Annales de Tacite |
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TACITE : C. Cornelius Tacitus, d'abord avocat, se mit, relativement tard, à écrire. Après Le Dialogue des orateurs, l'Agricola, Les Moeurs des Germains, TACITE écrivit l'histoire romaine, ab excessu divi Augusti, en deux ouvrages, les Histoires et les Annales, qui nous sont parvenus mutilés |
PALLAS (affranchi et favori de l'Empereur CLAUDE ; sur son conseil l'Empereur CLAUDE épousa AGRIPPINE et adopta NERON ; de concert avec AGRIPPINE, il fit empoisonner son maître, mais il fut lui même empoisonné par NERON en 63) |
Sane pepigerat Pallas ne cuius facti in praeteritum interrogaretur paresque rationes cum de re publica haberet. Praeceps posthac Agrippina ruere ad terrorem et minas, neque principis auribus abstinere quominus testaretur adultum iam esse Britannicum, veram dignamque stirpem suscipiendo patris imperio quod insitus et adoptivus per iniurias matris exerceret. Non abnuere se quin cuncta infelicis domus mala patefierent, suae in primis nuptiae, suum veneficium ; id solum diis et sibi provisum quod viveret privignus. Ituram cum illo in castra ; audiretur hinc Germanici filia, inde debilis rursus Burrus et exul Seneca, trunca scilicet manu et professoria lingua generis humani regimen expostulantes. Simul intendere manus, adgerere probra, consecratum Claudium, infernos Silanorum manis invocare et tot inrita facinora.
pepigerat : de pangere cuius facti : après si, nisi, ne, num alicuius devient cuius : génitif des verbes d’accusation in praeteritum (tempus) ne ...interrogaretur : construction de pangere paresque rationes cum de re publica haberet : avoir des comptes égaux avec l’Etat = être quitte avec l’Etat ruere : infinitif historique quominus testaretur : construction des verbes d’empêchement suscipiendo... imperio : transformation du gérondif en adjectif verbal = suscipiendo imperium non abnuere se quin ... patefierent : construction des verbes d’empêchement et de doute après une négation suum veneficium : l’empoisonnement de Claude ituram (esse) : discours indirect generis humani regimen expostulantes : théorie stoïcienne infernos Silanorum manis invocare : Agrippine a fait assassiner Junius Silanus en 54. Elle avait déjà fait assassiné son frère Lucius Silanus en 48. Les Silanus descendaient d’Auguste par les deux Julie. Pallas XXVIII.
Ses affranchis (1) Parmi ses affranchis, ceux qu'il estima le plus furent l'eunuque Posidès, auquel il décerna une pique sans fer, dans son triomphe sur la Bretagne; Félix, qu'il mit successivement à la tête de cohortes, d'escadrons et de la province de Judée, et qui épousa trois reines; Harpocras, auquel il accorda le droit de parcourir la ville en litière et de donner des spectacles; Polybe surtout, son archiviste, qui marchait souvent entre les deux consuls; (2) mais, de préférence à tous les autres, Narcisse son secrétaire, et Pallas son intendant, que, par un sénatus-consulte, il se plut à combler des plus grandes récompenses, et à revêtir des ornements de la questure et de la préture. En outre, il les laissa tellement entasser de gains et de rapines que, se plaignant un jour de n'avoir rien dans son trésor, on lui répondit fort à propos qu'il serait dans l'abondance, si ses deux affranchis voulaient le mettre de moitié avec eux. Suétone, Claude. Pallas, affranchi de la mère de Claude, a pu amasser par ses fonctions ( chef du bureau a rationibus )une fortune colossale. Outre sa fortune, cet affranchi impérial a de l'influence auprès de l'empereur Claude puisqu'il lui inspire une loi sur les rapports entre les esclaves et les femmes libres. Son influence décline sous Néron. Trop fortuné et trop insolent à son goût, Néron l'écarte du pouvoir. Pallas part en Campanie et meurt en 62 ap JC empoisonné. Chacun
d'eux avait une femme qu'il protégeait, une impératrice de sa main qu'il
voulait donner à Claude, l'empereur imbécile qui dormait à table, à
qui on laçait ses sandales aux mains, à qui on chatouillait le nez avec
une plume, et qui alors, à la grande joie des convives, se frottait le
nez avec ses sandales. Caliste présentait Lollia Paulina, qui avait
autrefois été la femme de Caligula. Narcisse présentait Elia Petina,
qui avait été déjà la femme de Claude, ce qui épargnait la dépense
de nouvelles noces. Enfin Pallas présentait Agrippine, dont il était
l'amant, et qui apportait en dot à César un petit-fils de Germanicus. On
lâcha les trois femmes après Claude. Agrippine l'emporta et fut impératrice. Généalogie : SITUER AGRIPPINE, NÉRON, CLAUDE et CALIGULA 1. Par rapport à AUGUSTE :
AUGUSTE + LivieLivie avait deux enfants (elle était mariée à Tiberius Claudius Nero) : - Tiberius (l’empereur TIBÈRE) - DRUSUS eut trois enfants : - GERMANICUS eut 6 enfants : 2. Par rapport à OCTAVIE (soeur d’AUGUSTE) Deuxième mariage avec MARC-ANTOINE deux enfants : - ANTONIA MAIOR qui épouse DOMITIUS AHENOBARBUS Leur fils DOMITIUS AHENOBARBUS épouse AGRIPPINE Ils ont un fils NÉRON. - ANTONIA MINOR qui épouse DRUSUS Ils ont trois enfants GERMANICUS, CLAUDIA et CLAUDE. 3. Les SILANUS par SCRIBONIA (première femme d’Auguste) Ils ont une fille JULIE qui se marie trois fois : - avec M. CLAUDIUS MARCELLUS (voir généalogie d’OCTAVIE) - avec AGRIPPA (voir généalogie d’OCTAVIE) : ils ont 5 enfants - CAIUS (mort en 4) - avec TIBÈRE. |