le de divinatione de Cicéron |
CONTEXTE : Cicéron répond aux arguments de son frère.
Inspiciamus,
si placet, exta primum. Persuaderi
igitur cuiquam potest ea, quae significari dicuntur extis, cognita esse ab
haruspicibus* observatione diuturna
? Quam diuturna ista fuit ? Aut quam longiquo
tempore observari potuit ? Aut quomodo est inter ipsos, quae pars inimici,
quae pars familiaris esset, quod fissum
periculum, quod commodum aliquod ostenderet ? An haec inter se haruspices
Etrusci, Elii, Aegyptii, Poeni contulerunt
? At id, praeterquam quod fieri non potuit,
ne fingi quidem potest. Alios enim alio more videmus exta interpretari,
nec esse unam omnium disciplinam.
(*) Les haruspices pratiquaient une divination d'origine étrusque, basée essentiellement sur l'observation des organes (surtout le foie et la vésicule biliaire) des animaux sacrifiés. Le but poursuivi est de découvrir si les dieux approuvent une entreprise projetée. |
exta,orum
: les entrailles persuaderi : persuadere est intransitif; il ne peut donc être mis à la voix passive, sauf au passif impersonnel. La personne que l'on persuade se met au D. haruspex,icis : l'haruspice diuturnus,a,um : long longinquus,a,um : lointain fissum,i : la fissure conferre,o,tuli,latum : mettre en commun, communiquer Elius,a,um : d'Elide (Grèce) praeterquam quod : outre que
|
Examinons, si tu le veux bien, la signification attachée aux entrailles. A qui donc persuadera-t-on que ce que disent les haruspices, ils l'aient appris par de longues observations. Quand ont-elles commencé ? Pendant combien de temps ont-elles pu se prolonger. Comment les haruspices sont-ils convenus que telle partie du foie appartiendrait à l'ennemi, que telle autre nous concernerait directement, que certaines fissures annonçaient un danger, d'autres un avantage ? Les Etrusques, les habitants de l'Elide, les Egyptiens, les Carthaginois ont-ils tous eu part à cette convention ? Outre que pareille entente n'a pu en fait se conclure à aucun moment, on ne peut même pas l'imaginer : nous voyons en effet que l'interprétation des uns ne s'accorde pas avec celle des autres et qu'il n'y a pas de règles communes à tous. de divinatione, 2, 12. |
Réfléchissons ...
1. Quel est le fondement de la science selon Cicéron ? Pourquoi l'haruspicine en est-elle, selon lui, dépourvue ? Voici un texte de Cicéron lui-même qui contient à la fois des informations et un jugement qui pourront aider ta réflexion :
"
On raconte qu'une fois, dans le territoire de Tarquinies [en Etrurie], au temps
du labour, le soc de la charrue s'étant enfoncé plus profondément que de
coutume, un certain Tagès en sortit brusquement et adressa la parole au
laboureur (...).
On accourut de toutes parts et au bout de peu d'instants, toute l'Etrurie était
là : Tagès alors parla longuement devant un nombreux auditoire, on recueillit
toutes ses paroles et on les mit par écrit. C'est ce discours qui contenait les
règles de l'haruspicine; on y a depuis ajouté quelques dispositions
complémentaires, fruit de l'expérience, toujours en rapport avec les principes
exposés. Telles sont les traditions que nous tenons des Etrusques, voilà les
livres qu'ils gardent, la source de leur science. (...)
Est-il quelqu'un d'assez déraisonnable pour croire que la charrue a fait sortir
du sol un ... j'hésite, était-ce un dieu ou un homme ? "
2. Quelles sont les règles de
l'haruspicine qui lui paraissent contestables ? Pourquoi ?
