Elégies de Tibulle

 

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TIBULLE : On sait peu de choses sur la vie d'Albius TIBULLUS : il appartenait à une famille riche qui fut dépouillée d'une partie de ses biens après Philippes ; il fit deux voyages, l'un en Aquitaine (avec MESSALA CORVINUS chez qui il connut Horace et Ovide), l'autre en Orient.
Tibulle chante surtout l'amour avec ses joies, ses espoirs, ses déceptions, ses souffrances ; il exprime aussi son dégoût pour la vie turbulente, son désir de tranquillité, son goût pour la campagne, sa tristesse face à la mort qui le ravit fort jeune.
Son oeuvre comprend 4 livres d'élégies (le Corpus Tibullianum), mais tout n'est pas de lui : le troisième livre est attribué à un certain Lygdamus et le quatrième contient six billets de Sulpicia, la nièce de Messala.
Son originalité : l'union de l'amour et de la nature (thème qu'on retrouvera chez J.-J. ROUSSEAU), la sérénité de la vie campagnarde, remède à la maladie d'amour.

 Elégie I, 10

Nous commencerons par cette élégie qui est probablement la première en date du recueil; date vraisemblable : 32 av. J.C.). Une correction, au v. 11 (uulgi en Valgi), a donné lieu à l'opinion que la pièce avait été dédiée à C. Valgius Rufus , et on a soutenu que ce serait Valgius l'introducteur de Tibulle dans le cercle de Messalla. L'hypothèse est gratuite, et la correction demeure assez conjecturale. En l'état actuel du textes, l'élégie ne mentionne ni Messalla ni aucun membre de son cercle. Elle ne peut-être. datée que par référence à ce que nous croyons savoir, ou reconstruire, de la carrière du poète. Il est remarquable qu'il n'y soit pas question de Della et que les thèmes amoureux y soient traités de façon impersonnelle. Tibulle y développe des "loci", qu'il conviendra de reconnaître et de définir. Cependant, quelques notations personnelles nous empêchent de voir là un pur exercice d'école (v. 15,etc)

X

Quis fuit, horrendos primus qui protulit enses?
Quam ferus et vere ferreus ille fuit!
Tum caedes hominum generi, tum proelia nata,
Tum brevior dirae mortis aperta via est.
An nihil ille miser meruit, nos ad mala nostra 5
Vertimus, in saevas quod dedit ille feras?
Divitis hoc vitium est auri, nec bella fuerunt,
Faginus adstabat cum scyphus ante dapes.
Non arces, non vallus erat, somnumque petebat
Securus varias dux gregis inter oves. 10
Tunc mihi vita foret, volgi nec tristia nossem
Arma nec audissem corde micante tubam;
Nunc ad bella trahor, et iam quis forsitan hostis
Haesura in nostro tela gerit latere.
Sed patrii servate Lares: aluistis et idem, 15
Cursarem vestros cum tener ante pedes.
Neu pudeat prisco vos esse e stipite factos:
Sic veteris sedes incoluistis avi.
Tum melius tenuere fidem, cum paupere cultu
Stabat in exigua ligneus aede deus. 20
Hic placatus erat, seu quis libaverat uva,
Seu dederat sanctae spicea serta comae,
Atque aliquis voti compos liba ipse ferebat
Postque comes purum filia parva favum.
At nobis aerata, Lares, depellite tela, 25
* * * 25a
* * * 25b
Hostiaque e plena rustica porcus hara.
Hanc pura cum veste sequar myrtoque canistra
Vincta geram, myrto vinctus et ipse caput.
Sic placeam vobis: alius sit fortis in armis
Sternat et adversos Marte favente duces, 30
Ut mihi potanti possit sua dicere facta
Miles et in mensa pingere castra mero.
Quis furor est atram bellis accersere mortem?
Inminet et tacito clam venit illa pede.
 

