DINARQUE. ΠΕΡΙ ΔΕΙΝΑΡΧΟΥ
DENYS D'HALICARNASSE
EXAMEN CRITIQUE DES PLUS CÉLÈBRES ÉCRIVAINS DE LA GRÈCE, PAR DENYS D'HALICARNASSE; TRADUIT EN FRANÇAIS POUR LA PREMIÈRE FOIS, AVEC DES NOTES . PAR E. GROS, Professeur au Collége royal de Saint-Louis. TOME PREMIER. PARIS. BRUNOT—LABBE, ÉDITEUR, LIBRAIRE DE L'UNIVERSITÉ ROYALES QUAI DES AUGUSTINS N" 33. 1826.
.N. B. Le jugement de Denys d'Halicarnasse sur Dinarque ne se trouve dans aucun manuscrit de la Bibliothèque du Roi. Holwel ne l'a pas inséré non plus dans son Choix des Mélanges critiques de Denys d'Halicarnasse.
Mes principaux guide sont dom Sylburg, Hudson, Reiske et Ed. Rowee Mores.
DINARQUE. ΠΕΡΙ ΔΕΙΝΑΡΧΟΥ
SOMMAIRE: I. Dinarque n'a point de caractère propre : quatre écrivains ont porté ce nom. - II-III. Naissance et vie de Dinarque. - IV-VIII. Temps où il a vécu et caractère de son éloquence. - IX. A quel signe on peut reconnaître ses discours. - X. Quels sont les discours sur des affaires publiques qui appartiennent à cet orateur. - XI. Idem, qu'on lui attribue à tort. - XII. Discours sur des causes privées dont il est l'auteur. - XIII. Idem, qu'on lui attribue à tort.
Α. Περὶ Δεινάρχου τοῦ ῥήτορος οὐδὲν εἰρηκὼς ἐν τοῖς περὶ τῶν ἀρχαίων γραφεῖσιν διὰ τὸ μήτε εὑρετὴν ἰδίου γεγονέναι χαρακτῆρος τὸν ἄνδρα, ὥσπερ τὸν Λυσίαν καὶ τὸν Ἰσοκράτην καὶ τὸν Ἰσαῖον, μήτε τῶν εὑρημένων ἑτέροις τελειωτήν, ὥσπερ τὸν Δημοσθένη καὶ τὸν Αἰσχίνη καὶ 〈τὸν〉 Ὑπερείδην ἡμεῖς κρίνομεν, ὁρῶν δὲ καὶ τοῦτον τὸν ἄνδρα παρὰ πολλοῖς ἠξιωμένον ὀνόματος ἐπὶ δεινότητι λόγων καὶ ἀπολελοιπότα δημοσίους τε καὶ ἰδίους λόγους οὔτε ὀλίγους οὔτ´ εὐκαταφρονήτους, ἡγησάμην δεῖν μὴ παραλιπεῖν αὐτόν, ἀλλὰ καὶ περὶ τοῦ βίου καὶ τοῦ χαρακτῆρος αὐτοῦ διελθεῖν καὶ διορίσαι τούς τε γνησίους καὶ ψευδεῖς λόγους πάντων ἢ τῶν γε πλείστων ἀναγκαιότερον οἶμαι τοῖς μὴ ἐκ περιζώματος ἀσκοῦσι ῥητορικήν. Ἅμα δὲ ὁρῶν οὐδὲν ἀκριβὲς οὔτε Καλλίμαχον οὔτε τοὺς ἐκ Περγάμου γραμματικοὺς περὶ αὐτοῦ γράψαντας, ἀλλὰ παρὰ τὸ μηδὲν ἐξετάσαι περὶ αὐτοῦ τῶν ἀκριβεστέρων ἡμαρτηκότας, ὡς μὴ μόνον ἐψεῦσθαι πολλὰ ἀλλὰ καὶ λόγους τοὺς οὐδὲν μὲν αὐτῷ προσήκοντας ὡς Δεινάρχου τούτῳ προστίθεσθαι, τοὺς δ´ ὑπ´ αὐτοῦ γραφέντας ἑτέρων εἶναι λέγειν· ἀλλὰ Δημήτριος ὁ Μάγνης, ὃς ἔδοξε γενέσθαι πολυἵστωρ, ἐν τῇ περὶ τῶν ὁμωνύμων πραγματείᾳ λέγων καὶ περὶ τούτου τοῦ ἀνδρὸς καὶ ὑπόληψιν παρασχών, ὡς περὶ αὐτοῦ λέξων τι ἀκριβές, διεψεύσθη τῆς δόξης. Οὐθὲν δὲ κωλύει καὶ τὰς λέξεις παραθέσθαι τοῦ ἀνδρός. Ἔστι δὲ τὰ ὑπ´ αὐτοῦ γραφέντα τάδε· ‘Δεινάρχοις δ´ ἐνετύχομεν τέτταρσιν· ὧν ἐστιν ὃ μὲν ἐκ τῶν ῥητόρων τῶν Ἀττικῶν, ὃ δὲ τὰς περὶ Κρήτην συναγήοχε μυθολογίας, ὃ δὲ πρεσβύτερος μὲν ἀμφοῖν τούτοιν, Δήλιος δὲ τὸ γένος, πεπραγματευμένος τοῦτο μὲν ἔπος, τοῦτο δὲ πράγματα, τέταρτος δὲ ὁ περὶ Ὁμήρου λόγον συντεθεικώς. Ἐθέλω δὲ πρὸς μέρος περὶ ἑκάστου διελθεῖν, καὶ πρῶτον περὶ τοῦ ῥήτορος. Ἔστι τοίνυν οὗτος κατά γε τὴν ἐμὴν δόξαν οὐδὲν ἀπολείπων τῆς Ὑπερείδου χάριτος, ὥστ´ εἰπεῖν· καὶ νύ κεν ἢ παρέλασσεν. Ἐνθύμημα γὰρ φέρει πειστικὸν καὶ σχῆμα παντοδαπόν, πιθανότητός γε μὴν οὕτως εὖ ἥκει, ὥστε παριστάνειν τοῖς ἀκούουσι, μὴ ἄλλως γεγονέναι τὸ πρᾶγμα ἢ ὡς αὐτὸς λέγει. Καὶ νομίσειεν ἄν τις εὐήθεις εἶναι τοὺς ὑπολαβόντας τὸν λόγον τὸν κατὰ Δημοσθένους εἶναι τούτου· πολὺ γὰρ ἀπέχει τοῦ χαρακτῆρος. Ἀλλ´ ὅμως τοσοῦτον σκότους ἐπιπεπόλακεν, ὥστε τοὺς μὲν ἄλλους αὐτοῦ λόγους σχεδόν που ὑπὲρ ἑξήκοντα καὶ ἑκατὸν ὄντας 〈πάντας〉 ἀγνοεῖν συμβέβηκε, τὸν δὲ μὴ γραφέντα ὑπ´ αὐτοῦ μόνον ἐκείνου νομίζεσθαι. Ἡ δὲ λέξις ἐστὶ τοῦ Δεινάρχου κυρίως ἠθική, πάθος κινοῦσα, σχεδὸν τῇ πικρίᾳ μόνον καὶ τῷ τόνῳ τοῦ Δημοσθενικοῦ χαρακτῆρος λειπομένη, τοῦ δὲ πιθανοῦ καὶ κυρίου μηδὲν ἐνδέουσα.’ |
I. DANS mes Mémoires sur les anciens orateurs, je n'ai point parlé de Dinarque, parce qu'il n'a pas été le créateur d'un genre nouveau, comme Lysias, Isocrate, Isée; et qu'il n'a pas même perfectionné ce que d'autres avaient inventé, comme Démosthène, Eschine et Hypéride. Cependant, puisque cet orateur est généralement estimé pour la vigueur du style, et qu'il nous a laissé, sur des affaires publiques et sur des causes privées , plusieurs discours qui ne sont pas à dédaigner, j'ai pensé que je ne devais pas le passer sous silence, et qu'il convenait de donner quelques détails sur sa vie et sur le caractère de son talent. Je crois, d'ailleurs, fort important pour les esprits qui ne regardent point l'éloquence comme un exercice frivole, de distinguer les discours qui sont véritablement son ouvrage de ceux qu'on lui attribue à tort; avec d'autant plus de raison que Callimaque et les grammairiens de Pergame n'ont rien écrit d'exact sur cet orateur. Outre qu'ils ne disent rien de nouveau, ils se sont même trompés sur les faits les plus connus: non seulement ils ont avancé un grand nombre de faussetés, et lui ont assigné plusieurs discours qui ne sont pas de lui; mais encore, ils ont attribué à d'autres les discours dont il est le véritable auteur. Le polygraphe Démétrius de Magnésie fait mention de cet orateur dans son Traité des Homonymes. On croirait d'abord qu'il va donner d'utiles renseignements ; mais il ne remplit pas cette attente. Rien n'empêche de transcrire ses propres paroles : « Quatre Dinarque, dit-il, se présentent à nous : le premier est celui qu'on met au nombre des orateurs d'Athènes; le second a écrit sur les actions fabuleuses des Crétois; le troisième, plus ancien que les deux autres et né à Délos, a composé des poésies et des ouvrages historiques; le quatrième, enfin, nous a laissé un traité sur Homère. Je me propose de parler de chacun en particulier : je vais commencer par Dinarque l'orateur. A mon avis, il se rapproche d'Hypéride pour la grâce, et l'on peut même dire qu'il lui est supérieur. Ses preuves sont convaincantes, ses figures variées : il a tant de naturel que l'auditeur est forcé de croire que les choses n'ont pu se passer autrement qu'il le dit. Il y a vraiment de la simplicité à regarder le discours contre Démosthène comme un ouvrage de Dinarque, tant il est éloigné de son caractère. Toutefois, ce discours est si remarquable qu'il a toujours été mis au rang de ses ouvrages, quoiqu'il ne soit pas de lui, tandis que les opinions sont partagées sur les cent soixante environ dont il est véritablement l'auteur. Le style de Dinarque peint fidèlement les mœurs ; il a quelque chose de mordant qui remue les passions ; et s'il est moins véhément que Démosthène, il ne lui est inférieur ni pour la persuasion, ni pour l'à-propos. » |
Β. Ἐκ τούτων οὐδὲν ἔστιν οὔτε ἀκριβὲς ἀλλ´ οὐδὲ ἀληθὲς εὑρεῖν· οὔτε γὰρ γένος τἀνδρὸς οὔτε χρόνους, καθ´ οὓς ἦν, οὔτε τόπον, ἐν ᾧ διέτριψε, δεδήλωκεν, ὀνόματα δὲ μόνον κοινὰ καὶ περιτρέχοντα ἐσπούδασε καὶ πλῆθος λόγων εἶπεν οὐδενὶ τῶν ... σύμφωνον. Ἔδει δὲ τοὐναντίον. Ἃ οὖν ἐγὼ αὐτὸς δι´ ἐμαυτοῦ κατελαβόμην, ταῦτ´ ἐστίν· Δείναρχος ὁ ῥήτωρ υἱὸς μὲν ἦν Σωστράτου, Κορίνθιος δὲ τὸ γένος, ἀφικόμενος δὲ εἰς Ἀθήνας, καθ´ ὃν χρόνον ἤνθουν αἵ τε τῶν φιλοσόφων καὶ ῥητόρων διατριβαί, Θεοφράστῳ τε συνεγένετο καὶ Δημητρίῳ τῷ Φαληρεῖ. Εὐφυὴς δὲ περὶ τοὺς πολιτικοὺς λόγους γενόμενος ἀκμαζόντων ἔτι τῶν περὶ Δημοσθένην ἤρξατο λόγους γράφειν καὶ προῄει κατὰ μικρὸν εἰς δόξαν. Μάλιστα δὲ ἤκμασε μετὰ τὴν Ἀλεξάνδρου τελευτήν, Δημοσθένους μὲν καὶ τῶν ἄλλων ῥητόρων φυγαῖς ἀιδίοις καὶ θανάτοις περιπεσόντων, οὐδενὸς δ´ ὑπολειπομένου μετ´ αὐτοὺς ἀνδρὸς ἀξίου λόγου. Καὶ διατετέλεκεν ἐτῶν πεντεκαίδεκα χρόνον λόγους συγγράφων τοῖς βουλομένοις, ἕως Κάσσανδρος τὴν πόλιν κατέσχεν. Ἐπὶ δὲ Ἀναξικράτους ἄρχοντος, ἐφ´ οὗ κατέλυσαν τὴν ἐν τῇ Μουνυχίᾳ φρουρὰν ὑπὸ Κασσάνδρου κατασταθεῖσαν οἱ περὶ Ἀντίγονον καὶ Δημήτριον 〈τοὺς〉 βασιλεῖς, αἰτίαν ἔχων ἅμα τοῖς ἐπιφανεστάτοις Ἀθηναίων καίτοι ξένος αὐτὸς ὢν καταλῦσαι τὸν δῆμον, ὁρῶν ἠρεθισμένους τοὺς Ἀθηναίους καὶ μάλιστα τῷ πλουτεῖν ἑαυτὸν ὑφορωμένους, μὴ διὰ τοῦτο πάθῃ τι δεινόν, εἰσελθεῖν μὲν εἰς δικαστήριον οὐχ ὑπέμεινεν, ἐξελθὼν δὲ τῆς πόλεως καὶ ἐλθὼν εἰς Χαλκίδα τὴν ἐν Εὐβοίᾳ, τὸν ἀπ´ Ἀναξικράτους χρόνον ἕως Φιλίππου πεντεκαιδεκαετῆ γενόμενον ἐκεῖ διέτριψεν, εἴ τις αὐτῷ γένοιτο διὰ Θεοφράστου καὶ τῶν ἄλλων φίλων κάθοδος, περιμένων. |
