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ÉLIEN

HISTOIRES DIVERSES

LIVRE CINQUIÈME.

1. De Tachos, roi d'Égypte. - 2. De la mort de Phérécyde. - 3. Des colonnes d'Hercule. - 4. De l'olivier et du palmier de Délos. - 5. De la pauvreté d'Épaminondas. - 6. De la mort volontaire du sophiste Calanus. - 7. D' Anacharsis.  -  8. Des injures. - 9. D'Aristote.  - 10. Pertes que les Athéniens ont essuyées. - 11. Cruauté d'un roi de Thrace. - 12. Démade condamné à une amende. - 13. De l'inconstance des Athéniens. - 14. Deux lois attiques. - 15. Du jugement de l'homicide à Athènes. - 16. Enfant jugé comme sacrilège. - 17. Superstition des Athéniens. - 18. Femme enceinte condamnée à la mort. - 19. Comment Eschyle échappa au supplice. - 20. Des Tarentins et des Rhéginiens. - 21. De Médée.

1. De Tachos, roi d'Égypte.

TACHOS, roi d'Égypte, jouit constamment de la meilleure santé, tant qu'il observa le régime ordinaire de son pays, et qu'il vécut frugalement. Mais ayant depuis passé chez les Perses (01), et donné dans leur luxe, il ne put supporter des mets auxquels il n'était pas accoutumé. Il fut attaqué d'une dysenterie qui le conduisit au tombeau; et son intempérance lui coûta la vie. 

2. De la mort de Phérécyde.

PHÉRÉCYDE, maître de Pythagore, étant tombé malade, il lui survint une sueur brûlante et visqueuse, qui produisit une multitude innombrable d'insectes. Bientôt ses chairs se transformant en vermine, il s'ensuivit un dessèchement général : Phérécyde mourut dans cet état (02). 

3. Des colonnes d'Hercule.

SUIVANT Aristote, les colonnes qu'on appelle aujourd'hui du nom d'Hercule, portèrent d'abord celui de Briarée (03). Quand Hercule, en purgeant là terre et les mers des monstres qui les infestaient, fut devenu le bienfaiteur de l'humanité, le nom de Briarée s'éclipsa; et la reconnaissance des hommes donna à ces colonnes celui d'Hercule.  

4. De l'olivier et du palmier de Délos.

C'EST une tradition dans l'île de Délos, qu'un olivier et un palmier y sortirent de terre, dans le moment où Latone, ressentant les douleurs de l'accouchement, ne pouvait parvenir à se délivrer; et qu'aussitôt qu'elle eut touché ces arbres, elle mit au monde les deux enfants qu'elle portait dans son sein (04). 

5. De la pauvreté d'Épaminondas.

ÉPAMINONDAS n'avait qu'un manteau fort grossier, qu'il portait toujours, quoique sale : quand, par hasard, il le donnait au foulon, il était obligé de rester chez lui, faute d'en avoir un second. Dans cet état d'opulence, il refusa néanmoins une grosse somme, que lui envoya le roi de Perse (05). Si je m'y connais bien, celui qui ne voulut pas recevoir le présent montrait encore plus de grandeur d'âme que celui qui l'offrit. 

6. De la mort volontaire du sophiste Calanus.

LE dernier acte de la vie de Calanus (06) est certainement digne d'éloge; un autre dirait d'admiration. Voici le fait. Calanus, philosophe indien, ayant résolu de se délivrer des liens du corps, et dit le dernier adieu à Alexandre (07), aux Macédoniens, à la vie; on dressa, dans le plus beau faubourg de Babylone un bûcher de bois secs et odoriférants, cèdre, thuya, cyprès, myrte, laurier. Après avoir fait son exercice ordinaire qui consistait à parcourir un certain espace à la course il monta sur le bûcher, couronné de roseaux, et se plaça dans le centre; puis adora le soleil, dont les rayons tombaient alors sur lui : c'était le signal auquel les Macédoniens devaient allumer le bûcher. On y mit le feu. Calanus, au milieu des flammes, dont il fut bientôt enveloppé, resta ferme sur ses pieds, et ne tomba que réduit en cendres (08). On rapporte qu'Alexandre, à la vue de ce spectacle, s'écria dans l'excès de son admiration : "Calanus a triomphé d'ennemis plus redoutables que les miens". En effet, si Alexandre eut à combattre Darius, Porus et Taxile (09), Calanus combattit la douleur et la mort. 

