ÉLIEN
HISTOIRES DIVERSES
LIVRE PREMIER.
1. Du polype. - 2. Des araignées. - 3. Des grenouilles d'Égypte. - 4. Du chien égyptien. - 5. Du renard marin. - 6. Des tortues de mer. - 7. Des sangliers. - 8. De la tarentule. - 9. Du lion malade. - 10. Comment les chèvres de Crète se guérissent elles-mêmes de leurs blessures. - 11. Que les souris savent prévoir l'avenir. - 12. Des fourmis. - 13. De Gélon. - 14. Du cygne. - 15. Des colombes. - 16. De Socrate buvant la ciguë. - 17. Des petits chars à quatre chevaux, et du distique élégiaque. - 18. Du luxe des femmes. - 19. Du luxe des Sybarites, des Colophoniens et des Corinthiens. - 20. De Denys pillant les temples des dieux. - 2 1 . Comment Isménias adora le roi de Perse, sans bassesse. - 22. Présents du roi de Perse aux ambassadeurs. - 23. De Gorgias et de Protagoras. - 24. Du défi d'Hercule et de Léprée. - 25. De la générosité d'Alexandre envers Phocion, et de Phocion envers Alexandre. - 26. De la voracité d'Aglaïs. - 27 . De plusieurs grands mangeurs. - 28. Des mets les plus estimés des Rhodiens. - 29. D'une brebis qui engendra un lion. - 30. Ptolémée aimait autant Galétès pour son esprit que pour sa beauté. - 31. Loi qui oblige les Perses à porter des présents au roi. - 32. De l'eau offerte en présent au roi de Perse. - 33. D'une très grosse grenade donnée au même roi. - 34. D'un père qui sollicitait la condamnation de son fils. 1. Περὶ πολύποδος 2. Περὶ φαλάγγων 3. Περὶ Αἰγυπτίων βατράχων 4. Περὶ κυνὸς Αἰγυπτίου 5. Περὶ θαλαττίας ἀλώπεκος 6. Περὶ χελωνῶν θαλαττίων 7. Περὶ ἀγρίων συῶν 8. Περὶ φαλαγγίου 9. Περὶ λέοντος νοσοῦντος 10. Πῶς αἱ βεβλημέναι ἐν Κρήτῃ αἶγες θεραπεύονται 11. Ὅτι μαντικοὶ οἱ μῦες 12. Περὶ μυρμήκων 13. Περὶ Γέλωνος 14. Περὶ κύκνου 15. Περὶ περιστερῶν 16. Περὶ Σωκράτους, ὅτε τὸ κώνειον ἔπιεν 17. Περὶ τῶν σμικροτάτων τεθρίππων, καὶ ἐλεγείου 18. Περὶ τρυφωσῶν γυναικῶν 19. Περὶ τῆς τῶν Συβαριτῶν, καὶ Κολοφωνίων, καὶ Κορινθίων τρυφῆς 20. Περὶ Διονυσίου συλήσαντος τὰ τῶν θεῶν 21. Ἰσμηνίας, αἰσχύνης χωρὶς, πῶς Περσῶν βασιλεῖ προσεκύνησεν 22. Δῶρα τὰ διδόμενα παρὰ Περσῶν βασιλέως τοῖς πρεσβευταῖς 23. Περὶ Γοργίου καὶ Πρωταγόρου 24. Περὶ φιλονεικίας Ἡρακλέους, καὶ Λεπρέου 25. Περὶ Ἀλεξάνδρου μεγαλοφροσύνης εἰς τὸν Φωκίωνα, καὶ τούτου εἰς ἐκεῖνον 26. Περὶ Ἀγλαΐδος τῆς ἀδδηφάγου 27. Περὶ ἀδδηφαγίας πολλῶν 28. Περὶ τῶν παρὰ Ῥοδίοις τιμωμένων ὄψων 29. Ὅτι ὄϊς λέοντα ἔτεκεν 30. Ὅτι Γαλέτης οὐ μᾶλλον διὰ τὴν μορφήν, ἢ διὰ τὴν σύνεσιν, ὑπὸ τοῦ Πτολεμαίου λίαν ἠράσθη 31. Περσικὸς νόμος, περὶ τοῦ δῶρου προσφέρειν τῷ βασιλεῖ 32. Περὶ δεδωρημένου ὕδατος τῷ Περσῶν βασιλεῖ 33. Περὶ μεγάλης ῥοιᾶς τῷ αὐτῷ δεδωρημένης 34. Περὶ πατρὸς υἱοῦ θάνατον καταγινώσκεσθαι ζητοῦντος |
1. Du polype. LES polypes (01) sont voraces et insatiables : il n'y a rien que leur ventre n'engloutisse. Souvent même ils ne font pas grâce à leur espèce. Le plus petit est saisi par le plus gros, dans les bras duquel, comme dans un filet, il se trouve embarrassé sans pouvoir s'en dégager, et devient sa proie. Les polypes dressent aussi des embûches aux poissons; voici comment. Ils se postent sous des rochers, et en prennent si parfaitement la couleur (02), qu'ils semblent en faire partie et former un même tout. Le poisson qui nage avec sécurité, s'approche des polypes en s'approchant du rocher : alors ceux-ci, étendant leurs bras, enveloppent comme dans un filet l'imprudent animal. 2. Des araignées. LES araignées ignorent et daigneraient d'apprendre l'art d'ourdir et de faire de la toile (03), ainsi que les autres arts inventés par Minerve (04). Quel usage feraient-elles d'un pareil tissu pour se vêtir ? La toile qu'elles fabriquent est une espèce de nasse, un filet tendu pour prendre les insectes. L'araignée, immobile dans son poste, et parfaitement semblable à un corps inanimé, veille sans cesse sur ce filet : ce qui y tombe (05) fait son repas. Or, il en tombe autant que la toile en peut retenir, et qu'il en faut à l'araignée pour sa nourriture (06). 3. Des grenouilles d'Égypte. LES grenouilles d'Égypte sont douées d'une intelligence qui les élève singulièrement au-dessus de leur espèce. Si par hasard une grenouille rencontre dans le Nil une des hydres (07) qui vivent dans ce fleuve, aussitôt elle saisit avec ses dents un brin de roseau et le porte en travers dans sa gueule, le serrant de toute sa force sans jamais le lâcher. L'hydre, dont la mâchoire ne peut s'ouvrir de la longueur du roseau, fait de vains efforts pour avaler et le roseau et la grenouille, dont l'adresse triomphe ainsi de la force de l'hydre. 4. Du chien égyptien. VOICI un pareil trait de l'intelligence des chiens d'Égypte (08). On ne les voit point se pencher sur le fleuve pour y boire à leur aise, librement et de suite, autant qu'ils en auraient besoin. La crainte des monstres qui habitent le Nil, les tient dans une défiance continuelle : ils passent donc en courant le long des bords, et lapent furtivement, à différentes reprises. Cette précaution, de ne boire que par intervalles, met leur vie en sûreté, et ils n'en parviennent pas moins à étancher leur soif. 5. Du renard marin. SI le renard de terre est fin et rusé, le renard de mer ne l'est pas moins. Cet animal est si gourmand, qu'il ne se défie point des appâts, et qu'il ne cherche nullement à s'en garantir (09). A l'égard de l'hameçon qui y est attaché, il s'en moque. Avant que le pécheur ait tiré sa ligne, le renard fait un saut, coupe la corde, et se met à nager. Souvent il avale jusqu'à deux et trois hameçons, au grand dépit du pêcheur, qui comptait l'emporter pour son souper. 6. Des tortues de mer. LES tortues de mer font leur ponte à terre; dès qu'elle est faite, elles enfouissent leurs oeufs et retournent en nageant vers les lieux qu'elles ont coutume d'habiter. Elles savent assez de calcul pour compter quarante jours, pendant lesquels leur progéniture s'anime dans les oeufs où elle est renfermée. Alors retournant vers le lieu où elles les ont déposés et cachés, elles remuent la terre dont elles les avaient couverts, et emmènent leurs petits, déjà capables de se mouvoir et assez forts pour suivre leur mère. 7. Des sangliers. LES sangliers ont quelque connaissance de la médecine et de l'art de guérir. S'il leur est arrivé de manger imprudemment de la jusquiame (10), devenus sur-le-champ paralytiques, ils ne traînent qu'avec peine leur derrière. En cet état, ils s'efforcent de gagner quelque lieu aquatique, où il se trouve des écrevisses : ils en ramassent le plus promptement qu'ils peuvent, ils les mangent, et sont guéris. C'est un remède sûr pour leur mal. 8. De la tarentule. LA morsure de la tarentule est aussi dangereuse pour les cerfs que pour les hommes; ils pourraient en mourir, et même très promptement. Mais s'ils mangent du lierre, pourvu que ce soit du lierre sauvage, alors la morsure n'a rien de fâcheux. 9. Du lion malade. LE seul remède pour un lion malade, est de manger un singe. Nulle autre chose ne le peut soulager (11). 10. Comment les chèvres de Crète se guérissent elles-mêmes de leurs blessures. LES Crétois sont adroits à tirer de l'arc; de leurs flèches ils atteignent des chèvres qui paissent sur le haut des montagnes. Dès que ces animaux se sentent blessés, ils vont promptement brouter la plante appelée dictame (12); et à peine ils en ont goûté, que les flèches tombent d'elles-mêmes. 11. Que les souris savent prévoir l'avenir. LES souris doivent être mises au nombre des animaux qui ont le don de prévoir l'avenir (13) : quand une maison est vieille et près de tomber en ruine, elles sont les premières à s'en apercevoir; alors, quittant leurs trous et leurs anciennes retraites, elles fuient à toutes jambes, et vont chercher ailleurs un asile. 12. Des fourmis. J'AI ouï dire que les fourmis ont de même une sorte de pressentiment de l'avenir; car s'il arrive qu'on soit menacé de la famine, elles travaillent avec une ardeur surprenante à amasser et à serrer dans leurs magasins une provision de blé et de toutes les graines propres à leur nourriture. 13. De Gélon. GÉLON de Syracuse (14), rêvant qu'il était frappé de la foudre, se mit à crier, non d'une voix faible et étouffée, ainsi qu'il arrive en dormant, mais à plein gosier, comme fait un homme saisi de la plus grande terreur. Un chien qui dormait auprès de lui, se mit de son côté à pousser des hurlements épouvantables, en tournant autour de son maître comme pour le défendre (15) . À ce bruit Gélon s'éveilla et fut guéri de sa peur. 14. Du cygne. ARISTOTE dit que les cygnes sont très féconds et que leur famille est aussi belle que nombreuse, mais qu'ils sont naturellement colères, et que souvent dans un accès de fureur, ils se battent entre eux jusqu'à se tuer les uns les autres. Aristote ajoute que les cygnes sont en guerre avec les aigles, guerre défensive de la part des cygnes, car jamais ils ne sont les agresseurs. Que n'a-t-on pas dit de la voix et du chant des cygnes (16) ? Pour moi, je n'ai jamais entendu de cygnes chanter, et personne peut-être n'a eu cette bonne fortune. Cependant, on croit qu'ils chantent; on prétend même que leur voix n'est jamais plus agréable et plus harmonieuse que quand ils approchent du terme de leur vie. Les cygnes traversent les mers en volant, sans se fatiguer.
15. Des colombes.
ON dit que les pigeons, mâle et femelle, couvent
chacun à leur tour, et que dès que leurs petits sont éclos, le mâle souffle
sur eux une matière liquide qui a la vertu de les garantir de tout maléfice en
sorte qu'ils sont à l'abri des enchantements (17).
