Elégies de Tibulle

 

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TIBULLE : On sait peu de choses sur la vie d'Albius TIBULLUS : il appartenait à une famille riche qui fut dépouillée d'une partie de ses biens après Philippes ; il fit deux voyages, l'un en Aquitaine (avec MESSALA CORVINUS chez qui il connut Horace et Ovide), l'autre en Orient.
Tibulle chante surtout l'amour avec ses joies, ses espoirs, ses déceptions, ses souffrances ; il exprime aussi son dégoût pour la vie turbulente, son désir de tranquillité, son goût pour la campagne, sa tristesse face à la mort qui le ravit fort jeune.
Son oeuvre comprend 4 livres d'élégies (le Corpus Tibullianum), mais tout n'est pas de lui : le troisième livre est attribué à un certain Lygdamus et le quatrième contient six billets de Sulpicia, la nièce de Messala.
Son originalité : l'union de l'amour et de la nature (thème qu'on retrouvera chez J.-J. ROUSSEAU), la sérénité de la vie campagnarde, remède à la maladie d'amour.

 élégie I, 6 (fin)

  La dernière en date des élégies déliennes : le poème de la rupture. Cette pièce fait directement suite à la précédente : Délie est toujours, officiellement, avec son "protecteur" (uir); elle continue à donner, de temps en temps, ses faveurs au poète, mais il sait bien qu'elle en fait autant à d'autres. Les voeux formés loi sont dérisoires. TIB. lui-même n'y croit pas. Aucune indication de date dans le texte même. L'élégie ne se place la dernière de la série que par la vraisemblance interne dans l'évolution du sentiment. Noter les allusions à des épisodes antérieurs de leur amour. Le v. 9, par ex., est une allusion explicite à II, 15 et suiv. Les v. 59 et suiv. (allusion au rôle de la mère de Delia) se comprennent mieux après la fin de la pièce III. Tous ces argumente ne permettent guère de situer cette pièce 6 qu'à la fin du "roman".

VI Sic fieri iubet ipse deus, sic magna sacerdos
Est mihi divino vaticinata sono.
Haec ubi Bellonae motu est agitata, nec acrem 45
Flammam, non amens verbera torta timet;
Ipsa bipenne suos caedit violenta lacertos
Sanguineque effuso spargit inulta deam,
Statque latus praefixa veru, stat saucia pectus,
Et canit eventus, quos dea magna monet: 50
'Parcite, quam custodit Amor, violare puellam,
Ne pigeat magno post didicisse malo.
Adtigerit, labentur opes, ut volnere nostro
Sanguis, ut hic ventis diripiturque cinis.'
Et tibi nescio quas dixit, mea Delia, poenas; 55
Si tamen admittas, sit precor illa levis.
Non ego te propter parco tibi, sed tua mater
Me movet atque iras aurea vincit anus.
Haec mihi te adducit tenebris multoque timore
Coniungit nostras clam taciturna manus, 60
Haec foribusque manet noctu me adfixa proculque
Cognoscit strepitus me veniente pedum.
Vive diu mihi, dulcis anus: proprios ego tecum,
Sit modo fas, annos contribuisse velim.
Te semper natamque tuam te propter amabo: 65
Quicquid agit, sanguis est tamen illa tuos.
Sit modo casta, doce, quamvis non vitta ligatos
Impediat crines nec stola longa pedes.
Et mihi sint durae leges, laudare nec ullam
Possim ego, quin oculos adpetat illa meos, 70
Et siquid peccasse putet, ducarque capillis
Inmerito pronas proripiarque vias.
Non ego te pulsare velim, sed, venerit iste
Si furor, optarim non habuisse manus;
Nec saevo sis casta metu, sed mente fideli, 75
Mutuus absenti te mihi servet amor.
At, quae fida fuit nulli, post victa senecta
Ducit inops tremula stamina torta manu
Firmaque conductis adnectit licia telis
Tractaque de niveo vellere ducta putat. 80
Hanc animo gaudente vident iuvenumque catervae
Conmemorant merito tot mala ferre senem,
Hanc Venus exalto flentem sublimis Olympo
Spectat et, infidis quam sit acerba, monet.
Haec aliis maledicta cadant; nos, Delia, amoris 85
Exemplum cana simus uterque coma.