7. D'Anacharsis (10).

LES Scythes font des courses fréquentes, mais sans sortir de leur pays. Anacharsis poussa plus loin les siennes. Aussi Anacharsis était-il philosophe (11). Il alla jusque dans la Grèce, où il mérita d'être admiré de Solon. 

8. Des injures.

LES railleries et les injures n'ont, à mon avis, aucune force par elles-mêmes. Si elles tombent sur une âme forte et courageuse, elles ne l'effleurent point : si elles rencontrent une âme faible et molle, elles y font impression; elles l'affligent, et vont quelquefois jusqu'à causer la mort. Ainsi, Socrate joué sur le théâtre, ne fit qu'en rire (12), et Poliagre joué de même, s'étrangla (13). 

9. D'Aristote. 

ARISTOTE, après avoir dissipé son patrimoine, prit le parti des armes; mais ayant mal réussi dans ce métier, il se fit apothicaire. Alors, s'étant introduit furtivement dans le lieu où Platon philosophait en se promenant, il écouta ses leçons à la dérobée; et c'est là que, par la supériorité d'esprit dont il était doué, il acquit des connaissances qu'il sut depuis s'approprier (14). 

10. Pertes que les Athéniens ont essuyées.

LES Athéniens se sont toujours piqués d'avoir une flotte en bon état. Mais tantôt vainqueurs, tantôt vaincus, ils ont perdu, en différentes occasions, un grand nombre de vaisseaux. Ils perdirent en Égypte deux cents trirèmes avec tous leurs équipages (15); en Chypre, cent cinquante (16); en Sicile, deux cent quarante (17); deux cents dans l'Hellespont (18). La guerre de Sicile leur coûta quarante mille soldats pesamment armés; il en périt mille à la bataille de Chéronée (19). 

11. Cruauté d'un roi de Thrace.

LORSQUE Xerxès entra dans la Grèce à la tête d'une armée, un roi de Thrace, dont j'ignore le nom, s'enfuit sur le mont Rhodope. Ce prince conseilla, en partant, à six fils qu'il avait, de ne point prendre les armes contre la Grèce: il était sans doute ami des Grecs; mais comme ses fils lui désobéirent, à leur retour il leur fit crever les yeux : action bien éloignée des moeurs grecques. 

12. Démade condamné à une amende.

CETTE action des Athéniens me plaît infiniment. Démade (20), étant allé un jour à l'assemblée du peuple, y proposa de reconnaître Alexandre pour le treizième des grands dieux (21), le peuple, indigné de cet excès d'impiété, condamna Démade à une amende de cent  talents, pour avoir voulu placer un mortel au rang des habitants de l'Olympe.  

13. De l'inconstance des Athéniens (22).

LES Athéniens n'ont jamais été stables dans la forme de leur gouvernement; ils ont éprouvé de fréquentes vicissitudes. Soumis d'abord au pouvoir monarchique, ils le supportèrent patiemment sous Cécrops, sous Érechthée, sous Thésée (23) et postérieurement sous les descendants de Codrus (24). Les Pisitratides leur firent sentir tout le poids de la tyrannie. Le gouvernement devint ensuite aristocratique, et continua de l'être jusqu'à l'établissement des quatre cents (25); puis l'administration de la république fut confiée à dix citoyens, qu'on élisait chaque année(26). Enfin, Athènes tomba dans l'anarchie, sous les trente tyrans. Je doute qu'une pareille instabilité puisse être la matière d'un éloge pour les Athéniens. 