La femelle pond deux oeufs, dont le premier produit toujours un mâle, et le
second, une femelle. Les colombes pondent dans toutes les saisons de l'année
d'où il arrive qu'elles font jusqu'à dix pontes par an. Une tradition égyptienne
porte même qu'en Égypte elles en font jusqu'à douze. Aristote prétend qu'il
y a une grande différence entre la colombe et le pigeon-biset; la colombe est
plus grosse et s'apprivoise; le biset est sauvage et plus petit. Selon le même
Aristote, le mâle ne couvre jamais sa femelle qu'il n'ait commencé par la
caresser de son bec; les femelles ne souffriraient pas même l'approche des mâles,
s'ils n'avaient préludé par ces caresses. Il ajoute que quand les femelles
sont dépourvues de mâles, elles font l'amour entre elles; mais que n'ayant
pas la faculté de se féconder, elles pondent des oeufs qui ne produisent point
de petits. Si l'on peut en croire Callimaque, le ramier, la pyrallide (18),
la colombe et la tourterelle n'ont rien de commun. 16. De Socrate buvant la ciguë. LE vaisseau étant revenu de Délos (22) et la mort de Socrate ne pouvant plus se différer, Apollodore, un de ses amis, lui apporta dans la prison une robe d'une laine très fine et bien travaillée, avec un manteau pareil, le priant de se revêtir de la robe et de s'envelopper du manteau avant que de boire la ciguë. Ces habits, lui disait-il, vous serviront au moins d'ornements funèbres : il est honorable pour un mort d'être couché avec décence. Ainsi parlait Apollodore; ce propos ne plut pas à Socrate : "Certes, dit-il à Criton, à Simmias et à Phédon, qui étaient auprès de lui, Apollodore a une grande idée de nous, s'il croit qu'après que j'aurai bu la coupe que me présentent les Athéniens, il verra encore Socrate. S'il pense que celui qui dans peu sera étendu à vos pieds est Socrate, assurément il ne m'a jamais connu (23)." 17. Des petits chars à quatre chevaux, et du distique élégiaque. VOICI quels sont les ouvrages de Myrmécide de Milet, et de Callicrate de Lacédémone, ouvrages tant admirés, et qui ne sont admirables que par leur petitesse. Ils ont fait des chars à quatre chevaux, qu'une mouche pouvait couvrir (24) : ils ont écrit en lettres d'or un distique élégiaque sur un grain de Sésame. A mon avis, les gens sages ne loueront ni l'un ni l'autre; car enfin, qu'ont-ils fait autre chose que de perdre laborieusement leur temps à des choses inutiles (25) ? 18. Du luxe des femmes. A QUEL excès la plupart des femmes de l'antiquité n'ont-elles pas poussé le luxe ? Elles portaient sur la tête une couronne très haute et des sandales (26) aux pieds; de grandes boucles pendaient à leurs oreilles; et les manches de leurs robes, au lieu d'être cousues, étaient attachées depuis les épaules jusqu'aux mains avec des agrafes d'or et d'argent. C'est ainsi que les femmes se paraient autrefois. Je ne parlerai point du luxe des Athéniennes; c'est l'affaire d'Aristophane. 19. Du luxe des Sybarites, des Colophoniens et des Corinthiens. C'EST un fait généralement connu et répandu partout que les Sybarites se sont perdus eux et leur ville par l'excès de leur luxe (27). Mais on ignore communément ce que je vais rapporter. On dit que la ruine des Colophoniens est venue de la même cause : par la magnificence de leurs vêtements, autant que par la somptuosité immodérée de leur table (28), ils semblaient insulter aux autres hommes (29). J'ajouterai que ce fut encore l'excès du luxe, qui fit déchoir les Bacchiades du haut degré de puissance auquel ils s'étaient élevés dans Corinthe. 20. De Denys pillant les temples des dieux. DENYS pilla les richesses de tous les temples de Syracuse, il dépouilla la statue de Jupiter de ses habits et de ses ornements, qui pouvaient être estimés quatre-vingt-cinq talents d'or, et comme les ouvriers paraissaient craindre d'y toucher, il porta le premier la main sur la statue. Il traita de même celle d'Apollon : la chevelure du dieu était d'or; Denys ordonna qu'on lui rasât la tête. Ayant ensuite fait voile vers Trézène (30), il enleva toutes les richesses consacrées à Apollon et à Leucothée, entre autres une table d'argent qui était auprès du dieu, ordonnant de lui verser le coup du bon génie, qui terminait le repas (31). 21 . Comment Isménias adora le roi de Perse, sans bassesse.
JE ne passerai pas sous silence l'action du Thébain
Isménias : c'est un trait d'habileté bien digne d'un Grec. Isménias ayant été
envoyé par ses concitoyens en ambassade à la cour de Perse, voulu traiter
l'affaire qui l'amenait, avec le roi lui-même (32).
Le chiliarque, nommé Tithraustès, qui était chargé d'annoncer au roi les
ambassadeurs et de les introduire, lui dit, par le moyen d'un interprète (33)
: 22. Présents du roi de Perse aux ambassadeurs. VOICI les présents que le roi de Perse avait coutume de faire aux ambassadeurs qui lui venaient, soit de la Grèce, soit de tout autre pays. Il donnait à chaque envoyé un talent babylonien d'argent monnayé, deux vases d'argent de la valeur de deux talents (on peut apprécier le talent babylonien à soixante-douze mines attiques), des bracelets, une épée persique, et un collier, ces trois articles valant ensemble mille dariques (34), enfin une robe à la façon des Mèdes, qu'on appelait dorophorique (35). 23. De Gorgias et de Protagoras. GORGIAS le Léontin (36) et Protagoras (37) eurent autrefois chez les Grecs beaucoup plus de célébrité que Philolaüs (38) et Démocrite (39). Cependant Démocrite et Philolaüs étaient autant au-dessus des deux autres par leur sagesse, que les hommes faits sont au-dessus des enfants, tant il est vrai que les yeux et les oreilles de la renommée ne sont pas toujours fidèles : aussi se trompe-t-elle souvent, ou dans l'éloge, on dans le blâme (40). 24. Du défi d'Hercule et de Léprée. CAUCON (41) fils de Neptune, et Astydamée, fille de Phorbas, eurent un fils nommé Léprée. Ce Léprée avait conseillé à Augias d'enchaîner Hercule, qui lui demandait la récompense de son travail (42); et vraisemblablement ce conseil avait indisposé Hercule contre Léprée. Quelque temps après, le fils de Jupiter partit pour aller chez Caucon (43) : là, cédant aux prières d'Astydamée, il lui sacrifia son ressentiment contre Léprée. Mais il s'éleva entre eux une de ces disputes, ordinaires entre jeunes gens; ils se défièrent à qui jetterait le plus loin un palet, puiserait la plus grande quantité d'eau, mangerait en moins de temps un taureau. Léprée ayant été vaincu dans tous ces jeux, ils se défièrent à qui boirait le plus : Hercule fut encore vainqueur. Enfin Léprée, dans l'excès de son dépit, prit ses armes et appela Hercule en combat singulier; mais sa témérité lui coûta la vie. Ainsi fut puni le mauvais service qu'il avait rendu à Hercule chez Augias. 