Extraits des auteurs grecs concernant la géographie et l'histoire des Gaules
Edm. Cougny et Henri Lebègue
TOME IV
APPIEN D'ALEXANDRIE (01)
Histoire romaine
PRÉAMBULE.
II (0) (02). Puis, dans les parages du Pont-Euxin, de la Propontide et de l'Hellespont, les Galates et les Bithyniens et les Mysiens et les Phrygiens...
III Puis, c'est l'Italie elle-même, celle de toutes les nations qui s'étend le plus en longueur ; l'Italie qui d'autre part va du [golfe] d'Ionie, sur la plus grande partie de la mer Tyrrhénienne jusqu'aux Celtes, que les Italiotes appellent Galates. Des peuples celtes les uns regardent vers cette mer, les autres vers l'océan boréal ; d'autres habitent le long du fleuve du Rhin ; c'est ensuite l'Ibérie et les Celtibères vers l'océan occidental et boréal, et vers les Colonnes Héraclées (d'Hercule), qui forment leurs limites.
IV. En Europe, deux fleuves, le Rhin et l'Ister, bornent principalement l'empire des Romains. De ces [fleuves] le Rhin se rend dans l'océan boréal, l'Ister dans le Pont-Euxin. Sur quelques points mêmes les Romains les ont passés, et ils ont dans leur empire quelques-uns des Celtes qui sont au-delà du Rhin...
V... (0). Ayant par l'océan boréal passé dans la Bretagne, île qui est plus grande qu'un continent, ils en possèdent la meilleure partie, - plus de la moitié; - et n'ont aucune envie du reste, ce qu'ils en possèdent ne leur étant pas d'un bon rapport.
IX. (0). Ils ont ainsi pour limites l'Océan, et du côté où le dieu (le soleil) se lève et du côté où il se couche. Ils tiennent aussi sous leurs lois toute la mer Intérieure, toutes ses îles, et dans l'Océan, les Bretons...
XIV... (0). Histoire romaine ; livre celtique...
[Livre II] Italique (Fragments).
VIII,
1. ...Ὑπὸ δὲ εὐσεβείας οὐκ ὤκνησε καὶ τῆς γῆς ἤδη πεπραμένης, ὡς λαφύρου, τὸ δέκατον ἀναθεῖναι.
Κρατήρ τε ἀπὸ τῶνδε τῶν χρημάτων ἐν Δελφοῖς ἔκειτο χρύσεος ἐπὶ χαλκῆς βάσεως ἐν τῷ ῾Ρωμαίων καὶ Μασσαλιητῶν θησαυρῷ, μέχρι τὸν μὲν χρυσὸν ᾿Ονόμαρχος ἐν τῷ Φωκικῷ πολέμῳ κατεχώνευσε, κεῖται δ' ἡ βάσις.
VIII,
1 (0) . Par piété le Sénat n'hésita pas à considérer comme butin les
terres (des Véiens) qui avaient été déjà vendues, et il en consacra la
dîme. Avec cette part du produit de la vente on fit faire un cratère d'or qui
fut placé à Delphes sur un piédestal de bronze dans le trésor des Romains.
et des Massaliètes (03), et qui y resta jusqu'à
l'époque de la guerre de Phocide, où Onomarque fit fondre le cratère d'or :
le piédestal est encore en place.
2. ... Καὶ ἀπήντησεν αὐτῷ καὶ τόδε οὐ πολὺ
ὕστερον. Κελτῶν γὰρ τὴν πόλιν καταλαβόντων, ὁ δῆμος ἐπὶ Κάμιλλον κατέφυγε, καὶ δικτάτορα αὖθις εἵλετο, ὡς ἐν ταῖς Κελτικαῖς πράξεσι συγγέγραπται.
(Valois, Extr. Peiresc. Des Vertus et des Vices, p. 546.)
2...
(0). Cela (04) se rencontra bientôt après. Les
Celtes s'étant emparés de la ville, le peuple se réfugia vers Camille et le
choisit pour dictateur une seconde fois, ainsi que cela est écrit dans notre
histoire des Celtes.
IX. ῞Οτι Μάρκος Μάλλιος εὐπατρίδης, Κελτῶν ἐπελθόντων τῇ ῾Ρώμῃ, ταύτην περιέσωσε, καὶ τιμῶν μεγίστων ἠξιώθη...
(Id., ib., p. 549.)
IX.
(0). Marcus Mallius, un Eupatride, lors de l'invasion des Celtes, sauva Rome et
fut jugé digne des plus grands honneurs
[Livre III] Saunitique (Fragments).
VI,
1. ῞Οτι Κελτῶν Σενόνων πολὺ πλῆθος, Τυρρηνοῖς συνεμάχουν κατὰ ῾Ρωμαίων. ῾Ρωμαῖοι δὲ ἐς τὰς Σενόνων πόλεις ἐπρέσβευον, καὶ ἐνεκάλουν ὅτι ὄντες ἔνσπονδοι, μισθοφοροῦσι κατὰ ῾Ρωμαίων.
Τούσδε τοὺς πρέσβεις Βριτόμαρις μετὰ τῶν κηρυκείων καὶ τῆς ἱερᾶς στολῆς κατέτεμεν ἐς πολλὰ καὶ διέρριψεν
· ἐγκαλῶν ὅτι αὐτοῦ ὁ πατὴρ ἐν Τυρρηνίᾳ πολεμῶν ἀνῄρητο ὑπὸ ῾Ρωμαίων. Κορνήλιος δὲ ὁ ὕπατος, τοῦ μύσους ἐν ὁδῷ πυθόμενος, τὰ μὲν Τυρρηνῶν εἴασεν
· ἐς δὲ τὰς Σενόνων πόλεις συντόνῳ σπουδῇ διὰ Σαβίνων καὶ Πικεντίνων ἐσβαλὼν,
ἅπαντα καθῄρει καὶ ἐνεπίμπρη.
Καὶ τὰς μὲν γυναῖκας καὶ τὰ παιδία ἠνδραποδίζετο
· τοὺς δὲ ἡβῶντας πάντας ἔκτεινε, πλὴν Βριτομάριος, ὃν δεινῶς αἰκισάμενος, ἦγεν ἐς τὸν θρίαμβον.
VI.
1... (0). Une grande multitude de Celtes Sénons combattaient avec les Tyrrhéniens
contre les Romains. Les Romains envoyèrent en conséquence des
ambassadeurs aux villes des Sénons, leur reprochant de se mettre, en dépit du
traité qui les liait, aux gages des ennemis de Rome. Ces ambassadeurs,
Britomaris les mit en mille pièces ainsi que leurs caducées et leur robe
sacrée et en dispersa les lambeaux : il leur reprochait la mort de son père
qui, faisant la guerre en Tyrrhinie, avait été tué par les Romains. Le consul
Cornélius [Dolabella], qui était en marche, apprend cet attentat ; il laisse
là les Tyrrhéniens ; il se hâte, il traverse en courant la Sabine et le
Picentin, et se jetant sur les villes des Sénons, il y met tout à feu et à
sang. Les femmes et les enfants sont réduits en esclavage, et tous les jeunes
gens sont massacrés à l'exception de Britomaris qui, après avoir subi les
plus affreux traitements, fut emmené pour servir au triomphe du vainqueur (05).
2 Οἱ δὲ Σενόνων, ὅσοι ἦσαν ἐν Τυρρηνίᾳ, πυθόμενοι ἀνῃρῆσθαι, Τυρρηνοὺς ἦγον ἐπὶ ῾Ρώμης.
Καὶ πολλῶν μεταξὺ γενομένων οἱ Σένονες, οὔτε πατρίδας ἔχοντες, ἐς ἃς διαφύγωσιν, ὀργιζόμενοί τε τῶν γεγονότων, ἐνέπιπτον τῷ Δομιτίῳ, καὶ διεφθάρησαν πολλοί.
Τὸ δὲ λοιπὸν, σφᾶς αὐτοὺς διεχρῶντο μανικῶς.
Καὶ δίκη μὲν ἥδε παρανομίας
[ἐς] πρέσβεις ἐγένετο Σένοσιν. (F. Ursin., Extr.
IV, Des Ambass., p. 343.)
2.
Tous ceux des Sénons qui étaient en Tyrrhènie, à la nouvelle de ce
désastre, mènent les Tyrrhéniens contre Rome; mais, après maints
événements, n'ayant plus de patrie pour s'y réfugier; irrités de ce qui leur
était arrivé, ils tombent sur Domitius (06), et
sont en grande partie massacrés. Les autres, dans un transport de fureur, se
tuèrent eux-mêmes, juste punition de l'attentat des Sénons contre des
ambassadeurs.
[Livre IV] Celtique (Abrégé et fragments).
APPIEN. EXTRAITS DES CELTIQUES.
I,
1. (H. Est., p. 754.) Κελτοὶ ῾Ρωμαίοις ἐπεχείρησαν πρῶτοι, καὶ τὴν ῾Ρώμην εἷλον ἄνευ τοῦ Καπιτωλίου, καὶ ἐμπεπρήκασιν. Κάμιλλος δὲ αὐτοὺς ἐνίκησε καὶ ἐξήλασε
· καὶ μετὰ χρόνον ἐπελθόντας αὖθις ἐνίκησε, καὶ ἐθριάμβευσεν ἀπ' αὐτῶν ὀγδοήκοντα γεγονὼς ἔτη.
Καὶ τρίτη δὲ Κελτῶν στρατιὰ ἐμβέβληκεν ἐς τὴν ᾿Ιταλίαν, ἣν καὶ αὐτὴν οἱ ῾Ρωμαῖοι διεφθάρκασιν ὑφ' ἡγεμόνι Τίτῳ Κοϊντίῳ.
Μετὰ δὲ ταῦτα Βοιοί, Κελτικὸν ἔθνος θηριωδέστατον, ἐπῆλθε ῾Ρωμαίοις.
Καὶ αὐτοῖς Γάϊος Σουλπίκιος δικτάτωρ μετὰ στρατιᾶς ἀπήντα, ὅς τις καὶ στρατηγήματι τοιούτῳ χρήσασθαι
λέγεται · ἐκέλευσε γὰρ τοὺς ἐπὶ τοῦ μετώπου τεταγμένους, ἐξακοντίσαντας ὁμοῦ, συγκαθίσαι τάχιστα, μέχρι βάλωσιν οἱ δεύτεροι καὶ τρίτοι καὶ τέταρτοι
· τοὺς δ' ἀφιέντας, ἀεὶ συνίζειν, ἵνα μὴ κατ' αὐτῶν ἐνεχθείη τὰ
δόρατα · βαλόντων δὲ τῶν ὑστάτων,
ἀναπηδᾶν ἅπαντας ὁμοῦ, καὶ σὺν βοῇ τάχιστα ἐς χεῖρας
ἰέναι.
Καταπλήξειν γὰρ ὧδε τοὺς πολεμίους τοσῶνδε δοράτων ἄφεσιν, καὶ ἐπ' αὐτῇ ταχεῖαν ἐπιχείρησιν.
Τὰ δὲ δόρατα ἦν οὐκ ἀπεοικότα
ἀκοντίοις · ἃ ῾Ρωμαῖοι καλοῦσιν ὑσσούς, ξύλου τετραγώνου τὸ ἥμισυ, καὶ τὸ ἄλλο σιδήρου, τετραγώνου καὶ τοῦδε, καὶ μαλακοῦ, χωρίς γε τῆς αἰχμῆς.
Καὶ οἱ Βοιοὶ οὖν ὑπὸ ῾Ρωμαίων τότε ἐφθάρησαν πανστρατιᾷ.
I,
I . Les Celtes furent les premiers à attaquer les Romains ; ils prirent Rome à
l'exception du Capitole, et l'incendièrent. Mais Camille les vainquit et les
chassa du pays. À quelque temps de là, ils revinrent, et Camille, après les
avoir de nouveau vaincus, obtint les honneurs du triomphe à l'âge de
quatre-vingts ans (07). Puis se jeta sur l'Italie
une troisième armée de Celtes qui fut détruite par les Romains sous la
conduite de Titus Quintius (08). Après cela, ce
furent les Boïens, le plus sauvage des peuples celtiques, qui attaquèrent les
Romains (09). Le dictateur Gaïus Sulpicius marcha
contre eux avec une armée et usa, dit-on, de ce stratagème : il ordonna à ses
soldats du premier rang, de lancer tous à la fois leurs javelots, puis de
s'asseoir ensemble au plus vite jusqu'à ce que ceux du deuxième, du troisième
et du quatrième rang en eussent fait de même. Ainsi, une fois leurs traits
partis, [ils devaient] toujours s'accroupir pour que les dards ne les
atteignissent pas, et quand ceux de la dernière ligne auraient lancé le
javelot [à leur tour], s'élancer tous à la fois, et, en poussant des cris, en
venir aux mains au plus vite. Les ennemis seraient frappés de terreur par cette
grêle de traits suivie d'une si prompte attaque. Or, cette espèce de pique ne
ressemble pas au javelot : c'était celle que les Romains appellent êssñw
(pilum (10)) dont la hampe est à moitié en bois
et quadrangulaire, l'autre moitié en fer, quadrangulaire aussi et flexible, à
l'exception de la pointe (11). Par ce moyen, toute
l'armée des Boïens fut anéantie.
2 ῎Αλλους δὲ πάλιν Κελτοὺς ἐνίκα Ποπίλλιος
·καὶ μετ' ἐκεῖνον τοὺς αὐτοὺς Κάμιλλος ὁ τοῦ Καμίλλου υἱός.
Ἔστησε δὲ κατὰ Κελτῶν καὶ Πάππος Αἰμίλιος τρόπαια.
Πρὸ δὲ τῶν τοῦ Μαρίου ὑπατειῶν, πλεῖστόν τι καὶ μαχιμώτατον,
(H. Est., p. 755.) τῇ τε ἡλικίᾳ μάλιστα φοβερώτατον, χρῆμα Κελτῶν ἐς τὴν ᾿Ιταλίαν τε καὶ Γαλατίαν ἐσέβαλε, καί τινας ὑπάτους ῾Ρωμαίων ἐνίκησε, καὶ στρατόπεδα
κατέκοψεν · ἐφ' οὓς ὁ Μάριος ἀποσταλεὶς, ἅπαντας διέφθειρε.
Τελευταῖα δὲ καὶ μέγιστα τῶν ἐς Γαλάτας ῾Ρωμαίοις πεπραγμένων ἐστὶ τὰ ὑπὸ Γαϊῳ Καίσαρι στρατηγοῦντι γενόμενα.
Μυριάσι τε γὰρ ἀνδρῶν ἀγρίων, ἐν τοῖς δέκα ἔτεσιν, ἐν οἷς ἐστρατήγησεν, ἐς χεῖρας ἦλθον
(εἴ τις ὑφ' ἓν τὰ μέρη συναγάγοι) τετρακοσίων πλείοσι
· καὶ τούτων ἑκατὸν μὲν ἐζώγρησαν, ἑκατὸν δ' ἐν τῷ πόνῳ κατέκανον.
Ἔθνη δὲ τετρακόσια καὶ πόλεις ὑπὲρ ὀκτακοσίας, τὰ μὲν ἀφιστάμενα σφῶν, τὰ δὲ προσεπιλαμβάνοντες, ἐκρατύναντο.
Πρὸ δὲ τοῦ Μαρίου, καὶ Φάβιος Μάξιμος ὁ Αἰμιλιανός, ὀλίγην κομιδῇ στρατιὰν ἔχων, ἐπολέμησε τοῖς Κελτοῖς
· καὶ δώδεκα μυριάδας αὐτῶν ἐν μιᾷ μάχῃ κατέκανε, πεντεκαίδεκα μόνους τῶν ἰδίων ἀποβαλών.
Καὶ ταῦτα μέντοι ἔπραξε πιεζόμενος ὑπὸ τραύματος ὑπογυίου, καὶ τὰ τάγματα ἐπιὼν, καὶ παραθαρρύνων, καὶ διδάσκων ὅπως τοῖς βαρβάροις πολεμητέον, τὰ μὲν ἐπ' ἀπήνης φερόμενος, τὰ δὲ καὶ βάδην χειραγωγούμενος.
2.
D'autres Celtes furent encore vaincus par Popillius (12),
puis par Camille, fils de Camille (13). Pappus
Aemilius fit aussi des dépouilles des Celtes des trophées (14).
Mais avant les consulats de Marius, une masse de Celtes, la plus grande, la plus
belliqueuse et la plus redoutable surtout par la taillé [des hommes dont elle
était formée], se jetant sur l'Italie et sur la Galatie (Gaule), vainquit
quelques consuls des Romains et tailla en pièces leurs légions. Marius
envoyé contre eux les extermina totalement (15).
Les dernières et les plus grandes des expéditions des Romains contre les
Galates (Gaulois) sont celles qui se firent sous le commandement de Gaïus César (16). Dans les dix années de son
commandement, ils en vinrent aux mains avec plus de quatre cents myriades à les
compter en bloc de ces farouches ennemis; ils en prirent cent myriades et en
massacrèrent cent autres dans les batailles. Quatre cents peuplades, plus de
huit cents villes, les unes révoltées contre eux, les autres ajoutées alors
à leurs conquêtes, furent placées sous leur domination. Mais avant Marius,
Fabius Maximus Aemilianus (17), avec une toute
petite armée, avait fait la guerre aux Celtes, en avait tué douze myriades en
une seule bataille, où il n'avait perdu lui-même que quinze hommes; et cet
exploit, il le fit, bien qu'il souffrit d'une récente blessure, parcourant ses
lignes, encourageant ses soldats, leur enseignant la manière de combattre les
barbares, tantôt porté dans une chaise; tantôt à pied et conduit par la
main.
3 Καῖσαρ δὲ πολεμήσας αὐτοῖς, πρῶτον μὲν ῾Ελουητίους καὶ Τιγυρίους ἀμφὶ τὰς εἴκοσι μυριάδας ὄντας ἐνίκησεν.
Οἱ Τιγύριοι δ' αὐτῶν χρόνῳ ἔμπροσθεν
Πείσωνος καὶ Κασσίου τινὰ στρατὸν ἑλόντες, ὑπὸ ζυγὸν ἐξεπεπόμφεσαν, ὡς ἐν χρονικαῖς συντάξεσι δοκεῖ Παύλῳ τῷ Κλαυδίῳ.
Τοὺς μὲν οὖν Τιγυρίους ὑποστράτηγος αὐτοῦ Λαβιηνὸς, ἐνίκησε
· τοὺς δὲ ἄλλους ὁ Καῖσαρ, καὶ Τρικούρους ἀμύνοντας σφίσιν
· ἔπειτα τοὺς μετ' ᾿Αριβίστου Γερμανούς, οἳ καὶ τὰ μεγέθη μείζους τῶν μεγίστων ὑπῆρχον, καὶ τὸ ἦθος ἄγριοι, καὶ τὴν τόλμαν θρασύτατοι, καὶ θανάτου καταφρονηταὶ δι' ἐλπίδα ἀναβιώσεως, καὶ κρύος ὁμοίως ἔφερον θάλπει, καὶ πόᾳ ἐχρῶντο παρὰ τὰς ἀπορίας τροφῇ, καὶ ὁ ἵππος ξύλοις.
Ἦσαν δέ, ὡς ἔοικεν, οὐ φερέπονοι ἐν ταῖς μάχαις, οὐδὲ λογισμῷ ἢ ἐπιστήμῃ τινὶ, ἀλλὰ θυμῷ χρώμενοι καθάπερ θηρία.
Διὸ καὶ ὑπὸ τῆς ῾Ρωμαίων ἐπιστήμης καὶ φερεπονίας ἡσσῶντο.
(H. Est., p. 756.) Οἱ μὲν γὰρ μετὰ ὁρμῆς βαρυτάτης ἐπεπήδων αὐτοῖς, καὶ ὅλην ὁμοῦ τὴν φάλαγγα
ἀνεώθουν.῾Ρωμαῖοι δ' ὑπέμενον ἐν τάξει, καὶ κατεστρατήγουν αὐτούς, καὶ ὀκτακισμυρίους αὐτῶν τελευτῶντες ἀπέκτειναν.
3.
Quant à César, lorsqu'il leur fit la guerre, commença par une victoire sur
les Helvètes et les Tigyrii au nombre d'environ vingt myriades (18).
Or, les Tigyrii antérieurement ayant fait prisonnière une armée, sous
les ordres de Pison et de Cassius, l'avaient fait passer sous le joug (19).
C'est du moins l'opinion de Paulus Claudius [Quadrigarius?] dans ses Annales.
Les Tigyrii furent donc vaincus par Labienus, lieutenant de César, les autres
le furent par César lui-même avec les Tricures (20),
leurs alliés. Puis, ce fut le tour d'Arioviste et de ses Germains qui
surpassaient par la grandeur de leur taille les hommes les plus grands, étaient
d'un naturel farouche, d'une audace sans bornes, pleins de mépris pour la mort
parce qu'ils espéraient revivre, supportaient avec une égale facilité le
froid et la chaleur, et, en cas de disette, se nourrissaient d'herbe et leurs
chevaux de branchages. Du reste, ils n'étaient pas, paraît-il, durs à la
peine des combats, et ils n'y portaient ni calcul ni art, mais seulement de la
fougue comme les bêtes sauvages : ce qui explique qu'en présence de l'art des
Romains et de leur dureté à la peine, ils ont eu le dessous. Si, en effet,
les assaillant d'un élan furieux, ils refoulèrent dans son ensemble tout leur
corps de bataille, les Romains, fermes à leur poste, et déployant contre eux
toute leur stratégie, finirent par leur tuer quatre-vingt- mille hommes.
4. Μετὰ τούτους ὁ Καῖσαρ τοῖς καλουμένοις Βέλγαις ἐπιπεσὼν, ποταμόν τινα περῶσι, τοσούτους ἀπέκτεινεν ὡς τὸν ποταμὸν γεφυρωθέντα τοῖς σώμασι περᾶσαι. Νέρβιοι δὲ αὐτὸν ἐτρέψαντο, ἄρτι στρατόπεδον ἐξ ὁδοιπορίας κατασκευάζοντι αἰφνιδίως ἐπιπεσόντες, καὶ παμπόλλους ἐφόνευσαν, τοὺς δὲ ταξιάρχας καὶ λοχαγοὺς
ἅπαντας · καὶ αὐτὸν ἐκεῖνον, ἐς λόφον τινὰ μετὰ τῶν ὑπασπιστῶν πεφευγότα, περιέσχον κύκλῳ.
