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 Sénèque

Hercule furieux.

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ACTUS SECUNDUS.

MEGARA, AMPHITRYON.

Megara

Post haec, adortus nemoris opulenti domos, 
[240] Aurifera uigilis spolia serpentis tulit.
Quid? saeua Lernae monstra; numerosum malum,
Non igne demum uicit, et docuit mori ?
Solitasque pennis condere obductis diem
Petiit ab ipsis nubibus Stymphalidas?
245 Non uicit illum caelibis semper tori
Regina gentis uidua Thermodontiae :
Nec ad omne clarum facinus audaces manus
Stabuli fugauit turpis Augiae labor.
Quid ista prosunt? orbe defenso caret. 
[250] Sensere terrae pacis auctorem suae
Abesse terris. Prosperum ac felix scelus
Virtus uocatur : sontibus parent boni;
Ius est in armis, opprimit leges timor.
Ante ora uidi nostra, truculenta manu
255 Natos paterni cadere regni uindices,
Ipsamque Cadmi nobilis stirpem ultimam
occidere : uidi regium capitis decus
Cum capite raptum. Quis satis Thebas fleat?
Ferax deorum terra, quem dominum tremis? 
[260] E cuius aruis, eque foecundo sinu
Stricto iuuentus orta cum ferro stetit,
Cuiusque muros natus Amphion Ioue
Struxit, canoro saxa modulatu trahens;
In cuius urbem non semel diuum parens
265 Caelo relicto uenit; haec quae caelites
Recepit, et quae fecit, et (fas sit loqui)
Fortasse faciet, sordido premitur iugo.
Cadmea proles, ciuitasque Amphionis, 
[270] Suis carentem finibus, nostris grauem?
Qui scelera terra, quique persequitur mari,
Ac saeua iusta sceptra confringit manu,
Nunc seruit absens, fertque quae ferri uetat;
Tenetque Thebas exsul Herculeas Lycus.
275 Sed non tenebit : aderit, et poenas petet,
Subitusque ad astra emerget; inueniet uiam,
Aut faciet. Adsis sospes et remees, precor,
Tandemque uenias uictor ad uictam domum.

 

 

 

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De là pénétrant dans les riches forêts des Hespérides, [240] il ravit les trésors que gardait un dragon vigilant. N'a-t-il pas détruit par le feu l'hydre toujours renaissante, et donné la mort à ce monstre qui semblait immortel? Ses flèches jusque dans les nues ont atteint les oiseaux du Stymphale, qui de leurs ailes déployées obscurcissaient le jour. Cette fière ennemie de l'hymen, la reine vierge du Thermodon, a senti le pouvoir de ses armes. Enfin ses mains glorieuses, après tant de hauts faits, n'ont pas dédaigné l'ignoble tâche de purifier les étables d'Augias. Mais que lui revient-il de tous ces travaux? Le voilà banni du monde qu'il a défendu. [250] La terre, qui lui devait la paix, ne s'aperçoit que trop de son absence. Le crime heureux usurpe le nom de vertu; les bons sont opprimés par les méchants; la force fait le droit; les lois se taisent devant la violence. Mes yeux ont vu mes frères impitoyablement massacrés en défendant le trône de son père; j'ai vu périr jusqu'au dernier de l'illustre race de Cadmus. La couronne a été ravie à mon père, entraînant dans sa chute la tête auguste qui la portait. O déplorable Thèbes! toi qui donnas le jour à tant d'immortels, sous quel maître es-tu réduite à trembler? [260] Toi dont le sein fertile enfanta des phalanges armées, dont un fils de Jupiter, Amphion, a construit les murailles par le seul pouvoir des sons de sa lyre ; pour qui le père des dieux quitta souvent les régions éthérées; dont l'heureux séjour tant de fois attira les dieux sur la terre ; qui as donné et, j'ose le dire, donneras encore des habitants à l'Olympe, sous quel joug avilissant es-tu donc tombée? Race de Cadmus, cité d'Amphion, eh quoi! vous craignez un lâche, un banni? [270] Le rebut de sa propre patrie devient l'oppresseur de la nôtre? Et ce héros qui poursuit le crime et sur la terre et sur les mers, dont la main vengeresse brise le sceptre aux mains des tyrans, on l'opprime en son absence; il lui faut subir ce qu'il a réprimé. Lycus, un vagabond, trône insolemment dans la Thèbes d'Hercule ! Le héros va revenir, et va punir. On le verra soudain reparaître sur la terre. II saura bien retrouver son chemin, ou, s'il le faut, s'en ouvrir un lui-même. Ah! reviens, reviens, je t'en conjure. Rentre en vainqueur dans ta maison vaincue.

Plus tard, il attaque les riches jardins des Hespérides, trompe la vigilance du dragon, et s'empare des pommes d'or. N'a-t-il pas aussi entouré de flammes et fait périr le monstre de Lerne, ce fléau renaissant et multiple? Ses flèches n'ont-elles pas atteint au milieu des nues les oiseaux cruels du lac de Stymphale, dont les sombres ailes déployées cachaient la lumière du soleil? La reine des vierges guerrières du Thermodon, cette femme sans époux, n'a point prévalu contre lui ; et ses mains, si ardentes aux plus hautes entreprises, n'ont point dédaigné la tâche ignoble qu'il fallut remplir dans les étables d'Augias.
Mais quel est le prix de tant de travaux? Il ne jouit pas de ce monde qu'il a défendu. La terre sent aujourd'hui l'absence du héros qui lui a donné la paix. Le crime heureux et triomphant s'appelle vertu; les bons obéissent aux méchants, la force fait le droit, et la terreur fait taire toutes les lois. J'ai vu de mes yeux des fils de rois, nobles soutiens du trône paternel, périr sous une main sanglante, et les derniers rejetons de la noble race de Cadmus indignement égorgés. J'ai vu ravir la tête et le bandeau royal de mon père. Où trouver assez de larmes pour les malheurs de Thèbes? Terre si féconde en dieux, sous quel maître trembles-tu maintenant? toi dont le sein fertile et les fortes campagnes firent croître une valeureuse moisson de guerriers en armes; toi dont le fils de Jupiter, Amphion, bâtit les murs aux sons de sa lyre qui commandait aux pierres mêmes; toi pour qui le père des dieux a plus d'une fois déserté le ciel ; toi qui as reçu des dieux dans ton sein, qui en as produit, et qui peut-être en produiras encore, tu rampes sous un joug avilissant. Race de Cadmus, cité d'Amphion, en quel abîme de misères êtes-vous retombées! Vous tremblez devant un fugitif sans coeur, chassé de son pays, et le fléau du nôtre! et le héros qui, sur terre et sur mer. poursuit la vengeance des crimes, qui de ses justes mains brise les sceptres de fer, il est maintenant esclave pendant son absence, et souffre lui-même les maux dont il délivre les autres. Lycus, le banni, règne en souverain clans Thèbes, la ville d'Hercule; mais il n'y régnera pas longtemps : Hercule va revenir; il va nous venger; il remontera tout à coup vers la lumière, et s'il ne trouve pas une voie, il s'en fera une lui-même. Oh ! reviens, cher époux, reviens, reparais vainqueur au milieu de ta famille vaincue; 

COMMENTAIRE

LES POMMES D'OR DU JARDIN DES HESPÉRIDES

 

