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ÉLIEN

HISTOIRES DIVERSES

LIVRE SEPTIÈME.

1. Comment Sémiramis parvint au trône d'Assyrie. - 2. De la vie délicieuse de Straton et de Nicoclès. - 3. Mot d'Aristippe. - 4. Éloge du moulin. - 5. Ulysse et Achille s'occupaient quelquefois du travail des mains. - 6. Réponse d'un Scythe au sujet du froid. - 7. Mot de Pythéas sur Démosthène. - 8. Douleur qu'Alexandre ressentit de la mort d'Héphestion. - 9. De la femme de Phocion. - 10. De la femme de Socrate. - 11. Chaussures des femmes romaines. - 12. Mot de Lysandre ou de Philippe. - 13. Mot d'Agésilas. - 14. Des philosophes guerriers, et des philosophes politiques. - 15. Comment les Mityléniens punirent la défection de leurs alliés. - 16. De la fondation de Rome. - 17. Arrivée d'Eudoxe en Sicile. - 18. Des Égyptiens, et des femmes indiennes. - 19. Stratagème de Solon, commandant l'armée athénienne. - 20. Mot d'Archidamus, au sujet d'un vieillard de Céos. - 21. Du désir que César et Pompée avaient de s'instruire.

1. Comment Sémiramis parvint au trône d'Assyrie.

LES historiens ont parlé diversement de Sémiramis (01); mais tous s'accordent à dire qu'on ne vit jamais., une plus belle femme, quoiqu'elle négligeât extrêmement sa figure. Le roi d'Assyrie, qui l'avait appelée à la cour sur la réputation de sa beauté, en devint aussitôt amoureux. Sémiramis l'ayant prié de lui donner la robe royale pour gage des sentiments qu'il lui montrait, et de trouver bon qu'elle régnât sur l'Asie seulement cinq jours, durant lesquels il ne se ferait rien que par ses ordres, elle obtint. ce qu'elle demandait; le roi lui-même la plaça sur le trône. Alors Sémiramis, se croyant revêtue du pouvoir souverain,  et assurée que tout dépendait de sa volonté, ordonna aux gardes de tuer le roi (02). C'est ainsi, au rapport de Dinon (03), que Sémiramis se rendit maîtresse de l'Assyrie.

2. De la vie délicieuse de Straton et de Nicoclès.

STRATON (04), roi des Sidoniens, se piquait de n'avoir point d'égal en magnificence et en luxe. Théopompe de Chio compare la vie de Straton à celle des Phéaciens dont le sublime Homère a fait une description pompeuse (05). Ce prince ne se contentait pas d'un seul chanteur pour égayer ses repas. (06); il avait â la fois plusieurs chanteuses habiles, des joueuses de flûte, des danseuses et des courtisanes de la plus grande beauté. Il y avait entre lui et Nicoclés de Cypre (07) une rivalité bien établie, non sur aucun objet sérieux, mais sur les choses dont je viens de parler. Chacun des deux s'informait curieusement aux étrangers de ce qui se passait à la cour de son émule, et s'efforçait de surpasser ce qu'il en apprenait. Mais ils ne jouirent pas de cette vie voluptueuse jusqu'à la fin de leurs jours : tous deux périrent d'une mort violente.

3. Mot d'Aristippe.

ARISTIPPE (08) se trouvant avec quelques-uns de ses amis qui étaient plongés dans une profonde affliction, leur tint les discours les plus propres à les consoler. Il avait commencé en ces termes : « Je ne suis point venu pour pleurer avec vous mais pour essuyer vos larmes. »

4. Éloge du moulin.


PITTACUS (09) faisait un grand éloge de l'utilité des moulins : il insistait principalement sur l'avantage qu'a le moulin de fournir à différentes personnes, dans un très petit espace, le moyen de s'exercer (10). II y avait une chanson particulière qu'on chantait ordinairement en tournant la meule; elle s'appelait épimylie (chanson du moulin) (11).