II. Ces détails ne conduisent à aucune notion exacte et positive. Ils n'apprennent rien ni sur la naissance de Dinarque, ni sur l'époque où il vécut, ni sur le lieu où il cultiva l'éloquence. Démétrius s'est borné à recueillir des noms connus de tout le monde : ce qu'il rapporte du grand nombre des discours de Dinarque ne s'accorde point avec les traditions les plus authentiques; et s'il faut dire franchement ce que je pense, il avance tout le contraire. Voici les détails que j'ai rassemblés sur cet orateur. Il était fils de Sostrate et originaire de Corinthe. II vint à Athènes à l'époque où la philosophie et l'éloquence y étaient cultivées avec ardeur, et fut l'ami de Théophraste et de Démétrius de Phalères. Doué d'heureuses dispositions pour l'éloquence, il commença à écrire dans le temps où Démosthène florissait encore : bientôt il devint un orateur distingué. La plus brillante époque de sa réputation fut après la mort d'Alexandre, lorsque Démosthène et les autres orateurs eurent été condamnés à un exil perpétuel ou à la peine capitale, et qu'Athènes n'avait plus d'écrivain célèbre. Pendant quinze ans, il composa des discours pour tous ceux qui l'en chargeaient, jusqu'au moment où Cassandre se rendit maître d'Athènes. Sous l'archontat d'Anaxicrate, à l'époque où les rois Antigone et Démétrius détruisirent la garde établie au port de Munychie par Cassandre, quoique étranger, il fut accusé avec les citoyens les plus distingués, d'avoir détruit la démocratie. Voyant la haine des Athéniens soulevée contre lui, et craignant surtout que ses richesses ne l'exposassent à quelque danger, il n'attendit pas son jugement : il sortit d'Athènes, se retira à Chalcis d'Eubée, où il vécut depuis l'archontat d'Anaxicrate jusqu'à celui de Philippe, c'est-à-dire pendant quinze ans, espérant toujours que Théophraste et ses autres amis lui procureraient le moyen de rentrer dans Athènes. |
Γ. Συγχωρήσαντος δὲ τοῦ βασιλέως μετὰ 〈τῶν〉 ἄλλων φυγάδων κἀκείνῳ κατελθεῖν, ἀφικόμενος εἰς Ἀθήνας καὶ παρ´ ἑνὶ τῶν φίλων Προξένῳ καταχθεὶς 〈τὸ〉 χρυσίον ἀπολλύει γηραιὸς ὢν ἤδη καὶ τὰς ὄψεις ἀσθενής. Ὀλιγώρως δ´ ἔχοντος τοῦ Προξένου πρὸς τὴν ζήτησιν, δίκην ἔλαχεν αὐτῷ περὶ τῶν χρημάτων αὐτὸς οὐδεπώποτε πρότερον εἰς δικαστήριον παρελθών. Οὗτος μὲν ὁ βίος τἀνδρός. Ἀποδείκνυται δ´ ἕκαστον αὐτῶν ἔκ τε τῶν ἱστοριῶν τῶν Φιλοχόρου καὶ ἐξ ὧν αὐτὸς περὶ αὐτοῦ ξυνέγραψεν ἐν τῷ λόγῳ τῷ κατὰ Προξένου, ὃς εἴρηται μὲν μετὰ τὴν φυγήν, προσκειμένην δὲ ἔχει τὴν γραφὴν ταύτην· ‘Δείναρχος Σωστράτου Κορίνθιος Προξένῳ, ᾧ σύνειμι, βλάβης ταλάντων δύο. Ἔβλαψέ με Πρόξενος, ὑποδεξάμενος εἰς τὴν οἰκίαν τὴν ἑαυτοῦ τὴν ἐν ἀγρῷ, ὅτε πεφευγὼς Ἀθήνηθεν κατῄειν ἐκ Χαλκίδος, χρυσίου μὲν στατῆρας ὀγδοήκοντα καὶ διακοσίους καὶ πέντε, οὓς ἐκόμισα ἐκ Χαλκίδος εἰδότος Προξένου καὶ εἰσῆλθον ἔχων εἰς τὴν οἰκίαν αὐτοῦ, ἀργυρώματα δὲ οὐκ ἔλαττον εἴκοσι μνῶν ἄξια, ἐπιβουλεύσας τούτοις.’ Οὐ μὴν ἀλλὰ καὶ ἐν αὐτῷ τῷ λόγῳ εὐθὺς μὲν ἐν ἀρχῇ περὶ τοῦ μηδεμίαν δίκην πρότερον εἰσελθεῖν δεδήλωκεν, ἐν δὲ τοῖς [πρότερον] μετὰ ταῦτα πρῶτον μὲν ἐν τῷ προοιμίῳ τὴν βλάβην τὴν γενομένην αὐτῷ διὰ Προξένου δεδήλωκεν, ἐν δὲ τοῖς ἑξῆς περί τε τῆς φυγῆς καὶ τῶν ἄλλων διεξέρχεται πάντων, ἐξ ὧν γίγνεται φανερὰ τὰ προειρημένα, καὶ ἔτι πρὸς τούτοις, ὅτι ξένος διέμεινε καὶ γέρων ἤδη ὢν εἶπε τὸν λόγον, ἐξ ὧν ἐπὶ τῷ τέλει τῆς δίκης εἴρηκε. Ταῦτα μὲν αὐτὸς ὁ Δείναρχος περὶ ἑαυτοῦ. Φιλόχορος δὲ ἐν ταῖς Ἀττικαῖς ἱστορίαις περί τε τῆς φυγῆς τῶν καταλυσάντων τὸν δῆμον καὶ περὶ τῆς καθόδου πάλιν οὕτως λέγει· ‘Τοῦ γὰρ Ἀναξικράτους ἄρχοντος εὐθὺ μὲν ἡ τῶν Μεγαρέων πόλις ἑάλω· ὁ δὲ Δημήτριος ὁ 〈βασιλεὺς〉 κατελθὼν ἐκ τῶν Μεγάρων κατεσκευάζετο τὰ πρὸς τὴν Μουνυχίαν καὶ τὰ τείχη κατασκάψας ἀπέδωκε τῷ δήμῳ. Ὕστερον δὲ εἰσηγγέλθησαν πολλοὶ 〈τῶν〉 πολιτῶν, ἐν οἷς καὶ Δημήτριος ὁ Φαληρεύς. Τῶν δ´ εἰσαγγελθέντων οὓς μὲν οὐχ ὑπομείναντας τὴν κρίσιν ἐθανάτωσαν τῇ ψήφῳ, οὓς δ´ ὑπακούσαντας ἀπέλυσαν.’ Ταῦτα μὲν οὖν τῆς ὀγδόης. Ἐν δὲ τῇ ἐνάτῃ φησί· ‘Τοῦ δ´ ἐνιαυτοῦ τουδὶ διελθόντος, ἑτέρου δ´ εἰσιόντος, ἐν ἀκροπόλει σημεῖον ἐγένετο τοιοῦτον· κύων εἰς τὸν τῆς Πολιάδος νεὼν εἰσελθοῦσα καὶ δῦσα εἰς τὸ Πανδρόσειον, ἐπὶ τὸν βωμὸν ἀναβᾶσα τοῦ Ἑρκείου Διὸς τὸν ὑπὸ τῇ ἐλαίᾳ κατέκειτο. Πάτριον δ´ ἐστὶ τοῖς Ἀθηναίοις, κύνα μὴ ἀναβαίνειν εἰς ἀκρόπολιν. Περὶ τὸν αὐτὸν δὲ χρόνον καὶ ἐν τῷ οὐρανῷ μεθ´ ἡμέραν ἡλίου τ´ ἐξέχοντος καὶ οὔσης αἰθρίας ἀστὴρ ἐπί τινα χρόνον ἐγένετο ἐκφανής. Ἡμεῖς δ´ ἐρωτηθέντες ὑπέρ τε τοῦ σημείου καὶ τοῦ φαντάσματος, εἰς ὃ φέρει, φυγάδων κάθοδον ἔφαμεν προσημαίνειν ἀμφότερα καὶ ταύτην οὐκ ἐκ μεταβολῆς πραγμάτων ἐσομένην, ἀλλ´ ἐν τῇ καθεστώσῃ πολιτείᾳ· καὶ τὴν κρίσιν ἐπιτελεσθῆναι συνέβη.’ |
III. Lorsque Démétrius lui eut permis de revenir de l'exil, ainsi qu'aux autres bannis , il s'embarqua pour Athènes. Arrivé chez Proxène, l'un de ses amis, on lui enleva ses richesses : il touchait alors à un âge avancé et sa vue était très affaiblie. Comme Proxène montrait peu de zèle pour les retrouver, Dinarque lui intenta un procès, au sujet de la perte de sa fortune. Avant cette affaire, il n'avait jamais parlé devant un tribunal. Telle fut la vie de cet orateur. Ces détails sont tirés de l'histoire de Philochore et des paroles mêmes de Dinarque. Dans le discours qu'il prononça contre Proxène, à son retour de l'exil, il s'exprime en ces termes : « Moi, Dinarque de Corinthe, fils de Sostrate, j'accuse Proxène, chez lequel j'habite, de m'avoir dérobé deux talents. Il m'a causé ce dommage, après m'avoir reçu dans sa maison de campagne, lorsque je revenais de Chalcis à Athènes : il m'a volé deux cent quatre-vingt cinq statères d'or que je rapportais de Chalcis, car il en était informé. J'avais aussi, en arrivant chez lui, une vaisselle d'argent estimée à vingt mines : il s'en est emparé. » Il dit encore, au commencement de ce discours, que jamais il n'avait parlé devant un tribunal. Il expose aussi dans l'exorde la perte que Proxène lui a fait éprouver, et parle ensuite de son exil et des autres circonstances de sa vie qui démontrent la vérité de ce que j'ai dit. On voit, par la fin du même discours, que Dinarque avait vécu à Athènes en qualité d'étranger domicilié, et qu'il était déjà vieux lorsqu'il plaida cette cause. Voilà les détails que nous fournit Dinarque. Philochore, dans son histoire de l'Attique, dit, en parlant du renversement de la démocratie et du retour des proscrits : « Pendant l'archontat d'Anaxicrate, la ville de Mégare fut ruinée la première. Démétrius, à son arrivée de Mégare, fit tous les préparatifs du siège de Munychie, et, après en avoir détruit les fortifications, rendit la liberté au peuple. Bientôt plusieurs citoyens furent accusés : de ce nombre était Démétrius de Phalère. Les accusés qui n'attendirent pas la décision des juges furent condamnés à mort : les autres furent absous. » Ainsi s'exprime Philochore dans le huitième livre de son histoire. Dans le neuvième, il dit : « Lorsque cette année touchait à sa fin et qu'une autre allait commencer, un prodige arriva dans l'Acropolis : une chienne, après avoir pénétré dans le temple de Minerve Poliade, se glissa dans celui de Pandrose, et s'avança jusqu'à l'autel de Jupiter Hercien, qui se trouve sous un olivier. C'est une coutume à Athènes que les chiens ne doivent jamais entrer dans l'Acropolis. Dans le même temps, vers la fin du jour et lorsque le soleil disparaissait sous l'horizon, le ciel étant serein, une étoile nouvelle brilla durant quelques moments. Interrogés sur les événements qu'annonçaient ces prodiges, nous répondîmes qu'ils présageaient le retour des bannis; que ce retour ne devait amener aucun changement dans la forme du gouvernement, mais qu'il s'opérerait sans le moindre trouble. Cette prédiction s'accomplit. » |