Ὑπὸ δὲ τοῦ δεκάτου τάγματος, αὐτοῖς ἐξόπισθεν ἐπιπεσόντος, ἐφθάρησαν, ἑξακισμύριοι ὄντες.
Ἦσαν δὲ τῶν Κίμβρων καὶ Τευτόνων ἀπόγονοι.
Ἐκράτησε δὲ καὶ ᾿Αλλοβρίγων ὁ Καῖσαρ. Οὐσιπετῶν δὲ καὶ Ταγχαρέων τεσσαράκοντα μυριάδες, στρατεύσιμοί τε καὶ ἀστράτευτοι, συνεκόπησαν. Σούκαμβροι δὲ πεντακοσίοις ἱππεῦσι τοὺς πεντακισχιλίους ἱππεῖς τοῦ Καίσαρος ἔτρεψαν, ἐξαίφνης ἐπιπεσόντες
· καὶ δίκην ἔδοσαν, ἡττηθέντες μετὰ ταῦτα.
4.
Après eux, César tomba sur les Belges, comme on les appelle (21).
C'était au passage d'une rivière. Il en tua tant que leurs cadavres lui firent
comme un pont pour la passer lui-même. Mais les Nerviens le mirent en déroute
en tombant sur lui à l'improviste, tandis qu'après une longue marche, il
dressait son camp : ils lui tuèrent beaucoup de monde, tous ses taxiarques,
tous ses lochages (22); lui-même s'étant
réfugié sur une hauteur, avec son escorte, s'y trouva cerné. Heureusement la
Xe légion, tombant sur les derrières des ennemis, les extermina, quoiqu'ils
fussent bien soixante mille. - Ils étaient de la race des Cimbres et des
Teutons. - Puis, César soumit les Allobroges. Les Usipétes et les Tancharei -
quarante myriades d'hommes, combattants et autres, - furent taillés en pièces
(23). (0) Les Sucambres (24),
avec cinq cents cavaliers, avaient mis en déroute cinq mille cavaliers de César en tombant sur eux à l'improviste : ils en furent bientôt punis par une
sanglante défaite.
5 ᾿Επέρασε καὶ τὸν ῾Ρῆνον πρῶτος ῾Ρωμαίων ὁ Καῖσαρ
· καὶ ἐς τὴν Βρεττανίδα νῆσον, ἠπείρου τε μείζονα οὖσαν μεγίστης, καὶ τοῖς τῇδε ἀνθρώποις ἄγνωστον ἔτι.
Ἐπέρασε δὲ κατὰ τὸν καιρὸν τῆς
ἀμπώτεως. Ἄρτι γὰρ τὸ πάθος ἥπτετο τῆς θαλάσσης, καὶ ὁ στόλος ἐσαλεύετο, ἠρέμα πρῶτον, εἶτα ὀξύτερον, μέχρι σὺν βιαίῳ τάχει διέπλευσεν ὁ Καῖσαρ ἐς τὴν Βρεττανίαν.
5
(0) César est le premier des Romains qui passa le Rhin et aborda dans l'île
Bretagne, qui est plus grande qu'un très grand continent, et que même les
habitants de ces contrées (25) ne connaissaient
pas encore. Il y passa à la faveur de la marée. La mer commençait de monter;
la flotte s'ébranla doucement d'abord, puis plus vite, et enfin, d'un mouvement
rapide et vigoureux, César cingla vers la Bretagne (26).
II.
῞Οτι ᾿Ολυμπιάδων τοῖς ῞Ελλησιν ἑπτὰ καὶ ἐνενήκοντα γεγενημένων, τῆς γῆς τῶν Κελτῶν οὐκ ἀρκούσης αὐτοῖς διὰ τὸ πλῆθος, ἀνίσταται μοῖρα Κελτῶν τῶν ἀμφὶ τὸν ῾Ρῆνον ἱκανὴ, κατὰ ζήτησιν ἑτέρας
γῆς · οἳ τό τε ῎Αλπειον ὄρος ὑπερέβησαν, καὶ Κλουσίνοις, εὐδαίμονα γῆν ἔχουσι Τυρρηνῶν, ἐπολέμουν.
Οὐ πάλαι δὲ οἱ Κλουσῖνοι ῾Ρωμαίοις ἔνσπονδοι γεγονότες, ἐπ' αὐτοὺς κατέφυγον.
Καὶ οἱ ῾Ρωμαῖοι πρέσβεις συνέπεμψαν αὐτοῖς, Φαβίους τρεῖς
· οἳ τοῖς Κελτοῖς ἔμελλον προαγορεύσειν, ἀνίστασθαι τῆς γῆς, ὡς ῾Ρωμαίων φίλης, καὶ ἀπειλήσειν ἀπειθοῦσιν.
Ὑποκριναμένων δὲ τῶν Κελτῶν
· ὅτι ἀνθρώπων οὐδένα δεδίασιν, οὔτε ἀπειλοῦντα σφίσιν, οὔτε πολεμοῦντα
· χρῄζοντες δὲ γῆς, οὔπω τὰ ῾Ρωμαίων πολυπραγμονοῦσιν
· οἱ πρέσβεις οἱ Φάβιοι τοὺς Κλουσίνους ἐνῆγον ἐπιθέσθαι τοῖς Κελτοῖς, τὴν χώραν λεηλατοῦσιν ἀπερισκέπτως.
Καὶ συνεκδημοῦντες αὐτοῖς, ἀναιροῦσι τῶν Κελτῶν πολὺ πλῆθος ἐν προνομῇ, καὶ τὸν ἡγούμενον ἐκείνου τοῦ μέρους αὐτὸς ὁ ῾Ρωμαίων πρεσβευτὴς Κόιντος Φάβιος ἀνεῖλέ τε καὶ ἐσκύλευσε, καὶ τὰ ὅπλα φορῶν ἐπανῆλθεν ἐς Κλούσιον.
(Ursin., Extr. VIII, Des Ambassades, p. 349.)
II
(0). Dans la XCVIIe olympiade des Hellènes (27),
la terre des Celtes ne suffisant pas à leur population, une bonne partie de
ceux qui habitaient les bords du Rhin en sortit pour aller à la recherche d'un
autre pays. Ils franchirent les monts Alpes et firent la guerre aux Clusins qui
possédaient chez les Tyrrhéniens un fertile territoire. Il n'y avait pas
longtemps que les Clusins s'étaient liés avec les Romains par un traité ; ils
eurent recours à eux. Les Romains leur envoyèrent trois ambassadeurs de la
famille Fabia, lesquels devaient signifier aux Celtes qu'ils eussent à quitter
un pays ami des Romains; et les menacer en cas de refus. Les Celtes répondirent
qu'il n'y avait personne au monde dont les menaces ou les armes leur fissent
peur, qu'ils avaient besoin de terres, et ne se mêlaient point encore des
affaires de Rome. Les ambassadeurs, les Fabii incitèrent les Clusins à
attaquer les ennemis occupés inconsidérément à ravager le pays; et même se
mettant en campagne avec eux, ils tuent un grand nombre de Celtes qui étaient
au fourrage. Bien plus, l'ambassadeur Quintus Fabius tue le chef de cette
troupe, le dépouille et revient à Clusium avec les armes qu'il lui avait
prises.
III.
῞Οτι ὁ τῶν Κελτῶν βασιλεὺς Βρέννος, τῶν Φαβίων τῶν ῾Ρωμαίων πολλοὺς ἀνελόντων Κελτῶν, μὴ δεξάμενος τοὺς ῾Ρωμαίων πρέσβεις, ἐπὶ τούτοις πρέσβεις ἐπιλεξάμενος ἐς κατάπληξιν, οἳ, Κελτῶν ἁπάντων μεγάλων τὰ σώματα ὄντων, ὑπερέβαλλον, ἐξέπεμπεν ἐς ῾Ρώμην, αἰτιώμενος τοὺς Φαβίους, ὅτι πρεσβεύοντες, παρὰ τοὺς κοινοὺς νόμους ἐπολέμησαν, ᾔτει τε, τοὺς ἄνδρας ἐς δίκην ἐκδότους οἱ γενέσθαι, εἰ μὴ θέλουσι ῾Ρωμαῖοι κοινὸν αὐτῶν εἶναι τὸ ἔργον.
Οἱ δὲ ῾Ρωμαῖοι συνεγίγνωσκον μὲν τοὺς Φαβίους ἁμαρτεῖν
· αἰδοῖ δὲ οἴκου διαφέροντος, χρήματα τοὺς Κελτοὺς πράξασθαι παρὰ σφῶν παρεκάλουν.
Οὐ πειθομένων δὲ, χειροτονοῦσι τοὺς Φαβίους ἐπὶ τὴν ἐτήσιον ἀρχὴν χιλιάρχους, καὶ τοῖς πρεσβεύουσι τῶν Κελτῶν ἔφασαν οὐ δύνασθαι νῦν οὐδὲν ἐς τοὺς Φαβίους, ἄρχοντας ἤδη
· τοῦ δ' ἐπιόντος ἔτους ἥκειν αὐτούς, ἂν ἔτι μηνίωσιν, ἐκέλευον. Βρέννος δὲ καὶ ὅσοι Κελτῶν ἦσαν ὑπ' ἐκείνῳ, νομίσαντες ὑβρίσθαι, καὶ χαλεπῶς ἐνεγκόντες, ἐς τοὺς ἄλλους Κελτοὺς περιέπεμπον, ἀξιοῦντες αὐτοὺς συνεφάψασθαι τοῦδε τοῦ πολέμου.
Καὶ πολλῶν ἀφικομένων, ἄραντες ἤλαυνον ἐπὶ τὴν ῾Ρώμην.
(Ursin., Extr. IX, Des Ambassades, p. 350.)
III,
(0). Le roi des Celtes Brennus, quand les Fabii de Rome eurent ainsi tué
plusieurs des siens, non seulement ne voulut plus recevoir des ambassadeurs
romains, mais il en choisit lui-même qui étaient de nature à frapper de
terreur. Les Celtes sont de haute taille : il prit les plus grands d'entre eux
et les envoya à Rome. Accusant ces Fabii qui, chargés d'une ambassade, lui
avaient fait la guerre contrairement aux lois communes [de l'humanité], il
demandait que les coupables lui fussent livrés pour être punis, si les Romains
ne voulaient se faire leurs complices. Les Romains reconnurent que les Fabii
avaient eu tort; mais par respect pour une noble maison, ils engagèrent les
Celtes à n'exiger d'eux qu'une indemnité en argent. Sur le refus des Celtes,
leurs suffrages donnent aux Fabii, avec le titre de chiliarques (tribuns
militaires), le pouvoir consulaire pour une année ; ils déclarent aux
ambassadeurs qu'ils ne peuvent plus rien contre les Fabii dès lors investis du
pouvoir suprême,et ils les invitent à revenir l'année suivante, si leur
ressentiment dure encore: Brennus et tous les Celtes sous ses ordres, indignés
de ce qu'ils considèrent comme un outrage, envoient demander à tous les autres
Celtes de se mettre avec-eux en cette pierre. Des alliés leur arrivent en foule
; ils lèvent le camp et marchent sur Rome.
IV.
῾Ο δὲ ὑφίσταται, γράμματα διοίσειν διὰ τῶν ἐχθρῶν ἐς τὸ Καπιτώλιον.(Suidas,
v. Ὑφίσταται.)
IV
(0). Il (Cædicius (28)) s'engage à passer au
milieu des ennemis pour porter une lettre au Capitole.
V.
῞Οτι Καιδίκιος, γράμμα φέρων ἀπὸ τῆς βουλῆς περὶ τῆς ὑπάτου ἀρχῆς, παρεκάλει τὸν Κάμιλλον, μηδὲν ἐν τῷ παρόντι μηνῖσαι τῇ πατρίδι τῆς ζημίας.
Ὁ δὲ ἐπισχὼν αὐτὸν ἔτι λέγοντα εἶπεν
· Οὐκ ἂν ηὐξάμην ἐπιποθῆσαί με ῾Ρωμαίους, εἰ τοιαύτην ἤλπισα τὴν ἐπιπόθησιν αὐτοῖς ἔσεσθαι.
Νῦν δὲ δικαιοτέραν εὐχὴν εὔχομαι, γενέσθαι τῇ πατρίδι χρήσιμος ἐς τοσοῦτον ἀγαθοῦ, ἐς ὅσον κακοῦ περιελήλυθεν.
(Valois, Extr. Peiresc. Des Vertus et des Vices, p. 557.)
V
(0). Cædicius, apportant à Camille le décret du Sénat qui l'investissait du
pouvoir consulaire (29), l'engage à ne pas garder
rancune à sa patrie pour le mal qu'on lui a fait. Mais Camille l'arrêtant au
milieu de son discours : « Je n'aurais pas, dit-il, prié [les dieux] de me
faire regretter des Romains, si j'avais pu m'attendre à ce que telle serait
la cause de leurs regrets. Maintenant j'adresse [à ces mêmes dieux] une plus
juste prière : - Puissé-je rendre à ma patrie des services aussi grands que
le malheur où elle est tombée ! »
VI.
῞Οτι Κελτοὶ, μηδεμιᾷ μηχανῇ δυνηθέντες ἐπιβῆναι τῆς ἀκροπόλεως, ἠρέμουν ὡς λιμῷ τοὺς ἔνδον παραστησόμενοι.
Καί τις ἀπὸ τοῦ Καπιτωλίου κατέβαινεν ἱερεύς, ὄνομα Δόρσων, ἐπὶ ἐτήσιον δή τινα ἱερουργίαν, ἐς τὸν τῆς ῾Εστίας νεὼν, στέλλων τὰ ἱερὰ διὰ τῶν πολεμίων, ἢ καταπλαγέντων αὐτοῦ τὴν τόλμαν ἢ αἰδεσθέντων τὴν εὐσέβειαν ἢ τὴν ὄψιν ἱερὰν οὖσαν.
Ὁ μὲν δὴ κινδυνεύειν ὑπὲρ τῶν ἱερῶν ἑλόμενος ὑπ' αὐτῶν ἐσώζετο τῶν ἱερῶν.
Καὶ τόδε φησὶν ὧδε γενέσθαι Κάσσιος ὁ ῾Ρωμαῖος.
(Valois, Extr. Peiresc. Des Vertus et des Vices, ibid.)
VI
(0). Les Celtes, n'ayant pu par aucun moyen attaquer la citadelle, se tinrent
tranquilles, comptant bien réduire les assiégés par la famine. Sur ces
entrefaites, descendait du Capitole un prêtre nommé Dorson (30)
qui avait à faire, à ce moment de l'année, un sacrifice dans le temple de
Vesta. Il passa avec les objets sacrés au travers des ennemis étonnés par son
audace ou remplis de respect par sa piété, son air de majesté sacrée. Et ce
prêtre qui, pour accomplir un devoir sacré, avait bravé le danger, dut son
salut à ces cérémonies sacrées; et il en fut ainsi, à ce que dit Cassius de
Rome (31).
VII.
Τοῦ δὲ οἴνου καὶ τῶν ἄλλων ἄδην ἐνεπίμπλαντο οἱ Κελτοί, τήν τε φύσιν ὄντες ἀκρατεῖς, καὶ χώραν ἔχοντες, ὅτι μὴ πρὸς δημητριακοὺς καρπούς, τῶν ἄλλων ἄγονον καὶ ἀφυᾶ.
Τά τε σώματα αὐτοῖς, μεγάλα ὄντα καὶ
τρυφερὰ καὶ σαρκῶν ὑγρῶν μεστὰ ὑπὸ τῆς ἀδηφαγίας καὶ μέθης ἐς ὄγκον καὶ βάρος ἐξεχεῖτο, καὶ πρὸς δρόμους καὶ πόνους ἀδύνατα πάμπαν
ἐγίγνετο · ὑπό τε ἱδρῶτος καὶ ἄσθματος, ὅπου τι δέοι κάμνειν, ἐξελύοντο ταχέως.
(Valois, Extr. Peiresc. Des Vertus et des Vices, ibid. - Suisaw, v. ἄδην
)
VII.
Les Celtes se gorgeaient de vin et d'autres aliments, car l'intempérance leur
est naturelle, et le pays qu'ils habitent, à part les céréales, ne produit
rien, n'est propre à rien. Aussi leurs corps qui sont grands et mous; bourrés
de chairs flasques, à force de manger et de boire, se fondaient en une masse
bouffie et pesante ils étaient absolument sans force pour les courses, pour les
fatigues. Fallait-il faire quelque effort, trempés de sueur, essoufflés, ils
étaient vite épuisés.
VIII. Οὓς (Κελτοὺς) γυμνοὺς ἐπεδείκνυε ῾Ρωμαίοις,
(καὶ) "Οὗτοί εἰσιν
(ἔφη) οἱ τὴν βοὴν βαρεῖαν ἱέντες ὑμῖν ἐν ταῖς μάχαις, καὶ τὰ ὅπλα παταγοῦντες, καὶ ξίφη μακρὰ καὶ κόμας αἰωροῦντες.
Ὧν τὸ ἄτολμον ὁρῶντες, καὶ τὸ σῶμα μαλακὸν, προσίεσθε τῷ ἔργῳ."
(Suidas, v. ἱέντες )
VIII.
Et montrant aux Romains ces Celtes tous nus (32) «
Les voilà, dit-il (Camille), ces hommes qui, dans les combats, poussent des
cris affreux, frappent leurs armes avec fracas, agitent leurs grands sabres et
leur chevelure. Mais voyez comme l'audace leur manque, comme leurs corps sont
mous, et mettez-vous à la besogne. »
IX. ... τὸν δὲ δῆμον ἀπὸ τοῦ τείχους ὁρᾶν, καὶ τοῖς πονουμένοις ἑτέρους νεαλεῖς ἐπιπέμπειν ἀεί.
Οἱ δὲ Κελτοὶ κεκμηκότες ἀκμῆσι συμπλεκόμενοι ἔφευγον ἀτάκτως.
(Suidas, v. νεαλής.)
IX
(0)... et le peuple du haut de la citadelle voyait le combat (33)),
et pour soutenir les hommes fatigués, il envoyait sans cesse des troupes
fraîches ; et les Celtes qui, déjà las, se trouvaient aux prises avec des
hommes que rien n'avait lassés, fuyaient à la débandade.
X.
῾Ο δὲ Κελτὸς ἀγανακτῶν καὶ λιφαιμῶν ἐδιωκε τὸν
Οὐαλλέριον, συγκαταπεσεῖν
ἐπειγομενος. Ὑπὸ δὲ τοὺς πόδας ἀναχωροῦντος ἀεὶ τοῦ
Οὐαλλερίου, κατέπεσε πρηνὴς ὁ Κελτός.
Καὶ δεύτερον τοῦτο μονομάχιον ἐπὶ Κελτοῖς ἐμεγαλαύχουν οἱ ῾Ρωμαῖοι.
(Suidas, v. λιφαιμεῖ.)
X
(0). Le Celte indigné, qui n'avait plus de sang, poursuivait Valérius, se
hâtant pour le faire tomber avec lui. Mais Valérius reculait toujours, et le
Celte tomba la face en avant. Et ce fut là le deuxième combat singulier (34)
avec les Celtes, dont les Romains furent bien fiers.
XI.
῞Οτι τὸ τῶν Σενόνων ἔθνος ἔνσπονδον ἦν ῾Ρωμαίοις, καὶ ἐμισθοφόρουν κατὰ ῾Ρωμαίων.
Ἡ δὲ βουλὴ πρέσβεις ἔπεμψεν ἐγκαλέσοντας, ὅτι ὄντες ἔνσπονδοι μισθοφοροῦσι κατὰ ῾Ρωμαίων.
Τούτους Βριτόμαρις ὁ Κελτός, ἀγανακτῶν ὑπὲρ τοῦ πατρὸς, ὅτι συμμαχῶν Τυρρηνοῖς ὑπὸ ῾Ρωμαίων ἐν τῷδε τῷ πολέμῳ διέφθαρτο, τά τε κηρύκεια φέροντας, καὶ τὴν ἄσυλον ἐσθῆτα περικειμένους κατέτεμεν ἐς πολλά, καὶ τὰ μέρη τῶν σωμάτων διέρριψεν ἐς τὰ πεδία.
Καὶ τοῦ μύσους ὁ Κορνήλιος ἐν ὁδῷ πυθόμενος, ἐς τὰς Σενόνων πόλεις συντόνῳ σπουδῇ διὰ Σαβίνων καὶ Πικεντίνων ἐσβαλὼν, ἅπαντα καθῄρει καὶ ἐνεπίμπρη
· τῶν τε ἀνθρώπων, τὰς μὲν γυναῖκας καὶ τὰ παιδία ἠνδραποδίζετο
· τοὺς δὲ ἐν ἥβῃ πάντας ἔκτεινεν ὁμαλῶς, καὶ τὴν χώραν ἐλυμαίνετο ποικίλως, καὶ ἄοικον ἐς τὸ λοιπὸν ἐποίει. Βριτόμαριν δὲ μόνον ἦγεν αἰχμάλωτον ἐπὶ λύμῃ.
Ὕστερον δὲ Σένονες, οὐκ ἔχοντες ἔτι πατρίδας, ἐς ἃς διαφύγωσι, συνέπεσον ἐς χεῖρας ὑπὸ τόλμης τῷ Δομετίῳ
· καὶ ἡττώμενοι, σφᾶς αὐτοὺς ὑπ' ὀργῆς διεχρῶντο μανικῶς.
Καὶ δίκη μὲν ἥδε παρανομίας ἐς πρέσβεις ἐγένετο Σένοσιν.
(Ursin., Ambass., Extr. X. p. 350.)