   vocabulaire

[1,10,1] Quel est le premier qui apporta l'horrible épée? Quel sauvage, celui-là, quel coeur de fer vraiment! Alors naquirent pour le genre humain les meurtres et les combats; alors s'ouvrit à la mort farouche une voie plus
5 courte. Mais non, le malheureux n'a pas été coupable c'est nous qui le sommes, nous qui avons tourné vers notre propre perte les armes qu'il nous donna contre les bêtes féroces. La faute en est à l'or qui enrichit; la guerre n'existait point, lorsque devant ses plats on n'avait qu'une coupe en hêtre. Les citadelles, les palissades n'existaient [1,10,10] pas, et le conducteur du troupeau trouvait un sommeil tranquille au milieu de ses brebis aux toisons différentes. J'aurais dû vivre alors, ô Valgius; je n'aurais pas connu les tristes armes, ni senti mon coeur battre aux accents de la trompette. Maintenant on me traîne à la guerre, et déjà peut-être quelque ennemi porte le trait qui doit rester fixé dans mon flanc. 15 Mais vous, Lares de mes pères, sauvez-moi, vous qui m'avez nourri, lorsque, petit enfant, je courais à vos pieds. Ne rougissez pas d'être formés d'un vieux bois: c'est ainsi que vous habitiez l'antique demeure de mon aïeul. On observait mieux sa foi, lorsque, objet d'un [1,10,20] pauvre culte, un Dieu de bois se dressait dans une étroite chapelle. On l'apaisait, soit en lui offrant une grappe de raisin, soit en ceignant d'une couronne d'épis sa chevelure sacrée, et celui dont le voeu avait été exaucé lui apportait lui-même des gâteaux, accompagné de sa petite fille qui tenait derrière lui un pur rayon de miel. 25 Ah! Dieux Lares, écartez de nous les traits d'airain, et pour victime vous aurez une truie rustique de mon étable pleine! Je le suivrai avec un vêtement pur, et je porterai une corbeille couronnée de myrte, le myrte aussi couronnant ma tête. Puissé-je ainsi vous plaire! qu'un [1,10,30] autre soit brave dans les combats; qu'il abatte, avec l'aide de Mars, les chefs ennemis, pour que je puisse en buvant entendre un soldat me conter ses exploits, et tracer avec du vin son camp sur la table! Quelle folie de courir dans les guerres au-devant de la sombre Mort! elle est si près déjà et qui vient en secret de son pas taciturne!

v. 1 - 10 : lieu commun, malédiction de la guerre (Horace, Virgile, Ovide, etc.), mais les circonstances dans lesquelles se trouve le poète expliquent ici le développement (ton personnel : v. 13 : nunc ad balla trahor...)

profero : "faire connaître" (un art, une invention), terme propre (CIC., Acad. II, 2, etc.). Il existait des recueils nommant les "inventeurs" ou les initiateurs d'une coutume (cf. SEN., De Breu. V., XIII,3).

Ferus...ferreus : allitération de ton épique (Ennius) (cf. CIC. ad Quint. Fr.,I, 3, 3, "ego ferus ac ferreus", avec une intention parodique).

An... : "mais peut-être..." (question rhétorique); noter l'asyndète soulignant l'opposition : ille...nihil meruit, nos uertimus (ce n'est pas lui qui.., c'est nous qui...).

Diuitis...auri : l'or qui enrichit (même emploi I, 9, 31, etc.). Malédictions contre l'or, thème rebattu. Cf. VIRG., En., III, 56, etc.

Faginus...scyphus : noter le terme grec, évocateur de vases précieux, à côté de l'adjectif indiquant une vaisselle primitive (le bois de hêtre est facile à travailler). Au temps de Tibulle, les "scyphi" (larges coupes à deux anses) sont généralement d'argent ou d'or.

Vallus : litt. "le pieu" (ici, collectif : la palissade des camps).

Dux gregis : peut désigner le berger, endormi au milieu du troupeau ou aussi le bélier "conducteur" du troupeau. Allusion à l'âge d'or, lorsque les animaux vivaient en paix, que les loups n'attaquaient pas les moutons, etc.