[11] Τελεσθέντων δὲ τῶν ἄθλων ἐν μηνὶ καὶ ἔτεσιν ὀκτώ, μὴ προσδεξάμενος Εὐρυσθεὺς τόν τε τῶν τοῦ Αὐγέου βοσκημάτων καὶ τὸν τῆς ὕδρας, ἑνδέκατον ἐπέταξεν ἆθλον παρ᾿ ῾Εσπερίδων χρύσεα μῆλα κομίζειν. Τταῦτα δὲ ἦν, οὐχ ὥς τινες εἶπον ἐν Λιβύῃ, ἀλλ᾿ ἐπὶ τοῦ ῎Ατλαντος ἐν ῾Υπερβορέοις· ἃ Διὶ <Γῆ> γήμαντι ῞Ηραν ἐδωρήσατο. Ἐφύλασσε δὲ αὐτὰ δράκων ἀθάνατος, Τυφῶνος καὶ ᾿Εχίδνης, κεφαλὰς ἔχων ἑκατόν· ἐχρῆτο δὲ φωναῖς παντοίαις καὶ ποικίλαις. Μετὰ τούτου δὲ ῾Εσπερίδες ἐφύλαττον, Αἴγλη ᾿Ερύθεια ῾Εσπερία ᾿Αρέθουσα. Πορευόμενος οὖν ἐπὶ ποταμὸν ᾿Εχέδωρον ἧκε. Κύκνος δὲ ῎Αρεος καὶ Πυρήνης εἰς μονομαχίαν αὐτὸν προεκαλεῖτο. ῎Αρεος δὲ τοῦτον ἐκδικοῦντος καὶ συνιστάντος μονομαχίαν, βληθεὶς κεραυνὸς μέσος ἀμφοτέρων διαλύει τὴν μάχην. βαδίζων δὲ δι᾿ ᾿Ιλλυριῶν, καὶ σπεύδων ἐπὶ ποταμὸν ᾿Ηριδανόν, ἧκε πρὸς νύμφας Διὸς καὶ Θέμιδος. αὗται μηνύουσιν αὐτῷ Νηρέα. Συλλαβὼν δὲ αὐτὸν κοιμώμενον καὶ παντοίας ἐναλλάσσοντα μορφὰς ἔδησε, καὶ οὐκ ἔλυσε πρὶν ἢ μαθεῖν παρ᾿ αὐτοῦ ποῦ τυγχάνοιεν τὰ μῆλα καὶ αἱ ῾Εσπερίδες. μαθὼν δὲ Λιβύην διεξῄει. ταύτης ἐβασίλευε παῖς Ποσειδῶνος ᾿Ανταῖος, ὃς τοὺς ξένους ἀναγκάζων παλαίειν ἀνῄρει. τούτῳ παλαίειν ἀναγκαζόμενος ῾Ηρακλῆς ἀράμενος ἅμμασι μετέωρον κλάσας ἀπέκτεινε· ψαύοντα γὰρ γῆς ἰσχυρότερον συνέβαινε γίνεσθαι, διὸ καὶ Γῆς τινες ἔφασαν τοῦτον εἶναι παῖδα.
Μετὰ Λιβύην δὲ Αἴγυπτον διεξῄει. Ταύτης ἐβασίλευε Βούσιρις Ποσειδῶνος παῖς καὶ Λυσιανάσσης τῆς ᾿Επάφου. οὗτος τοὺς ξένους ἔθυεν ἐπὶ βωμῷ Διὸς κατά τι λόγιον· ἐννέα γὰρ ἔτη ἀφορία τὴν Αἴγυπτον κατέλαβε, Φρασίος δὲ ἐλθὼν ἐκ Κύπρου, μάντις τὴν ἐπιστήμην, ἔφη τὴν ἀφορίαν παύσασθαι ἐὰν ξένον ἄνδρα τῷ Διὶ σφάξωσι κατ᾿ ἔτος. Βούσιρις δὲ ἐκεῖνον πρῶτον σφάξας τὸν μάντιν τοὺς κατιόντας ξένους ἔσφαζε. συλληφθεὶς οὖν καὶ ῾Ηρακλῆς τοῖς βωμοῖς προσεφέρετο τὰ δὲ δεσμὰ διαρρήξας τόν τε Βούσιριν καὶ τὸν ἐκείνου παῖδα ᾿Αμφιδάμαντα ἀπέκτεινε.
Διεξιὼν δὲ ᾿Ασίαν Θερμυδραῖς, Λινδίων λιμένι, προσίσχει. καὶ βοηλάτου τινὸς λύσας τὸν ἕτερον τῶν ταύρων ἀπὸ τῆς ἁμάξης εὐωχεῖτο θύσας. ὁ δὲ βοηλάτης βοηθεῖν ἑαυτῷ μὴ δυνάμενος στὰς ἐπί τινος ὄρους κατηρᾶτο. διὸ καὶ νῦν, ἐπειδὰν θύωσιν ῾Ηρακλεῖ, μετὰ καταρῶν τοῦτο πράττουσι.
Παριὼν δὲ ᾿Αραβίαν ᾿Ημαθίωνα κτείνει παῖδα Τιθωνοῦ. καὶ διὰ τῆς Λιβύης πορευθεὶς ἐπὶ τὴν ἔξω θάλασσαν παρ᾿ ῾Ηλίου τὸ δέπας παραλαμβάνει. Καὶ περαιωθεὶς ἐπὶ τὴν ἤπειρον τὴν ἀντικρὺ κατετόξευσεν ἐπὶ τοῦ Καυκάσου τὸν ἐσθίοντα τὸ τοῦ Προμηθέως ἧπαρ ἀετόν, ὄντα ᾿Εχίδνης καὶ Τυφῶνος· καὶ τὸν Προμηθέα ἔλυσε, δεσμὸν ἑλόμενος τὸν τῆς ἐλαίας, καὶ παρέσχε τῷ Διὶ Χείρωνα θνήσκειν ἀθάνατον ἀντ᾿ αὐτοῦ θέλοντα. 
Ὡς δὲ ἧκεν εἰς ῾Υπερβορέους πρὸς ῎Ατλαντα, εἰπόντος Προμηθέως τῷ ῾Ηρακλεῖ αὐτὸν ἐπὶ τὰ μῆλα μὴ πορεύεσθαι, διαδεξάμενον δὲ ῎Ατλαντος τὸν πόλον ἀποστέλλειν ἐκεῖνον, πεισθεὶς διεδέξατο. ῎Ατλας δὲ δρεψάμενος παρ᾿ ῾Εσπερίδων τρία μῆλα ἧκε πρὸς ῾Ηρακλέα. Καὶ μὴ βουλόμενος τὸν πόλον ἔχειν ... καὶ σπεῖραν ἐπὶ τῆς κεφαλῆς θέλειν ποιήσασθαι. Τοῦτο ἀκούσας ῎Ατλας, ἐπὶ γῆς καταθεὶς τὰ μῆλα τὸν πόλον διεδέξατο. Καὶ οὕτως ἀνελόμενος αὐτὰ ῾Ηρακλῆς ἀπηλλάττετο. ἔνιοι δέ φασιν οὐ παρὰ ῎Ατλαντος αὐτὰ λαβεῖν, ἀλλ᾿ αὐτὸν δρέψασθαι τὰ μῆλα, κτείναντα τὸν φρουροῦντα ὄφιν. κομίσας δὲ τὰ μῆλα Εὐρυσθεῖ ἔδωκεν. Ὁ δὲ λαβὼν ῾Ηρακλεῖ ] ἐδωρήσατο· παρ᾿ οὗ λαβοῦσα ᾿Αθηνᾶ πάλιν αὐτὰ ἀπεκόμισεν· ὅσιον γὰρ οὐκ ἦν αὐτὰ τεθῆναί που.

