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 Athénée : les deipnosophistes 

De l'amour

Livre XIII

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Livre XIII

Le pillage des trésors de Delphes lors de la troisième guerre sacrée.

On partage avec ses migons et ses courtisanes.

 

83. Θεόπομπος δὲ ἐν τῷ περὶ συληθέντων ἐκ Δελφῶν Χρημάτων ᾿Ασώπιχόν φησι τὸν ᾿Επαμινώνδου ἐρώμενον τὸ Λευκτρικὸν τρόπαιον ἐντετυπωμένον ἔχειν ἐπὶ τῆς ἀσπίδος καὶ θαυμαστῶς αὐτὸν κινδυνεύειν, ἀνακεῖσθαί τε τὴν ἀσπίδα ταύτην ἐν Δελφοῖς ἐν τῇ στοᾳ. ᾿Εν δὲ τῷ αὐτῷ συγγράμματι Θεόπομπος φιλογύναιον μέν φησι γεγονέναι Φάυλλον τὸν Φωκέων τύραννον, φιλόπαιδα δὲ ᾿Ονόμαρχον· καὶ ἐκ τῶν τοῦ θεοῦ χαρίσασθαι τοῦτον εἰς Δελφοὺς παραγενομένῳ.... τῷ Πυθοδώρου τοῦ Σικυωνίου υἱῷ ἀποκερουμένῳ τὴν κόμην, ὄντι καλῷ συγγενόμενον τὰ Συβαριτῶν ἀναθήματα, στλεγγίδια χρυσᾶ τέσσαρα. Τῇ Δεινιάδου δὲ αὐλητρίδι Βρομιάδι Φάυλλος παρχήσιον ἀργυροῦν Φωκαέων καὶ στέφανον χρυσοῦν κιττοῦ Πεπαρηθίων. « Αὕτη δέ, φησί, καὶ ἔμελλε τὰ Πύθια αὐλεῖν, εἰ μὴ ὑπὸ τοῦ πλήθους ἐκωλύθη. Τῷ δὲ Λυκόλα [τῷ] τοῦ Τριχονείου υἱῷ Φυκίδᾳ ὄντι καλῷ ᾿Ονόμαρχος ἔδωκεν, φησί, στέφανον [χρυσοῦν] δάφνης, ᾿Εφεσίων ἀνάθημα. Οὗτος ὁ παῖς πρὸς Φίλιππον ἀχθεὶς ὑπὸ τοῦ πατρὸς κἀκεῖ προαγωγευόμενος οὐδὲν λαβὼν ἀπερστάλη. Τῷ ᾿Επιλύκου τοῦ ᾿Αμφιπολίτου υἱῷ ὄντι καλῷ Δαμίππῳ... Πλεισθένους ἀνάθημα ᾿Ονόμαρχος ἔδωκε. Φαρσαλίᾳ τῇ Θεσσαλίδι ὀρχηστρίδι δάφνης στέφανον χρυσοῦν Φιλόμηλος ἔδωκε, Λαμψακηνῶν ἀνάθημα. Αὕτη ἡ Φαρσαλία ἐν Μεταποντίῳ ὑπὸ τῶν ἐν τῇ ἀγορᾳ μάντεων, γενομένης φωνῆς ἐκ τῆς δάφνης τῆς χαλκῆς, ἥν ἔστησαν Μεταποντῖνοι κατὰ τὴν ᾿Αριστέα τοῦ Προκονησίου ἐπιδημίαν, ὅτ' ἔφησεν ἐξ ῾Υπερβορέων παραγεγονέναι, ὡς τάχιστα ὤφθη εἰς τὴν ἀγορὰν ἐμβαλοῦσα ἐμμανῶν γενομένων τῶν μάντεων διεσπάσθη [ὑπ' αὐτῶν]. Καὶ τῶν ἀνθρώπων ὕστερον ἀναζητούντων τὴν αἰτίαν εὑρέθη διὰ τὸν τοῦ θεοῦ στέφανον ἀνῃρημένη »

83. Théopompe, dans son traité sur les Trésors pillés à Delphes, dit qu'Asopichos, le mignon d'Épaminondas, avait fait graver sur son bouclier le trophée de Leuctres, une cité où il avait été échappé à maints dangers. Il dit encore que ce bouclier fut ensuite consacré dans le portique de Delphes.
   Dans le même ouvrage, Théopompe rapporte que Phayllos, tyran de Phocée, était amateur de femmes, alors que son frère préférait, lui, les garçons ; ce dernier fut tellement épris du fils de Pythodoros de Sicyone, un beau jeune homme venu à Delphes consacrer quelques mèches de ses cheveux, qu’il lui offrit quatre étrilles d’or, en fait, une offrande de Sybaris qu’il avait détourné.
   Quant à Phayllos, il donna à la joueuse de flûte Bromias, la fille de Deiniadès, une coupe d’argent, offrande votive des Phocéens, ainsi qu’une couronne de lierre en or, don des Péparéthiens. Laissons parler Théopompe :
 

