FRAGMENTS
III. PLAIDOYER POUR PHERENICE
ΥΠΕΡ ΦΕΡΕΝΙΚΟΥ ΠΕΡΙ ΤΟΥ ΑΝΔΡΟΚΛΕΙΔΟΥ ΚΛΗΡΟΥ
FRAGMENTS
IV.
Les trois fragments (III, IV - V) qui suivent sont tirés de Denys d'Halicarnasse dans le jugement qu'il porte sur Isée. II cite ces trois morceaux sans nous saire connaître particulièrement les personnages et les assaires dont il s'agit.
Ἀναγκαῖόν μοι δοκεῖ εἶναι, ὦ ἄνδρες δικασταί, περὶ τῆς φιλίας τῆς ἐμῆς καὶ τῆς Φερενίκου πρῶτον εἰπεῖν πρὸς ὑμᾶς, ἵνα μηδεὶς ὑμῶν θαυμάσῃ, ὅτι ὑπὲρ οὐδενὸς ὑμῶν πώποτε εἰρηκὼς πρότερον ὑπὲρ τούτου νυνὶ λέγω. Ἐμοὶ γάρ, ὦ ἄνδρες δικασταί, ξένος ἦν Κηφισόδοτος ὁ τούτου πατήρ, καὶ ὅτε ἐφεύγομεν, ἐν Θήβαις παρ´ ἐκείνῳ κατηγόμην καὶ ἐγὼ καὶ ἄλλος Ἀθηναίων ὁ βουλόμενος, καὶ πολλὰ καὶ ἀγαθὰ καὶ ἰδίᾳ καὶ δημοσίᾳ παθόντες ὑπ´ αὐτοῦ εἰς τὴν ἡμετέραν αὐτῶν κατήλθομεν. Ἐπειδὴ οὖν οὗτοι ταῖς αὐταῖς τύχαις ἐχρήσαντο καὶ φυγάδες Ἀθήναζε ἀφίκοντο, ἡγούμενος τὴν μεγίστην αὐτοῖς ὀφείλειν χάριν, οὕτως οἰκείως αὐτοὺς ὑπεδεξάμην, ὥστε μηδένα γνῶναι τῶν εἰσιόντων, εἰ μή τις πρότερον ἠπίστατο, ὁπότερος ἡμῶν ἐκέκτητο τὴν οἰκίαν. Οἶδε μὲν οὖν καὶ Φερένικος, ὦ ἄνδρες δικασταί, ὅτι πολλοὶ λέγειν εἰσὶν ἐμοῦ δεινότεροι καὶ μᾶλλον τοιούτων πραγμάτων ἔμπειροι· ἀλλ´ ὅμως ἡγεῖται τὴν ἐμὴν οἰκειότητα πιστοτάτην εἶναι. Αἰσχρὸν οὖν μοι δοκεῖ κελεύοντος τούτου καὶ δεομένου τὰ δίκαια αὑτῷ βοηθῆσαι περιιδεῖν αὐτόν, καθ´ ὅσον οἷός τ´ εἰμὶ ἐγώ, τῶν ὑπ´ Ἀνδροκλείδου δεδομένων στερηθῆναι. |
Il me semble, Athéniens, que je ne
puis me dispenser de vous parler d'abord de l'amitié qui m'unit avec
Phérénice , de peur qu'aucun de vous ne soit surpris de me voir
parler aujourd'hui pour un étranger, moi qui ne parlai jamais pour
aucun de mes compatriotes. Céphisodote, père de Phérénice, était mon
hôte ; et lorsque nous nous réfugiâmes à Thèbes (01),
je logeais dans sa maison, qui était ouverte à tous ceux des
Athéniens qui voulaient y demeurer. Nous revînmes dans notre patrie
après avoir reçu de lui toutes sortes de bons offices , soit en son
propre nom, soit au nom de l'état. Lors donc qu'ils eurent éprouvé
le même sort, et que dans leur exil ils se surent réfugiés à Athènes
(02), persuadé que je devais leur
témoigner toute ma reconnaissance , je les reçus dans ma maison avec
tant d'amitié, que ceux qui y entraient , à moins qu'ils ne fussent
prévenus , ignoraient qui de nous deux était le maître. Phérénice, ô
Athéniens , sait que beaucoup d'autres sont plus éloquents et plus
au fait de pareilles affaires ; mais il pense ne pouvoir mieux se
fier qu'à un ami tel que moi. Je rougirais donc , lorsqu'il m'en
prie et m'en sollicite , de ne pas le défendre dans une cause juste
, et de le laisser frustrer, autant qu'il serait en moi, des biens
qui lui ont été légués par Androclide. |
(01) Sans doute , pendant la domination des trente tyrans. (02) Il s'agit probablement du temps où les Lacédémoniens s'étant emparés de la citadelle de Thèbes , tenaient cette ville dans l'oppression. |