I, 5, 11. Le héros accomplit ces exploits en huit ans et un mois. Mais Eurysthée, n'ayant pas retenus valables ceux de l'Hydre et des étables d'Augias, imposa encore un travail à Héraclès, le onzième : le héros devrait lui apporter les pommes d'or du jardin des Hespérides. Ce dernier se trouvait, non comme certains l'ont dit, en Libye, mais bien sur le mont Atlas, au pays des Hyperboréens, et c'était le cadeau de noces offert par Gaia à Zeus et à Héra. Un dragon immortel en avait la garde, fils de Typhon et d'Échidna, qui avait cent têtes et qui savait parler avec les voix les plus variées et sur tous les tons. Les Nymphes des Hespérides montaient également la garde : Églé, Érythie, Hespérie et Aréthuse. Chemin faisant, Héraclès arriva au fleuve Échédoros où Cycnos, fils d'Arès et de Pyrène, le défia en duel : Arès en personne se rangea aux côtés de Cycnos, et dirigea le combat. Mais la foudre s'abattit entre eux et l'affrontement fut interrompu. Héraclès poursuivit sa route vers le pays des Illyriens, jusqu'au fleuve Éridan, où il trouva les Nymphes, filles de Zeus et de Thémis. Elles lui indiquèrent le lieu où dormait Nérée. Héraclès le saisit dans son sommeil et le ligota, même si Nérée continuait de prendre mille formes différentes, et il ne le lâcha pas tant qu'il ne lui eut pas révélé où trouver les pommes des Hespérides. Ainsi le héros s'achemina-t-il vers la Libye. En ce temps-là, sur ce pays régnait Antée, le fils de Poséidon, qui avait l'habitude de contraindre à la lutte tous les étrangers, pour les tuer. Aussi obligea-t-il Héraclès : mais le héros l'empoigna, le souleva de terre, lui cassa les os et le tua. Chaque fois en effet qu'il touchait terre, Antée devenait toujours plus fort parce que - si l'on en croit certains - il était le fils de la Terre elle-même.
La Libye traversée, Héraclès arriva en Égypte. Le roi de cette contrée était Busiris, le fils de Poséidon et de Lysianassa, fille elle-même d'Épaphos. Busiris sacrifiait tous les étrangers sur l'autel de Zeus, conformément à une prophétie. Depuis neuf ans, en effet, l'Égypte était ravagée par la famine, et Phrasios, un savant prophète, arrivé de Chypre, lui avait prédit que la disette prendrait fin si chaque année il sacrifiait à Zeus un étranger. Le premier à être égorgé fut le devin lui-même ; et puis il continua avec tous les étrangers qui se présentaient. Héraclès lui aussi fut capturé et mené sur l'autel ; mais le héros rompit les cordes qui le liaient, et tua Busiris avec son fils Amphidamas.
Puis il traversa l'Asie et arriva à Thermydron, le port de Lindos. Là, il détacha l'un des deux taureaux du char d'un bouvier, le sacrifia et s'en fit un festin. Le bouvier ne put faire autrement que de fuir vers le sommet d'une montagne et maudire Héraclès de loin. Et, en souvenir de cet épisode, les habitants de Lindos accomplissent des sacrifices en prononçant des malédictions.
Le héros traversa ensuite l'Arabie, où il tua Émathion, le fils de Tithon ; il poursuivit son chemin vers la Libye, vers la mer extérieure où il emprunta à Hélios sa coupe. Ainsi passa-t-il de l'autre côté ; il aborda sur la terre ferme d'en face. Ayant rejoint les montagnes du Caucase, il tua avec ses flèches l'aigle, fils d'Échidna et de Typhon, qui dévorait le foie de Prométhée ; puis Héraclès le libéra, après s'être fait une couronne d'olivier, et présenta à Zeus le Centaure Chiron qui voulait mourir à la place de Prométhée.
Prométhée avait conseillé à Héraclès de ne pas cueillir les pommes avec ses mains, mais de soulager Atlas du poids du ciel, et de l'envoyer à sa place. Arrivé au pays des Hyperboréens, donc, le héros convainquit Atlas et soutint le ciel à sa place. Atlas cueillit trois pommes du Jardin des Hespérides, et les porta à Héraclès. Ensuite il ne voulut plus reprendre le ciel sur ses épaules. Héraclès alors le pria de lui accorder le temps de mettre autour de sa tête un bandeau pour porter ce poids ; Atlas déposa les pommes à terre et accepta de soutenir le ciel un moment encore : Héraclès s'empara les pommes et s'enfuit. Il y a en a qui affirment que ce ne fut pas Atlas qui lui apporta les pommes : le héros les aurait cueillies lui-même, après avoir tué le serpent-gardien. Puis il les porta à Eurysthée qui en fit cadeau au héros lui-même. Héraclès les donna ensuite à Athéna, mais la déesse les restitua aux Hespérides, parce qu'il n'était pas permis, de par la loi divine, que les pommes se trouvent dans un autre endroit.

 

 

Les oiseaux cruels du lac de Stymphale. C'étaient des oiseaux d'une nature étrange et inconnue, dont les ailes, la tête et le bec étaient de fer, et les ongles extrêmement crochus, etc. 

 

[6] Ἕκτον ἐπέταξεν ἆθλον αὐτῷ τὰς Στυμφαλίδας ὄρνιθας ἐκδιῶξαι. Ἦν δὲ ἐν Στυμφάλῳ πόλει τῆς ᾿Αρκαδίας Στυμφαλὶς λεγομένη λίμνη, πολλῇ συνηρεφὴς ὕλῃ· εἰς ταύτην ὄρνεις συνέφυγον ἄπλετοι, τὴν ἀπὸ τῶν λύκων ἁρπαγὴν δεδοικυῖαι. ἀμηχανοῦντος οὖν ῾Ηρακλέους πῶς ἐκ τῆς ὕλης τὰς ὄρνιθας ἐκβάλῃ, χάλκεα κρόταλα δίδωσιν αὐτῷ ᾿Αθηνᾶ παρὰ ῾Ηφαίστου λαβοῦσα. ταῦτα κρούων ἐπί τινος ὄρους τῇ λίμνῃ παρακειμένου τὰς ὄρνιθας ἐφόβει· αἱ δὲ τὸν δοῦπον οὐχ ὑπομένουσαι μετὰ δέους ἀνίπταντο, καὶ τοῦτον τὸν τρόπον ῾Ηρακλῆς ἐτόξευσεν αὐτάς. 

II, 5, 6. Le sixième travail consista à chasser les oiseaux de Stymphale. Non loin de la cité de Stymphale, en Arcadie, il y avait un marais appelé Stymphale, entouré d'une épaisse forêt. S'y étaient réfugiés quantité d'oiseaux, par crainte des loups. Héraclès se trouvait dans l'impossibilité de les faire sortir de la forêt ; alors Athéna lui donna des castagnettes de bronze qu'elle avait reçues d'Héphaïstos. Le héros monta sur une colline surplombant le marais, et agita les castagnettes : les oiseaux, effrayés, ne supportèrent pas le terrible grondement, et prirent leur envol. Ainsi Héraclès put-il finalement les tuer avec ses flèches.

La reine des vierges guerrières du Thermodon. Hippolyte, reine des Amazones. 

