Aristote : Premiers analytiques

ARISTOTE

 

PREMIERS ANALYTIQUES

LIVRE PREMIER

SECTION SECONDE

RECHERCHE DU MOYEN TERME

CHAPITRE XXVII

chapitre XXVI - chapitre XXVIII

 

 

 

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CHAPITRE XXVII

Règles générales pour la découverte du Moyen. - Des Conséquents et des Antécédents : de leurs rapports.

1  Πῶς δ´ εὐπορήσομεν αὐτοὶ πρὸς τὸ τιθέμενον ἀεὶ συλλογισμῶν, καὶ διὰ ποίας ὁδοῦ ληψόμεθα τὰς περὶ ἕκαστον ἀρχάς, νῦν ἤδη λεκτέον· οὐ γὰρ μόνον ἴσως δεῖ τὴν γένεσιν θεωρεῖν τῶν συλλογισμῶν, ἀλλὰ καὶ τὴν δύναμιν ἔχειν τοῦ ποιεῖν.  

2 Ἁπάντων δὴ τῶν ὄντων τὰ μέν ἐστι τοιαῦτα ὥστε κατὰ μηδενὸς ἄλλου κατηγορεῖσθαι ἀληθῶς καθόλου (οἷον Κλέων καὶ Καλλίας καὶ τὸ καθ´ ἕκαστον καὶ αἰσθητόν), κατὰ δὲ τούτων ἄλλα (καὶ γὰρ ἄνθρωπος καὶ ζῷον ἑκάτερος τούτων ἐστί)· τὰ δ´ αὐτὰ μὲν κατ´ ἄλλων κατηγορεῖται, κατὰ δὲ τούτων ἄλλα πρότερον οὐ κατηγορεῖται· τὰ δὲ καὶ αὐτὰ ἄλλων καὶ αὐτῶν ἕτερα, οἷον ἄνθρωπος Καλλίου καὶ ἀνθρώπου ζῷον. 3 τι μὲν οὖν ἔνια τῶν ὄντων κατ´ οὐδενὸς πέφυκε λέγεσθαι, δῆλον· τῶν γὰρ αἰσθητῶν σχεδὸν ἕκαστόν ἐστι τοιοῦτον ὥστε μὴ κατηγορεῖσθαι κατὰ μηδενός, πλὴν ὡς κατὰ συμβεβηκός· φαμὲν γάρ ποτε τὸ λευκὸν ἐκεῖνο Σωκράτην εἶναι καὶ τὸ προσιὸν Καλλίαν. τι δὲ καὶ ἐπὶ τὸ ἄνω πορευομένοις ἵσταταί ποτε, πάλιν ἐροῦμεν· νῦν δ´ ἔστω τοῦτο κείμενον. 4 Κατὰ μὲν οὖν τούτων οὐκ ἔστιν ἀποδεῖξαι κατηγορούμενον ἕτερον, πλὴν εἰ μὴ κατὰ δόξαν, ἀλλὰ ταῦτα κατ´ ἄλλων· οὐδὲ τὰ καθ´ ἕκαστα κατ´ ἄλλων, ἀλλ´ ἕτερα κατ´ ἐκείνων. Τὰ δὲ μεταξὺ δῆλον ὡς ἀμφοτέρως ἐνδέχεται (καὶ γὰρ αὐτὰ κατ´ ἄλλων καὶ ἄλλα κατὰ τούτων λεχθήσεται)· καὶ σχεδὸν οἱ λόγοι καὶ αἱ σκέψεις εἰσὶ μάλιστα περὶ τούτων.