14. Deux lois attiques.

ENTRE les lois attiques, il y en avait une conçue en ces termes : " Si quelqu'un rencontre dans son chemin le cadavre d'un homme sans sépulture, qu'il le couvre de terre, et l'étende de manière que le corps regarde le couchant (27)." Une autre qui était aussi religieusement observée portait : "N'immolez point un boeuf accoutumé au joug, soit pour la charrue, soit pour le chariot; parce que cet animal, en servant à la culture de la terre, partage les travaux des hommes (28)." 

15. Du jugement de l'homicide à Athènes.

LES Athéniens avaient des tribunaux différents pour juger les diverses espèces d'homicides. On jugeait dans l'Aréopage ceux qui avaient tué quelqu'un de dessein prémédité, et dans le Palladium (29) ceux qui avaient commis un meurtre involontaire. Quant à ceux qui, en s'avouant homicides, prétendaient que leur action était juste, c'est dans le Delphinium (30) qu'on examinait leur affaire. 

16. Enfant jugé comme sacrilège.

Un enfant avait pris une feuille d'or qui s'était détachée de la couronne de Diane; on s'en aperçut. Les juges au tribunal de qui il fut traduit, firent mettre devant lui des jouets de son âge, des dés, et la feuille d'or : il se jeta précipitamment sur la feuille. Alors les juges, sans égard pour son âge, le condamnèrent à mort comme sacrilège (31). 

17. Superstition des Athéniens.

TEL était l'excès de la superstition des Athéniens, que s'il arrivait à quelqu'un de couper le plus petit arbre dans un bois consacré à un héron, ils le condamnaient à la mort. Atarbe avait tué un moineau (32) consacré à Esculape. Les Athéniens ne souffrirent pas que ce crime demeurât impuni; ils firent mourir Atarbe. On eut beau représenter, les uns, que sa volonté n'y avait eu aucune part, les autres, que c'était l'effet d'un accès de folie : les Athéniens, jugeant que le respect dû aux choses sacrées devait prévaloir sur ces deux raisons, ne firent grâce ni à la folie, ni à l'ignorance. 

18. Femme enceinte condamnée à la mort.

UNE femme grosse ayant été arrêtée pour crime d'empoisonnement, les juges de l'Aréopage, qui devaient prononcer contre elle la peine de mort, différèrent de la livrer au supplice jusqu'à ce qu'elle fût accouchée. Ils firent mourir la mère qui était seule coupable, et n'enveloppèrent point dans sa condamnation l'enfant qui était innocent (33).

19. Comment Eschyle échappa au supplice.

ESCHYLE, poète tragique, allait être condamné pour l'impiété d'un de ses drames (34). Déjà les Athéniens se préparaient à le lapider, lorsque son frère Aminias, plus jeune que lui, relevant son manteau, fit voir un de ses bras qui se terminait au coude et n'avait plus de main (35) : il l'avait perdue en combattant vaillamment à la journée de Salamine, après laquelle il fut le premier des Athéniens qui obtint le prix de la valeur. A la vue de la blessure d'Aminias, les juges, se rappelant ce qu'il avait fait pour la patrie, firent grâce à Eschyle et le renvoyèrent absous. 

20. Des Tarentins et des Rhéginiens.

Les Tarentins, durant un siège qu'ils soutenaient contre les Athéniens, auraient été forcés de se rendre par famine, si les Rhéginiens (36) n'avaient ordonné par un décret qu'on jeunât dans leur ville chaque dixième jour, et que les aliments qui seraient épargnés ce jour-là, fussent envoyés aux Tarentins. Ce secours les sauva; les Athéniens se retirèrent. En mémoire de cet événement, les Tarentins célèbrent une fête qu'ils appellent le Jeûne.

21. De Médée.

J'ai lu quelque part que tout ce qu'on a dit de Médée est faux; que ce n'est point à elle, mais aux Corinthiens, qu'il faut imputer la mort de ses enfants (37); qu'Euripide, à la prière des Corinthiens, inventa cette fable, dont il plaça la scène dans la Colchide, et en fit le sujet de sa tragédie  (38); enfin, que l'art du poète a fait prévoir le mensonge sur la vérité. Les Corinthiens, ajoute-t-on, pour expier le meurtre de ces enfants, et s'acquitter envers eux par une espèce de tribut, offrent encore chaque année des sacrifices en leur honneur.