XI
(0). Le peuple des Sénons était lié par un traité avec les Romains (35),
et cependant il se mettait à la solde de leurs ennemis. En conséquence, le
Sénat lui envoya des députés pour lui reprocher de se mettre, en dépit de
leurs traités, à la solde des ennemis de Rome. Le celte Britomaris, indigné
de ce que son père, combattant avec les Tyrrhènes, avait été tué dans cette
guerre par les Romains, se saisit des ambassadeurs ayant en main leur caducée
et revêtus de la robe qui les rendait inviolables, il les fit mettre en mille
pièces et disperser dans la campagne les lambeaux de leur corps. Cornélius
[Dolabella], qui était en marche, apprend cet odieux attentat; il se hâte, il
traverse en courant la Sabine et le Picentin, et se jetant sur les villes dés
Sénons, il y met tout à feu et à sang. Les femmes et les enfants sont
réduits en esclavage, les jeunes gens sont tous massacrés sans exception, le
pays dévasté de diverses façons et rendu inhabitable pour toujours.
Britomaris seul fut emmené captif pour être livré au supplice. Plus tard, les
Sénons n'ayant plus de patrie où trouver un refuge, dans un élan d'audace, en
viennent aux mains avec Domitius. Ils sont défaits et, dans leur colère, ils
s'égorgent eux-mêmes comme des furieux : juste châtiment de l'attentat des
Sénons envers des ambassadeurs.
XII.
῞Οτι οἱ Σαλύων (δυνάσται), τοῦ ἔθνους ἡττηθέντος ὑπὸ ῾Ρωμαίων, ἐς ᾿Αλλόβριγας κατέφυγον.
Καὶ αὐτοὺς ἐξαιτοῦντες οἱ ῾Ρωμαῖοι, στρατεύουσιν ἐπὶ τοὺς ᾿Αλλόβριγας οὐκ ἐκδιδόντας, ἡγουμένου σφῶν Γναίου Δομετίου.
ᾯ παροδεύοντι τὴν τῶν Σαλύων ἐντυγχάνει πρεσβευτὴς Βιτοίτου, βασιλέως τῶν ᾿Αλλοβρίγων, ἐσκευασμένος τε πολυτελῶς, καὶ δορυφόροι παρείποντο αὐτῷ κεκοσμημένοι, καὶ
κύνες. Δορυφοροῦνται γὰρ δὴ καὶ πρὸς κυνῶν οἱ τῇδε βάρβαροι.
Μουσικός τε ἀνὴρ εἵπετο, βαρβάρῳ μουσικῇ τὸν βασιλέα Βιτοῖτον, εἶτ' ᾿Αλλόβριγας, εἶτα τὸν πρεσβευτὴν αὐτὸν, ἔς τε γένος καὶ ἀνδρείαν καὶ περιουσίαν
ὑμνῶν · οὗ δὴ καὶ μάλιστα ἕνεκα αὐτοὺς οἱ τῶν πρεσβευτῶν ἐπιφανεῖς ἐπάγονται.
Ἀλλ' ὁ μὲν συγγνώμην αἰτῶν τοῖς Σαλύων δυνάσταις, ἀπέτυχεν.
(Ursin., Ambass., Extr. XII. p. 351.)
XII
(0). Les Salyes ayant été vaincus par les Romains; les chefs de ce peuple se
réfugièrent chez les Allobroges ; les Romains en réclamèrent l'extradition.
Sur le refus des Allobroges, ils envoyèrent une expédition commandée par
Gnaeus Domitius (36). Au moment où ce général
quittait le territoire des Salyes, un ambassadeur de Bitoïtos, roi des
Allobroges, en somptueux équipage, vint au devant de lui il était escorté de
gardes (37) richement vêtus et de chiens. Les
barbares en ces contrées ont aussi une garde de chiens. Un poète suivait, qui
dans une poésie barbare chantait le roi Bitoïtos, puis les Allobroges, puis
l'ambassadeur lui-même, leur naissance, leur courage et leurs richesses; c'est,
même pour cela surtout que parmi les ambassadeurs ceux qui sont illustres
emmènent avec eux des gens de cette sorte. Celui-ci demanda grâce pour les
chefs des Salyes, mais sans rien obtenir.
XIII.
῞Οτι τῶν Τευτόνων μοῖρα λῃστεύουσα πολύανδρος ἐς τὴν γῆν τῶν Νωρικῶν ἐσέβαλε.
Καὶ ὁ ῾Ρωμαίων ὕπατος Παπίριος Κάρβων δείσας μὴ ἐς τὴν ᾿Ιταλίαν ἐσβάλοιεν, ἐφήδρευε τοῖς ᾿Αλπείοις, ᾗ μάλιστά ἐστιν ἡ διάβασις στενωτάτη.
Οὐκ ἐπιχειρούντων δ' ἐκείνων, αὐτὸς ἐπέβαινεν αὐτοῖς, αἰτιώμενος ἐς Νωρικοὺς ἐσβαλεῖν, ῾Ρωμαίων ξένους
ὄντας. Ἐποιοῦντο δ' οἱ ῾Ρωμαῖοι ξένους, οἷς ἐδίδοσαν μὲν εἶναι φίλοις, ἀνάγκη δ' οὐκ ἐπῆν ὡς φίλοις ἐπαμύνειν.
Οἱ μὲν δὴ Τεύτονες πλησιάζοντι τῷ Κάρβωνι προσέπεμπον, ἀγνοῆσαί τε τὴν ἐς ῾Ρωμαίους Νωρικῶν ξενίαν, καὶ αὐτῶν ἐς τὸ μέλλον
ἀφέξεσθαι. Ὁ δ' ἐπαινέσας τοὺς πρέσβεις, καὶ δοὺς αὐτοῖς ὁδῶν ἡγεμόνας, κρύφα τοῖς ἡγουμένοις ἐνετείλατο μακροτέραν αὐτοὺς περιάγειν.
Τῇ βραχυτέρᾳ δὲ αὐτὸς διαδραμών, ἀδοκήτως ἀναπαυομένοις ἔτι τοῖς Τεύτοσιν ἐμπεσών, ἔδωκε δίκην ἀπιστίας, πολλοὺς ἀποβαλών.
Τάχα δ' ἂν καὶ πάντας ἀπώλεσεν, εἰ μὴ ζόφος καὶ ὄμβρος καὶ βρονταὶ βαρεῖαι, τῆς μάχης ἔτι συνεστώσης ἐπιπεσοῦσαι, διέστησαν αὐτοὺς ἀπ' ἀλλήλων, καὶ ὁ ἀγὼν ὑπὸ τῆς ἄνωθεν ἐκπλήξεως διελύθη.
Σποράδες δὲ καὶ ὣς ἐς ὕλας οἱ ῾Ρωμαῖοι διαφυγόντες, τρίτῃ μόλις ἡμέρᾳ συνῆλθον.
Καὶ Τεύτονες ἐς Γαλάτας ἐχώρουν.
(Ursin., Ambass., Extr. XII. p. 352.)
XIII
(0). Une partie des Teutons, une foule d'hommes, s'était jetée, pour les
piller, sur les terres des Noriques. Le consul des Romains Papirius Carbon,
craignant qu'ils se jetassent sur l'Italie, se posta dans les Alpes, là où le
passage est le plus étroit. Comme les Teutons ne l'attaquaient pas, il marcha
lui-même contre eux, leur faisant un crime de s'être jetés sur les Noriques
qui étaient les hôtes des Romains. Les Romains se faisaient des hôtes de
certains peuples à qui ils accordaient leur amitié sans être obligés de les
secourir en qualité d'amis. Carbon approchant; les Teutons lui envoyèrent dire
qu'ils ignoraient les relations d'hospitalité des Noriques avec les Romains, et
qu'à l'avenir ils se tiendraient en dehors de chez eux. Carbon approuva ces
paroles des envoyés, leur donna des guides, mais non sans avoir enjoint
secrètement de les conduire par le chemin le plus long. Quant à lui, il courut
par le plus court, et tandis que les Teutons dormaient encore, il tomba sur eux
à l'improviste; mais, en punition de sa déloyauté, il perdit un grand nombre
des siens; et peut-être même les eût-il tous perdus, si les ténèbres, la
pluie, de violents coups de tonnerre assaillant les combattants encore aux
prises, ne les avait séparés et si cette terreur d'en haut n'avait mis fin à
la lutte. Mais dans ces circonstances même, les Romains, fuyant épars à
travers les forêts, se rallièrent à grand-peine au bout de trois jours. Les
Teutons passèrent, dans le pays des Galates (Gaulois).
XIV.
῾Ο δὲ τοῖς σώμασι τῶν Κίμβρων ἀψαυστεῖν ἐκέλευεν, ἕως ἡμέρα γένγται, πολύχρυσα εἶναι δοκῶν.
(Suidas, vv. ἀψαύστως et Κίμβρων.)
XIV
(0) . Il (Marius) ordonna de ne point toucher aux cadavres des Cimbres jusqu'au
lendemain matin, croyant qu'ils étaient chargés d'or.
XV.
῞Οτι ἔθνη δύο Τιγύριοι καὶ ῾Ελουήτιοι ἐς τὴν ῾Ρωμαίων Κελτικὴν ἐσέβαλον.
Καὶ τούτων τὸν στόλον ὁ Καῖσαρ Γάϊος πυθόμενος, διετείχισεν ὅσα περὶ ῾Ροδανόν ἐστι ποταμὸν ἐς ἑκατὸν καὶ πεντήκοντα σταδίους μάλιστα.
Καὶ πρεσβευσαμένοις ἐπὶ διαπείρᾳ τοῖς πολεμίοις ὑπὲρ σπονδῶν, ἐκέλευεν ὅμηρα δοῦναι καὶ χρήματα.
Ἀποκριναμένων δ', εἰθίσθαι ταῦτα λαμβάνειν, οὐ διδόναι
· βουλόμενος φθάσαι τὴν ὁμαιχμίαν αὐτῶν, ἐπὶ μὲν τοὺς Τιγυρίους, ἐλάσσους ὄντας, ἔπεμπε Λαβιηνόν
· αὐτὸς δὲ ἐπὶ τοὺς ῾Ελουητίους ἐχώρει, προσλαβὼν Γαλατῶν τῶν ὀρείων ἐς δισμυρίους.
Καὶ γίγνεται Λαβιηνῷ τὸ ἔργον εὐμαρές, ἀδοκήτοις Τιγυρίοις περὶ τὸν ποταμὸν ἐπιπεσόντι, καὶ τρεψαμένῳ καὶ σκεδάσαντι τοὺς πολλοὺς ἐν ἀσυνταξίᾳ.
(Ursin., Ambass., Extr. XIII. p. 352.)
XV
(0). Deux peuples, les Tigyrii et les Helvètes, s'étaient jetés sur la
Celtique romaine (38). César Gaïus, informé de
leur marche, fait barrer par un mur la rive du Rhône sur un espace de cent
cinquante stades à peu près. Et quand des ambassadeurs viennent de la part des
ennemis le sonder au sujet d'un traité, il leur ordonne de lui livrer des
otages et de l'argent. Mais ces gens-là lui répondirent qu'ils avaient
accoutumé d'en recevoir et non d'en donner (39).
Voulant alors prévenir la jonction de ces peuples, il envoya Labienus contre
les Tigyrii qui étaient les moins nombreux, et de sa personne il marcha
contre les Helvètes, ayant pris avec lui environ deux mille Galates de la
montagne. La tâche de Labienus fut facile. Il tomba à l'improviste sur les Tigyrii
près du fleuve, les mit en fuite et en dispersa la plupart en grand désarroi (40).
XVI.
῞Οτι ᾿Αριόουιστος, Γερμανῶν βασιλεὺς τῶν ὑπὲρ ῾Ρῆνον, ἐπιβαίνων τῆς πέραν, Αἰδούοις ἔτι πρὸ τοῦ Καίσαρος ἐπολέμει, φίλοις οὖσι ῾Ρωμαίων.
Τότε μὲν δή, τοῖς ῾Ρωμαίοις κελεύουσι πεισθείς, ἀνέζευζεν ἀπὸ τῶν Αἰδούων, καὶ φίλος ἠξίωσε ῾Ρωμαίοις γενέσθαι
· καὶ ἐγένετο, ὑπατεύοντος αὐτοῦ Καίσαρος καὶ ψηφισαμένου.
(Ursin., Ambass., Extr. XIX. p. 353.)
XVI
(0). Arioviste, roi des Germains d'outre-Rhin, ayant passé le fleuve, faisait,
déjà avant l'arrivée de César, la guerre aux Eduens. qui étaient les amis
des Romains. Obéissant alors aux ordres des Romains, il avait quitté le pays
des Éduens et demandé le titre d'ami des Romains, et ce titre lui avait été
accordé grâce à un décret proposé par César alors consul (41).
XVII.
῞Οτι ᾿Αριόουιστος, ὁ Γερμανῶν βασιλεύς, φίλος γενόμενος ῾Ρωμαίων, ἐς λόγους ἦλθε τῷ Καίσαρι.
Καὶ διαχωρισθέντων ἀπ' ἀλλήλων, αὖθις συνελθεῖν ἐς λόγους ἠξίωσεν.
Τοῦ δὲ Καίσαρος οὐ συνελθόντος, ἀλλὰ τοὺς πρωτεύοντας Γαλατῶν ἀποστείλαντος, ἔδησε τοὺς πρέσβεις.
Καὶ ὁ Καῖσαρ ἐστράτευεν ἐπ' αὐτὸν μετ' ἀπειλῆς.
Δέος δ' ἐμπίπτει τῷ στρατῷ κατὰ κλέος τῶν Γερμανῶν.
(Ursin., Ambass., Extr. XV. p. 353.)
XVII
(0). Arioviste, le roi des Germains, qui avait obtenu le titre d'ami des
Romains, était venu pour conférer avec César : la conférence rompue, il en
avait demandé une nouvelle. Mais César ne s'y était pas rendu ; il y avait
envoyé les principaux des Galates (Gaulois). Arioviste les jeta en prison, et
César, avec force menaces, marcha en armes contre lui ; mais son armée fut
frappée de terreur par la grande renommée des Germains (42).
XVIII
῞Οτι Οὐσιπέται, ἔθνος Γερμανικόν, καὶ Ταγχρέαι, δοκοῦσι πρότεροι σφετέροις ἱππεῦσιν ὀκτακοσίοις τρέψασθαι τῶν Καίσαρος ἱππέων ἐς πεντακισχιλίους
· ὁ δὲ Καῖσαρ αὐτοῖς πρεσβευομένοις ἐς αὐτὸν ἐπιθέσθαι, τοὺς πρέσβεις κατασχών
· καὶ τὸ πάθος ἐκείνοις ἐς τέλος αἰφνίδιον οὕτω συνενεχθῆναι, ὡς τεσσαράκοντα μυριάδας τούτων συγκοπῆναι. Κάτωνά τε ἐν ῾Ρώμῃ, τῶν τις συγγραφέων φησὶ, γνώμην ἐσενεγκεῖν, ἐκδοῦναι τοῖς βαρβάροις τὸν Καίσαρα, ὡς ἐναγὲς ἔργον ἐς διαπρεσβευσαμένους ἐργασάμενον.
Ὁ δὲ Καῖσαρ ἐν ταῖς ἰδίαις ἀναγραφαῖς τῶν ἐφημέρων ἔργων φησὶ, τοὺς Οὐσιπέτας καὶ Ταγχρέας κελευομένους ἐκπηδᾶν ἐς τὰ ἀρχαῖα σφῶν, φάναι πρέσβεις ἐς τοὺς ἐκβαλόντας Σουήβους ἀπεσταλκέναι καὶ τὰς ἀποκρίσεις αὐτῶν ἀναμένειν
· καὶ ἐν ταῖσδε ταῖς διαπρεσβεύσεσιν ἐπιθέσθαι τοῖς ὀκτακοσίοις, καὶ παρ' αὐτὸ τρέψαι τοὺς ῾Ρωμαίων πεντακισχιλίους.
Ἐπιπρεσβευομένων δ' αὐτῶν καὶ περὶ τοῦ παρασπονδήματος ἀπολογουμένων, ὑποτοπήσας ἐνέδραν ὁμοίαν, ἐπιθέσθαι πρὸ τῶν ἀποκρίσεων.
(Ursin., Ambass., Extr. XVI. p. 353.)
XVIII.
(0). Les Usipètes, peuple germanique, et les Tanchrées paraissent avoir les
premiers, avec huit cents chevaux, mis en déroute jusqu'à cinq mille cavaliers
de César (43). Mais César, à qui ils avaient
envoyé des députés, aurait retenu ces députés et les aurait attaqués à
leur tour, et tel aurait été finalement le désastre que leur aurait infligé
cette attaque soudaine qu'il y en aurait eu environ quarante myriades taillés
en pièces. À Rome, à ce que dit un historien (44),
Caton ouvrit l'avis, de livrer aux barbares César comme l'auteur d'un acte
exécrable envers des députés : César, dans les écrits où ses actes sont
relatés jour par jour (45), dit que les Usipètes
et Tanchrées, sur son ordre de retourner dans leurs anciennes demeures,
affirmèrent avoir envoyé des députés aux Suèves qui les en avaient
chassés, et attendre leur réponse ; que, pendant ces allées et venues de
députés, ils attaquèrent avec huit cents hommes et mirent cinq mille Romains
en déroute, qu'ensuite ils lui envoyèrent encore des députés pour se
justifier au sujet de cette violation de la trêve, mais que, soupçonnant
encore quelque embûche semblable, il les avait attaqués avant de leur
répondre.
XIX.
Εὐθὺς ἠρέθιζον τοὺς Βρεττανοὺς παρορκῆσαι, ἔγκλημα ἔχοντας, ὅτι, σπονδῶν σφίσι γενομένων, ἔτι παρῆν τὸ στρατόπεδον.
(Suidas, v. παρορκῆσαι.)
XIX
(0). Aussitôt ils excitèrent les Bretons à violer leurs serments en
alléguant ce grief que, en dépit des traités, il y avait encore chez eux une
armée (46).
XX.
Δείσας ὁ Καῖσαρ περὶ τῷ Κικέρωνι ὑπέστρεφεν εἰς τοὐπίσω.
(Suidas, v. δείσας.)
XX
(0). César, craignant pour Cicéron, retourna sur ses pas.
XXI.
῞Οτι ὁ Βριτόρης διέφθειρεν Αἰδούους ῾Ρωμαίων ἀποστῆναι, καὶ τοῦ Καίσαρος ὀνειδίσαντος αὐτοῖς φιλίαν ἔφασαν παλαιὰν ἐφθακέναι.
(A. Mai, nouv. collect. t. II, p. 367.)
XXI
(0). Britorès sollicita les Éduens de se séparer des Romains, et aux reproches
que leur en fit César, ils répondirent qu'une ancienne amitié avait pris les
devants...
[Livre V] Sicélique et Nésiotique (47) (Fragments).
II,
3. Καταλυθέντος δὲ τοῦ πολέμου τοῦδε, Κελτοὶ Καρχηδονίους τόν τε μισθὸν ᾔτουν τὸν ἔτι ὀφειλόμενον σφίσιν ἐκ Σικελίας, καὶ δωρεὰς ὅσας ὑπέσχητο αὐτοῖς δώσειν ᾿Αμίλχας.
ᾜτουν δὲ καὶ Λίβυες, ὑπήκοοι μὲν ὄντες οἵδε Καρχηδονίων, ἀπὸ δὲ τῆς ἐν Σικελίᾳ στρατείας ἐπὶ φρονήματος γεγονότες, καὶ τοὺς Καρχηδονίους ἀσθενεῖς καὶ ταπεινοὺς
ὁρῶντες · ἐχαλέπαινόν τε αὐτοῖς τῆς ἀναιρέσεως τῶν τρισχιλίων, οὓς ἐσταυρώκεσαν τῆς ἐς ῾Ρωμαίους μεταβολῆς οὕνεκα.
Διωθουμένων δὲ τῶν Καρχηδονίων ἑκατέρους, κατέλαβον ἄμφω Τύνητα πόλιν καὶ ᾿Ιτύκην, ἣ μεγίστη Λιβύης ἐστὶ μετὰ
Καρχηδόνα · ὅθεν ὁρμώμενοι τήν τε ἄλλην ἀφίστανον καὶ τῶν Νομάδων τινὰς ἔπειθον καὶ δούλων πολὺ πλῆθος ἀποδιδρασκόντων ὑπεδέχοντο, τά τε Καρχηδονίων πάντα ἐλεηλάτουν.
(Urs., Extr. II. Ambass., p. 354.)
II,
3 (0). Cette guerre (48) terminée, les Celtes
réclamèrent des Carchedonii la solde qui leur restait due depuis
l'expédition de Sicélie (Sicile) et les gratifications que leur avait promises
Hamilcar. De leur côté, les Libyens (Africains) élevèrent les mêmes
réclamations. Ils étaient bien les sujets des Carchedonii, mais
l'expédition de Sicélie leur avait donné de l'orgueil, et cela d'autant plus
qu'ils voyaient les Carchèdonii affaiblis et abattus. Puis, ils leur en
voulaient du supplice de trois mille d'entre eux qui avaient été mis en
croix pour avoir passé aux Romains. Les Carchèdonii repoussant les
demandes des uns et des autres, ils s'emparèrent ensemble de la ville de
Tynète (49) et de celle d'Itykè (50)
qui est la plus grande de la Libye après Carchèdon (51).
De là ils s'élancent ; ils font révolter tout le reste, gagnent quelques-uns
des Nomades (52), accueillent une foule d'esclaves
fugitifs et portent le ravage partout chez les Carchèdonii.
[Livre VI] Ibérique.
Ι. (H. Est. p.
255) Ὅρος ἐστὶ Πυρήνη διῆκον ἀπὸ τῆς Τυρρηνικῆς θαλάσσης ἐπὶ τὸν
Βόρειον ὠκεανόν.
Οἰκοῦσι δ' αὐτοῦ πρὸς μὲν ἕω Κελτοί, ὅσοι Γαλάται τε καὶ Γάλλοι νῦν προσαγορεύονται ·
πρὸς δὲ δύσεων, ῎Ιβηρές τε καὶ Κελτίβηρες, ἀρχόμενοι μὲν ἀπὸ τοῦ Τυρρηνικοῦ πελάγους, περιιόντες δ' ἐν κύκλῳ διὰ τῶν ῾Ηρακλείων στηλῶν ἐπὶ τὸν βόρειον ὠκεανόν.
