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Térence

+/- 185 ACN - 159 ACN

http://membres.lycos.fr/yrub/terence.htm

Esclave affranchi protégé par Scipion Emilien (c’est du moins l’une des théories), Térence, le deuxième plus grand comique latin, nous est principalement connu par la Vie de Térence de Suétone (dont il convient parfois de se « méfier »). Ce que l’on sait avec assurance c’est qu’il fit partie de ce que l’on appelle le « cercle des Scipions » qui réunissait un groupe de jeunes aristocrates romains. Il y a d’ailleurs de rumeurs peu flatteuses qui soutiennent que ce « cercle » aida largement Térence dans la rédaction de ses pièces, ce soupçon existait déjà du vivant de l’auteur et il perdura à travers les siècles. Térence se défendit de ces accusations dans le prologue des Adelphes et dans celui de L’Heautontimoroumenos. Selon la « légende » il mourut au cours ou au retour d’un voyage en Grèce qu’il faisait pour trouver des comédies de Ménandre (auteur dont il s’était inspiré pour au moins 4 de ses pièces).

Plus nuancé et plus élégant que Plaute, Térence eut cependant moins de succès auprès de public « vulgaire » qui jugeait ses pièces « trop froide ». On dit que lors de la première représentation de L’Hécyre le public planta les acteurs sur place pour aller admirer un funambule à l’autre extrémité du forum…Mais Térence se heurta aussi à un certain milieu littéraire mené par un certain Luscius de Lavinium. Térence utilise, comme Plaute, le procédé de la contaminatio.

 Térence nous a laissé 6 comédies :

L’Andrienne (c’est-à-dire la jeune fille de l’île d’Andros) ; L’Hécyre (la Belle-Mère), L’Eunuque, Phormion (dont Molière s’est souvenu pour les Fourberies de Scapin) ; Les Adelphes (les Frères ; où l’on voit deux frères en désaccord sur l’éducation des enfants. Molière s’en est inspiré pour l’Ecole des Maris) ; L’Heautontimoroumenos (l’Homme qui se punit lui-même).

Après lui, la comédie fait place à l’atellane, qui est une grosse farce mêlée de sketches, et au mime (souvent vulgaire). Les auteurs principaux de ses nouveaux genres sont Labérius et Publius Syrus. Donat nous a laissé un commentaire de son œuvre. En 1762, Diderot publie des Réflexions sur Térence.

 

Thème Titre Référence Résumé
ROME, CITE DES JEUX Ludi scaenici ou ludi circenses? Hécyre, prologue, 21-40. Cet extrait de l'Hécyre se situe dans le prologue.
Dans celui-ci, l'auteur s'adresse au public par l'intermédiaire d'un personnage ; il demande aux spectateurs de s'asseoir, de se taire, de respecter les préséances, d'être attentifs...