 [44] 5 Δεῖ δὴ τὰς προτάσεις περὶ ἕκαστον οὕτως ἐκλαμβάνειν, ὑποθέμενον αὐτὸ πρῶτον καὶ τοὺς ὁρισμούς τε καὶ ὅσα ἴδια τοῦ πράγματός ἐστιν, εἶτα μετὰ τοῦτο ὅσα ἕπεται τῷ πράγματι, καὶ πάλιν οἷς τὸ πρᾶγμα ἀκολουθεῖ, καὶ ὅσα μὴ ἐνδέχεται αὐτῷ ὑπάρχειν. Οἷς δ´ αὐτὸ μὴ ἐνδέχεται, οὐκ ἐκληπτέον διὰ τὸ ἀντιστρέφειν τὸ στερητικόν. 6 Διαιρετέον δὲ καὶ τῶν ἑπομένων ὅσα τε ἐν τῷ τί ἐστι καὶ ὅσα ἴδια καὶ ὅσα ὡς συμβεβηκότα κατηγορεῖται, καὶ τούτων ποῖα δοξαστικῶς καὶ ποῖα κατ´ ἀλήθειαν· ὅσῳ μὲν γὰρ ἂν πλειόνων τοιούτων εὐπορῇ τις, θᾶττον ἐντεύξεται συμπεράσματι, ὅσῳ δ´ ἂν ἀληθεστέρων, μᾶλλον ἀποδείξει. 7 Δεῖ δ´ ἐκλέγειν μὴ τὰ ἑπόμενα τινί, ἀλλ´ ὅσα ὅλῳ τῷ πράγματι ἕπεται, οἷον μὴ τί τινὶ ἀνθρώπῳ ἀλλὰ τί παντὶ ἀνθρώπῳ ἕπεται· διὰ γὰρ τῶν καθόλου προτάσεων ὁ συλλογισμός. διορίστου μὲν οὖν ὄντος ἄδηλον εἰ καθόλου ἡ πρότασις, διωρισμένου δὲ φανερόν. 8 μοίως δ´ ἐκλεκτέον καὶ οἷς αὐτὸ ἕπεται ὅλοις, διὰ τὴν εἰρημένην αἰτίαν.  9 Αὐτὸ δὲ τὸ ἑπόμενον οὐ ληπτέον ὅλον ἕπεσθαι, λέγω δ´ οἷον ἀνθρώπῳ πᾶν ζῷον ἢ μουσικῇ πᾶσαν ἐπιστήμην, ἀλλὰ μόνον ἁπλῶς ἀκολουθεῖν, καθάπερ καὶ προτεινόμεθα· καὶ γὰρ ἄχρηστον θάτερον καὶ ἀδύνατον, οἷον πάντα ἄνθρωπον εἶναι πᾶν ζῷον ἢ δικαιοσύνην ἅπαν ἀγαθόν. λλ´ ᾧ ἕπεται, ἐπ´ ἐκείνου τὸ παντὶ λέγεται. 10 ταν δ´ ὑπό τινος περιέχηται τὸ ὑποκείμενον ᾧ τὰ ἑπόμενα δεῖ λαβεῖν, τὰ μὲν τῷ καθόλου ἑπόμενα ἢ μὴ ἑπόμενα οὐκ ἐκλεκτέον ἐν τούτοις (εἴληπται γὰρ ἐν ἐκείνοις· ὅσα γὰρ ζῴῳ, καὶ ἀνθρώπῳ ἕπεται, καὶ ὅσα μὴ ὑπάρχει, ὡσαύτως), τὰ δὲ περὶ ἕκαστον ἴδια ληπτέον· ἔστι γὰρ ἄττα τῷ εἴδει ἴδια παρὰ τὸ γένος· ἀνάγκη γὰρ τοῖς ἑτέροις εἴδεσιν ἴδια ἄττα ὑπάρχειν. 11 Οὐδὲ δὴ τῷ καθόλου ἐκλεκτέον οἷς ἕπεται τὸ περιεχόμενον, οἷον ζῴῳ οἷς ἕπεται ἄνθρωπος· ἀνάγκη γάρ, εἰ ἀνθρώπῳ ἀκολουθεῖ τὸ ζῷον, καὶ τούτοις ἅπασιν ἀκολουθεῖν, οἰκειότερα δὲ ταῦτα τῆς τοῦ ἀνθρώπου ἐκλογῆς. 12 Ληπτέον δὲ καὶ τὰ ὡς ἐπὶ τὸ πολὺ ἑπόμενα καὶ οἷς ἕπεται· τῶν γὰρ ὡς ἐπὶ τὸ πολὺ προβλημάτων καὶ ὁ συλλογισμὸς ἐκ τῶν ὡς ἐπὶ τὸ πολὺ προτάσεων, ἢ πασῶν ἢ τινῶν· ὅμοιον γὰρ ἑκάστου τὸ συμπέρασμα ταῖς ἀρχαῖς. 13 τι τὰ πᾶσιν ἑπόμενα οὐκ ἐκλεκτέον· οὐ γὰρ ἔσται συλλογισμὸς ἐξ αὐτῶν. Δι´ ἣν δ´ αἰτίαν, ἐν τοῖς ἑπομένοις ἔσται δῆλον.  