Οὕτως ἐστὶν ἡ ᾿Ιβηρία περίκλυστος, ὅτι μὴ τῇ Πυρήνῃ μόνῃ, μεγίστῳ τῶν Εὐρωπαίων ὀρῶν, καὶ ἰθυτάτῳ σχεδὸν
ἁπάντων. Τοῦ δὲ περίπλου τοῦδε, τὸ μὲν Τυρρηνικὸν πέλαγος διαπλέουσιν ἐπὶ τὰς στήλας τὰς ῾Ηρακλείους ·
τὸν δ' Ἑσπέριον καὶ τὸν βόρειον ὠκεανὸν οὐ περῶσιν, ὅτι μὴ πορθμεύεσθαι μόνον ἐπὶ Βρεττανούς
· καὶ τοῦτο, τοῖς ἀμπώτεσι τοῦ πελάγους συμφερόμενοι·
Ἔστι δ' αὐτοῖς ὁ διάπλους ἥμισυ ἡμέρας...
1.
La Pyrène est une montagne qui court de la mer Tyrrhénienne jusqu'à l'océan
boréal. Vers l'est habitent les Celtes qui aujourd'hui sont appelés Galates et
Galls. (0) Au couchant sont les Ibères et les Celtibères qui partent de la mer
Tyrrhénienne, ont pour limites une ligne courbe passant par les Colonnes
Hèraclées. et aboutissent à l'océan boréal. Ainsi l'Ibérie est toute
entourée d'eau, excepté du côté de la Pyrène, la plus grande des montagnes
de l'Europe et presque la plus escarpée de toutes. De ce périple, leurs
navigateurs ne fréquentent qu'une partie, la mer Tyrrhénienne jusqu'aux
Colonnes Hèraclées : ils ne traversent l'océan occidental et le boréal que
pour passer chez les Bretons, et cela à la faveur du reflux : or, ce trajet est
d'une demi-journée.
II. (H. Est., p.
256) Οἵ τινες δ' αὐτὴν οἰκῆσαι πρῶτοι νομίζονται, καὶ οἳ μετ' ἐκείνους κατέσχον, οὐ πάνυ μοι ταῦτα φροντίζειν ἀρέσκει, μόνα τὰ ῾Ρωμαίων συγγράφοντι.
Πλὴν ὅτι Κελτοί μοι δοκοῦσί ποτε, τὴν Πυρήνην ὑπερβάντες, αὐτοῖς συνοικῆσαι ·
ὅθεν ἄρα καὶ τὸ Κελτιβήρων ὄνομα ἐρρύη...
II
(0). Quels ont été, à ce qu'on croit, les premiers habitants de l'Ibérie et
ceux qui l'ont possédée après eux, je n'ai pas la moindre envie de m'en
occuper, n'écrivant ici que l'histoire des Romains. Seulement je puis dire que
les Celtes me paraissent avoir jadis franchi la Pyrénées et avoir habité avec
les premiers occupants. De là est venu le nom de Celtibères...
IV. (H. Est., p.
257.) ... Ἤρξαντο
( οἱ Ρωμαῖοι καὶ οἱ
Καρχηδόνοι ) δὲ αὐτοῦ μεθ' ἑκατὸν καὶ τεσσαράκοντα
Ὀλυμπιάδας μάλιστα, ὅτε τὰς σπονδὰς ἔλυσαν, αἳ ἐπὶ τῷ Σικελικῷ πολέμῳ σφίσιν ἦσαν γενόμεναι.
Ἔλυσαν δ' ἐκ τοιᾶσδε προφάσεως ·᾿Αμίλχαρ ὁ Βάρκας ἐπίκλησιν, ὅτε περ ἐν Σικελίᾳ Καρχηδονίων ἐστρατήγει, Κελτοῖς τότε μισθοφοροῦσίν οἱ, καὶ Λιβύων τοῖς συμμαχοῦσι, πολλὰς δωρεὰς ὑπέσχητο δώσειν ·
ἅς, ἐπειδὴ ἐπανῆλθεν ἐς Λιβύην, ἀπαιτούντων ἐκείνων, ὁ Λιβυκὸς Καρχηδονίοις ἐξῆπτο πόλεμος.
IV...
(0). Ils (les Romains et les Carchèdonii) commencèrent cette guerre (53)
après la CXLe olympiade, date précise, quand ils rompirent les
traités qui, après la guerre de Sicile, avaient été conclus entre eux. Or,
voici à quel propos furent rompus ces traités. Hamilcar, surnommé le Barcas,
quand il commandait en Sicile l'armée des Carchèdonii, avait promis aux
Celtes qui étaient alors à sa solde, et à ceux des Libyens (Africains) qui
étaient ses alliés, maintes gratifications ; puis, à son retour en Libye, ils
les réclamèrent, et ainsi s'alluma la guerre Libyque contre les Carchèdonii,
etc.
XIII. (H. Est., p.
262.) Γαλάταις τε διεπρεσβεύετο (ὁ
᾿Αννίβας), καὶ τὰς διόδους τῶν ᾿Αλπείων ὀρῶν κατεσκέπτετο ·
καὶ διῆλθεν, ᾿Ασδρούβαν τὸν ἀδελφὸν ἐν ᾿Ιβηρίᾳ
**.
XIII
(0)... Il (Hannibal) envoya des députés aux Galates (Gaulois) et fit
explorer les passages des Alpes; il les franchit, en effet, [ayant laissé] son
frère Hasdrubal en Ibérie...
XIV. ... Τούτοιν ὁ μὲν Πόπλιος παρὰ Μασσαλιωτῶν ἐμπόρων πυθόμενος ᾿Αννίβαν διὰ τῶν ᾿Αλπίων ὀρῶν ἐς τὴν ᾿Ιταλίαν ὑπερβάντα, δείσας μὴ ἀδοκήτως τοῖς ᾿Ιταλιώταις ἐπιπέσοι, παραδοὺς Γναίῳ τῷ ἀδελφῷ τὴν ἐν ᾿Ιβηρίᾳ στρατιὰν διέπλευσεν ἐπὶ πεντήρους ἐς Τυρρηνίαν...
XIV
(0)... L'un des deux (Scipions), Publius, informé par des marchands massaliotes
qu'Hannibal franchissait les monts Alpes pour descendre en Italie, craignit
qu'il ne tombât à l'improviste sur les Italiotes. Remettant donc à son frère
Gnaeus l'armée [destinée à opérer] en Ibérie, il cingla vers la Tyrrhénie
sur une galère à cinq rangs de rames.
XVII. (H. Est., p. 263.)
... Οὐδενὸς δὲ λαμπροῦ παρὰ τῶνδε
(τοῦ Μαρκέλλου καὶ
τοῦ Κλαυδίου) γιγνομένου, τὰ Λιβύων ὑπερηύξετο, καὶ πᾶσαν σχεδὸν ᾿Ιβηρίαν εἶχον, ἐς βραχὺ ῾Ρωμαίων ἐν τοῖς ὄρεσι τοῖς Πυρηναίοις
κατακεκλεισμένων...
XVII (0) ... Comme ils (les généraux romains. Cl. Marcellus (54)
et Cl. Néron) n'obtinrent (en Ibérie) aucun brillant succès, les affaires des
Libyens y prospérèrent à merveille. L'Ibérie presque tout entière fut à
eux, et en peu de temps les Romains se trouvèrent enfermés dans les monts
Pyrénées...
XXVIII. (H. Est.,
p. 270.) ᾿Ασδρούβαν δὲ τὸν ᾿Αμίλχαρος, περὶ τὸν
Βόρειον ὠκεανὸν στρατιὰν ἔτι συλλέγοντα, ὁ ἀδελφὸς ᾿Αννίβας ἐκάλει, κατὰ σπουδὴν ἐς τὴν ᾿Ιταλίαν ἐσβαλεῖν.
Ὁ δὲ, ἵνα λάθοι τὸν Σκιπίωνα, παρὰ τὸν
όρειον ὠκεανὸν τὴν Πυρήνην ἐς Γαλάτας ὑπερέβαινε, μεθ' ὧν ἐξενολογήκει Κελτιβήρων.
Καὶ ὁ μὲν ᾿Ασδρούβας ὧδε ἐς τὴν ᾿VΙταλίαν, τῶν ᾿Ιταλῶν ἀγνοούντων, ἠπείγετο.
XXVIII
(0) Hasdrubal , fils d'Hamilcar, était encore occupé à rassembler une armée
sur les côtes de l'océan boréal, quand son frère Hannibal l'appelle en
Italie : il devait se hâter d'y venir. Ce général, pour cacher ses mouvements
à Scipion, franchit les Pyrénées près de l'océan boréal et descend chez
les Galates (Gaulois) avec les Celtibères qu'il avait enrôlés. Ainsi
Hasdrubal courut en Italie à l'insu des Italien.
[Livre VII] Annibaïque.
IV.
(H. Est., p. 315.) ... Ἐπιλεξάμενος δὲ Κελτιβήρων τε καὶ Λιβύων καὶ ἑτέρων ἐθνῶν ὅτι πλείστους, καὶ τὰ ἐν ᾿Ιβηρίᾳ παραδοὺς ᾿Ασδρούβᾳ τῷ ἀδελφῷ, τὰ Πυρηναῖα ὄρη διέβαινεν ἐς τὴν Κελτικὴν τὴν νῦν λεγομένην Γαλατίαν ·
ἄγων πεζοὺς ἐνακισμυρίους, καὶ ἱππέας ἐς δισχιλίους ἐπὶ μυρίοις, καὶ ἐλέφαντας ἑπτὰ καὶ τριάκοντα. Γαλατῶν δὲ τοὺς μὲν ὠνούμενος, τοὺς δὲ πείθων, τοὺς δὲ καὶ βιαζόμενος, διώδευε τὴν χώραν.
Ἐλθὼν δὲ ἐπὶ τὰ ῎Αλπια ὄρη, καὶ μηδεμίαν μήτε δίοδον μήτε ἄνοδον εὑρών (ἀπόκρημνα γάρ ἐστιν
ἰσχυρῶς), ἐπέβαινε κἀκείνοις ὑπὸ τόλμης, κακοπαθῶν ·
χιονος τε πολλῆς οὔσης καὶ κρύους, τὴν μὲν ὕλην τέμνων τε καὶ κατακαίων, τὴν δὲ τέφραν σβεννὺς ὕδατι καὶ ὄξει, καὶ τὴν πέτραν ἐκ τοῦδε ψαφαρὰν γιγνομένην, σφύραις σιδηραῖς θραύων, καὶ
ὁδοποιῶν. Ἥ καὶ νῦν ἐστιν ἐπὶ τῶν ὀρῶν ἐντριβὴς, καὶ καλεῖται δίοδος ᾿Αννίβου.
Τῶν δὲ τροφῶν αὐτὸν ἐπιλειπουσῶν ἠπείγετο μέν, ἔτι λανθάνων ὅτι καὶ πάρεστιν ἐς τὴν ᾿Ιταλίαν.
Ἕκτῳ δὲ μόλις ἀπὸ τῆς ἐξ ᾿Ιβήρων ἀναστάσεως μηνί, πλείστους ἀποβαλών, ἐς τὸ πεδίον ἐκ τῶν ὀρῶν κατέβαινε.
IV.
Hannibal, ayant enrôlé chez les Celtibères, les Libyens et d'autres peuples
le plus d'hommes possible et ayant remis les affaires d'Ibérie à son frère
Hasdrubal, passa par les monts Pyrénées dans la Celtique appelée aujourd'hui
Galatie. Il emmenait avec lui 90,000 fantassins, 12,000 chevaux environ et
trente-sept éléphants. Des Galates (Gaulois) il achète les uns, use envers
les autres de persuasion ou de violence et peut ainsi faire route par leur pays.
Arrivé aux monts Alpes, comme il ne trouve aucune route pour passer à travers
ou par-dessus ces montagnes fortement escarpées, il entre, il avance à force
d'audace, bravant les fatigues. Il y avait d'énormes couches de neige et de
glace ; il fait abattre et brûler une forêt, et, après avoir éteint le
brasier immense avec de l'eau et du vinaigre, la roche ainsi rendue friable, il
la brise avec des marteaux de fer et s'y ouvre une route. Ce chemin frayé dans
les montagnes existe encore aujourd'hui et s'appelle le Pas d'Hannibal (55).
Puis, comme les vivres faisaient défaut, il se hâte, et l'on ignorait encore
sa marche que, déjà, il approchait de l'Italie. Ainsi à peine six mois après
son départ de l'Ibérie, ayant fait, il est vrai, de grandes pertes, il descend
des monts dans la plaine.
V.
(H. Est., p. 316.) Καὶ μικρὸν ἀναπαύσας, προσέβαλε Ταυρασίᾳ, πόλει Κελτικῇ.
Κατὰ κράτος δὲ αὐτὴν ἐξελών, τοὺς μὲν αἰχμαλώτους ἔσφαξεν, ἐς κατάπληξιν τῆς ἄλλης Κελτικῆς.
Ἐπὶ δὲ ποταμὸν ᾿Ηριδανὸν, τὸν νῦν Πάδον λεγόμενον, ἐλθών, ἔνθα ῾Ρωμαῖοι Κελτοῖς τοῖς καλουμένοις Βοιοῖς ἐπολέμουν, ἐστρατοπέδευσεν.
Ὁ δ' ὕπατος ὁ ῾Ρωμαίων Πόπλιος Κορνήλιος Σκιπίων, Καρχηδονίοις ἐν ᾿Ιβηρίᾳ πολεμῶν, ἐπεὶ τῆς ἐσβολῆς ᾿Αννίβου τῆς ἐς τὴν ᾿Ιταλίαν ἐπύθετο, τὸν ἀδελφὸν καὶ ὅδε Γναῖον Κορνήλιον Σκιπίωνα ἐπὶ τοῖς ἐν ᾿Ιβηρίᾳ πράγμασι καταλιπὼν διέπλευσεν ἐς Τυρρηνίαν.
Ὅθεν ὁδεύων τε καὶ συμμάχους ὅσους δύναιτο ἀγείρων, ἔφθασεν ἐπὶ τὸν Πάδον ᾿Αννίβαν.
Καὶ Μάλλιον μὲν καὶ ᾿Ατίλιον, οἳ τοῖς Βοιοῖς ἐπολέμουν, ἐς ῾Ρώμην ἔπεμψεν, ὡς οὐ δέον αὐτοὺς ἔτι στρατηγεῖ, ὑπάτου παρόντος ·
αὐτὸς δὲ τὸν στρατὸν παραλαβὼν, ἐς μάχην ἐξέτασσε πρὸς ᾿Αννίβαν.
Καὶ γενομένης ἀκροβολίας τε καὶ ἱππομαχίας, οἱ ῾Ρωμαῖοι κυκλωθέντες ὑπὸ τῶν Λιβύων, ἔφευγον ἐς τὸ στρατόπεδον.
Καὶ νυκτὸς ἐπιγενομένης, ἐς Πλακεντίαν ἀνεχώρουν, ἀσφαλῶς τετειχισμένην, τὸν Πάδον ἐπὶ γεφυρῶν περάσαντές τε, καὶ λύσαντες τὰς γεφύρας.
Τὸν μὲν οὖν ποταμὸν καὶ ὁ ᾿Αννίβας ζεύξας ἐπέρα.
V.
Après avoir pris un peu de repos; il attaque Taurasie (56),
ville celtique, et, l'ayant emportée de vive force, il fait égorger les
prisonniers pour frapper de terreur le reste de la Celtique. Arrivé au fleuve
de l'Éridan, appelé aujourd'hui le Pack, dans la contrée où les Romains
faisaient la guerre aux Celtes surnommés Boïens, il y campa. Le consul des
Romains Publius Cornelius Scipion qui, faisait la guerre aux Carchédonii
en Ibérie, instruit de l'irruption d'Hannibal en Italie, laisse, lui aussi, son
frère Gnæus Cornelius Scipion aux affaires d'Ibérie et fait voile vers la
Tyrrhènie. Puis il repart, et, rassemblant autant qu'il peut d'alliés, il
devance Hannibal sur le Pô. Mafflus et Atilius qui faisaient la guerre aux
Boïens sont renvoyés à Rome n'ayant plus d'armée à commander là où se
trouvait un consul . Quant à lui, prenant leurs troupes, il les range en
bataille contre Hannibal. Dans une escarmouche et un combat de cavalerie, les
Romains cernés par les Libyens s'enfuirent vers leur camp, et, la nuit venue,
se retirèrent à Plaisance qui était bien fortifiée, ayant passé le Pô sur
des ponts qu'ils avaient ensuite rompus... Mais Hannibal passa le fleuve de la
même façon.
VI.
Τὸ δ' ἔργον εὐθὺς τόδε, πρῶτον ἢ δεύτερον ἐπὶ τῇ τῶν ᾿Αλπείων ὀρῶν διαβάσει, παρὰ τοῖς ἐπέκεινα Κελτοῖς ἐξῇρε τὸν ᾿Αννίβαν, ὡς ἄμαχον στρατηγὸν καὶ τύχῃ λαμπρᾷ χρώμενον.
Ὁ δέ, ὡς ἐν βαρβάροις τε καὶ τεθηπόσιν αὐτόν, καὶ δι' ἄμφω δυναμένοις ἀπατᾶσθαι, τὴν ἐσθῆτα καὶ τὴν κόμην ἐνήλασσε, συνεχῶς ἐσκευασμέναις
ἐπινοίαις. Καὶ αὐτὸν οἱ Κελτοὶ περιιόντα τὰ ἔθνη, πρεσβύτην ὁρῶντες, εἶτα νέον, εἶτα μεσαιπόλιον, καὶ συνεχῶς ἕτερον ἐξ ἑτέρου, θαυμάζοντες ἐδόκουν θειοτέρας φύσεως λαχεῖν.
Σεμπρώνιος δ' ὁ ἕτερος ὕπατος, ἐν Σικελίᾳ τότε ὢν, καὶ πυθόμενος, διέπλευσε πρὸς τὸν Σκιπίωνα, καὶ τεσσαράκοντα σταδίους αὐτοῦ διασχὼν ἐστρατοπέδευσεν.
(H. Est., p. 317.) Καὶ τῆς ἐπιούσης ἔμελλον ἅπαντες ἐς μάχην ἥξειν.
Ποταμὸς δ' ἦν ἐν μέσῳ Τρεβίας, ὃν ῾Ρωμαῖοι πρὸ ἕω, χειμερίου τε τῆς τροπῆς οὔσης καὶ ὑετοῦ καὶ κρύους, ἐπέρων, βρεχόμενοι μέχρι τῶν μαστῶν. ᾿Αννίβας δὲ καὶ ἐς δευτέραν ὥραν ἀνέπαυσε τὴν στρατιάν, καὶ τότε ἐξῆγεν.
VI.
Ce coup de main, le premier ou le second depuis le passage des monts Alpes,
grandit Hannibal aux yeux des Celtes par-delà : « c'était un général
invincible, dans tout l'éclat de sa fortune. » Et lui, ayant affaire à des
barbares qu'il étonnait, et qui, pour ces deux raisons, étaient faciles à
tromper, changeait de vêtement et de chevelure en vue des plans qu'il dressait
continuellement; et les Celtes qui le voyaient aller et venir parmi leurs
peuplades, tantôt vieux, tantôt jeune ou grisonnant, et passant
continuellement d'une de ces figures à l'autre, en étaient émerveillés et le
croyaient d'une essence plus divine (57) - (0)
Sempronius, l'autre consul était alors en Sicile ; instruit [de ce qui se
passe], il vient par mer trouver Scipion et campe à quarante stades de son
collègue. Le jour suivant, ils devaient tous aller au combat. Entre eux, il y
avait une rivière, la Trébie. Les Romains la passèrent avant l'aurore par un
temps d'hiver pluvieux et froid, ayant de l'eau jusqu'aux mamelles (58).
Hannibal fit reposer son armée jusqu'à la deuxième heure, et alors il la mena
à l'ennemi.
VII. Παράταξις δ' ἦν ἑκατέρων . . . τὰ κέρατα κατεῖχον, ἀμφὶ τὴν φάλαγγα τῶν πεζῶν. ᾿Αννίβας δὲ τοῖς μὲν ἱππεῦσιν ἀντέταξε τοὺς ἐλέφαντας, τῇ δὲ φάλαγγι τοὺς
πεζούς · τοὺς δὲ ἱππέας ἐκέλευσεν ὀπίσω τῶν ἐλεφάντων ἀτρεμεῖν, ἕως αὐτός τι σημήνῃ.
Γενομένων δ' ἐν χερσὶ πάντων, οἱ μὲν ῾Ρωμαίων ἵπποι τοὺς ἐλέφαντας, οὐ φέροντες αὐτῶν οὔτε τὴν ὄψιν, οὔτε τὴν ὀδμήν,
ἔφευγον · οἱ δὲ πεζοί, καίπερ ὑπὸ τοῦ κρύους καὶ τοῦ ποταμοῦ καὶ τῆς ἀγρυπνίας τετρυμένοι τε καὶ μαλακοὶ ὄντες, ὅμως ὑπὸ τόλμης τοῖς θηρίοις ἐπεπήδων, καὶ ἐτίτρωσκον αὐτά, καὶ τινῶν καὶ τὰ νεῦρα ὑπέκοπτον, καὶ τοὺς πεζοὺς ἐνέκλινον ἤδη.
Θεασάμενος δ' ὁ ᾿Αννίβας, ἐσήμηνε τὴν ἵππον κυκλοῦσθαι τοὺς πολεμίους.
Ἐσκεδασμένων δ' ἄρτι τῶν ῾Ρωμαϊκῶν ἱππέων διὰ τὰ θηρία, καὶ τῶν πεζῶν μόνων τε ὄντων, καὶ κακοπαθούντων, καὶ δεδιότων τὴν περικύκλωσιν, φυγὴ πανταχόθεν ἦν ἐς τὰ στρατόπεδα.