[9] Ἔνατον ἆθλον ῾Ηρακλεῖ ἐπέταξε ζωστῆρα κομίζειν τὸν ῾Ιππολύτης. Αὕτη δὲ ἐβασίλευεν ᾿Αμαζόνων, αἳ κατῴκουν περὶ τὸν Θερμώδοντα ποταμόν, ἔθνος μέγα τὰ κατὰ πόλεμον· ἤσκουν γὰρ ἀνδρίαν, καὶ εἴ ποτε μιγεῖσαι γεννήσειαν, τὰ θήλεα ἔτρεφον, καὶ τοὺς μὲν δεξιοὺς μαστοὺς ἐξέθλιβον, ἵνα μὴ κωλύωνται ἀκοντίζειν, τοὺς δὲ ἀριστεροὺς εἴων, ἵνα τρέφοιεν. Εἶχε δὲ ῾Ιππολύτη τὸν ῎Αρεος ζωστῆρα, σύμβολον τοῦ πρωτεύειν ἁπασῶν. Ἐπὶ τοῦτον τὸν ζωστῆρα ῾Ηρακλῆς ἐπέμπετο, λαβεῖν αὐτὸν ἐπιθυμούσης τῆς Εὐρυσθέως θυγατρὸς ᾿Αδμήτης.
Παραλαβὼν οὖν ἐθελοντὰς συμμάχους ἐν μιᾷ νηὶ ἔπλει, καὶ προσίσχει νήσῳ Πάρῳ, ἣν κατῴκουν οἱ Μίνωος υἱοὶ Εὐρυμέδων Χρύσης Νηφαλίων Φιλόλαος. ἀποβάντων δὲ δύο τῶν ἐν <τῇ> νηὶ συνέβη τελευτῆσαι ὑπὸ τῶν Μίνωος υἱῶν· ὑπὲρ ὧν ἀγανακτῶν ῾Ηρακλῆς τούτους μὲν παραχρῆμα ἀπέκτεινε, τοὺς δὲ λοιποὺς κατακλείσας ἐπολιόρκει, ἕως ἐπιπρεσβευσάμενοι παρεκάλουν ἀντὶ τῶν ἀναιρεθέντων δύο λαβεῖν, οὓς ἂν αὐτὸς θελήσειεν. Ὁ δὲ λύσας τὴν πολιορκίαν, καὶ τοὺς ᾿Ανδρόγεω τοῦ Μίνωος υἱοὺς ἀνελόμενος ᾿Αλκαῖον καὶ Σθένελον, ἧκεν εἰς Μυσίαν πρὸς Λύκον τὸν Δασκύλου, καὶ ξενισθεὶς ὑπὸ ... τοῦ Βεβρύκων βασιλέως συμβαλόντων, βοηθῶν Λύκῳ πολλοὺς ἀπέκτεινε, μεθ᾿ ὧν καὶ τὸν βασιλέα Μύγδονα, ἀδελφὸν ᾿Αμύκου. καὶ τῆς Βεβρύκων πολλὴν ἀποτεμόμενος γῆν ἔδωκε Λύκῳ· ὁ δὲ πᾶσαν ἐκείνην ἐκάλεσεν ῾Ηράκλειαν. 
Καταπλεύσαντος δὲ εἰς τὸν ἐν Θεμισκύρᾳ λιμένα, παραγενομένης εἰς αὐτὸν ῾Ιππολύτης καὶ τίνος ἥκοι χάριν πυθομένης, καὶ δώσειν τὸν ζωστῆρα ὑποσχομένης, ῞Ηρα μιᾷ τῶν ᾿Αμαζόνων εἰκασθεῖσα τὸ πλῆθος ἐπεφοίτα, λέγουσα ὅτι τὴν βασιλίδα ἀφαρπάζουσιν οἱ προσελθόντες ξένοι. Αἱ δὲ μεθ᾿ ὅπλων ἐπὶ τὴν ναῦν κατέθεον σὺν ἵπποις. Ὠς δὲ εἶδεν αὐτὰς καθωπλισμένας ῾Ηρακλῆς, νομίσας ἐκ δόλου τοῦτο γενέσθαι, τὴν μὲν ῾Ιππολύτην κτείνας τὸν ζωστῆρα ἀφαιρεῖται, πρὸς δὲ τὰς λοιπὰς ἀγωνισάμενος ἀποπλεῖ, καὶ προσίσχει Τροίᾳ.
Συνεβεβήκει δὲ τότε κατὰ μῆνιν ᾿Απόλλωνος καὶ Ποσειδῶνος ἀτυχεῖν τὴν πόλιν. ᾿Απόλλων γὰρ καὶ Ποσειδῶν τὴν Λαομέδοντος ὕβριν πειράσαι θέλοντες, εἰκασθέντες ἀνθρώποις ὑπέσχοντο ἐπὶ μισθῷ τειχιεῖν τὸ Πέργαμον. Τοῖς δὲ τειχίσασι τὸν μισθὸν οὐκ ἀπεδίδου. διὰ τοῦτο ᾿Απόλλων μὲν λοιμὸν ἔπεμψε, Ποσειδῶν δὲ κῆτος ἀναφερόμενον ὑπὸ πλημμυρίδος, ὃ τοὺς ἐν τῷ πεδίῳ συνήρπαζεν ἀνθρώπους. χρησμῶν δὲ λεγόντων ἀπαλλαγὴν ἔσεσθαι τῶν συμφορῶν, ἐὰν προθῇ Λαομέδων ῾Ησιόνην τὴν θυγατέρα αὐτοῦ τῷ κήτει βοράν, οὗτος προύθηκε ταῖς πλησίον τῆς θαλάσσης πέτραις προσαρτήσας. ταύτην ἰδὼν ἐκκειμένην ῾Ηρακλῆς ὑπέσχετο σώσειν, εἰ τὰς ἵππους παρὰ Λαομέδοντος λήψεται ἃς Ζεὺς ποινὴν τῆς Γανυμήδους ἁρπαγῆς ἔδωκε. Δώσειν δὲ Λαομέδοντος εἰπόντος, κτείνας τὸ κῆτος ῾Ησιόνην ἔσωσε. Μὴ βουλομένου δὲ τὸν μισθὸν ἀποδοῦναι, πολεμήσειν Τροίᾳ ἀπειλήσας ἀνήχθη.
Καὶ προσίσχει Αἴνῳ, ἔνθα ξενίζεται ὑπὸ Πόλτυος. ἀποπλέων δὲ ἐπὶ τῆς ἠιόνος τῆς Αἰνίας Σαρπηδόνα, Ποσειδῶνος μὲν υἱὸν ἀδελφὸν δὲ Πόλτυος, ὑβριστὴν ὄντα τοξεύσας ἀπέκτεινε. Καὶ παραγενόμενος εἰς Θάσον καὶ χειρωσάμενος τοὺς ἐνοικοῦντας Θρᾷκας ἔδωκε τοῖς ᾿Ανδρόγεω παισὶ κατοικεῖν. Ἐκ Θάσου δὲ ὁρμηθεὶς ἐπὶ Τορώνην Πολύγονον καὶ Τηλέγονον, τοὺς Πρωτέως τοῦ Ποσειδῶνος υἱούς, παλαίειν προκαλουμένους κατὰ τὴν πάλην ἀπέκτεινε. Κομίσας δὲ τὸν ζωστῆρα εἰς Μυκήνας ἔδωκεν Εὐρυσθεῖ. 

