Caius
Gracchus |
AULU-GELLE
: Erudit qui fit un long séjour à Athènes. Pour meubler ses
loisirs, ses veillées d'hiver, il composa un recueil, Noctes Atticae
en 20 livres; cet ouvrage parle de tout : histoire, mythologie, littérature,
arts, droit, sciences, médecine. C'est une mine de renseignements intéressants
sur l'Antiquité. Grâce à ses citations, nous possédons des fragments d'écrivains dont les oeuvres sont perdues. L'auteur juge, raisonne, apprécie; il est homme de goût. |
Caius semblait ne pas vouloir s'occuper de politique. Il partit en sardaigne comme questeur du consul Orestes. |
Plutarque, vies parallèles 22. Mais peu après il fut élu questeur et il fut obligé d’accompagner le consul Orestes en Sardaigne. Ce départ plut à ses ennemis autant qu'il lui fut agréable : il était naturellement d'un caractère guerrier et aussi bien entraîné dans l'art de la guerre que dans celui de la plaidoirie. En outre, à ce moment-là il redoutait beaucoup de se mêler aux affaires publiques et d’apparaître devant les rostres mais en raison des sollicitations du peuple et de ses amis il ne pouvait éviter de faire ce voyage. Il était donc très content de s’absenter. Pourtant l’opinion prévalut que Caius fut un démagogue bien plus dangereux et plus ambitieux que Tibérius dans la recherche des faveurs du peuple. Mais il est certain qu'il fut emporté dans la politique plutôt par une sorte de nécessité que dans un but précis . Et Cicéron, l'orateur, raconte, que comme Caius refusait tous les soucis et voulait vivre tranquillement, son frère lui apparut en rêve et l'appela par son nom en disant "pourquoi restes-tu tranquille, Caius? Il n'y a aucun échappatoire ; il n’y a qu’une vie et une mort pour nous deux : elle nous impose de nous consacrer et nous mettre au service du peuple." 23. Aussitôt arrivé en Sardaigne Caius montra des preuves exemplaires de son haut mérite. Il surpassa tous les jeunes gens de son âge dans les actions contre ses ennemis, par son sens de la justice envers ses inférieurs et par son obéissance et son respect à son général. Par sa modération, sa frugalité et son zèle il surpassa même ceux qui étaient beaucoup plus âgés que lui. Cette année-là l’hiver fut vraiment rude et malsain en Sardaigne de sorte que le général fut forcé d’imposer à plusieurs villes de fournir aux soldats des vêtements nécessaires. Les villes envoyèrent à Rome des ambassadeurs pour demander d’être exemptes de ce fardeau. Le sénat trouva leur demande raisonnable et demanda au général de trouver une autre solution pour obtenir un nouvel habillement pour l'armée. Comme le général ne savait que faire et que les soldats étaient dans une grande détresse Caius alla d'une ville à l'autre et s’arrangea avec elles pour que d’elles-mêmes elles vêtissent gratuitement l'armée romaine. Ce fait fut rapporté à Rome et il sembla que c’était la confirmation de sa démagogie : ce qui augmenta la jalousie des sénateurs. En outre des ambassadeurs arrivèrent d'Afrique de la part du Roi Micipsa pour mettre au courant le sénat que leur maître, par respect pour Caius Gracchus, avait envoyé une quantité considérable de blé au général en Sardaigne. Les sénateurs en furent tellement offensés qu'ils chassèrent les ambassadeurs du sénat et donnèrent l’ordre de rappeler les troupes et de les remplacer tout en laissant Orestes à son poste en pensant que Caius qui était son questeur y resterait aussi. Mais Caius voyant comment les choses se passaient, dans un accès de colère s’embarqua pour Rome. Sa venue inopinée fut critiquée non seulement par ses ennemis mais aussi par le peuple qui considérait étrange qu'un questeur parte avant son général. Mais quand il fut accusé par les censeurs, il décida de se défendre lui-même et le fit tellement bien que finalement on le considéra comme une victime. Il montra qu'il avait servi douze ans dans l'armée tandis que d'autres ne servaient que dix ans; qu'il avait été questeur pendant trois ans alors qu’il aurait pu légalement rentrer après un an; qu’il était le seul parmi tous ceux qui avaient combattu à être rentré sans un franc alors que d'autres après avoir bu le vin qu’ils avaient apporté avec eux étaient rentrés chez eux les amphores remplies d'or et d'argent comme butin de guerre.