25. De la générosité d'Alexandre envers Phocion, et de Phocion envers Alexandre. ON dit qu'Alexandre, fils de Philippe, ou si on l'aime mieux, fils de Jupiter, peu m'importe, n'accordait dans ses lettres la formule chairein (le salut) qu'au seul Phocion, général des Athéniens (44), tant ce général avait su gagner l'estime du prince macédonien. Alexandre fit quelque chose de plus; il envoya un jour à Phocion cent talents d'argent, et y joignit les noms de quatre villes, entre lesquelles il lui mandait d'en choisir une, dont les revenus et tout le produit lui appartiendraient (45) : ces villes étaient, Cio, Elée, Mylase et Patare. L'action d'Alexandre était certainement grande et magnifique; mais Phocion fut encore plus généreux et plus noble : il refusa l'argent et la ville. Cependant, afin que son refus n'eût pas l'air du mépris, il fit l'honneur au monarque de lui demander la liberté du philosophe Échécratide, d'Athénodore d'Himère (46), et des deux frères Démarate et Sparton, Rhodiens de naissance, qui étaient prisonniers dans la citadelle de Sardes. 26. De la voracité d'Aglaïs. J'AI ouï parler d'une femme nommée Aglaïs, fille de Mégaclès, qui sonnait de la trompette; c'était, dit-on, sa seule occupation, comme son seul talent. Posidippe ajoute qu'elle avait une chevelure artificielle (47), et qu'elle portait sur sa tête une aigrette. Cette Aglaïs mangeait à son souper douze livres de viande, huit livres de pain, et buvait six pintes de vin (48). 27. De plusieurs grands mangeurs. ON nomme entre les grands mangeurs, qui ont été célèbres par leur gourmandise, Pityrée de Phrygie (49), Cambès de Lydie (50), Thyos de Paphlagonie (51), Charidas (52), Cléonyme (53), Pisandre (54) et Charippe (55), Mithridate de Pont (56), Calamodrys (57) de Cyzique, Timocréon de Rhodes (58), poète et athlète, Cantibaris de Perse, et Érysicthon (59), fils de Myrmidon, qui fut surnommé l'Âne (60), à. cause de sa gourmandise. On dit qu'en Sicile il y a un temple consacré à la voracité, et une statue de Cérés, sous le nom de Sito (61) Le poète Alcman (62) avoue lui-même qu'il était un grand mangeur. Anaxilas le comique (63) parle d'un certain Ctésias (64), comme d'un homme très vorace. 28. Des mets les plus estimés des Rhodiens. IL faut que je vous parle d'une idée singulière des Rhodiens (65). Qu'un homme aime le poisson, qu'il le recherche et qu'il le préfère à toute autre chose, c'en est assez, dit-on, pour que les Rhodiens le regardent comme un homme sorti de bon lieu et bien élevé. Au contraire, ils traitent de grossiers et de gens adonnés à leur ventre, ceux dont le goût est décidé pour la viande. Ont-ils tort ou raison? c'est une question que je me soucie peu d'examiner. 29. D'une brebis qui engendra un lion. LES habitants de Cos racontent que, dans leur île, une brebis d'un des troupeaux du tyran Nicippe (66), mit bas non un agneau, mais un lion. Ce prodige, selon eux, fut pour Nicippe, qui menait encore une vie privée, un présage de sa grandeur future. 30. Ptolémée aimait autant Galétès pour son esprit que pour sa beauté. LE roi Ptolémée aimait tendrement un jeune tomme parfaitement beau, nommé Galétès, et dont l'âme était encore plus belle que la figure. C'est le témoignage que lui rendait souvent Ptolémée, en s'écriant : "Ô âme bienfaisante ! tu n'as jamais fait de mal à personne, et tu as fait du bien à plusieurs." Un jour que Galétès se promenait à cheval avec le roi, il aperçut de loin des gens qu'on menait au supplice : "Grand roi, dit-il à Ptolémée avec vivacité, puisque, par un hasard favorable à ces malheureux qu'on entraîne, nous nous trouvons ici, et bien montés, si vous vouliez, nous pourrions presser nos chevaux, et courant à toute bride, nous irions vers ces infortunés, dont nous serions les Dioscures (67) sauveurs, et les protecteurs généreux." Ce sont les titres qu'on donne à ces fils de Jupiter. Cet acte de bonté plut beaucoup à Ptolémée : touché de la sensibilité compatissante de Galétès, il fit grâce aux coupables, et aima ce jeune homme avec plus de tendresse. 31. Loi qui oblige les Perses à porter des présents au roi. C'EST une loi chez les Perses, et de toutes les lois celle qu'on observe le plus exactement, que les habitants des lieux où le roi passe dans ses voyages, lui offrent des présents, chacun selon ses facultés (68). Les laboureurs, tous ceux généralement qui travaillent à cultiver la terre, les artisans, ne lui offrent rien de superbe, rien de précieux : ceux-ci donnent un bœuf, ceux-là une brebis, les uns du blé, les autres du vin. Lorsque le roi passe, chacun expose sur sa route ce qu'il a eu soin d'apporter. Tout cela est appelé du nom de présent, et reçu du roi sous ce nom (69). Les plus pauvres présentent du lait, du fromage, des dattes, des fruits de la saison, et les prémices des autres productions de leur contrée. 32. De l'eau offerte en présent au roi de Perse. AUTRE trait de l'histoire des Perses. On raconte qu'un Perse, nommé Sinétès, ayant rencontré, loin de sa chaumière, Artaxerxe, surnommé Mnémon, fut troublé à la vue du roi, et par respect pour sa personne, et par la crainte que lui inspirait la loi à laquelle il n'était pas en état de satisfaire. N'ayant rien sous la main qu'il pût offrir au monarque, il voyait avec douleur l'avantage qu'auraient sur lui les autres Perses, et ne pouvait supporter la honte d'être le seul qui n'eût point fait de présent. Il prend aussitôt son parti : il court en hâte, de toutes ses forces, vers le fleuve Cyrus, qui coulait près de là, se penche sur le bord, y puise de l'eau dans ses deux mains, puis, adressant la parole à Artaxerxe: "Seigneur, lui dit-il, puisse votre règne n'avoir jamais de fin ! Je vous offre ce que je puis avoir ici, et comme je puis vous l'offrir : je ne vous aurai point vu passer sans vous offrir mon présent; c'est de l'eau du Cyrus. Lorsque vous serez arrivé à votre première station, je vous présenterai ce que j'ai dans ma maison de meilleur et de plus précieux, je vous en ferai hommage, et ce don ne le cédera peut-être à aucun de ceux que vous avez reçus." Ce propos divertit beaucoup Artaxerxe : "Bon homme, lui répondit-il, je reçois de bon cœur votre don : j'en fais autant de cas que des plus riches qui m'ont été offerts; d'abord, parce que l'eau est la meilleure des choses du monde (70); puis, parce que celle-ci porte le nom de Cyrus. Dès que je serai arrivé dans le lieu où je dois me reposer, je veux vous y voir. " Après avoir ainsi parlé, Artaxerxe ordonna aux eunuques de prendre le don de Sinétés; ils accoururent, et reçurent dans un vase d'or l'eau qu'il portait dans ses mains. Le roi étant arrivé au lieu où il avait résolu de s'arrêter, lui envoya une robe persique (71), un vase d'or, et mille dariques. Celui qui était chargé de les remettre à Sinétès, avait ordre de lui dire : "Le roi souhaite que cet or vous fasse autant de plaisir que lui en a fait votre attention à ne le point laisser passer sans lui offrir votre présent, tel du moins que la circonstance vous le permettait. Il veut que vous buviez de l'eau du Cyrus, puisée avec ce vase même." 33. D'une très grosse grenade donnée au même roi. COMME le roi Artaxerxe voyageait à cheval dans la Perse, Misès (72) lui apporta, dans une corbeille, une grenade d'une grosseur extraordinaire. Le roi surpris de la beauté de ce fruit : "Dans quel jardin, lui dit-il, avez-vous cueilli la grenade que vous me présentez ?" - "Dans le mien, dans un champ que je cultive de mes mains," répondit Misès. Artaxerxe, charmé de la réponse, le combla de présents dignes de la magnificence royale : "Par Mithra, ajouta-t-il, je crois que cet homme, avec le soin dont il est capable, pourrait d'une petite ville en faire une grande." Ce propos paraît signifier qu'il n'y a rien, qu'avec une vigilance continue, une attention suivie et un travail infatigable, on ne puisse porter à un degré de perfection qu'il n'avait pas naturellement. 