(01)  Tachos avait été d'abord en guerre avec les Perses, et Agésilas était venu à son secours : mais Tachos l'ayant offensé par une raillerie sur la petitesse de sa taille, le roi de Lacédemone se joignit à Nectanèbe, qui s'était soulevé contre le roi d'Égypte; et ces deux princes le forcèrent d'aller chercher un asile chez les Perses. Athénée, XIV, I.
(02)  Voy. le chap. 28 du liv. précédent.

(03)  Briarée, fils du Ciel et de la Terre : il avait, ainsi que son frère Gygès, cent mains et cinquante têtes (Hés., Théog.) Les Anciens ont parlé fort diversement de Briarée. Scheler et Périzonius ont recueilli dans leurs notes tout ce qui a été dit au sujet de ce géant.

(04)  Apollon et Diane.

(05) Artaxerxe Mnémon. Corn. Nép., Vie d'Epam.

(06) Son vrai nom était Sphinès : les Grecs lui donnèrent celui de Calanus, parce que, pour saluer ceux qui l'abordaient, il disait en son langage, Ca
le, qui signifie Salut. Plutarque, Vie d'Alex.
(07
Il est parlé des honneurs qu'Alexandre rendit à Calanus après sa mort, dans le chap. 41 du liv. II.
(08)  Pérégrinus, plusieurs siècles après, donna, aux jeux olympiques, le même spectacle. Sa mort est le sujet d'un des traités de Lucien. Je remarquerai ici que Lucien, citant dans ce traité plusieurs exemples de personnages illustres qui ont péri par le feu, entre autres, celui d'Empédocle, qui se jeta dans les fournaises de l'Etna, ne rappelle point l'histoire de Calanus, plus semblable qu'aucune autre à celle de Pérégrinus. Lucien l'aurait-il ignorée?
(09)  On peut être surpris qu'Élien mette Taxile au nombre des ennemis vaincus par Alexandre, puisqu'il est certain que Taxile, loin de s'opposer au roi de Macédoine, envoya des ambassadeurs lui demander son amitié avant même que ce prince fût arrivé aux Indes. Diod. de Sic., XVII; Quinte-Curce, VIII, 12.

(10)  Philosophe, frère de Caduias, roi des Scythes. Voy.les notes du chap. 41, liv. II.

(11)
Les philosophes étaient dans l'usage de voyager : Thalès, Platon, Solon,  et plusieurs autres, en fournissent des exemples.
(12) Voy. le chap. 13 du liv. II.

(13)  Plutarque (de Audiend.poet.) nous apprend que Poliagre était soupçonné de prostituer sa femme pour de l'argent, et que c'est pour cela qu'il fut joué sur le théâtre.

(14)  Athénée, qui raconte cette histoire à peu près dans les mêmes termes (liv. VIII, ch. 13 ), ajoute qu'Épicure, d'après lequel il la rapporte, est le seul de tous les auteurs qui parle ainsi de ce philosophe.

(15)  Ils avaient envoyé une flotte an secours des Égyptiens, qui s'étaient révoltés contre Artaxerxe Longuemain. Thucyd., liv. 1; Diod. de Sic., liv. XI.

(16)  Ce fut encore dans une guerre contre les Perses, et sous le même règne. Cimon était général de l'armée athénienne. Diod. de Sic., liv. XII.

(17) Élien réunit les pertes que les Athéniens firent en diverses occasions, pendant la guerre de Sicile.

(18) Élien veut parler de la victoire que les Lacédémoniens, sous la conduite de Lysandre, remportèrent sur les Athéniens à Aegos Potamos. Diod. de Sic., ibid.

(19)  Les Athéniens furent défaits par Philippe, roi de Macédoine, qui fit sur eux deux mille prisonniers; Diod., liv XVI.

(20)  Orateur athénien.

