Elégies de Tibulle |
|
TIBULLE
: On sait peu de choses sur la vie d'Albius TIBULLUS : il appartenait à
une famille riche qui fut dépouillée d'une partie de ses biens après
Philippes ; il fit deux voyages, l'un en Aquitaine (avec MESSALA CORVINUS
chez qui il connut Horace et Ovide), l'autre en Orient. Tibulle chante surtout l'amour avec ses joies, ses espoirs, ses déceptions, ses souffrances ; il exprime aussi son dégoût pour la vie turbulente, son désir de tranquillité, son goût pour la campagne, sa tristesse face à la mort qui le ravit fort jeune. Son oeuvre comprend 4 livres d'élégies (le Corpus Tibullianum), mais tout n'est pas de lui : le troisième livre est attribué à un certain Lygdamus et le quatrième contient six billets de Sulpicia, la nièce de Messala. Son originalité : l'union de l'amour et de la nature (thème qu'on retrouvera chez J.-J. ROUSSEAU), la sérénité de la vie campagnarde, remède à la maladie d'amour. |
élégie
I, 2 (fin) La troisième en date des
élégies. Tibulle, malgré le peu d'envie qu'il en avait (pièce 10 et 1,
et, ici, en écho, v. 15 et suiv.), a suivi Messalla qui participe à la
campagne qui devait aboutir à Actium. Nous sommes sans doute au printemps
ou dans l'été de 31 av. J.C. En présence de la mort, Tibulle espère
que la pureté et la force de son amour lui vaudront le salut dans
l'au-delà. Il se repent d'avoir cédé aux conseils de ceux (peut-être
un parent, un "oncle", remplaçant le père auprès de Tibulle)
qui l'ont engagé à suivre Messalla, malgré tout. Ces conseillers ne
sont pas nécessairement des personnages intéressés à séparer le
poète de son amie, mais, dans leur aveuglement à poursuivre des fins
"mondaines", ils ont commis un véritable sacrilège, contre
l'Amour et Vénus - sacrilège dont ils seront éternellement punis (v.
81-82). Le poème se termine par un chant d'espoir : Délie l'attend, au
"foyer", et le poète prie les dieux de lui accorder le retour.
Aucun signe, dans cette élégie, du moindre malentendu entre les deux
amants (il n'en sera pas de même dans l'élégie 2). Noter aussi qu'il n'
est pas question du uir de l'élégie 2 : Délie vit seule, entre
sa mère et sa servante. L'évolution de Délie sera continuée dans les
pièces 5 et 6, et amènera la rupture. Cette "évolution"
commence pendant la période qui s'écoule entre les pièces 3 et 2,
c'est-à-dire pendant l'absence de Tibulle. Pendant que le poète rêve,
malade à Corcyre, Délie ne reste pas fidèle à l'image qu'il se formait
de son amie. |
II.
Hanc ego de caelo ducentem sidera
vidi, 45 Fluminis haec rapidi carmine vertit iter, Haec cantu finditque solum Manesque sepulcris Elicit et tepido devocat ossa rogo; Iam tenet infernas magico stridore catervas, Iam iubet adspersas lacte referre pedem. 50 Cum libet, haec tristi depellit nubila caelo, Cum libet, aestivo convocat orbe nives. Sola tenere malas Medeae dicitur herbas, Sola feros Hecates perdomuisse canes. Haec mihi conposuit cantus, quis fallere posses: 55 Ter cane, ter dictis despue carminibus. Ille nihil poterit de nobis credere cuiquam, Non sibi, si in molli viderit ipse toro. Tu tamen abstineas aliis: nam cetera cernet Omnia, de me uno sentiet ipse nihil. 60 Quid, credam? nempe haec eadem se dixit amores Cantibus aut herbis solvere posse meos, Et me lustravit taedis, et nocte serena Concidit ad magicos hostia pulla deos. Non ego, totus abesset amor, sed mutuus esset, 65 Orabam, nec te posse carere velim. Ferreus ille fuit, qui, te cum posset habere, Maluerit praedas stultus et arma sequi. Ille licet Cilicum victas agat ante catervas, Ponat et in capto Martia castra solo, 70 Totus et argento contextus, totus et auro Insideat celeri conspiciendus equo, Ipse boves mea si tecum modo Delia possim Iungere et in solito pascere monte pecus, Et te, dum liceat, teneris retinere lacertis, 75 Mollis et inculta sit mihi somnus humo. Quid Tyrio recubare toro sine amore secundo Prodest, cum fletu nox vigilanda venit? Nam neque tum plumae nec stragula picta soporem Nec sonitus placidae ducere posset aquae. 80 Num Veneris magnae violavi numina verbo, Et mea nunc poenas inpia lingua luit? Num feror incestus sedes adiisse deorum Sertaque de sanctis deripuisse focis? Non ego, si merui, dubitem procumbere templis 85 Et dare sacratis oscula liminibus, Non ego tellurem genibus perrepere supplex Et miserum sancto tundere poste caput. At tu, qui laetus rides mala nostra, caveto Mox tibi: non uni saeviet usque deus. 90 Vidi ego, qui iuvenum miseros lusisset amores, Post Veneris vinclis subdere colla senem Et sibi blanditias tremula conponere voce Et manibus canas fingere velle comas, Stare nec ante fores puduit caraeve puellae 95 Ancillam medio detinuisse foro. Hunc puer, hunc iuvenis turba circumterit arta, Despuit in molles et sibi quisque sinus. At mihi parce, Venus: semper tibi dedita servit Mens mea: quid messes uris acerba tuas? |
Je l'ai vue faire descendre les astres du
ciel; elle détourne 45 par ses enchantements le cours d'un fleuve rapide;
elle entrouvre le sol par son chant, fait sortir les mânes des sépulcres,
tomber les os du bûcher tiède. Tantôt elle retient d'un sifflement
magique les cohortes infernales; tantôt, d'une aspersion de lait, les fait
battre en retraite. [1,2,50] À son gré, elle dissipe les nuées d'un ciel
lugubre; à son gré, elle fait tomber la neige dans un ciel d'été. Seule,
dit-on, elle possède les herbes maléfiques de Médée; seule, elle dompte
les chiens farouches d'Hécate. Elle a composé pour moi des chants à
l'aide desquels tu pourras tromper; chante-les trois fois, et, les chants