5. Ulysse et Achille s'occupaient quelquefois du travail des mains.

ULYSSE, au retour de ses voyages, trouva son père Laërte, qui était, déjà fort vieux, travaillant de ses mains, et taillant un arbre (12). Ulysse se vantait d'être habile en bien des choses, et de les savoir exécuter de la main : Que personne, dit-il, ne prétende m'égaler au travail, soit qu'il s'agisse d'arranger un feu, ou qu'il faille couper du bois (13). Il construisit seul, et sans le secours d'aucun charpentier, un vaisseau léger (14). Achille, qui avait Jupiter pour aïeul, ne dédaigna pas de couper lui-même des viandes pour préparer à souper aux ambassadeurs que les Grecs lui avaient envoyés (15).

6. Réponse d'un Scythe au sujet du froid.

UN jour qu'il tombait beaucoup de neige, le Roi (16), voyant un Scythe qui restait nu, lui demanda s'il n'avait pas froid. Le Scythe, à son tour, lui demanda s'il avait froid au visage. Le Roi lui ayant dit que non : "Eh bien, reprit le Scythe, ni moi non plus; car je suis tout visage."

7. Mot de Pythéas sur Démosthène.

PYTHÉAS (17)  voulant donner un ridicule à Démosthène, disait de lui que ses compositions sentaient la lampe, parce que cet orateur veillait toute la nuit, pour composer et graver dans sa mémoire les discours qu'il devait prononcer dans l'assemblée des Athéniens.

8. Douleur qu'Alexandre ressentit de la mort d'Héphestion.

QUAND Héphestion fut mort, Alexandre fit jeter des armes dans le bûcher, qui lui était préparé (18) : il y joignit de l'or, de l'argent, et une robe estimée d'un grand prix chez les Perses (19), pour être livrés aux flammes avec le cadavre. À l'exemple de l'Achille d'Homère, et suivant ce que le poète raconte de ce héros (20), Alexandre fit couper les cheveux des plus vaillants de ses capitaines, et coupa lui-même les siens (21). Sa douleur, plus violente et plus impétueuse que celle du fils de Pélée, l'emporta plus loin : il fit raser la citadelle et les murs d'Ecbatane. Tout ce qu'Alexandre avait fait jusque-là, sans excepter le sacrifice de sa chevelure, est bien dans les moeurs grecques; mais une douleur qui porte à renverser des murailles, appartient aux moeurs barbares. Dans l'excès de son affliction et de sa tendresse pour son ami, ce prince quitta ses habits royaux; il croyait tout permis à son désespoir.
Héphestion mourut à Ecbatane : les préparatifs qu'on avait faits pour honorer ses funérailles, servirent, dit-on, à celles d'Alexandre (22), qui termina sa carrière avant d'avoir achevé le deuil d'Héphestion.

9. De la femme de Phocion.

FUT-IL jamais un plus bel exemple de modestie et de simplicité ? Pour moi, je n'en connais point. Je parle de la femme de Phocion. Elle n'avait point d'autre vêtement que le manteau de son mari. Il ne lui fallait ni robe couleur de safran (23), ni de ces étoffes qu'on fabrique à Tarente (24), ni de manteau rattaché avec art, ni d'habit rond, ni de bandelettes, ni de voile de couleur de feu, ni de tuniques teintes. Elle était enveloppée de sa modestie, et mettait par dessus, indifféremment, tout ce qui se présentait.

10. De la femme de Socrate.

XANTHIPPE dédaignant de prendre le manteau de son mari, pour assister à une fête : "Vous y allez donc, lui dit Socrate, moins pour voir que pour être vue (25)."

11. Chaussures des femmes romaines.

LA plupart des femmes romaines portaient les mêmes chaussures que leurs maris (26).

12. Mot de Lysandre ou de Philippe.

IL faut amuser les enfants avec des dés, et les hommes avec des serments. Ce mot est attribué à Lysandre par les uns, et par les autres à Philippe, roi de Macédoine. De quelque part qu'il vienne, il ne me paraît pas juste. On ne doit pas trouver étrange que Lysandre et moi nous n'approuvions pas les mêmes choses. Son penchant naturel le portait à la tyrannie; et je découvre assez ma façon de penser, en blâmant sa maxime.