   vocabulaire

Tels sont les ordres du Dieu lui-même; tels sont les oracles que j'ai entendus de la bouche inspirée d'une grande 45 prêtresse : une fois qu'elle est agitée des fureurs de Bellone, elle ne craint dans sa folie ni l'âpre flamme ni les fouets qui claquent. Elle-même se frappe violemment les bras à coups de hache et, sans se faire aucun mal, arrose de son sang la Déesse. Debout, le flanc percé [1,6,50] d'un fer, debout, la gorge blessée, elle chante les événements que la grande Déesse lui annonce : "Évitez de profaner une jeune femme, sur laquelle l'Amour veille; n'attendez pas de l'apprendre, à votre grand regret, par un grand châtiment. Touche-la; tu verras fuir ton opulence, comme le sang qui coule de nos plaies, comme 55 cette cendre que les vents dispersent." Et pour toi, ma Délie, elle a parlé de je ne sais quel châtiment; si cependant tu commets une faute, puisse-t-elle t'être indulgente. Je ne t'épargne pas pour toi, mais c'est ta mère qui me touche, et qui, - vieille précieuse, - triomphe de ma colère. Elle t'amène à moi dans les ténèbres, et toute tremblante [1,6,60] en secret, sans mot dire, joint nos mains. Elle m'attend la nuit, immobile à la porte, et, quand j'arrive, elle me reconnaît de loin au bruit de mes pas. Vis longtemps pour moi, douce vieille; je voudrais qu'il me fût permis de mettre en commun mes propres années avec les tiennes. 65 Je t'aimerai toujours et j'aimerai ta fille à cause de toi : quoi qu'elle fasse, c'est tout de même ton sang. Enseigne-lui seulement à être chaste, bien que ses cheveux ne soient pas embarrassés d'une bandelette, ni ses pieds d'une longue robe. Je me soumets à de dures [1,6,70] conditions; je consens à ne louer aucune femme sans qu'elle m'arrache les yeux; et, si elle me croit coupable d'un méfait, à être traîné par la chevelure malgré mon innocence et tiré le long des rues la tête la première. Je ne voudrais pas te frapper, mais si pareille folie me venait, 75 je souhaiterais de n'avoir pas eu de mains. Mais ne sois pas chaste par peur des coups : qu'un mutuel amour te conserve fidèle en mon absence. Celle qui n'a été fidèle à personne, plus tard, vaincue par l'âge, tire indigente les fils qu'elle enroule d'une main tremblante, attache [1,6,80] pour un salaire les bêtes solides aux chaînes, et épluche en la cardant une toison soigneuse. Les jeunes gens, se pressant autour d'elle, contemplent avec joie sa misère et se disent qu'elle a mérité tous les maux de sa vieillesse. Vénus du haut de l'Olympe la regarde pleurer, aérienne, et lui rappelle combien elle est dure pour les infidèles.
85 Puissent ces malédictions tomber sur d'autres. Pour nous, Délie, soyons-nous en cheveux blancs un exemple d'amour l'un à l'autre.
Deus : "la divinité", en général, plutôt que l'Amour - puisque l'oracle sur lequel s'appuie TIB. est proféré au nom de Bellone.

Digna sacerdos : seul passage où il soit question d'une "prêtresse de Bellone (v. ci-dessous). Peut-être s'agit-il en réalité d'un eunuque, personnages à propos desquels est souvent employé le féminin (CAT., 63, 49 et suiv.; APUL., Mét., 8, 26, etc.).

Bellonae motus : "l'inspiration envoyée par Bellone". Il s'agit d'une divinité orientale (la déesse cappadocienne introduite à Rome par Sylla, au temps de la guerre contre Mithridate, conformément à la tradition romaine, qui "évoquait" les divinités des pays ennemis), qui a recouvert un vieux numen romain de la guerre, et que l'on avait déjà assimilé à la déesse grecque Enyo, l'un des démons (féminin) entourant Arès. Cette assimilation avait été rendue possible - sinon même suggérée - par le fait que Bellone est le démon de la Furor guerrière, l'élan divin qui transporte le combattant sut le champ de bataille et le rend insensible à la peur, à la douleur, à la vue du sang. Apparemment la Cappadocienne Ma est proche parente de deux divinités de culte orgiastique, la Phrygienne Cybèle - déjà assimilée, mais très assagie, sous le nom de Magna Mater, dés la fin du IIIe siècle avant J.C. - et la Dea Syra, divinité dont les mystères ont été décrits, et caricaturés par APULEE, Mét., VIII, loc. cit.

Le feu, les coups de la double hache, les fouets apparaissent également dans les rites célébrés autour de la déesse Syrienne, chez Apulée. Il s'agit de tortures volontaires, que les célébrants s'infligent à eux-mêmes au cours de crises d'hystérie collective : particularité fréquente de cultes "primitifs", et qui apparaît notamment dans les cérémonies d'initiation (passage dans la classe des guerriers - comme cela paraît avoir été le cas pour Ma, divinité guerrière) et dans des cérémonies liées à la stimulation de la fécondité. Tibulle peut avoir assisté aux cérémonies du culte de Bellone dans le lucus Bellonae, mais il demeure assez douteux que ce bois de Bellone ait existé de son temps; nous ne le connaissons que par trois inscriptions (C. I. L., VI, 490; 2232, 2233), et il est possible que le sanctuaire auquel il était rattaché, le temple de Bellona Puluinensis, n'ait pas été construit avant le IIIe s. de notre ère (PLATNER-ASHBY, Top. Dict., p. 83). Certains indices tendent à laisser supposer que ce temple, avec son bois, et les cérémonies orgiastiques du culte, se situent non au Champ de Mars, non loin du Capitole, comme le plus ancien temple de Bellone, mais dans la région du Vatican; l'épithète de puluinensis serait a mettre en rapport avec le puluinar du Cirque de Néron (environs de la Basilique St Pierre). Peut-être TIB. ne connaît-il le culte de Bellone que par les exhibitions de prêtres itinérants. devine et charlatans, dont les rites sanglants attiraient la foule et qui, par ce moyen, mendiaient profitablement.

Verbera torta : non, sans doute, "coup de fouet" (Ponchont), sens admissible (torqueo désignant le mouvement du fouet qui frappe), mais, plutôt, "fouets aux lanières tressées", par comparaison avec APULEE, Met., VIII, 28, 2 : (flagrum) contortis taenis lanosi uelleris prolixe fimbriatum ("un fouet... formé de lanières de peau de mouton avec la laine tressée entre elles et prolongées par des mèches libres", c'est-à-dire que les lanières sont tressées seulement sur une partie de leur longueur, mais que le reste est laissé libre, et forme comme une "frange", fimbriae).

bipennis : la "double-hache", symbole religieux apparaissent en Méditerranée orientale dès l'époque minoenne. Instrument sacrificiel.