34. D'un père qui sollicitait la condamnation de son fils. UN certain Rhacocès, Marde d'origine (73), avait sept enfants, dont le plus jeune, nommé Cartomès, insultait sans cesse les mages (74). Rhacocès n'épargna d'abord ni les exhortations ni les avis, pour tâcher d'adoucir son humeur. Mais n'ayant pu rien gagner, un jour que les juges de la contrée étaient venus dans le lieu où il demeurait, il le saisit, lui attacha les mains derrière le dos, et le traîna devant eux : là, se rendant lui-même l'accusateur de son fils, il exposa en détail tous ses forfaits, et demanda qu'il fût condamné à la mort. Les juges étonnés, ne voulant point prendre sur eux de prononcer la sentence, firent mener le père et le fils devant Artaxerxe, roi de Perse. Comme Rhacocès soutint constamment ce qu'il avait dit : "Eh quoi, reprit le monarque, vous pourriez voir mourir votre fils sous vos yeux ?" - "Oui, repartit le Marde. Lorsque, dans mon jardin, je romps ou coupe les rejetons amers des jeunes laitues, la tige-mère qui les produit, loin d'en souffrir, n'en profite que mieux; elle en devient et plus grosse et plus douce. De même, seigneur, quand j'aurai vu périr un fils qui déshonore ma maison, et qui empoisonne la vie de ses frères, quand je le saurai hors d'état de leur nuire, je me sentirai plus fort, et je jouirai avec mes autres enfants d'une satisfaction qui nous sera commune." Artaxerxe, après avoir entendu le discours de Rhacocès, le combla d'éloges, et lui donna une place parmi les juges royaux; puis, adressant la parole à ses courtisans : "Un homme, dit-il, qui se montre si juste à l'égard de ses propres enfants, sera certainement un juge équitable et incorruptible pour ceux qui lui seront étrangers." Le roi fit grâce à Cartomès, en le menaçant de la mort la plus cruelle, si à ses anciens désordres il en ajoutait de nouveaux.
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1. Περὶ πολύποδος Δεινοὶ κατὰ κοιλίαν εἰσὶν οἱ πολύποδες, καὶ πᾶν ὁτιοῦν φαγεῖν ἄμαχοι. Πολλάκις οὖν οὐδὲ ἀλλήλων ἀπέχονται, ἀλλά τῷ μείζονι ὁ βραχύτερος ἁλοὺς καὶ ἐμπεσὼν τοῖς ἀνδρειοτέροις θηράτροις, τοῖς καλουμένοις τοῦ ἰχθύος πλοκάμοις, εἶτα αὐτῷ γίνεται δεῖπνον. Ἐλλοχῶσι δὲ οἱ πολύποδες καὶ τοὺς ἰχθῦς τὸν τρόπον τοῦτον. Ὑπὸ ταῖς πέτραις κάθηνται, καὶ ἑαυτοὺς εἰς τὴν ἐκεινων μεταμορφοῦσι χροιὰν, καὶ τοῦτο εἶναι δοκοῦσιν, ὅπερ οὖν καὶ πεφύκασιν αἱ πέτραι. οἱ τοίνυν ἰχθῦς προσνέουσιν οἱονεὶ τῇ πέτρᾳ τοῖς πολύποσιν, οἱ δὲ ἀφυλάκτους ὄντας αὐτοὺς περιβάλλουσι ταῖς ἐξ ἑαυτῶν ἄρκυσι, ταῖς πλεκτάναις. 2. Περὶ φαλάγγων Ὑφαντικὴν, καὶ ὑφαίνειν, καὶ δῶρα Ἐργάνης δαίμονος, οὖτε ἴσασιν αἱ φάλαγγες οὖτε εἰδέναι βούλονται. Ἤ τί ποτ’ ἂν καὶ χρήσαιτο τῷ τοιῷδε ἐσθήματι τὸ τοιοῦτον θηρίον; τὸ δὲ ἀράχριου πάγη, καὶ οἱονεὶ κύρτος ἐστὶ τοῖς ἐμπίπτουσι. Καὶ ἡ μὲν ἀρκυωρεῖ πάνυ σφόδρα ἀτρεμοῦσα, καὶ ἔοικεν ἀκινήτῳ. Καὶ τὸ μὲν ἐνέπεσεν, ὅ τί ποτέ ἐστι τὸ ἐμπεσόν, ἡ δὲ ἔχει δαῖτα. Τοσοῦτον δ’ ἐμπίπτει, ὅσον καὶ τὸ ὕφασμα κατέχειν δυνατόν ἐστι, καὶ ἐκείνῃ δειπνεῖν ἀπόχρη. 3. Περὶ Αἰγυπτίων βατράχων Σοφόν τι ἄρα χρῆμα ἦν γένος βατράχων Αἰγυπτίων, καὶ οὖν καὶ τῶν ἄλλων ὑπερφέρουσι κατὰ πολύ. Ἐὰν γὰρ ὕδρῳ περιπέσῃ, Νείλου θρέμματι, βάτραχος, καλάμου τρύφος ἐνδακὼν, πλάγιον φέρει, καὶ ἀπρὶξ ἔχεται, καὶ οὐκ ἀνίησι κατὰ τὸ καρτερόν. Ὁ δὲ ἀμηχανεῖ καταπιεῖν αὐτὸν αὐτῷ καλάμῳ· οὐ γὰρ οἱ χωρεῖ περιλαβεῖν τοσοῦτον τὸ στόμα, ὅσον ὁ κάλαμος διείργει. Καὶ ἐκ τούτου περιγίνονται τῆς ῥώμης τῶν ὕδρων οἱ βάτραχοι τῇ σοφίᾳ. 4. Περὶ κυνὸς Αἰγυπτίου Καὶ ἐκεῖνο δὲ κυνὸς Αἰγυπτίου τι σοφόν. Οὐκ ἀθρόως, οὐδὲ ἀνέδην, οὐδὲ ἐλευθέρως ἐκ τοῦ ποταμοῦ πίνουσιν, ἐπικύπτοντες ἅμα, καὶ ὅσον διψῶσι λάπτοντες· ὑφορῶνται γὰρ τὰ ἐν αὐτῷ θηρία. Παραθέουσι δὲ τὴν ὄχθην, καὶ παρακλέπτοντες πίνουσιν, ὅσον ἁρπάσαι, πάλιν καὶ πάλιν. Εἶτα οὕτως ἐκ διαλειμμάτων ἐκορέσθησαν, οὐ μὴν ἀπώλοντο, καὶ οὖν καὶ ἠκέσαντο τὸ δίψος. 5. Περὶ θαλαττίας ἀλώπεκος Ἡ ἀλώπηξ, οὐ μόνον τὸ χερσαῖον θηρίον δολερόν ἐστιν, ἀλλὰ καὶ ἡ θαλαττία πανοῦργός ἐστι. Τὸ μὲν γὰρ δέλεαρ οὐχ ὑφορᾶται, οὐδὲ μὴν φυλάττεται διὰ τὴν ἀκρασίαν τοῦτο· τοῦ δὲ ἀγκίστρου καταφρονεῖ καὶ πάνυ ἡ ἀλώπηξ. Πρὶν ἢ γὰρ τὸν ἀσπαλιέα σπάσαι τὸν κάλαμον, ἥδὲ ἀνέθορε, καὶ ἀπέκειρε τὴν ὁρμιὰν, καὶ νήχεται αὖθις. Πολλάκις δ᾿ οὖν καὶ δύο καὶ τρία κατέπιεν ἄγκιστρα· ὁ δ’ ἁλιεὺς ἐκείνην οὐκ ἐδείπνησε, προϊοῦσαν τῆς θαλάσσης. 6. Περὶ χελωνῶν θαλαττίων Αἱ χελῶναι αἱ θαλάττιαι ἐν τῇ γῇ τίκτουσι. Τεκοῦσαι δὲ, παραχρῆμα κατέχωσαν ἐν τῇ γῇ τὰ ᾠά· εἶτα, ὑποστρέψασαι ὀπίσω εἰς ἤθη τὰ ἑαυτῶν, νήχονται. Εἰσι δὲ εἰς τοσοῦτον λογιστικαί, ὥστε ἐφ᾿ ἑαυτῶν ἐκλογίζεσθαι τὰς ἡμέρας τὰς τετταράκοντα, ἐν αἷς τὰ ἔγγονα αὐταῖς, τῶν ᾠῶν συμπαγέντων, ζῷα γίνεται. Ὑποστρέψασαι οὖν αὖθις εἰς τὸν χῶρον, ἐν ᾧ κατέθεντο κρύψασαι τὰ ἑαυτῶν βρέφη, ἀνώρυξαν τὴν γῆν, ἣν ἐπέβαλον, καὶ κινουμένους ἤδη τοὺς νεοττοὺς, καὶ ἕπεσθαι δυναμένους αὐταῖς ἀπάγουσιν. 7. Περὶ ἀγρίων συῶν Ἦσαν ἄρα οἱ σῦς οἱ ἄγριοι ἰατρικῆς οὐκ ἀπαίδευτοι, καὶ θεραπείας ἅμα. Οὗτοι γοῦν, ὅταν αὑτοὺς λαθόντες ὑοσκυάμου φάγωσι, τὰ ἐξόπισθεν ἐφέλκουσι, παρειμένως ἔχοντες οὕτως αὐτῶν. Εἶτα σπώμενοι, ὅμως ἐπὶ τὰ ὕδατα παραγίνονται, καὶ ἐνταῦθα τῶν καρκίνων ἀναλέγουσι, καὶ ἐσθίουσι προθυμότατα. Γίνονται δὲ αὐτοῖς οὗτοι τοῦ πάθους φάρμακον, καὶ ἐργάζονται ὑγιεῖς αὐτοὺς αὖθις. 8. Περὶ φαλαγγίου Φαλάγγιον ἐλάφοις τοσοῦτόν ἐστι κακὸν, ὅσον καὶ ἀνθρώποις· καὶ κινδυνεύουσιν ἀπολέσθαι διὰ ταχέων. Ἐὰν μέντοι κιττοῦ γεύσωνται, ἐλύπησεν αὐτοὺς τὸ δῆγμα οὐδέν· δεῖ δὲ εἶναι τὸν κιττὸν ἄγριον. 9. Περὶ λέοντος νοσοῦντος Λέοντα δὲ νοσοῦντα τῶν μὲν ἄλλων οὐδὲν ὀνίνησι· φάρμακον δέ ἐστιν αὐτῷ τῆς νόσου, βρωθεὶς πίθηκος. 10. Πῶς αἱ βεβλημέναι ἐν Κρήτῃ αἶγες θεραπεύονται Οἱ Κρῆτές εἰσι τοξεύειν ἀγαθοί · καὶ οὖν καὶ τὰς αἶγας βάλλουσιν ἐπ᾿ ἄκροις νεμομένας τοῖς ὄρεσιν. Αἱ δὲ βληθεῖσαι παραχρῆμα τῆς δικτάμνου βοτάνης διέτραγον, καὶ ἅμα τῷ γεύσασθαι, ὅλα ἐκείναις τὰ βέλη ἐκπίπτει. 11. Ὅτι μαντικοὶ οἱ μῦες Ἦσαν δ᾿ ἄρα μαντικώτατοι τῶν ζῷων καὶ μύες· γηρώσης γὰρ οἰκίας ἤδη καὶ μελλούσης κατολισθαίνειν, αἰσθάνονται πρῶτοι · καὶ ἀπολιπόντες τὰς μυωπίας αὑτῶν, καὶ τὰς ἐξ ἀρχῆς διατριβὰς, ᾗ ποδῶν ἔχουσιν, ἀποδιδράσκουσι, καὶ μετοικίζονται. 12. Περὶ μυρμήκων Ἔχουσι δὲ καὶ οἱ μύρμηκες, ὡς ἀκούω, μαντικῆς τινα αἴσθησιν. ὅταν γὰρ μέλλῃ λιμός ἔσεσθαι, δεινῶς εἰσι φιλόπονοι πρὸς τὸ θησαυρίσαι, καὶ ἑαυτοῖς ἀποταμιεύσασθαι τοὺς πυροὺς, καὶ τὰ λοιπὰ τῶν σπερμάτων, ὅσα μυρμήκων δεῖπνόν ἐστιν. 13. Περὶ Γέλωνος Ὁ Συρακούσιος Γέλων ὄναρ ἐβέβλητο κεραυνῷ, καὶ διὰ τοῦτο ἐβόα, οὐκ ἀμυδρὸν, οὐδ᾿ ἀσθενὲς, ὡς ἐν ὀνείρῳ, ἀλλ᾿ ἀνδρικῶς, ἅτε δεινῶς ἐκπλαγεὶς ὑπὸ τοῦ δέους. Ὁ δὲ κῦων, ὅσπερ οὖν αὐτῷ παρεκάθευδεν, ἐκ τῆς βοῆς διεταράχθη, καὶ περιβὰς αὐτὸν, ὑλάκτει πὰνυ σφοδρῶς ἀπειλητικὸν, καὶ σύντονον. Καὶ ἐκ τούτων ό Γέλων ἅμα τε ἀφυπνίσθη, καὶ τοῦ δέους ἀφείθη. 14. Περὶ κύκνου Λέγει Ἀριστοτέλης τὸν κύκνον καλλίπαιδα εἶναι, καὶ πολύπαιδα· ἔχειν γε μὴν καὶ θυμόν. Πολλάκις γοῦν εἰς ὀργὴν καὶ μάχην προελθόντες, καὶ ἀλλήλους ἀπέκτειναν οἱ κύκνοι. Λέγει δὲ ὁ αὐτὸς, καὶ μάχεσθαι τοὺς κύκνους τοῖς ἀετοῖς· ἀμύνεσθαί γε μὴν αὐτούς, ἀλλ᾿ οὐκ ἄρχειν ἀδίκων. Ὅτι δέ εἰσι φιλῳδοί, τοῦτο μὲν ἤδη καὶ τεθρύληται. Ἐγὼ δὲ ᾄδοντος κύκνου οὐκ ἤκουσα, ἴσως δὲ οὐδὲ ἄλλος· πεπίστευται δ᾿ οὖν, ὅτι ᾄδει. Καὶ λέγουσί γε αὐτὸν μάλιστα ἐκεῖνον εἶναι τὸν χρόνον εὐφωνότατόν τε, καὶ ᾠδικώτατον, ὅταν ᾖ περὶ τὴν καταστροφὴν τοῦ βίου. Διαβαίνουσι δὲ καὶ πέλαγος, καὶ πέτονται καὶ κατὰ θαλάσσης, καὶ αὐτοῖς οὐ κάμνει τὸ πτερόν. 15. Περὶ περιστερῶν Ἐκ διαδοχῆς φασιν ἐπῳαζειν τὰς περιστεράς.