13. Mot d'Agésilas.

AGÉSILAS, roi de Lacédémone, dans un âge assez avancé, paraissait souvent en public, dès le matin, et pendant l'hiver, sans robe ni chaussure, enveloppé d'un vieux manteau. Quelqu'un lui représentant un jour, qu'il conservait trop longtemps les usages de la jeunesse. "C'est un exemple, répondit Agésilas, que je donne à nos jeunes gens; ils ont les yeux fixés sur moi, comme les poulains, sur un cheval fait."

14. Des philosophes guerriers, et des philosophes politiques.

POURRAIT-ON douter qu'il y ait eu des philosophes, qui ont excellé dans l'art de la guerre ? Pour moi, je n'en doute pas. Les Tarentins élurent six fois Archytas pour leur général (27); Mélissus commanda la flotte des Samiens (28); Socrate a fait trois campagnes (29); Platon se trouva aux combats de Tanagre et de Corinthe. Plusieurs auteurs ont parlé avec éloge des exploits militaires de Xénophon, et de ce qu'il fit étant général : lui-même en rend compte dans son histoire de Cyrus. Dion, fils d'Hipparinus, détrôna Denys le tyran (30); Épaminondas, à la tête des Béotiens, vainquit les Lacédémoniens à Leuctres, et fut le plus grand homme qu'aient produit Rome et la Grèce. Quant à Zénon (31), il rendit de grands services à la république d'Athènes, dans les démêlés qu'elle eut avec Antigonus.  Il importe peu qu'on se rende utile à la patrie, ou par le conseil, ou par les armes.

15. Comment les Mityléniens punirent la défection de leurs alliés.

LES Mityléniens, devenus les maîtres de la mer, punirent la défection de leurs alliés en leur défendant d'instruire leurs enfants dans les lettres et dans la musique. Ils croyaient ne pouvoir les châtier plus rigoureusement qu'en les condamnant à vivre dans l'ignorance (32) .

16. De la fondation de Rome.

Rome fut bâtie par les deux frères Rémus et Romulus, fils de Mars et de Servia (33), qui descendait d'Énée.

17. Arrivée d'Eudoxe en Sicile.

EUDOXE (34), à son arrivée en Sicile, fut accueilli avec le plus grand empressement par Denys, qui ne cessait de le remercier de la visite qu'il lui faisait. Le philosophe, sans flatter le tyran, et sans user de détour : "Je viens chez vous, dit-il, comme chez un homme qui exerce généreusement. l'hospitalité, et chez qui loge Platon." C'était faire entendre à Denys que ce n'était pas lui, mais Platon, qui avait été l'objet de son voyage.

18. Des Égyptiens, et des femmes indiennes.

ON vante la constance des Égyptiens dans la douleur. Un Égyptien, dit-on, mourait plutôt dans les tourments que de révéler un fait. Chez les Indiens, les femmes ont le courage de se jeter dans les flammes qui consument le corps de leurs maris : mais comme toutes les femmes du même homme se disputent l'honneur de le suivre sur le bûcher, c'est le sort qui décide entre elles : et celle, que le sort a favorisée, est brûlée avec son mari. 

19. Stratagème de Solon, commandant l'armée athénienne.

DANS une guerre que les Athéniens entreprirent au sujet de Salamine, Solon, qui commandait leur armée, s'empara de deux vaisseaux mégariens : aussitôt il y fit embarquer des capitaines athéniens, avec ordre aux soldats de se revêtir de l'armure des ennemis. À la faveur de cette ruse, Solon entra dans leurs ports, et fit égorger un grand nombre d'habitants qu'il trouva désarmés. Ce n'est pas le seul avantage qu'il remporta sur les Mégariens : il triompha d'eux en les convaincant, non par l'éloquence de ses discours, mais par des preuves de fait, qu'ils n'avaient aucun droit sur Salamine. Il fit ouvrir les anciens tombeaux : alors on vit que tous les Athéniens avaient le visage tourné vers le couchant, suivant la coutume de leur pays (35), au lieu que les Mégariens étaient enterrés au hasard, et sans précaution. Les Lacédémoniens furent pris pour juges de ce différend.