(suite) http://www.isolasarda.com/storia-romani_fr.htmLa Sardaigne romaine Fin de la première guerre punique La paix, conclue en 241 avant J.C. laisse la Sardaigne sous la domination carthaginoise. Guerre des mercenaires Mais peu de temps après, Rome put récupérer l'île, profitant d'une rébellion des mercenaires envoyés par Carthage qui la contrôlaient militairement. Comme les Carthaginois ne disposaient pas d'argent pour payer les mercenaires (soldats d'origines diverses pas particulièrement fidèles à Carthage), ceux-ci offrirent la Sardaigne aux Romains. Conquête L'île fut conquise en 238 avant J.C., durant le brève
période de paix entre le première et la seconde guerre punique. Elle
constitua avec la Corse une unique province romaine. Révolte En 215 av. J.C., au cours de la deuxième guerre punique, eu lieu la plus importante des révoltes anti-romaines, sous le commandement d'un général punique dénommé Ampsicore. La révolte mis à mal la domination romaine et contraint le Sénat à envoyer en Sardaigne une armée nombreuse, sous le commandement du consul Titus Manilius. L'armée sardo-punique fut défaite par les légions romaines lors de la bataille de Cornus. Au temps de la troisième guerre punique La résistance à la domination romaine se prolongea, même après la défaite définitive de Carthage lors de la troisième guerre punique (146 Av. J.C.). Pacification finale La phase ultime de cette résistance eu lieu avec l'expédition
militaire du proconsul Marcus Cecilius Metellus, qui battit à plusieurs
reprises les rebelles et pacifia la Sardaigne en 111 av. J.C. Néanmoins
les romains pouvaient difficilement établir un contrôle sur les zones
inaccessibles du centre de la Sardaigne, montagneuse et dépeuplée, riche
en grottes et abris, où les soldats risquaient de tomber en embuscade.
C'est pourquoi les généraux romains se contentaient de repousser les
incursions périodiques dans la plaine des habitants de l'intérieur, sans
pour autant les suivre sur leur territoire. Recherche réalisée par la classe de seconde - Ecole Secondaire 'B. Croce' - Année Scolaire 1997/8. Traduit par Philippe MacClenahan |
a,
prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par accipio, is, ere, cepi, ceptum : recevoir, apprendre (acceptus, a, um : bien accueilli, agréable) ad, prép. : + Acc. : vers, à, près de alius, a, ud : autre, un autre ambitio, onis, f. : 1. les tournées électorales 2. l'ambition 3. la pompe, le faste amphora, ae, f. : l'amphore apud, prép. : + Acc. : près de, chez arbitror, aris, ari, atus sum : penser, juger argentum, i, n. : l'argent as, assis, m. : l'as (monnaie) atque, conj. : et, et aussi aut, conj. : ou, ou bien biennium, i, n. : l'espace de deux ans C, = Caius, ii, m. : abréviation. caste : honnêtement, vertueusement, religieusement conduco, is, ere, duxi, ductum :. conduire ensemble, rassembler; louer, faire un marché avec qqn.; être utile, avantageux considero, as, are : considérer, examiner contio, onis, f. : la tribune, l'assemblée convivium, ii, n. : le repas en commun, le banquet cum, inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque, comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que deinde, adv. : ensuite dico, is, ere, dixi, dictum : dire, appeler domus, us, f. : la maison ea, 1. ABL. FEM. SING - NOM-ACC. N. PL. de is, ea, id (ce, cette, le, la...) 2. adv. : par cet endroit eas, 1. ACC. FEM. PL. de is, ea, is : il, elle, le, la, .... 2. 2ème PERS. SING. du SUBJ. PRES. de eo, ire : aller ego, mei : je eo, 1. ABL. M-N SING de is, ea, is : le, la, les, lui... ce,..; 2. 