Δ. Προειρημένων δὴ τούτων ἓν ἔτι λείπεται καὶ ἀναγκαιότατον, τὴν ἡλικίαν αὐτοῦ διορίσαι, ἵνα καὶ περὶ τῶν λόγων τῶν τε γνησίων αὐτοῦ καὶ μὴ σαφές τι ἔχωμεν λέγειν. Τίθεμεν δὴ αὐτὸν ἑβδομηκοστὸν ἔχοντα ἔτος ἀπὸ τῆς φυγῆς κατεληλυθέναι, ὡς καὶ αὐτός φησι, γέροντα αὑτὸν ἀποκαλῶν· ἀφ´ οὗ χρόνου καὶ καλεῖν τοὺς ἐν τῇ ἡλικίᾳ ταύτῃ μάλιστα εἰώθαμεν. Ὑποκειμένων δὲ τούτων ὁλοσχερεῖ λογισμῷ (τὸ γὰρ ἀκριβὲς οὐκ ἔχομεν) εἴη ἂν κατὰ Νικόφημον ἄρχοντα γεγονώς. Εἰ δέ τις ἢ πρεσβύτερον ἢ νεώτερον τῶν εἰρημένων χρόνων αὐτὸν εἶναι φήσει, πρὸς τῷ μηδὲν ὑγιὲς λέγειν καὶ λόγους αὖ πολλοὺς ἀφελεῖται, μᾶλλον δὲ πάντας πλὴν πέντε ἢ ἕξ, τῶν μὲν πρεσβύτερον αὐτόν, τῶν δὲ νεώτερον εἶναι λέγων. Οὐ μὴν ἀλλὰ καὶ ἄρξασθαι λέγοντες αὐτὸν λόγους συγγράφειν ἀπὸ τοῦ πέμπτου ἢ ἕκτου πρὸς τῷ εἰκοστῷ ἔτους οὐκ ἂν ἁμάρτοιμεν, ἄλλως τε καὶ τῶν περὶ Δημοσθένη τότε ἀκμαζόντων. Ἕκτος δὲ καὶ εἰκοστός ἐστιν ἀπὸ Νικοφήμου Πυθόδημος. Ὥσθ´ ὅσους εὑρίσκομεν πρεσβυτέρους τούτου τοῦ ἄρχοντος [τοὺς φερομένους εἰς αὐτὸν λόγους] εἴ τις γνησίους θήσεται, ἀπιστοίημεν ἂν εἰκότως· ἔτι δὲ καὶ τοὺς ἀπ´ Ἀναξικράτους ἕως Φιλίππου τετελεσμένους ἀγῶνας ὁμοίως ἐν τοῖς ψευδέσιν ἀναγράφοιμεν ἄν· οὐ γὰρ εἰς Χαλκίδα ἄν τινες ἔπλεον λόγων χάριν ἢ ἰδίων ἢ δημοσίων· οὐ γὰρ τέλεον ἠπόρουν οὕτω λόγων. |
IV. Après ces détails, il me reste une chose importante à faire : c'est de fixer l'époque où florissait Dinarque, afin de reconnaître avec certitude les discours qui sont véritablement de lui, et ceux qu'on a tort de lui attribuer. Et d'abord, je pense qu'il était âgé de soixante-dix ans lorsqu'il revint de l'exil : je me fonde sur ses propres paroles : il dit lui-même qu'il était alors un vieillard. Or, ce nom ne peut convenir qu'à celui qui est arrivé à cet âge. D'après cette supposition assez plausible, car nous n'avons pas de preuve certaine, Dinarque naquit sous l'archontat de Nicophème. Si l'on soutient que cet orateur est né avant ou après cette époque, outre que cette assertion ne repose sur rien, c'est lui enlever plusieurs de ses discours, ou plutôt tous ses discours, à l'exception de cinq ou six : en effet, il serait beaucoup plus ancien que quelques-uns et plus jeune que certains autres. On peut dire, sans craindre de se tromper, qu'il commença à écrire à l'âge de vingt-cinq ou vingt-six ans, à l'époque où la réputation de Démosthène brillait de tout son éclat; et puisque Pythodème est le vingt-sixième archonte après Nicophème, il est à peu près certain que les discours antérieurs à cet archonte et attribués à Dinarque ne doivent pas être regardés comme son ouvrage : il en est de même de ceux qui ont été composés depuis Anaxicrate jusqu'à Philippe. Nul doute qu'on n'alla pas chercher à Chalcis des discours sur les affaires publiques ou sur des causes privées : Athènes, à cette époque, ne manquait pas d'orateurs. |
Ε. Ἐἐπεὶ δὲ ὁ χρόνος τἀνδρὸς ὡς οἷόν τε ἀκριβέστατα εὕρηται, πρὸς ὃν καὶ τῶν λόγων τούς τε γνησίους καὶ μὴ διακρινοῦμεν, καιρὸς ἤδη καὶ περὶ τοῦ χαρακτῆρος αὐτοῦ λέγειν. Ἔστι δὲ δυσόριστον. Οὐδὲν γὰρ οὔτε κοινὸν οὔτ´ ἴδιον ἔσχεν οὔτ´ ἐν τοῖς ἰδίοις οὔτ´ ἐν τοῖς δημοσίοις ἀγῶσιν, ἀλλὰ καὶ τοῖς Λυσίου παραπλήσιος ἔστιν ὅπου γίνεται καὶ τοῖς Ὑπερείδου καὶ τοῖς Δημοσθένους λόγοις. Καὶ τούτων πολλὰ ἄν τις ἔχοι παραδείγματα ἐκθέσθαι. Τοῦ μὲν Λυσιακοῦ χαρακτῆρος ἔν τε τῷ περὶ Μνησικλέους λόγῳ καὶ ἐν τῷ κατὰ Λυσικράτους ὑπὲρ Νικομάχου καὶ ἐν ἄλλοις πολλοῖς. Τοῦ δ´ Ὑπερειδείου ταῖς τε οἰκονομίαις ἀκριβεστέρου καὶ ταῖς κατασκευαῖς γενναιοτέρου πως ὄντος τῶν Λυσιακῶν ἐν πλείοσι μὲν ἢ τριάκοντα Δεινάρχου λόγοις παραδείγματα εὑρεῖν ἔστιν, οὐχ ἥκιστα δὲ καὶ ἐν τῷ περὶ τῆς Ἀγάθωνος διαμαρτυρίας. Οὐ μὴν ἀλλὰ καὶ τοῦ Δημοσθενικοῦ χαρακτῆρος, ὃν μάλιστα ἐμιμήσατο, πολὺ πλείω δύναιτ´ ἄν τις εἰπεῖν, ἄλλως τε καὶ ἐν τῷ κατὰ Πολυεύκτου. Προοιμιάζεται γὰρ ὁμοίως ἐκείνῳ, καὶ δι´ ὅλου τοῦ λόγου παραπλήσιος μεμένηκε. |
V. Après avoir fixé, avec toute l'exactitude possible, l'époque où vivait cet orateur, afin de bien distinguer les discours qui lui appartiennent de ceux qui ne sont pas de lui, je dois m'occuper du caractère de son éloquence. C'est le point difficile, parce que, dans les discours publics, comme dans les causes privées, Dinarque n'a pas de manière qui lui soit commune avec d'autres orateurs, ni qui lui appartienne en propre. Ici il imite Lysias, et ailleurs Hypéride ou Démosthène : on peut s'en convaincre par une foule de passages. Par exemple, il imite Lysias dans le discours pour Mnésiclès, dans le discours pour Nicomaque contre Lysistrate et dans plusieurs autres. Hypéride, plus sage que Lysias pour l'économie du discours et l'art de développer les choses, lui a servi de modèle dans plus de trente discours, et, notamment, dans l'opposition formée contre Agathon, au sujet d'un héritage. Il présente aussi plusieurs traits de ressemblance avec Démosthène, qu'il s'efforce surtout d'imiter : on peut s'en convaincre par le discours contre Polyeucte. Il débute de la même manière, et dans tout le discours, il le copie fidèlement. |
Στιγμα. Ππῶς οὖν ἄν τις δυνηθείη τοὺς γνησίους αὑτῷ γνωρίζειν λόγους; πρῶτον μὲν εἰ ἐπίσταιτο τοὺς τῶν ἄλλων χαρακτῆρας, ἔπειτα τοὺς μὲν Λυσίου παραπλησίους λόγους τούτῳ προσφέροι, τοὺς δ´ Ὑπερείδου δόξαντας εἶναί τισι Δεινάρχου λέγοι μακρὰ ταῖς ἐπιγραφαῖς τῶν βυβλίων χαίρειν εἰπών, τοὺς δὲ τῷ Δημοσθενικῷ χαρακτῆρι προσεληλυθότας ὡς οἷόν τε τούτου τοῦ ἀνδρὸς διαβεβαιοῖτο εἶναι. Ἐπὶ μὲν γὰρ τῶν ἄλλων ῥητόρων, οὓς μεμίμηται, μεγίστη γνῶσις ἡ ὁμοείδεια τῶν λόγων. Αὐτίκα ὁ μὲν Λυσίας ἔν τε τοῖς ἰδίοις καὶ τοῖς δημοσίοις ἀγῶσιν αὐτὸς αὑτῷ ὁμολογούμενός ἐστιν ...... εἰς δὲ τὸν λεκτικὸν τόπον κατὰ τὴν τῶν ὀνομάτων σαφήνειαν καὶ σύνθεσιν αὐτοφυῆ μὲν καὶ λείαν εἶναι δοκοῦσαν, παντὸς δὲ λόγου κατὰ τὴν ἡδονὴν διαφέρουσαν. Ὁ δ´ Ὑπερείδης κατὰ μὲν τὴν ἐκλογὴν τῶν ὀνομάτων ἡττᾶται Λυσίου, κατὰ δὲ τὸν πραγματικὸν τόπον διαφέρει. Διηγεῖται δὲ πολλαχῶς, ποτὲ μὲν κατὰ φύσιν ποτὲ δὲ ἀπὸ τοῦ τέλους ἐπὶ τὴν ἀρχὴν πορευόμενος. Πιστοῦταί 〈τε〉 οὐ κατ´ ἐνθύμημα μόνον, ἀλλὰ καὶ κατ´ ἐπιχείρημα πλατύνων. Ὁ δὲ τούτους τε καὶ τοὺς ἄλλους πάντας ὑπερβαλλόμενος Δημοσθένης, ἅπαντα μιμησάμενος καὶ πάντων τὰ κάλλιστα ἐκλεξάμενος, δῆλος μὲν καὶ τῇ φωνῇ μόνον, δῆλος δὲ καὶ τῷ καθ´ ἕνα ἕκαστον λόγον πρέποντι, οὐ μὴν ἀλλὰ καὶ 〈τῇ〉 συνθέσει καὶ τῷ τῶν σχηματισμῶν ἀγκύλῳ καὶ τῇ οἰκονομίᾳ καὶ τῷ πάθει καὶ τὸ μέγιστον τῇ δεινότητι. Ὁ δὲ Δείναρχος οὔτε ὅμοιος ἐν ἅπασίν ἐστιν οὔτ´ ἰδίου τινὸς εὑρετής, δι´ οὗ γνώσεταί τις αὐτὸν ἀκριβῶς, ἢ τοῦτον τὸν τρόπον· πολὺ γὰρ ἐμφαίνει μιμήσεις τε καὶ αὐτῶν ὡς πρὸς τῶν λόγων τἀρχέτυπον διαφοράν, ὡς καὶ ἐπὶ τῶν Ἰσοκράτους μαθητῶν καὶ αὐτοῦ τοῦ Ἰσοκράτους. |
VI. A quel signe peut-on donc reconnaître les compositions qui sont véritablement de Dinarque? Il faut d'abord étudier à fond le caractère des autres orateurs, et lui attribuer, premièrement les discours qui ont de la ressemblance avec ceux de Lysias : en second lieu, et sans s'inquiéter des titres, certains discours que plusieurs critiques attribuent à Hypéride ; enfin ceux qui se rapprochent de la manière de Démosthène, au point qu'on est tenté de les regarder comme l'ouvrage de cet écrivain. Les orateurs qu'il imite ont une physionomie invariable qui les fait reconnaître. Ainsi, Lysias, dans les causes privées comme dans les causes publiques, conserve toujours le même caractère ; c'est-à-dire, un style clair, un arrangement de mots naturel, coulant et bien supérieur pour la grâce à tous les ornements. Hypéride le cède à Lysias pour le choix des mots, mais il l'emporte par rapport aux choses : il varie la forme de ses narrations; quelquefois il suit l'ordre naturel des faits, et d'autres fois il remonte des derniers aux premiers. Dans la confirmation, il fait usage non seulement de l'enthymème, mais de l'épicherème, pour donner plus de développement aux preuves. Démosthène, qui a éclipsé ces orateurs, aussi bien que tous les autres, prend ce qu'ils ont de plus parfait : il se distingue par la clarté et par une diction proportionnée au sujet, par un arrangement de mots qui lui est propre, par des tours serrés et arrondis, par une sage disposition, par le pathétique, et surtout par la véhémence. Quant à Dinarque, il n'est pas toujours semblable à lui-même: on ne peut le reconnaître qu'à son caractère d'imitateur. En effet, l'imitation et le type primitif des discours, si l'on peut parler ainsi, laissent toujours apercevoir une grande différence : on le voit par Isocrate et ses disciples. |
