ATHÉNÉE DE NAUCRATIS
ALEXANDRE LE GRAND
(LIVRE 2)
Deipnosophistes : livre 3
(LIVRE 4)
3. Φύλαρχος δέ φησι· « Οὐδέποτε πρότερον ἐν οὐδενὶ τόπῳ κυάμων Αἰγυπτίων οὔτε σπαρέντων οὔτ' εἰ σπείρειέ τις τικτομένων εἰ μὴ κατὰ Αἴγυπτον, ἐπὶ τοῦ βασιλέως ᾿Αλεξάνδρου τοῦ Πύρρου παρὰ τὸν Θύαμιν ποταμὸν τῆς ἐν ᾿Ηπείρῳ Θεσπρωτίας ἐν ἕλει τινὶ συνέβη φυῆναι. Δύο μὲν οὖν ἤνεγκέ πως ἔτη καρπὸν ἐκτενῶς καὶ ηὔξησε· τοῦ δ' ᾿Αλεξάνδρου φυλακὴν ἐπιστήσαντος καὶ κωλύοντος οὐχ ὅτι λαμβάνειν τὸν βουλόμενον, ἀλλὰ μηδὲ προσέσρχεσθαι πρὸς τὸν τόπον, ἀνεξηράνθη τὸ ἕλος καὶ τὸ λοιπὸν οὐχ ὅτι τὸν προειρημένον ἤνεγκε καρπόν, ἀλλ' οὐδὲ ὕδωρ εἴ ποτε ἔσχε φαίνεται. Τὸ παραπλήσιον ἐγένετο καὶ ἐν Αἰδηψῷ. Χωρὶς γὰρ τῶν ἄλλων ὑδάτων ναμάτιόν τι ἐφάνη ψυχρὸν ὕδωρ προιέμενον οὐ πόρρω τῆς θαλάσσης. Τούτου πίνοντες οἱ ἀρρωστοῦντες τὰ μέγιστα ὠφελοῦντο· διὸ πολλοὶ παρεγίνοντο καὶ μακρόθεν τῷ ὕδατι χρησόμενοι. Οἱ οὖν τοῦ βασιλέως ᾿Αντιγόνου στρατηγοὶ βουλόμενοι οἰκονομικώτεροι εἶναι διάφορόν τι ἔταξαν διδόναι τοῖς πίνουσι, καὶ ἐκ τούτου ἀπεξηράνθη τὸ νᾶμα. Καὶ ἐν Τρῳάδι δὲ ἐξουσίαν εἶχον οἱ βουλόμενοι τὸν πρὸ τοῦ χρόνον τὸν Τραγασαῖον ἅλα λαμβάνειν. Λυσιμάχου δὲ τέλος ἐπιβαλόντος ἠφανίσθη. Θαυμάσαντος δὲ καὶ ἀφέντος τὸν τόπον ἀτελῆ πάλιν ηὐξήθη. » Livre III. 73 b - d Phylarque dit: "Jamais auparavant, dans aucune région, on n'avait semé des fèves d'Égypte, ou, si on l'avait fait, c'était uniquement en Égypte. Mais sous le règne d'Alexandre, fils de Pyrrhus, il arriva qu'elles se développèrent dans un marais près du fleuve Thyamis en Thesprotie, une région d'Épire. Pendant presque deux ans elles portèrent des fruits abondants et se développèrent; mais quand Alexandre y plaça une garde pour s'assurer que personne ne puisse les récolter à son gré, ni même s'y approcher, le marais sécha, et non seulement elles ne produisit plus ce fruit dont je viens de parler, mais l'eau qu'il avait contenu ne réapparut jamais. Des faits semblables se sont également produits à Aedepsus. Sans parler d'autres eaux, une source d'eau froide jaillit non loin de la mer. Le malade qui en buvait en recevait le plus grand avantage, de sorte que beaucoup venaient même de loin pour utiliser l'eau. C'est pourquoi les généraux du Roi Antigonus, désirant une plus grande efficacité dans la rentrée des impôts, créèrent un impôt spécial à tous les buveurs et en conséquence la source tarit. En Troade aussi, tous ceux qui le voulaient avaient le droit dans l'ancien temps de se servir du sel à Tragasae. Mais quand Lysimaque y préleva une taxe, alors il disparut. Surpris de cela, il exempta l'endroit de l'imposition, sur quoi le sel revint de nouveau." ῾Ο Θεόπομπος δὲ ἐν τῇ πεντηκοστῇ τετάρτῃ τῶν ἱστοριῶν κατὰ τὴν Φιλίππου φησὶν ἀρχὴν περὶ τὴν Βισαλτίαν καὶ ᾿Αμφίπολιν καὶ Γραστωνίαν τῆς Μακεδονίας ἔαρος μεσοῦντος τὰς μὲν συκᾶς σύκα, τὰς δ' ἀμπέλους βότρυς, τὰς δ' ἐλαίας ἐν ᾧ χρόνῳ βρύειν εἰκὸς ἦν αὐτὰς ἐλαίας ἐνεγκεῖν, καὶ εὐτυχῆσαι πάντα Φίλιππον. Livre III. 77 d – e