(21)  Les Anciens comptaient douze grands dieux, ou douze dieux principaux, qui habitaient l'Olympe, et qui étaient supérieurs aux demi-dieux et aux héros. On connaît ces deux vers d'Ennius :
Juno, Vesta, Minerva, Ceres, Diana, Venus, Mars
Mercurius, Jovis, Neptunus, Vulcanus, Apollo.

(22)  Ce chapitre peut être regardé comme un sommaire de l'histoire du gouvernement d'Athènes.

(23
Cécrops fut le premier roi d'Athènes, Érechthée le sixième, et Thésée cinquième depuis Érechthée. Élien se contente de nommer ces trois princes, comme les plus illustres des rois d'Athènes.
(24)  Quoique Codrus ait été le dernier roi d'Athènes, ses descendants jouirent presque de la même autorité sous le nom d'Archontes, d'abord perpétuels, ensuite décennaux. C'est pour cela qu'Élien paraît ne pas regarder le pouvoir monarchique comme détruit, sous les descendants de Codrus.

(25)  Périzonius croit qu'Élien veut parler des quatre cents sénateurs établis par Solon, et dont le nombre s'augmenta dans la suite jusqu'à six cents.

(26)   Suivant Périzonius, ces dix citoyens sont ceux qu'on nommait strathgoÛ, parce que leur principal fonction était de commander les armées.

(27)   La même loi était en vigueur chez les Romains et chez plusieurs autres peuples. Si l'on en croit Élien, certains animaux imitent en cela les hommes. Il dit que l'épervier, lorsqu'il rencontre un homme mort, lui donne la sépulture, en jetant de la terre sur le cadavre (Hist. des Animaux, liv. Il, ch. 46). Il dit ailleurs que les éléphants rendent le même devoir au cadavre de leurs pareils, et qu'ils forment un tombeau, en le couvrant de terre avec leur trompe. Ibid., liv. V, ch. 49.

(28)  Cette loi n'était pas particulière aux Athéniens. Varron en parle comme d'une loi généralement observée chez les Anciens.

(29)  Lieu ainsi appelé, parce qu'on y plaça la statue de Pallas qui avait été apportée de Troie, après la ruine de cette ville.

(30) Temple consacré à Apollon: ce dieu fut surnommé Delphinus, soit parce qu'il tua le serpent Python, appelé Delphina; soit parce qu'il s'offrit à Castalius de Crète, sous la figure d'un dauphin, pour être le conducteur d'une colonie dont Castalius était le chef. Pausanias, Attic.

(31) On apprend d'un fragme
nt d'Hypéride, conservé par Pollux, IX, 4, que la mère de cet enfant était prêtresse de Diane Braurone, ainsi nommée d'une bourgade de l'Attique où elle était adorée.
(32
Comme le moineau n'a jamais été consacré à Esculape, et que le coq ou la poule étaient les oiseaux qu'on lui offrait communément en sacrifice, Scheffer pense que le mot strouyñw pourrait bien signifier ici un de ces oiseaux. Kuhnius croit qu'il faut l'entendre d'un moineau qui avait fait son nid dans l'enceinte du temple d'Esculape, et qui pour cette raison était regardé comme consacré à ce dieu.
(33) Cette humanité des juges de l'Aréopage est conforme aux lois des Égyptiens et des Romains, qui défendaient de faire mourir une femme grosse avant qu'elle fût accouchée.
(34)  
Suivant Clément d'Alexandrie (Strom. II, pag. 387), Eschyle avait dévoilé les mystères sur le théâtre. Accusé devant l'Aréopage, il se justifia, en disant qu'il n'était point initié, et fut absous.

(35)
  Cynègire, autre frère d'Eschyle, avait perdu les deux mains à la bataille de Marathon, en voulant arrêter un vaisseau ennemi qui s'enfuyait. Justin, liv. II.

(36)  Peuple de la Calabre, voisin des Tarentins.

(37)  Ils furent lapidés par les Corinthiens, suivant Pausanias, qui les nomme Mermeros et Phérès (Corinth., c. 3 ).

(38)  C'est la tragédie intitulée Médée.