Inulta : "impunément" (double sens, passif et actif d'ulciscor qui signifie a la fois : venger et punir). Emploi rare.

latus praefixa ueru : "ayant enfoncé une broche dans son côté"; ueru désigne sans doute ici moins l'instrument de cuisine qu'une épée mince et acérée, un "dard".

sanguine effuso... spargit deam : le sang est en effet une offrande, en tant que liquide sacrificiel, qui doit toucher la déesse: il agit par contact (donner de la vie a la divinité - l'un des buts essentiels du sacrifice dans les formes élémentaires de la vie religieuse; cf. rites égyptiens).

Parcite uiolare - nolite uiolare. Cf. I, 4, 9: fugi credere. Parco en ce sens chez Properce et 0V.

attigerit : subjonct. à valeur hypothétique.

Noter le caractère de la menace, qui porte contre les biens (opes) : la prédiction est ironique, et se réfère à l'avidité de Délie. Si l'on touche à Délie, on peut dire adieu a son argent. Délie est chère, et ne se donne que contre argent comptant. Clairvoyance de TIB., mais qui ne s'exprime qu'à mots couverts, l'insolence n'éclatant pas en invectives, mais demeurant ironique. L'ironie, d'ailleurs, porte également contre la prophétie de la prêtresse (ou du prêtre eunuque) de Bellone. Tous les préparatifs effrayants de cette prophétie (rites sanglants, etc.) n'aboutissent qu'à une vérité de bon-sens, la constatation que Délie est une coquette vénale. Sensibilité religieuse de Tibulle, qui n'accepte guère que les divinités latines traditionnelles; scepticisme à l'égard des divinités étrangères. Tout ce passage sur le culte de Bellone est évidemment ironique, avec une intention parodique; on sait (par JUVENAL, VI, 511, etc.) que les clientes des prêtres de Bellone étaient surtout les femmes comme Délie. Cf., supra, ce qui est dit de la dévotion de Délie à Isis (I, 3, 23 et suiv.).

nescio quas : vague voulu du poète, qui garde toujours un ton bienveillant pour s'adresser à Délie. La peine dont il s'agit est, probablement, celle qui attend la femme légère dans sa vieillesse (ci-dessous, v. 77 et suiv.).

precor : vague "je le désire", "je le souhaite".

Non ego te propter (= propter te) : changement de mouvement; après la prophétie, scène intime, plus calme, selon le procédé de composition contrasté cher à TIB.

Tua mater me mouet : nous avons déjà rencontré cette mère, dans le tableau du foyer de Délie (I, 3, 83). Le thème de la jeune meretrix surveillée par sa mère est fréquent dans la comédie nouvelle (cf. Heautontim., par ex., v. 232 : mater cuius sub imperiost, mala). Mais il n'y a pas là forcément convention littéraire, plutôt trait de moeurs; ces femmes sont souvent de naissance irrégulière, ou bien, nées en esclavage, de parents simples contubernales (le mariage entre esclaves n'existe pas plus qu'entre un chien et une chienne), elles n'ont que peu connu leur père; élevées par leur mère, qu'elles rachètent, ou qui les rachètent, elles n'ont aucun protecteur naturel (cf. le personnage de Thaïs dans l'Eunuque). Et, naturellement, la vieille mère, aux besoins de laquelle subvient la jeune femme, est complaisante à ses amours, lors même qu'elle ne s'érige pas en conseillère et en lena. Auprès de Délie, la mère joue le rôle dévolu, dans une autre société, à la nourrice (type surtout tragique et épique). Pour le tableau de la mère attendant, derrière la porte, l'arrivée de l'amant et lui ouvrant dès qu'elle reconnaît le bruit de ses pas, on comparera APUL., Met., VIII, 10, 5 : prima uigilia tacitus fores meas accedas unoque sibilo contentus nutricem istam meam opperiare quae claustris adhaerens excitabit aduentui tuo. (Instructions données par Charité, jeune femme noble à un amant qu'elle feint d'accueillir favorablement). Le parallélisme des situations est total; mais, tandis que Charité e recours à sa nourrice, Délie emploie sa mère pour la même besogne.

Aurea "toute en or"; en latin comme en grec, épithète d'excellence. Aucune nuance de familiarité.

cognoscit strepitus pedum : on a remarqué que cela implique une longue habitude, quelqu'un de très familier seul peut être reconnu à son pas. La remarque, fort juste, confirme notre chronologie : cette pièce, la dernière, est écrite en un temps où Tibulle continue à venir, de temps en temps, chez Délie, comme amant occasionnel; et il est le "favori" de la vieille dame, à qui il plaît, sans doute, par la douceur de ses manières, la sincérité, le caractère respectueux de son affection, et, peut-être, aussi, le fait qu'il représente, pour Délie, la possibilité d'une "fin" honorable, une liaison durable, la sécurité dans l'avenir. Nous entrevoyons tout un "roman", à la fois sentimental et bourgeois, que dissimule à peine la magie du poème.