20. Mot d'Archidamus, au sujet d'un vieillard de Céos.

ON vit un jour arriver à Sparte un habitant de l'île de Céos (36); c'était un vieillard avantageux et vain, qui, pour cacher son âge, comme s'il en eût été honteux, avait grand soin de déguiser ses cheveux blancs par une teinture qu'il y appliquait. S'étant présenté à l'assemblée du peuple pour exposer le motif de son voyage, on remarqua la fausse couleur qu'il avait donnée à sa chevelure. Alors Archidamus, roi de Lacédémone, se levant : "Pourrait-on, dit-il, se fier à ce que dit un homme qui annonce lui-même la fausseté de son âme par celle de sa tête ?" Il détruisit ainsi le discours du Céen, en faisant soupçonner la sincérité de son coeur d'après son extérieur. 

21. Du désir que César et Pompée avaient de s'instruire.

CÉSAR et Pompée ne dédaignèrent point de fréquenter l'école, l'un d'Ariston.(37), l'autre. de Cratippe (38) . Dans le degré de puissance où ils étaient montés, ils ne croyaient pas déroger à leur grandeur en écoutant des hommes qui pouvaient leur être utiles, en les sollicitant même de se prêter au besoin qu'ils avaient de leurs lumières. C'est que César et Pompée étaient moins touchés de l'autorité souveraine que de la gloire d'en savoir bien user.