« Cette fille aurait joué de la lyre aux jeux pythiques, si elle n'en avait pas été empêchée par la foule. » 

   On raconte qu’Onomarchos puisa dans les offrandes des Éphésiens pour offrir à son bien-aimé, Physcidas, fils de Lycolas de Trichonéios, une couronne de laurier en or. Ce beau garçon avait été envoyé chez Philippe par son propre père afin qu’il y fut prostitué. Mais Philippe le congédia sans l’avoir touché aucunement. Une autre fois, Onomarchos gratifia le gracieux Damippos, fils d'Épilycos d'Amphipolis, d’une une offrande de Pleisthénès.
   À Pharsalia, une danseuse thessalienne, Philomèlos offrit également une couronne de laurier en or, offrande des gens de Lampsaque. On sait que cette Pharsalia périt à Métaponte dans un marché, par les propres mains des devins. On raconte qu’une voix s’était mise retentir d’un laurier en bronze que les Métapontins avaient consacré pour célébrer la visite dans leur patrie d’Aristéas de Proconède, lequel prétendait revenir du pays des Hyperboréens. Au même instant, on vit surgir Pharsalia au cœur du marché : aussitôt, les devins, pris de fureur, se jetèrent sur elle et la mirent en pièces. Plus tard, quand on voulut savoir la raison d’un tel crime, on s’aperçut que la jeune femme avait été punie pour avoir dérobé la couronne offerte au dieu de Delphes.

 

ONOMARQUE :

CHAPITRE XXXVIII. - ONOMARQUE.

Les Béotiens assiégeaient Elatée. Onomarque fit sortir toutes ses troupes et tous les habitants, et ayant fait murer les portes, il mit à part, premièrement les enfants et les femmes, puis les mères, et ensuite les pères, et au-devant de tout cela, il arrangea les troupes armées. Pélopidas voyant ce désespoir de gens qui voulaient vaincre ou mourir, ne jugea pas à propos de combattre, et se retira.

Onomarque était en guerre contre les Macédoniens. Il avait à dos une montagne contourée en forme de croissant. Il cacha aux deux extrémités de cette montagne des pierres et des tireurs, et fit avancer ses troupes dans la plaine qui était au-devant de cette montagne. Quand les Macédoniens eurent commencé à lancer leurs traits, les Phocéens firent semblant de fuir vers le milieu de la montagne, et les Macédoniens les suivirent avec ardeur. Ceux qui étaient postés aux deux pointes de la montagne, endommagèrent extrêmement la phalange macédonienne à coups de pierres. En même temps Onomarque fit faire volte-face à ses troupes. Ses Phocéens donnèrent courageusement sur la phalange macédonienne, qui, se trouvant maltraitée en même temps, et en queue, et en tête, eut bien de la peine à faire sa retraite. C'est dans cette fuite qu'on rapporte que Philippe, roi de Macédoine dit : « Je n'ai pas fui ; mais j'ai fait comme le bélier ; j'ai reculé pour commencer à frapper avec plus le force. »

Polyen, Ruses de guerre, II.

VIII, 1 (0) . Par piété le Sénat n'hésita pas à considérer comme butin les terres (des Véiens) qui avaient été déjà vendues, et il en consacra la dîme. Avec cette part du produit de la vente on fit faire un cratère d'or qui fut placé à Delphes sur un piédestal de bronze dans le trésor des Romains. et des Massaliètes, et qui y resta jusqu'à l'époque de la guerre de Phocide, où Onomarque fit fondre le cratère d'or : le piédestal est encore en place.

APPIEN, Celtique.

La troisième guerres sacrée

La troisième guerre sacrée fut un événement de grande importance, où se trouva mêlée la plus grande partie de la Grèce.
Thèbes, qui était alors à la tête de l'Amphictyonie, persuada la ligue d'imposer une lourde amende aux Phocidiens, coupables d'avoir cultivé la plaine de Crisa. Les Phocidiens refusèrent de payer et, sous la conduite de Philomèle, s'emparèrent de Delphes (356) ; en 355 l'Amphictyonie déclara la guerre à la Phocide.
Au début,les Phocidiens l'emportèrent, puisant dans le trésor de Delphes. Sous Onomarque, successeur de Philomèle, le territoire de la Phocide s'agrandit considérablement, au point de s'étendre depuis le golfe de Corinthe jusqu'à certaines régions de Thessalie.
Cependant, à la demande de la ligue thessalienne et de Thèbes, Philippe II de Macédoine intervint. Il fut d'abord battu par Onomarque en 353 ; mais en 352, à la bataille du Champ de crocus (en Thessalie), il vainquit et tua Onomarque.
En 346, après la paix de Philocrate conclue entre Athènes et la Macédoine, la Phocide se trouva isolée et fut obligée de se rendre à Philippe, qui occupa son siège au Conseil de l'Amphictyonie.

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