3. Quel est le critère de validité d'un savoir ? Pourquoi n'est-il pas
présent dans le cas de l'haruspicine
Réponses (Extrait 8 - 2, 12 (28))
1. L'observation répétée des phénomènes.
L'haruspicine repose sur une révélation qui aurait eu lieu dans des
circonstances absurdes. Ce savoir s'est constitué en une fois et a peu
évolué; de toute façon, cette évolution s'est faite selon les principes
donnés une fois pour toutes.
Réf. du texte cité : de div., 2, 23
2. L'établissement de correspondances entre des"régions" de
l'organisme et des zones de l'activité sociale, entre les lésions et des
événements à venir. Pour Cicéron, ces règles sont arbitraires.
3. L'universalité. Le vrai est théoriquement le même partout. Or, les
haruspices des différentes nations ne se sont pas rencontrés pour élaborer
leur savoir; la preuve, c'est que chaque peuple a ses usages.
Nihil enim fieri sine causa potest; nec quidquam fit, quod fieri non potest. Nec, si id factum est, quod potuit fieri, portentum debet videri. Nulla igitur portenta* sunt. Nam si, quod raro fit, id portentum putandum est, sapientem esse portentum est, saepius enim mulam** peperisse arbitror quam sapientem fuisse. Illa igitur ratio concluditur : nec id, quod non potuerit fieri, factum umquam esse, nec quod potuerit, id portentum esse; ita omnino nullum esse portentum. Quod etiam coniector quidam et interpres portentorum non inscite respondisse dicitur ei, qui ad eum retulisset quasi ostentum, quod anguis domi vectem circumiectus fuisset : "Tum esset, inquit, ostentum, si anguem vectis circumplicavisset." (*) Les Romains accordaient de
l'importance à tout phénomène sortant de l'ordinaire, entre autres les
naissances exceptionnelles ou monstrueuses. |
portentum,
i : le prodige raro : rarement coniector, oris : l'interprète (de signes, de songes) inscite : de manière ignorante ostentum, i : le prodige vectis, is : le verrou vectem : acc. dépendant du préfixe circum circumicere, io, ieci, iectum : entourer circumiectus fuisset : sens réfléchi; p.-q.-pft surcomposé exprimant une antériorité par rapport à un autre p.-q.-pft circumplicare, o, avi, atum : enrouler
|
Rien en effet n'arrive sans cause, rien ne se produit qu'il est impossible qui se produise et, s'il arrive n'importe quoi, ce qui est arrivé étant possible ne doit pas nous paraître un prodige. Il n'y a pas de prodiges. Si l'on devait juger prodigieux un fait rare, un sage serait quelque chose de prodigieux : une mule qui met bas, c'est chose qu'on a vue, je crois, plus souvent qu'un sage. Telle est donc ma conclusion : ce qui ne pouvait être n'est jamais arrivé et ce qui a pu arriver n'est pas un prodige, il n'y a donc jamais eu de prodige. On cite cette réponse assez spirituelle d'un homme qui faisait lui-même profession de trouver un sens aux prodiges, de les interpréter : quelqu'un était venu lui apporter comme une chose prodigieuse que dans sa maison un serpent s'était enroulé autour d'un verrou. "Le prodige, répondit-il, serait que le verrou se fût enroulé autour du serpent." de divinatione, 2, 28. |
Réfléchissons ...
1. L'idée fondamentale de cet extrait est concentrée
dans une formule. Laquelle ?
2. Décompose le raisonnement qui l'amène en guise de conclusion.
3. Quelle explication Cicéron donne-t-il des faits qui sont considérés
généralement comme prodiges ? Décompose le raisonnement développé à partir
de cette explication.
4. Montre dans quelle mesure l'exemple est approprié à la démonstration.
Réponses (Extrait 9 - 2, 28 (61 -62))
1. Il n'y a pas de prodiges. (Nulla portenta sunt.)
2. Rien n'arrive sans cause OU ce qui est sans cause n'arrive pas
OR, tel événement se produit.
DONC, cet événement a une cause OU cet événement est possible.
Si un événement est possible, ce n'est pas un prodige.