v. 63 : mihi, datif "éthique". Construire : contribuisse tecum annos : "mettre en commun avec toi mes an-nées" (tecum = cum tuis annis). L'idée est que chacun de nous a un certain nombre d'années, trésor dont il ne peut disposer, mais réel, et dans lequel le poète invite la vieille dame à puiser...

v. 67-68 : seule allusion du poète à la condition sociale de Délie. Seules les femmes de naissance libre portaient la uitta (bande d'étoffe retenant les cheveux), et, seules, les matrones, avaient droit à la stola. Noter le quamuis, après casta. En effet, seules les femmes de naissance libre pouvaient contracter le mariage religieux, entraînant l'obligation stricte de la "castitas" . Cette obligation n'est pas le résultat d'une morale s'appliquant à toutes les femmes, mais une prescription religieuse, liée à la préoccupation de maintenir la pureté religieuse de la famille. Nous sommes dans un milieu où la passion n'est contre-balancée par rien, sinon, dans une certaine mesure, le "respect de soi-même" : aucune sanction ni des lois, ni des moeurs, ni des dieux - sinon dans la mesure où l'on peut invoquer les "serments", mais chacun sait que les dieux ne prennent pas au sérieux les serments des amoureux. TIB. ne peut demander à Délie de lui être fidèle qu'au nom de son propre amour... D'où le curieux passage qui suit :mihi sint durae leges..., il essaie de conclure un véritable contrat avec Délie. C'est l'ultime tentative.

ullam (se. puellam). Même emploi (également avec une négation) II, 1, 9. quin : "de telle façon que... ne pas" "sans que".

appetat : "ne vise" (n'essaie de m'arracher les yeux).

ducarque... proripiarque : emploi poétique (fréquent chez Tibulle) de... que, ... -que.

proripiar uias : accusatif sans prép. avec un verbe de mouvement; ce seul ex. chez TIB. Mais plusieurs chez PROP. et OV.

Non ego te pulsare uelim : réapparition du thème de la querelle entre amante. V. ci-dessus à I, 10, 53 et suiv. Noter la répugnance de TIB. pour ces violences. Le point de vue a bien changé depuis la pièce 10 ! Tandis que, à ce moment-là, avant l'expérience de la tendresse, l'amour n'est encore pour lui que ce qu'en disent les poètes (épigrammes, comédies, etc.), maintenant, Délie lui apparaît comme "sacrée", même après toutes ses fautes.

absenti mihi : c'est le moment où TIB. songe à suivre Messalla en Aquitaine.

V. 77 et suiv. Il ne s'agit pas ici d'une vaine menace - les dieux punissant l'infidélité par la pauvreté. En fait, la courtisane vieillie est pauvre, si elle n'a pas su trouver un protecteur à temps. C'est la nécessité où elle est de profiter rapidement d'une saison de sa vie qui ne tardera pas à passer qui explique la rapacité habituelle des courtisanes antiques. Cf. Thaïs dans l'Eunuque. Celle qui a vécu comme Délie deviendra, dans sa vieillesse, une de ces ouvrières à "domicile" qui peinent pour subsister : filer, tisser, carder la laine, trois occupations villageoises.

v. 79 : décrit le montage d'un ouvrage sur le métier à tisser = tela est le nom 'technique des fils de chaîne (ceux que l'on tend et entre lesquels s'insérera

la trame); les lices sont la baguettes, rigides (firma), dont le va-et-vient fait passer alternativement les fils de chaîne au-dessus et au-dessous du fil de trame; un fil de trame sur deux, d'ordinaire, est rattaché à la lice par l'intermédiaire d'un lien (ici : adnectit). V., éventuellement, le détail de la technique dans notre Vie à Rome dans l'Antiquité (Paris, 1953,, p. 101 et suiv.).

v. 80 : putat : sens premier du mot : épluche" (cf. putamen, coquille de noix - "épluchure").

tracta..., ducta : deux moments successifs du cardage à la main, la laine brute est d'abord séparée en flocons, qui sont ensuite étirés. La laine, séparée des impuretés (épines, branches, etc.) qui la rendent difficile à travailler, est alors prête à être filée.

senem : adj., ici au féminin.

sublimis : "du haut du ciel"; Vénus ne participe pas aux faiblesses humaines; elle figure la Justice immanente. Noter le retour à Vénus, alors que, dans le reste du poème, il est question d'Éros. C'est que le sentiment a évolué : il ne s'agit plus de la passion charnelle, dont l'Amour traditionnel est responsable, mais de l'amour divin (Aphrodite Ourania, dont l'épithète est peut-être suggérée par sublimis).La fin du poème parait être un mouvement d'espoir; en réalité, il n'est que la reprise d’une offre dont il sait bien qu'elle sera repoussée : Délie ne veut pas vivre avec le seul Tibulle. TIB. refuse de désespérer : il reste fidèle à son rêve. Seulement ce rêve est de plus en plus loin de le réalité, et le moment est proche où là Délie réelle ne comptera plus dans la vie du poète. La fidélité au rêve aura servi à exorciser la passion douloureuse, et à permettre le détachement, une fois Tibulle ayant compris que la véritable Délie n'est pas celle qu'il aime.