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1 Quels sont les moyens de toujours trouver au besoin les syllogismes relatifs à la question posée; quel est le chemin qui nous doit mener à la connaissance des principes spéciaux de chaque question : voilà ce qu'il nous faut dire maintenant. C'est qu'en effet il ne doit peut-être pas nous suffire d'étudier la formation des syllogismes; il faut encore posséder la faculté d'en faire.

2 Parmi toutes les choses, il y en a qui ne peuvent jamais être attribuées à d'autres avec vérité, d'une manière universelle; par exemple, Cléon, Callias, et tout ce qui est individuel et perceptible aux sens. C'est à celles-là, au contraire, que les autres peuvent être attribuées: ainsi les deux êtres que nous venons de citer sont l'un et l'autre, homme et animal. Certaines choses sont elles-mêmes attribuées à d'autres, sans que d'autres puissent cependant leur être antérieurement attribuées. D'autres, enfin, peuvent servir d'attributs à d'autre et recevoir elles-mêmes des attributs : ainsi, homme peut être l'attribut de Callias; et il reçoit lui-même l'attribut: animal. 3 Il est donc évident que certaines choses, par leur nature même, ne peuvent être attribuées à aucune autre; et c'est le cas de la plupart des choses qui tombent sous nos sens, de ne pouvoir jamais être attributs; si ce n'est improprement: ainsi nous pouvons dire parfois que cette personne blanche est Socrate, et que ce qui approche est Callias. Nous montrerons plus loin que, même en remontant dans les termes supérieurs, il y a une limite où l'on doit s'arrêter : mais ici, contentons-nous d'avoir posé ce principe. 4 On ne peut donc, pour ces choses supérieures, démontrer que quelque autre chose leur soit attribuée, si ce n'est par pure supposition; ce sont celles-là, au contraire, qui le sont aux autres. Les individus ne sont jamais attribués aux autres choses, mais les autres choses leur sont attribuées. Quant aux termes intermédiaires, il est clair qu'ils peuvent être employés de deux façons; car ils servent d'attributs aux autres choses, et reçoivent les autres choses comme attributs. Du reste, c'est presque uniquement sur les termes de ce genre que portent les discussions et les recherches.