Καὶ ἀπώλλυντο οἱ μὲν ὑπὸ τῶν ἱππέων καταλαμβανόντων ἅτε πεζούς, οἱ δὲ ὑπὸ τοῦ ποταμοῦ
παραφέροντος. Τοῦ γὰρ ἡλίου τὴν χιόνα τήξαντος, ὁ ποταμὸς ἐρρύη μέγας ·
καὶ οὔτε στῆναι διὰ τὸ βάθος, οὔτε νεῖν διὰ τὰ ὅπλα ἐδύναντο. Σκιπίων δὲ αὐτοῖς ἑπόμενος, καὶ παρακαλῶν ὀλίγου μὲν ἐδέησε τρωθεὶς διαφθαρῆναι ·
μόλις δ' ἐς Κρεμῶνα διεσώθη φερόμενος. Ἐπίνειον δὲ ἦν τι βραχὺ Πλακεντίας ·
ᾧ προσβαλὼν ὁ ᾿Αννίβας ἀπώλεσε τετρακοσίους καὶ αὐτὸς ἐτρώθη.
Καὶ ἀπὸ τοῦδε πάντες ἐχείμαζον ·
Σκιπίων μὲν ἐν Κρεμῶνι καὶ Πλακεντίᾳ, Αννίβας δὲ περὶ Πάδον.
VII.
L'ordonnance fut telle pour chacun des deux consuls... Leur cavalerie occupa
les ailes autour du corps de bataille formé de l'infanterie. Hannibal à la
cavalerie [ennemie] opposa ses éléphants, son infanterie aux légions Quant à
ses cavaliers, il leur ordonna de se tenir sans bouger derrière les éléphants
en attendant un signal de lui. Lorsqu'on en fut venu aux mains partout, les
chevaux des Romains, en face des éléphants, ne pouvant en supporter ni la vue
ni l'odeur, s'enfuirent. Les fantassins, bien qu'exténués par le froid, la
traversée du fleuve, le manque de sommeil et tout transis, s'élancèrent
bravement contre les bêtes (59); ils les blessent,
coupent à quelques-uns les nerfs [des jambes] et font déjà plier
l'infanterie. Hannibal qui s'en aperçoit donne à sa cavalerie le signal
d'envelopper l'ennemi. Celle des Romains venait de se débander devant les
bêtes :leurs gens de pied restaient seuls, bien maltraités, redoutant d'être
enveloppés. Ils s'enfuient de toutes parts vers les camps.
Les uns périrent sous les coups des cavaliers qui atteignirent vite ces
malheureux à pied, les autres, dans le fleuve qui les emporta. Car le soleil
ayant fondu la neige, le fleuve coulait à pleins bords, et les fuyards ne
pouvaient ni prendre pied à cause de sa profondeur, ni nager à cause de leurs
armes. Scipion, qui les suivait en les exhortant, fut blessé; et peu s'en
fallut qu'il ne fût tué. À grande peine on le sauva, en l'emportant à
Crémone (60) Plaisance avait un petit port
marchand : Hannibal, qui l'attaqua, y perdit 400 hommes et fut lui-même
blessé. Ensuite, ils prirent tous leurs quartiers d'hiver, Scipion à Crémone
et à Plaisance, Hannibal sur les bords du Pô.
VIII.
Οἱ δ' ἐν ἄστει ῾Ρωμαῖοι, πυθόμενοι, καὶ τρίτον ἤδη πταίοντες περὶ Πάδον, (ἥττηντο γὰρ δὴ καὶ ὑπὸ Βοιῶν πρὸ ᾿Αννίβοὐ), στρατιάν τε παρ' αὑτῶν ἄλλην κατέλεγον, σὺν τοῖς οὖσι περὶ τὸν Πάδον ὡς εἶναι τρισκαίδεκα τέλη ·
καὶ τοῖς συμμάχοις ἑτέραν διπλασίονα ταύτης ἐπήγγελλον.
(H. Est., p. 318.) Ἤδη δὲ αὐτοῖς τὸ τέλος εἶχε πεζοὺς πεντακισχιλίους καὶ ἱππέας τριακοσίους.
Καὶ τούτων τοὺς μὲν ἐς ᾿Ιβηρίαν ἔπεμπον, τοὺς δ' ἐς Σαρδόνα, κἀκείνην πολεμουμένην ·
τοὺς δ' ἐς Σικελίαν. Τὰ πλέονα δ' ἦγον ἐπὶ τὸν ᾿Αννίβαν οἱ μετὰ Σκιπίωνα καὶ Σεμπρώνιον αἱρεθέντες ὕπατοι, Σερουίλιός τε Γναῖος, καὶ Γάιος Φλαμίνιος.
Ὧν ὁ μὲν Σερουίλιος ἐπὶ τὸν Πάδον ἐπειχθεὶς, τὴν στρατηγίαν ἐκδέχεται παρὰ τοῦ Σκιπίωνος.
Ὁ δὲ Σκιπίων ἀνθύπατος αἱρεθεὶς, ἐς ᾿Ιβηρίαν διέπλευσἐ. Φλαμίνιος δὲ τρισμυρίοις τε πεζοῖς καὶ τρισχιλίοις ἱππεῦσι τὴν ἐντὸς ᾿Απεννίνων ὀρῶν ᾿Ιταλίαν ἐφύλασσεν ·
ἣν καὶ μόνην ἄν τις εἴποι κυρίως ᾿Ιταλίαν.
Τὰ γὰρ ᾿Απεννῖνα κατέρχεται μὲν ἐκ μέσων τῶν ᾿Αλπείων ἐπὶ θάλασσαν.
Ἔστι δ' αὐτῶν τὰ μὲν ἐπὶ δεξιὰ πάντα, καθαρῶς ᾿Ιταλία ·
τὰ δὲ ἐπὶ θάτερα ἐς τὸν ᾿Ιόνιον φθάνοντα, νῦν μέν ἐστι καὶ ταῦτα ᾿Ιταλία ·
(ὅτι καὶ Τυρρηνία νῦν ᾿Ιταλία ·) οἰκοῦσι δ' αὐτῶν τὰ μὲν ῞Ελληνες, ἀμφὶ τὴν ᾿Ιόνιον ἀκτήν · τὰ δὲ λοιπὰ Κελτοί, ὅσοι τῇ ῾Ρώμῃ τὸ πρῶτον
ἐπιθέμενο,ι τὴν πόλιν ἐνέπρησαν.
Ὅτε γὰρ αὐτοὺς ἐξελαύνων Κάμιλλος ἐδίωκε μέχρι τῶν ᾿Απεννίνων ὀρῶν, ἐμοὶ δοκοῦσιν, ὑπερβάντες αὐτά, ἀντὶ ἠθῶν τῶν ἰδίων, παρὰ τὸν ᾿Ιόνιον
οἰκῆσα ι· καὶ τὸ μέρος τῆς χώρας ἔτι νῦν οὕτω καλοῦσιν, ᾿Ιταλίαν Γαλατικήν.
VIII.
Les Romains qui étaient dans la ville, à la nouvelle de cet échec, le
troisième qu'ils subissaient sur le Pô, - ils avaient été défaits par les
Boïen avant de l'être par Hannibal, - enrôlèrent chez eux une autre armée
comprenant, avec les troupes du Pô, treize légions, et ils, en demandèrent le
double à leurs alliés. Or, la légion à cette époque était de 5,000 hommes,
de pied et de 300 chevaux. De ces troupes; les unes furent envoyées en Ibérie,
les autres en Sardone (Sardaigne) où l'on faisait aussi la guerre; d'autres
enfin en Sicélie (Sicile). Mais la majeure partie fut menée contre Hannibal
par les consuls élus à la place de Scipion et de Sempronius.C'étaient
Servilius Gnæus et Gaïus Flaminius. Servilius courut vers le Pô pour recevoir
le commandement des mains de Scipion. Scipion, élu proconsul, fit voile vers
l'Ibérie. Flaminius, avec 30,000 fantassins et 3,000 cavaliers, garda, l'Italie
en deçà des monts Apennins, la seule qu'on puisse appeler proprement l'Italie.
Car les Apennins courent du milieu des Alpes jusqu'à la mer : tout ce qui est
à droite est purement l'Italie ; ce qui est de l'autre côté, tirant vers la
mer Ionienne, est à présent aussi l'Italie; la Tyrrhènie aujourd'hui est
même de l'Italie. Une partie de ces contrées est habitée par les Hellènes,
le long du rivage ionien ; le reste l'est par les Celtes, par qui Rome fut une
première fois attaquée et brûlée. Ces Celtes, chassés par Camille et
poursuivis par lui jusqu'aux monts Apennins, ayant, je crois, passé ces
montagnes, au lieu de retourner dans leurs demeures propres, s'établirent le
long du [golfe] ionien. Aussi appelle-t-on encore aujourd'hui cette partie du
pays Italie galatique (gauloise) (61).
X... Il (Hannibal) abandonna le butin (62) aux Celtes qui étaient dans son armée, afin de les séduire par l'appât du gain, puis il marcha en avant. Déjà Servilius, qui commandait l'armée du Pô, avait appris ce qui se passait, et avec 10,000 hommes il courait en Tyrrhènie...
XII (0). Hannibal, qu'un dieu égarait sans doute, se dirigea de nouveau vers le golfe ionien et, chemin faisant, ravagea le littoral. Il emmenait un butin considérable. Le consul Servilius, qui venait à lui en suivant une ligne parallèle, descendit à Ariminum, à une journée seulement d'Hannibal. Il retint là son armée, rassura ceux des Celtes qui étaient encore amis, jusqu'à ce que Fabius Maximus, le dictateur, étant arrivé, renvoya à Rome Servilius qui n'était plus ni consul ni général dès lors qu'un dictateur avait été nommé...
LII. À ce moment, Hasdrubal, frère d'Hannibal, ayant avec lui les troupes étrangères qu'il avait levées chez les Celtibères, passait en Italie. Grâce au bon accueil que lui firent les Celtes, il traversa les monts Alpes où Hannibal avait fait route auparavant, et il ne mit que deux mois à ce trajet qui en avait demandé six à Hannibal. Il se jeta dans la Tyrrhènie, ayant en infanterie 48,000 hommes, 8,000 cavaliers et 15 éléphants, et il envoya une lettre à son frère pour lui faire connaître son arrivée.
LIV (0). Magon, qui enrôlait des étrangers chez les Celtes et les Ligyens, ne lui envoyait rien et prenait son temps à regarder l'avenir.
[Livre VIII] Libyque.
V. La paix régnait entre les Romains et les Carchédonii. Alors les Libyens (Africains) qui, sujets des Carchédonii, avaient combattu avec eux en Sicile, et les Celtes qui s'étaient mis à leur solde, ayant certains griefs relativement à cette solde et aux engagements pris par les Carchédonii, leur firent une guerre acharnée...
VII (0). Parmi les hommes d'État, quelques-uns étaient d'un avis contraire (63), l'Italie venait d'être épuisée par tant de guerres ; elle était encore ravagée par Hannibal, et Magon, sur ses flancs, enrôlait contre elle des Ligyens et des Celtes ; il ne fallait donc pas porter la guerre en Libye...
IX (0). À cette nouvelle (64), les Carchedonii envoyèrent Hasdrubal, fils de Giscon, à la chasse des éléphants. À Magon qui levait des troupes étrangères dans les parages de la Ligystine, ils expédièrent 6,000 hommes d'infanterie, 800 chevaux et sept éléphants, avec l'ordre de s'adjoindre toutes les forces qu'il pourrait, et de se jeter dans la Tyrrhènie pour détourner Scipion de la Libye. Mais Magon alors allait lentement, parce qu'il ne pouvait joindre Hannibal qui était trop loin, et qu'il regardait toujours l'avenir (65)...
XVII (0). Syphax résolu à traîner la guerre en longueur jusqu'à ce que les mercenaires Celtes et Ligyens fussent arrivés, essayait de ménager un accommodement (entre les Romains et les Carthaginois) ...
XXIII (0). Il (Scipion) exerçait son armée aux fatigues, s'attendant chaque jour à voir Hannibal arriver d'Italie, et Magon de chez les Ligystins...
XXXI (0). Ils (66) exposaient ce qu'il y avait à craindre dans l'avenir : tant d'ennemis allaient par mer assaillir Scipion avec de grandes armées, Hannibal venant de l'Italie, Magon, de chez les Ligyens, et Hannon, de Carchèdon.
XXXII (0). Il (Scipion) convint de la paix avec les Carchédonii à ces conditions : Magon quitterait sur-le-champ le pays des Ligyens, et désormais les Carchédonii n'enrôleraient plus d'étrangers.
XL... (0). Derrière, eux (les éléphants) il (Hannibal) plaça son troisième corps d'armée, les Celtes et les Ligyens, parmi lesquels il avait mêlé sur tous les points, des archers et des frondeurs, des Maurusii et des Gymnesii (67)...
XLIV. (0). À l'aile gauche où les Romains avaient à leur tête Octavius, où parmi les ennemis se trouvaient les Celtes et les Ligyens, on peinait fort de chaque côté. Scipion envoya au secours des siens le chiliarque (tribun) Thermus avec une troupe d'élite. Hannibal, ayant affermi sa gauche, courut à cheval du côté des Ligyens et des Celtes, emmenant avec lui la deuxième ligne formée des Carchédonii et des Libyens (Africains) ...
XLVI. (0). Hannibal, voyant sur une colline un groupe d'Ibères et de Celtes qui tenaient ferme, courût à cheval pour les emmener, eux aussi.
XLVII. (0) . Et de fait, il s'en revint de cette colline (sur le champ dé bataille), flanqué de ses Ibères et de ses Celtes...
XLIX. (0)... Les Carchédonii ni les Romains ne savaient rien encore de la victoire. Les premiers envoyèrent à Magon, qui enrôlait des mercenaires Celtes, l'ordre de se jeter sur l'Italie, s'il le pouvait ; autrement, de cingler vers la Libye avec ses mercenaires...
LIV. (0). « Dans un délai de soixante, jours (68), vous devrez, Magon s'éloigner [du pays] des Ligyens, et vous, retirer vos garnisons des villes qui sont en dehors des Fosses Phoenicides (Puniques), leur rendre les otages que vous avez à elles, verser une somme de deux cents talents euboïques chaque année, pendant cinquante ans, et ne plus enrôler de troupes étrangères chez les Celtes ni chez les Ligyens... »
[Appendice] Nomadique (69) (Fragments).
III ... (0). Métellus... ayant reçu de Jugurtha les transfuges Thraces et Ligyens, coupa les mains aux uns, enfouit les autres dans la terre jusqu'au ventre, et les fit percer de toutes parts de flèches et de javelots ; comme ils respiraient encore, il les fit brûler.
[Livre IX] Macédonique (Fragments).
XVIII.. (0). Il (70) envoya chez les Gétes delà l'Ister (71),... Informé qu'il allait avoir des mercenaires Gétes, - dix mille hommes de cavalerie et dix mille d'infanterie, - dès lors il fait fi d'Eumène... Les Gètes ayant passé l’ister, il était décidé qu'il serait donné à Claelius (72), leur chef, mille statères d'or, dix pour chaque cavalier, et la moitié pour chaque fantassin. Cela faisait un total d'un peu plus de 150,000 statères d'or. Le roi apporta avec lui des chlamydes, des bracelets d'or ; il amena des chevaux pour faire des présents au chef et dix mille statères argent comptant. En arrivant, il envoya chercher Cloelius. Ce chef demanda aux messagers s'ils apportaient l'or [stipulé]. Sur leur réponse négative, il leur ordonna de retourner vers leur roi. Instruit par eux, Persée, qu'un dieu poussait encore [à sa perte], s'emporta contre les Gètes devant ses amis: c'étaient de tout autres conditions; ainsi font les gens sans foi. Il feignait de n'oser pas recevoir dans son camp vingt mille d'entre eux ; il avait peine, disait-il, à en recevoir dix mille : du moins, s'ils remuaient, on pouvait s'en rendre maître (73). Après qu'il eut ainsi parlé à ses amis; ce furent avec les Gètes d'autres façons : il demande la moitié de d'armée, s'engageant à donner comptant là somme en or. Telles étaient les inégalités dont son caractère était plein ; tels ses soucis pour son argent, lorsque peu auparavant il l'avait jeté dans la mer. Cloelius, voyant venir [encore les mêmes envoyés], leur demanda en criant s'ils apportaient l'or, et comme ils voulaient parler d'autre chose, il leur ordonna de répondre d'abord au sujet de l'or. Ayant appris qu'ils ne l'avaient pas, il ne supporta plus même un mot de leur part et remmena son armée. Et Persée se vit enlever cette alliance si puissante et qui venait si à propos (74).
[Livre X] Syriaque.
VI... Il (Antiochos (75)) attira les Galates dans son alliance par des présents et par la peur qu'il leur fit avec ses préparatifs [de guerre] : il pensait que [s'il les avait pour ennemis,] ces hommes-là, avec leurs grands corps, étaient de force à lui livrer bataille...
XXXII... Telle était l'infanterie d'Antiochos (76) de chaque côté était rangée devant elle la cavalerie avec les Galates bardés de fer (cataphracti) et ce qu'on appelle l'Agéma des Macédoines (77); c'est aussi une cavalerie d'élite :... à l'aile gauche étaient les peuples des Galates : les Tectosages, les Trocmes, les Tolistoboïes et quelques Cappadoces...
XXXIV. Euménès poussa sa cavalerie et tout ce qu'il avait avec lui de cavaliers de Rome et d'Italie contre ceux qui lui faisaient face, Galates, Cappadociens, toute la bande des étrangers, en jetant de grands cris et en exhortant les siens à marcher contre des hommes sans expérience des combats et laissés à découvert par les corps qui les protégeaient. On lui obéit, et telle fut la vigueur de l'attaque qu'elle mit en fuite les ennemis, notamment les cavaliers qu'ils avaient sur les flancs et même les cataphracti, parmi lesquels déjà depuis longtemps les chariots avaient porté le trouble : ne pouvant aisément, à cause de leur pesanteur, ni reculer, ni faire volte-face, ils furent pour la plupart pris ou taillés en pièces...
XLII. Mallius, qui succédait à Scipion, arrive pour organiser les territoires enlevés à Antiochos. Un des peuples galates qui avaient combattu avec Antiochos, les Tolistoboïes s'étaient réfugiés dans le mont Olympe de Mysie. Mallilus, à grand peine entré dans la montagne, poursuivit les fuyards : il en tua, il en jeta dans les précipices un si grand. nombre qu'on ne les put compter. Il fit environ quarante mille prisonniers desquels il brûla les armes et qu'il vendit, - ne pouvant emmener dans ses guerres une telle multitude, - aux barbares du voisinage (78). Lui-même, il fut en danger chez les Tectosages et les Trocmes qui lui dressèrent des embûches, et il ne s'en tira que par la fuite. Mais étant revenu sur eux, dans un bivouac encombré de leur multitude, il jeta à l'entour ses troupes légères, et courant au travers, il ordonna de lancer des javelots sur cette foule sans s'engager, sans approcher. Aucun trait qui ne portât, tant les ennemis étaient pressés : il en tua environ quatre-vingt mille et poursuivit le reste par delà le fleuve Halys...
L (0) .... Des peuples qui avaient été sous l'obéissance des Séleucides, Pompée [donna] aux uns... [aux autres] il imposa des rois nationaux ou des dynastes. Ainsi, chez les Galates d'Asie, il confirma dans leurs tétradarchies (79) les quatre dynastes qui avaient combattu avec lui contre Mithridate. - Peu après, principalement au temps de César-Auguste, ces contrées passèrent aussi sous la domination de Rome, chacune à son tour.
LXV Le premier (successeur de Séleucos) fut cet Antiochos qui avait été amoureux de sa belle-mère, et qui fut surnommé Sôter (Sauveur), quand il eut chassé les Galates (Gaulois) qui, venant de l'Europe, s'étaient jetés sur l'Asie (80)...
Le Mithridatique.
XI (0). Cassius (81) et Manius Aquilius (82)), avec l'armée de Cassius, à laquelle ils joignirent des troupes nombreuses de Galates et de Phrygiens, ramenèrent Nicomède en Bithynie et Ariobarzane en Cappadoce...
XVII (0). (Les généraux romains) rassemblèrent une armée [qu'ils tirèrent] de la Bithynie, de la Cappadoce, de la Paphlagonie et de chez les Galates d'Asie. Puis, s'étant partagé les troupes, ils campèrent, Cassius entre la Bithynie et la Galatie, Manius à l'endroit par où Mithridate pouvait passer en Bithynie. ...
XLI (0)... À l'heure même où les adversaires (83) se trouvaient rapprochés, Archélaos passait des Thermopyles dans la Phocide [avec tous les siens], c'étaient des Thraces, des hommes venus du Pont, des Scythes, des Cappadociens, des Bithyniens, des Galates et des Phrygiens, et tous les autres peuples conquis par Mithridate, formant une masse de douze myriades de combattants.
XLVI. Mithridate (après la défaite d'Archélaos), se rappelant tous ceux qui lui étaient suspects fit périr d'abord les tétrarques des Galates, et ceux qu'il avait auprès de lui à titre d'amis, et ceux qui n'étaient pas sous son obéissance (84) ; il les tua tous avec leurs enfants et leurs femmes, à l'exception de trois qui lui échappèrent par la fuite. Aux uns il avait dressé des embûches ; les autres, ce fut à table, en une seule nuit. Il croyait que pas un d'eux ne lui resterait fidèle dès que Sylla approcherait. Il s'appropria leurs biens, mit des garnisons dans leurs villes et envoya chez ce peuple Eumachos en qualité de satrape. Mais aussitôt ceux des tétrarques qui lui avaient échappé, ayant levé une armée dans les campagnes, le jetèrent avec ses garnisons hors de la Galatie, et il ne demeura à Mithridate que l'argent qu'il avait pris...
LV. Sylla mit à profit son inaction pendant tout ce temps (pendant les négociations ouvertes avec Archélaos pour la paix) les Énétes, les Dardaniens et les Sintes, peuples voisins des Macédoniens, se jetaient continuellement sur la Macérien : il vint ravager leur pays...
LVIII (0). ... Quand tu as appris (85) que l'Italie se révoltait contre nous, épiant les embarras où nous nous trouvions par là, tu as attaqué Ariobarzane et Nicomède et les Galates et la Paphlagonie Quel mal n'as-tu pas fait aux villes... aux Galates dont tu as massacré les tétrarques que tu avais à ta table ? ...