Εἶτα τῶν νεοττῶν γενομένων, ὁ ἄρρην ἐμπτύει αὐτοῖς, ἀπελαύνων αὐτῶν τὸν φθόνον, φασίν, ἵνα μὴ βασκανθῶσι
,δι᾿ ἄρα τοῦτο. Τίκτει δὲ ᾠὰ δύο ἡ θήλεια, ὧν τὸ μὲν πρῶτον ἄρρεν ποιεῖ πάντως, το δὲ δεύτερον, θῆλυ.
Τίκτουσι δὲ αἱ περιστεραὶ κατὰ πᾶσαν ὥραν τοῦ
ἔτους. Ἔνθεν τοι καὶ δεκάκις τοῦ ἔτους ὠδίνουσι.
Λόγος δέ τις περίεισιν Αἰγύπτιος, λέγων δωδεκάκις τὰς ἐν Αἰγύπτῳ τίκτειν.
Λέγει δὲ Ἀριστοτέλης καὶ διάφορον εἶναι τῆς περιστερᾶς τὴν πελειάδα· τὴν μὲν γὰρ περιστερὰν εἶναι μείζονα, τὴν δὲ πελειάδα βραχυτέραν· καὶ τὴν μὲν περιστερὰν τιθασὸν εἶναι, τὴν δὲ οὔ.
Λέγει δὲ ὁ αὐτὸς, μὴ πρότερον ἀναβαίνειν τὸν ἀρρενα τὴν θήλειαν, πρὶν ἢ
φιλήσῃ αὐτήν· μὴ γὰρ ἀνέχεσθαι τὰς θηλείας τὴν τῶν ἀρρένων ὁμιλίαν, τοῦ φιλήματος ἔρημον.
Προστίθησι τούτοις καὶ ἐκεῖνα, ὅτι καὶ αἱ θήλειαι ἀλλήλας ἀναβαίνουσιν, ὅταν τῆς πρὸς ἄρρενα μίξεως ἀτυχήσωσι· καὶ οὐδὲν μὲν εἰς ἀλλήλας προΐενται, τίκτουσι δὲ ᾠά, ἐξ ὧν νεοττοὶ οὐ γίνονται αὐταῖς.
Εἰ δέ τι Καλλιμάχῳ
χρὴ προσέχειν, φάσσαν, καὶ πυραλλίδα, καὶ περιστερὰν, καὶ τρυγόνα φησὶ μηδὲν ἀλλήλαις ἐοικέναι. 16. Περὶ Σωκράτους, ὅτε τὸ κώνειον ἔπιεν Ὅτε ἧκεν ἡ ναῦς ἐκ Δήλου, καὶ ἔδει Σωκράτην ἀποθνῄσκειν, ἀφίκετο εἰς τὸ δεσμωτήριον Ἀπολλόδωρος, ὁ τοῦ Σωκράτους ἑταῖρος, χιτῶνά τε αὐτῷ φέρων ἐρίων πολυτελῆ καὶ εὐήτριον καὶ ἱμάτιον τοιοῦτο. Καὶ ἠξίου ἐδύντα αὐτὸν τὸν χιτῶνα, καὶ θοἰμάτιον περιβαλόμενον, εἶτα οὕτω πιεῖν τὸ φάρμακον. Ἔλεγε γὰρ αὐτῷ, καλῶν ἐνταφίων μὴ ἀμοιρήσειν, εἰ ἐν αὐτοῖς ἀποθάνοι· καὶ γὰρ οὖν καὶ προκεῖσθαι σὺν τῷ κόσμῳ τὸν νεκρὸν οὐ πάνυ τι ἀδόξως. Ταῦτα τὸν Σωκράτην ὁ Ἀπολλόδωρος. Ὁ δὲ οὐκ ἠνέσχετο, ἀλλ᾿ ἔφη πρὸς τοὺς ἀμφὶ τὸν Κρίτωνα, καὶ Σιμμίαν, καὶ Φαίδωνα. Καὶ πῶς ὑπὲρ ἡμῶν καλῶς Ἀπολλόδωρος οὕτω δοξάζει, εἴγε αὐτὸς πεπίστευκεν, ὅτι μετὰ τὴν ἐξ Ἀθηναίων φιλοτησίαν, καὶ τὸ τοῦ φαρμάκου πόμα, ἔτι οὕτως ὄψεται Σωκράτην; Εἰ γὰρ οἴεται τὸν ὀλίγον ὕστερον ἐρριμμένον ἐν ποσὶ καὶ κεισόμενόν γ' ἐμὲ εἶναι, δῆλός ἐστί με οὐκ εἰδώς. 17. Περὶ τῶν σμικροτάτων τεθρίππων, καὶ ἐλεγείου Ταῦτα ἄρα ἐστὶ τὰ θαυμαζόμενα Μυρμηκίδου τοῦ Μιλησίου, καὶ Καλλικράτους τοῦ Λακεδαιμονίου, τὰ μικρὰ ἔργα. Τέθριππα μὲν ἐποίησαν ὑπὸ μυίας καλυπτόμενα, καὶ ἐν σησάμῳ δίστιχον ἐλεγεῖον χρυσοῖς γράμμασιν ἐπέγραψαν. Ὧν, ἐμοὶ δοκεῖν, ὁ σπουδαῖος οὐδέτερον ἐπαινέσεται· τί γὰρ ἄλλο ἐστὶ ταῦτα, ἢ χρόνου παρανάλωμα; 18. Περὶ τρυφωσῶν γυναικῶν Πῶς δὲ οὐ διέρρεον ὑπὸ τρυφῆς αί πολλαὶ τῶν τότε γυναικῶν; Ἐπὶ μὲν γὰρ τῆς κεφαλῆς στεφάνην ἐπετίθεντο ὑψηλήν, τοὺς δὲ πόδας σανδάλοις ὑπεδοῦντο, ἐκ δὲ τῶν ὤτων αὐταῖς ἐνώτια μακρὰ ἀπεκρέμαντο· τῶν δὲ χιτώνων τὰ περὶ τοὺς ὤμους ἄχρι τῶν χειρῶν οὐ συνέρραπτον, ἀλλὰ περόναις χρυσαῖς, καὶ ἀργυραῖς, συνεχέσι κατελάμβανον. Καὶ ταῦτα αἱ πάνυ παλαιαί. Τῶν δὲ Ἀττικῶν γυναικῶν τὴν τρυφὴν Ἀριστοφάνης λεγέτω. 19. Περὶ τῆς τῶν Συβαριτῶν, καὶ Κολοφωνίων, καὶ Κορινθίων τρυφῆς Ὁ μὲν δημώδης λόγος καὶ εἰς πάντας ἐφοιτήσας λέγει, Συβαρίταις καὶ αὐτῇ τῇ Συβάρει αἰτίαν τῆς ἀπωλείας γενέσθαι τὴν πολλὴν τρυφήν. Ἃ δὲ οὐκ ἔστι τοῖς πολλοῖς γνώριμα, ταῦτ' ἐγὼ ἐρῶ. Κολοφωνίους φασὶ καὶ αὐτοὺς διὰ τὴν πάνυ τρυφὴν ἀπολέσθαι· καὶ γάρ τοι καὶ οὗτοι ἐσθῆτι πολυτελεῖ ἐθρύπτοντο, καὶ τραπέζης ἀσωτίᾳ καὶ ὑπὲρ τὴν χρείαν χρώμενοι ὕβριζον. Καὶ ἡ τῶν Βακχιαδῶν δὲ τῶν ἐν Κορίνθῳ ἀρχή, ἐπὶ μέγα δυνάμεως προελθοῦσα, ὅμως, διὰ τὴν τρυφὴν τὴν ἔξω τοῦ μέτρου, καὶ αὐτὴ κατελύθη. 20. Περὶ Διονυσίου συλήσαντος τὰ τῶν θεῶν Διονύσιος ἐξ ἁπάντων τῶν ἐν Συρακούσαις ἱερῶν ἐσύλησε τὰ χρήματα. Τοῦ δὲ ἀγάλματος τοῦ Διὸς περιεῖλε τὴν ἐσθῆτα καὶ τὸν κόσμον, ὃς ἦν, φασι, χρυσίου πέντε καὶ ὀγδοήκοντα ταλάντων. Ὀκνούντων δὲ τῶν δημιουργῶν ἅψασθαι, ὅδε πρῶτος ἔκρουσε τὸ ἄγαλμα. Καὶ τὸ ἄγαλμα δὲ τοῦ Ἀπόλλωνος περιεσύλησεν, ἔχον καὶ αὐτὸ χρυσοῦς βοστρύχους, κελεύσας ἀποκεῖραί τινα αὐτό. Πλεύσας δὲ εἰς Τυρρηνούς, τὰ τοῦ Ἀπόλλωνος, καὶ τῆς Λευκοθέας ἅπαντα ἐσύλησε χρήματα, τὴν παρακειμένην ἀργυρᾶν τῷ Ἀπόλλωνι τράπεζαν κελεύσας ἀφελεῖν, Ἀγαθοῦ Δαίμονος τῷ θεῷ διδόντας πρόποσιν. 21. Ἰσμηνίας, αἰσχύνης χωρὶς, πῶς Περσῶν βασιλεῖ προσεκύνησεν Ἰσμηνίου τοῦ Θηβαίου σοφὸν ἅμα καὶ Ἑλληνικὸν οὐκ ἂν ἀποκρυφαίμην ἔργον. Πρεσβεύων οὗτος ὑπὲρ τῆς πατρίδος πρὸς βασιλέα τῶν Περσῶν ἀφίκετο μὲν, ἐβούλετο δὲ αὐτὸς, ὑπὲρ ὧν ἧκεν, ἐντυχεῖν τῷ Πέρσῃ. Ἔφατο οὖν πρὸς αὐτὸν ὁ χιλίαρχος, ὁ καὶ τὰς ἀγγελίας εἰσκομίζων τῷ βασιλεῖ, καὶ τοὺς δεομένους εἰσάγων. Ἀλλ᾿, ὦ ξένε Θηβαῖε» (ἔλεγε δὲ ταῦτα περσίζων δι᾿ ἑρμηνέως, Τιθραύστης δὲ ἦν ὄνομα τῷ χιλιάρχῳ), νόμος ἐστὶν ἐπιχώριος Πέρσαις, τὸν εἰς ὀφθαλμοὺς ἐλθόντα τοῦ βασιλέως μὴ πρότερον λόγου μεταλαγχάνειν, πρὶν ἢ προσκυνῆσαι αὐτόν. Εἰ τοίνυν αὐτὸς δι᾿ ἑαυτοῦ συγγενέσθαι θέλεις αὐτῷ, ὥρα σοι, τὰ ἐκ τοῦ νόμου δρᾶν· εἰ δὲ μή, τὸ αὐτό σοι τοῦτο καὶ δι᾿ ἡμῶν ἀνυσθήσεται, καὶ μὴ προσκυνήσαντι. Ὁ τοίνυν Ἰσμηνίας, Ἄγε με, εἶπε, καὶ προσελθὼν καὶ ἐμφανὴς τῷ βεσαιλεῖ γενόμενος, περιελόμενος τὸν δακτύλιον, ἔρριψεν ἀδήλως παρὰ τοὺς πόδας, ὃν ἔτυχε φορῶν, καὶ ταχέως ἐπικύψας, ὡς δὴ προσκυνῶν, πάλιν ἀνείλετο αὐτόν· καὶ δόξαν μὲν ἀπέστειλε τῷ Πέρσῃ προσκυνήσας, οὐ μὴν ἔδρασεν οὐδὲν τῶν ἐν τοῖς Ἕλλησιν αἰσχύνην φερόντων. Πάντα δ᾿ οὖν ὅσα ἠβουλήθη κατεπράξατο, οὐδὲ ἠτύχησέ τι ἐκ τοῦ Πέρσου. 22. Δῶρα τὰ διδόμενα παρὰ Περσῶν βασιλέως τοῖς πρεσβευταῖς Δῶρα τὰ ἐκ βασιλέως διδόμενα τοῖς παρ᾿ αὐτὸν ἥκουσι πρεσβευταῖς, εἴτε παρὰ τῶν Ἑλλήνων ἀφίκοιντο εἴτε ἑτέρωθεν, ταῦτ᾿ ἦν. Τάλαντον μὲν ἑκάστῳ Βαβυλώνιον ἐπισήμου ἀργυρίου, ταλαντιαῖαι δὲ φιάλαι δύο ἀργυραῖ. Δύναται δὲ τὸ τάλαντον τὸ Βαβυλώνιον δύο καὶ ἑβδομήκοντα μνᾶς Ἀττικάς. Ψέλλιά τε καὶ ἀκινάκην ἐδίδου, καὶ στρεπτόν· χιλίων δαρεικῶν ἄξια ταῦτα. Καὶ στολὴν ἐπ᾿ αὐτοῖς Μηδικήν· ὄνομα δὲ τῇ στολῇ δωροφορική. 23. Περὶ Γοργίου καὶ Πρωταγόρου Ἐν τοῖς Ἕλλησι τοῖς πάλαι, μακρᾷ τῇ δόξῃ διέπρεπε Γοργίας ὁ Λεοντῖνος Φιλολάου, καὶ Πρωταγόρας Δημοκρίτου· τῇ δὲ σοφίᾳ τοσοῦτον ἐλείποντο, ὅσον ἀνδρῶν παῖδες. Ἔοικε γάρ πως ἡ δόξα μὴ πάνυ τι ἀκριβὲς, μήτε ὁρᾶν, μήτε ἀκούειν· ἔνθεν τοι καὶ πολλὰ σφάλλεται, καὶ τὰ μὲν καταχαρίζεται, τὰ δὲ ψεύδεται. 