II, 5, 9. Le neuvième travail consista à rapporter la ceinture d'Hippolyté. Hippolyté était la reine des Amazones ; elles habitaient près du fleuve Thermodon, c'était un peuple vraiment valeureux à la guerre. Ces femmes s'exerçaient à des travaux masculins, et si par hasard l'une d'elles avait une relation avec un homme et restait enceinte, elles élevaient uniquement les filles ; elles se coupaient le sein droit, pour n'être pas entravées dans le maniement des armes, et conservaient le gauche pour pouvoir allaiter. Hippolyté avait reçu la ceinture d'Arès, en signe de sa supériorité sur toutes les autres. Héraclès avait été envoyé pour prendre cette ceinture, pour la donner à Admète, la fille d'Eurysthée, qui la voulait. Il prit la mer avec une équipe de volontaires, sur un seul navire, et aborda sur l'île de Paros où habitaient les enfants de Minos : Eurymédon, Chrysès, Néphalion et Philolaos. Mais deux des compagnons d'Héraclès, ayant débarqué, furent tués par les fils de Minos. Alors le héros, irrité, les tua sur l'heure, et prit d'assaut les autres habitants à l'intérieur de la ville, jusqu'à ce qu'ils lui envoient une ambassade avec la proposition de choisir deux hommes qui lui conviendraient, en échange de ses deux compagnons qui avaient été tués. Héraclès leva le siège, et choisit Alcéos et Sthénélos, les fils d'Androgée, fils lui-même de Minos. Ensuite il partit et arriva en Mysie, où il fut l'hôte de Lycos, le fils de Dascylos. Pour le remercier de son hospitalité, le héros aida Lycos dans sa guerre contre le roi des Bébryces : nombreux furent ceux qui moururent de la main d'Héraclès, le roi Mygdon lui-même, frère d'Amycos. Il offrit un vaste territoire à Lycos, soustrait aux Bébryces : et la région tout entière fut appelée Héraclée.
Quand finalement le héros jeta l'ancre dans le port de Thémycire, Hippolyté vint lui rendre visite : la reine s'informa du but de sa mission, et lui promit la ceinture. Mais Héra, déguisée en Amazone, parcourait la ville, en disant que des étrangers étaient arrivés avec l'intention d'enlever la reine. Alors les Amazones s'armèrent, prirent leurs montures et galopèrent vers les navires. Quand il les aperçut en ordre de bataille, Héraclès soupçonna une trahison : il tua Hippolyté, il lui arracha la ceinture et, après avoir mis en déroute toutes les autres, il appareilla pour Troie.
En ces jours, la cité était affligée par un grave fléau, à cause de la colère d'Apollon et de Poséidon. Les deux dieux, en effet, pour mettre à l'épreuve l'outrecuidance du roi Laomédon, avaient pris l'apparence de deux mortels, et s'étaient accordés avec lui de fortifier les murs de la citadelle de Pergame, en échange d'une rétribution. Mais quand ensuite ils eurent achevé le travail, Laomédon refusa de les payer. Alors Apollon envoya une épidémie et Poséidon un monstre marin ; ce dernier, sortant des eaux avec la marée, s'aventurait sur la terre ferme et causait des ravages parmi les hommes. Les oracles avaient révélé que ce grand malheur prendrait fin si Laomédon exposait sa fille Hésioné en pâture au monstre : aussi la jeune fille était-elle enchaînée à un rocher près de la mer. Héraclès vit la jeune fille exposée sur le rocher, et promit qu'il la libérerait si Laomédon lui cédait les juments que Zeus lui avait données en échange de l'enlèvement de Ganymède. Laomédon lui donna sa parole, Héraclès tua le monstre et sauva la jeune fille. Mais le roi refusa de lui donner la rétribution promise : alors Héraclès menaça de faire la guerre à Troie, puis il repartit.
Arrivé à Ainos, il reçut l'hospitalité du roi Poltys. Alors qu'il s'apprêtait à reprendre la mer, sur la plage d'Ainos il frappa et tua l'insolent Sarpédon, fils de Poséidon et frère de Poltys. Il débarqua ensuite à Thasos, soumit les Thraces qui y habitaient et la donna à coloniser aux fils d'Androgée. De Thasaos il arriva à Torone : là, Polygonos et Télégonos, les deux fils de Protée, fils lui-même de Poséidon, le défièrent en duel, et Héraclès les tua tous les deux. Il arriva finalement à Mycènes et remit la ceinture à Eurysthée. (site NIMISPAUCI)

LES ÉCURIES D'AUGIAS

[5] Πέμπτον ἐπέταξεν αὐτῷ ἆθλον τῶν Αὐγείου βοσκημάτων ἐν ἡμέρᾳ μιᾷ μόνον ἐκφορῆσαι τὴν ὄνθον. Ἦν δὲ ὁ Αὐγείας βασιλεὺς ῎Ηλιδος, ὡς μέν τινες εἶπον, παῖς ῾Ηλίου, ὡς δέ τινες, Ποσειδῶνος, ὡς δὲ ἔνιοι, Φόρβαντος, πολλὰς δὲ εἶχε βοσκημάτων ποίμνας. Τούτῳ προσελθὼν ῾Ηρακλῆς, οὐ δηλώσας τὴν Εὐρυσθέως ἐπιταγήν, ἔφασκε μιᾷ ἡμέρᾳ τὴν ὄνθον ἐκφορήσειν, εἰ δώσει τὴν δεκάτην αὐτῷ τῶν βοσκημάτων. Αὐγείας δὲ ἀπιστῶν ὑπισχνεῖται. Μαρτυράμενος δὲ ῾Ηρακλῆς τὸν Αὐγείου παῖδα Φυλέα, τῆς τε αὐλῆς τὸν θεμέλιον διεῖλε καὶ τὸν ᾿Αλφειὸν καὶ τὸν Πηνειὸν σύνεγγυς ῥέοντας παροχετεύσας ἐπήγαγεν, ἔκρουν δι᾿ ἄλλης ἐξόδου ποιήσας. Μαθὼν δὲ Αὐγείας ὅτι κατ᾿ ἐπιταγὴν Εὐρυσθέως τοῦτο ἐπιτετέλεσται, τὸν μισθὸν οὐκ ἀπεδίδου, προσέτι δ᾿ ἠρνεῖτο καὶ μισθὸν ὑποσχέσθαι δώσειν, καὶ κρίνεσθαι περὶ τούτου ἕτοιμος ἔλεγεν εἶναι. Καθεζομένων δὲ τῶν δικαστῶν κληθεὶς ὁ Φυλεὺς ὑπὸ ῾Ηρακλέους τοῦ πατρὸς κατεμαρτύρησεν, εἰπὼν ὁμολογῆσαι μισθὸν δώσειν αὐτῷ. Ὀργισθεὶς δὲ Αὐγείας, πρὶν τὴν ψῆφον ἐνεχθῆναι, τόν τε Φυλέα καὶ τὸν ῾Ηρακλέα βαδίζειν ἐξ ῎Ηλιδος ἐκέλευσε. Φυλεὺς μὲν οὖν εἰς Δουλίχιον ἦλθε κἀκεῖ κατῴκει, ῾Ηρακλῆς δὲ εἰς ῎Ωλενον πρὸς Δεξαμενὸν ἧκε, καὶ κατέλαβε τοῦτον μέλλοντα δι᾿ ἀνάγκην μνηστεύειν Εὐρυτίωνι Κενταύρῳ Μνησιμάχην τὴν θυγατέρα· ὑφ᾿ οὗ παρακληθεὶς βοηθεῖν ἐλθόντα ἐπὶ τὴν νύμφην Εὐρυτίωνα ἀπέκτεινεν. Εὐρυσθεὺς δὲ οὐδὲ τοῦτον ἐν τοῖς δέκα προσεδέξατο τὸν ἆθλον, λέγων ἐπὶ μισθῷ πεπρᾶχθαι. 

II, 5, 5. Son cinquième travail consista à nettoyer du fumier, en un seul jour, toutes les étables d'Augias. Augias était roi d'Élis, fils d'Hélios selon les uns, ou de Poséidon selon les autres, ou bien, selon d'autres encore, de Phorbas. Il possédait de très grands troupeaux de bétail. Héraclès alla le voir et, sans lui révéler l'ordre d'Eurysthée, il lui dit qu'en un seul jour il nettoierait tout le fumier si Augias lui donnait la dixième partie du bétail. Et le roi, considérant l'entreprise impossible, lui donna sa parole. Héraclès prit à témoin Philée, le fils d'Augias ; puis il ouvrit une brèche dans l'enclos des étables, dévia le cours des deux fleuves voisins, l'Alphée et le Pénée, et, après avoir ouvert une autre brèche afin que l'eau puisse s'évacuer, il canalisa leurs eaux vers l'intérieur des étables. Il révéla alors à Augias qu'il avait accompli cette entreprise sur l'ordre d'Eurysthée ; le roi refusa de lui donner la rémunération convenue, niant même la lui avoir jamais promise, et il déclara qu'il était tout à fait prêt à aller devant les tribunaux. Face aux juges, Héraclès appela Philée afin qu'il témoigne contre son père, et le jeune homme confirma que la rémunération lui était due. Augias, furieux, avant même que le verdict ne fût émis, ordonna à Héraclès et à Philée de quitter l'Élide. Philée, alors, gagna Doulichion et s'y établit ; tandis qu'Héraclès se rendit à Olénos, auprès du roi Dexaménos. Il le trouva sur le point de donner en mariage, contre sa volonté, sa fille Mnésimaché au Centaure Eurytion. Alors le roi demanda l'aide d'Héraclès, et le héros tua Eurytion comme il rejoignait son épouse. Par la suite, Eurysthée refusa de prendre en compte ce travail, prétextant qu'il l'avait accompli pour de l'argent.