3. Les prétendus prodiges sont des événements qui se produisent rarement.
Admettons que :
Ce qui est rare est un prodige.
OR, le sage est rare.
DONC, le sage est un prodige.
OR, personne ne considère que le sage est un prodige.
DONC, ce qui est rare n'est pas un prodige.
4. Un serpent peut s'enrouler autour d'un verrou, donc ce n'est pas un prodige
(c'est simplement une rareté).
Un verrou ne peut pas s'enrouler autour d'un serpent, donc si cela se produit,
c'est un prodige; mais cela ne se produit pas.
Nec vero non omni supplicio digni P. Claudius, L. Iunius consules*, qui contra auspicia** navigaverunt. Parendum enim fuit religioni nec patrius mos tam contumaciter repudiandus. Iure igitur alter populi iudicio damnatus est, alter mortem sibi ipse conscivit. Flaminius*** non paruit auspiciis, itaque periit cum exercitu. At anno post Paulus**** paruit; num minus cecidit in Cannensi pugna**** cum exercitu? Etenim, ut sint auspicia, quae nulla sunt, haec certe quibus utimur, simulacra sunt auspiciorum, auspicia nullo modo. (*) P. Claudius et L. Junius étaient
consuls en 249 ACN; cette année-là fut celle de deux revers navals
importants subis par les Romains face à leurs adversaires carthaginois
(voir textes cités ci-dessous). |
nec
: porte sur toute la phrase (attention à la double négation) contumaciter : avec entêtement repudiare, o, avi, atum : rejeter consciscere, o, scivi, scitum : décider sibi mortem consciscere : se résoudre à mourir Cannensis, e : de Cannes (Italie) etenim : le fait est que ut : à supposer que
|
Je ne dis pas non plus que les consuls P. Claudius et L. Junius n'aient pas mérité tous les supplices pour avoir pris la mer alors que les auspices étaient contraires ; ils auraient dû obéir aux prescriptions religieuses et ne pas rompre en visière aux coutumes nationales. C'est donc justement que l'un d'eux fut condamné par le peuple et que l'autre se donna lui-même la mort. Flaminius n'obéit pas aux auspices et c'est pourquoi, diras-tu, il a péri avec son armée. Mais l'année suivante Paul-Emile leur a obéi, n'en a-t-il pas moins subi à Cannes un désastre où il a perdu la vie ? A supposer qu'il y ait des auspices, et il n'y en a pas, bien certainement les modes de divination dont nous faisons maintenant usage, [qu'il s'agisse du tripudium ou de la consultation du ciel,] sont des simulacres d'auspices, nullement des auspices. de divinatione, 2, 33. |
Réfléchissons ...
1. Qu'ont en commun les faits historiques évoqués ? Qu'est-ce qui les différencie ? Voici quelques textes pour nourrir ta réflexion :
Durant la première guerre punique, P. Claudius se disposant à livrer un combat naval, voulut, selon l'ancien usage, consulter les auspices. Sur l'avis donné par l'augure que les poulets sacrés ne sortaient pas de leur cage, il les fit jeter à la mer, en disant : "Puisqu'ils ne veulent pas manger, qu'ils boivent !" Aussi impie que lui, son collègue L. Junius négligea de prendre les auspices et perdit sa flotte dans une tempête. Valère-Maxime
On prit les auspices par les poulets sacrés et l'augure déclara qu'il fallait ajourner la bataille. Flaminius alors lui demanda ce qu'il faudrait faire si, même plus tard, les poulets refusaient la nourriture et, quand l'augure eut répondu qu'il faudrait attendre encore, le consul s'exclama : " La belle chose en vérité que ces auspices : si les poulets ont faim, on peut marcher, s'ils sont rassasiés, rien à faire !" Cicéron
2. Cicéron considère-t-il que les auspices une valeur
en soi ? Mets en rapport cette opinion avec les exemples historiques évoqués
ici.