LXV (0)... Gorgé de butin, Murena revint en Phrygie et en Galatie : il avait pillé quatre cents bourgades aux pays de Mithridate).
LXVIII (0). [Sertorius] convint avec Mithridate qu'il donnerait à ce roi (pour prix de son alliance) l'Asie et la Bithynie, la Paphlagonie, la Cappadoce et la Galatie
LXXV (86) Dans le même temps (pendant l'échec de Mithridate à Cyzique), Eumachos, son général, faisant des incursions (en Phrygie), massacra plusieurs Romains avec leurs enfants et leurs femmes. Il subjugua les Pisidiens, les Isauriens et la Cilicie. Enfin un des tétrarques des Galates, Déjotaros, qui le suivait de près, l'atteignit au milieu de ses ébats et lui tua beaucoup de monde (87)...
XCV (0). Après avoir ainsi tout réglé (88), Pompée donna le commandement en Ibérie et aux Colonnes Hèraclées à Tib. Néron et à Mallius Torquatus ; dans les parages de la Ligystique et de la mer Celtique, à Marcus Pomponius ; dans ceux de la Libye, de Sardone (Sardaigne), de Cyrnos (Corse) et des îles voisines, à Lentulu Marcellinus et à Puplius Atilius.
CII (0) [Mithridate (89)] formait d'autres projets encore plus extraordinaires : il devait se jeter par la Thrace dans la Macédoine et de là chez les Paeones, puis, franchissant les monts Alpes, entrer en Italie.
CIX (0). Mais lui (Mithridate, après tous ses désastres) n'avait dans le cœur rien de bas, rien de conforme à ses malheurs : il pensait à se rendre chez les Celtes dont il s'était fait depuis longtemps des amis dans cette intention, pour passer avec eux en Italie (90). Il espérait qu’une grande partie de l'Italie elle-même, en haine des Romains, se joindrait à lui. Il savait qu'Hannibal avait fait ainsi... ; que Spartacus... etc...
Dans ces pensées, il allait courir chez les Celtes.
CXI. Apercevant (91) un certain Bitoetos, chef des Celtes : « Ton bras, lui. dit-il, m'a bien servi contre mes ennemis; il me rendra aujourd'hui le plus grand de tous les services, si tu veux m'ôter la vie; car je cours risque d'être emmené pour orner la pompe d'un triomphe, moi pendant longtemps le maître, le roi d'un si grand empire » Bitoetos, fléchi [par cette prière], vint en aide au roi en ce pressant besoin.
CXII. (0)... Dans, cette guerre (contre les Romains), à plusieurs reprises il demeura maître de la Bithynie et de la Cappadoce ; il fit des incursions en Asie, en Phrygie, en Paphlagonie, en Galatie et chez les Macédoniens. Il ne négligea, même vaincu, aucun moyen d'attaquer les Romains ; il traita même avec les Saunites et les Celtes, et envoya des députés à Sertorius en Ibèrie...
CXIV Il (Pompée) fit même des tétrarques chez les Gallo-grecs, aujourd'hui les Galates limitrophes des Cappadociens, Dèjotaros et d'autres.
CXVIII (0) La Paphlagonie et la Galatie furent promptement reprises par eux (les Romains).
CXIX. Il (Mithridate) avait fait amitié avec les Celtes, croyant par ce moyen envahir l'Italie
L'Illyrique.
II. On dit que le pays (l'Illyrie) doit son nom à Illyrios, fils de Polyphème. Polyphème le Cyclope et Galatée eurent pour fils Celtos; Illyrios et Galas qui partirent de la Sicile, et qui furent la souche des peuples appelés à cause d'eux Celte, Illyriens et Galates... Illyrios eut entre autres enfants Autariée, d'où sortent les Autariens. Autariée, à ce qu'on croit, engendra Pannonios ou Paon ; Paon; Scordiscos et Triballos (92)...
III. Les peuples de l'Illyrie sont nombreux : le pays est si grand ! Encore aujourd'hui sont en renom comme habitant une vaste contrée, les Scordisques et lesTriballes (L'auteur marque ensuite les migrations de ces peuples.).
IV (0). Les Autarien, en butte à la colère d'Apollon, tombèrent au dernier degré du malheur : ils avaient porté la guerre à Delphes avec Molistome (93) et les Celtes appelés Cimbres. La plupart d'entre eux périrent avant l'entreprise, sous les pluies, les tempêtes, les coups de foudre qui fondirent sur eux ; ils finirent par aller habiter chez les Gètes. une contrée marécageuse, inhabitée, près des Bastarnes. Quant aux Celtes, le dieu secoua leur terre, abîma leurs villes, et ces maux ne cessèrent point jusqu'à ce que fuyant, eux aussi, leurs demeures propres, ils se jetèrent dans le pays des Illyriens, leurs complices, alors affaiblis par la peste. Ils pillèrent ces contrées ; mais ayant eu eux-mêmes leur part du fléau, ils s'enfuirent et portèrent leurs ravages jusqu'aux Pyrénées. Comme ils tournèrent vers l'est, les Romains, qui se souvenaient des guerres que leur avaient faites jadis les Celtes, craignirent que ceux-là de même, franchissant les Alpes, ne se jetassent sur l'Italie ; ils allèrent à la rencontre de cet ennemi avec leurs consuls et furent exterminés, en masse (94). Ce désastre d'es Romains porta dans toute l'Italie la terreur du nom des Celtes, jusqu'à ce que Rome ayant choisi pour commander ses armées Gaius Marius qui venait de guerroyer avec vigueur en Libye contre les Nomades (Numides) et les Maurusii, vainquit les Cimbres et en fit à plusieurs reprises un grand carnage, comme je l'ai dit en parlant des Celtes (95). Ces peuples, dès lors affaiblis, et en raison de leur faiblesse exclus de partout, retournèrent dans leurs propres demeures après avoir fait bien du mal et avoir beaucoup souffert.
V (0). C'est, ainsi que le dieu mit fin à cette impiété des Illyriens et des Celtes : ils ne s'abstinrent pas pourtant de piller les temples : on vit encore, avec les Celtes, des peuples d'Illyrie, les Scordisques surtout, et les Moedes et les Bardanes faire des incursion en même temps dans la Macédoine et dans l'Hellade, et piller plusieurs temples, notamment celui de Delphes, non toutefois sans y perdre encore beaucoup de monde (96). Les Romains, trente-deux ans après leur première tentative contre les Celtes, et depuis lors guerroyant avec eux par intervalles, firent une expédition contre les Illyriens au sujet de ce pillage des temples. Leucius Scipion les commandait, et ils avaient déjà établi leur empire sur les Hellènes et les Macédoniens. On dit que les voisins de ces pillards sacrilèges ne s'allièrent point avec eux et que volontiers ils les abandonnèrent sans secours à Scipion, en se souvenant des calamités que les Autariens avaient attirées sur toute l'Illyrie. [On ajoute] que Scipion anéantit les Scordisques, et que le peu qu'il en resta s'enfuit et alla s'établir sur les bords de l'Ister et dans les îles de ce fleuve...
VIII (0) ... Les Romains étaient. depuis trois ans en guerre avec les Celtes de l'Eridan (97), lorsque Dèmétrios (98) les voyant dans cet embarras se mit à courir la mer pour piller, s'adjoignit pour cela les Istriens, autre peuple de l'Illyrie, et détacha de Rome les Atintanes. Mais dès que les affaires avec les Celtes furent arrangées, une flotte fit voile contre lui, s'empara des brigands, etc.
XII (0) . Pendant que César commandait dans la Celtique, les Dalmates et tous les autres Illyriens dont l'état était alors le plus prospère enlevèrent aux Liburnes, autre peuple d'Illyrie, la ville de Promona....
XV (0) Sébastos (Auguste) écrivit sa propre histoire, - comment il soumit tous les peuples qui habitent les sommets des Alpes, peuples barbares, batailleurs, qui ravageaient l'Italie dont ils étaient voisins. C'est pour moi un sujet d'étonnement que les Romains qui, marchant contre les Celtes et les Ibères, firent maintes fois passer de grandes armées à travers les Alpes; aient si longtemps négligé ces peuples. Gaius César, le plus heureux des hommes de guerre, ne finit rien de ce côté tandis qu'il faisait la guerre aux Celtes, et que, durant dix années, il prenait près de ces contrées-là ses quartiers d'hiver. Mais les Romains, je crois, marchant droit à leurs buts, ne s'occupèrent que dé faire passer les Alpes à leurs troupes, et Gaius occupé dans la Celtique, puis tout entier à sa querelle avec Pompée, laquelle vint après ces guerres, remit à plus tard. d'en finir avec ces peuples. On voit bien, en effet, qu'il reçut à la fois le gouvernement de l'Illyrie et de la Celtique ; toutefois ce gouvernement ne s'étendit pas à toute l'Illyrie, mais à la partie qui, dès lors, était soumise aux Romains.
XXIX (0).... Quant aux Rhètes et aux Noriques, je crois que leur pays fut conquis par Gaius César pendant qu'il faisait la guerre aux Celtes, ou par Sébastos (Auguste), pendant qu'il soumettait les Pæones (Pannoniens) ; car ils sont placés entre les deux...
GUERRES CIVILES.
IV (0). Après Sylla, de pareilles [discordes] s'allumèrent encore jusqu'à ce que Gaius César, investi par élection d'un pouvoir qu'il garda longtemps en Galatie (Gaule), répondit au sénat qui lui ordonnait de s'en démettre, en accusant, non le sénat, mais Pompée : Pompée était son ennemi ; il était à la tête de l'armée d'Italie ; il méditait de lui retirer son commandement. César propose des conditions ou bien les deux généraux gardent leurs armées pour n'avoir pas à craindre l'inimitié l'un de l'autre ; ou bien Pompée, ayant licencié ses troupes, rentre pareillement dans la vie privée sous les lois. Mais il ne gagna rien ni sur un point ni sur l'autre, et, quittant la Galatie (Gaule), il marcha contre Pompée et contre sa patrie...
XXIX Apuleius porta une loi (99) pour le partage des terres qui, dans ce qu'on appelle aujourd'hui Galatie (Gaule) romaine, avaient été occupées par les Cimbres, peuple de race celtique. Ces barbares, Marius les en avait chassés naguère, et, jugeant que ce pays n'était plus aux Galates (Gaulois), il l'avait distrait de la Galatie (Gaule) pour le donner aux Romains.
XLII (0). Sextus César (100) prend avec lui dix mille fantassins Galates (Gaulois), des Nomades (Numides) et des Maurusiens (Mauritaniens), cavaliers et fantassins, et marché contre Acherres.
L. Un renfort de Galates (Gaulois) lui étant arrivé, il (Cluentius) se rapprocha de Sylla (101). Quand les deux armées furent en présence, un Galate (Gaulois), d'une haute stature, provoqua un des Romains au combat. Un Maurusien de petite taille lui tint tête et le tua ; les Galates, frappés de terreur, s'enfuient aussitôt...
LXI. Marius (102) échappa à toutes les recherches ; il arriva à Minturnes, n'ayant avec lui ni un officier ni un serviteur. Comme il se reposait dans une maison très sombre, les magistrats de la ville effrayés par le décret du peuple (qui le mettait hors la loi), mais se donnant bien de garde de se faire les meurtriers d'un homme qui avait été six fois consul et avait accompli tant de grandes choses, envoyèrent avec une épée pour le tuer un Galate (Gaulois) qui demeurait chez eux. Le Galate, dit-on, en s'avançant dans les ténèbres vers le grabat de Marius, eut peur : il avait cru voir jaillir des yeux de Marius des éclairs et des flammes. Ce fut bien autre chose lorsque Marius lui-même, se dressant hors de sa couche, lui cria d'une voix forte : « Oserais-tu bien, toi, tuer Gaius Marius? » Le Galate fit volte-face et s'enfuit dehors, semblable à un fou et criant : « Je ne puis tuer Gaius Marius. »...
LXII. Les magistrats de Minturnes. persuadés que le Galate avait obéi à un dieu, et que d'un dieu lui était venu cet effroi, renvoyèrent aussitôt Marius de leur ville, pour qu'il se sauvât où il pourrait...
LXVI (0)... Pour avoir des troupes (les consuls Octavius. et Mérula) envoyèrent dans les autres villes qui leur obéissaient encore et dans les contrées de la Galatie (Gaule) les plus voisines.
LXVII. ... (0). Cinna envoya occuper Ariminum pour fermer l'entrée de cette ville à des troupes venant de la Galatie (Gaule) romaine.
LXXVV... (0). Lutatius Catlus, collègue de Marius dans la guerre contre les Cimbres.... Ces affranchis, Cinna qui souvent leur avait interdit (toutes ces violences) sans rien gagner, les fit envelopper la nuit, pendant qu'ils reposaient encore, par une troupe de Galates (Gaulois) et massacrer jusqu'au dernier...
LXXVII (0). Sylla, dans son orgueil, écrivit au sénat une lettre où il énumérait tout ce qu'il avait fait en Libye contre Jugurtha le Nomade (Numide), alors qu'il était encore questeur, dans la guerre des Cimbres en qualité de lieutenant, etc.
LXXXVI (0). Sans cesse grossissaient les armées des consuls (Gaius Norbanus et L. Scipion), grâce aux renforts qui leur venaient et de l'Italie dont la plus grande partie était encore avec eux, et de la Galatie voisine qui entoure L'éridan (Gaule circumpadane). Sylla, de son côté, ne s'endormait pas...
XCII Tous les Galates (Gaulois) qui s'étendent de Ravenne aux Alpes (103) passèrent en masse du côté de Métellus...
CVII (104). Lépidus, à qui le sort avait donné la Galatie transalpine, ne revint point pour les comices.
CIX. Il (Pompée) passa d'un fier courage les monts Alpes (105), non pas par la route si laborieuse d'Hannibal (106), mais par une autre qu'il ouvrit entre les sources du Rhône et de l'Eridan. Ces deux fleuves sortent des monts Alpes, non loin l'un de l'autre, et coulent, l'un à travers la Celtique, transalpine, vers la mer Tyrrhénienne, l'autre en deçà des Alpes, vers la mer Ionienne; c'est celui qui, au lieu du nom d'Eridan, a pris le nom de Pô...
CXVII... (0). Spartacus (107) courait à travers les monts Apennins vers les Alpes, pour descendre, des Alpes, chez les Celtes, quand l'un des consuls l'empêcha de fuir, tandis que l'autre le poursuivait...
GUERRES CIVILES. II.
IV. Tels étaient les desseins de Lentulus, de Céthègus, de Statilius et de Cassius, les chefs de l'insurrection, et ils épiaient le moment favorable (108). Des députés des Allobroges étaient [à Rome] pour accuser ceux qui les gouvernaient. Entraînés dans la conjuration de Lentulus, ils devaient soulever la Galatie (Gaule) contre les Romains. Lentulus avait envoyé avec eux à Catilina Vulturcius de Crotone, porteur de lettres sans suscription. Les Allobroges eurent des doutes : ils les communiquèrent à Fabius Sanga qui était-le patron de leur nation. - Toutes les cités ont à Rome un patron. - Cicéron, averti par Sanga, fit arrêter à leur départ les Allobroges ainsi que Volturcius et les mena tout de suite au Sénat. Ils avouèrent toute leur complicité avec Lentulus, et quand ce dernier fut amené devant eux, ils le convainquirent lui, Cornèlius Lentulus, d'avoir dit souvent que, suivant les arrêts du destin, trois Cornelius devaient régner dans Rome ; qu'il y avait eu déjà Cornelius Cinna et Cornèlius Sylla.
VII (0). Catilina avait rassemblé environ 20,000 hommes, dont le quart étaient déjà armés : il s'en allait en Galatie (Gaule) pour achever ses préparatifs, lorsque Antonius, l'autre consul, l'ayant surpris au delà des Alpes, le vainquit sans peine.
XIII... (0). Aussi (109) fut-il choisi pour commander durant cinq ans les Galaties d'en deçà et d'au delà les Alpes, avec quatre légions pour exercer son commandement.
XIV... (0). Clodius paraît avoir été le premier à témoigner sa reconnaissance à César qu'il aida à obtenir le commandement en Galatie (Gaule).
XVII (0). César, après avoir fait chez les Celtes et chez les Bretons de nombreux et brillants exploits que nous avons racontés en parlant des Celtes, s'en vint, gorgé de richesses, dans la Galatie qui est limitrophe de l'Italie et s'étend autour de l'Eridan, pour donner, après une guerre continuelle, un peu de repos à son armée.
XXV... (0). Il (César) demandait au Sénat de lui octroyer un peu plus de temps pour son gouvernement de la Galatie (Gaule) ou, du moins, d'une partie de ce pays. Marcellus, le consul qui vint après Pompée, s'y opposa, et l'on dit que César, quand on lui signifia ce refus, répondit en frappant la poignée de son épée : « Voici qui me le donnera. »
XXVI (0). César avait fondé dans les Alpes la ville de Néocomum (110) avec droit latin, et tous ceux des habitants qui y avaient exercé une magistrature annuelle devenaient par là même citoyens romains, - car tel est l'effet du droit latin. Un habitant de cette ville qui y avait été magistrat et qui, à ce titre, était considéré comme citoyen romain, fut, par ordre de Marcellus et pour faire injure à César, battu de verges à l'occasion d'un délit quelconque. - C'est une peine qu'on n'inflige jamais à un citoyen romain...
XXVIII... (0). Revenu à Rome, il (Pompée) parla dans le même sens (111) ; il promettait encore à cette heure de déposer le pouvoir ; et, en qualité d'ami et d'allié de César, César aussi, disait-il, le déposera bien volontiers après avoir soutenu une guerre si longue, si laborieuse contre les peuples les plus belliqueux, après avoir fait pour sa patrie de grandes conquêtes, il viendra chercher ici des honneurs, des sacrifices, le repos...
XXIX... (0). Avant de se séparer, les sénateurs avaient pourtant porté un décret, un seul, celui-ci : César et Pompée enverraient chacun une de leurs légions en Syrie, pour la garde de cette province, à cause du désastre de Crassus. Mais Pompée, rusant encore, réclamait la légion que naguère il avait prêtée à César à l'occasion du récent désastre de ses deux lieutenants Titurius et Cotta (112). Or, cette légion, César, après avoir donné à chaque homme une gratification de 250 drachmes, l'envoya à Rome, et avec elle une autre des siennes. Mais comme aucun danger ne se montrait du côté de la Syrie, ces troupes hivernèrent à Capyè (Capoue).
XXX (0). Ceux qui avaient été envoyés par Pompée au sujet de ses légions, répandaient encore beaucoup d'autres méchants bruits contre César : ils affirmaient à Pompée que les soldats de César étaient usés par les fatigues et le temps, qu'ils n'aspiraient qu'à revoir leurs foyers, qu'ils se donneraient à lui dis qu'ils auraient passé les Alpes. Ils parlaient ainsi par ignorance ou parce qu'ils étaient corrompus (113)...
XXXI (0). Un faux bruit courut soudain que César avait passé les Alpes et qu'il marchait sur la ville : il y eut alors un grand tumulte, une alarme universelle...
XXXII (0). [César] venait de traverser l'océan en revenant de la Bretagne, et courant de chez les Celtes des bords du Rhin aux Alpes, il avait franchi ces montagnes avec cinq mille hommes de pied et trois cents chevaux ; il descendait à Ravenne, place qui confinait à l'Italie et se trouvait à la limite extrême de son gouvernement... Il jugeait à propos de faire encore des tentatives pour un accommodement. Il engageait ses amis à traiter pour lui aux conditions suivantes: il abandonnerait les autres peuples, les autres armées : il n'aurait que deux légions et l'Illyrie avec la Galatie en deçà des Alpes, en attendant qu'il fût nommé consul...
XXXIV (0). C'était dès lors de part et d'autre guerre ouverte et assez nettement déclarée. Le Sénat, croyant qu'il faudrait du temps à César pour faire venir son armée de chez les Celtes, et qu'il n'oserait pas lui-même avec si peu d'hommes se jeter dans une telle entreprise, ordonna à Pompée César, de son côté, avait envoyé quérir son armée. Mais préférant toujours la rapidité d'exécution qui étonne et l'audace qui effraye à la puissance des armements, il se résolut à entreprendre une si grande guerre avec ses cinq mille hommes, et à occuper des points avantageux en Italie.
XXXV (0). Il envoie donc en avant ses lochages (centurions) avec un petit nombre de soldats des plus déterminés, mais en pacifique équipage, pour entrer dans Ariminum et s'emparer soudainement de cette ville. C'est la première que l'on rencontre en Italie, en sortant de la Galatie. Lui-même, vers le soir, comme s'il était incommodé, il quitta la salle où il mangeait avec ses amis, les laissant à table, et étant. monté dans une voiture, il poussa vers Ariminum, suivi à distance par ses cavaliers. Arrivé en courant. près du Rubicon, le fleuve qui borne l'Italie, il s'arrêta là dans sa course (114), et, les yeux fixés sur ce petit cours d'eau, il avait l'esprit. agité à la pensée de tous les malheurs qui arriveraient s'il passait en armes ce ruisseau...
XLI... Il brisa les portes des trésors publics, et comme un des tribuns du peuple, Métellus, l'en empêchait, il le menaça de la, mort (115). Il puisa dans ces caisses demeurées intactes, dans ces dépôts. amassés, dit-on, jadis, au temps des Celtes, avec des imprécations publiques contre quiconque y toucherait, sauf le cas d'une guerre celtique. Il dit à ce sujet qu'en ayant fini une bonne fois avec les Celtes, il avait ainsi aboli pour la République ces imprécations... il donna la Galatie d'en deçà les Alpes à Licinius Crassus.