débités, 55 crache trois fois; il ne pourra rien croire de ce qu'on lui dirait de nous, il n'en croira même pas ses yeux, s'il me voyait lui-même dans ton lit voluptueux. Mais refuse à d'autres tes faveurs: il verra tout; je serai le seul avec lequel il ne s'apercevra de rien. Que croire? Elle m'a dit [1,2,60] aussi que ses chants et ses herbes pouvaient rompre mes amours; puis, elle m'a purifié à la clarté des torches, et par une nuit sereine une noire victime est tombée devant les Dieux magiques. Et moi, je ne demandais pas que mon amour fût détruit tout entier, mais qu'il fût payé de retour; car je ne voudrais pas pouvoir me passer de toi. 65 Il était de fer, celui qui, pouvant te posséder, a sottement préféré le butin et les armes. Qu'il chasse devant lui les escadrons vaincus des Ciliciens, qu'il établisse son camp de guerriers sur un sol conquis, que, tout couvert [1,2,70] d'or et d'argent, il se fasse voir monté sur un cheval rapide; moi, pourvu que je fusse avec toi, ma Délie, je me résignerais à atteler mes boeufs moi-même et à faire paître mon troupeau sur le mont familier; et pourvu que je pusse te serrer tendrement dans mes bras, je trouverais 75 doux le sommeil même sur un sol inculte. À quoi bon coucher sur un lit de pourpre de Tyr, si l'Amour ne nous favorise, quand la nuit ne ramène que pleurs et insomnies? Car alors ni les pleurs, ni les couvertures brodées, ni le murmure d'une eau paisible ne sauraient appeler le sommeil. Ai-je offensé par mes paroles la divinité de la grande [1,2,80] Vénus et ma langue impie m'en fait-elle maintenant subir la peine? M'accuse-t-on d'avoir porté un pied sacrilège dans les demeures des dieux et arraché les guirlandes de leurs foyers sacrés? Non, si j'étais coupable, je n'hésiterais point à me prosterner dans les temples et à couvrir de baisers leurs seuils sacrés; je n'hésiterais point à me 85 traîner à genoux sur la terre en suppliant, et à frapper ma tête misérable contre la porte sainte. Mais toi qui ris gaiement de nos malheurs, crains bientôt pour toi: le Dieu ne sévira point toujours contre moi seul. J'en ai vu qui, après avoir raillé les malheureuses [1,2,90] amours des jeunes gens, offraient plus tard leurs cous de vieillards aux chaînes de Vénus; je les ai vus chercher à débiter des propos caressants d'une voix tremblotante, et à ajuster avec leurs mains des cheveux blancs; ils n'avaient pas honte de rester plantés devant une porte, et d'arrêter en plein forum la servante de leur chère amie. 95 Autour d'un tel homme se pressent en foule serrée garçons et jeunes gens, et chacun de cracher, pour sa sauvegarde, dans le pli ondoyant de sa robe. Mais épargne-moi, Vénus; je t'ai toujours servi d'un coeur dévoué. Pourquoi brûler, cruelle, une moisson qui est tienne? |
sidera
ducentem de caelo : "faire
descendre les astres du ciel". Le plus souvent, la lune. ARISTOPH., Nuées,
749. Ce charme serait originaire de Thessalie, ou bien Aphrodite l'aurait
enseigné à Jason. Une peinture célèbre, sur un vase, montre une
sorcière qui attire ainsi la lune sur la terre.
: "détourner", mais peut-être aussi "faire remonter vers
sa source".
cantu finditque solum : lier : ...que,...que,...et. Développement de l'emploi (poétique et impérial) de ...que,...et. Sur ces pratiques de nécromancie, cf. LUCAIN, VI, 419 à 830. Les chants de la magicienne font que le sol s'entrouvre et que les morts entendent ses ordres. Les morts sont soumis à sa puissance. La sorcière a le pouvoir de modifier les lois du monde : dans le ciel (la lune), sur la terre (les fleuves), aux Enfers (évocation des morts ). La croyance à la magie était effective, on payait des sorciers et des sorcières. V. les allusions faites par Horace à Canidie, dans les Épodes et les Satires. Tibulle, ne met, sans doute, aucune ironie dans ces vers. : terme technique (cf. Jupiter Elicius). : abl. d'origine, comme tepido...rogo.Tepido...rogo : les cadavres arrachés au bûcher jouent un grand rôle dans la fabrication des charmes magiques; dans certains cas, les corps eux-mêmes, en tout ou en partie, se rendaient chez le magicien qui les avait enchantés (cf. La Main Enchantée de Gérard de Nerval). Il ne s'agit pas ici d'une opération de résurrection. : "elle retient" (empêche de s'échapper).magico stridore : le "cri aigu" attribué ici à la sorcière est aussi celui des morts (le "cri" de l'âme qui s'échappe du corps, dans les poèmes homériques). Il est imité par la magicienne dans son incantation. PETRON., 63 : "strigae stridere coeperunt : putares canem leporem persequi". Cette croyance dans le "sifflement" des morts est attestée par HORACE, LUCAIN, STACE, etc. : le lait sert ici à détourner les esprits infernaux. Les morts sont attirés par le sang, mais, apparemment, chassés par le lait - peut-être parce qu' il est blanc, alors qu'eux-mêmes sont des démons des ténèbres.Cum libet haec (la sorcière) depellit nubila : croyance universelle dans le pouvoir des sorciers sur le temps, notamment le pouvoir de provoquer la pluie. C’est là une des magies primitives et essentielles. On vendait les vents enveloppés dans un morceau de tissu. Ces pratiques se sont continuées à travers tout le moyen-âge européen. L'Empereur Marc-Aurèle a provoqué, grâce à l'un de ses "sorciers", la pluie à un moment critique d'une expédition...aestiuo orbe : abl, d'éloignement : "d'un ciel d'été" (orbis désigne ici la voûte céleste).Medea. : la plus grande sorcière connue. feros Hecates perdomuisse canes : Hécate, la déesse aux trois formes (Séléné au ciel, Artémis sur la terre, Hécate aux Enfers) est la patronne des magiciennes. Elle est accompagnée de chiens noirs. En fait, la personnalité d'Hécate est très fuyante; celle que nous décrit Hésiode, divinité de la race des Titans, mais bien traitée par Zeus ne semble pas avoir été une magicienne, mais une divinité bienfaisante, régnant sur des domaines aussi divers que l'éloquence et les troupeaux. Elle ne présente qu'un rapport assez lointain avec Artémis et Séléné; en tout cas, elle en est soigneusement distinguée. La conception de l'Hécate