Ζ. Ἔστωσαν δή τινες ἐπιγραφόμενοι λόγοι ὡς ὄντες Δεινάρχου, πολλὴν ἔχοντες πρὸς τὰ Λυσιακὰ ὁμοιότητα. Τούτων ὁ βουλόμενος ποιεῖσθαι τὴν διάγνωσιν πρῶτον μὲν τὴν ἰδιότητα τοῦ ἀνδρὸς ἐκείνου θεωρείτω, ἔπειτ´ ἐὰν μὲν ἀρετήν τε καὶ χάριν τοῖς λόγοις ἐπανθοῦσαν ἴδῃ καὶ τὴν τῶν ὀνομάτων ἐκλογὴν ἐνοῦσαν καὶ τὸ μηδὲν ἄψυχον εἶναι τῶν λεγομένων, θαρρῶν λεγέτω τούτους Λυσίου. Ἐὰν δὲ μήτε 〈τὸ〉 χάριεν ὅμοιον εὑρίσκῃ μήτε τὸ πιθανὸν καὶ τὸ τῶν ὀνομάτων ἀκριβὲς μήτε 〈τὸ〉 τῆς ἀληθείας ἁπτόμενον, ἐν τοῖς Δεινάρχου λόγοις αὐτοὺς ἐάτω. Ὁμοίως καὶ ἐπὶ τῶν Ὑπερείδου· ἐὰν τῆς μὲν λέξεως τὸ ἰσχυρόν, τῆς δὲ συνθέσεως τὸ ἁπλοῦν, τῶν δὲ πραγμάτων τὸ εὔκαιρον, τῆς δὲ κατασκευῆς τὸ μὴ τραγικὸν μηδὲ ὀγκῶδες ἔχῃ (ταῦτα γὰρ μέγιστα ἐκείνου τοῦ ἀνδρὸς ἴδιά ἐστιν), Ὑπερείδου λεγέτω. Ἐὰν δὲ ἐνδεεστέρως ἐν αὐτοῖς τούτοις ἔχῃ, κἂν τὰ ἄλλα πάντα μὴ φαύλως ᾖ γεγραμμένα, ἐν τοῖς Δεινάρχου πάλιν ἀναγραφέτω. Τὸ δ´ αὐτὸ καὶ περὶ Δημοσθένους ὑπολαμβάνομεν. Ἐὰν μὲν καὶ ἡ τῆς λέξεως μεγαλοπρέπεια καὶ ἡ τῆς συνθέσεως ἐξαλλαγὴ καὶ τὸ τῶν παθῶν ἔμψυχον καὶ τὸ διὰ πάσης κεραίας διῆκον πικρὸν καὶ νοερὸν τό τε πνεῦμα καὶ ἡ δεινότης πᾶσι παρέπηται, μηθὲν ἔτι τὸ κωλῦον ἔστω 〈ἐν τοῖς〉 Δημοσθένους αὐτοὺς ἀναγράφειν. Ἐὰν δ´ ἐλλείπῃ τὸ ἐν ἑκάστῳ τούτων ἄκρον ἢ τὸ διὰ πάσης ἰδέας ὅμοιον, μενέτωσαν ἐν τοῖς Δειναρχείοις. Ὡς δὲ καθόλου εἰπεῖν, δύο τρόπους τῆς διαφορᾶς ὡς πρὸς τὰ ἀρχαῖα μιμήσεως εὕροι τις ἄν· ὧν ὃ μὲν φυσικός τέ ἐστι καὶ ἐκ πολλῆς κατηχήσεως καὶ συντροφίας λαμβανόμενος, ὃ δὲ τούτῳ προσεχὴς ἐκ τῶν τῆς τέχνης παραγγελμάτων. Περὶ μὲν οὖν τοῦ προτέρου τί ἄν τις καὶ λέγοι; περὶ δὲ τοῦ δευτέρου τί ἂν ἔχοι τις εἰπεῖν 〈ἢ〉 ὅτι πᾶσι μὲν τοῖς ἀρχετύποις αὐτοφυής τις ἐπιπρέπει χάρις καὶ ὥρα, τοῖς δ´ ἀπὸ τούτων κατεσκευασμένοις, κἂν ἐπ´ ἄκρον μιμήσεως ἔλθωσι, πρόσεστίν τι ὅμως τὸ ἐπιτετηδευμένον καὶ οὐκ ἐκ φύσεως ὑπάρχον. Καὶ τούτῳ τῷ παραγγέλματι οὐ ῥήτορες μόνον ῥήτορας διακρίνουσιν ἀλλὰ καὶ ζωγράφοι τὰ Ἀπελλοῦ καὶ τῶν ἐκεῖνον μιμησαμένων καὶ πλάσται τὰ Πολυκλείτου καὶ γλυφεῖς τὰ Φειδίου. |
VII. Prenons plusieurs discours qui appartiennent à Dinarque, et qui ont une grande ressemblance avec ceux de Lysias. Pour en reconnaître l'auteur, il faut, avant tout, savoir quels sont les traits particuliers qui caractérisent Lysias. Si l'on trouve dans le discours du naturel, de la grâce et un heureux choix de mots ; si rien n'y paraît inanimé, on peut dire avec assurance qu'il est de Lysias. Mais si on n'y remarque ni cette grâce, ni cette persuasion, ni cette correction, ni ce naturel qui sont le cachet du talent de Lysias, on doit le mettre au nombre des compositions de Dinarqne. De même pour les discours attribués à Hypéride. Le style est-il simple, ainsi que l'arrangement des mots; la disposition est-elle convenable; les tours n'ont-ils rien de véhément, rien d'enflé, on peut dire que le discours appartient à Hypéride; car c'est là ce qui le caractérise. Mais si ces qualités manquent, la composition fût-elle d'ailleurs recommandable, il faut le ranger parmi les écrits de Dinarque. On doit suivre la même règle à l'égard de Démosthène. Si vous trouvez une diction majestueuse, un arrangement de mots varié, un pathétique plein de vie, une sorte d'aigreur unie à une grande sagacité; si tout est animé et noble, dites sans hésiter que c'est l'ouvrage de Démosthène; mais ces qualités ne sont-elles point portées à toute leur perfection, ou bien le discours n'a-t-il point partout la même physionomie; qu'il reste au nombre des compositions de Dinarque. En un mot, il est deux moyens de distinguer les productions originales des ouvrages d'imitation : le premier consiste dans un goût naturel qui se fortifie par l'exercice et la lecture; l'autre, qui suit de près le premier, est du ressort de l'art. Que peut-on dire du premier? rien; et sur le second? Que dans tous les genres, l'original a une beauté et une grâce naturelles, tandis que les ouvrages d'imitation, lors même qu'elle est parfaite, sentent le travail et s'éloignent du naturel. C'est par là que non seulement un orateur reconnaît un orateur, mais qu'un peintre distingue les tableaux d'Apelles des tableaux des artistes qui l'ont imité; que le statuaire reconnaît les ouvrages de Polyclète, et le sculpteur ceux de Phidias. |
Η. Καὶ οἱ μὲν Πλάτωνα μιμεῖσθαι λέγοντες καὶ τὸ μὲν ἀρχαῖον καὶ ὑψηλὸν καὶ εὔχαρι καὶ καλὸν οὐ δυνάμενοι λαβεῖν, διθυραμβώδη δὲ ὀνόματα καὶ φορτικὰ εἰσφέροντες κατὰ τοῦτ´ ἐλέγχονται ῥᾳδίως. Οἱ δὲ Θουκυδίδην ζηλοῦν λέγοντες καὶ τὸ μὲν εὔτονον καὶ στερεὸν καὶ δεινὸν καὶ τὰ τούτοις ὅμοια χαλεπῶς ἐκλαμβάνοντες, τοὺς δὲ σολοικοφανεῖς σχηματισμοὺς κα τὸ ἀσαφὲς προχειριζόμενοι, πάνυ εὐχερῶς ἂν ἁλίσκοιντο ἐκ τούτου τοῦ παραγγέλματος. Ὥς πέρ γε κα ἐπὶ τῶν ῥητόρων οἱ μὲν Ὑπερείδην μιμούμενοι, διαμαρτόντες τῆς χάριτος ἐκείνης καὶ τῆς ἄλλης δυνάμεως, αὐχμηροί τινες ἐγένοντο, οἷοι γεγόνασι Ῥοδιακο ῥήτορες οἱ περὶ Ἀρταμένην καὶ Ἀριστοκλέα καὶ Φιλάγριον καὶ Μόλωνα· οἱ δ´ Ἰσοκράτην καὶ τὰ Ἰσοκράτους ἀποτυπώσασθαι θελήσαντες ὕπτιοι καὶ ψυχρο καὶ ἀσύστροφοι καὶ ἀναληθεῖς· οὗτοι δ´ εἰσὶν οἱ περ Τίμαιον καὶ Ψάωνα καὶ Σωσιγένην. Οἱ δὲ Δημοσθένην προχειρισάμενοι καὶ τὰς ἀρετὰς τὰς ἐκείνου διώκοντες τῆς μὲν προαιρέσεως ἕνεκα ἐπῃνέθησαν, οὐ μὴν ἴσχυσαν τὰ κράτιστα τῶν ἐκείνου τοῦ ῥήτορος ἔργων λαβεῖν. Τούτων ἄριστον ἄν τις θείη τὸν Δείναρχον γενέσθαι. Λείπεται δὲ Δημοσθένους κατὰ 〈μὲν〉 τὴν ἐκλογὴν τῶν ὀνομάτων τῇ δεινότητι, κατὰ δὲ τὴν σύνθεσιν τῇ ποικιλίᾳ τῶν σχημάτων καὶ τῇ ἐξαλλαγῇ, κατὰ δὲ τὴν εὕρεσιν τῶν ἐπιχειρημάτων τῷ μὴ καινὰ καὶ παράδοξα λαμβάνειν ἀλλὰ φανερὰ καὶ ἐν τῷ μέσῳ κείμενα, κατὰ δὲ τὴν οἰκονομίαν τῇ τάξει καὶ ταῖς ἐξεργασίαις τῶν ἐπιχειρημάτων καὶ ταῖς προκατασκευαῖς καὶ ταῖς ἐφόδοις καὶ τοῖς ἄλλοις τεχνικοῖς παραγγέλμασιν, ἃ περὶ ταύτην ἐστὶ τὴν ἰδέαν, μάλιστα δ´ αὐτοῦ λείπεται τῇ συμμετρίᾳ καὶ τῷ καιρῷ 〈καὶ τῷ〉 πρέποντι. Λέγω δὲ ταῦτα οὐκ ἐν τῷ καθόλου τρόπῳ, ὡς μηδὲν τούτων κατορθοῦντος, ἀλλ´ ἐν τῷ κοινοτέρῳ καὶ ὡς ἐπὶ τὸ πολύ. Δι´ αὐτὸ γὰρ τοῦτο καὶ ἄγροικόν τινες Δημοσθένην ἔφασαν 〈αὐτὸν〉 εἶναι, κατὰ τὸ ἐλλιπὲς τῆς οἰκονομίας ταύτην περὶ αὐτοῦ τὴν δόξαν λαβόντες· τὸ γὰρ ἄγροικον τοῦ πολιτικοῦ σώματος οὐ μορφῇ, κατασκευῇ δὲ καὶ διαθέσει τινὶ τῆς μορφῆς διήνεγκεν. |
VIII. Les écrivains qui se vantent d'imiter Platon, et qui, ne pouvant atteindre à cette grandeur antique, à ce sublime, à cette grâce et à cette beauté qui le caractérisent, prodiguent les expressions bruyantes et ambitieuses, sont bientôt confondus, à l'aide de ce principe : ceux qui se disent imitateurs de Thucydide, et qui, incapables d'approcher de son énergie, de sa noblesse, de sa vigueur, emploient des tours qui différent peu du solécisme ou sont pleins d'obscurité, sont bientôt démasqués par le même moyen. Il en est encore ainsi des orateurs qui, ayant pris Hypéride pour modèle, n'ont pu reproduire ni sa grâce ni ses autres qualités : ils sont tombés dans l'oubli. Tels sont Artamène, Aristoclès, Philagrius et Molon, qui appartinrent à l'école de Rhodes. Les écrivains qui cherchèrent à copier Isocrate trait par trait devinrent lâches, froids, sans nerf, affectés. On doit ranger dans cette classe Timée, Psaon et Sosigène. Ceux qui ont voulu marcher sur les traces de Démosthène et imiter cet orateur ont fait une tentative louable; mais ils n'ont pu atteindre aux grandes beautés de son éloquence. Dinarque en approche plus que tout autre ; mais il lui est inférieur pour la majesté dans le choix de l'expression; pour la variété et le changement des tours, dans l'arrangement des mots et dans l'invention des preuves : les siennes, loin d'être nouvelles et frappantes comme celles de Démosthène, ont quelque chose de vulgaire et de commun; enfin, dans la disposition, pour la manière de distribuer et de développer les arguments, d'employer la preuve préparatoire, les insinuations et les autres ressources de l'art. Démosthène l'emporte surtout par l'accord parfait de toutes les parties, et l'exacte observation des convenances. En m'exprimant ainsi, je ne prétends pas que Dinarque ne mérite jamais des éloges sous ce rapport : je n'ai voulu parler qu'en général et de ce qui a lieu le plus souvent. C'est pour cette raison que certains critiques l'appellent le Démosthène rustique : ils l'ont jugé d'après les défauts qui se trouvent dans l'économie du discours; car ce n'est point par la forme du corps que le grossier habitant de la campagne diffère de l'habitant poli des villes, mais par la parure et par le maintien. |