5 Ainsi donc il faut prendre les propositions relatives à chaque objet, en supposant d'abord cet objet lui-même, ainsi que ses définitions et tout ce qui lui est propre; ensuite tout ce qui est conséquent à cet objet; puis, tout ce dont il est lui-même le conséquent; et enfin tout ce qui ne peut pas lui appartenir. Quant aux choses auxquelles l'objet lui-même ne peut appartenir, il est inutile de distinguer, puisque le privatif se convertit. 6 Il faut bien remarquer encore parmi les conséquents ceux qui se rapportent à l'essence même de la chose, et ceux qui sont attribués, soit comme propres, soit comme accidents; et, parmi ces attributs, quels sont ceux qui ne sont que supposés et ceux qui sont réels; car, plus on connaîtra d'attributs, plus on trouvera vite la conclusion; et, plus ils seront vrais, plus la démonstration sera parfaite. 7 Il ne faut pas choisir, du reste, les conséquents d'une partie de la chose, mais les conséquents de la chose tout entière. Ainsi, il faut prendre, non pas le conséquent applicable en particulier à tel homme, mais le conséquent applicable à tout homme; car le syllogisme ne se forme que par les propositions universelles. Quand, donc, la proposition est indéterminée, on ne sait si elle est universelle; déterminée, au contraire, on le voit sans peine. 8 On doit aussi distinguer les choses dont cette chose est universellement le conséquent, par les mêmes motifs que je viens de dire. 9 Quant au conséquent lui-même, il ne doit pas être pris dans son universalité; par exemple : homme n'a pas pour conséquent tout animal; musique n'a pas pour conséquent toute science; il doit seulement être pris d'une manière absolue comme dans les propositions ordinaires; car cette addition est inutile, et de plus impossible; par exemple: tout homme est tout animal; ou, la justice est toute vertu. C'est la chose dont une autre est le conséquent qui peut recevoir la marque d'universalité. 10 Lorsque le sujet est contenu dans un autre terme dont il faut prendre les conséquents, on ne doit pas chercher dans les conséquents de l'attribut ceux qui suivent ou ne suivent pas l'universel, parce qu'on les prend déjà dans les conséquents du sujet; en effet, tout ce qui est conséquent de animal l'est aussi de l'homme. La règle est la même pour tout ce qui doit être nié de l'attribut. Mais il faut prendre avec soin tout ce qui est propre à la chose; car il y a certaines propriétés qui appartiennent à l'espèce, à l'exclusion du genre; et, en effet, il y a nécessité que certaines propriétés soient spéciales dans différentes espèces. 11 Il ne faut pas non plus prendre pour antécédents de l'universel les choses qui ont pour conséquent le terme renfermé dans l'universel ; par exemple, il ne faut pas prendre comme antécédents de animal les choses dont homme est le conséquent; car, nécessairement si animal suit homme, il doit également suivre tout ce que suit homme; mais ceci fait plus spécialement partie de la recherche des antécédents de homme. 12 Il faut choisir aussi les conséquents et les antécédents les plus habituels; car pour les conclusions qui expriment le plus habituel, le syllogisme se forme aussi de propositions exprimant le plus habituel, soit que toutes, ou seulement quelques unes, soient de ce genre. La conclusion; dans chaque syllogisme, est pareille aux principes. 13 Enfin, il ne faut pas prendre les conséquents de tous les termes; car ceux-là ne donneront pas de syllogisme : quelle en est la raison, c'est ce que la suite va faire voir clairement.

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§ 1. Dans toute question, on donne nécessairement deux termes, le sujet et l'attribut. Il s'agit de savoir quelles sont leurs relations; et c'est le moyen terme qui, syllogistiquement, doit fournir cette connaissance. Le terme moyen une fois trouvé, il est facile de construire le syllogisme d'après les règles précédentes, qui ont établi tous les rapports qu'Il peut avoir avec les deux extrêmes. Voir les trois derniers chap., et les ch. 4, 5, 6.

§ 2. Cette théorie de l'attribution est tout à fait la même que celle qui a été exposée dans les Catégories, ch. 2, § 2 et suiv. Certaines choses ne sont jamais que sujets: ce sont les individus; et tout ce qui tombe sous nos sens est individuel; d'autres ne sont jamais qu'attributs ; ce sont les genres les plus étendus, les genres proprement dits; entre ces deux extrêmes, l'individu, le genre, viennent se placer, comme intermédiaires, les espèces et les genres subordonnés, qui peuvent être à la fois attributs et sujets, attributs par rapport aux sujets qui les précèdent, sujets par rapport aux attributs qui les suivent. Il ne faut jamais perdre de vue ces remarques, si l'on veut bien comprendre la théorie des antécédents et des conséquents. De ses trois termes, les seuls possibles, individu, espèce, genre, le premier est enveloppé par le second, le second par le troisième, c'est-à-dire que le premier qui n'enveloppe rien ne peut jamais être attribut, que le troisième qui n'est enveloppé par rien ne peut jamais être sujet, et que le second qui est à la fois enveloppant et enveloppé peut à la fois être sujet ou attribut.

§ 3. C'est le cas de la plupart de choses, en effet tous les êtres de la nature que nos sens peuvent atteindre, sont individuels, c'est-à-dire qu'ils forment chacun une unité distincte sans laquelle ils n'existeraient pas pour nous. Ce n'est donc que par accident, improprement, qu'on en peut faire des attributs, c'est-à-dire, les employer comme si réellement ils n'étalent pas individuels. - Nous dirons plus loin, Derniers Analytiques, liv. 1, ch. 19 § 8 et suiv. - Dans les termes supérieurs, en remontant de genre en genre, on arrive nécessairement à un genre suprême qui comprend tous les autres, et auquel on doit s'arrêter par impossibilité même d'aller plus haut.

§ 4. Quant aux termes intermédiaires, c'est-à-dire, les Espèces.