 

Lycus, le banni, Sénèque se met ici en contradiction avec Euripide, qui fait de Lycus, non point un vil banni, un homme sans naissance, mais au contraire le descendant d'un roi de Thèbes, du même nom, époux de Dircé, mis à mort par Amphion et Zéthus. Voyez le Dictionnaire de la Fable. Page 31. 

Cadmos / Cadmus (personnage de la mythologie grecque), fils d'Agénor, roi de Phénicie, fut envoyé par son père à la recherche de sa sœur Europe, enlevée par Zeus. N'ayant pu la trouver et n'osant retourner chez elle, il se fixa en Béotie, où il éleva la Cadmée qui fut plus tard la citadelle de Thèbes. On raconte que c'est lui qui apporta l'écriture de Phénicie en Grèce.
Europe (personnage de la mythologie grecque), fille d'Agénor, roi de Phénicie, et soeur de Cadmos, fut aimée de Zeus, qui l'enleva sous la forme d'un taureau, et l'emmena dans la partie du monde qui depuis porta son nom. Il la rendit mère de Minos, d'Éaque et de Rhadamante.
Antiope
(personnage de la mythologie grecque), fille de Nyctée, roi de Thèbes, se laissa séduire par Zeus métamorphosé en Satyre, et en eut deux fils, Zéthos et Amphion. Pour la punir de sa faute, Lycos, frère de Nyctée, la livra à sa femme Dircé, qui l'enferma dans: une étroite prison, et lui fit souffrir de cruels tourments; mais elle par vint à s'échapper et sa réfugia auprès de ses fils, qui la vengèrent par la mort de Lycos et Dircé.
Dircé
(personnage de la mythologie grecque), 2e femme de Lycos, roi de Thèbes, fit par jalousie enfermer dans une prison Antiope, que Lycos avait répudiée pour l'épouser elle-même; mais Zeus délivra Antiope, qui bientôt donna le jour à, deux fils, Amphion et Zéthos. Ceux-ci devenus grand firent mourir Lycos, et attachèrent Dircé à la queue d'un cheval indompté, qui l'emporta sur des rochers où elle fut mise en pièces. Les dieux, touchés de son malheur, la changèrent en une fontaine qui porta son nom et qui coulait près de Thèbes.
Lycos (personnage de la mythologie grecque, à ne pas confondre avec Lycaon). Il était le fils de Cadmos, et l'époux en secondes noces de Dircé. Amphion et Zéthos tuèrent ce couple pour venger le traitement qu'ils avaient infligé à leur mère Antiope.
Amphion (personnage de la mythologie grecque). Il est le fils de Zeus et d'Antiope et le jumeau de Zéthos. Les deux frères, d'abord abandonnés par leur mère qui veut ainsi les protéger, la vengeront plus tard des misères que lui avait fait subir le roi Lycos. Amphion épousera ensuite Niobé, fille de Tantale.
Zéthos (personnage de la mythologie grecque), fils de Zeus et d'Antiope. Il était le frère jumeau d'Amphion et l'époux de Thébé, qui a donné son nom à la ville de Thèbes.

http://www.cosmovisions.com/$Lycos.htm

 