24. Περὶ φιλονεικίας Ἡρακλέους, καὶ Λεπρέου Καύκωνος τοῦ Ποσειδῶνος, καὶ Ἀστυδαμείας τῆς Φόρβαντος, γίνεται παῖς Λεπρέας, ὅσπερ οὖν συνεβούλευσε τῷ Αὐγέᾳ δῆσαι τὸν Ἡρακλῆ, ὅτε αὐτὸν ἀπῄται τὸν ὐπὲρ τοῦ ἄθλου μισθὸν Ἡρακλῆς. Ἦν οὖν, οἷα εἰκὸς, πολέμιος τῷ Ἡρακλεῖ ὁ Λεπρέας ἐκ τῆς τοιαύτης συμβουλῆς. Χρόνῳ δὲ ὕστερον ὁ μὲν τοῦ Διὸς παῖς εἰς Καύκωνας ἀφίκετο· δεηθείσης δὲ τῆς Ἀστυδαμείας, διαλύεται τὴν πρὸς τὸν Λεπρέα ὁ Ἡρακλῆς ἔχθραν. Φιλονεικία δ᾿ οὖν αὐτοῖς ἐμπίπτει νεανικὴ, καὶ ἐρίζουσιν ἀλλήλοις περὶ δίσκου, καὶ ὕδατος ἀντλήσεως, καὶ τίς καταδειπνήσει ταῦρον πρότερος· καὶ ἐν πᾶσι τούτοις ἡττᾶται Λεπρέας. Καὶ ὑπὲρ πολυποσίας ἀγὼν αὐτοῖς ἐγένετο, καὶ ἐνταῦθα πάλιν ὁ Ἡρακλῆς ἐκράτει. Διανιώμενος δὲ ὁ Λεπρέας, λαβὼν ὅπλα, εἰς μονομαχίαν προκαλεῖται τὸν Ἡρακλῆ. Καὶ οῦν καὶ ἔτισε δίκας ὑπὲρ τῶν παῤ Αὐγέᾳ· μαχόμενος γὰρ ὰποθνῄσκει. 25. Περὶ Ἀλεξάνδρου μεγαλοφροσύνης εἰς τὸν Φωκίωνα, καὶ τούτου εἰς ἐκεῖνον Ἀλέξανδρος ὁ Φιλίππου (εἰ δέ τῳ δοκεῖ, ὁ τοῦ Διός, ἐμοὶ γὰρ οὐδὲν διαφέρει) Φωκίωνι μόνῳ, φασί, τῷ Ἀθηναίων στρατηγῷ γράφων, προσετίθει τὸ χαίρειν· οὕτως ἄρα ᾑρήκει τὸν Μακεδόνα ὁ Φωκίων. Ἀλλὰ καὶ τάλαντα αὐτῷ ἀργυρίου ἔπεμψεν ἑκατὸν, καὶ πόλεις τέτταρας ὠνόμασεν, ὧν ἠξίου μίαν, ἣν βούλεται, προελέσθαι αὐτόν, ἵνα ἔχοι καρποῦσθαι τὰς ἐκεῖθεν προσόδους. Ἦσαν δὲ αἱ πόλεις αἵδε, Κίος, Ἐλαία, Μύλασα, Πάταρα. Ὁ μὲν οὖν Ἀλέξανδρος μεγαλοφρόνως ταῦτα καὶ μεγαλοπρεπῶς· ἔτι γε μὴν μεγαλοφρονέστερον ὁ Φωκίων, μήτε τὸ ἀργύριον προσιέμενος, μήτε τὴν πόλιν. Ὡς δὲ μὴ δοκοίη πάντῃ ὑπερφρονεῖν τοῦ Ἀλεξάνδρου, ἐτίμησεν αὐτὸν κατὰ τοῦτο· τοὺς ἐν τῇ ἄκρᾳ τῇ ἐν Σάρδεσι δεδεμένους ἄνδρας ἠξίωσεν αὐτὸν ἀφεῖναι ἐλευθέρους αὐτῷ, Ἐχεκρατίδην τὸν σοφιστὴν, καὶ Ἀθηνόδωρον τὸν Ἴμβριον, καὶ Δημάρατον, καὶ Σπάρτωνα· ἀδελφὼ δὲ ἄρα ἤστην οὗτοι Ῥοδίω. 26. Περὶ Ἀγλαΐδος τῆς ἀδδηφάγου Γυναῖκα ἀκούω σαλπίσαι, καὶ τοῦτο ἔργον ἔχειν ἅμα καὶ τέχνην, Ἀγλαΐδα ὄνομα, τὴν Μεγακλέους παῖδα. Περίθετον δὲ εἶχε κόμην, καὶ λόφον ἐπὶ τῆς κεφαλῆς. Καὶ ὁμολογεῖ Ποσείδιππος ταῦτα. Δεῖπνον δὲ ἦν ἄρα αὐτῇ κρεῶν μὲν μναῖ δώδεκα, ἄρτων δὲ χοίνικες τέτταρες, ἔπινε δὲ οἴνου χοᾶ. 27. Περὶ ἀδδηφαγίας πολλῶν Ἀδηφάγους λέγουσιν ἀνθρώπους γεγεονέναι Πιτυρέα τὸν Φρύγα, καὶ Κάμβλητα τὸν Λυδὸν, καὶ Θῦον τὸν Παφλαγόνα, καὶ Χαρίδαν, καὶ Κλεώνυμον, καὶ Πείσανδρον, καὶ Χάριππον, καὶ Μιθριδάτην τὸν Ποντικὸν, καὶ Καλαμόδρυν τὸν Κυζικηνὸν, καὶ Τιμοκρέοντα τὸν Ῥόδιον, τὸν ἀθλητὴν ἅμα καὶ ποιητήν, καὶ Καντίβαριν τὸν Πέρσην, καὶ Ἐρυσίχθονα τὸν Μυρμιδόνος· ἔνθεν τοι καὶ Κάνθων ἐκλήθη οὗτος. Λέγεται δὲ καὶ ἐν Σικελίᾳ Ἀδδηφαγίας ἱερὸν εἶναι ,καὶ Σιτοῦς ἄγαλμα Δήμητρος. Ὁμολογεῖ δὲ καὶ Ἀλκμὰν ὁ ποιητὴς ἑαυτὸν πολυβορώτατον γεγονέναι. Καὶ Κτησίαν δέ φησί τινα Ἀναξίλας, ὁ τῆς κωμῳδίας ποιητὴς, πολλὰ ἐσθίειν. 28. Περὶ τῶν παρὰ Ῥοδίοις τιμωμένων ὄψων Ἀλλὰ ἔγωγε ὑμῖν ἐθέλω εἰπεῖν Ῥόδιον δόξαν. Ἐν Ῥόδῳ φασὶ τὸν μὲν εἰς τοὺς ἰχθῦς ὁρῶντα, καὶ θαυμάζοντα αὐτοὺς, καὶ ὄντα τῶν ἄλλων ὀψοφαγίστατον, ἀλλὰ τοῦτόν γε ὡς ἐλευθέριον ὑπὸ τῶν δημοτῶν ἐπαινεῖσθαι· τόν γε μὴν πρὸς τὰ κρέα ἀπονεύοντα, ὡς φορτικὸν καὶ γάστριν διαβάλλουσι Ῥόδιοι. Εἴτε δὲ ἐκεῖνοι ὀρθῶς, εἴτε οὗτοι φλαύρως, ὑπερφρονῶ τοῦτο ἐξετάζειν. 29. Ὅτι ὄϊς λέοντα ἔτεκεν Λέγουσι Κῴων παῖδες ἐν Κῷ τεκεῖν, ἔν τινι ποίμνῃ Νικίου τοῦ τυράννου, ὄιν· τεκεῖν δὲ οὐκ ἄρνα, ἀλλὰ λέοντα. Καὶ οὖν καὶ τὸ σημεῖον τοῦτο τῷ Νικίππῳ τὴν τυραννίδα τὴν μέλλουσαν αὐτῷ μαντεύσασθαι, ἰδιώτῃ ἔτι ὄντι. 30. Ὅτι Γαλέτης οὐ μᾶλλον διὰ τὴν μορφήν, ἢ διὰ τὴν σύνεσιν, ὑπὸ τοῦ Πτολεμαίου λίαν ἠράσθη Πτολεμαῖος ὁ βασιλεὺς ἐρώμενον εἶχε
Γαλέτην ὄνομα, ἰδεῖν κάλλιστον.
Ἀμείνων δὲ ἦν ἄρα τούτῳ τῷ μειρακίῳ ἡ γνώμη τῆς μορφῆς.
Πολλάκις γοῦν αὐτῷ καὶ ὁ Πτολεμαῖος ἐμαρτύρει, καὶ
ἔλεγεν, Ὦ ἀγαθὴ κεφαλή, κακοῦ μὲν οὐδεπώποτε οὐδενὶ γέγονας αἴτιος, πολλοῖς δὲ καὶ πολλὰ ἀγαθὰ προὐξένησας.
Ὁ μὲν ἵππευε σὺν τῷ βασιλεῖ τὸ
μειράκιον. Ἰδὼν δὲ πόρρωθεν ἀγομένους τινὰς ἐπὶ θανάτῳ, οὐ ῥᾳθύμως εἶδεν· ἀλλ᾿ ἔφη πρὸς τὸν
Πτολεμαῖον, Ὦ βασιλεῦ, ἐπεὶ κατά τινα δαίμονα τῶν ἀγομένων ἀγαθὸν ἐπὶ
ἵππῳ ἐτύχομεν ὄντες, φέρε, εἴ σοι δοκεῖ, τὴν ἔλασιν ἐπιτείναντες, καὶ συντονώτερον ἐπιδιώξαντες, Διόσκοροι τοῖς δειλαίοις γενώμεθα, 31. Περσικὸς νόμος, περὶ τοῦ δῶρου προσφέρειν τῷ βασιλεῖ Νόμος οὗτος Περσικὸς ἐν τοῖς μάλιστα ὑπ᾿ αὐτῶν φυλαττόμενος· ὅταν εἰς Πέρσας ἐλαύνῃ βασιλεύς, πάντες αὐτῷ Πέρσαι κατὰ τὴν ἑαυτοῦ δύναμιν ἕκαστός προσκομίζει. Ἅτε δὲ ὄντες ἐν γεωργίᾳ, καὶ περὶ γῆν πονούμενοι, καὶ αὐτουργοὶ πεφυκότες, οὐδὲν τῶν ὑβρισμένων, οὐδὲ τῶν ἄγαν πολυτελῶν, προσφέρουσιν, ἀλλ᾿ ἢ βοῦς, ἢ ὄις, οἱ δὲ σῖτον, καὶ οἶνον ἄλλοι. Παρεξιόντι δ᾿ αὐτῷ, καὶ παρελαύνοντι, ταῦτα ὑπὸ ἑκάστου πρόκειται, καὶ ὀνομάζεται δῶρα, καὶ δοκεῖ τούτῳ. Οἱ δὲ ἔτι τούτων ἐνδεέστεροι τὸν βίον, καὶ γάλα, καὶ φοίνικας αὐτῷ, καὶ τυρὸν προσφέρουσι, καὶ τρωκτὰ ὡραῖα, καὶ τὰς ἄλλας ἀπαρχὰς τῶν ἐπιχωρίων. 32. Περὶ δεδωρημένου ὕδατος τῷ Περσῶν βασιλεῖ Λόγος οὖν καὶ Περσικός. Φασὶν ἄνδρα Πέρσην, ᾧ ὄνομα ἦν Σιναίτης, πόρρω τῆς ἐπαύλεως τῆς ἑαυτοῦ ἐντυχεῖν Ἀρταξέρξῃ τῷ ἐπικαλουμένῳ Μνήμονι. Ἀποληφθέντα οὖν θορυβηθῆναι δέει τοῦ νόμου, καὶ αἰδοῖ τοῦ βασιλέως. Οὐκ ἔχων δὲ ὅ τι χρήσαιτο τῷ παρόντι, ἡττηθῆναι τῶν ἄλλων Περσῶν μὴ φέρων, μηδὲ ἄτιμος δόξαι, τῷ μὴ δωροφορῆσαι βασιλέα· ἄλλ᾿ οὗτός γε πρὸς τὸν ποταμὸν τὸν πλησίον παραρρέοντα, ᾧ Κῦρός ἐστιν ὄνομα, ἐλθὼν σὺν σπουδῇ, καὶ ᾗ ποδῶν εἶχε μάλιστα, ἐπικύψας ἀμφοτέραις ταῖς χερσὶν ἀρυσάμενος τοῦ ὕδατος, Βασιλεῦ (φησιν) Ἀρταξέρξη, δι᾿ αἰῶνος βασιλεύοις· νῦν μὲν οὖν σε, ὅπῃ τε καὶ ὅπως ἔχω, τιμῶ, ὡς ἂν μὴ ἀγέραστος, τὸ γοῦν ἐμὸν καὶ τὸ κατ᾿ ἐμὲ παρέλθῃς. Τιμῶ δέ σε Κύρου ποταμοῦ ὕδατι· ὅταν δὲ ἐπὶ τὸν σταθμὸν τὸν σὸν παραγένῃ, οἴκοθεν, ὡς ἂν μάλιστα ἐμαυτοῦ κράτιστα καὶ πολυτελέστατα κομίσαιμι, οὕτω τιμήσω σε, καὶ δὴ οὐδὲν ἐλάττων γενήσομαί τινος τῶν ἄλλων τῶν ἤδη σε δεξιωσαμένων τοῖς δώροις. Ἐπὶ τούτοις ὁ Ἀρταξέρξης ἥσθη, καὶ, Δέχομαι ἡδέως, φησὶν, ἄνθρωπε, τὸ δῶρον, καὶ τιμῶ γε αὐτὸ τῶν πάνυ πολυτελῶν, καὶ ἰσοστάσιον ἐκείνοις λέγω· πρῶτον μέν, ὅτι ὕδωρ ἐστὶ τὸ πάντων ἄριστον, δεύτερον δέ, ὅτι Κύρου ὄνομα ἐν ἑαυτῷ φέρει. Καὶ σὺ δέ μοι καταλύοντι ἐν τῷ σταθμῷ πάντως ἐπιφάνηθι. Ταῦτα εἰπὼν προσέταξε τοὺς εὐνούχους λαβεῖν τὸ ἐξ αὐτοῦ δῶρον. Οἱ δὲ τὴν ταχίστην προσδραμόντες, εἰς χρυσῆν φιάλην ἐδέξαντο ἐκ τῶν χειρῶν αὐτοῦ τὸ ὕδωρ. Ἐλθὼν δὲ, ἔνθα κατέλυεν, ὁ βασιλεὺς, ἔπεμψε τῷ ἀνδρὶ τῷ Πέρσῃ στολὴν Περσικὴν καὶ φιάλην χρυσῆν καὶ χιλίους δαρεικούς· καὶ προσέταξε τὸν κομίζοντα αὐτὰ εἰπεῖν τῷ λαμβανόντι, Κελεύει σε βασιλεὺς, ἐκ μὲν τούτου τοῦ χρυσίου εὐφραίνειν τὴν σεαυτοῦ ψυχήν, ἐπεὶ καὶ σὺ τὴν ἐκείνου εὔφρανας, μὴ αὐτὴν ἀγέραστον, μηδὲ ἄτιμον ἐάσας, ἀλλ᾿ ὡς ἤδη ἐχώρει ταύτῃ τιμήσας· βούλεται δέ σε καὶ τῇ φιάλῃ ταύτῃ ἀρυόμενον πίνειν ἐξ ἐκείνου τοῦ ὕδατος. 33. Περὶ μεγάλης ῥοιᾶς τῷ αὐτῷ δεδωρημένης Ῥοιὰν ἐπὶ λίκνου μεγίστην ὁ Μίσης Ἀρταξέρξῃ τῷ βασιλεῖ ἐλαύνοντι τὴν Περσίδα προσεκόμισε. Τὸ μέγεθος οὖν αὐτῆς ὑπερεκπλαγεὶς ὁ βασιλεὺς, Ἐκ ποίου παραδείσου, φησὶ, λαβὼν φέρεις μοι τὸ δῶρον τοῦτο; Τοῦ δὲ εἰπόντος, ὅτι οἴκοθεν, καὶ ἐκ τῆς αὑτοῦ γεωργίας, ὑπερήσθη· καὶ δῶρα μὲν αὐτῷ βασιλικὰ ἔπεμψε καὶ ἐπεῖπε, Νὴ τὸν Μίθραν, ἀνὴρ οὗτος ἐκ τῆς ἐπιμελείας ταύτης δυνήσεται καὶ πόλιν, κατά γε τὴν ἐμὴν κρίσιν, ἐκ μικρᾶς μεγάλην ποιῆσαι. Ἔοικε δὲ ὁ λόγος ὁμολογεῖν οὗτος, ὅτι πάντα ἐκ τῆς ἐπιμελείας, καὶ τῆς διαρκοῦς φροντίδος, καὶ τῆς σπουδῆς τῆς ἀνελλιποῦς, καὶ τῶν κατὰ φύσιν δύναιτο ἂν κρείττονα γενέσθαι. 34. Περὶ πατρὸς υἱοῦ θάνατον καταγινώσκεσθαι ζητοῦντος Ἀνὴρ γένει Μάρδος, ὄνομα Ῥακώκης, παῖδας εἶχεν ἑπτά.