3. Quelle est l'attitude de Cicéron envers les auspices ? Compare-la avec
l'opinion qu'il en a. Voici ce qu'il dit à ce sujet.
Je crois que le droit augural s'est constitué à l'origine parce qu'on avait la foi dans la divination et qu'il s'est maintenu, conservé ensuite par la raison d'Etat.
Réponses
(Extrait 10 - 2, 33 (70 - 71)1. Les exemples cités remontent à la période des
guerres puniques; dans chacun des cas, des généraux prêts à engager le
combat ou sur le point de prendre une décision importante consultent les
auspices. Ils connaissent tous des revers (défaites ou tempête). Cependant,
dans trois cas (Claudius, Junius et Flaminius), les généraux sont passés
outre à l'avis défavorable des signes; dans le dernier (Aemilius Paullus), les
signes étaient favorables.
Réf. des textes cités : V.-M., 1, 4, 3; de div., 1, 35
2. Cicéron considère que les auspices n'ont pas de valeur en soi. Les exemples
choisis le montrent bien : des événements identiques (désastres) ont été
annoncés par des signes différents (tantôt favorables, tantôt
défavorables). Donc les auspices ne signifient rien.
3. Cicéron ne tire pas de sa critique de la divination une attitude de rejet.
Il considère que cet usage ancestral (mos patrius) doit être maintenu
et que Claudius et Junius ont mérité leur châtiment, non pour leur
"impiété", mais pour avoir traité légèrement les rites et les
usages. Pour Cicéron, la pratique de la divination est née parce qu'on y
croyait; depuis, les choses ont évolué : les croyances sont éteintes (et
apparemment, deux siècles avant lui, les sceptiques ne manquaient pas), mais
d'un point de vue politico-social, les pratiques doivent être maintenues.
Réf. du texte cité : de div., 2, 35
Caunus
Aemilia*
Paulo Persam perisse, quod pater omen
accepit; Caecilia se sororis filiae sedes
suas tradere. Quando enim illa observans, quieto et libero animo
esse poteris, ut ad rem gerendam non superstitionem habeas, sed rationem
ducem ? Itane ? Si quis aliquid ex sua re
atque ex suo sermone dixerit et eius verbum aliquod apte
ceciderit ad id quod ages aut cogitabis, ea res tibi aut timorem afferet
aut alacritatem ? Cum M. Crassus** exercitum Brundisii**
imponeret, quidam in portu caricas
Cauno advectas vendens, "Cauneas"
clamitabat. Dicamus, si placet, monitum ab eo Crassum, caveret ne iret;
non fuisse periturum, si omini paruisset.
Quae si suspiciamus, pedis offensio nobis et abruptio
corrigiae, et sternutamenta erunt
observanda.
(*) Cicéron fait allusion à deux
anecdotes évoquées par son frère : |
Aemilia
...; Caecilia ... : s.-e. [dixit] omen, inis : le présage sedes suas = sedem suam ex sua re : le concernant apte : de façon appropriée alacritas, atis : l'ardeur, l'entrain Brundisium, i : Brindisi (v. du S. de l'Italie) imponere, o, posui, positum : faire embarquer carica, ae : la figue Caunus, i : Caunus (v. d'Asie Mineure) caunea, ae : la figue fuisse periturum : irréel dans une prop. inf. offensio, ionis : le fait de heurter abruptio, ionis : la rupture corrigia, ae : la courroie sternutamentum, i : l'éternuement
|
La
petite Emilia a dit à son père Paul-Emile que Persa était mort, il fait
de cette annonce un présage ; Cécilia cède sa place à la fille de sa
soeur. [Tu as rappelé aussi la formule qui prescrit de participer par le
silence et la centurie prérogative devenue présage par les comices. On
dirait que tu veux multiplier, par cette abondance d'exemples et de
paroles, les embarras de la vie]. Quand donc, si tu fais attention au
moindre détail et lui donnes une signification, pourras-tu, d'un esprit
libre et tranquille, conduire tes affaires en prenant pour guide non la
superstition mais la raison. Quoi ? si n'importe qui, à l'occasion de ses
propres affaires, a laissé échapper un mot qui te paraisse applicable à
ce que tu es en train de faire ou aux pensées qui occupent ton esprit,
cette coïncidence t'inspirera de la crainte ou, au contraire, t'animera
d'une ardeur nouvelle ? Quand Crassus embarquait son armée à Brindes, un individu quelconque vendait dans ce port des figues venant de Caunus et criait "Cauneas". Admettons, si tu veux, que Crassus ait compris "Cave ne eas" (garde-toi de partir) et disons que, s'il avait tenu compte de l'avertissement, il n'eût pas péri. Si nous entrons dans cette voie, un achoppement du pied, la rupture d'une courroie, un éternuement prendront à nos yeux la valeur de présages. de divinatione, 2, 40. |
Réfléchissons ...