VOCABULAIRE

ab, prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par
absens, entis : absent
absum, es, esse, afui : 1 - être absent, être hors de. 2 - manquer à, faire défaut à; ne pas assister (qqn), ne pas secourir (qqn). 3 - être éloigné de, être distant de. 4 - se tenir loin de, s'abstenir, être exempt de. 5 - avoir de l'éloignement pour, répugner, être contraire à. 6 - différer, être supérieur ou être inférieur.
ac, conj. : et, et aussi
ad, prép. : + Acc. : vers, à, près de
adorior, iris, iri, adortus sum : - 1 - se diriger vers, aborder. - 2 - attaquer. - 3 - entreprendre, tenter, s'efforcer de.
adsum, es, esse, adfui : être présent, assister, aider
Amphion, onis, m. : Amphion
ante, prép. : +acc., devant, avant ; adv. avant
arma, orum, n. : les armes
aruum, i, n. : la terre, le champ, la plaine
astrum, i, n. : l'astre, l'étoile
auctor, oris, m. : 1. le garant 2. la source 3. le modèle 4. l'auteur, l'instigateur
audax, acis : - 1 - audacieux, hardi, entreprenant, résolu, intrépide. - 2 - confiant, courageux. - 3 - téméraire, effronté, présomptueux, fier, orgueilleux
Augias, ae, m. : Augias
aurifer, fera, ferum : chargé d'or
aut, conj. : ou, ou bien
bonus, a, um : bon (bonus, i : l'homme de bien - bona, orum : les biens)
Cadmeus, a, um : de Cadmos
Cadmus, i, m. : Cadmos
cado, is, ere, cecidi, casum : intr. - 1 - tomber, choir, s'abattre, se détacher, descendre. - 2 - tomber mourant, succomber, mourir, périr; être immolé (comme victime). - 3 - succomber (en justice), être abattu. - 4 - tomber en désuétude, échouer. - 5 - coïncider, tomber juste, s'appliquer, convenir. - 6 - tomber (---> coup de dés), échoir, arriver par hasard. - 7 - se terminer, finir.
caelebs, ibis : célibataire
caeles, itis : céleste (caelites, um, m. : les habitants du ciel, les dieux)
caelum, i, n. : 1. le ciseau, le burin. 2. : - a - le ciel, la voûte des cieux. - b - le ciel, la demeure des dieux. - c - le climat, l'espace, l'air, l'atmosphère. - d - le ciel, les nues, le comble du bonheur, le faîte de la gloire. - e - la voûte, le dôme.
canorus, a, um : sonore, mélodieux
caput, itis, n. :1. la tête 2. l'extrémité 3. la personne 4. la vie, l'existence 5. la capitale
careo, es, ere, ui, iturus : 1 - manquer de, être privé de, être exempt de. - 2 - avoir besoin de, regretter ou désirer. - 3 - se priver, s'abstenir de, se passer de
ciuitas, atis, f. : 1 - la qualité de citoyen, la condition de citoyen, l'état de citoyen, le droit de cité. - 2 - la réunion de citoyens, la ville, la cité, la nation, l'Etat.
clarus, a, um : - 1 - clair, éclatant, brillant. - 2 - clair, sonore. - 3 - clair, intelligible, distinct, manifeste, évident, connu. - 4 - illustre, distingué, renommé, célèbre.
condo, is, ere, didi, ditum : cacher, enfermer, enterrer (condere urbem : fonder une ville)
confringo, is, ere, fregi, fractum : briser
cuius, 1. GEN. SING. du pronom relatif 2. idem de l'interrogatif 3. faux relatif = et eius 4. après si, nisi, ne, num = et alicuius
cum, inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque, comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que
decus, oris, n. : la gloire, l'honneur
defendo, is, ere, fendi, fensum : défendre, soutenir
demum, adv. : 1 - précisément, réellement, justement, exactement, (ne... que), surtout. - 2 - certes, assurément. - 3 - encore (+ comparatif). - 4 - enfin, finalement, en définitive.
deus, i, m. : le dieu
dies, ei, m. et f. : le jour
diuum, = deorum
diuus, a, um : divin
doceo, es, ere, cui, ctum : tr. - enseigner, instruire, montrer, faire voir.
dominus, i, m. : le maître
domus, us, f. : la maison
e, prép. : + Abl. : hors de, de
emergo, is, ere, mersi, mersum : - intr. - 1 - sortir de l'eau. - 2 - sortir de, s'élever, se lever, apparaître, se montrer, naître. - 3 - se tirer de.
equus, i, m. : le cheval
et, conj. : et. adv. aussi
exsul, ulis, m. ou f. : l'exilé, le banni, le proscrit.
facinus, oris, n. : 1. l'action, l'acte 2. le forfait, le crime
facio, is, ere, feci, factum : faire
fas, n. indécl. : le droit divin ; fas est : il est permis par les dieux de...
felix, icis: - a - heureux, qui a du bonheur, à qui tout réussit, qui a du succès, qui réussit. - b - riche, opulent. - c - (chose) qui réussit, efficace; favorable, propice, de bon augure. - d - fécond, fertile, abondant; fécondant. - e - habile, qui a du talent.
ferax, acis : fertile, fécond
fero, fers, ferre, tuli, latum : porter, supporter, rapporter
ferrum, i, n. : le fer (outil ou arme de fer)
finis, is, f. : la limite, la fin ; pl., les frontière, le territoire
fleo, es, ere, fleui, fletum : - 1 - intr. - pleurer (silencieusement), gémir. - 2 - tr. - pleurer (qqn ou qqch), regretter, déplorer, gémir sur. - 3 - suer, suinter, laisser tomber des gouttes, dégoutter, distiller.
foecundus, a, um : fécond
fortasse, adv. : peut-être, sans doute
fugo, as, are : mettre en fuite
gens, gentis, f. : la tribu, la famille, le peuple
grauis, e : 1. lourd, pesant 2. grave, puissant, forts, grave, dur, rigoureux, pénible, accablant 3. alourdi, embarrassé, accablé
Herculeus, a, um : d'Hercule
hic, haec, hoc : adj. : ce, cette, ces, pronom : celui-ci, celle-ci
ignis, is, m. : le feu
ille, illa, illud : adjectif : ce, cette (là), pronom : celui-là, ...
in, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre
inuenio, is, ire, ueni, uentum : 1 - trouver par hasard, rencontrer. - 2 - trouver en cherchant, découvrir, reconnaître. - 3 - trouver (par la réflexion), imaginer, inventer. - 4 - acquérir, obtenir, se procurer. - 5 - apprendre (en s'informant). - 6 - causer.
ipse, a, um : (moi, toi, lui,...) même
iste, a, um : ce, celui-ci (péjoratif)
iugum, i, n. : 1. le joug, 2. l'attelage 3. les liens, 4. la cime, la hauteur
Iuppiter, Iouis, m. : Jupiter
ius, iuris, n. : le droit, la justice
iustus, a, um : juste, équitable, raisonnable
iuuentus, tutis, f. : la jeunesse
labor, oris, m. : la peine, la souffrance, le travail pénible
Lerna, ae, f. : Lerne
lex, legis, f. : la loi, la (les) condition(s) d'un traité
loquor, eris, i, locutus sum : intr. et tr. - parler, dire, discourir, raconter, parler sans cesse de.
Lycus, i, m. : Lycus
malus, a, um : mauvais, malheureux, méchant (malum, i, n. : le mal, le malheur, les mauvais traitements)
manus, us, f. : la main, la petite troupe
mare, is, n. : la mer
modulatus, us, m. : la modulation
monstrum, i, n. : tout ce qui sort de la nature, le monstre, la monstruosité
morior, eris, i, mortuus sum : mourir
murus, i, m. : le mur
nascor, eris, i, natus sum : 1. naître 2. prendre son origine, provenir
nec, adv. : et...ne...pas
nemus, oris, n. : - 1 - le bois entrecoupé de pâturage; le parc. - 2 - le bois sacré. - 3 - le bois, la forêt. - 4 - le bois abattu, les arbres coupés.
nobilis, e : 1 - connu. - 2 - bien connu, célèbre, illustre, renommé, noble, glorieux; fameux (péjoratif ou laudatif). - 3 - noble de naissance; de naissance illustre. - 4 - de bonne race (en parl. des animaux).
non, neg. : ne...pas
noster, tra, trum : adj. notre, nos pronom : le nôtre, les nôtres
nubes, is, f. : le nuage, la nue, la nuée
numerosus, a, um : - 1 - nombreux, en grand nombre, abondant. - 2 - multiple, complexe, compliqué, varié. - 3 - riche, fécond (en parl. d'un artiste). - 4 - qui se meut en cadence, mesuré, régulier. - 5 - rythmé, mélodieux.
nunc, adv. : maintenant
obduco, is, ere, duxi, ductum : mener devant, recouvrir, voiler, cicatriser
occido, is, ere, occidi, occisum : I. 1. tomber à terre 2. succomber, périr 3. se coucher II. couper, mettre en morceaux, tuer
omnis, e : tout
opprimo, is, ere, pressi, pressum : tr. - 1 - presser, comprimer, serrer. - 2 - écraser, étouffer, accabler, charger, abattre, opprimer, réduire, anéantir, détruire (au pr. et au fig.). - 3 - tomber, s'abattre, s'écrouler. - 4 - prendre au dépourvu, surprendre, assaillir. - 5 - renfermer, cacher, dissimuler.
opulentus, a, um :- 1 - puissant. - 2 - riche, opulent, abondant, splendide, somptueux.
orbis, is, m. : le cercle, le globe. - terrarum : le monde
orior, iris, iri, ortus sum : naître, tirer son origine, se lever (soleil)