triforme est plus tardive, sans doute formée sous l'influence orientale, ou égyptisante, au moment du syncrétisme religieux et mystique hellénistique. C'est à ce moment que l'on commence à faire d'Hécate la parente de Médée, voire la mère de Circé.Haec...composuit : "elle (la sorcière)... a composé..." = quibus : "an moyen desquels"... : Même forme, I, 6, 13, dans un groupe métriquement analogue. : trois fois, nombre rituel des incantations. : "crache" (dictis carminibus : "après avoir prononcé les formules magiques"). Précaution nécessaire pour empêcher l'effet, toujours possible, d' une contre-incantation, qui aurait détruit le charme de la première. Nous possédons sur cette pratique un texte curieux de Pline, N. H., 28, 35 : despuimus comitiales morbos, hoc est contagia regerimus. Simili modo et fascinationes repercutimus dextraeque clauditatis occursum. Veniem quoque a deis spei alicuis audacioris petimus in sinum spuendo et jam eadem ratione terna despuere precatione in omni medicina mos est atque ita effectus adjuvare, incipientes furunculos ter praesignare jejuna saliva. Mirum dicimus, sed experimento facile. Si quem paeniteat ictus eminus comminusue illati et statim expuat in mediam manum que percussit. Cf. Robert MUTH, Träger der Lebenskraft, Vienne, 1954.molli...toro : comme plus haut.Tu tamen abstineas alias (uiris) : ce n'est plus la Délie fidèle de la pièce précédente, mais une femme que l'on sait accessible à la séduction. Le ton a changé. La menace n'est probablement pas très sérieuse : plaisanterie triste.De me ... : on sait que les incantations magiques ont pour objet uns personne déterminée, nommée par son nom.Se dixit arnores cantibus... soluere posse meos : de même que la passion peut être suscitée par un philtre et un charme, de même elle peut être apaisée par les mêmes moyens, puisqu'elle est une "possession"'. On purifie l'amoureux, selon les procédés ordinaires : par le feu (ici des torches) et la sang (sacrifies aux dieux du sortilège).Nocte serena : probablement une nuit de pleine lune, où les conjurations sont plus efficaces.Hostia pulla : une victime noire pour les dieux de la nuit. Cf., supra, note au v. 48 (lacte). On chargeait les divinités souterraines de l'exécution des charmes, surtout maléfiques. Pour cette raison, on inscrivait la formule sur une lame de plomb, que l'on enfonçait sous terre, près d'un tombeau; c'était un message pour les morts, et ceux-ci, docilement - ou contraints par le charme - exécutaient le menace, faisant en sorte que le cheval se casse une jambe, que le cocher tombe de son char pendant la course, que le rival auprès de la jeune femme aimée périsse, etc. Parfois même ils venaient eux-mêmes exécuter une sentence de mort (APULEE, Mét. IX, 30).Non ego...orabam : construire : non orabam totus abesset amor, orare avec le subjonctif sans ut.La suite des idées : n'aie pas peur, Délie, notre amour est protégé par une incantation puissante; mais seul notre amour bénéficie de cette protection. Si tu me trompes, ton "mari" le saura. Mais un doute naît dans l'esprit du poète : ce charma sera-t-il vraiment efficace ? La sorcière offrait à Tibulle de le délivrer entièrement de l'amour de Délie; il a refusé, il voulait simplement que cet amour fût partagé. Peut-être les incantations ont-elles manqué leur but ? En tout cas, Tibulle ne veut pas cesser d'aimer Délie. : subj. potentiel : "et je ne voudrais pas..." Ne dépend pas d'orabam, bien que l'on comprenne parfois : "et je demandais de ne pas avoir la volonté de pouvoir me passer de toi".Ferreus ille fuit...: ferreus , "insensible", appartient à la langue courante (CIC., etc.). Tib. ne désigne pas ici un individu précis et déterminé, mais le personnage qu'il aurait pu être, qu'il a failli être, et dont il se désolidarise maintenant.maluerit praedas...et arma sequi : c'est ce que fit Tib. lui-même en 31. Mais, maintenant Messalla est en Orient, et Tibulle est revenu à Rome.Cilicum uictas...cateruas : allusion à la campagne de Messalla. Allusion à cette campagne encore I, 7, 16. Les troupes de prisonniers sont des "richesses", car on les vend comme esclaves, et l'argent fait partie du butin. Les esclaves ciliciens et bithyniens étaient fort recherchés. Cf..CAT., CIC. etc. Les prisonniers étaient vendus à des marchands d'esclaves qui suivaient l'armée. : adv. "devant lui".totus... contextus (de contexo) : "entièrement tissé" (vêtu de vêtements tissés d'or...). : "puissè-je..." (+ acc. : boues). Nous retrouvons le rêve du début de leurs amours (I,1), et même celui de Tib. lui-même avant de connaître Délie (I, 10). Nous n'avons pas ici la répétition banale d'un "thème" littéraire : opposition entre la Paix et la Guerre, entre la Richesse et la Médiocrité, mais le retour à un rêve consolant, à chacun des moments dramatiques de leur amour. Permanence de Tib., fidèle à lui-même. Nous avons la sensation que Délie s'écarte de plus en plus de lui, que leurs chemins se séparent irrémédiablement.Si tecum modo (faciam) : "pourvu seulement que ce soit avec toi..." Noter la différence avec I, 10 : le présence de Délie est ici nécessaire, alors que, dans la pièce 10, le jeune homme ne rêve que vaguement à une présence féminine. Tout le drame de son amour vient de ce que Délie s'est présentée au moment où son rêve devait prendre corps, et de ce que la jeune femme n'ait pas été en réalité capable de jouer ce rôle que le poète lui avait assigné avant même de la connaître.in solito monte : à Pedum; retour aux souvenirs d'enfance.te dum liceat teneris retinere lacertis : écho de I, 1, 60 : te teneam moriens deficiente manu. Mais ici, à cause de teneris (cf. 1, 1, 46), il s'agit probablement de l'étreinte amoureuse. , (abl.) humo : "la terre nue" (sans matelas ni tapis).Quid recubare (est) : recubare est un