1. Explique ce que Crassus aurait dû entendre dans
"Cauneas". La solution se trouve un peu loin dans le texte : caveret
ne iret.
2. Quels sont les faits évoqués ? Qu'ont-ils en commun ?
3. Quelles devraient être les conséquences de la croyance ici contestée par
Cicéron dans la vie quotidienne
4. Quelle est l'absurdité que met en évidence la phrase : "si quis
aliquid ... alacritatem" ?
5. Peut-on se limiter à n'accorder une valeur divinatoire qu'aux paroles
anodines ?
Réponses
(Extrait 11 - 2, 40 (83 _ 84))1. Il suffit de transposer caveret ne iret en
discours direct : cave ne eas (Veille à ne pas y aller !). Prononcé
rapidement, cave ne eas peut se confondre avec cauneas.
2. La fille de Paul-Emile lui prédit sa victoire sur Persée; une tante annonce
à sa nièce son futur mariage avec son propre mari; un vendeur de figues
avertit Crassus de ne pas s'embarquer. Dans deux cas (la fille de Paul-Emile, le
vendeur de figues), il s'agit de parole prononcées par des personnes non
concernées directement par l'événement annoncé; dans le troisième cas
(Cécilia), la personne qui énonce la parole prophétique est impliquée dans
les événements à venir. Mais dans les trois cas, les paroles sont prononcées
dans des contextes et avec des préoccupations étrangères à l'événement
prédit :
a) Aemilia parle de son chien;
b) Caecilia a une parole de pure civilité;
c) le vendeur de figues crie sa marchandise.
Aucun n'a conscience de faire une prédiction.
Dans deux cas (Caecilia, le vendeur de figues), la personne concernée par la
prédiction ne la perçoit pas comme telle. Dans deux cas (Aemilia, le vendeur
de figues), les auteurs sont des "innocents", en raison de leur
personnalité (âge, condition sociale) et de l'absence de lien direct avec le
personnage concerné par la prédiction (Persée, Crassus).
3. La conséquence d'une telle croyance est la paralysie ou -à tout le moins-
la perturbation de l'action. En effet, alors qu'elle devrait être guidée par
la raison (rationem ducere), c'est la superstition qui commande, si on
accorde une valeur à de tels signes. Ce qui nous attend, c'est la peur (timorem)
au lieu de l'énergie (alacritatem).
4. L'absurdité consiste à appliquer une parole à un contexte qui n'est pas le
sien : en effet, les préoccupations d'un sujet A (ex sua re) se
manifestent dans ses paroles (ex suo sermone); un sujet B considère
arbitrairement que ces paroles peuvent avoir un rapport avec ses actes (ages)
ou ses projets (cogitabis). Mais ce lien, rien ne justifie qu'on
l'établisse.
5. Si on accorde valeur de signe à des paroles anodines, il faut adopter la
même attitude envers les menus accidents qui émaillent l'existence (chute,
rupture de rênes, éternuements, ...).