Θ. Ἃ μὲν οὖν ἐνεδέχετο περὶ τοῦ χαρακτῆρος τοῦ ἀνδρὸς εὑρεῖν τε καὶ γράψαι, ταῦτ´ ἐστίν, ἐπὶ δὲ τὴν τῶν λόγων διάγνωσιν τρέψομαι. Τοῖς μὲν οὖν γνησίοις αὐτὸ τὸ τῆς ἀναγραφῆς προσέσται μόνον, τοῖς δὲ ψευδέσι τὰ τοῦ τ´ ἐλέγχου καὶ τῆς αἰτίας διηκριβωμένα, δι´ ἣν ἕκαστον ἀθετοῦμεν αὐτῶν. Ἐπεὶ δ´ ἀναγκαία πρὸς ταῦτα ἡ τῶν χρόνων διάγνωσις, τοὺς Ἀθήνησιν ἄρξαντας, ἀφ´ οὗ Δείναρχον ὑπεθέμεθα γεγονέναι χρόνου, μέχρι τῆς δοθείσης αὐτῷ μετὰ τὴν φυγὴν καθόδου, γενομένους ἑβδομήκοντα, προθήσομεν. Εἰσὶ δὲ οἵδε· Νικόφημος, Καλλιμήδης, Εὐχάριστος, Κηφισόδοτος, Ἀγαθοκλῆς, Ἐλπίνης, Καλλίστρατος, Διότιμος, Θούδημος, Ἀριστόδημος, Θέελλος, Ἀπολλόδωρος, Καλλίμαχος, Θεόφιλος, Θεμιστοκλῆς, Ἀρχίας, Εὔβουλος, Λυκίσκος, Πυθόδοτος, Σωσιγένης, Νικόμαχος, Θεόφραστος, Λυσιμαχίδης, Χαιρωνίδας, Φρύνιχος, Πυθόδημος· ἐπὶ τούτου πρῶτον αὐτὸν εἰς δικαστήριον λόγους συγγράφειν ὑπεθέμεθα. Μετὰ δὲ τοῦτον Εὐαίνετος, Κτησικλῆς, Νικοκράτης, Νικήτης, Ἀριστοφάνης, Ἀριστοφῶν, Κηφισοφῶν, Εὐθύκριτος, Ἡγήμων, Χρέμης, Ἀντικλῆς, 〈Ἡγησίας〉, Κηφισόδωρος, Φιλοκλῆς· ἐπὶ τούτου τὴν φρουρὰν ἐδέξαντο Ἀθηναῖοι, καὶ ὁ δῆμος κατελύθη. Ἄρχιππος, Νέαιχμος, Ἀπολλόδωρος, Ἄρχιππος, Δημογένης, Δημοκλείδης, Πραξίβουλος, Νικόδωρος, Θεόφραστος, Πολέμων, Σιμωνίδης, Ἱερομνήμων, Δημήτριος, Καίριμος, Ἀναξικράτης· ἐπὶ τούτου ἡ κατασταθεῖσα ὑπὸ Κασσάνδρου ὀλιγαρχία κατελύθη, καὶ οἱ εἰσαγγελθέντες ἔφυγον, ἐν οἷς καὶ Δείναρχος ἦν. Κόροιβος, Εὐξένιππος, Φερεκλῆς, Λεώστρατος, Νικοκλῆς, Κλέαρχος, Ἡγέμαχος, Εὐκτήμων, Μνησίδημος, Ἀντιφάτης, Νικίας, Νικόστρατος, Ὀλυμπιόδωρος, Φίλιππος .... ἐπὶ τούτου κάθοδος ἐδόθη τοῖς τε ἄλλοις φυγάσι καὶ Δεινάρχῳ ὑπὸ βασιλέως Δημητρίου. |
IX. Tels sont les renseignements que j'ai pu recueillir sur le caractère des compositions de Dinarque. Je vais parler des moyens de reconnaitre les discours qui lui appartiennent. Je me bornerai à en donner le titre. Quant à ceux qu'on lui attribue à tort, j'exposerai, avec toute l'exactitude possible, les motifs qui me déterminent à les rejeter. Comme la connaissance des temps est nécessaire pour cet examen, je commencerai par le catalogue des archontes d'Athènes, depuis l'époque où j'ai placé la naissance de Dinarque, jusqu'à celle où il lui fut permis de rentrer dans sa patrie. Ils sont au nombre de soixante-dix. Voici leurs noms : Nicophème, Callimède, Euchariste, Céphisodote, Agathoclès, Elpine, Callistrate, Diotime, Eudème, Aristodème, Thessalus, Apollodore, Callimaque, Théophile, Thémistocles, Archias, Eubulus, Lyciscus, Pythodote, Sosigène, Nicomachus, Théophraste, Lysimachide, Charondas, Phrynichus, Pythodème. Nous avons dit que c'est sous l'archontat de celui-ci que Dinarque parla pour la première fois au barreau. Après lui vinrent Evenète, Ctésiclès, Nicocrate, Nicètes, Aristophane, Aristophon, Céphisophon, Euthycrite, Hégémon, Chrémès, Anticlès, Céphisodore, Philoclès (c'est pendant son archontat qu'une garde fut établie à Athènes, et la démocratie dissoute), Archippe, Néachmus, Apollodore, Archippe, Démogène, Démoclide, Praxibule, Nicodore, Théophraste, Polémon, Simonide, Hieromnémon, Démétrius, Charinus, Anaxicrate (pendant son archontat, l'oligarchie établie par Cassandre fut abolie, et les citoyens qui avaient été dénoncés prirent la fuite : de ce nombre était Dinarque) : Coroebe, Euxénippe, Phéréclès, Léostrate, Nicoclès, Calliarque, Hégémachus, Euctémon, Mnésidème, Antiphate, Nicias, Nicostrate, Olympiodore, Philippe : pendant l'archontat de ce dernier, le roi Démétrius permit aux proscrits et à Dinarque de rentrer dans leurs foyers. |
{Δημόσιοι λόγοι γνήσιοι.} Ι. Κατὰ Πολυεύκτου βασιλεύειν λαχόντος δοκιμασία· ‘πολλὰ καὶ ἀγαθὰ γένοιτο.’ Κατὰ Πολυεύκτου ἐκφυλλοφορηθέντος ὑπὸ τῆς βουλῆς ἔνδειξις· ‘πάλαι θαυμάζω ὑμῶν.’ Κατὰ Πολυεύκτου περὶ τοῦ γεωφανίου· ‘περὶ μὲν αὐτῆς τῆς μηνύσεως.’ Περὶ τοῦ γεωφανίου ἐπίλογος· ‘βραχύν, ὦ ἄνδρες.’ Κατὰ Πυθέου ξενίας· ‘ἱκανὴ μὲν ἦν πρόφασις.’ Κατὰ Πυθέου περὶ τῶν κατὰ τὸ ἐμπόριον· ‘ἐπειδὴ τοῖς μὲν λέγειν τῶν ῥητόρων.’ Κατὰ Τιμοκράτους· ‘ὥσπερ δίκαιόν ἐστι.’ Κατὰ Λυκούργου εὔθυναι· ‘οἶδα, ὅτι, κἂν μηδὲν ὑμῖν.’ Συνηγορία Αἰσχίνῃ κατὰ Δεινίου· ‘βουλοίμην ἄν, ὦ ἄνδρες.’ Κατὰ Φορμισίου ἀσεβείας· ‘ἆρά γ´ εἴ τινες.’ Κατὰ Καλλαίσχρου περὶ τῶν τιμῶν· ‘πολλάκις, ὦ Ἀθηναῖοι.’ Τυρρηνικός· ‘ἅπαντα συμβήσεσθαι ἔτι.’ Κατὰ Διονυσίου τοῦ ἐπὶ τῆς διοικήσεως· ‘ἴσως μέν, ὦ Ἀθηναῖοι.’ Καθ´ Ἱμεραίου εἰσαγγελτικός· ‘οὐδένα νομίζω, ὦ Ἀθηναῖοι.’ Εἰσαγγελία κατὰ Πιστίου· ‘ὥσπερ καὶ ὑμῶν ἕκαστος.’ Κατ´ Ἀγασικλέους εἰσαγγελία ξενίας· ‘οὐδένα πώποτε οἶμαι.’ Κατὰ Θεοκρίνου ἔνδειξις· ‘τοῦ πατρός, ὦ ἄνδρες.’ Τοῦτον Καλλίμαχος ἐν τοῖς Δημοσθένους φέρει. Κατὰ Στεφάνου παρανόμων· ‘ὑπάρχει τοῦ νόμου δεδωκότος, ὦ ἄνδρες.’ Κατὰ Καλλισθένους εἰσαγγελία· ‘οὐκ ἀγνοῶ, 〈ὦ〉 ἄνδρες.’ Διαδικασία Φαληρέων πρὸς Φοίνικας ὑπὲρ τῆς ἱερωσύνης τοῦ Ποσειδῶνος· ‘εὔχομαι, νὴ τὴν Ἀθηνᾶν, πρέπειν δή.’ Πρὸς τὴν Κηφισοφῶντος ἀπογραφήν· ‘πρῶτον μέν, ὦ ἄνδρες, δέομαι.’ Ὁ ὕστερος· ‘τὰ μὲν περὶ τὴν ὠνήν.’ Ἀπολογία διαμαρτυρίας πρὸς τὴν Χάρητος .... εἰσαγγελία κατὰ Φειδιάδου γραμματέως· ‘οὔτ´ ἔχθρας οὐδεμιᾶς ἕνεκα.’ Κατὰ Φιλοκλέους ὑπὲρ τῶν Ἁρπαλείων· ‘τί χρὴ λέγειν τὸ πρὸς τῶν.’ Κατὰ Γνωδίου περὶ τῶν Ἁρπαλείων· ‘οὐκ ἄδηλον.’ Κατ´ Ἀριστονίκου περὶ τῶν Ἁρπαλείων· ‘εὐτύχημα μὲν ἦν, ὦ ἄνδρες.’ Κατὰ Δημοσθένους περὶ τῶν Ἁρπαλείων· ‘ὁ μὲν δημαγωγὸς ὑμῖν.’ Κατὰ Ἀριστογείτονος περὶ τῶν Ἁρπαλείων· ‘πάνθ´, ὡς ἔοικεν, ὦ ἄνδρες.’ |
DISCOURS SUR DES CAUSES PUBLIQUES, APPARTENANT VERITABLEMENT A DINARQUE. X. Examen de la vie de Polyeucte, qui avait obtenu le titre de roi des Archontes : « Πολλὰ μὲν καὶ ἀγαθὰ γένοιτο. » Dénonciation contre Polycucte, chassé de sa tribu par ordre du sénat : « Πάλαι θαυμάζω ὑμῶν » Discours contre Polyeucte, au sujet d'un fonds de terre qui renfermait une mine : « Περὶ μὲν αὐτῆς τῆς μηνύσεως » Allocution concernant le même sujet : « Βραχὺν, ὦ ἄνδρες. » Discours contre Pythéas, accusé d'être étranger : « Ἱκανὴ μὲν ἦν πρόφασις. » Discours contre le même citoyen, au sujet du négoce : « Ἐπειδὴ τοῖς μὲν λέγειν τῶν ῥητόρων » Discours contre Timocrate : « Ὥσπερ δίκαιόν ἐστι ». Discours contre Lycurgue, sommé de rendre ses comptes : « Οἶδα ὅτι, κἂν μηδὲν ὑμῖν. » Défense d'Eschine contre Dinias : « Βουλοίμην ἂν, ὦ ἄνδρες » Discours contre Phormisius accusé d'impiété : « Ἆρά γ' ἔι τινες ». Discours contre Callaeschrus, touchant les honneurs : « Πολλάκις, ὦ Ἀθηναῖοι. » Discours sur la paix : « Ἅπαντα συμβήσεσθαι. » Autre discours contre Dinias, accusé de mauvaise administration : « Ἴσως μὲν, ὦ Ἀθηναῖοι ». Accusation contre Himérius : « Οὐδένα νομίζω, ὦ Ἀθηναῖοι. » Accusation contre Pistias : « Ὥσπερ καὶ ὑμῶν ἕκαστος. » Discours contre Agasiclès, accusé d'être étranger : « Οὐδένα πώποτε οἶμαι. » Dénonciation contre Théocrinus : « Ἀγαθοῦ πατρὸς, ὦ Ἀθηναῖοι.» Callimaque l'attribue à Démosthène. Discours contre Stéphanus, accusé d'avoir fait une proposition contraire aux lois : « Ὑπάρχει τοῦ νόμου δεδωκότος, ὦ ἄνδρες. » Accusation semblable contre Clisthène : « Οὐκ ἀγνοῶ, ἄνδρες. » Contestation entre les habitants de Phalères et Phoenix, au sujet du sacerdoce de Neptune: « Εὔχομαι, νὴ τὴν Ἀθηνᾶν, πρέπειν δή » Discours contre l'inventaire de Céphisophon : « Πρῶτον μὲν, ὦ ἄνδρες, δέομαι. » Autre discours qui commence par ces mots : « Τὰ μὲν περὶ τὴν ὠνήν. » Apologie en faveur du scribe Phidias contre l'opposition formée par Charès : « Οὔτ' ἔχθρας οὐδεμιᾶς ἕνεκα . » Discours contre Philoclés, au sujet de l'argent distribué par Harpale : « Τί χρὴ λέγειν τὸ πρὸς τῶν. » Discours contre Gnosius, sur le même sujet : « Οὐκ ἄδηλον. » Discours contre Aristonicus sur le même sujet : « Εὐτύχημα μὲν ἦν, ὦ ἄνδρες. » Discours contre Démosthène sur le même sujet : « Ὁ μὲν δημαγωγὸς ὑμῖν. » Discours contre Aristogiton sur le même sujet : « Πάνθ' ὡς ἔοικειν, ὦ ἄνδρες » |