infin. substantivé.nox uigilanda : Idée fréquentes de l'insomnie causée par les tourments amoureux. SHAKESPEARE : "as true a lover / as ever sigh upon a midnight pillow". PROP., OV., etc. : les oreillers en duvet d'oie commencent à entrer dans les moeurs, ils viennent de Germanie et de Gaule; le prix du duvet est alors de 5 deniers la livre, soit 20 fr. or. Aussi Pline nous raconte-t-il (N. H., 10, 54) que les soldats des petites garnisons de Germanie passaient leur temps à capturer des oies sauvages, au lieu de faire leur service. Naturellement, les moralistes voient dans les oreillers de duvet la preuve de le décadence et de l'abomination des moeurs.stragula picta : les couvertures de diverses couleurs, soit par broderie, soit par tissage.sonitus aquae : le murmure d'une source passait pour favoriser le sommeil, aussi avait-on des fontaines non seulement dans les pavillons de jardin, mais dans les chambres destinées à la sieste. Mécène recourait beaucoup à ce procédé pour vaincre ses insomnies (dues, dit-on, pour une bonne part au caractère insupportable de sa femme), mais le sage Pline le Jeune ne s'en prive pas non plus.Num Veneris. .. : sur ce mouvement, v., ci-dessus : quelque "blasphème" arraché au poète par la douleur. Noter la répugnance de Tibulle à rejeter la faute sur Délie. Le moment des reproches et des malédictions n'est pas encore venu (I, 6). Dans la pièce I, 5 encore, Tib. cherchera des excuses à son amie. Mais le moment où il aura compris la véritable nature de Délie marquera aussi la fin de son amour, le "désenchantement"feror...adiisse : "dit-on que je suis entré..." : "sans m'être purifié" (cf. II, 1, 5-14). Nous avons rencontré déjà le souci dont témoigne Tibulle d'être toujours en état de "pureté rituelle".diripuisse serta : le vol de guirlandes consacrées aux dieux est mentionné par TIB. lui-même II, 4, 21-26 : les exigences de sa maîtresse le contraignent à avoir recours à cet expédient car il n'a pas de quoi acheter les guirlandes de fleursqu'il désire suspendre à la porte de l'aimée. Les fleurs coupées, et tressées en guirlandes, faisaient l'objet d'un grand commerce dans les villes hellénistiques et aussi à Rome. : datif = ad templa Les pratiques décrites ici paraissent avoir, dans certains cas, fait partie des supplicationes, mais elles appartiennent surtout aux cultes orientaux. Ramper à terre sur les genoux, se raser la tête, sont des signes de deuil, fréquents surtout chez les femmes, qui se croiraient déshonorées si elles ne surpassaient les autres en manifestations hystériques (cf. CIC., Tusc., III, 62) : ces excès sont regardés comme tels par les Romains. Tibulle, ici, est prêt à sacrifier tout amour propre, tout "honneur" d'homme pour apaiser la déesse et retrouver Délie. D'où le sursaut du développement suivent.At tu qui laetus rides ...: réaction naturelle de l'homme qui est disposé à tout pour l'amour d'une femme : conscient de mériter la raillerie, conscient de son déshonneur, il est particulièrement susceptible et se défend avant même qu'on ne l'attaque. At souligne la brusquerie du mouvement. : datif, avec saeuiet; au lieu de in te. Développement impérial du datif. : "toujours". Langue familière et poétique. : "la divinité", allusion ici à Vénus, mais sous une forme très générale. Il peut aussi s'agir d'Éros, instrument des colères de le déesse. Le railleur se rend coupable d'hybris. L'idée que l'amour est inévitable et que, tôt ou tard, on y succombera, est chère aux poètes hellénistiques. Il vaut mieux succomber jeune, car, alors, on n'est pas ridicule, tendis que le vieil amoureux est un objet de dérision.Vidi ego ...: trait de "sagesse populaire"; appel à l'expérience. En réalité, le thème est familier à la comédie nouvelle.sibi componere blanditias : le vieil amoureux s'exerce à débiter des galanteries, car il n'a pas appris dans sa jeunesse. Componere sibi : "préparer pour lui".caraeue puellae ancillam ...: les servantes, messagères d'amour, sont l'un des moyens traditionnels de faire passer des lettres secrètes aux jeunes femmes. Thème hérité par la comédie classique française : "la soubrette".Medio foro : " devant tout le monde", le forum étant le lieu le plus fréquenté de la ville pendant la journée; le senex e perdu toute retenue. : verbe composé peut-être forgé par Tib. Allusion aux groupes d' enfants et d'adolescents qui entourent les fous et se moquent d'eux. Usage universel... : "crachent pour détourner".At mihi parce ... : Vénus est ici la divinité qui rend fou, en inspirant une passion capable de faire franchir eu poète toutes les bornes du respect de soi-même. Et, pour le rendre à lui-même, il ne s'agit pas de lui faire perdre sa passion, Tibulle ne veut pas être guéri; il veut que Délie lui soit rendue.quid messes uris, acerbe, tuas ? Proverbe paysan, pour exprimer la folie de l'homme qui se fait du mal à lui-même, dans son dépit. Vénus se prive d'un dévot fidèle en lui faisant perdre la raison. |
abstineo, es, ere,
tinui, tentum : 1. tenir éloigné de 2.
s'abstenir, se tenir à l'écart de
absum, es, esse, afui : être absent
acerbus, a, um : pénible, désagréable
ad,
prép. : + Acc. : vers, à, près de
adeo, is, ire, ii, itum : aller à, vers
adspergo, is, ere,
spersi, spersum : intr. - a - répandre
sur, répandre à côté; arroser, asperger, saupoudrer. - b - au fig. : jeter
sur, ajouter, attacher à.
aestiuus, a,um
: d'été, relatif à l'été
ago, is, ere, egi, actum
: 1 - chasser devant soi, faire marcher, conduire, pousser, amener (en parlant
des êtres animés ou personnifiés) 2. faire, traiter, agir
alius, a, ud :
autre, un autre
amor, oris, m. : l'amour, la tendresse, l'affection; la passion, ke désir. (
Amor, oris,
m. : l'Amour (Cupidon, fils de Vénus).
amor, oris,
m. : l'amour, la tendresse, l'affection; la passion, ke désir. ( Amor, oris, m.