os, oris, n. : le visage, la bouche, l'entrée, l'ouverture
parens, entis, m. : le père ou la mère, le parent, le grand-père
pareo, es, ere, ui, itum : paraître, apparaître, se montrer; obéir
paternus, a, um : du père, des aïeux
pax, pacis, f. : la paix
penna, ae, f. : - 1 - la grosse plume, la penne, la plume, le plumage. - 2 - l'aile. - 3 - le vol. - 4 - la plume attachée à un trait, la flèche. - 5 - la plume (pour écrire). - 6 - la nageoire (des poissons). - 7 - le créneau (de muraille). - 8 - l'aileron, la palette (d'une roue de moulin). - 9 - le pinacle, le faîte. - 10 - le registre d'orgue hydraulique.
persequor, eris, i, persecutus sum : 1. suivre jusqu'au bout, poursuivre 2. s'attacher à suivre obstinément, de bout en bout - parcourir par écrit, exposer, raconter
peto, is, ere, i(u)i, itum : 1. chercher à atteindre, attaquer, 2. chercher à obtenir, rechercher, briguer, demander
poena, ae, f. : - 1 - la peine (légale); la peine, le châtiment. - 2 - la compensation, l'amende. - 3 - la peine, la douleur, la souffrance, le tourment.
post, adv. : en arrière, derrière; après, ensuite; prép. : + Acc. : après
precor, aris, atus sum : - 1 - prier, supplier, demander en priant. - 2 - souhaiter (du bien, du mal).
premo, is, ere, pressi, pressum : presser, accabler, écraser
proles, is, f. : la race, la lignée, la postérité
prosperus, a, um :- 1 - qui comble les voeux, heureux, prospère. - 2 - propice, favorable.
prosum, prodes, prodesse, profui : être utile, servir
quae, 4 possibilités : 1. nominatif féminin singulier, nominatif féminin pluriel, nominatif ou accusatif neutres pluriels du relatif = qui, que (ce que, ce qui) 2. idem de l'interrogatif : quel? qui? que? 3. faux relatif = et ea - et eae 4. après si, nisi, ne, num = aliquae
quem, 4 possibilités : 1. acc. mas. sing. du pronom relatif = que 2. faux relatif = et eum 3. après si, nisi, ne num = aliquem : quelque, quelqu'un 4. pronom ou adjectif interrogatif = qui?, que?, quel?
qui, 1. nominatif masculin singulier ou nominatif masculin pluriel du relatif 2. idem de l'interrogatif 3. après si, nisi, ne, num = aliqui 4. faux relatif = et ei 5. interrogatif = en quoi, par quoi
quid, 1. Interrogatif neutre de quis : quelle chose?, que?, quoi?. 2. eh quoi! 3. pourquoi? 4. après si, nisi, ne num = aliquid
quis, 1. pronom interrogatif N. M. S. 2. pronom indéfini = quelqu'un 3. après si, nisi, ne, num = aliquis 4. = quibus
quisque, quaeque, quidque : chaque, chacun, chaque chose
rapio, is, ere, rapui, raptum : 1. emporter 2. ravir, voler, piller 3. se saisir vivement de
recipio, is, ere, cepi, ceptum : 1. retirer, ramener 2. reprendre 3. recevoir, accepter, admettre 4. se charger de
regina, ae, f. : la reine
regius, a, um : royal
regnum, i, n. : le pouvoir royal, le trône, le royaume
relinquo, is, ere, reliqui, relictum : - tr. - 1 - laisser en s'en allant, ne pas emmener, ne pas emporter, ne pas garder, déposer. - 2 - laisser en arrière, dépasser, distancer. - 3 - quitter, abandonner, délaisser, s'éloigner de, se séparer de. - 4 - laisser de reste, réserver, maintenir. - 5 - laisser (dans un certain état), laisser inachevé, quitter (un travail), ne pas modifier. - 6 - laisser là, renoncer à, faire remise de, négliger, omettre, passer sous silence. - 7 - livrer, abandonner à; permettre, accorder, souffrir.
remeo, as, are : revenir
saeuus, a, um : - 1 - emporté, féroce, furieux, qui est en fureur, cruel, inhumain, barbare, inflexible, redoutable. - 2 - terrible à la guerre, belliqueux, vaillant. - 3 - violent, terrible (en parl. des choses).
satis, adv. : assez, suffisamment
saxum, i, n. : la pierre, le rocher, la roche
scelus, eris, n. : le crime, l'attentat, les intentions criminelles, le malheur, le méfait, le scélérat
sceptrum, i, n. : le sceptre
sed, conj. : mais
semel, adv. : une (seule) fois
semper, adv. : toujours
sentio, is, ire, sensi, sensum : 1 - sentir physiquement, recevoir une impression par le moyen des sens, percevoir, être affecté. 2 - sentir moralement, ressentir (une jouissance ou une peine), éprouver (une passion, un sentiment). 3 - sentir intellectuellement, connaître instinctivement, s'apercevoir par la réflexion, reconnaître par expérience, comprendre, savoir. 4 - avoir un sentiment, avoir une opinion, juger, penser. 5 - émettre son opinion, voter.
sero, is, ere, seui, satum : semer, engendrer; is, ere, ui, sertum : unir, attacher
serpens, entis, m. et f. : le serpent
seruio, is, ire, ii ou iui, itum : 1. être esclave, (jur.) avoir une servitude 2 - être asservi, être soumis, être assujetti, être dévoué à, être dépendant de, obéir, céder, se prêter, se plier, s'accommoder, se conformer à.
sinus, us, m. : le sein, la courbure, le golfe, l'anse
soleo, es, ere, solitus sum : avoir l'habitude de (solitus, a, um : habituel, ordinaire)
sons, sontis : - 1 - Fest. nuisible, funeste. - 2 - coupable, criminel.
sordidus, a, um : sale, avare
sospes, itis : sauvé
spolium, i, n. : la dépouille, le butin
stabulum, i, n. : la demeure, l'auberge
stirps, stirpis, f. (m.) : la racine, la race, la descendance
sto, as, are, steti, statum : - intr. - a - être debout, se tenir droit, se dresser, être d'aplomb. - b - rester en place, être immobile, être fixe, être au repos, séjourner, stationner, s'arrêter, prendre fin. - c - être solide, être en bon état, être sur un bon pied, durer, subsister, se maintenir, prospérer. - d - être (en parl. d'un état permanent). - e - être à son poste (comme domestique); assister (en justice); être sous les armes, combattre pour, soutenir, être aux côtés de, être du parti de, être favorable à. - f - rester en place, ne pas reculer, tenir bon, résister, tenir tête. - g - s'appuyer sur, ne pas s'écarter de, persévérer, s'attacher, s'en rapporter, s'en tenir à. - h - être fixé, être décidé, être arrêté, être résolu. - i - être composé de, consister en. - j - dépendre de, reposer sur, ne tenir qu'à. - k - coûter.
stringo, is, ere, strinxi, strictum : - tr. - 1 - serrer fortement, serrer étroitement, resserrer, presser, comprimer, réduire. - 2 - emporter en serrant, cueillir (en serrant les branches), arracher, retrancher, émonder, couper. - 3 - dégainer, tirer (l'épée en serrant la poignée). - 1 - serrer de près, toucher légèrement, effleurer, raser, atteindre, blesser. - 4 - toucher, émouvoir.
struo, is, ere, struxi, structum : assembler, arranger, ranger, disposer
Stymphalis, idis, f. : du Stymphale (en Arcadie)
subitus, a, um : soudain, subit
sum, es, esse, fui : être
suus, a, um : adj. : son; pronom : le sien, le leur
tandem, adv. : enfin
teneo, es, ere, ui, tentum : 1. tenir, diriger, atteindre 2. tenir, occuper 3. tenir, garder 4. maintenir, soutenir, retenir 5. lier 6. retenir, retarder, empêcher
terra, ae, f. : la terre
Thebae, arum, f. : Thèbes
Thermodontius, a, um : du Thermodon (fleuve de Cappadoce, près duquel habitaient les Amazones)
timor, oris, m. : la peur, la crainte, l'appréhension, l'effroi.
torus, i, m. : le renflement, le muscle saillant; le coussin, la couche
traho, is, ere, traxi, tractum : 1. tirer 2. solliciter, attirer 3. traîner 4. extraire 5. allonger, prolonger 6. différer, retarder
tremo, is, ere, ui, - : trembler, être agité
truculentus, a, um : farouche, dur, bourru; cruel, menaçant
turpis, e : - 1 - laid, vilain, difforme, hideux, repoussant. - 2 - honteux, déshonorant, indigne, ignoble, infâme. - 3 - licencieux, indécent, obscène. - 4 - en parl. des pers. déshonoré, décrié, avili, flétri.
ultimus, a, um : dernier
urbs, urbis, f. : la ville
venio, is, ire, veni, ventum : venir
veto, as, are, ui, itum : interdire, défendre, empêcher
via, ae, f. : la route, le chemin, le voyage
victor, oris, m. : le vainqueur
video, es, ere, vidi, visum : voir (videor, eris, eri, visus sum : paraître, sembler)
viduus, a, um : privé de, veuf, veuve
vigil, ilis : éveillé, qui tient éveillé
vinco, is, ere, vici, victum : vaincre
vindex, icis, m. : le défenseur, le justicier
virtus, utis, f. : le courage, l'honnêteté
voco, as, are : tr. - appeler (pour faire venir), convoquer, provoquer; invoquer (qqn), implorer (qqch); amener, réduire à.