Varias...oues : désigne, très probablement, les toisons naturellement teintes de couleurs vives, qui étaient celles des brebis pendant l'Âge d'Or (VIRG., Buc.,IV, 43-44).

V. 11 - 13. Retour du poète sur lui-même.

Foret : exprime un souhait dans le passé, irréalisable. Equivaut pour la construction, mais non pour le sens, à une hypothétique : "si j'avais vécu..."; d'où les deux principales à l'irréel : nossem...audissem.

Valgi : correction de Heyne. Le texte des mes., vulgi - "(la vie) de tous".

Corde micante : expression poétique : "le coeur battant" (micare se dit du sang qui jaillit, du scintillement d'une étoile, etc.

Nunc : après l'irréel, a son sens d'opposition "mais en réalité...".

Trahor : -or est long. Ce retour à la quantité primitive du -o ( abrégé en syllabe finale fermée terminée par une consonne autre que -s) s'explique par la place de la syllabe au temps marqué (thesis), devant une coupe. Cf. I, 5, 33 : uirum, finale longue, en hiatus, et II, 2, 5, Genius, finale longue à la coupe.

Forsitan : contrairement à l'usage classique, construit ici avec l'indicatif; traité comme simple adverbe; il en sera ainsi dans la prose impériale.

Quis...hostis = aliquis...hostis. Quis au lieu de aliquis (en-dehors de la proximité d'un mot comme si, cum, etc. ) est un archaïsme.

V. 15 - 32. Prière aux Lares paternels.

Et idem = et uos... Le poète s'adresse naturellement aux Lares qu'il va quitter. Après son départ, ils peuvent étendre sur lui leur protection; ils constituent de véritables "génies tutélaires", dont l'action n'est pas limitée au foyer domestique; on emporte en voyage son "laraire", sa chapelle particulière.

Cursarem (valeur du fréquentatif, indiquent ici les jeux de l'enfant tout petit, qui va et vient). Pour l'idée, cf. II, 2, 22.

Prisco...stipite : les statues, au village sont taillées grossièrement dans un bloc de bois; un lieu commun oppose à cette simplicité des "dieux de bois" les statues de bronze. Priscus, peut-être parce que la souche dont provient le dieu était celle d'un arbre "centenaire", mais peut-être aussi parce que ces statues villageoises sont à la mode "antique".

Veteris sui : cf. I, 1, 42 (antiquo auo) : "mon aïeul, autrefois" (non que cet aïeul ait toujours été, lui-même, "vieux"). Traditions familiales dans cette demeure bourgeoise des Albii.

Tenuere...fidem : "on tenait sa parole". Idée qui n'est pas préparée par le contexte, sinon pour justifier neu pudeat : vous n'avez pas à avoir honte, car ces temps-là étaient meilleurs... Le suite des idées demeure assez lâche, Tibulle se préoccupant surtout de donner des tableaux successifs (rêverie).

Paupere cultu : plutôt que "culte pauvre" (Ponchont) : "sans riches ornements", la mention du culte viendra ensuite (v. 21 et suiv.), ici il s'agit de l' aspect extérieur du dieu, de sa chapelle, de la matière dont il est fait (stabat ligneus exigua aede).

Placatus, adjectif; erat a sa valeur d'imparfait, les p. q. pft libauerat, dederat exprimant l'antériorité de l'offrande dont placatus erat est le résultat.

seu quis... seu dederat. Le détail du culte des Lares nous est connu par CATON. De Agri Cult., 143, 2 : "kalendis, idibus, nonis festus dies cum erit, coronam in focum indat (vilicus), per eosdemque dies Lari familiari pro copia supplicet. Les Lares devaient assurer la prospérité et le bien-être de la famille (pro copia, dit Caton). A l'origine divinités protectrices du domaine tout entier, d'où ils chassent les démons malfaisants, ils ont droit à une part des fruits. Cf. I . l, 20.

Sanctae comae (datif). On entoure leur "chevelure sacrée" d'une couronne d'épis.