XLVII... (0). César en est instruit (116) ; il accourt de Marseille à Plaisance ; il se hâte, et comme à son arrivée la sédition durait encore, il parle ainsi [à ses soldats] : « De quelle célérité j'use en tout, vous le savez comme moi. Si la guerre marche lentement, ce n'est pas à nous qu'il faut s'en prendre, mais à l'ennemi qui se dérobe par la fuite. Et c'est vous qui, après avoir en Galatie (Gaule) si bien profité de mon commandement, après m'avoir prêté serment pour toute cette guerre, et non pour une partie seulement, c'est vous qui nous abandonnez au milieu de nos travaux ! .... »
XLVIII... Il envoya des généraux chez les divers peuples... dans la Galatie (Gaule) récemment conquise, Decimus Brutus....
XLIX (0). César avait alors (117) dix légions d'infanterie et dix mille cavaliers celtes.... Pompée, entre autres auxiliaires, quelques cavaliers celtes et d'autres de la Galatie (Gaule) d'Orient (118).
L (0). « Et nos ancêtres (119) eux-mêmes, lors de l'invasion des Celtes, ont quitté leur ville, et celui qui la sauva, ce fut Camille accouru de chez les Ardéates... Et quand il (César) agit ainsi contre sa patrie, il a à sa suite quelques mercenaires payés avec l'argent qu'il attiré de cette Galatie (Gaule) qui est à nous... »
LXIV... (0). Ces affamés (les soldats de César au pillage de Gomphes) se gorgèrent de toutes sortes de choses à la fois, et ils s'enivrèrent vilainement ; les Germains surtout étaient ridicules dans leur ivresse...
LXV.... (0). Afranius était d'avis... que Pompée s'en rendit maître (de l'Italie), ainsi que de la Galatie (Gaule) et de l'Ibérie, et que, partant des foyers, du siège même de l'empire, il reprît la campagne contre César...
LXX Pour auxiliaires (à la bataille de Pharsale), César avait des cavaliers celtes (Cisalpins) et un autre corps de Celtes d'au delà les Alpes...
LXXI... Du côté de Pompée se trouvaient en outre des rois et des dynastes conduisant des troupes, notamment Déjotaros, le tétrarque des Galates orientaux...
LXXIII (0). « Les voilà, mes braves (120), ceux contre qui nous sommes venus des Colonnes hèraclées, ceux qui de l'Italie ont fui devant nous, ceux qui, après dix ans de combats, quand nous avons terminé de si grandes guerres, remporté des victoires innombrables, donné à notre patrie quatre cents peuples, Ibères, Celtes, Bretons, nous licenciaient sans récompense, sans triomphe, sans gratifications...
LXXXII (0). Il mourut du côté de Pompée dix sénateurs, entre autres Lucius Domitius qui avait été en Galatie (Gaule) comme successeur de César...
CI. De retour à Rome (121) il (César) triompha en quatre triomphes à la fois, premièrement des Galates (Gaulois), chez qui il avait soumis plusieurs peuples très grands et en avait abattu d'autres qui s'étaient révoltés Il eut aussi pour sa bataille navale sur le Nil une sorte de triomphe égyptien, entre celui des Galates (Gaulois) et celui de Pharnace....
CXI.. En partant pour 'la guerre de Libye (122), il avait donné des commandements militaires ; il avait confié la Celtique, celle d'au delà des Alpes, à Decimus (Brutus), et celle d'en deçà à (Marcus) Brutus.
CXXIV (0). Antonius et Lépidus qui avaient résolu de venger César... redoutaient... principalement Decimus (Brutus), choisi par César pour commander dans la Celtique limitrophe [de l'Italie], où se trouvait une, nombreuse armée.
CXXXIV (0). « Pensez-vous (123) que ceux qui ont fait la guerre avec lui (César) se croient bien sûrs de la possession des terres qu'ils ont reçues chez les Celtes et chez les Bretons, quand celui qui les leur a données est ainsi outragé?... » - « Quelle haine n'allez-vous pas encourir de la part des dieux et des hommes par vos outrages envers celui qui a étendu les limites de votre empire jusqu'à l'Océan, jusqu'à des contrées in-connues?... »
CXXXVII. « .... (0). Quand Gaius César (124) sortit de la Galatie (Gaule) pour marcher contre sa patrie, les armes à la main, comme un ennemi... »
CXL. «... (0). Le peuple vous (125) avait donnés à César pour marcher contre les Celtes et les Brettons, et après vous être conduits en braves, vous deviez obtenir des honneurs et les prix de la bravoure... Ni l'envie, ni le temps, ni l'oubli des hommes n'éteindra ce que vous avez fait chez les Celtes et les Bretons, et vous avez pour ces hauts faits les prix de la bravoure... »
CXLI (0). « Et ces gens-là vous ont distribué les terres de vos concitoyens, de ceux qui avaient fait de vous les soldats de César contre les Celtes, et qui, vous faisant cortège au départ, avaient formé mille et mille voeux pour vos victoires... »
CL..... Et lui (César), marchant contre les Bretons, avait traversé l'Océan occidental, trajet que nul encore n'avait tenté, et il avait ordonné, à ses pilotes de s'échouer contre les écueils des Bretons et d'y briser leurs navires Maintes fois du milieu de ses soldats tous effrayés, il s'élança seul contre les ennemis (126) ; il livra aux Celtes seuls trente batailles rangées avant d'avoir soumis leurs quatre cents peuples, peuples si redoutables aux Romains, que dans la loi sur l'exemption du service militaire accordée aux prêtres et aux vieillards, il était écrit : « Sauf le cas d'invasion celtique.» En pareil cas, vieillards et prêtres devaient le service militàire(127). Il n'eut point comme Alexandre une armée qui ne connut pas la défaite : les Celtes lui infligèrent une défaite éclatante lors du désastre dont elle fut frappée sous le commandement de Titurius et de Cotta (128).
GUERRES CIVILES. III.
II. (0). Ceux [des conjurés] qui avaient reçu de César des gouvernements s'en étaient allés dans ces gouvernements; Brutus Decimus, dans la Celtique, limitrophe de l'Italie.
XVI. « (0). Vous voyez (129), et vous voyez sans vous en soucier, Decimus tout près d'ici, dans la Celtique, et pourtant ce Decimus a été, tout comme les autres, l'assassin de mon père. »
XXVII. (0). Antonius songeait à transporter son armée de la Macédoine en Italie, et, faute d'autre prétexte, il demanda au Sénat de lui donner en échange de la Macédoine la Celtique d'en deçà les Alpes où commandait Decimus Brutus Albinus. Il savait que César était parti de cette Celtique pour vaincre Pompée; et puis, il paraîtrait ainsi appeler son armée, non dans l'Italie, mais dans la Celtique. Le Sénat, qui regardait cette Celtique comme sa citadelle, fut mécontent, et commençant alors d'apercevoir les embûches [d'Antonius], il regretta de lui avoir donné la Macédoine. Ceux de ses membres qui avaient le plus d'autorité mandèrent même de leur chef à Decimus de tenir ferme dans son gouvernement, de ramasser d'autres troupes et de l'argent en cas d'attaque de la part d'Antonius : tant ils redoutaient Antonius ! tant ils étaient en colère contre lui ! Mais lui, à défaut du Sénat, il songeait à demander au peuple une loi qui lui donnât la Celtique, de la même façon que César l'avait précédemment obtenue.
XXX (0). La loi relative à la Celtique fut publiée aussitôt (après la réconciliation d'Antonius et d'Octavius), au grand effroi du Sénat (130)... Il y avait même [des sénateurs] qui étaient d'avis d'affranchir ce peuple de tout gouvernement de province : ont on redoutait ce voisinage de la Celtique (131) ! Antonius récriminait à son tour contre eux : - Confiait-on cette province à Decimus. parce qu'il avait tué César, et se défiait-on de lui, [Antonius], parce qu'il n'avait pas tué celui qui l'avait subjuguée, qui lui avait fait plier le genou ?... La plèbe, bien qu'irritée contre Antonius, le servit néanmoins à cause de César (Octavius) qui se tenait près des cordes de l'enceinte, et sollicitait en sa faveur : il sollicitait surtout pour que Decimus ne commandât pas avec une armée dans une contrée si avantageusement placée, lui qui avait été un des meurtriers de son père...
XXXVII... (0) . « Ces mesures prises, il me restait encore sur les flancs (132) un autre des meurtriers de César, Brutus Decimus, et il avait le commandement d'un pays bien placé, et d'une armée nombreuse. Sachant qu'il était plus hardi [que les autres], je lui enlevai la Celtique... »
XXXVIII (0). « Vous voyez quel regret on a d'avoir porté ces décrets, et quel mal on se donne pour m'enlever la Celtique qui déjà m'a été attribuée. Vous savez ce qu'on écrit à Decimus et tout ce qu'on dit aux consuls [qui viennent] après moi, pour leur persuader de rappeler le décret relatif à la Celtique... »
XLIII ... (0). Il emmènerait (133) son armée dans le pays qu'un décret lui avait donné, dans cette heureuse Celtique, et chacun des soldats présents recevrait cent drachmes. - Et les soldats riaient de cette lésinerie...
XLV..... (0). Dès lors la guerre était certaine, Decimus ne voulant pas lâcher la Celtique...
XLVI (0). C'est en ce brillant équipage qu'il (Antonius) marcha vers Ariminum où commence la Celtique. Lépidus qui avait en Ibérie quatre légions, Asinius Pollion et Plancus qui en avaient, le premier deux, et le second trois dans l'autre Celtique (134), paraissaient devoir prendre parti pour Antonius...
XLIX (0). Dans la Celtique, Antonius avait enjoint à Decimus de passer en Macédoine pour obéir au peuple et se ménager lui-même...
L. ... (0). Cicéron et les amis de Cicéron (135) étaient d'avis de le déclarer dès lors ennemi public, pour s'être emparé, malgré le Sénat et par la force des armes, de la Celtique, afin de s'en faire un rempart contre sa patrie, et pour avoir amené en Italie l'armée qui lui avait été donnée pour agir contre les Thraces...
IL. ... (0). Il (le Sénat) n'ignorait pas que le peuple lui (136) avait donné la Celtique ... ; il vota cependant des éloges à Decimus pour n'avoir pas laissé la Celtique à Antonius...
LII ... (0). « Antonius (137), après avoir obtenu de nous le commandement en Macédoine, s'est jeté sur la Celtique, sans notre aveu, et l'armée qu'il avait reçue [pour agir] contre les Thraces, au lieu de la mener contre les Thraces, il l'a menée contre nous en Italie... Mais César le jeune l'ayant devancé avec une autre armée, il eut peur, et se tourna vers la Celtique, comme vers un poste commode pour se jeter sur nous, parce que César, partant de là, s'était jeté sur nous et s'était fait notre maître. »
LV. ... (0). « À la vérité, ce n'est point nous (138) qui avons par un décret attribué à Antonius le gouvernement de la Celtique. C'est le peuple qui le lui a donné par une loi, en présence de Cicéron, et de la même façon qu'il en a donné à bien d'autres, notamment celui-là même à César autrefois. Or, dans une partie de cette loi il est dit que si, Antonius passant dans la province à lui assignée, Decimus ne lui cède pas la place, il devra faire la guerre [à Decimus] et, si les Thraces ne bougent point encore, mener son armée dans la Celtique, contre son adversaire.... »
LIX. ... (0) .« Comment cela (139) pourra-t-il se faire ? si mettant en avant le peuple, ou pour lui faire plaisir, nous laissons Antonius garder la Celtique, et si Décimus, nous l'appelons ici avec ses trois légions, pour l'envoyer, dès son arrivée, en Macédoine, etc.... »
LX. ...(0). « Ménageons le peuple qui naguère a couru sus aux meurtriers de César ; n'ayons pas l'air d'avoir voulu lui faire injure en donnant à notre gré les provinces, en louant Decimus de méconnaître une loi du peuple, et en déclarant ennemi public Antonius pour avoir reçu du peuple la Celtique... »
LX1. ... (0). Son opinion ne prévalut pas sur le point ; de faire donner à Antonius le gouvernement de la Celtique... Un. décret porta qu'on signifierait à Antonius qu'il avait la Macédoine au lieu de la Celtique. Pour les autres injonctions [à lui faire, les Sénateurs], soit à leur insu, soit à dessein, laissèrent à Cicéron le soin de les rédiger et, de les remettre aux députés [qu'on lui enverrait]. Cicéron, outrepassant leur pensée, les rédigea en ces termes : «Antonius s'éloignerait sur-le-champ de Mutine (140) laisserait la Celtique à Decimus. Arrivé à un jour dit au Rubicon, limite de l'Italie et de la Celtique, il resterait en deçà de ce fleuve et s'en remettrait au Sénat de tout ce qui le regardait ... »
LXII Antonius s'emportait contre le Sénat, contre Cicéron : il s'étonnait que Cicéron s'attachât à celui qui tenait la Celtique sans l'avoir reçue de personne après César, et fit la guerre à celui qui l'avait reçue du peuple... « Il nous regarde comme des ennemis publics, Dolobella et moi, qui nous en tenons à ce qui nous a été donné, car c'est là la vraie cause. Que je sorte de la Celtique, et je ne suis plus ni un ennemi public ni un monarque. »
LXIII (0). Après avoir dit beaucoup de choses dans ce sens, il répondit par écrit au sénatus-consulte :.... « Le peuple m'a donné la Celtique par une loi ; Decimus désobéit à cette loi, eh bien ! j'irai le chercher, moi; et à lui seul pour tous je demanderai compte, du meurtre [de César]...
LXIV.... (0). César [le jeune] ayant appris tout de point en point (141) avait été embarrassé... Il pensait qu'en assurant la Celtique à Decimus, [le Sénat] marquait son ressentiment contre Antonius au sujet de la tyrannie ...
LXX.... (0). Ainsi Antonius, après un beau combat, vit sa force détruite par l'arrivée d'Hirtius (142). Il bivouaqua dans une bourgade, en rase campagne, sans retranchements ; le Marché des Celtes, tel est le nom de cette bourgade...
LXXIII. .... (0). Instruit de ces choses (143), Decimus se mit debout devant le fleuve (144), et appelant César par son nom, il lut à haute voix le décret du Sénat qui lui donnait le gouvernement de la Celtique, et il défendit à César d'entrer, en passant le fleuve sans les consuls, dans un gouvernement appartenant à un autre, et de marcher contre Antonius s'il fallait le poursuivre, il suffirait à cette tâche...
LXXIV. ... (0). Il (Cicéron) fit décréter cinquante jours de sacrifices avec supplications (145) à l'occasion de la défaite d'Antonius, et jamais ni au temps des Celtes, ni dans aucune autre guerre, les Romains n'en avaient autant décrété...
LXXXIII. (0). Comme il avait été pour diverses causes sursis légalement aux élections, Antonius, dans l'intervalle, passa les Alpes après avoir gagné Culléon, préposé par Lépidus à la garde de ces montagnes (146) : il arriva vers le fleuve à l'endroit ou Lépidus était campé, et là, comme campé près d'un ami, il ne s'entoura ni de retranchements ni de fossés... Bientôt même, pour faciliter leurs communications, [les soldats de l'une et de l'autre armée] jetèrent un pont de bateaux sur le fleuve...
LXXXVIII... (0). Ayant traversé le Rubicon pour passer de la Celtique en Italie (147), comme une première fois l'avait passé son père pour faire la guerre civile, il divisa toutes ses forces en deux corps...
XCVII..... (148) Renonçant à combattre; il (D. Brutus) résolut de s'enfuir vers Brutus en Macédoine. Or, il s'enfuit non pas de ce côté-ci des Alpes, mais vers Ravenne ou Àkylèia. Puis, comme César faisait route aussi par là, il songea à prendre une autre. route, plus longue, difficile, à passer le Rhin et à traverser les contrées plus sauvages des barbares. Aussi [épuisés] de besoin et de fatigue, ses jeunes soldats furent-ils les premiers à l'abandonner : ils passèrent à César. Après eux, même ses quatre vieilles légions se donnèrent à Antonius, et le reste de ses bandes, à l'exception des cavaliers celtes, ses gardes du corps. Mais il permit à ceux de ces derniers qui le voudraient de se retirer dans leurs foyers, et leur ayant distribué une partie de l'or qu'il avait encore, il se porta vers le Rhin avec les trois cents qui lui restaient. Mais, comme le passage du fleuve même avec peu de monde était difficile, ceux-là encore, sauf dix seulement, l'abandonnèrent. Il changea alors ses habits pour des habits celtiques, et comme il savait aussi la langue du pays, il s'en allait avec eux, passant pour un Celte, sans plus faire de détour par le chemin le plus long : il se dirigeait vers Akylèia et espérait, grâce à sa suite peu nombreuse, ne pas être reconnu.
XCVIII. Mais il fut pris par des brigands, et garrotté par eux; il leur demanda quel était le dynaste du peuple celte chez, qui il se trouvait. Ayant appris que c'était Camillus, comme il avait fait beaucoup de bien à ce Camillus, il donna ordre dé le mener à ce chef. Quand ce dernier vit l'homme qu'on lui amenait, il l'accueillit avec amitié en apparence, et adressa même des reproches à ceux qui l'avaient garrotté et qui, par ignorance, avaient ainsi outragé un si grand personnage. Mais par un message secret il avertit Antonius, lequel, ému d'un tel revers, n'eut pas le courage de le voir; et ordonna à Camillus de le tuer et de lui envoyer sa tête. Quand il eut vu cette tête, il ordonna de l'ensevelir. Telle fut la fin de Decimus qui avait été le chef de la cavalerie (149) de César, avait commandé sous lui dans la vieille Celtique et avait été choisi par lui pour être consul l'année suivante (150) et commander dans le reste de la Celtique....
GUERRES CIVILES. IV.
I (0). C'est ainsi que deux des meurtriers de Caïus César avaient payé la peine de leur crime par leur défaite au milieu de leurs commandements militaires, Trébonius en Asie,. et Decmus [Brutus] dans la Celtique...
II... Les triumvirs ... (151) décidèrent ceci... Ils se partageraient les gouvernements des peuples (les provinces) ; Antonius aurait toute la Celtique, sauf la partie qui touche aux monts Pyrénées et qu'on appelait la vieille Celtique ; Lépidus y commanderait ainsi que dans l'Ibèrie à côté...
VIII. «... (0) (152). Ce Gaïus (César)... qui avait abattu les peuples les plus redoutables aux Romains et les avait conquis ; qui le premier avait passé les colonnes Héraclées, bornes d'une mer où l'on n'avait jamais navigué , et qui avait découvert une terre inconnue aux Romains... ils l'ont assassiné... »
IX. «... (0). De très grandes choses ont été accomplies, par nous, ou bien nous y avons encore la main, en Ibérie, en Celtique et chez nous...»
XXXIII. « ... (0). Vienne donc une guerre soit avec les Celtes soit avec les Parthes, et pour vous sauver, nous ne serons pas moins braves que nos mères (153)...
XXVIII... Il (Messala) avait commandé un navire contre Antonins à Actium (154) : [César] l'envoya comme général chez les Celtes révoltés et, après sa victoire, lui accorda le triomphe...
LVIII. Dolobella avait tué Trébonius en Asie, et Antonius assiégeait Decimus chez les Celtes. Le Sénat indigné déclara ennemis publics Dolobella et Antonius.
LXXXIV... (0). Le Sénat rappelait Pompée [Sextus] ; mais lui, arrivé à Marseille, observait encore ce qui se passait à Rome.
LXXXVIII.. Ils avaient en cavalerie, Brutus, Celtes et Lusitains, quatre mille, et Cassius (155), Ibères et Celtes, deux mille... Puis suivaient comme auxiliaires des rois et des tétrarques des Galates d'Asie, conduisant une nombreuse infanterie et plus de cinq mille cavaliers.
XCV. « .... On dit (156) qu'autrefois. notre ville fut prise par les plus sauvages des barbares ; mais les Celtes ne coupèrent la tête à personne ; ils n'outragèrent point les morts ; ils ne disputèrent point à ceux qui leur faisaient la guerre le droit de se cacher ou de fuir... »
GUERRES CIVILES. V
III. ... On crut devoir - c'était l'avis de César - rendre à la Celtique deçà les Alpes son autonomie (157),selon l'intention de César l'ancien...
VII.. En parcourant la Phrygie, la Mysie et le pays des Galates d'Asie... il (Antonius) imposa à toutes ces contrées de lourds tributs (158).
XX... (0). Les officiers supérieurs de l'armée les (159) réconcilièrent à ces conditions : ... Les Alpes seraient ouvertes aux troupes envoyées par César en Ibérie, et Asinius Pollion ne s'opposerait pas à leur passage.... Salvidienus, malgré eux, tourna les Alpes.
XXII... (0). Manius, avec une grande audace, dit... que la Celtique, qui auparavant avait été donnée à Antonius, était affranchie pour l'en frustrer (160).
XXXI... (0). Leucius (161) alla au-devant de Salvidienus qu,; pour se joindre à César, revenait de chez les Celtes avec une armée nombreuse...
XXXIII... (0). Fulvie excitait Ventidius, Asinius, Ateius et Calenus à venir de la Celtique au secours de Leucius.
LI. Antonius avait autour des Alpes une autre nombreuse armée que commandait Fufius Calenus : César prit sa visée de ce côté... ; justement Calènus vint à mourir, ce lui fut un prétexte ; il vint, il s'empara de l'armée et, avec elle, de la Celtique et de l'Ibérie, provinces qui étaient sous la dépendance d'Antonius. Fufius, fils de Calènus, qui le craignait, lui livra touts ans combat...
LIII (0). César, revenant à Rome de chez les Celtes, eut vent de leur voyage à Athènes (162)...
LXVI... (0). Antonius révéla à César que Salvidienus, qui commandait pour César l'armée du Rhône, avait pensé à faire défection pour son propre compte, et lui avait envoyé un message à ce sujet pendant le siège de Brentésium (Brindes) César aussitôt fait venir en toute hâte Salvidienus, comme s'il avait besoin de lui et de lui seul, et devait le renvoyer tout de suite â son armée. Salvidienus arrivé, il le convainquit [de trahison] et le fit mourir.
LXXV Sur ces entrefaites, César courut dans la Celtique où il y avait des troubles ...
LXXVIII (0). Les vaisseaux longs qu'il tira de Ravenne, son armée de la Celtique et tout un attirail de guerre, il envoya vite tout cela à Brentésium (Brindes) et à Dicéarchie (Pouzzoles)...