Ἀλλὰ τούτων ὁ νεώτατος ἐκαλεῖτο Καρτώμης· κακὰ δὲ πολλὰ τοὺς ἄλλους εἰργάζετο.
Καὶ τὰ μὲν πρῶτα ἐπειρᾶτο αὐτὸν ὁ πατὴρ παιδεύειν, καὶ ῥυθμίζειν λόγῳ· ἐπεὶ δὲ οὐκ ἐπείθετο, τῶν δικαστῶν τῶν περιχώρων ἀφικομένων, ἔνθα ᾤκει ὁ τοῦ νεανίσκου πατήρ, ἀλλ᾿ ἐκεῖνός γε συλλαβὼν τὸ παιδίον, καὶ τὼ χεῖρε ὀπίσω περιαγαγὼν αὐτοῦ, πρὸς τοὺς δικαστὰς ἤγαγε· καὶ ὅσα αὐτῷ τετόλμητο πάντα ὰκριβῶς κατηγόρησε καὶ ᾔτει παρὰ τῶν δικαστῶν ἀποκτεῖναι, τὸν νεανίσκον.
Οἱ δὲ ἐξεπλάγησαν, καὶ αὐτοὶ μὲν ἐφ᾿ ἑαυτῶν οὐκ ἔκριναν τὴν καταδικάζουσαν ἀγαγεῖν ψῆφον· ἀμφοτέρους δὲ ἐπὶ τὸν βασιλέα τῶν Περσῶν τὸν Ἀρταξέρξην ἤγαγον.
Τὰ αὐτὰ δὲ λέγοντος τοῦ Μάρδου ὑπολαβὼν ὁ βασιλεὺς
ἔφη, Εἶτα τολμήσεις τοῖς ὀφθαλμοῖς τοῖς ἑαυτοῦ τὸν υἱὸν ἀποθνῄσκοντα ὑπομεῖναι;
Ὁ δὲ
ἔφη, Πάντων μάλιστα· ἐπεὶ καὶ ἐν τῷ κήπῳ, ὅταν τῶν φυομένων θριδακινῶν τὰς ἐκφύσεις τὰς πικρὰς ἀποκλῶ καὶ ἀφαιρῶ, οὐδὲν ἡ μήτηρ αὐτῶν ἡ θριδακίνη λυπεῖται, ἀλλὰ θάλλει μᾶλλον καὶ μείζων καὶ γλυκίων γίνεται·
ἅμα καὶ ἐγώ, ὦ βασιλεῦ, τὸν βλάπτοντα τὴν ἐμὴν οἰκίαν καὶ τὸν τῶν ἀδελφῶν βίον,
εἶπε, θεωρῶν ἀπολλύμενον, καὶ τῆς κακουργίας τῆς εἰς αὐτοὺς παυόμενον, καὶ αὐτὸς αὐξηθήσομαι, καὶ τοῖς λοιποῖς τοῖς κατὰ γένος συνέσομαι τὰ αὐτὰ ἐμοὶ εὖ πάσχουσιν.
Ὧν ἀκούσας Ἀρταξέρξης ἐπῄνεσε μὲν τὸν Ῥακώκην, καὶ τῶν βασιλικῶν δικαστῶν ἐποίησεν ἕνα, εἰπὼν πρὸς τοὺς παρόντας, ὅτι ὁ περὶ τῶν ἰδίων παίδων οὕτω δικαίως ἀποφαινόμενος, πάντως καὶ ἐν τοῖς ἀλλοτρίοις ἀκριβὴς ἔσται δικαστὴς, καὶ ἀδέκαστος· ἀφῆκε δὲ καὶ τὸν νεανίαν τῆς παρούσης τιμωρίας, ἀπειλῶν αὐτῷ θανάτου τρόπον βαρύτατον, ἐὰν ἐπὶ τοῖς φθάσασιν ἀδικῶν φωραθῇ ἕτερα. |
(01) On trouvera de plus grands détails concernant
les polypes, dans Aristote, Hist. des
Animaux, liv. IX. Voy. aussi Pline, IX, 29; Élien, Hist. des Anim., I, 37; V, 44; XIV, 26, etc.
(02)
On ne croit plus aujourd'hui que les polypes changent de couleur à leur gré :
l'expérience a démontré le contraire.
(03) Élien paraît avoir voulu réfuter dans ce chapitre le sentiment de quelques
anciens, tels que Sénèque, Plutarque, etc., qui prétendent que les animaux
ont été nos maîtres en plusieurs arts; que nous avons appris de l'araignée
à faire de la toile, de l'hirondelle à bâtir, etc.
(04)
On lit dans le texte, la déesse Ergane,
nom qui fut donné à Minerve pour avoir inventé les arts. Pausanias, Attic.
(05)
Davies, dans ses notes sur Cicéron, de
Nat. deor., II, 48, propose de lire dans le texte, ἄκαὶ ὃ μὲν ἐνέπεσεν.
C'est aussi l'opinion de J. Tollius, ad
Auson. Protrepticon, V. 4. M. Coray n'a pris de cette restitution que le mot ¤n¡pesen.
S'il faut changer quelque chose, il y a une correction plus simple, τὸ μὲν ἐμπεσόν.
J. V. L.
(06)
On trouve dans l'Histoire des Animaux,
par Élien, deux chapitres concernant les araignées. L'un, le 21e du liv. I,
n'ajoute rien à ce qu'Élien dit dans celui-ci : le 57e du liv. VI tend à
prouver que l'araignée a des connaissances de géométrie, puisqu'elle sait
poser un centre, en faire partir des rayons, tirer des cercles; le tout, dans
les plus exactes proportions.
(07)
L'hydre est une espèce de serpent d'eau, qui fait particulièrement la guerre
aux grenouilles. Quand l'hydre sort de l'eau, pour aller chercher sa nourriture
à terre, on la nomme chersydre, c'est-à-dire, hydre terrestre.
(08) Phèdre, liv. I, fab. 25, a traité le même sujet en raccourci, sous ce titre
: le chien et le crocodile.
Élien, dans son Hist. des Animaux,
liv. VI, c. 53, n'a fait, à peu de chose près, que répéter ce qu'il
dit ici.
(09)
Élien ajoute dans l'Hist. des Animaux,
liv. IX, c. 12, que le renard marin, quand il a par hasard avalé un hameçon,
le fait sortir de ses entrailles, en les retournant comme on retournerait un
habit.
(10) Jusquiame, autrement nommée hannebane,
plante assoupissante et souvent mortelle aux animaux qui en mangent. Le fruit de
la jusquiame ressemble assez à une fève; et comme elle est particulièrement
funeste aux cochons, les Grecs, à ce double titre, l'ont nommée ὑοσκύαμος,
fève de cochon.
(11)
Dans l'Histoire des Animaux, liv. V,
ch. 39, Élien nous apprend pourquoi la chair du singe est salutaire au lion;
c'est, dit-il, parce qu'elle lui lâche le ventre, et qu'elle est pour lui une
espèce de purgatif.
(12) Virgile (Aeneid., XII, 414) avait dit avant Élien :
. . Non illa
feris incognita capris
Gramina, quam tergo volucres haesere sagittae.
Le dictame est très connu en botanique. Le plus estimé est celui
qui croît dans l'île de Candie; on le nomme vrai
dictame, ou dictame de Crète.
(13)
A en croire Élien, les belettes, les serpents, les scolopendres, etc., sont doués
de la même intelligence. Hist. des Anim.,
liv. XI, c. 19.
(14)
Le Gélon dont il s'agit ici est probablement le tyran de Syracuse, qui vivait
vers la soixante-douzième olympiade. Pausanias, VI, 9, 19; VIII, 42, etc.
(15) Pollux
raconte la même chose du chien de Pyrrhus, roi d'Épire, liv. V, c. 5.
(16)
Voyez sur ce sujet un mémoire de M. Morin, dans le Recueil de l'Académie des
Belles-Lettres, tom. V, pag. 207, des Mém.
(17) Fr. Jacobs (Miscell.
Critica, vol. I, part. 3) propose cette correction : ἵνα μὴ βασκανθῶσι δρᾳ γὰρ τοῦτο.
Et
sur cette place de γὰρ
dans la phrase, il renvoie à Hermann, ad
Orpheum, pag. 326; Schaeffer, in Meletem., pag. 76. Cette conjecture me
paraît moins heureuse que la correction proposée par le même Jacobs pour cet
endroit de l'Histoire des Animaux d'Élien, I, 45 : ἐξ οὗ ἄρα καὶ κέκληται.
Il lit avec beaucoup de vraisemblance, ἐξ οὗ δρᾳ καὶ κέκληται,
comme I, 36 : ἐξ οὗ ποιεῖ καλοῦμεν αὐτήν,
et II, 17 laxÆn
¤j Ïn dr& önoma.
Quant à la phrase dont il s'agit ici, on peut s'en tenir à l'opinion de M.
Coray, qui explique le ἄρα τοῦτο παρ διά γε τοῦτο,
et qui ne change rien. J. V. L.
(18)
Peut-être, au lieu de πυραλλίδα,
qu'on lit dans le texte, faudrait-il lire πελειάδα,
pigeon-biset. On ne voit pas en effet quelle comparaison pourrait faire Élien
des différentes espèces de pigeons avec la pyrallide, animal quadrupède,
selon Pline (XI, 36), qu'on croyait vivre dans le feu, et que nous connaissons
sous le nom de salamandre.
(19)
C'est probablement, la raison pour laquelle les Perses détestaient les colombes
blanches, et les chassaient hors de leurs frontières, comme odieuses au soleil.
(20) Anagogie signifie proprement, fête du départ, comme catagogie
signifie fête du retour: Les Éryciniens célébraient celle-ci neuf jours après
l'anagogie, parce qu'alors les colombes revenaient habiter le mont Éryx. Élien,
Hist. des Anim., liv. IV,
c. 2.
(21)
Égium, ville de d'Achaïe.
(22) Pour
entendre ce que dit Élien, il faut se rappeler que les Athéniens envoyaient
tous les ans à Délos un vaisseau nommé le vaisseau Délien, ou le vaisseau
Salaminien, sur lequel on transportait tout ce qui servait à l'appareil des
jeux annuels, institués autrefois dans cette île par Thésée, en mémoire de
sa victoire sur le Minotaure. Il était défendu de faire mourir aucun criminel
depuis le jour du départ de ce vaisseau jusqu'à son retour. Comme Socrate
avait été condamné dans le temps de la célébration des jeux Déliens, on
fut obligé de différer de trente jours l'exécution de la sentence, au bout
desquels enfin le vaisseau sacré arriva; et Socrate avala la ciguë. On
trouvera dans le Syntagm. de Fest. Graec. Pet. Castel., article Délia, les passages de tous les auteurs qui ont parlé des jeux Déliens.