 

 absens, entis : absent
acer, cris, cre : 1 - aigu, tranchant, perçant, vif, âcre, pénétrant, aigu, dur, violent. 2 - pénétrant, subtil, fin, vif. 3 - actif, brave, vaillant, énergique, ardent. 4 - irritable, irascible, fougueux, sévère, cruel, terrible.
adduco, is, ere, duxi, ductum : 1. amener à soi, attirer 2. conduire vers, mener à
adfigo, is, ere, fixi, fixum : attacher
admitto, is, ere, misi, missum : 1. laisser aller 2. laisser venir, admettre, permettre
adnecto, is, ere, nexui, nexum : attacher, rattacher à
adpeto, (adpeto), is, ere, petivi (petii) : marcher rapidement vers, chercher à saisir, désirer vivement, attaquer, envahir, approcher
adtingo, is, ere, tigi, tactum : toucher, atteindre, avoir rapport à
agito, as, are :1. pousser vivement 2. mettre en mouvement,3. remuer, agiter, tourmenter, exciter 4. s'acquitter de, s'occuper de
ago, is, ere, egi, actum : 1 - chasser devant soi, faire marcher, conduire, pousser, amener (en parlant des êtres animés ou personnifiés) 2. faire, traiter, agir
amens, entis : fou, égaré, qui n'a pas sa raison
amo, as, are : aimer, être amoureux
amor, oris, m. : l'amour, la tendresse, l'affection; la passion, le désir. ( Amor, oris, m. : l'Amour (Cupidon, fils de Vénus).
animo, as, are : animer, donner la vie
animus, i, m. : le coeur, la sympathie, le courage, l'esprit
annus, i, m. : l'année
anus, us, f. : la vieille femme
at, conj. : mais
atque, conj. : et, et aussi
aureus, a, um : d'or
Bellona, ae, f. : Bellone
bipennis, e : - a - qui a deux ailes. - b - à double tranchant. (bipennis, is, f. (acc. -em, qqf. -im) : hache à deux tranchants.)
caedo, is, ere, cecidi, caesum : - tr. - 1 - couper, tailler, abattre, fendre; graver, sculpter. - 2 - frapper, battre. - 3 - tuer, tailler en pièces, massacrer; immoler, sacrifier.
cano, is, ere, cecini, cantum : 1. chanter, résonner, retentir 2. prédire, prophétiser 3. jouer d'un instrument de musique
capillus, i, m. : le cheveu
castus, a, um : 1. pur, intègre, vertueux 2. chaste 3. pieux, religieux, saint (Castus, i, m. : Castus)
caterua, ae, f. :- 1 - la masse, la foule, la multitude, le groupe, la troupe, la bande. - 2 - le corps de troupe, l'escadron, le peloton, le bataillon. - 3 - la troupe d'acteurs, le choeur (scénique).
cinis, eris, m. :- 1 - la cendre. - 2 - les cendres des morts, les restes. - 3 - le mort (on brûlait les morts), le défunt. - 4 - la mort, le néant, la ruine.
clam, adv. : en cachette; prép. + Acc. : à l'insu de
cognosco, is, ere, noui, nitum : 1. apprendre à connaître, étudier ; pf. : savoir 2. reconnaître 3. instruire (une affaire)
conduco, is, ere, duxi, ductum :. conduire ensemble, rassembler; louer, faire un marché avec qqn.; être utile, avantageux
coniungo, is, ere, iunxi, iunctum : lier ensemble, joindre, unir
contribuo, is, er, tribui, tributum : - tr. - 1 - adjoindre, réunir. - 2 - ajouter à la masse, fournir sa part, contribuer, fournir, donner. - 3 - donner en partage.
crinis, is, m. : le cheveu, la chevelure
custodio, is, ire, iui ou ii, itum : - tr. - 1 - garder, conserver, entretenir, préserver. - 2 - prendre garde à, observer, être fidèle à; veiller (à ce que). - 3 - contenir. - 4 - surveiller, guetter, épier, se garder de. - 5 - garder pour soi, tenir secret. - 6 - tenir en prison. - 7 - intr. - avoir soin de; faire le guet, veiller.
de, prép. + abl. : au sujet de, du haut de, de
dea, ae, f. : la déesse
Delia, ea, f. : Délie
deus, i, m. : le dieu
dico, is, ere, dixi, dictum : 1 - dire, affirmer, prononcer, exprimer; débiter, réciter. - 2 - dire le nom, nommer, appeler. - 3 - haranguer, plaider. - 4 - célébrer, chanter, raconter, décrire, composer, prédire. - 5 - fixer, assigner, établir, régler. - 6 - avertir, faire savoir, notifier. - 7 - signifier, vouloir dire. - 8 - nommer, élire, proclamer, élever au rang de.
diripio, is, ere, ripui, reptum : - tr. - 1 - tirer de différents côtés, mettre en pièces, déchirer, disperser, bouleverser. - 2 - tirer (brutalement) de, arracher. - 3 - mettre à sac, piller, saccager. - 4 - s'arracher (qqch), se disputer (qqch).
disco, is, ere, didici : tr. - apprendre (une leçon, une nouvelle). - abs. - s'instruire, faire des études, étudier.
diu, adv. : longtemps
diuinus, a, um : a - divin, de Dieu, des dieux; divin, auguste (en parl. des Césars). - b - plein de l'inspiration divine, qui devine, qui prédit, inspiré, prophétique. - c - divin, extraordinaire, merveilleux, excellent.
doceo, es, ere, cui, ctum : tr. - enseigner, instruire, montrer, faire voir.