Liba...fauum. Cette double offrande, du "gâteau d'épeautre" et du rayon de miel, avec sa cire, a été décrite par Ovide, Fastes, II, 652, à propos du sacrifice à Terminus, le 23 février : stat puer et manibus late canistra tenet./ Inde ubi ter fruges medios immisit in igues,/ porrigit incisos filia parus fauos... Le trait final révèle l'imitation d'Ovide.

At nobis... : retour au thème personnel; prière pour le salut du poète. Le texte du vers 26, tel que le donnent les meilleurs manuscrits, n'est pas satisfaisant; il ne continue pas la phrase commencée au v. 25. Pour améliorer la lecture, certains éditeurs anciens ont proposé : hostia erit plana... (sens : "éloignez de moi les blessures, et vous aurez comme victime..."). Il vaut mieux se résigner à admettre entre nos vv. 25 et 26 une lacune d'au moins un distique, dans lequel Tibulle décrivait l'offrande solennelle du porc aux dieux Lares. Cette offrande du porc, signalée par HOR., Odes, III, 23, 4, était fréquente. Cf. les peintures de Délos.

myrtoque canistra : uincta geram : l'usage du myrte. lors des sacrifices

aux Lares, est attesté par HOR., ibid., III, 23, 16 (où il est uni au romarin). Il s'explique sans doute par les vertus purificatrices de le plante ( rapprocher ici : pura cum ueste, le sacrifice devant être offert dans des conditions de "pureté" parfaite); PLINE, N. H., XV, 120 nous apprend que le myrte servait aux suffimenta (fumigations rituelles); il était l'attribut du général bénéficiant de l'ouatio (comme le laurier était celui du triomphateur), et l'on expliquait ce fait en disant que l'ouatio consacrait une victoire "non sanglante"; enfin, les Pythagoriciens, au dire de Pline (N.H., XXXV, 116) se faisaient enterrer dans des feuilles de myrte, sans doute pour pénétrer chez les.Morts en état de pureté parfaite. Sur tous ces faits cf. R. SCHILLING, La religion romaine de Vénus, Paris, 1954.

Vinctus...caput : acc. comme complément d'objet direct d'un participe en -to-, fréquent chez Virgile, etc.

Sic : "ainsi vêtu", c'est-à-dire en train d'accomplir un sacrifice essentiellement pacifique et "pur". La guerre, elle, est une activité religieusement"impure".

in armis : "dans les combats" (arma, comme dans Virg. : arma uirumque cano.)

ut mihi potanti... : résultat dérisoire de tant de vaillance, le récit du "miles gloriosus", traçant, sur la table, le plan des combats où il s'est distingué, en trempant son doigt dans une goutte de vin répandu. Ovide a repris et développé ce trait (Her., I, 29 et suiv.). Pour une utilisation analogue du vin, cf. I, 6, 19.

 

 