§ 5. L'objet en question étant donné, il faut d'abord l'admettre lui-même avec ses définitions, et tout ce qui lui est propre et particulier. Ensuite il faut chercher ses attributs (consequentia), puis ses sujets (antecedentia), et enfin ce qui ne peut être pour lui ni sujet ni attribut (repugnantia). - Il est inutile de distinguer, ainsi quand on dit que telle chose n'est pas à telle autre, il est inutile d'ajouter que cette seconde n'est pas à la première; car on sait que la privative universelle se convertit en ses propres termes; et qu'ainsi du moment qu'aucun homme n'est parfait, il s'ensuit qu'aucun être parfait n'est homme. Voir plus haut, ch. 2, § 2, la conversion de l'universelle négative.

§ 6. A l'essence même de la chose, mot à mot : Dans le qu'est-ce ? Dans la question : qu'est-ce? quidditas des scholastiques. Ainsi il faut bien reconnaître si les attributs sont, ou essentiels, ou propres, ou seulement accidentels.

§ 7. Les attributs qu'on choisit appartenant a tout le sujet, il s'ensuit que la proposition est universelle, et l'on a vu, ch. 24, § 1, que l'universel était une des conditions indispensables du syllogisme. De plus les propositions universelles contiennent et supposent les particulières, tandis que celles-ci ne donnent pas du tout les premières.

§ 8. Par le même motif, il faut chercher les antécédents dont l'objet en question puisse être universellement le conséquent. On obtient encore ainsi des propositions universelles.

§ 9. L'attribut n'a jamais la marque d'universalité: et l'on ne saurait dire : Tout homme est tout animal; on dit simplement et d'une manière absolue : Tout homme est animal. Voir cette même remarque, Herméneia, ch. 7, § 4. - La marque d'universalité, le signe de l'universalité n'est jamais qu'à l'antécédent, c'est-à-dire, au sujet.

§ 10. Dans un autre terme, c'est-à-dire, l'attribut. Cette règle a déjà été exposée en d'autres termes dans les Catégories, ch. 3, § 1. Les attributs de l'attribut sont en nombre égal ceux du sujet. Ainsi, pour connaître les conséquents d'un terme, il n'est pas besoin de rechercher les conséquents de son attribut qui lui appartiennent bien certainement, parce que les qualités du genre appartiennent à l'individu, et qu'ainsi tous les conséquents de l'animal qui est le genre, sont en nombre égal ceux de l'homme qui est l'espèce ou l'individu. - Ce qui doit être nié, Repugnantia des scolastiques, en d'autres termes, les attributs négatifs ou répugnants. - Ce qui est propre à la chose, c'est-à-dire qu'il ne faut pas s'éloigner du sujet, et qu'il faut se borner à ses attributs directs et spéciaux, sans aller jusqu'aux attributs de ses attributs; ce qui serait inutile.

§ 11. La règle du paragraphe précédent, qui concernait les conséquents, reste aussi la même pour les antécédents, c'est-à-dire qu'il ne faut pas rechercher les antécédents des antécédents, mais les antécédents directs de la chose. - Qui ont pour conséquent le terme renfermé dans l'universel, c'est-à-dire, les sujets du sujet renfermé dans l'attribut. - Les choses dont homme est le conséquent, c'est-à-dire, les sujets de homme qui est lui-même sujet de animal. - Tout ce que suit homme, parce que l'attribut de l'attribut est toujours celui du sujet. - De la recherche des antécédents de homme, et non pas de ceux de animal. Ainsi, quand on recherche les sujets de animal, il ne faut pas prendre ceux de l'homme qui sont trop éloignés.

§ 12. Le plus habituel, ainsi, pour prendre les exemples d'Alexandre d'Aphrodise, on a, d'ordinaire une navigation heureuse quand on voyage après l'équinoxe d'hiver: on se porte bien ordinairement quand on prend une nourriture saine. - Est pareille aux principes, ou aux prémisses: ceci a été démontré, ch. 15, § 6, où il a été établi que de possible on ne pouvait conclure l'impossible.

§ 13. De tous les termes, c'est-à-dire, des deux termes; car alors on a dans la seconde figure deux prémisses affirmatives, ce qui ne peut donner de syllogisme. - La suite, c'est ce qu'Aristote lui-même indique, ch. suivant, § 16.