duco, is, ere, duxi, ductum : I. tirer 1. tirer hors de 2. attirer 3. faire rentrer 4. compter, estimer II. conduire, emmener, épouser
dulcis, e : doux
durus, a, um : dur
effundo, is, ere, fudi, fusum :- tr. - 1 - répandre, verser complètement, épancher. - 2 - faire sortir. - 3 - lâcher, relâcher. - 4 - donner carrière à. - 5 - employer en entier, épuiser, dépenser, dissiper, prodiguer. - 6 - produire en abondance. - 7 - faire entendre, exhaler, dire, révéler.
ego, mei : je
et, conj. : et. adv. aussi
euentus, us, m. : l'événement, le résultat, l'issue, le dénouement
fas, n. indécl. : le droit divin ; fas est : il est permis par les dieux de...
fidelis, e : en qui l'on peut avoir confiance, sûr, fidèle
fidus, a, um : sûr, fidèle
fio, is, fieri, factus sum : devenir
firmus, a, um : 1 - ferme, solide, stable. - 2 - solide, assuré, durable, constant, persévérant, invariable, intrépide, inflexible. - 3 - fidèle, sûr. - 4 - fort, robuste, vigoureux, bien portant. - 5 - puissant, fort (en t. de guerre)
flamma, ae, f. : a - la flamme, le feu, l'incendie; le péril. - b - le feu de l'amour, l'ardeur, le violent désir, la passion, enthousiasme. - c - le feu, le vif éclat, la couleur éclatante.
foris, is, f. : la porte (rare au sing.)
furor, oris, m. : 1 - la folie furieuse, le délire, l'aveuglement, la frénésie. - 2 - le délire prophétique, l'enthousiasme, l'inspiration. - 3 - l'amour violent, la passion furieuse, le transport. - 4 - la fureur, la rage, la colère, la furie, l'emportement. - 5 - les projets furieux, la révolte, la sédition, le tumulte. - 6 - le désir effréné.
gaudeo, es, ere, gauisus sum : s- intr. et qqf. tr. - 1 - se réjouir, être bien aise, éprouver une joie intime, être content, être joyeux. - 2 - aimer, se complaire dans, se plaire à.
habeo, es, ere, bui, bitum : avoir (en sa possession), tenir (se habere : se trouver, être), considérer comme
hic, haec, hoc : adj. : ce, cette, ces, pronom : celui-ci, celle-ci
hic, adv. : ici
ille, illa, illud : adjectif : ce, cette (là), pronom : celui-là, ...
impedio, is, ire, iui, itum : 1 - entraver. - 2 - gêner, embarrasser. - 3 - empêcher de (ab et abl., ou inf.).
inmerito, adv. : injustement
inops, opis : 1 - qui manque de, dépourvu de, privé de. - 2 - dépourvu de ressources, sans ressources, malheureux, pauvre, indigent. - 3 - faible, sans énergie; misérable.
inultus, a, um : non vengé, sans vengeance, impuni
ipse, a, um : (moi, toi, lui,...) même
ira, ae, f. : 1 - la colère, le courroux, l'indignation, la fureur, le ressentiment, la vengeance, l' inimitié. - 2 - la fureur, la violence, l' impétuosité (des vents, de la guerre...) - 3 - le différend, la dispute, la querelle, la brouille. - 4 - l'outrage, l'injure
iste, a, um : ce, celui-ci (péjoratif)
iubeo, es, ere, iussi, iussum : 1. inviter à, engager à 2. ordonner
iuuenis, is, m. : le jeune homme
labor, eris, i, lapsus sum : tomber
lacertus, i, m. : le muscle, le bras
latus, eris, n. : 1 - le flanc, le côté. - 2 - les poumons, les reins; la force, physique. - 3 - le côté (des choses), le flanc; le bord, la partie latérale; la direction oblique, le biais. - 4 - le flanc (d'une armée). - 5 - celui qui est au côté de qqn, le compagnon, l'ami inséparable, l'acolyte. - 6 - la ligne collatérale, le côté, la parenté, la famille.
laudo, as, are : 1. louer, approuver, vanter 2. prononcer un éloge 3. citer, nommer
leuis, e : 1 - léger, peu pesant. - 2 - léger, alerte, rapide. - 3 - léger, faible, de peu d’importance, peu important. - 4 - doux, facile à supporter. - 5 - léger, frivole, futile, inconstant, sans poids, sans valeur, sans autorité.
lex, legis, f. : la loi, la (les) condition(s) d'un traité
licium, i, n. : 1 - la lisse, le cordon employé dans le tissage pour séparer les fils de la chaîne. - 2 - le fil, le cordon, le lien, la bandelette. - 3 - la résille. - 4 - la ceinture du bas-ventre.
ligo, as, are : lier
longus, a, um : long
magnus, a, um : grand
malus, a, um : mauvais, malheureux, méchant (malum, i, n. : le mal, le malheur, les mauvais traitements)
maneo, es, ere, mansi, mansum : - intr. - 1 - demeurer, rester. - 2 - séjourner quelque part, y passer la nuit. - 3 - au fig. demeurer ferme, durer, subsister, persévérer, persister. - 4 - attendre, rester tranquille. - 5 - tr. - attendre (qqn ou qqch). - 6 - attendre, être réservé à quelqu’un (en parl. d'un événement).
manus, us, f. : la main, la petite troupe
mater, tris, f. : la mère