accerso, is, ere, iui, itum : faire venir, appeler
ad, prép. : + Acc. : vers, à, près de
adsto, as, are, stiti, stitum : se tenir auprès de, (en poésie : atterrir)
aduersus, a, um : contraire (prép. + acc. = contre)
aedes, is, f. : la maison, le temple
aeratus, a, um : - 1 - couvert d'airain, orné d'airain. - 2 - garni d'airain. - 3 - <couvert d'argent> = riche.
aliquis, a, id : quelqu'un, quelque chose
alius, a, ud : autre, un autre
alo, is, ere, ui, altum ou alitum : 1. nourrir, alimenter 2. développer 3. se nourrir
an, conj. : est-ce que, si (int. ind.), ou (int. double)
ante, prép. : +acc., devant, avant ; adv. avant
aperio, is, ire, ui, apertum : ouvrir, mettre au grand jour (apertus, a, um : 1 - découvert, ouvert; dégagé, libre. - 2 - qui se fait ouvertement, manifeste, évident; qui s'expose. - 3 - clair, intelligible. - 4 - franc, ouvert, sincère, candide; impudent.)
arma, orum, n. : les armes
arx, arcis, f. : 1 - la hauteur, le sommet, la cime, le faîte; la montagne. - 2 - au fig. le point culminant, le faîte. - 3 - la citadelle, la forteresse. - 4 - au fig. l'abri, le refuge, l'asile, le rempart. - 5 - le point capital, le point essentiel.
at, conj. : mais
ater, tra, trum : a - noir, obscur. - b - au fig. noir, hideux, horrible, sinistre, affreux, néfaste, funèbre, funeste, odieux. - c - méchant, horrible, malveillant. - d - obscur, inintelligible.
atque, conj. : et, et aussi
audio, is, ire, iui, itum : 1. entendre (dire) 2. écouter 3. apprendre 4. bene, male audire : avoir bonne, mauvaise réputation
aurum, i, n. : l'or
auus, i, m. : l'ancêtre, l'aïeul, le grand-père
bellum, i, n. : la guerre
breuior, oris : comparatif de breuis : court
caedes, is, f. : 1 - l'action de couper, l'action de tailler. - 2 - l'action de battre, l'abattage. - 3 - l'action de tuer, le meurtre, le carnage, le massacre. - 4 - le sang versé, les cadavres.
canistra, orum, n. : les paniers, les corbeilles
caput, itis, n. :1. la tête 2. l'extrémité 3. la personne 4. la vie, l'existence 5. la capitale
castra, orum, n. pl. : le camp militaire
clam, adv. : en cachette; prép. + Acc. : à l'insu de
coma, ae, f. : la chevelure, les cheveux
compos, otis : qui a obtenu, qui réalise
cor, cordis, n. : le coeur
cultus, us, m. : - 1 - la culture du sol, le travail du laboureur, le labour, le labourage; le soin matériel. - 2 - la culture, l'éducation. - 3 - le culte (respect rendu aux dieux ou à des hommes), les témoignages de respect, le respect, les honneurs, les égards. - 4 - le genre de vie, le genre de civilisation; les moeurs; la vie de plaisir, le luxe. - 5 - l'appareil, la parure, la toilette, le costume, l'habit; l'ornement (du style).
cum, inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque, comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que
curso, as, are : accourir
daps, dapis, f. : surtout au pl. dapes, dapum : le sacrifice offert aux dieux, le repas, le banquet
depello, is, ere, puli, pulsum : chasser, repousser; écarter de, détacher de
deus, i, m. : le dieu
dico, is, ere, dixi, dictum : 1 - dire, affirmer, prononcer, exprimer; débiter, réciter. - 2 - dire le nom, nommer, appeler. - 3 - haranguer, plaider. - 4 - célébrer, chanter, raconter, décrire, composer, prédire. - 5 - fixer, assigner, établir, régler. - 6 - avertir, faire savoir, notifier. - 7 - signifier, vouloir dire. - 8 - nommer, élire, proclamer, élever au rang de.
dirus, a, um : sinistre, de mauvaise augure, effrayant (dira, orum : les présages funestes)
diues, diuitis : riche
do, das, dare, dedi, datum : donner
dux, ducis, m. : le chef, le guide
