Les écrivains et le pouvoir |
Contre César |
CATULLE : C. Valerius Catullus naquit à Vérone vers 87 A.C.N. ; il appartenait à la plus haute aristocratie locale; il se rendit à Rome au sortir de l'adolescence et, là, fréquenta les cercles à la mode ; il fut l'amant de Clodia, la soeur du tribun Clodius Pulcher, ennemi de Cicéron, et la chanta, puis la maudit, sous le nom de Lesbia. En 57, il accompagna en Bithynie le préteur Memmius, dans l'espoir de s'enrichir, mais revint les mains vides. D'abord hostile à César, il se réconcilia avec lui. Il mourut en 54, avant le début de la guerre civile. Nous possédons de lui cent seize pièces lyriques. P. GRIMAL, La Civilisation romaine. |
Nil nimium studeo, Caesar, tibi velle placere, Pulcre convenit improbis cinaedis,
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CONTRE CÉSAR XCIII LVII
Catulle, 57 et 93 (traduction reprise sur le site de l'UCL) http://agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concordances/Catulle_poemes/lecture/3.htm |
Textes
parallèles :
1. CATULLE, 29 2. SUÉTONE, César, 73, 4. Illustration romanesque : 1. Thorton WILDER, Les Ides de Mars, Paris, Gallimard, 1951, Folio n E 1337 : ce roman est un centon de morceaux authentiques (CATULLE, 8, 76, 85) et apocryphes (extraits d'un journal de César, notes confidentielles, lettres, rapports de police, etc ...) qui présente en mosaïques les événements de l'année 45 ACN. Les rapports entre César et Catulle, leur hostilité, leur réconciliation, y sont largement évoqués.Extrait : VIII, Journal de César. Lettre à Lucius Mamilius Turrinus (p. 54) Mais pourquoi Catulle me hait-il ? Comment de grands poètes peuvent-ils prôner la rébellion, nourris qu'ils sont de sentiments acquis dans les vieux textes ? Les grands poètes sont-ils stupides en tout ce qui n'est pas la poésie? Peuvent-ils former un avis d'après les propos de table du Cercle d'Echecs et de Natation? J'avoue, mon cher ami, que je sens s'éveiller en moi une faiblesse qui m'étonne, une faiblesse qui m'incline à la divagation. Ah ! être compris de quelqu'un comme Catulle et être célébré par lui en vers qui ne passeraient pas tout de suite ! 2. Alfredo PANZINI, Le Baiser de Lesbie, Bruxelles, Office de Publicité, Collection "Traducta", 1943 : ce roman est tout entier consacré aux amours de Catulle et Lesbie ; quelques chapitres retiendront notre attention : XII. Propos sur le politique, XIII. Satires et pasquinades, XIV. La rencontre de Catulle et de César. Extrait : XIII, p. 96 Il est assez étonnant de constater que dans la Rome de la République, semblables écrits pouvaient paraître impunément qui aujourd'hui entraîneraient pour leur auteur une procédure avec condamnation et réparations judiciaires d'usage. Le motif de cette tolérance réside sans doute, dans le fait que la satire, en ce temps-là, était de tradition : c'était l'élément bouffon qui avait pour but de distraire et d'égayer le peuple : populi commodo, comme furent plus tard, les "pasquinades" au temps des Papes. La satire constituait, si l'on veut, une espèce de pitance nationale à base de canailleries diverses.
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adulter,
era, erum : A - adulter,
era, erum : - 1 - adultère,
d'adultère, relatif à un amour coupable. - 2 - altéré, falsifié,
faux. B - adulter, eri,
m. : - 1 - un adultère, celui qui entretient avec une femme un commerce
illicite. - 2 - qui altère, qui falsifie, falsificateur. C. adultera,
ae, f. : la femme adultère |
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