(01)   Les uns disent que Sémiramis eut pour mère la déesse Derceto, qui, chez les Assyriens, est la même que Vénus; les autres, qu'elle était née de très bas lieu, et qu'elle faisait le métier de courtisane. Diod. de Sic.,liv. II. Suivant Plutarque, elle était Syrienne, et servante d'un des officiers du roi. 
(02) Ce roi était Ninus. Selon Justin, I, I, Ninus ne fut point assassiné, et, Sémiramis ne s'empara du gouvernement qu'à cause de la trop grande jeunesse de son fils, qui le mettait hors d'état de régner par lui-même.
(03) Historien qui vivait du temps de Philippe, roi de Macédoine : il avait beaucoup écrit sur l'histoire des peuples orientaux, particulièrement sur celle des Perses. Il ne reste rien des ouvrages de Dinon.
(04) Périzonius pense que Straton est le même prince que Diodore de Sicile appelle Tennès, et qu'Artaxerxe Ochus fit mourir.
(05) Odyssée, VIII, 248, etc. Les Phéaciens habitaient l'île qu'on a depuis nommée Corcyre, aujourd'hui Corfou. Ils menaient une vie si voluptueuse, qu'elle a passé en proverbe chez les Grecs et les Latins.
(06) Élien fait allusion à ce que dit Homère, qu'aux repas d'Alcinoüs il n'y avait qu'un seul chanteur. Ibid.
(07) Comme il y a eu plusieurs Nicoclès, rois de Chypre, il n'est pas aisé de savoir duquel Élien veut parler. Il est cependant probable qu'il s'agit ici de Nicoclès, fils d'Évagoras, dont Isocrate vante la magnificence dans le discours qui porte son nom. 
(08) Aristippe était Cyrénéen : quoique disciple de Socrate, il avait une façon de penser bien différente de celle de son maître. II craignait la douleur et la tristesse, et faisait consister le bonheur dans la volupté. 
(09)  Un des sept sages de la Grèce, tyran de Mitylène.
(10)Ou bien, de fournir, dans un très petit espace, le moyen de prendre différents exercices.
(11) C'est apparemment celle que Plutarque nous a conservée dans le Banquet des sept Sages, c. 14, et peut-être la seule de ce genre qui nous reste. La voici: …Alei, mæla, lei : kaÜ gŒr Pittakòw lei, meg‹law Mitul‹naw basileævn..  Moulez, meule, moulez; car Pittacus, qui règne dans l'auguste Mitylène, aime à moudre. Sur les chansons particulières à certaines professions dans l'ancienne Grèce, on peut consulter un Mém. de M. de la Nauze, dans le Rec. de l'Acad. des Belles Lettres, t. IX.
(12)  Homère, Odyssée, liv. dernier.
(13)   Ibid. XV, 320.
(14) Ulysse était alors dans l'île de Calypso. Odyss., V, 242. 
(15Iliad., I, 206. 
(16Le Roi, apparemment le roi de Perse, qui est souvent nommé le Roi absolument par les auteurs grecs.
(17) Orateur, toujours opposé à Démosthène et dont les moeurs étaient suspectes; ce qui faisait dire à Démosthène que sa lampe et celle de Pythéas n'éclairaient pas les mêmes actions.
(18)  Il était d'usage, chez les Anciens, de jeter des armes dans le bûcher des guerriers, ou d'en renfermer dans leurs tombeaux. 
(19) On peut conjecturer, d'après ce qu'Élien dit un peu plus bas, que c'était la robe même d'Alexandre. 
(20) Achille, aux funérailles de Patrocle, fit couper les cheveux de ses soldats, pour en couvrir le corps de son ami. Lui-même, après avoir coupé les siens, les mit dans les mains de Patrocle. Hom., Iliad., XXIII, 135, 141, etc. 
(21) Alexandre fit aussi tondre ses chevaux et ses mulets. Plutarque
(22) Arrien (liv. VII, p. 174) raconte qu'on avait fait venir de la Grèce, pour orner la pompe funèbre d'Héphestion, trois mille, tant comédiens qu'athlètes, qui furent employés à célébrer des jeux autour du tombeau d'Alexandre.
(23)  Cette robe s'appelait crocetos.
(24) Les Tarentins, que l'opulence avait entraînés dans le luxe et dans la mollesse, avaient inventé ces sortes d'étoffes, qui étaient minces, légères, et ordinairement de couleur pourpre.
(25)  Ovide a dit des femmes en général, de Art. am., I, 99 :
Spectatum veniunt; veniunt, spectentur ut ipsae.
(26) Les femmes plus délicates portaient une espèce de chaussure appelée sandale. Voy. le chap. 18 du liv.I.
(27)  Voy la note 2, p 101, liv. III, c. 17.
(28) Mélissus, né dans l'île de Samos : il vainquit les Athéniens dans un combat naval, et bientôt après fut vaincu par Périclès. Plut., Vie de Périclès.
(29)  Voy. le chap. 17 du liv. III.
(30)  lbid.
(31) Zénon, disciple du philosophe Cratès; il était ami d'Antigonus, roi de Macédoine, dont il s'agit ici. 
(32) Ceci doit se rapporter au temps où les Mityléniens, sous la conduite de Pittacus, vainqueurs des Athéniens, s'emparèrent de la Troade; et y bâtirent un grand nombre de villes que les Athéniens leur enlevèrent ensuite, pendant la guerre du Péloponnèse. Strab., liv. XIII.
(33) Élien est peut-être le seul qui donne ce nom à la mère des fondateurs de Rome : on la connaît sous celui de Rhea Sylvia.
(34)  Eudoxe, né à Cnide, un des principaux disciples de Platon.
(35) C'était prouver que Salamine avait autrefois appartenu aux Athéniens. Diogène Laërce qui rapporte le même fait, dit que les Athéniens étaient tournés du côté de l'Orient. Vie de Solon
(36) Céos ou Céa, île de l'Archipel. 
(37)  Il y a beaucoup d'apparence que cet Ariston est le même que Plutarque dit avoir été le maître et l'ami de M. Brutus. Plut., Vie de Brut.
(38) Pompée, après la bataille de Pharsale, étant allé à Mitylène, patrie de Cratippe, assista aux leçons de ce philosople. Cratippe eut aussi le fils de Cicéron pour disciple.