e, prép. : + Abl. : hors de, de
ego, mei : je
ensis, is, m. : l'épée, le glaive
et, conj. : et. adv. aussi
exiguus, a, um : exigu, petit
facio, is, ere, feci, factum : faire
factum, i, n. : le fait, l'action, le travail, l'ouvrage
faginus, a, um : de hêtre
faueo, es, ere, faui, fautum : favoriser, être favorable, être propice; s'intéresser à, favoriser, seconder; approuver, aimer.
fauus, ,i, m. - 1 - le gâteau de miel, la gaufre de miel. - 2 - le rayon (d'une ruche). - 3 - le miel. - 4 - la dalle de pierre hexagonale. - 5 - la loupe (t. de méd.).
fera, ae, f. : la bête sauvage
fero, fers, ferre, tuli, latum : porter, supporter, rapporter
ferreus, a, um : de fer
ferus, a, um : sauvage, barbare
fides, ei, f. : 1. la foi, la confiance 2. le crédit 3. la loyauté 4. la promesse, la parole donnée 5. la protection (in fide : sous la protection)
filia, ae, f. : la fille
forsitan, adv. : peut-être
fortis, e : fort, vigoureux, courageux,
furor, oris, m. : 1 - la folie furieuse, le délire, l'aveuglement, la frénésie. - 2 - le délire prophétique, l'enthousiasme, l'inspiration. - 3 - l'amour violent, la passion furieuse, le transport. - 4 - la fureur, la rage, la colère, la furie, l'emportement. - 5 - les projets furieux, la révolte, la sédition, le tumulte. - 6 - le désir effréné.
genus, eris, n. : la race, l'origine, l'espèce
gero, is, ere, gessi, gestum : tr. - 1 - porter, qqf. transporter. - 2 - produire, enfanter. - 3 - au fig. porter, contenir, avoir en soi, entretenir (un sentiment). - 4 - faire (une action); exécuter, administrer, gouverner, gérer, conduire, exercer; au passif : avoir lieu. - 5 - passer (le temps). - 6 - avec ou sans se : se conduire, se comporter; jouer le rôle de, agir en.
grex, gregis, m. : 1 - le troupeau (de menu bétail). - 2 - le troupeau, la troupe (d'animaux). - 3 - la troupe (d'hommes), la bande, la réunion. - 4 - la troupe (d'acteurs). - 5 - le choeur (des Muses). - 6 - le troupeau (des fidèles), les ouailles. - 7 - la foule, le vulgaire.
haereo, es, ere, haesi, haesum : - intr. - 1 - rester contre, rester attaché, être attaché à, être fixé à, tenir à, adhérer. - 2 - s'attacher à; être immobile, rester, demeurer, s'arrêter; se trouver arrêté. - 3 - hésiter, être embarrassé, douter, être en suspens.
hara, ae, f. : - 1 - l'étable, la porcherie. - 2 - le poulailler. - 3 - l'ordure (terme injurieux).
hic, adv. : ici
hic, haec, hoc : adj. : ce, cette, ces, pronom : celui-ci, celle-ci
homo, minis, m. : l'homme, l'humain
horrendus, a, um : horrible, terrible, terrifiant
hostia, ae, f. : la victime (être vivant offert en sacrifice aux dieux)
hostis, is, m. : l'ennemi
iam, adv. : déjà, à l'instant
idem, eadem, idem : le (la) même
ille, illa, illud : adjectif : ce, cette (là), pronom : celui-là, ...
in, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre
incolo, is, ere, ui, cultum : habiter
inmineo, es, ere : s'élever au-dessus, être suspendu au-dessus, être imminent
inter, prép. : + Acc. : parmi, entre
ipse, a, um : (moi, toi, lui,...) même
lar, is, m. : le lare (divinité protectrice de la maison)
latus, eris, n. : 1 - le flanc, le côté. - 2 - les poumons, les reins; la force, physique. - 3 - le côté (des choses), le flanc; le bord, la partie latérale; la direction oblique, le biais. - 4 - le flanc (d'une armée). - 5 - celui qui est au côté de qqn, le compagnon, l'ami inséparable, l'acolyte. - 6 - la ligne collatérale, le côté, la parenté, la famille.
libo, as, are : 1. détacher de 2. goûter à quelque chose 3. effleurer 4. verser, répandre en l'honneur d'un dieu 5. offrir une libation aux dieux