mens, mentis, f. : 1 - le principe immatériel, l'esprit, l'âme. - 2 - le principe pensant, l'esprit,l' intelligence, la raison, la sagesse, le goût. - 3 - les dispositions d'esprit, le caractère, les sentiments. - 4 - le courage. - 5 - la pensée, l'imagination, l'idée, la mémoire. - 6 - le courage. - 7 - l'idée, le projet, l'intention, la volonté, le dessein. - 8 - la Raison (déesse).
metus, us, m. : la peur, la crainte
meus, mea, meum : mon
modo, adv. : seulement ; naguère, il y a peu (modo... modo... tantôt... tantôt...)
moneo, es, ere, ui, itum : avertir, engager à
motus, us, m. : 1.le mouvement 2. le mouvement de l'âme 3. le mouvement de foule
moueo, es, ere, moui, motum : 1 - mettre en mouvement, mouvoir, remuer, agiter; éloigner, écarter. - 2 - pousser, produire (plantes). - 3 - déterminer à, pousser à. - 4 - toucher, émouvoir. - 5 - provoquer, faire naître. - 6 - ébranler, faire chanceler. - 7 - remuer, agiter (des pensées).
multus, a, um : en grand nombre (surtout au pl. : nombreux)
mutuus, a, um : 1 - prêté, emprunté. - 2 - réciproque, mutuel.
natus, a, um : formé par la naissance, né pour, âgé de (natus, i, m. : le fils)
ne, 1. adv. : ... quidem : pas même, ne (défense) ; 2. conj. + subj. : que (verbes de crainte et d'empêchement), pour que ne pas, de ne pas (verbes de volonté) 3. adv. d'affirmation : assurément 4. interrogatif : est-ce que, si
nec, adv. : et...ne...pas
nescius, a, um : qui ne sait pas, ignorant
niueus, a, um : de neige
noctu, adv. : de nuit, la nuit
non, neg. : ne...pas
noster, tra, trum : adj. notre, nos pronom : le nôtre, les nôtres
nullus, a, um : aucun
oculus, i, m. : l'oeil
ops, opis, f. : sing., le pouvoir, l'aide ; pl., les richesses
opto, as, are : 1 - choisir, opter pour, vouloir. - 2 - souhaiter, désirer, demander.
parco, is, ere, peperci, parsum : 1.épargner 2. préserver 3. cesser, s'abstenir de
pecco, as, are :1 - commettre une erreur, commettre une faute contre qqn, faire mal, faillir, pécher. - 2 - être fautif, être défectueux.
pectus, oris, n. : la poitrine, le coeur, l'intelligence
pes, pedis, m. : le pied
piget, impersonnel : je suis chagriné (accusatif de la personne, gén. de la chose), + inf. = il en coûte
poena, ae, f. : - 1 - la peine (légale); la peine, le châtiment. - 2 - la compensation, l'amende. - 3 - la peine, la douleur, la souffrance, le tourment.
possum, potes, posse, potui : pouvoir
post, adv. : en arrière, derrière; après, ensuite; prép. : + Acc. : après
praefigo, is, ere, fixi, fixum : ficher, percer, transpercer
precor, aris, atus sum : - 1 - prier, supplier, demander en priant. - 2 - souhaiter (du bien, du mal).
procul, adv. : - 1 - loin, au loin. - 2 - de loin. - 3 - à distance, à une certaine distance, à peu de distance.
pronus, a, um : penché, en pente, incliné, enclin, facile, aisé (prona, orum, n. : les pentes)
proprius, a, um : propre, particulier
propter, prép + acc. : à cause de, à côté
proripio, is, ere, ripui, reptum : traîner dehors, entraîner ; se - se précipiter
puella, ae, f. : la fille, la jeune fille
pulso, as, are : - tr. - 1 - bousculer, pousser, secouer, frapper, battre, heurter, lancer (une flèche). - 2 - écarter, chasser, repousser, éloigner. - 3 - faire vibrer (un instrument de musique), faire retentir, faire résonner, toucher (les cordes). - 4 - choquer, émouvoir, troubler, ébranler, exciter. - 5 - poursuivre (en justice), attaquer, accuser.
puto, as, are : 1. élaguer, émonder, apurer 2. supputer 3. estimer, penser, croire 4. supposer
quae, 4 possibilités : 1. nominatif féminin singulier, nominatif féminin pluriel, nominatif ou accusatif neutres pluriels du relatif = qui, que (ce que, ce qui) 2. idem de l'interrogatif : quel? qui? que? 3. faux relatif = et ea - et eae 4. après si, nisi, ne, num = aliquae
quam, 1. accusatif féminin du pronom relatif = que 2. accusatif féminin sing de l'interrogatif = quel? qui? 3. après si, nisi, ne, num = aliquam 4. faux relatif = et eam 5. introduit le second terme de la comparaison = que 6. adv. = combien
quamuis, conj. : bien que
quas, 1. ACC. FEM. PL. de pronom relatif. 2. ACC. FEM. PL. de l'adjectif ou du pronom interrogatif. 3. Après si, nisi, ne, num = aliquas 4. Faux relatif = et eas.
quid, 1. Interrogatif neutre de quis : quelle chose?, que?, quoi?. 2. eh quoi! 3. pourquoi? 4. après
si, nisi, ne num = aliquid
quin, inv. : pourquoi ne... pas ?, bien plus, construction des verbe de doute négatifs (non dubito quin)
quisquis, quidquid ou quicquid : quiconque