: l'Amour (Cupidon, fils de Vénus).
ancilla, ae,
f. : la servante
ante,
prép. : +acc., devant, avant ; adv. avant
aqua, ae,
f. : l'eau
argentum, i,
n. : l'argent, la monnaie, l'argenterie
arma, orum,
n. : les armes
artus, a, um
: serré, étroit
at,
conj. : mais
aurum, i,
n. : l'or
aut,
conj. : ou, ou bien
blanditia, ae,
f. : la flatterie, la caresse, la caresse
bos, bouis,
m. : le boeuf
caelum, i,
n. : 1. le ciseau, le burin. 2. : - a - le ciel, la voûte des cieux. - b - le
ciel, la demeure des dieux. - c - le climat, l'espace, l'air, l'atmosphère. - d
- le ciel, les nues, le comble du bonheur, le faîte de la gloire. - e - la
voûte, le dôme.
canis, is, m. : le chien
cano, is, ere, cecini,
cantum : 1. chanter, résonner, retentir 2.
prédire, prophétiser 3. jouer d'un instrument de musique
cantus, us,
m. : le chant, le poème
canus, a, um
: blanc (en parlant des cheveux ou de la barbe)
capio, is, ere, cepi, captum : prendre
caput, itis, n. :1. la tête 2.
l'extrémité 3. la personne 4. la vie, l'existence 5. la capitale
careo, es, ere, ui, iturus : 1 - manquer
de, être privé de, être exempt de. - 2 - avoir besoin de, regretter ou
désirer. - 3 - se priver, s'abstenir de, se passer de
carmen, minis,
n. : le poème, l'incantation, le chant
carus, a, um : cher
castra, orum, n. pl. : le camp militaire
caterua, ae,
f. :- 1 - la masse, la foule, la multitude, le groupe, la troupe, la bande. - 2
- le corps de troupe, l'escadron, le peloton, le bataillon. - 3 - la troupe
d'acteurs, le choeur (scénique).
caueo, es, ere, caui,
cautum : faire attention, veiller à ce que
(cautus, a, um
: sûr, en sécurité, défiant, circonspect)
celer, eris, ere : rapide
cerno, is, ere, creui, cretum :
distinguer, comprendre, décider
ceteri, ae, a :
pl. tous les autres
Cilix, icis,
m. : le Cilicien
circumtero, is, ere :
serrer de tous côtés.
collum, i,
n. : le cou
coma, ae, f. : la chevelure, les cheveux
compono, is, ere, posui,
positum : mettre ensemble, disposer,
enterrer (compositus, a, um
: disposé, préparé; en bon ordre)
concido, is, ere, cidi,
cisum : 1 - [cum
+ caedo] : - tr. - a - couper en morceaux,
tailler en pièces. - b - couper, morceler (---> style). - c - abattre
complètement, anéantir, terrasser, ruiner, détruire, annuler. 2 - [cum
+ cado] : - intr. - a - tomber ensemble,
s'écrouler. - b - être abattu, être ruiné. - c - tomber mort, succomber.
conspicio, is, ere,
spexi, spectum : 1 - porter ses regards
sur, apercevoir, regarder, contempler, observer. - 2 - regarder, être en face,
être orienté vers (un lieu). - 3 - considérer, comprendre.
contexo, i, ere, texui,
textum : - tr. - 1 - entrelacer, réunir,
joindre, rattacher, prolonger. - 2 - composer, ourdir, tramer.
conuoco, as, are :
appeler ensemble, convoquer, réunir.
credo, is, ere, didi, ditum : I. 1.
confier en prêt 2. tenir pour vrai 3. croire II. avoir confiance, se fier
cum,
inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque,
comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que
de,
prép. + abl. : au sujet de, du haut de, de
deditus, a, um : livré à, adonné à
une passion
Delia, ae, f. : Délie
depello, is, ere, puli,
pulsum : chasser, repousser; écarter de,
détacher de
deripio, is, ere, ripui,
reptum : - tr. - 1 - ôter, enlever,
arracher. - 2 - diminuer, amoindrir, retrancher de.
despuo, is, ere, spui,
sputum : 1 - intr. - cracher à terre;
conspuer. - 2 - tr. - détourner (un mal), le conjurer (en crachant dans le pli
de sa robe); rejeter avec mépris, mépriser.
detineo, es, ere, tinui,
tentum : - tr. - 1 - tenir éloigné,
retenir, arrêter; empêcher. - 2 - tenir sans interruption, occuper
complètement, faire durer. - 3 - charmer, intéresser.
deuoco, as, are
: rappeler, faire descendre
deus, i,
m. : le dieu
dico, is, ere, dixi, dictum : 1 - dire,
affirmer, prononcer, exprimer; débiter, réciter. - 2 - dire le nom, nommer,
appeler. - 3 - haranguer, plaider. - 4 - célébrer, chanter, raconter,
décrire, composer, prédire. - 5 - fixer, assigner, établir, régler. - 6 -
avertir, faire savoir, notifier. - 7 - signifier, vouloir dire. - 8 - nommer,
élire, proclamer, élever au rang de.
do, das, dare, dedi, datum : donner
dubito, as, are :
1 - douter, mettre en doute. - 2 - rouler dans son esprit, réfléchir,
délibérer, examiner. - 3 - hésiter, balancer, tarder, être hésitant, être
indécis.