libum, i, n. : le gâteau, la galette
ligneus, a, um : en bois, de bois
malus, a, um : mauvais, malheureux, méchant (malum, i, n. : le mal, le malheur, les mauvais traitements)
Mars, Martis, m. : Mars
melius, adv. : mieux
mensa, ae, f. : la table
mereo, es, ere, rui, ritum (mereri, eor, itus sum) : mériter, gagner; merere ou mereri (stipendia) : toucher la solde militaire, faire son service militaire
merus, a, um : pur, sans mélange (merum, i, n. : le vin pur)
mico, as, are, cui, - 1. s'agiter, tressaillir 2. pétiller, scintiller
miles, itis, m. : le soldat
miser, a, um : 1 - malheureux, misérable, digne de pitié. - 2 - triste, déplorable, lamentable. - 3 - qui fait souffrir, violent, extravagant, excessif. - 4 - malade, souffrant. - 5 - misérable, coupable.
mors, mortis, f. : la mort
myrtus, i, m. : le myrte (plante verte)
nascor, eris, i, natus sum : 1. naître 2. prendre son origine, provenir
nec, adv. : et...ne...pas
neu, conj. : et que ne pas
nihil, indéfini : rien
non, neg. : ne...pas
nos, nostrum : nous, je
nosco, is, ere, noui, notum : apprendre ; pf. savoir
noster, tra, trum : adj. notre, nos pronom : le nôtre, les nôtres
nunc, adv. : maintenant
ouis, is, f. : la brebis, le mouton
paruus, a, um : petit
patrius, a, um : qui concerne le père, transmis de père en fils
pauper, eris : pauvre
pes, pedis, m. : le pied
peto, is, ere, i(u)i, itum : 1. chercher à atteindre, attaquer, 2. chercher à obtenir, rechercher, briguer, demander
pingo, is, ere, pinxi, pictum : peindre
placeo, es, ere, cui, citum : 1.plaire, être agréable (placitus, a, um : qui plaît, agréable) 2. paraître bon, agréer
placo, as, are : 1 - chercher à être agréable, tâcher de rendre favorable. - 2 - apaiser, calmer, adoucir, fléchir, réconcilier, satisfaire.
plenus, a, um : 1. plein 2. rassasié, entier, complet, abondamment pourvu
porcus, i, m. : porc
possum, potes, posse, potui : pouvoir
post, adv. : en arrière, derrière; après, ensuite; prép. : + Acc. : après
poto, as, are : boire
primus, a, um : premier
priscus, a, um : vieux, ancien
proelium, ii, n. :- 1 - le combat, la bataille, la mêlée, la lutte, l'engagement. - 2 - la guerre. - 3 - au plur. Prop. Stat. les guerriers, les combattants.
profero, fers, ferre, tuli, latum : présenter, faire paraître, remettre, reporter
pudeo, es, ere, ui, itum : avoir honte ; surtout impers. : me pudet + gén. : j'ai honte de...
purus, a, um : pur
quam, 1. accusatif féminin du pronom relatif = que 2. accusatif féminin sing de l'interrogatif = quel? qui? 3. après si, nisi, ne, num = aliquam 4. faux relatif = et eam 5. introduit le second terme de la comparaison = que 6. adv. = combien
qui, 1. nominatif masculin singulier ou nominatif masculin pluriel du relatif 2. idem de l'interrogatif 3. après si, nisi, ne, num = aliqui 4. faux relatif = et ei 5. interrogatif = en quoi, par quoi
quis, 1. pronom interrogatif N. M. S. 2. pronom indéfini = quelqu'un 3. après si, nisi, ne, num = aliquis 4. = quibus
quod, 1. pronom relatif nom. ou acc. neutre singulier : qui, que 2. faux relatif = et id 3. conjonction : parce que, le fait que 4. après si, nisi, ne, num = aliquod = quelque chose 5. pronom interrogatif nom. ou acc. neutre sing. = quel?
rusticus, a, um : de la campagne (rusticus, i, m. : le campagnard), rustique, grossier
saeuus, a, um : cruel
sanctus, a, um : 1. sacré, inviolable 2. saint, vénérable, certueux
scyphus, i, m. : une coupe, un vase à boire
securus, a, um : tranquille, sûr
sed, conj. : mais
sedes, is, f. : 1 - le siège (pour s'asseoir). - 2 - la demeure, la résidence, l'habitation, le gite, l'asile. - 3 - la place occupée par un objet, l'emplacement, la position, l'assiette, le fondement. - 4 - le siège, le fondement, l'anus.