Et
Théopompe, dans le cinquante-quatrième livre de ses Histoires, indique
que dans le territoire de Philippe, près de Bisaltia, d'Amphipolis et de Grastonia,
en Macédoine, les figuiers produisent des figues, les vignes des raisins, les
oliviers des olives, au milieu du printemps, au moment où normalement ils
bourgeonnent, et que Philippe avait de la chance dans tous les domaines. Livre III 87 b
Hicesius, le disciple
d'Érasistrate, dit que certaines palourdes s'appellent rugueuses, les lisses
s'appellent royales. Les rugueuses aussi ont peu de saveur et sont peu
nutritives, mais sont facilement assimilables; les pêcheurs de pourpre les emploient
aussi comme amorces; les lisses, d'autre part, plus elles sont grandes,
meilleures elles sont. Hégésandre, dans ses Commentaires, indique que les
conques rugueuses s'appellent "sacs" chez les Macédoniens, mais
"béliers", chez les Athéniens. Livre III 93 c – d
Et
Charès de Mitylène raconte, dans la septième partie de ses Histoires
d'Alexandre: "On attrape une créature semblable à l'huître en mer indienne, de même
que dans les eaux près de l'Arménie, de la Perse, du Suse et de Babylone; elle est de taille considérable et
oblongue; elle contient une chair dodue, blanche et très parfumée. On en
extrait les os blancs qu'on appellent des perles, dont on fait des colliers, des bracelets, et des chaînes
pour chevilles. Les Perses, les Mèdes et tous les Asiatiques les considèrent bien
plus que les objets en or. Livre III. 98 d – e Parlant du même Dionysius, Athanis, dans le premier livre de son Histoire sicilienne, indique qu'il appela le bœuf la "garotas'et le porc "iacchos". Tel était également d'Alexarque (frère de Cassandre, roi de Macédoine), celui qui bâtit la ville appelée Uranopolis. A son sujet Heracleides Lembus, dans le trente-septième livre de ses Histoires, relate ce qui suit: 'Alexarque, le fondateur d'Uranopolis, employa des expressions bizarres : il appelait le coq "le crieur de l'aube", le coiffeur "le rasoir mortel," la drachme "le petit argent", la chenice " la nourriture quotidienne", le héraut "le crieur". Et une fois il envoya ce message étrange aux autorités de Cassandreaia *: " Alexarque, au primipiles de la ville frère, grand plaisir: Our sun-fleshed yeans, I wot, and dams thereof which guard the braes whereon they were born, have been visited by the fateful dome of the gods in might, fresheting them hence from the forsaken fields. (je ne me risque pas à traduire en français)" Ce que signifie cette lettre, je crois que même le dieu de Delphes ne la comprendrait pas.' * Appelée du nom de son frère Cassandre.