duco, is, ere, duxi, ductum : I. tirer
1. tirer hors de 2. attirer 3. faire rentrer 4. compter, estimer II. conduire,
emmener, épouser
dum,
conj. : 1. + ind. = pendant que, jusqu'à ce que 2. + subj. : pourvu que, le
temps suffisant pour que
ego, mei : je
elicio, is, ere, cui, citum : attirer,
provoquer, tirer, arracher
equus, i, m. : le cheval
et,
conj. : et. adv. aussi
fallo, is, ere, fefelli, falsum :
tromper, tendre un piège (falsus,
a, um : faux) me
fallit : il ne m'échappe pas, je sais bien
fero, fers, ferre, tuli,
latum : porter, supporter, rapporter
ferreus, a, um : de fer
ferus, a, um : sauvage, barbare
findo, is, ere, fidi,
fissum : tr. - 1 - fendre, ouvrir,
séparer, diviser. - 2 - au passif : se fendre, crever (de dépit), avoir le
coeur brisé.
fingo, is, ere, finxi,
fictum : modeler, imaginer. part. fictus
: feint
fletus, us,
m. : les pleurs
flumen, inis,
n. : le cours d'eau, le fleuve, la rivière
focus, i,
m. : le foyer, l'âtre, la maison, l'autel
foris, is, f. : la porte (rare au sing.)
forum, i,
n. : le marché, le forum, le bourg indépendant (possédant une juridiction
propre).
genu,
: le genou
habeo, es, ere, bui, bitum : avoir (en
sa possession), tenir (se
habere : se trouver, être), considérer
comme
Hecate, es,
f. : Hécate
herba, ae,
f. : - 1 - l'herbe, le gazon, l'herbage. - 2 - la plante; la plante médicinale.
- 3 - au fig. la palme, la victoire.
hic, haec, hoc : adj. : ce, cette, ces,
pronom : celui-ci, celle-ci
hostia, ae,
f. : la victime (être vivant offert en sacrifice aux dieux)
humus, i, f. : la terre
iam,
adv. : déjà, à l'instant
idem, eadem, idem :
le (la) même
ille, illa, illud
: adjectif : ce, cette (là), pronom : celui-là, ...
in,
prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre
incestus, a, um :
impur, incestueux, impudique (incestus,
i, m. : l'inceste) (incestum,
i : la souillure, l'adultère, l'inceste
incultus, a, um :
non soigné, rude, négligé
infernus, a, um
: des enfers, infernal
inpius, a, um : 1 - impie, sacrilège,
qui manque à ses devoirs de piété (envers les dieux, la patrie ou ses
parents). - 2 - dénaturé, criminel, scélérat. - 3 - cruel, barbare,
insideo, es, ere, sedi, sessum : - intr.
surtout avec le dat. et tr. - 1 - être assis (être installé) sur; être assis
(être installé) dans; s'asseoir, se placer, se poser. - 2 - occuper (un lieu),
tenir, prendre possession, s'établir dans, se fixer dans (en parl. d'un lieu).
- 3 - Tac. habiter. - 4 - au fig. se graver, se fixer, être gravé, être
fixé.
ipse, a, um : (moi, toi, lui,...) même
iter, itineris, n. : le chemin, la route
iubeo, es, ere, iussi, iussum : 1.
inviter à, engager à 2. ordonner
iungo, is, ere, iunxi, iunctum : joindre
iuuenis, is, m. : le jeune homme
lac, lactis, n. : le lait
lacertus, i, m. : le muscle, le bras
laetus, a, um :
1. joyeux 2. agréable 3. favorable 4. plaisant 5. riche, abondant
libet,
v. inv. : il plaît, il fait plaisir
liceo,
v. impers. : il est permis ; conj. + subj. : bien que
limen, inis,
n. : le seuil, l'entrée
lingua, ae, f. : la langue
ludo, is, ere, lusi, lusum : - intr. et
tr. - 1 - jouer, se divertir, s'amuser, s'ébattre (au pr. et au fig.). - 2 - se
livrer à des ébats amoureux. - 3 - jouer, se divertir (à un jeu); risquer au
jeu. - 4 - se livrer à un exercice, paraître dans les jeux publics; jouer (un
rôle); feindre, contrefaire. - 5 - employer en s'amusant, faire en s'amusant;
chanter sur un ton léger. - 6 - badiner, rire, plaisanter. - 7 - se jouer de,
se moquer de, railler, tourner en ridicule. - 8 - duper, abuser, tromper. - 9 -
Prud. broder ou peindre.
luo, is, ere, lui, luiturus : - a -
délier ( = solvo). - b - payer, acquitter. - c - subir un châtiment, racheter,
expier.
lustro, as, are : purifier par un
sacrifice expiatoire
magicus, a, um : magique, de la magie
magnus, a, um :
grand
malo, mauis, malle,
malui : préférer
malus, a, um
: mauvais, malheureux, méchant (malum,
i, n. : le mal, le malheur, les mauvais
traitements)
manes, ium,
m. : les mânes, les esprits des morts
manus, us,
f. : la main, la petite troupe
Martius, a, um
: de Mars, guerrier
Medea, ae, f. : Médée
medius, a, um :
qui est au milieu, en son milieu (medium,
i, n. : le milieu)
mens, mentis,
f. : 1 - le principe immatériel, l'esprit, l'âme. - 2 - le principe pensant,
l'esprit,l' intelligence, la raison, la sagesse, le goût. - 3 - les
dispositions d'esprit, le caractère, les sentiments. - 4 - le courage. - 5 - la
pensée, l'imagination, l'idée, la mémoire. - 6 - le courage. - 7 - l'idée,
le projet, l'intention, la volonté, le dessein. - 8 - la Raison (déesse).
mereo, es, ere, rui, ritum (mereri, eor, itus sum)
: mériter, gagner; merere ou mereri (stipendia) : toucher la solde militaire,
faire son service militaire
messis, is, f.
: la moisson, la récolte
meus, mea, meum
: mon
miser, a, um
: 1 - malheureux, misérable, digne de pitié. - 2 - triste, déplorable,
lamentable. - 3 - qui fait souffrir, violent, extravagant, excessif. - 4 -
malade, souffrant. - 5 - misérable, coupable.
modo,
adv. : seulement ; naguère, il y a peu (modo...
modo... tantôt... tantôt...)
mollis, e :
mou, fluide, souple, flexible
mons, montis, m. : le mont, la montagne
mox,
adv. : bientôt
mutuus, a, um : 1 - prêté, emprunté.