sequor, eris, i, secutus sum : 1. suivre 2. poursuivre 3. venir après 4. tomber en partage
sero, is, ere, seui, satum : semer, engendrer; is, ere, ui, sertum : unir, attacher
sertus, a, um : participe de sero, is, rui, sertum : entrelacé
seruo, as, are : veiller sur, sauver
seu, conj. : répété : soit... soit...
sic, adv. : ainsi ; sic... ut : ainsi... que
somnus, i, m. : - 1 - le sommeil, le somme. - 2 - le songe. - 3 - l'engourdissement moral, la torpeur, l'apathie, l'indolence, la nonchalance. - 4 - la léthargie. - 5 - le calme, le repos (des éléments). - 6 - le temps consacré au sommeil, la nuit.
spargo, is, ere, sparsi, sum : 1. jeter çà et là, répandre 2. disperser, disséminer 3. parsemer, joncher
spiceus, a,um : d'épi
sterno, is, ere, stravi, stratum : étendre à terre, abattre, renverser, joncher, couvrir, paver de (+ abl.).
stipes, itis, f. : 1 - tronc, souche. - 2 - arbre. - 3 - branche, baguette. - 4 - pieu, bâton, poteau. - 5 - bois (à brûler), bûche. - 6 - souche, bûche (t. d'injure).
sto, as, are, steti, statum : se tenir debout
sum, es, esse, fui : être
suus, a, um : adj. : son; pronom : le sien, le leur
tacitus, a, um : tacite, muet
telum, i, n. : le trait (javelot ou flèche)
teneo, es, ere, ui, tentum : 1. tenir, diriger, atteindre 2. tenir, occuper 3. tenir, garder 4. maintenir, soutenir, retenir 5. lier 6. retenir, retarder, empêcher
tener, era, erum : tendre
traho, is, ere, traxi, tractum : 1. tirer 2. solliciter, attirer 3. traîner 4. extraire 5. allonger, prolonger 6. différer, retarder
tristis, e : 1. triste, affligé 2. sombre, sévère, morose
tuba, ae, f. : la trompette
tum, adv. : alors
uallus, i, m. : - 1 - le pieu, l'échalas (pour soutenir la vigne). - 2 - le pieu (pour faire une palissade), la palissade, le retranchement. - 3 - la pointe, la dent (d'un peigne). - 4 - une sorte de moissonneuse (machine garnie de pointes pour moissonner; machine utilisée par les Gaulois).
uenio, is, ire, ueni, uentum : venir
uere, adv. : vraiment, conformément à la vérité, justement
uerto, is, ere, uerti, uersum : 1 - tr. - a - tourner (dans un sens différent), retourner; détourner. - b - remuer (la terre), labourer. - c - faire tourner (à sa honte). - d - détourner (à son profit). - e - faire passer à, attribuer, imputer. - f - tourner, changer, convertir, transformer; traduire. - g - renverser, détruire, abattre. - h - au passif : s'occuper de; être (dans tel ou tel état); reposer (sur), être en question. 2 - intr. - a - se tourner, se diriger; tomber sur; retomber sur. - b - se changer, se tourner en, avoir telle issue, tourner (bien, mal...). - c - courir, s'écouler (en parl. du temps).
uester, tra, trum : votre
uestis, is, f. : le vêtement
uetus, eris : a - vieux, âgé, qui dure depuis longtemps. - b - vieux, ancien, antique, d'autrefois, antérieur, précédent. - veteres, um, m. : - a - les anciens, l'antiquité. - b - les anciens, les aïeux, les ancêtres. - c - les anciens, les vieillards, les personnes âgées. - d - les écrivains d'autrefois.
uia, ae, f. : la route, le chemin, le voyage
uincio, is, ire, uinxi, uinctum : enchaîner
uita, ae, f. : la vie, l'existence, les moyens d'existence, la conduite, la biographie.
uitium, ii, n. : le vice, le défaut
uolgus, i, n. : la foule
uos, uestrum : vous
uotum, i, n. : le voeu, l'offrande
ut, conj. : + ind. : quand, depuis que; + subj; : pour que, que, de (but ou verbe de volonté), de sorte que (conséquence) adv. : comme, ainsi que
uua, ae, f. : raisin, vigne