58. Λυγχεὺς δ' ὁ Σάμιος, ὁ Θεοφράστου γνώριμος, καὶ τὴν σὺν ὀπῷ χρῆσιν αὐτῆς οἶδεν. ᾿Αναγράφων γοῦν τὸ Πτολεμαίου συμπόσιόν φησιν οὕτως·
« Μήτρας τινὸς περιφερομένης ἐν ὄξει καὶ ὀπῷ.
» Τοῦ δὲ ὀποῦ μέμνηται ᾿Αντιφάνης ἐν Δυσέρωσι περὶ Κυρήνης τὸν λόγον ποιούμενος· Livre III. 100 e – f Lyncée de Samos, ami intime de Théophraste, connaît également l'utilisation de la matrice avec de l'extrait de silphium. En tout cas, dans sa description du Banquet de Ptolémée il dit : 'On a présenté une matrice sauce vinaigre et au silphium.' Cette sauce est mentionnée par Antiphane dans les Amoureux malheureux, en parlant de Cyrène: 'Je ne reviendrai plus d'où nous avons été chassés, je veux dire au revoir à tous - aux chevaux, au silphium, aux biges, aux tiges de silphium, aux chevaux de course, aux feuilles de silphium, aux fièvres, et au jus de silphium.'
Le silphium semble avoir été l'ingrédient obligé d'un grand nombre de recettes sophistiquées. Book III. 101 e - f
Et
Lyncée, dans sa description du banquet donné par la joueuse de flûte Lamia en l'honneur de
Démétrius Poliorcète représente les invités, aussitôt entrés dans la salle,
mangeant toutes sortes de poissons et de viandes. De même, en décrivant le
banquet pour le roi Antigone, lors de la célébration des fêtes d'Aphrodite,
ainsi qu'au banquet donné par le roi Ptolémée, il dit qu'on servit d'abord du
poisson et de la viande. Livre III. 105 e
Le
grand cuisinier Archestratos donne ces conseils: "Si jamais tu vas à Iasos, ville
de Carie, tu auras des crevettes bien en chair. Mais elle sont rares, tandis qu'en
Macédoine et à Ambracie il y en a en abondance." Livre III. 120 d - e Commencer par boire beaucoup est une pratique qui doit être évitée, parce cela rend difficile d'absorber davantage d'humidité. Mais les Macédoniens, comme Ephippos d'Olynthe l'observe dans son récit de l'enterrement d'Alexandre et d'Hephaestion, n'ont jamais su boire avec modération, mais au contraire ils buvaient abondamment au début du repas. C'est pourquoi ils étaient complètement saouls aux premiers plats et ne pouvaient pas toujours apprécier la nourriture. Οἶδεν δὲ καὶ ὁ καλὸς Ξενοφῶν ἐν ᾿Απομνημονεύμασι τὴν διὰ χιόνος πόσιν. Χάρης δ' ὁ Μιτυληναῖος ἐν ταῖς περὶ ᾿Αλέξανδρον ἱστορίαις καὶ ὅπως δεῖ χιόνα διαφυλάσσεσθαι εἴρηκε, διηγούμενος περὶ τῆς πολιορκίας τῆς ἐν ᾿Ινδοῖς πόλεως Πέτρας, ὀρύξαι φάσκων τὸν ᾿Αλέξανδρον [ὀρύγματα] τριάκοντα ψυχεῖα, ἃ πληρώσαντα χιόνος παρεμβαλεῖν δρυὸς κλάδους. Οὕτω γὰρ παραμένειν πλείω χρόνον τὴν χιόνα. Livre III. 124 c Même l'excellent Xénophon, dans ses Mémorables, connaît l'utilisation de la neige dans la boisson, et Charès de Mitylène, dans ses Histoires d'Alexandre raconte aussi comment il faut conserver la neige. Il décrit le siège de Pétra, un ville indienne. Il dit qu'Alexandre creusa trente puits de réfrigération qu'il remplit de neige et couvrit de branches de chêne. Ainsi, disait-il, la neige durerait longtemps.
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