Denys d'Halicarnasse

DENYS DHALICARNASSE

 

ANTIQUITÉS ROMAINES.

ΔΙΟΝΥΣΙΟΥ ΑΛΙΚΑΡΝΑΣΕΩΣ ΡΩΜΑΙΚΗΣ ΑΡΧΑΙΟΛΟΓΙΑΣ ΛΟΓΟΣ ΕΝΑΤΟΣ.

 

 LIVRE NEUVIÈME, chapitre 8

chapitre 7  - chapitre 9

 

 

 

 

 

 

ANTIQUITÉS ROMAINES DE DENYS DHALICARNASSE

LIVRE NEUVIÈME.

 

 

 

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LIVRE NEUVIEME.

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CHAPITRE HUITIEME

I. Trente-sixième consulat. Un des consuls assiège Vêies. II. Les Véiens lui demandent la paix. III. Il les renvoie au sénat qui leur accorde une trêve de quarante ans. IV. On accorde au consul le triomphe à pied. V. Dénombrement des citoyens.

I. [9,36] Οἱ δὲ διαδεξάμενοι τούτους ὕπατοι Αὖλος Μάλλιος καὶ Λεύκιος Φούριος, ψηφισαμένης τῆς βουλῆς τὸν ἕτερον αὐτῶν στρατιὰν ἐπὶ Οὐιεντανοὺς ἄγειν, ἐκληρώσαντο περὶ τῆς ἐξόδου, καθάπερ αὐτοῖς ἔθος ἦν. Καὶ λαχὼν Μάλλιος ἐξῆγε τὰς δυνάμεις διὰ ταχέων, καὶ πλησίον τῶν πολεμίων κατεστρατοπέδευσεν.

II. Οἱ δὲ Οὐιεντανοὶ τειχήρεις γενόμενοι τέως μὲν ἀντεῖχον καὶ διεπρεσβεύοντο πρός τε τὰς ἄλλας τὰς ἐν Τυρρηνοῖς πόλεις καὶ πρὸς τοὺς νεωστὶ συμμαχήσαντας αὐτοῖς Σαβίνους, βοήθειαν ἀξιοῦντες ἀποστεῖλαι σφίσι διὰ ταχέων. Ὡς δ´ ἁπάντων ἀπετύγχανον καὶ τὰς τροφὰς ἀπαναλώκεσαν, ὑπὸ τῆς ἀνάγκης {τοῦ λιμοῦ} βιασθέντες ἐξῆλθον ὡς τὸν ὕπατον, ἱκετηρίας φέροντες οἱ πρεσβύτατοί τ´ αὐτῶν καὶ τιμιώτατοι, περὶ καταλύσεως δεόμενοι τοῦ πολέμου.

III. Τοῦ δὲ Μαλλίου κελεύσαντος αὐτοῖς ἀργύριόν τ´ εἰς ὀψωνιασμὸν ἐνιαυτοῦ τῇ στρατιᾷ καὶ διμήνου τροφὰς ἀποφέρειν, ὅταν δὲ ταῦτα ποιήσωσιν εἰς Ῥώμην ἀποστέλλειν τοὺς διαλεξομένους τῇ βουλῇ περὶ τῶν διαλύσεων, ἐπαινέσαντες ταῦτα καὶ διὰ ταχέων τό τ´ ὀψώνιον τῇ στρατιᾷ καὶ τὸ ἀντὶ τοῦ σίτου συγχωρηθὲν ὑπὸ τοῦ Μαλλίου κατενέγκαντες ἀργύριον ἧκον εἰς τὴν Ῥώμην· καὶ καταστάντες ἐπὶ τὴν βουλὴν συγγνώμης ἐπὶ τοῖς γεγονόσι τυχεῖν ἠξίουν, καὶ εἰς τὸν λοιπὸν χρόνον ἀπαλλαγῆς τοῦ πολέμου. Πολλῶν δὲ λεχθέντων εἰς ἀμφότερα τὰ μέρη λόγων ἐνίκησεν ἡ σπένδεσθαι παραινοῦσα τὸν πρὸς αὐτοὺς πόλεμον γνώμη, γίνονταί τ´ ἀνοχαὶ τοῦ πολέμου πρὸς αὐτοὺς τεσσαρακονταετεῖς. Καὶ οἱ μὲν ἀπῄεσαν πολλὰς τῇ πόλει τῆς εἰρήνης χάριτας εἰδότες,

IV. ὁ δὲ Μάλλιος ἀφικόμενος εἰς τὴν πόλιν, ἐπὶ τῇ καταλύσει τοῦ πολέμου τὸν πεζὸν θρίαμβον αἰτησάμενος, ἔλαβεν.

V. Ἐγένετο δὲ καὶ τίμησις ἐπὶ τῆς τούτων ἀρχῆς, καὶ ἦσαν οἱ τιμησάμενοι πολῖται σφᾶς τ´ αὐτοὺς καὶ χρήματα καὶ τοὺς ἐν ἥβῃ παῖδας ὀλίγῳ πλείους τρισχιλίων τε καὶ δέκα μυριάδων.

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I. Ils eurent pour successeurs au consulat Aulus Manlius et Lucius Furius. Le sénat ordonna qu'un des deux marcherait contre les Véiens : ils tirèrent au sort selon la coutume. Le sort étant tombé sur Manlius, il se mit promptment en campagne avec son armée, et alla camper auprès des ennemis.

II. Les Véiens assiégés dans leur ville, tinrent ferme pendant quelque temps. Ils députèrent vers les [ autres ] villes de la Tyrrhénie et vers les Sabins leurs nouveaux alliés, pour solliciter un prompt secours. Mais n'ayant pas pu en obtenir, et d'ailleurs les provisions de bouche venant à leur manquer, pressés par la dure nécessité de la famine, ils envoyèrent au consul leurs vieillards et les plus illustres de la ville avec des marques de suppliants, pour lui demander la paix.

III. Manlius les condamna à fournir de l'argent à ses troupes pour la paie d'une année, avec des vivres pour deux mois, leur promettant que dès qu'ils auraient exécuté ces ordres, il enverrait des députés à Rome pour régler avec le sénat les conditions de la paix. Les Véiens acceptèrent sa proposition. Après avoir fourni sans retardement la solde des troupes Romaines avec une somme d'argent que Manlius leur permit de donner au lieu de blé, ils allèrent à Rome. S'étant présentés devant le sénat, ils lui demandèrent pardon du passé, le conjurant instamment de leur accorder une paix stable et permanente. Après plusieurs délibérations pour et contre, le parti de ceux qui opinaient à conclure un traité avec les Véiens, se trouva le plus fort : on leur accorda une trêve de quarante ans. Sur cette favorable réception, les ambassadeurs. rendirent mille grâces au sénat de la paix qu'il leur avait accordée ; puis ils s'en retournèrent chez eux.

IV. Manlius de retour à Rome, demanda les honneurs du triomphe à pied pour récompense de ce qu'il avait terminé la guerre : on les lui accorda.

V. On fit aussi un dénombrement sous le consulat de Manlius et de Furius : plus de cent trois mille citoyens donnèrent un état de leurs biens, et du nombre de leurs enfants qui avaient atteint l'âge de puberté.

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