quos, 1. accusatif masculin pluriel du relatif. 2. Idem de l'interrogatif. 3. après si, nisi, ne, num = aliquos. 4. faux relatif = et eos
sacerdos, dotis
, m ou f. : - a - le prêtre, la prêtresse. - b - au fig. le ministre de.
saeuus, a, um : - 1 - emporté, féroce, furieux, qui est en fureur, cruel, inhumain, barbare, inflexible, redoutable. - 2 - terrible à la guerre, belliqueux, vaillant. - 3 - violent, terrible (en parl. des choses).
sanguis, inis, m. : le sang, la vigueur
saucius, a, um : 1. blessé 2. atteint, endommagé, maltraité 3. atteint au moral
sed, conj. : mais
semper, adv. : toujours
senecta, ae, f. : la vieillesse
seruo, as, are : - tr. et qqf. intr. : conserver, sauver, préserver, garantir. - 1 - conserver, maintenir en bon état, mettre en réserve, tenir en réserve, réserver, ménager. - 2 - conserver, garder par devers soi, retenir; au fig. observer, respecter, être fidèle à. - 3 - observer, épier, veiller à, avoir l'oeil sur, faire attention à, faire le guet, être en observation; étudier les astres. - 4 - ne pas quitter (un lieu), séjourner, habiter. - 5 - recevoir (à titre de restitution).
si, conj. : si
sic, adv. : ainsi ; sic... ut : ainsi... que
sonus, i, m. : le son, la parole
spargo, is, ere, sparsi, sum : 1. jeter çà et là, répandre 2. disperser, disséminer 3. parsemer, joncher
stamen, inis, n. : - 1 - la chaîne (du métier vertical des tisserands anciens). - 2 - le fil (de la quenouille, du fuseau, des Parques...). - 3 - le fil (en gén.). - 4 - le fil (d'araignée). - 5 - la fibre (végétale), le filament; l'étamine. - 6 - Ov. la corde (de la lyre). - 7 - le cordon, la bandelette; le tissu.
sto, as, are, steti, statum : se tenir debout
stola, ae, f. : la longue robe (pour hommes et femmes)
strepitus, us, m. : le bruit, le vacarme, le tumulte
sum, es, esse, fui : être
suus, a, um : adj. : son; pronom : le sien, le leur
taciturnus, taciturne, silencieux
tamen, adv. : cependant
tecum, = cum te : avec toi
tela, ae, f. : la toile, la chaîne de la toile, le métier de tisserand; l'intrigue
tenebrae, arum, f. : - 1 - les ténèbres, l'obscurité; l'obscurité de la nuit, la nuit. - 2 - l'obscurcissement de la vue (passager ou définitif), la perte de la vue, la cécité, l'évanouissement (qui obscurcit la vue). - 3 - les ténèbres de la mort; la mort. - 4 - au fig. les nuages, l'obscurité, les ténèbres. - 5 - la nuit infernale, l'enfer. - 6 - le lieu ténébreux, le lieu obscur (prison, grotte, forêt, réduit, cachette, logement pauvre ou obscur...).
timeo, es, ere, timui : craindre, avoir peur, redouter, appréhender, ne pas oser, être dans la crainte.
timor, oris, m. : la peur, la crainte, l'appréhension, l'effroi.
torqueo, es, ere, torsi, tortum : 1. tordre, tourne , lancer 2. tourmenter, torturer (se torquere : accomplir un mouvement de rotation)
tortus, a, um : tordu, sinueux
traho, is, ere, traxi, tractum : 1. tirer 2. solliciter, attirer 3. traîner 4. extraire 5. allonger, prolonger 6. différer, retarder
tremulus, a, um : tremblant, agité
tu, tui : tu, te, toi
tuus, a, um : ton
uaticinor, aris, ari : prophétiser, enseigner comme un homme inspiré, parler au nom des dieux.
ubi, adv. : où; conj. quand (ubi primum : dès que)
uellus, eris, n. : la peau, la toison, le flocon de laine, la bandelette de laine
uenio, is, ire, ueni, uentum : venir
uentus, i, m. : le vent
uerbera, um, n. : (sing. verber, eris usité surtout au gén. et à l'abl. sing.) : - 1 - la verge, la baguette, le bâton, le fouet, la lanière (tout instrument pour frapper les condamnés, les esclaves...). - 2 - le fouet (pour conduire les chevaux). - 3 - la courroie d'une fronde. - 4 - le câble d'une baliste. - 5 - la bastonnade, les coups de fouet, le coup de verges. - 6 - le coup porté. - 7 - le coup de rame. - 8 - le battement (des ailes). - 9 - le coup, le choc, le heurt.
ueru, us, n. : la broche
uia, ae, f. : la route, le chemin, le voyage
uideo, es, ere, uidi, uisum : voir (uideor, eris, eri, uisus sum : paraître, sembler)
uinco, is, ere, uici, uictum : vaincre
uiolentus, a, um : violent, fougueux, emporté
uiolo, as, are : traiter avec violence, profaner, outrager
uitta, ae, f. : la bandelette, le ruban
uiuo, is, ere, uixi, uictum : vivre
ullus, a, um : un seul ; remplace nullus dans une tournure négative
uolo, uis, uelle : vouloir
ut, conj. : + ind. : quand, depuis que; + subj; : pour que, que, de (but ou verbe de volonté), de sorte que (conséquence) adv. : comme, ainsi que
uulnus, eris, n. : la blessure