XCII.. (0). Tandis qu'il était ainsi découragé, on lui annonça une éclatante victoire sur les Celtes Aquitains, qu'Agrippa avait remportée...
CXVII... (0). Une pluie abondante étant survenue, - une de ces pluies comme il y en a en automne; - quelques-uns de ses hoplophores (satellites) tinrent toute la nuit un bouclier celtique au-dessus de sa tête. - Il sortit de l'Etna des bruits violents, de longs mugissements et des éclairs dont les lueurs entouraient l'armée, à tel point que les Germains de frayeur s'élançaient hors de leurs lits...
(01) Commencement du Ier siècle apr. J.-C. - Histoire romaine,„Rvmaik‹, en 24 livres, dont il ne reste en entier que 11 (6-8, 11-17, 23) avec des fragments des autres. La préface qui a été conservée donne une idée de l'ouvrage. Chaque livre portait un titre particulier en rapport avec ce qui en faisait le sujet principal (1 le Royal, Basilik®, II l'Italique, ƒItalik®, III le Samnitique, Saunitik®, IV le Celtique, Keltik®, etc.).
(02) Nous marquons d'un 0 les passages omis dans l'édition de D. Bouquet.
(03) Cf. Diod. Sic., XIV, 93, et dans notre t. II, p. 412-413. - Quant à la forme du nom des habitants de Massalia, elle est la même dans Diodore et dans Appien ; la même aussi dans quelques médailles. V. dans notre t. V les Médailles et les Inscriptions.
(04) Camille, banni, avait demandé aux dieux que ses concitoyens en fussent réduits à regretter son absence. L'invasion gauloise vint à point pour lui donner cette satisfaction. - V. Denys Halic., XIII, frag. VI, dans notre t. II, p. 466-7.
(05) Cf. infr. liv. IV, Celtique, frag. XI ; et Tite-Live, Epitom., XII. Oros., III, 22. - V. aussi Polybe, II, 19 et ss., dans notre t. II, p. 64-69. - Ce triomphe de Corn. Dolabella sur les Sénons et leur roi Britomaris ne se trouve mentionné que chez Appien.
(06) Calvinus, l'autre consul, an de Rome 471, av. J.-C. 282.
(07) An de Rome 386, av. J.-C. 367.
(08) An de Rome 393, av. J.-C. 360.
(09) An de Rome 395, av. J.-C.. 358.
(10) V. Egger, Note sur le mot êssñw, dans les Mémoires de la Société des Antiq., t. XXIX, p. 287 : « La synonymie de pilum et êssñw était si bien consacrée, l'usage même de ce dernier mot était si connu de tous les Romains lettrés, qu'Appien, au lieu des mots „RvmaÝoi kaloèsin pÝla, se sera facilement oublié jusqu'à écrire „RvmaÝoi kaloèsin êssoæw. »
(11) Sur la forme du pilum, v. J. Quicherat, Le PILUM de l'infanterie romaine, dans les Mémoires de la. Soc. des Antiq., même volume, p. 245 et ss. V. particulièrement p. 267 et ss. le commentaire de ce savant sur le texte d'Appien.
(12) An de Rome 403, av. J.-C. 350.
(13) An de Rome 404, av. J.-C. 349.
(14) An de Rome 572, av. J.-C. 181.
(15) An de Rome 651, av. J.-C. 102.
(16) Ans de Rome 695-704, av.. J.-C. 58-49.
(17) An de Rome 632, av. J.-C. 121.
(18) An de Rome 695, av. J.-C. 58.
(19) An de Rome 646, av. J.-C. 107.
(20) Il n'est pas question de ce peuple dans les Comment. de César. Strabon, IV, l, 11, dans notre t. I, p. 94-95, et Tite-Live, XXI, 31, mentionnent les Tricorii dans les Alpes, sur les confins de la Narbonnaise.
(21) An de Rome 696, av. J.-C. 57.
(22) César, G. G., II, 35, ne parle que des centurions. V. dans notre t. lll la noté de la page 233 sur le passage de Plutarque qui, lui aussi, ne mentionne que les taxiarques. Les deux mots grecs ont ici à peu près le même sens.
(23) An de Rome 698, av. J.-C. 55. Sur les Usipètes et les Tencthères, v. dans notre t. III, p. 236-237, Plutarque, César, XXII, César, G. G., 1V, 12 et ss.
(24) Sur les Sicambres, ibid., p. 238 (v. aussi la note) et p. 239.
(25) Les Gaulois, sans doute. César, ib.; IV, 20 : quae omnia fere Gallis erant incognito.
(26) An de Rome 698, av. J,-C. 55.
(27) XCVII Ol., 3e année, an de Rome 363, av. J.-C.-390.
(28) Ou plutôt Pontius Cominius.
(29) Erreur d'Appien, au lieu de « pouvoir dictatorial, » à moins qu'on ne donne ici à ìpatow le sens de « suprême, » épithète qui convient mieux encore à la dictature qu'au consulat.
(30) C. Fabius Dorso. - Tite-Live, V, 46, Dion Cass., Extr. Peir., XXIX ; Flor., I, XIII, 16 ; Val. Max., l, 1, 11. Ce prêtre est appelé Fabius Caeson par Dion. Le sacrifice qu'il devait accomplir avait été institué par la famille Fabia et se célébrait sur le Quirinal.
(31) L. Cassius Hemina, vers l'an 608, av. J.-C. 145, cité par Aulu-Gell., XVII, 21, et par Censorin., de Die nat., XVII.
(32) Comp. Polybe, III, CXIV (v. notre t. II, p. 252-253), Tite-Live, XXII, 46 ; v. aussi pour les détails qui suivent, Tite-Live, XXI, 28.
(33) V. sur ce combat qui eut lieu près de la porte Colline (an de Rome 395, av. J.-C. 358), Tite-Live, VII, II.
(34) Ce combat singulier qui eut lieu entre Valérius Corvus ou Corvinus et un Gaulois eut lieu l'an de Rome 404, av. J.-C. 349. Tite-Live, VII, 26. - Le précédent avait vu aux prises un Gaulois et Manlius. Tite-Live, ib., 9-10.
(35) V. supra p. 6-7, extr. VI du liv. III, Saunitique. --Cf. Polybe, II, 19, dans notre ,t. II, p. 64-69, et Eutrope, II, 15. - An de Rome 469-470, av. J.-C. 284-283.
(36) An de Rome 631, av. J.-C. 122.
(37) Litt. : de porte-lance.
(38) An de Rome 695, av. J-C. 58.
(39) César, G. G., I, XIV. Divico respondit : « ita Helvetios a majorib.us suis institutos esse, uti obsides accipere, non dare consuerint : ejus rei populum Rom. esse testem
(40) Comp. César, G. G., I, XII. - Selon lui, c'est César qui défit, les Tigurins. Plutarque, César, XVIII (notre t. III,. p..222-223), s'accorde avec Appien. - V. plus haut, p. 12-15, ce que dit Appien lui-même.
(41) César, ib., XXXV. - Plut., César, XIX, notre t. III, p..224-225.
(42) Cet extrait est un résumé peu exact des Comment., I, 35-53.
(43) César, ibid., IV, 12.
(44) Tanusius ou Canusius Géminus. V. notre t. III, p. 236-237.
(45) Ses Éphémérides, notes prises au jour le jour et différentes des Commentaires, êpomn®mata. - V. notre tome III, ibid. - Voici le passage de Servius (in Xl Æneid., v. 743) indiqué dans la note : « C. Julius Cæsar, cum dimicaret in Gallia, et ab hoste raptus equo ejus portaretur armatus, occurrit quidam de hostibus, qui eum nosset, et insultans ait : Cecos Caesar, quod Gallorum lingua Dimitte significat ; et ita factum est ut dimitteretur. Hoc autem ipse Caesar in Ephemeride sua dicit, ubi propriam commemorat felicitatem. » - Ce fait ne se trouve pas dans les Commentaires.
(46) Il s'agit des chefs des Bretons. Cf. César, G. G., IV, 30.
(47) Concernant la Sicile et les Iles.
(48) La deuxième guerre punique.
(49) Tunis.
(50) Utique.
(51) Carthage.
(52) Numides.
(53) La deuxième guerre punique. CXLe Ol. 3,. 536 de Rome, av. J.-C. 218.
(54) Erreur; jamais Cl. Marcellus, le héros de la Sicile, ne fut envoyé en Espagne. Appien le confond sans doute avec le chevalier romain L. Marcius qui, après la mort des Scipions, releva en Espagne les affaires de Rome. - An de R. 543, av. J.-C. 210. - V. Tite-Live, XXV, 37.
(55) Sur ces faits comp. Polybe, III, 55, dans notre t. II, p. 174-175 ; Tite-Live, XXI, 37; Timagène dans Amm. Marcellin (notre t. II, p.338-339).
(56) Turin (?).
(57) Comp. Polybe, III,78, dans notre t. II, p. 232-233 ; Tite-Live, XXII, 1.
(58) Polybe, ibid., p. 218-219, §vw tÇn mastÇn oß pezoÜ baptizñmenoi. ..... Les fantassins plongés dans l'eau jusqu'aux mamelles. - Tite-Live, XXI, .55 : et erat pectoribus tenus aucta (aqua) nocturno imbri......
(59) Les éléphants.
(60) Selon Polybe, III, LXVI et ss., et Tite-Live, XXI, 46. Scipion, qui avait été blessé dans un combat de cavalerie, prés de Pavie, ne prit pas part à la bataille de la Trébie.
(61) Schweigh remarque que cette dénomination d’ƒItalÛa galatik® ne se trouve pas ailleurs.
(62) Le butin fait à la bataille du Trasimène. V. notre t. II, p. 245.
(63) À celui de Scipion qui proposait de transporter la guerre en Afrique pour forcer Hannibal à quitter l'Italie.
(64) La nouvelle du départ de Scipion pour l'Afrique.
(65) Comp. plus haut, p. 52-53.
(66) Les Romains partisans de la paix avec Carthage.
(67) Ces Gymnesii sont des frondeurs baléares (cf. Polybe, XV, XXXVII, II, dans notre t. II, p: 284-285). Les îles Baléares étaient aussi nommées Gymmnesiæ, GumnhsÛai, c'est-à-dire les îles des frondeurs, gumn®tai, appelés par les Phéniciens baliareÝw ; V. Strab., XIV, II, 10 Agathém., V, 20. - Cf. Diodor., V, 17. Etienn. Byz., GumnhsÛai, il cite Lycophr., v. 633 et ss.
(68) Conditions de la paix dictées par Scipion après sa victoire de Zama. - Les Fosses puniques (cf. même-livre XXXII).
(69) Numidique.
(70) Persée de Macédoine. An de R. 586, av. J.-C. 754.
(71) Comp. Polybe dans notre t. II, p. 302-303; Diodore, ib., p. 446-447 ; et surtout Plutarque, Paul-Émile, dans notre t. III, p. 102-107, et les notes.
(72) Clondicus dans Tite-Live, XL, 58, XLIV, 26 et s.
(73) Voir le caractéristique récit de Tite-Live, XLIV, 37 : «... periculosum esse tantam multitudinem in Macedoniam accipere, ne graviores eos socios habeant, quam hostes romanos. Quinque millia satis esse, quibus et uti ad bellum possent, et quorum multitudinem ipsi non timeant. »
(74) Cf. le. court récit de Dion Cassius, p. CCXXIX; il nomme les Thraces au lieu des Gétes.
(75) Antiochus III le Grand, 222-186 av. J.C.
(76) À la bataille du Sipyle, 563 de Rome, I90 av. J.-C.
(77) Agéma, bataillon qui marche devant le roi ; il est formé d'éléphants, de chevaux, de gens de pied. C'est une troupe d'élite. - Hésych. et Suid., v. …Aghma. - Selon Tite-Live, XXXVII, XL, c'était seulement un corps de cavalerie : « Addita his ala mille ferme equitum : agema eam vocabant. » Cf. Q. Curt., IV, .13, Polyb. ap. Athen., V, 194, etc.
(78) V. sur cette expédition de Manlius contre les Galates, Tite-Live, XXXVIII, 19-22. Amédée Thierry, Hist. des Gaul., liv. III, ch. IV, a raconté avec chaleur cet intéressant épisode de l'histoire des Gaulois, en se servant surtout des récits de Tite-Live, qu'il complète au moyen des rares documents qui nous restent d'ailleurs, Polybe, Strabon, Appien, etc. - An de R. 565, av. J.-C. 189.
(79) Vulgo tétrarchies. - Sur ces rois et ces tétrarques établis ou maintenus par Pompée, cf. plus bas Mithridat., CXIV, p. 74-75.
(80) An de Rome 476, av. J.-C. 278.
(81) L. Cassius, gouverneur de l'Asie voisine de Pergame.
(82) Celui qui fut consul avec Marius, an de R. 653. - On voit au commencement de ce chap. que ce Manius. Aquilius était alors le chef d'une ambassade envoyée en Asie pour rétablir sur leurs trônes Nicomède et Ariobarzane.
(83) Sylla et Archélaus, avant la bataille de Chéronée, an de Rome 668, av. J.-C. 86.
(84) V. plus bas LVIII. - Cf. Plutarque, De la vertu des Femmes, XXIII, dans notre t. III, p. 324 et ss. - An de R. 667, av. J:-C. 87.
(85) Disc. de Sylla à Mithridate.
(86) An de Rome 679, av. L.C. 75.
87)Tite-Live, Epit., XC1V : Dejotarus, Gallogræciæ tetrarches, praefectos Mithridatis, bellum in Phrygia moventes, cecidit.
(88) En vue de la guerre des pirates. - An de R. 687, av. J.-C. 67.
(89) Après ses premières défaites par Pompée.
(90) Sur ces anciennes relations de Mithridate avec les Celtes, etc., v. Justin, XXXVIII, III, 6.:.... intelligens quantum bellum suscitaret, legatos ad Cimbros,. alios ad Gallo-Graecos et Sarmatas, Bastarnasque auxilium petitum mittit (an de R. 665).- V. ci-apr .p. 74-75.
(91) Mithridate qui avait essayé vainement de s'ôter la vie par le poison.- An de R. 690, v. J.-C. 64.
(92) Par cette généalogie on voit que les Scordisques étaient proches parents des Celtes. - Cf. Strab., VII, n, 2, et V, 2 ; dans notre t. I, p. 212-213, 216-217; Justin,. XXXII, 3. - V. ci-dessous, ch. V, p. 78-79.
(93) Le nom de ce chef gaulois ou cimbre ne se trouve pas ailleurs.
(94) Tout cela est un peu confus : Appien paraît sauter brusquement de l'année 475 de R., 279 av. J.-C., à l'année 649, - Cf. supr., épitomé du livre Celtique, p. 24-31.
(95) Ce passage du livre Celtique ne nous est pas parvenu. - V. toutefois supr., p. 28-31.
(96) Sur cette invasion de la Grèce par les Gaulois, v. ci-après les extraits de Pausanias.
(97) La Gaule circumpadane. An de R. 532, av. J.-C. 222.
(98) Gouverneur de Pharos en Illyrie, qui avait trahi le roi Agron en faveur des Romains et qui alors se retournait contre eux.
(99) An de R. 653, av. J.-C. 101.
(100) Pendant la guerre sociale.
(101) An de R. 664, av. J.-C. 90.
(102) An de R. 665, av. J.-C. 89.
(103) L’An de Rome 671, av. J.-C. 83. - Notez ici une singularité de la traduction de Cl.. de Seyssel : « D'autre costé les Gaux qui habitaient entre Ravenne et les montagnes » Il rend ordinairement Gal‹tai par Celtes ou Gaulois.
(104) An de Rome 675, av. J.-C. 79.
(105) En marchant contre Sertorius. - An de R. 676, .av. J.-C. 78.
(106) Cl. de Seyssel, ici comme presque partout, suit la trad. de Candide : «... s'en alla passer les Alpes, non pas par le chemin mémorable que Hannibal auoit faict, mais par vn autre... »
(107) An de R. 682, av. J.-C. 72.
(108) An de R. 690, av. J.-C. 64.
(109) C'est-à-dire à cause des jeux qu'il avait donnés au peuple et des largesses qu'il avait faites : il s'agit de J. César. - An de Rome 694, av. J.-C. 60.
(110) Comp. Strab., V, I, 6, dans notre t. 1, p. 178-179, et Plutarque, César, XXIX, dans notre t. III, p. 254-255.
(111) Que dans une lettre écrite peu auparavant au Sénat, où il comparait sa conduite et celle de César.
(112) Cés., G. G., V, 34-37. - Comp. infr., CL.
(113) Sur toutes ces intrigues, comp. Plut., César, XXIX, dans notre t. III, p. 254-257 et les notes, Pomp., LVI-LVII, ibid., p. 210-211.
(114) Comp. dans notre t. III, p. 256-259 et 212-213, Plut., César, XXXII, et Pomp., LX.
(115) An de R. 704, av. J.-C. 50. - Comp. Plut., Pomp., LXII, César, XXXV. - Tite-Live, XXVII, 10, fait allusion à ce trésor gaulois; sans le nommer. V. ci-après, Dion Cass., XXI.
(116) Des mouvements séditieux de son armée de Plaisance, qui trouvait que la guerre traînait en longueur.
(117) À son entrée en campagne contre Pompée, an de Rome 705, av. J.-C. 49.
(118) Ce passage indique nettement que Pompée, outre les Gaulois d'Asie (Galates), avait des Celtes dans son armée, des Allobroges sans doute (César, III, LIX et ss.), et Lucain ne s'est pas mépris en disant (VII, 231) : Inde, truces Galli, solitum prodistis in hostem. - Comp. César, G. Civ., III, IV.
(119) Discours de Pompée à son armée.
(120) Discours de César à ses soldats. - Selon Labienus, l'ancien lieutenant de César, ce n'était plus la même armée, l'armée des Gaules. - César, G. Civ., III, LXXXVII : « Noli existimare, Pompei, hunc esse exercitum qui Galliam Germaniamque devicerit. Omnibus interfui proeliis... Hae copiae quas videtis ex dilectibus horumannorum in Citeriore Gallia sunt refectae... »
(121) An de R. 707, av. J.-C. 47.
(122) Même date.
(123) Disc. d'Antoine dans le Sénat après la mort de César.
(124) Disc. de Brutus au peuple.
(125) Le même aux vétérans qui étaient dans son auditoire.
(126) V. Appien, même livre, CIV.
(127) V. dans notre t. III, p. 98-99, Plut., Camill., XLI, et p. 110-111, Marcell., III.
(128) An de R. 699, av. J.-C. 55.
(129) Disc. d'Octavien à Antoine.
(130) Au chap. suivant, Appien dit encore, en parlant du Sénat, Žxyom¡nhw tÒ perÜ t°w Keltik°w nñmÄ...
(131) «. Brutus s'engageait publiquement à maintenir cette province sous l'obéissance du Sénat et du peuple romain. - Cicér., Philip., III, 4, Lett. famil., XI, 6.
(132) Disc. d'Antoine aux tribuns de sa garde, tajÛarxoi.
(133) Disc. d'Antoine à ses légions réunies à Brindes.
(134) La Transalpine.
(135) V. Philipp., V, particulièrement II, IX, X : .... Recedat a Mutina ; desinat oppugnare Brutum; decedat ex Gallia : non est verbis rogandus, cogendus est armis...
(136) À Antoine.
(137) Disc. de Cicéron au Sénat.
(138) Disc. de Pison en réponse à celui de Cicéron.
(139) La restauration de la République sous le régime des autorités légales.
(140) Modène.
(141) Les mesures prises par le Sénat.
(142) An de R. 711, av. J-C. 43. - Cf. Lettre de Galba à Cicér. Lett. famil., X, 30.
(143) Du refus d'Octave d'entrer en pourparler avec lui.
(144) Une des deux rivières entre lesquelles, se trouve Modène, Mutina, le Gabalus, auj. la Secchia, ou la Scultenna, auj. le Panaro.
(145) Cicér., Phil., XIV, 11; dit simplement L dierum supplicationes, et 14, supplicationes per dies L ad omnia pulvinaria. - Supplications équivaut ici à actions de grâces.
(146) Appien a déjà mentionné dans le même livre LXXII ce mouvement d'Antoine vers les Alpes après sa double défaite : eéyçw Žn¡stato kaÛ Ëdeuen ¤pÜ tÇn …Alpevn.
(147) An de R. 710, av. J.-C. 44.
(148) Aux textes cités ci-contre sur la fuite et la mort de D. Brutus, ajoutez Valère Maxime, IX, XIII, 3 ; Sénèq., Épîtres, LXXXII (tous les commentateurs s'accordent à croire que c'est bien de D. Brutus qu'il est question dans ce passage) ; Orose, VI, 18 : D. Brutus in Gallia a Sequanis captus et occisus est. - Orose, ici comme partout, suit Tite-Live. On voit, en effet, dans l'Épitomé que Tite-Live fait du chef gaulois un Séquane.
(149) Le chef ou commandant de la cavalerie, praefectus equitum, et non le maître de la cavalerie, magister equitun. Ce dernier poste si important, César, dictateur, l'avait confié d'abord à Antoine, puis à Lépide. (V. App., G. Civ., II, XCIII et CVII) - Dans César; G. G., III, XI et XIV, et G. Civ., 1, 36, Brutus est mentionné comme praefectus classis.
(150) L'année qui suivit la mort de César.
(151) An de R. 712, av. J.-C. 42.
(152) Édit de proscription des triumvirs.
(153) Discours d'Hortensia.
(154) An de R. 726, av. J.-C. 28.
(155) À la revue qu'ils passèrent de leurs troupes au golfe Mêlas, av. la bataille de Philippes. An de R. 711, av. J.-C. 43.
(156) Discours de Cassius à son armée avant la bataille de Philippes.
(157) An de R. 711, av. J. C. 43.
(158) Même date.
(159) Les triumvirs et Lucius Antonius.
(160) Disc. de Manius aux officiers et aux citoyens qui essayaient de réconcilier L. Antonius et César (Octave).
(161) Luc. Antonius, frère du triumvir.
(162) Il s'agit des amis de S. Pompée envoyés à Antoine pour lui ramener sa mère et ménager entre lui et Pompée, une réconciliation.