- 2 - réciproque, mutuel.
nam,
conj. : de fait, voyons, car
nec,
adv. : et...ne...pas
nempe,
adv. : bien sûr, sûrement
neque,
adv. : et ne pas
nihil,
indéfini : rien
nix, niuis, f. : la neige
non,
neg. : ne...pas
nos, nostrum : nous, je
noster, tra, trum : adj. notre, nos
pronom : le nôtre, les nôtres
nox, noctis, f. : la nuit
nubilus, a, um : nuageux, sombre,
trouble (esprit), malheureux. (nubila, orum : les nuages)
num,
inv. : est-ce que
numen, inis, n. : l' assentiment, la
volonté ; la volonté des dieux, la puissance divine; un dieu, une divinité
nunc,
adv. : maintenant
omnis, e : tout
orbis, is,
m. : le cercle, le globe. - terrarum
: le monde
oro, as, are : 1 - parler, dire. - 2 -
parler en qualité d'ambassadeur, négocier. - 3 - parler en public, être
orateur. - 4 - prier, demander, solliciter, implorer.
os, ossis, n. : l'os
osculum, i,
n. : le baiser
parco, is, ere, peperci, parsum :
1.épargner 2. préserver 3. cesser, s'abstenir de
pasco, is, ere, paui, pastum :1 - faire
paître, mener paître; absol. avoir des troupeaux, avoir des pâturages. - 2 -
élever (des animaux). - 3 - nourrir, entretenir, alimenter, faire vivre. - 4 -
nourrir (qqch), faire croître, entretenir, développer. - 5 - repaître,
rassasier, assouvir. - 6 - paître, pâturer, brouter.
pecus, oris, n. : le bétail
perdomo, as, are, ui,
itum : dompter complètement
perrepo, is, ere,
perpis, reptum : - 1 - se glisser vers,
ramper vers, se traîner vers; s'étendre (en parl. de la vigne). - 2 - tr. - se
traîner sur, ramper sur.
pes, pedis, m. : le pied
pingo, is, ere, pinxi, pictum : peindre
placidus, a, um :
doux, calme, paisible
pluma, ae,
f. : - 1 - la plume. - 2 - la première barbe, le duvet. - 3 - au plur. les
écailles (d'une cuirasse).
poena, ae,
f. : - 1 - la peine (légale); la peine, le châtiment. - 2 - la compensation,
l'amende. - 3 - la peine, la douleur, la souffrance, le tourment.
pono, is, ere, posui,
situm : 1. poser 2. déposer 3. placer,
disposer 4. installer 5. présenter, établir
possum, potes, posse,
potui : pouvoir
post,
adv. : en arrière, derrière; après, ensuite; prép. : + Acc. : après
postis, is,
m. : le montant (de porte)
praeda, ae, f. : le butin, les
dépouilles, la proie
procumbo, is, ere,
cubui, cubitum : intr. - 1 - se pencher en
avant, s'incliner, tomber. - 2 - se coucher, s'étendre. - 3 - s'étendre (en
parl. d'un lieu). - 4 - tomber de toute sa hauteur, se prosterner, s'affaisser,
s’abattre, s'écrouler. - 5 - tomber (blessé ou mort), succomber. - 6 -
fondre sur, s'abattre sur.
prosum, prodes,
prodesse, profui : être utile, servir
pudeo, es, ere, ui, itum
: avoir honte ; surtout impers. : me
pudet + gén. : j'ai honte de...
puella, ae,
f. : la fille, la jeune fille
puer, pueri, m. l'enfant, le jeune
esclave
pullus, a, um : noir, sombre, brun
qui,
1. nominatif masculin singulier ou nominatif masculin pluriel du relatif 2. idem
de l'interrogatif 3. après si,
nisi, ne, num = aliqui 4. faux relatif = et
ei 5. interrogatif = en quoi, par quoi
quid,
1. Interrogatif neutre de quis
: quelle chose?, que?, quoi?. 2. eh quoi! 3. pourquoi? 4. après si,
nisi, ne num = aliquid
quis,
1. pronom interrogatif N. M. S. 2. pronom indéfini = quelqu'un 3. après
si, nisi, ne, num = aliquis 4. = quibus
quisquam, quaequam,
quidquam (quic-) : quelque, quelqu'un,
quelque chose
quisque, quaeque,
quidque : chaque, chacun, chaque chose
rapidus, a, um
: rapide
recubo, as, are
: reposer, rester couché
refero, fers, ferre, tuli, latum : 1.
reporter 2. porter en retour, rapporter (refert : il importe)
retineo, es, ere, ui,
tentum : tr. - 1 - retenir, arrêter, ne
pas laisser aller, contenir, maintenir, tenir immobile, attacher, fixer. - 2 -
retenir par devers soi, tenir en son pouvoir, posséder, conserver, garder. - 3
- garder intact, maintenir, sauvegarder. - 4 - tenir à, ne pas se départir de.
rideo, es, ere, risi,
risum : rire
rogus, i,
m. : le bûcher (funèbre) - le tombeau
sacro, as, are : consacrer, dédicacer
saeuio, is, ire, ii,
itum : être en fureur, se déchaîner
sanctus, a, um : 1. sacré, inviolable
2. saint, vénérable, vertueux
se,
pron. réfl. : se, soi
secundus, a, um : second, favorable
sed,
conj. : mais
sedes, is, f. : 1 - le siège (pour
s'asseoir). - 2 - la demeure, la résidence, l'habitation, le gite, l'asile. - 3
- la place occupée par un objet, l'emplacement, la position, l'assiette, le
fondement. - 4 - le siège, le fondement, l'anus.
semper,
adv. : toujours
senex, senis,
m. : le vieillard
sentio, is, ire, sensi, sensum : 1 -
sentir physiquement, recevoir une impression par le moyen des sens, percevoir,
être affecté. 2 - sentir moralement, ressentir (une jouissance ou une peine),
éprouver (une passion, un sentiment). 3 - sentir intellectuellement, connaître
instinctivement, s'apercevoir par la réflexion, reconnaître par expérience,
comprendre, savoir. 4 - avoir un sentiment, avoir une opinion, juger, penser. 5
- émettre son opinion, voter.
sepulcrum, i,
n. : - 1 - le tombeau, le sépulcre. - 2 - le bûcher. - 3 - le monument
funéraire (avec épitaphe); l'épitaphe. - 4 - les restes, les dépouilles. - 5
- au plur. Cat. Ov. les morts, les âmes des morts.
sequor, eris, i, secutus
sum : 1. suivre 2. poursuivre 3. venir
après 4. tomber en partage
serenus, a, um
: serein
sero, is, ere, seui,
satum : semer, engendrer; is,
ere, ui, sertum : unir, attacher
seruio, is, ire, ii ou iui, itum : 1.