1ère pers. sing. de l'IND PR. de eo, ire 3. adv. là, à ce point 4. par cela, à cause de cela, d'autant eorum, G. M et N. PL. de is,ea,id = d'eux, leur, leurs et, conj. : et. adv. aussi ex, prép. : + Abl. : hors de, de eximius, a, um : sortant de l'ordinaire, remarquable, rare existimo, as, are : estimer, juger, considérer, être d'avis extollo, is, ere, extuli, - : lever hors de, élever, exalter facies, ei, f. : 1. la forme extérieure, l'aspect l'apparence, la beauté 2. la figure 3. le genre, l'espèce facio, is, ere, feci, factum : faire fero, fers, ferre, tuli, latum : porter, supporter, rapporter Gracchus, i, m. : Gracchus habeo, es, ere, bui, bitum : avoir (en sa possession), tenir (se habere : se trouver, être), considérer comme hic, haec, hoc : adj. : ce, cette, ces, pronom : celui-ci, celle-ci ibi, adv. : là in, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre inanis, e : vain, vide, qui ne possède rien inde, adv. : de là, donc inquit, vb. inv. : dit-il, dit-elle intervallum, , i, n. : l'intervalle, l'espace introeo, is, ire, iui, itum : entrer dans (+acc.) ita, adv. : ainsi, de cette manière ; ita... ut, ainsi que itaque, conj. : c'est pourquoi, aussi, par conséquent liberi, orum, m. pl. : les enfants (fils et filles) meretrix, icis, f. : la prostituée meus, mea, meum : mon modestius, comparatif adverbial ou neutre de modestus, a, um : modéré, mesuré, calme munus, eris, n. :1. l'office, la fonction 2. l'obligation, la charge 3. le produit 4. le service rendu 5. le don, le présent 6. le spectacle public, les combats de gladiateurs natio, onis, f. : la nation, la nationalité nemo, neminis : personne, nul... ne, personne neque, adv. : et ne pas nequissimus, a, um : superlatif de nequam (indecl. ) mauvais non, neg. : ne...pas nullus, a, um : aucun omnis, e : tout opera, ae, f. : le soin, l'effort (operam dare : se consacrer à) oratio, onis, f. : le langage, la parole, l'exposé, le discours plenus, a, um : 1. plein 2. rassasié, entier, complet, abondamment pourvu plus, adv. : plus, davantage popina, ae, f. : la taverne, le cabaret populus, i, m. : le peuple possum, potes, posse, potui : pouvoir post, adv. : en arrière, derrière; après, ensuite; prép. : + Acc. : après postremissimus, a, um : superlatif de postremus, a, um : le dernier principium, ii, n. : le début, le principe (principia, orum : le quartier général) proficiscor, eris, i, fectus sum : partir propter, prép + acc. : à cause de, à côté provincia, ae, f. : la province puer, pueri, m. l'enfant, le jeune esclave puto, as, are : 1. élaguer, émonder, apurer 2. supputer 3. estimer, penser, croire 4. supposer quam, 1. accusatif féminin du pronom relatif = que 2. accusatif féminin sing de l'interrogatif = quel? qui? 3. après si, nisi, ne, num = aliquam 4. faux relatif = et eam 5. introduit le second terme de la comparaison = que 6. adv. = combien quas, 1. ACC. FEM. PL. de pronom relatif. 2. ACC. FEM. PL. de l'adjectif ou du pronom interrogatif. 3. Après si, nisi, ne, num = aliquas 4. Faux relatif = et eas. Quiris, itis, m. : Quirite = citoyen romain. Rare au sing. quisquam, quaequam, quidquam ou quic- : quelque, quelqu'un, quelque chose quisque, quaeque, quidque : chaque, chacun, chaque chose quomodo, adv. : de quelle manière, comme redeo, is, ire, ii, itum : revenir refero, fers, ferre, tuli, latum : 1. reporter 2. porter en retour, rapporter (refert : il importe) repletus, a, um : plein de (+abl.) reporto, as, are : ramener, rapporter Roma, ae, f. : Rome Sardinia, ae, f. : Sardaigne servulus, i, m. : petit esclave servus, i, m. : l'esclave si, conj. : si sollicito, as, are : 1. remuer, agiter, ébranler 2. troubler 3. exciter à, provoquer à 4. solliciter, attirer sto, as, are, steti, statum : se tenir debout sum, es, esse, fui : être sumptus, us, m. : la dépense, les frais tam, adv. : si, autant ullus, a, um : un seul ; remplace nullus dans une tournure négative usus, us, m. : l'usage, l'utilité uti = ut verbum, i, n. 1. le mot, le terme, l'expression 2. la parole 3. les mots, la forme vere, adv. : vraiment, conformément à la vérité, justement versor, aris, ari, atus sum : 1. se trouver habituellement, vivre 2. s'occuper de, s'appliquer à vester, tra, trum : votre vinum, i, n. : le vin vivo, is, ere, vixi, victum : vivre zona, ae, f. : la ceinture |
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