{Ψευδεπίγραφοι δημόσιοι. }ΙΑ. Κατὰ Θεοδώρου εὐθυντικός· ‘ἥκιστα μέν, ὦ ἄνδρες.’ Πρεσβύτερός ἐστι τῆς Δεινάρχου ἡλικίας. Εἴρηται γὰρ ἐπὶ Θεοφίλου ἢ Θεμιστοκλέους ἄρχοντος μετὰ Θέελλον ἄρχοντα ἐνιαυτῷ τρίτῳ 〈ἢ τετάρτῳ〉, ὡς ἐξ αὐτοῦ τοῦ λόγου γίνεται φανερόν, οὔπω πέμπτον 〈καὶ δέκατον〉, ὡς ἐδείξαμεν, ἔτος ἔχοντος αὐτοῦ. Κατὰ Κηρύκων· ‘εἰ μὲν ὁ πατήρ, ὦ ἄνδρες.’ Οὗτος ὁ ἀγὼν εἴρηται ἐπ´ ἄρχοντος Εὐβούλου ἢ Λυκίσκου τοῦ μετ´ Εὔβουλον, οὔπω εἰκοστ〈ὸν ἔτος ἔχ〉οντος αὐτοῦ ... ὁ μὲν γὰρ λόγος περί τινος ἀποψηφισθέντος γέγονεν ἐπ´ Ἀρχίου τοῦ μετὰ Θεμιστοκλέα. Δῆλον δ´ ἕκαστον τῶν εἰρημένων ἐξ αὐτοῦ τοῦ λόγου γίγνεται. Κατὰ Μοσχίωνος, ἀπογραψαμένου αὐτὸν Νικοδίκου· ‘τῶν ἀποψηφισαμένων, ὦ ἄνδρες, τουτουὶ Μοσχίωνος συμβαλών.’ Καὶ οὗτος ὁ λόγος κατὰ τοὺς αὐτοὺς χρόνους τῷ προτέρῳ εἴρηται. Δηλοῦται δ´ ἔκ τε αὐτῆς 〈τῆς〉 ἀρχῆς τοῦ λόγου καὶ [τὰ] τῶν ἑξῆς. Κατὰ Μενεκλέους ἀπαγωγῆς· ‘ὦ ἄνδρες δικασταί, καὶ τῶν νόμων καθ´ οὕς.’ Καὶ οὗτος εἴρηται παιδὸς ὄντος ἔτι Δεινάρχου. Ὁ μὲν γὰρ κρινόμενός ἐστι Μενεκλῆς ὁ τὴν ἱέρειαν Νῖνον ἑλών, ὁ δὲ κατηγορῶν υἱὸς τῆς Νίνου. Ἔστι δὲ ταῦτα πρεσβύτερα τῆς Δεινάρχου ἀκμῆς. Ὁ μὲν γὰρ Δημοσθένους περὶ τοῦ ὀνόματος [δεδηλώκαμεν] λόγος, ἐν ᾧ τούτων μέμνηται, κατὰ Θέελλον ἢ Ἀπολλόδωρον ἄρχοντα τετέλεσται, ὡς ἐν τοῖς περὶ Δημοσθένους δεδηλώκαμεν. Εἰ δ´ ὡς τεθνηκότος ἤδη τοῦ Μενεκλέους ὁ Δημοσθένης ἐκεῖ μέμνηται λέγων· ‘ἑωρᾶτε γὰρ πάντες αὐτὸν χρώμενον, ἕως ἔζη, Μενεκλεῖ’, παλαιὸς λόγος τίς ἐστιν. Ὅτι δὲ οὗτος ὁ Μενεκλῆς, ἐν αὐτῷ τῷ λόγῳ δεδήλωκεν ὁ κατηγορῶν. Διαδικασία Ἀθμονεῦσι περὶ τῆς μυρρίνης καὶ τῆς μίλακος· ‘εὔχομαι δὴ τῇ Δήμητρι καὶ τῇ Κόρῃ.’ Πρεσβύτερός ἐστι τῆς Δεινάρχου ἀκμῆς. Εἴρηται γὰρ ἐπὶ Νικομάχου ἄρχοντος, ὡς ἐξ αὐτοῦ τοῦ λόγου γίγνεται δῆλον, ἓν πρὸς τοῖς εἴκοσιν ἔτος τοῦ ῥήτορος ἔχοντος. Οἱ μὲν οὖν 〈πρεσβύτεροι〉 τῆς ἀκμῆς αὐτοῦ φερόμενοι ψευδεπίγραφοι [εἰς αὐτὸν] λόγοι εἰσὶν οἵδε. Μετὰ δὲ τὴν ἐξ Ἀθηνῶν εἰς Χαλκίδα ἀναχώρησιν οἵδε· Διαδικασία τῆς ἱερείας τῆς Δήμητρος πρὸς τὸν ἱεροφάντην· ‘πολλῶν καὶ παραδόξων, ὦ ἄνδρες δικασταί.’ Οὗτος ὁ λόγος ἤδη πεφευγότος αὐτοῦ εἴρηται, ὡς ἐξ αὐτοῦ γίγνεται φανερόν. Μέμνηται γὰρ ἐν αὐτῷ 〈ὁ λέγων〉 τῆς κατασχούσης ὀλιγαρχίας. Κατὰ Τιμοκράτους εἰσαγγελτικὸς δήμου καταλύσεως· ‘ἔργα ποιεῖς.’ Οὗτος καὶ ἀπ´ αὐτῆς τῆς ἐπιγραφῆς ἐστι δῆλος ψευδεπίγραφος ὤν. Κατὰ Σπουδίου· ‘καὶ ἐν τῷ δήμῳ κατηγορήσειν ὑπεσχόμην.’ Μετὰ τὴν κατάλυσιν τῆς ὀλγαρχίας εἴρηται καὶ οὗτος ἤδη Δεινάρχου [φαίνεται] φεύγοντος, ὡς ἐξ αὐτοῦ μάλιστα τοῦ λόγου γίγνεται φανερόν. Διαδικασία Εὑδανέμων πρὸς Κήρυκας ὑπὲρ τοῦ κανῶς· ‘οὐδαμῶς τοιαῦτα πράγματα.’ Καὶ οὗτος κατὰ τοὺς αὐτοὺς χρόνους εἴρηται, πεφευγότος ἤδη τοῦ ῥήτορος, ὡς ἐν αὐτῷ τῷ λόγῳ πάλιν δηλοῦται. Ἀττικός· ‘πάντων ἦσαν ὁμοίως.’ Καὶ οὗτος εἴρηται ἐν ἐκείνοις τοῖς χρόνοις, ὡς καὶ ἐν αὐτῷ τῷ λόγῳ φανερὸν γίγνεται. Αἰτωλικός· ‘καὶ ἡμεῖς, ὦ ἄνδρες Αἰτωλοί, πρέσβεις.’ Οὗτος καθεστώσης τῆς ὀλιγαρχίας ὑπὸ τῶν Ἀθήνηθεν φυγάδων εἴρηται δεομένων τοὺς Αἰτωλοὺς αὑτοῖς βοηθεῖν, ἐπεὶ καὶ ὁ Κάσσανδρος αὐτοῖς ἐλευθέροις οὖσιν ἐπεχείρει, ὡς ἐν αὐτῷ τῷ λόγῳ γίγνεται τοῦτο δῆλον. Οὔκουν εἰκὸς φίλον ὄντα τὸν Δείναρχον τῶν τὴν ὀλιγαρχίαν καταστησάντων τοῖς καταλύειν ἐπιχειροῦσιν συναγωνίζεσθαι, οὐδ´ αὐτοὺς Ἀθήνηθε λόγους †καταλαμβάνειν οἷόν τ´ ἐστί. Διφίλῳ δημηγορικός, αἰτοῦντι δωρεάς· ‘διὰ τὸ μὴ ῥᾴδιον εἶναι.’ Τοῦτον ἐπείσθην ὑπὸ Δημοσθένους γεγράφθαι τὸν λόγον, ὅτι τὰς δωρεὰς ἔγραψεν αὐτῷ Δημοσθένης, ὡς Δείναρχος ἐν τῷ κατὰ Δημοσθένους λόγῳ δεδήλωκε, καὶ ὅτι ἐπὶ τέλει 〈τοῦ〉 λόγου ὁ Δίφιλος Δημοσθένην παρακαλεῖ συνήγορον. Ἀπίθανον δὲ οἶμαι εἶναι τὰς μὲν τιμὰς οὕτω γράφειν εὐνοοῦντα τῷ Διφίλῳ τὸν Δημοσθένην, λόγον δὲ παρὰ Δεινάρχου λαβόντα περιδεῖν. Ἑρμίᾳ ἐμπορίου ἐπιμελητῇ περὶ τῶν κατηγορηθέντων ἀπολογία· ‘δέομαι ὑμῶν, ὦ ἄνδρες.’ Ἀπ´ αὐτοῦ τοῦ χαρακτῆρος εὕροι τις ἂν οὐκ ὄντα τὸν λόγον Δεινάρχου (ὑδαρής τε γὰρ καὶ ἀσθενὴς καὶ ψυχρός ἐστιν), ἀλλὰ μᾶλλον αὐτὸν ἄν τις θείη Δημοκλείδου ἢ Μενεσαίχμου ἢ τῶν ἄλλων τῶν τοιούτων τινός. Ἀφαροῦμαι δὲ καὶ τοὺς ὑπὲρ Μενεσαίχμου λόγους ἀμφότέρους αὐτοῦ, ὧν ὃ μέν ἐστιν περὶ τῆς Δήλου θυσίας· ‘ἱκετεύομεν ὑμᾶς καί’· ὃ δὲ πρὸς Περικλέα καὶ Δημοκράτην, οὗ ἡ ἀρχή· ‘νομίζομεν, ὦ ἄνδρες’ διά τε τὸν χαρακτῆρα (ὑδαρὴς γὰρ καὶ κεχυμένος καὶ ψυχρός) καὶ ὅτι ὁ λέγων αὐτούς, ὢν οὔτε ἄδοξος καὶ μετὰ Λυκοῦργον τὴν διοίκησιν τῶν δημοσίων χρημάτων παραλαβών, ἐξητασμένος δὲ πολλάκις αὐτός, ὡς ἐν τοῖς λόγοις περὶ ἁπάντων μηνύει, καὶ ἐν ἰδίοις καὶ ἐν δημοσίοις ἀγῶσιν οὐκ ἂν ἦν ἀδύνατος, ὥστε Δεινάρχῳ λογογράφῳ· χρῆσθαι. Ὑπὲρ τοῦ μὴ ἐκδοῦναι Ἅρπαλον Ἀλεξάνδρῳ ‘οὐκ ἄξιον ἄρα θαυμάζειν.’ Οὐδ´ οὗτος ὁ λόγος ἐμφαίνει τὸν Δεινάρχου χαρακτῆρα. Εἰ γὰρ κἂν μηδὲν ἄλλο, τό γ´ οὖν ἠλίθιον καὶ σοφιστικὸν εὕροι τις ἂν ἐν αὐτῷ πολύ, τὸ πλεῖστον ἀπέχον τῶν Δεινάρχου χαρακτήρων. Δηλιακός· ‘Ἀπόλλωνος καὶ Ῥοιοῦς τῆς Σταφύλου.’ Οὗτος οὐ τοῦ ῥήτορος ἀλλ´ ἑτέρου τινὸς συγγραφέως ἐστί. Δηλοῖ δ´ ἐκ τοῦ τρόπου καὶ τοῦ χαρακτῆρος ἀρχαϊκὸς ὢν καὶ περιτρέχων τὴν τοπικὴν Δήλου καὶ Λέρου ἱστορίαν. Κατὰ Δημοσθένους παρανόμων· ‘εἰώθατε, ὦ ἄνδρες.’ Οὗτος ἐν τοῖς Περγαμηνοῖς πίναξι φέρεται ὡς Καλλικράτους. Ἐγὼ δ´, εἰ μὲν ἐκείνου ἐστίν, οὐκ οἶδα (οὐδὲ γὰρ ἐνέτυχον τῶν Καλλκράτους οὐδενί), ὅτι δὲ πάμπολυ τῶν Δεινάρχου λόγων ἀφέστηκεν, εὐτελής τε ὢν καὶ κενὸς καὶ οὐκ ἀπέχων ἰδιωτικῆς φλυαρίας, πείθομαι. |
DISCOURS SUR DES CAUSES PUBLIQUES, QUI N'APPARTIENNENT PAS A DINARQUE. XI. Discours contre Théodore, sommé de rendre compte de son administration : « Ἥκιστα μὲν, ὦ ἄνδρες. » Ce discours est antérieur à Dinarque, car il fut prononcé sous l'archontat de Théophile ou de Thémistocle, trois ans après l'archontat de Thessalus, comme on le voit par son contenu même. A cette époque, Dinarque n'avait pas encore atteint sa quinzième année. - Discours contre les héraults : « Εἰ μὲν, ὁ πατὴρ, ὦ ἄνδρες. » Cette cause fut plaidée sous l'archontat d'Eubulus ou de Lyciscus, qui succéda à Eubulus. Dinarque n'avait pas encore vingt ans, car le discours pour un citoyen chassé d'Athènes fut prononcé pendant l'archontat d'Archias, successeur de Thémistocle : on le voit par le discours même. - Discours contre Moschion, accusé par Nicodicus : «Υἱὸν ἀποψηφισάμενον, ὦ ἄνδρες, τουδὶ Μοσχίωνος συμβαλών . » Il fut prononcé vers le même temps que le précédent : la chose est visible par l'exorde et même par la suite du discours. - Discours contre Ménéclés, accusé d'avoir fait emprisonner la prêtresse Ninus : « Ὦ ἄνδρες δικασταὶ, καὶ τῶν νόμων, καθ' οὕς. » Il fut prononcé pendant l'enfance de Dinarque, car l'accusé est Ménéclès qui fit arrêter cette prêtresse, et l'accusateur le fils même de Ninus. Ces faits sont antérieurs à la jeunesse de Dinarque, puisque le discours de Démosthène contre Boëtus, au sujet du nom, et dans lequel il en est question, fut prononcé pendant l'archontat de Thessalus ou d'Apollodore, comme je l'ai prouvé dans le Traité sur Démosthène. Dans ce discours, Démosthène parle de Ménéclès comme d'un homme déjà mort : « Vous savez que Boëtus était fort lié avec Ménéclès, quand il vivait. » Cette cause est donc plus ancienne ; car c'est le même Ménéclès : ce que dit l'accusateur dans le discours de Démosthène en est la preuve. - Discours sur la contestation des Athmonéens, au sujet de Myrrhine et de Milax : « Εὔχομαι δὴ τῇ Δήμητρι καὶ τῇ Κόρῃ. » Il est antérieur à la jeunesse de Dinarque; puisqu'il fut prononcé sous l'archontat de Nicomaque, comme le prouve le discours thème : cet orateur n'avait alors que vingt et un ans. Tels sont les discours qu'on a tort de mettre au nombre des ouvrages composés par Dinarque, pendant sa jeunesse. Nous allons énumérer ceux qu'on regarde comme postérieurs à son départ d'Athènes pour Chalcis. - Discussion au sujet du sacerdoce de Cérès contre un hiérophante « Πολλῶν καὶ παραδόξων, ὦ ἄνδρες δικασταί. » Cette cause fut plaidée, lorsque Dinarque était déjà en exil : le discours lui-même le prouve, puisqu'il y est question du renversement de l'oligarchie. - Le discours contre Timocrate, accusé d'avoir détruit la démocratie : « Ἔργα ποιεῖς. » Le titre même fait voir que ce discours est attribué mal-à-propos à Dinarque. - Discours contre Spudias : « Καὶ ἐν τῷ δήμῳ κατηγορήσειν ὑπεσχόμην. » Il fut prononcé après la destruction de l'oligarchie, et lorsque Dinarque était en exil, comme on le voit dans le discours. - Discours sur la discussion des habitans d'Evonyme avec les hérauts, au sujet des corbeilles sacrées : « Οὐδαμῶς τοιαῦτα πράγματα. » fut prononcé à l'époque où Dinarque était en exil : la preuve se trouve aussi dans le discours. - Discours intitulé l'Attique : « Πάντων ἦσαν ὁμοίως. » II fut prononcé vers le même temps, d'après ce qu'on voit par le discours même. - Discours intitulé l'Etolique : « Καὶ ἡμεῖς, ὦ ἄνδρες Αἰτωλοὶ, πρέσβεις. » L'oligarchie était déjà établie, lorsqu'il fut prononcé par les Athéniens exilés. Ils l'adressaient aux Etoliens pour les conjurer de les secourir, à l'époque où Cassandre faisait des efforts pour leur rendre la liberté : on le voit par le discours même. Il n'est pas probable que Dinarque, ami des fondateurs de l'oligarchie, ait soutenu ceux qui voulaient la détruire; et d'un antre côté, on ne peut supposer que les proscrits demandèrent une harangue à cet orateur. - Discours pour Diphile, qui sollicitait des récompenses publiques; il appartient au genre délibératif : « Διὰ τὸ μὴ ῥᾴδιον εἶναι. » Je pense que Démosthène en est l'auteur, et parce qu'il en composa un pour demander des récompenses publiques en faveur de ce Diphile, comme le prouve Dinarque dans son plaidoyer contre Démosthène, et parce qu'à la fin du discours, Diphile adresse des prières à Démosthène, son défenseur. Il ne me paraît point vraisemblable que Démosthène, ami de Diphile, et qui sollicitait pour lui des récompenses, lui eût permis de recevoir un discours de Dinarque. - L'apologie pour le négociant Hermias, au sujet des accusés : « *δέομαι ὑμῶν, ὦ ἄνδρες. » Le style même prouve que ce discours n'est point de Dinarque : il est languissant, faible et froid. Je l'attribuerais plutôt à Démoclide, à Ménaesechme, ou à quelqu'autre orateur semblable. Je retranche aussi des ouvrages de Dinarque deux discours concernant Mémesechme, l'un intitulé : sur le Sacrifice de Délos : « Ἰκετεύομεν ὑμᾶς.», l'autre contre Périclès et Démocrate, et qui commence par ces mots : « Νομίζομεν, ὦ ἄνδρες. », soit parce que le style en est languissant, diffus et froid; soit parce que l'orateur qui les prononça, jouit de quelque célébrité, remplaça Lycurgue dans l'administration des deniers publics, et fut souvent exposé à rendre des comptes, comme il le dit lui-même dans le discours. De plus, il ne fut point tellement dépourvu de talents pour traiter les causes publiques ou les causes privées, qu'il se vit forcé de recourir à l'éloquence de Dinarque. - Discours sur la nécessité de ne point livrer Harpale à Alexandre : « Οὐκ ἄξιον ἄρα θαυμάζω. » Il ne porte pas non plus empreinte du caractère de Dinarque : sans parler des autres défauts qui s'y trouvent, il est plat, sophistique, et s'éloigne beaucoup de la manière de Dinarque. - Le discours sur Délos : « Ἀπόλλωνος καὶ Ῥοιοῦς τῆς Ταφύλον. » Il ne peut être de Dinarque et appartient à un autre orateur : ce qui le prouve, c'est le caractère du style, qui a quelque chose de suranné, et la description topographique de Délos et de Léros. - Discours contre Démosthène, accusé d'avoir violé les lois : « Εἰώθατε, ὦ ἄνδρες. » Dans les tables de Pergame, on le donne comme un ouvrage de Callicrate. Je ne sais s'il est de lui, car je n'ai jamais lu de ses discours; mais il est tout-à-fait opposé au genre de Dinarque, faible, insignifiant, et rempli de futilités. |
{Ἰδιωτικοὶ γνήσιοι.} ΙΒ'. Κατὰ Προξένου βλάβης, ὃν αὐτὸς εἶπεν ὑπὲρ αὑτοῦ· ‘εἴ τίς μοι θεῶν, ὦ ἄνδρες.’ Κατὰ Κηφισοκλέους καὶ τῶν οἰκείων βλάβης· ‘ἃ μὲν ἐγκαλῶν, ὦ ἄνδρες.’ Πρὸς Φανοκλέα βλάβης ἀπολογία· ‘ᾤμην μὲν ἐγώ, ὦ ἄνδρες.’ Πρὸς Λυσικράτην ὑπὲρ Νικομάχου βλάβης· ‘ἄνδρες δικασταί, ὅτι μὲν ἰδιώτης.’ Συνηγορία Παρμένοντι ὑπὲρ ἀνδραπόδου βλάβης· ‘καὶ παραγεγενημένος ὕστερον, ἄνδρες δικασταί, ἔγωγε ἔγνων, ὅτι Παρμένων ἀδικεῖται.’ Κατὰ Ποσειδίππου κλοπῆς· ‘ἀδικηθείς, ὦ ἄνδρες.’ Κατὰ Ἡδύλης ἀποστασίου· ‘καταλιπόντος †ἐνοτίου πατρός.’ Ἀποστασίου πρὸς Ἀρχέστρατον· ‘πολλὰ καὶ ἀγαθὰ γένοιτο.’ Συνηγορία Ἡγελόχῳ ὑπὲρ ἐπικλήρου· ‘ὥσπερ καὶ ἡμῶν ἕκαστος.’ Ἐπικληρικὸς ὑπὲρ τῆς Ἰοφῶντος θυγατρός· ‘ἄνδρες δικασταί, οὐ πένης ὤν.’ 〈Ὁ〉 ὕστερος· ‘ἄμαχον γὰρ ἦν, ὦ ἄνδρες.’ Διαμαρτυρία, ὡς οὐδὲ εἰσὶν ἐπίδικοι 〈αἱ〉 Ἀριστοφῶντος θυγατέρες· ‘τοῦ νόμου δεδωκότος, ὦ ἄνδρες.’ Κατὰ Πεδιέως κακώσεως παιδὸς ὀρφανοῦ· ‘μηδεὶς ὑμῶν, ὦ ἄνδρες, θαυμάσῃ.’ Διαμαρτυρία περὶ τοῦ Εὐίππου κλήρου πρὸς Χάρητα· ‘πολλάκις ἤδη ἤκουσα.’ Ὑπὲρ τοῦ Μνησικλέους κλήρου· ‘δικαίαν, ὦ 〈ἄνδρες〉, δέησιν.’ Κατὰ Προξένου ὕβρεως· ‘ὑβριστής ἐστιν, ὦ ἄνδρες.’ 〈Ἀπολογία〉 πληγῶν, ἔδει δ´ ἐπιγεγράφθαι ‘Ἀπολογία ὕβρεως Ἐπιχάρει πρὸς Φιλωτάδην’· ‘τὸν θαυμαστόν, ὦ ἄνδρες.’ Κατὰ Κλεομέδοντος αἰκίας· ‘ὅτι μέν, ὦ ἄνδρες, καὶ ὁ πατὴρ Θεόδωρος δή.’ Πρὸς Διοσκουρίδην περὶ νεώς· ‘δικαίως ἂν οἶμαι, ὦ ἄνδρες.’ Ἐρανικὸς πρὸς τοὺς Πατροκλέους παῖδας· ‘ἃ μὲν ἀδικούμενος, ὦ ἄνδρες.’ Πρὸς Ἀμεινοκράτην διαδικασία περὶ καρπῶν χωρίου· ‘ἐπὶ τούτοις, ὦ ἄνδρες, ἀνάγκη ἐστί.’ Περὶ τοῦ ἵππου· ‘τοῦ μὲν ἀγῶνος, ὦ ἄνδρες.’ Ὁ ὕστερος· ‘ἐβουλόμην ἄν, ὦ ἄνδρες.’ Λυσικλείδῃ κατὰ Δάου ὑπὲρ ἀνδραπόδων· ‘ἃ μὲν ἀδικούμενος, ὦ ἄνδρες.’ Παραγραφὴ πρὸς Βιώτην· ‘ὅτι μέν, ὦ ἄνδρες, καὶ αὐτὸς ἀπείρως.’ Κατὰ Θεοδώρου ψευδομαρτυριῶν· ‘νομίζομεν, ὦ ἄνδρες.’ Ἀγάθωνι συνηγορία· ‘ὥσπερ καὶ αὐτὸς εἴρηκεν Ἀγάθων.’ Ἀποστασίου ἀπολογία Αἰσχύλῳ πρὸς Ξενοφῶντα· ‘χρήσασθαι μέν, ὦ ἄνδρες.’ Κατὰ Καλλίππου μεταλλικός· ‘ὅτι μέν, ὦ ἄνδρες, Κάλλιππος.’ Ὑπὲρ υἱοποιήτου, ἔδει δ´ ἐπιγεγράφθαι ‘Ὑπὲρ Θεοδώρου, ὃν ἐποιήσατο υἱὸν Ἀρχεφῶν’· ‘βουλοίμην ἄν, ὦ ἄνδρες, ὥσπερ καλὸν καὶ δίκαιον.’ Περὶ τοῦ Ἀρχεφῶντος κλήρου· ‘καὶ δίκαιον εἶναι νομίζων.’ |