être esclave, (jur.) avoir une servitude 2 - être asservi, être soumis, être
assujetti, être dévoué à, être dépendant de, obéir, céder, se prêter,
se plier, s'accommoder, se conformer à.
si,
conj. : si
sidus, eris, n. :- 1 - la constellation,
l'étoile, l'astre, le signe céleste; la planète. - 2 - la saison, le temps,
l'époque (de l'année). - 2 - le climat, la contrée, le pays. - 3 - au plur.
les astres de la nuit, les astres, le ciel, la nuit. - 4 - l'influence maligne
des astres. - 5 - le soleil. - 6 - le jour. - 7 - la tempête, l'ouragan. - 8 -
l'éclat, la beauté.
sine,
prép. : + Abl. : sans
sinus, us, m. : le sein, la courbure, le
golfe, l'anse
soleo, es, ere, solitus sum : avoir
l'habitude de (solitus, a,
um : habituel, ordinaire)
solum, i, n. : le sol
soluo, is, ere, ui, utum : 1. détacher,
dénouer, détacher (- nauem
= lever l'ancre) 2. payer, acquitter 3. désagréger, rompre 5. relâcher,
amollir
solus, a, um : seul
somnus, i,
m. : - 1 - le sommeil, le somme. - 2 - le songe. - 3 - l'engourdissement moral,
la torpeur, l'apathie, l'indolence, la nonchalance. - 4 - la léthargie. - 5 -
le calme, le repos (des éléments). - 6 - le temps consacré au sommeil, la
nuit.
sonitus, us,
m. : le bruit, le retentissement, le fracas
sopor, oris, m. : le sommeil, la
torpeur, narcotique, le breuvage soporifique
sto, as, are, steti,
statum : se tenir debout
stragula, ae,
f. : la couverture
stridor, oris,
m. : le son aigu, le grincement
stultus, a, um : sot, imbécile,
stupide, fou.
subdo, is, ere, didi,
ditum : 1. mettre sous, placer sous 2.
soumettre, assujettir 3. mettre en remplacement
sum, es, esse, fui
: être
supplex, plicis
: suppliant
taeda, ae,
f. : le pin, la torche
tamen,
adv. : cependant
tecum, = cum te
: avec toi
tellus, uris,
f. : la terre, le sol, le terrain, le pays
templum, i,
n. : 1 - l'espace tracé par le bâton de l'augure (au ciel et sur terre). - 2 -
le lieu d'observation, le cercle d'observation. - 3 - l'espace libre, le vaste
espace, espace. - 4 - le terrain consacré (même sans édifice); le temple; le
sanctuaire. - 5 - l'asile (d'une divinité, en parl. d'un bois sacré). - 6 -
tout endroit consacré : la tribune aux harangues, la curie, le tribunal. - 7 -
Vitr. la traverse (d'un toit), la solive.
teneo, es, ere, ui,
tentum : 1. tenir, diriger, atteindre 2.
tenir, occuper 3. tenir, garder 4. maintenir, soutenir, retenir 5. lier 6.
retenir, retarder, empêcher
tener, era, erum : tendre
tepidus, a, um :
1 - tiède, un peu chaud. - 2 - tiède, attiédi, refroidi, sans ardeur,
languissant.
ter,
inv. : trois fois
torus, i, m. : le renflement, le muscle
saillant; le coussin, la couche
totus, a, um
: tout entier
tremulus, a, um
: tremblant, agité
tristis, e :
1. triste, affligé 2. sombre, sévère, morose
tu, tui
: tu, te, toi
tum,
adv. : alors
tundo, is, ere, tutudi,
tunsum : frapper, battre; piler, broyer;
assomer, fatiguer
turba, ae,
f. : la foule, le désordre, le trouble, l'émoi
tuus, a, um : ton
Tyrius, ii, m. : le Tyrien, le
Carthaginois
uenio, is, ire, ueni, uentum : venir
uerbum, i, n. 1. le mot, le terme,
l'expression 2. la parole 3. les mots, la forme
uerto, is, ere, uerti, uersum : 1 - tr.
- a - tourner (dans un sens différent), retourner; détourner. - b - remuer (la
terre), labourer. - c - faire tourner (à sa honte). - d - détourner (à son
profit). - e - faire passer à, attribuer, imputer. - f - tourner, changer,
convertir, transformer; traduire. - g - renverser, détruire, abattre. - h - au
passif : s'occuper de; être (dans tel ou tel état); reposer (sur), être en
question. 2 - intr. - a - se tourner, se diriger; tomber sur; retomber sur. - b
- se changer, se tourner en, avoir telle issue, tourner (bien, mal...). - c -
courir, s'écouler (en parl. du temps).
uideo, es, ere, uidi,
uisum : voir (uideor,
eris, eri, uisus sum : paraître, sembler)
uigilo, as, are :
ne pas dormir, être vigilant, être sur pied, veiller pour faire que (+ ut et
subj)
uinclum, i,
n. : le lien, l'attache
uinco, is, ere, uici, uictum : vaincre
uiolo, as, are : traiter avec violence,
profaner, outrager
unus, a, um : un seul, un
uolo, uis, uelle : vouloir
uox, uocis, f. : 1. la voix 2. le son de
la voix 3. l'accent 4. le son 5. , la parole, le mot
uro, is, ere, ussi, ustum : brûler
usque,
prép. : usque ad,
jusqu'à
Venus, neris, f. : Vénus