(23) Socrate ne comptait pour rien son corps, et le regardait, non comme faisant
partie de lui-même, mais seulement comme l'enveloppe de son âme.
(24)
Pline (XXXIV, 8) raconte quelque chose d'aussi surprenant, de Théodore de
Samos. Théodore avait fait en bronze sa propre statue, parfaitement
ressemblante, tenant de la main droite une lime, et de la gauche un char à
quatre chevaux, d'une telle petitesse, qu'une mouche de bronze, faite par
le même sculpteur, couvrait et le cocher et le char.
(25) Martial (
Epigr., II, 86) a exprimé ainsi la même pensée:
Turpe est difficiles habere nugas,
Et stultus labor est ineptiarum.
(26) Les sandales n'étaient autre chose que des
semelles attachées sous le pied avec des courroies. Cette chaussure,
anciennement réservée aux femmes de la plus grande distinction, devint, dans
la suite, commune à tous les états.
(27)
Les Sybarites étaient si connus pour aimer la bonne chère, que quand on
voulait parler d'une table bien servie, on l'appelait proverbialement, Sybaritica
mensa. Adag. Erasm., au mot Sybaris.
On peut voir aussi sur le luxe des Sybarites, un mémoire de M. Blanchard, dans
le recueil de l'Acad. des Belles-Lettres, tom. IX, pag. 163, des Mémoires.
(28)
Voy. Théopompe dans Athénée, liv. XII.
(29)
Leur faste insolent passa même en proverbe; on disait : Κολοφώνια ὕβρις,
insolence colophonienne. Adag. Erasm.,
au mot Colophonia ferocitas.
(30) M.
Gray. propose, avec beaucoup de vraisemblance, de lire TurrhnÛouw
au lieu de TroizhnÛouw,
Tyrrhéniens au lieu des Trézéniens. Cicéron paraît cependant avoir cru
aussi (de Nat. deor, III, 34 ) que Denys pilla les temples de la Grèce; mais tout porte à croire que c'est une erreur. J. V. L.
(31)
C'était un usage observé chez les Grecs, de boire à la fin du repas, tandis
qu'on ôtait les tables, une coupe de vin à l'honneur de Bacchus, comme père
de la vigne. Cette coupe était nommée ἀγαθοῦ δαίμονος,
c'est-à-dire, du bon génie, ou de la divinité bienfaisante. On sent aisément
que Denys faisait allusion à cet usage, en disant par plaisanterie, qu'on vidât
la coupe du bon génie en ôtant la table. C'était dire : le dieu a dîné; la
table est inutile; il n'y a qu'à l'ôter…
(32) Le roi dont il s'agit était Artaxerxe Mnémon, vers lequel Isménias fut envoyé
en ambassade après la bataille de Leuctres.
(33)
Le texte porte ἔλεγε ... παίζων,
lui dit d'un air moqueur. Mais comme le discours du Chiliarque ne
paraît contenir rien de plaisant, j'ai hasardé de lire, φράζων, au lieu de
παίζων, sur la foi d'un savant qui a bien voulu me communiquer quelques
observations du même genre.- M.Coray admet dans son texte une autre
correction, περσίζων.
(34)
Monnaie ainsi appelée du nom d'un Darius, roi de Perse : on ignore si c'est
Darius fils d'Hystaspe, ou Darius le Méde de Daniel, appelé Cyaxare par Xénophon,
et Assuérus dans le livre d'Esther.
(35) Δωροφορική,
robe de présent. Plusieurs commentateurs ont lu, mal à propos δορυφορική, doryphorique, robe que portaient communément les gardes des rois de
Perse, qu'on appelait doryphores, porte-lances. Il ne paraît pas en effet qu'il
eût été digne de la magnificence des rois de Perse, de donner aux
ambassadeurs qu'ils voulaient honorer, l'uniforme de leurs gardes.
(36)
Gorgias, sophiste et orateur célébre, florissait vers l'an 420 avant J.-C.
Diodore de Sicile dit qu'il vécut jusqu'à 108 ans.
(37) Protagoras
était Abdéritain, et vivait du temps de Démocrite, dont il avait été le
disciple.
(38)
Philolaüs, philosophe pythagoricien. Il était de Crotone, et florissait à peu
près 392 ans avant J.-C.
(39) Démocrite d'Abdère, selon quelques-uns, de Milet, selon d'autres: il mourut
dans un âge fort avancé environ l'an 362 avant J.-C. Diog Laër.
(40) Phèdre
(Fab., III, 10) a dit de l'esprit de parti, qu'il exprime par le mot ambitio : Aut gratiae
subscribit, aut odio suo.
(41)
On lit dans Élien Glaucon; mais j'ai cru devoir adopter la correction de
Scheffer; parce qu'il est certain d'ailleurs que le fils de Neptune et
d'Astydamée se nommait Caucon.
(42)
Hercule avait, comme on sait, nettoyé les étables d'Augias. C'est un des douze
travaux.
(43) Le
texte d'Élien porte, chez les Caucons - Il est bien vrai qu'il y a eu dans le Péloponnèse
un peuple de ce nom; mais, outre qu'il n'existait pas encore du temps de
Léprée, la suite du chapitre fait assez voir la nécessité de la correction, εἰς Καύκονος.
C'est encore Scheffer qui la propose.
(44) Suivant
Plutarque (Vie de Phocion), Alexandre
donnait aussi le χαίρειν à Antipater.
(45) Plutarque,
dans le même endroit, dit que ces offres furent faites en différents temps, et
qu'Alexandre n'envoya à Phocion le nom des quatre villes pour qu'il en choisît
une, qu'après que celui-ci eut refusé les cent talents d'argent.
(46)
Ou d'Imbros; si l'on adopte la leçon τὸν ῎Ιμβριον, d'après
Plutarque, Vie de Phocion, c.
18. C'est aussi d'après le texte de Plutarque qu'on ajoute ici, καὶ Σπάρτωνα.
(47)
Περίθετον κώμην, espèce de perruque qui couvrait la tête, et par là
différente de ce qu'on appelait προκόμιον,
qui servait quelquefois de parure, et quelquefois à couvrir les parties de la tête
où les cheveux étaient moins épais.
(48) En
traduisant cette phrase, j'ai substitué les mesures communes aux mesures
grecques, suivant l'évaluation qu'en fait Périzonius, dans une note sur cet
endroit. Les mesures grecques sont, douze mines de viandes, quatre chénices de
pain, et un conge de vin.
(49)
Pityrée. Athénée le nomme Lyterse, et dit qu'il était fils naturel de Midas.
(50)
Cambès. Périzonius croit qu'il faut lire, Camblès : il était contemporain de
Jardanus, roi de Lydie, père d'Omphale, qui fut aimée d'Hercule.
(51)
Thyos vivait vers la fin du règne d'Artaxerxe Mnémon.
(52)
Il faut lire Chérilas, suivant Athénée. Le poète Archiloque, au rapport d'Hérodote,
attaqua dans ses vers ce Chérilas ou plutôt Charilas, dont l'on peut conclure
qu'il était contemporain d'Archiloque, ou qu'il vivait peu de temps auparavant.
(53)
Cléonyme est aussi représenté comme un gourmand, dans la comédie des Oiseaux, d'Aristophane, et comme un lâche, dans les Nuées.
(54)
Aristophane parle de Pisandre comme d'un lâche et d'un gourmand. Voyez le
schol. sur la comédie des Oiseaux.
(55)
J'ignore quel est ce Charippe.
(56)
C'est le roi de Pont, si célébre par ses guerres contre les Romains.
(57)
Calamodrys était un fameux athlète.
(58)
Timocréon, poète comique, vivait vers l'an 480 avant J.-C. Il déchira dans
ses vers Thémistocle et Simonide.
(59)
Peut-être est-ce l'Érysichton dont il est parlé dans les Métamorphoses
d'Ovide et dans l'hymne de Callimaque en l'honneur de Cérés. La déesse,
dit-on, pour le punir d'avoir abattu un bois qui lui était consacré, lui
envoya une faim dévorante, dont rien ne put le guérir.
(60) Κάνθων, âne: plusieurs commentateurs, d'après le
liv. X. d'Athénée, ont lu αἴθων,
brillant, épithète qu'on donnait à une faim dévorante, comme pour marquer
qu'elle consumait tout. Quoique cette leçon soit très naturelle, j'ai laissé
subsister celle d'Élien, qu'on peut justifier par le témoignage le plusieurs
auteurs anciens, qui ont parlé de l'âne comme d'un animal gourmand.
(61)
C'est-à-dire de Cérès, déesse du manger; car je crois que dans ce passage σῖτος
ne doit pas
seulement signifier du froment, mais encore toutes les choses qu'on peut manger.
(62) Alcman,
poète lyrique, qui florissait un peu avant que Cyrus montât sur le trône de
Perse.
(63) Le
poète comique Anaxilas était contemporain de Platon.
(64) Serait-ce
le médecin Ctésias, natif de Cnide, qui accompagna Cyrus le jeune dans son expédition
contre son frère Artaxerxe Mnémon, et qui fut fait prisonnier à la
bataille où Cyrus perdit la vie ?
(65) On sait que les anciens faisaient grand cas du
poisson, mais selon Sclieffer, Élien est le seul qui ait attribué spécialement
aux Rhodiens ce goût exclusif.
(66)
Au lieu de Nicippe, il faut, probablement, lire Nicias. C'est une remarque de Périzonius,
qui assure qu'on ne trouve nulle part le nom de Nicippe au nombre des tyrans de
l'île de Cos; au lieu que Nicias est connu, et qu'on en conserve même quelques
monnaies.
(67)
C'est le nom qu'on donnait à Castor et Pollux, parce qu'ils étaient fils de
Jupiter.
(68)
Les rois de Perse habitaient ordinairement en Médie ou en Assyrie, tantôt à
Suze ou à Ecbatane, tantôt à Babylone, rarement à Persépolis; quelques-uns
même n'allèrent jamais en Perse. C'est de là, sans doute, que s'introduisit
parmi les habitants l'usage de faire des présents à leurs rois, quand ils
venaient en Perse, pour leur témoigner le plaisir qu'on avait de les y voir.
(69)
Ce nom écarte l'idée d'impôt : un don gratuit n'est pas un tribut.
(70)
Allusion à ces mots de la première Olympique
de Pindare, ῎Αριστον μὲν ὕδωρ,
l'eau est une chose excellente, etc.
(71)
La robe persique descendait jusqu'aux talons; on l'appelait aussi robe médique.
Suivant Xénophon, Cyropédie, liv.
VIII, Cyrus en avait introduit l'usage, parce qu'elle lui avait paru propre a
cacher les défauts du corps, et à faire paraître grands et bien faits ceux
qui la portaient. Diodore de Sicile, II, 6, et Justin, I, en attribuent
l'invention à Sémiramis. Cette robe, chez les grands, était enrichie d'or,
de pierres précieuses et de figures de toutes sortes d'animaux. Sa forme, selon
Denys d'Halicarnasse, liv. III, était un carré parfait. On peut consulter
Barnabé Brisson, de regio Persarum
principatu.
(72)
Ou plutôt Omisés, ᾿Ωμίσης,
si l'on veut suivre le texte de Plutarque,
Vie d'Artaxerxe, ch. 4. J. V. L.
(73) Les
Mardes étaient une peuplade d'Hyrcaniens, qui habitaient un pays voisin de la
Perse. Strabon, liv. XI.
(74)
Au lieu de μάγους (les
mages), que porte le texte, Scheffer propose de lire Μάρδους
(les Mardes), et Cuper, τοὺς μὲν ἄλλους
(les autres enfants). Cette leçon paraît s'accorder mieux avec ce qui suit.