DISCOURS SUR DES AFFAIRES PRIVÉES, QUI APPARTIENNENT VERITABLEMENT A DINARQUE. XII. Discours contre Proxène qu'il accusa de lui avoir fait éprouver du dommage. Dinarque le composa pour lui-même , il commence par ces mots : « εἴ τίς μοι θεῶν, ὦ ἄνδρες. ». Discours contre Céphisoclès et ses domestiques, sur un dommage qu'il en avait reçu : « Ἃ μὲν ἐγκαλῶν, ὦ ἄνδρες. » Discours contre Phanoclés, qui l'accusait de lui avoir causé du dommage : « ᾬμην μὲν ἐγὼ, ὦ ἄνδρες.» Discours contre Nicostrate pour Nicomaque sur un semblable sujet : « Ἄνδρες δικασταὶ, ὅτι μὲν ἰδιώτης » Défense pour Parménon contre un esclave, au sujet d'un dommage : « Καὶ παραγεγενημένος ὕστερον, ἄνδρες δικασταὶ, ἔγωγε ἔγνων ὅτι Παρμένων ἀδικεῖται. » Discours contre Posidippe, au sujet d'un vol : « *Ἀδικηθεὶς, ὦ ἄνδρες. » Discours contre Hélycas , accusé de défection: « Καταλιπόντος ἐνοτίου πατρός. ». Dicours contre Archestrate accusé du même délit : « Πολλὰ καὶ ἀγαθὰ γένοιτο. » Défense d'Hégélochus, au sujet d'un héritage : « Ὥσπερ καὶ ἡμῶν ἕκαστος. » Discours pour la fille d'Iophon, au sujet d'un héritage: « Ἄνδρες δικασταὶ, οὐ πένης ὤν.» Autre discours commençant par ces mots : «» Discussion qui a pour objet de prouver qu'on ne doit pas élever de contestation juridique sur les filles d'Aristophon : « Τοῦ νόμου δεδωκότος, ὦ ἄνδρες. » Discours contre Pédiée, sur les injustices commises à l'égard d'un orphelin : « Μηδεὶς ὑμῶν, ὦ ἄνδρες, θαυμάσῃ. » Contestation contre Charès, au sujet de l'héritage d'Hétiette : « Πολλάκις ἤδη ἤκουσα. » Discours sur l'héritage de Mnésiclès : « Δικαίαν, ὦ ἄνδρες, δέησιν. » Discours contre Proxène, au sujet d'une injure : « Ὑβριστής ἐστιν, ὦ ἄνδρες, πληγῶν. » Il devait être intitulé : Apologie pour Epicharés contre Philotas, concernant une injure : « Τὸν θαυμαστὸν, ὦ ἄνδρες.» Discours contre Cléomédon, accusé d'avoir fait battre de verges un citoyen : « Ὅτι μὲν, ὦ ἄνδρες, καὶ ὁ πατὴρ Θεόδωρος δή. » Discours contre Dioscoride, au sujet des vaisseaux : « Δικαίως ἂν οἴμαι, ὦ ἄνδρες. » Discours sur une collecte, contre les enfants de Patroclès : « Ἃ μὲν ἀδικούμενος, ὦ ἄνδρες. » Discussion contre Aminocrate, au sujet des produits d'une terre : « Ἐπὶ τοὐπίσου, ὦ ἄνδρες, ἀνάγκη ἐστί. » Discours au sujet d'un cheval : « Τοῦ μὲν ἀγῶνος, ὦ ἄνδρες. » Autre discours commençant ainsi : « Ἐβουλόμην ἂν, ὦ ἄνδρες.» Discours pour Lysiclide contre Daus, concernant des esclaves : « Ἃ μὲν ἀδικούμενος, ὦ ἄνδρες, » Discours sur les moyens déclinatoires présentés contre Biotès : « Ὅτι μὲν, ὦ ἄνδρες, καὶ αὐτὸς ἀπείρως. » Discours contre Théodore, accusé de faux témoignage : « Νομίζομεν, ὦ ἄνδρες. » Apologie pour Agathon : « Ὥσπερ καὶ αὐτὸς εἴρηκεν Ἀγάθων.» Défense de l'affranchi Eschyle, qui avait choisi Xénophon pour patron : « Χρήσασθαι μὲν, ὦ ἄνδρες. » Discours contre Philippe, au sujet des mines : « Ὅτι μὲν, ὦ ἄνδρες. ». Discours intitulé Callippe, au sujet d'une adoption , et qui aurait dû être intitulé : Discours pour Théodore, qu'Archéphon avait mis au nombre de ses enfants : « Βουλοίμην ἂν, ὦ ἄνδρες, ὥσπερ καλὸν καὶ δίκαιον.» Discours sur l'héritage d'Archéphon : « Καὶ δίκαιον εἶναι νομίζων. » |
{Ἰδιωτικοὶ ψευδεπίγραφοι.} ΙΓ'. Πρὸς Πεδιέα παραγραφή· ‘κατὰ τὸν νόμον τοῦτον.’ Οὗτος ὁ λόγος εἴρηται ἐπὶ Ἀριστοδήμου ἄρχοντος, ὡς ἐξ αὐτοῦ τοῦ λόγου γίνεται δῆλον. Οἱ μὲν γὰρ εἰς Σάμον ἀποσταλέντες κληροῦχοι κατὰ τοῦτον τὸν ἄρχοντα ἀπεστάλησαν, ὡς Φιλόχορος ἐν ταῖς ἱστορίαις λέγει. Δείναρχος δ´ οὔπω δέκατον ἔτος τηνικαῦτα εἶχε. Πρὸς Μελήσανδρον ὑπὲρ τῆς τριηραρχίας· ‘ὥσπερ οἱ νόμοι κελεύουσιν.’ Οὗ ἂν ὁ λόγος ..... ἀλλ´ ὁ μὲν λέγων ὡς ἐπὶ Μόλωνος ἄρχοντος γεγενημένου τοῦ ἀδικήματος ποιεῖται τὸν λόγον. Φησὶν δὲ τῷ ὑστέρῳ ἔτει εἰσιέναι τὸν ἀγῶνα ἐπὶ Νικοφήμου ἄρχοντος, καθ´ ὃν εὑρίσκεται γεγεννημένος ὁ Δείναρχος. Πρὸς Βοιωτὸν ὑπὲρ τοῦ ὀνόματος· ‘οὐδεμιᾷ φιλοπραγμοσύνῃ.’ Εἰ καὶ μὴ τοῖς ἄλλοις οἱ Δημοσθένους ἀφαιρούμενοι τοῦτον τὸν λόγον καὶ Δεινάρχῳ προσάπτοντες ἐλέγχοιντο, τῷ χρόνῳ γ´ οὖν ἐπιδειχθεῖεν ἂν ψευδόμενοι. Μέμνηται γὰρ ὡς νεωστὶ τῆς εἰς Πύλας ἐξόδου γεγενημένης, ἡ δ´ εἰς 〈Πύλας〉 Ἀθηναίων ἔξοδος ἐπὶ Θουδήμου ἄρχοντος ἐγένετο, ὄγδοον ἔτος Δεινάρχου ἔχοντος. Πρὸς Μαντίθεον περὶ προικός· ‘πάντων ἐστὶν ἀνιαρότατον.’ Οὗτος ἀκολουθεῖ τῷ προτέρῳ λόγῳ καὶ πολλὰ ἔχει κατὰ 〈τὴν〉 λέξιν τοιαῦτα, ἃ εἴη ἂν τοῦ αὐτοῦ ῥήτορος, ἔξω τῆς τῶν Δεινάρχου ἡλικίας ....... πολλοῖς ἔτεσιν ὕστερον ἠγώνισται τὸν ἀγῶνα ὁ κατήγορος, ἀλλὰ δύο ἢ τρισίν, ὡς ἀκριβέστερον περὶ αὐτῶν ἐν τῇ 〈περὶ〉 Δημοσθένους γραφῇ δεδηλώκαμεν. Ἀθηνάδῃ συνηγορία περὶ τῆς σχεδίας πρὸς Ἀμύντιχον· ‘φίλος μοι καὶ ἐπιτήδειος ὤν. Ὁ ὕστερος· ’οἴομαι μὲν ὑμᾶς, ὦ ἄνδρες.‘ Διοπείθους ἔτι περὶ Ἑλλήσποντον τοῦ τῶν Ἀθηναίων στρατηγοῦ διατρίβοντος εἴρηται ὁ λόγος, ὡς ἐξ αὐτοῦ γίνεται φανερόν. Ἔστι δὲ ὁ χρόνος κατὰ Πυθόδοτον ἄρχοντα, ὡς δηλοῖ Φιλόχορος σὺν τοῖς ἄλλοις τοῖς ...... ἐπὶ τούτου τοῦ ἄρχοντος οὐδέπω εἰκοστὸν ἔχων ἔτος. Πρὸς Μήκυθον μεταλλικός· ’πριάμενοι μέταλλον, ὦ ἄνδρες.‘ Ἐπὶ Νικομάχου ἄρχοντος εἴρηται ὁ λόγος οὗτος. Φησὶ γὰρ ὁ λέγων ἐπ´ Εὐβούλου μὲν μισθώσασθαι τὸ μέταλλον, τρία δὲ ἔτη ἐργασάμενος, ἐκβαλλόμενος ὑπὸ τοῦ πλησίον ἔχοντος μέταλλα, λαχεῖν αὐτῷ τὴν δίκην κατὰ Νικόμαχον ἄρχοντα, Δεινάρχου ἓν καὶ εἰκοστὸν ἔτος ἔχοντος. Σατύρῳ πρὸς Χαρίδημον ἐπιτροπῆς ἀπολογία· ’μὴ μεγάλου κινδύνου συμβεβηκότος.‘ Καὶ οὗτος ἐπὶ Νικομάχου εἴρηται. Ὑπὲρ ἀντιδόσεως 〈πρὸς〉 Μεγακλείδην· ’εἰ μὲν ἔδει, ὦ ἄνδρες, πρὸς τρεῖς ἢ τέτταρας.‘ Ὁ μὲν λέγων ἐστὶν Ἀφαρεύς, ἔξω δ´ ἐστὶ τῶν Δεινάρχου χρόνων 〈ὁ λόγος〉. Εἴρηται γὰρ ἐπὶ τοῦ στρατηγοῦ Τιμοθέου ζῶντος κατὰ τὸν χρόνον τὸν τῆς μετὰ Μενεσθέως στρατηγίας, ἐφ´ ᾗ τὰς εὐθύνας ὑποσχὼν ἑάλω. Τιμόθεος δὲ τὰς εὐθύνας ὑπέσχηκεν ἐπὶ Διοτίμου τοῦ μετὰ Καλλίστρατον, ὅτε καὶ ***** |
DISCOURS SUR DES AFFAIRES PRIVEES.ATTRIBUES MAL-A-PROPOS A DINARQUE. XIII. Discours sur les moyens déclinatoires présentés contre Pédiée : « *Κατὰ τὸν νόμον τοῦτον. » Il fut prononcé sous l'archontat d'Aristodème, comme le discours lui-même le prouve; car les colons envoyés à Samos partirent pendant qu'Aristodème était archonte, ainsi que le rapporte Philochore. Dinarque avait à peine dix ans. - Discours contre Mélésandre, au sujet de la trirème qui devait étre équipée à ses frais : « Ὥσπερ οἱ νόμοι κελεύουσιν, οὗ ἂν ὁ λόγος. » Celui qui prononça ce discours s'exprime comme si l'injustice dont il y est question eût été commise pendant l'archontat de MoIon : il dit que l'accusation fut intentée, un an après, par Agathon, sous l'archontat de Nicophème: c'est l'époque de la naissance de Dinarque. - Discours contre Boêtus, au sujet du nom : « Οὐδεμία φιλοπραγμοσύνη.». « Quand on n'aurait point d'autres preuves de l'erreur de ceux qui disputent ce discours à Démosthène pour l'attribuer à Dinarque, la supputation des temps suffirait pour montrer qu'ils se trompent. II y est question d'une excursion contre Tamynes, comme d'un événement récent : or, cette excursion des Athéniens eut lieu sous l'archontat de Théophile; Dinarque avait alors treize ans. - Discours contre Mantithée, au sujet d'une dot : « Πάντων ἐστὶν ἀνιαρκότατον. » Il est postérieur au précédent, avec lequel il a une grande ressemblance de style qui prouve que c'est l'ouvrage du même orateur; mais cet orateur n'a point vécu du temps de Dinarque. Toutefois, cette cause ne lui est point postérieure de beaucoup d'années; mais de deux ou trois seulement, comme je l'ai prouvé plus exactement dans mon Traité sur Démosthène. - Discours pour Athénade contre Amynticus, au sujet d'un vaisseau : « Φίλος μοι καὶ ἐπιτήδειος ὤν. ». Autre discours qui commence ainsi : « Οἴομαι μὲν ὑμᾶς, ὦ ἄνδρες. » Ce dernier fut prononcé lorsque Diopithe commandait encore les armées d'Athènes sur les bords de l'Hellespont, comme on le voit par son contenu même : c'est à l'époque de l'archontat de Pythodote, suivant Philochore et les autres historiens. Dinarque n'avait pas encore atteint sa vingtième année. - Discours contre Mécythus, au sujet des mines : « Πριάμενοι μέταλλον, ὦ ἄνδρες. » II fut prononcé pendant l'archontat de Nicomaque. L'orateur dit qu'il fit l'acquisition des mines sous l'archontat d'Eubulus; qu'après les avoir exploitées trois ans, chassé par un homme qui en possédait d'autres dans le voisinage, il l'avait cité en justice pendant l'archontat de Nicomaque. Dinarque avait alors vingt et un ans. - Apologie de la tutelle de Satyrus contre Charidème : « Μὴ μεγάλου κινδύνου συμβεβηκότος. » Ce discours fut prononcé aussi pendant l'archontat de Nicomaque. - Discours contre Mégaclide , au sujet de l'échange des biens : « Εἰ μὲν ἔδει, ὦ ἄνδρες, πρὸς τρεῖς, ἢ τέτταρας. » L'orateur est Apharée. Ce discours ne peut être mis au nombre de ceux de Dinarque, car il fut prononcé pendant que le général Timothée vivait encore, quelque temps après la stratégie de Ménesthée, vers l'époque où, forcé de rendre compte de sa conduite, il fut condamné à la peine capitale. Or, Timothée fut jugé sous l'archontat de Diotime, successeur de Callistrate. |
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