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Oeuvre numérisée par Marc Szwajcer

 

 

 

 

QUATRIÈME CYRANIDE

livre III

 

DES POISSONS

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LIVRE D'HERMÈS TRISMÉGISTE SUR LA CONNAISSANCE SCIENTIFIQUE

ET L'INFLUENCE NATURELLE DES ANIMAUX MARINS,

POISSONS DE MER, COMPOSÉ POUR ASCLÉPIOS, SON DISCIPLE. — DÉBUT DE LA LETTRE A.

Α

ΠΕΡΙ ΑΕΤΟΥ ΙΧΘΥΟΣ
Du poisson appelé aigle.

1] L'aigle est un poisson de mer, sans écailles, de la couleur de l'épervier de mer, mais plus noir, semblable en tout à la pastenague, sauf l'épine.

2] Les pierres de la tête de ce poisson, suspendues au cou, guérissent les gens atteints de la fièvre quarte.

3] Son fiel, en liniment, procure une vue perçante.

4] Ses arêtes, brûlées sur des sarments, chassent les démons.

5] Le poisson, mangé, guérit l'épilepsie.

ΠΕΡΙ ΑΝΘΙΟΥ
Du serran.

6] Le serran, très gros poisson.

7] Son fiel, délayé avec du miel, en liniment, sert à soigner les éruptions et rend le visage florissant.

8] Sa graisse, avec de la cire, soulage les ulcères charbonneux, les tumeurs graisseuses, les abcès, les maladies des seins et les furoncles.

9] Les pierres de sa tète, suspendues au cou, guérissent la céphalalgie et toutes les affections de la tête et du cou.

ΠΕΡΙ ΑΜΙΑΣ ΙΧΘΥΟΣ
Du thon.

10] Le thon, poisson très audacieux, qui attaque les autres poissons.

11] Ses dents, si on les fait porter aux enfants, leur font pousser les dents. 12] Mangé, il arrête la dysurie.

13] Ses dents, mises auprès des racines des arbres ou dans les plants de rosiers, font pousser beaucoup de fleurs.

ΠΕΡΙ ΑΧΑΡΝΩΝ
Des acharnes.

14] Voir le Vieil Interprète, dans le texte grec.

ΠΕΡΙ ΑΣΤΑΚΟΥ
Du homard.

15] Le homard est un crustacé, dont la couleur ressemble à celle de l'huître. Sa carapace calcinée, délayée dans de l'eau de riz, en boisson, guérit les coliques et la dysenterie ; avec du vin noir, elle arrête l'hémorragie.

Sa chair, en aliment, facilite la digestion.

Β

ΠΕΡΙ ΒΑΤΟΥ ΙΧΘΥΟΣ
De la raie.

1 et 2] La raie, poisson de mer. Les Romains l'appellent tupina. Bouillie fraîche, son bouillon est laxatif, pris seul ou avec du vin. Mangée fréquemment, elle est stomachique et excite les désirs vénériens chez ceux qui la mangent.

ΠΕΡΙ ΒΟΥΓΛΩΣΣΟΥ ΙΧΘΥΟΣ
De la sole.

3] La sole, poisson de mer appelé scythopome : placée sur le foie des gens malades du foie et fixée avec des bandelettes, elle dissipe naturellement la maladie. Mais il faut la suspendre pendant trois jours sur de la fumée.

ΠΕΡΙ ΒΔΕΛΛΩΝ
Des sangsues.

4] Délaye dans du vinaigre la cendre de sangsues calcinées, arrache les poils qui poussent dans les paupières, oins la place avec ce liniment et ils ne repousseront plus.

Placées vivantes sur l'endroit du corps où surabondent les matières impures, elles les attirent et rendent la santé aux malades.

5] Appliquées sur le front, elles conviennent aux gens malades de la rate, à l'hydropisie, aux fluxions des yeux.

6] Enfumées, elles détruisent les punaises.

7] Les punaises, en fumigations, font rendre les sangsues qu'on aurait avalées ; car elles sont le contraire les unes des autres.

ΠΕΡΙ ΒΛΑΝΙΟΥ
Du blanius.

8. V. I] Le blanius (il faut peut-être lire βλακείας) est un poisson des fleuves.

9] Sa tête calcinée, mêlée avec du miel et employée en onction, rend la vue perçante : son fiel produit les mêmes effets.

ΠΕΡΙ ΒΟΥΦΕΩΝ
Des bogues.

10] Les bogues que quelques-uns appellent boupes ou goupes sont semblables à des petits muges.

Mangés cuits dans leur jus, ils guérissent la néphrite. Leur fiel, en liniment avec du lait de femme, rend la vue perçante. Ses arrêtes calcinées, en poudre sèche, purifient les ulcères.

γ

ΠΕΡΙ ΤΩΝ ΕΝΤΕΡΩΝ
Des intestins de la terre [vers de terre].

1] Les vers de terre, appliqués sur les nerfs blessés, les guérissent merveilleusement ; car immédiatement ils procurent un soulagement admirable.

2] Ils conviennent également aux abcès des seins ; délayés avec du miel, ils résorbent les tumeurs sous-cutanées ; en application, ils guérissent les morsures des scorpions et les piqûres des murènes de mer.

3] Broyés avec du vin et bus sans le savoir, ils dissolvent la pierre et guérissent la dysurie ; bus comme il a été dit, ils font venir beaucoup de lait aux nourrices. Leur application est tout à fait excellente pour le mal de dents. Bouillis dans l'huile de nard ou dans du beurre, jusqu'à dissolution, les frictions de cette huile guérissent les maux d'oreilles. La cendre de vers calcinés, délayée avec du vinaigre, employée en frictions, guérit l'érysipèle.

Leur cendre, délayée dans de l'urine de vierge et employée comme pommade, empêche les cheveux de blanchir.

Desséchés avec de l'armoise, broyés et appliqués sur le nombril, ils font évacuer les helminthes.

Broyés avec une décoction d'éryngium ou de dictame, en potion, ils guérissent la dysurie.

4] Mis dans les cavités des molaires gâtées, il les font sortir sans douleur, au point qu'on peut enlever même la racine avec la main. Réduits en poudre, mêlés au cérat, appliqués avec des œufs, ils guérissent la goutte.

ΠΕΡΙ ΓΟΓΓΟΥ ΙΧΘΥΟΣ
Du congre.

5] Le congre est un gros poisson de mer qui ressemble à l'anguille. Fais bouillir dans l'huile jusqu'à dissolution, filtre l'huile et ajoute de la cire. Si tu fais un cataplasme avec l'onguent ainsi composé : huile du congre ni onces ; cire, ii onces; amidon, i once et demie; il empêchera les femmes enceintes d'avoir le ventre déchiré. Il soulage aussi l'arthrite et les crevasses des pieds.

ΠΕΡΙ ΓΛΑΝΕΟΥ ΙΧΘΥΟΣ
Du silure.

6] Le silure est un poisson de rivière et d'étang. Ses os, calcinés, chassent les démons.

7] Son fiel, en liniment, purifie les leucomes.

8] Son foie, mangé, guérit l'épilepsie.

9] Dans son entier ce poisson est stomachique, quoique plusieurs l'écartent.

Calcine la tête d'un silure salé, broie-la, puis après avoir lavé avec de l'eau tiède l'endroit des hémorroïdes, mets-y la poudre, et tu les guériras.

ΠΕΡΙ ΓΛΑΥΚΟΥ ΙΧΘΥΟΣ
Du glaucus.

10] Le glaucus, très gros poisson de mer. Bouilli avec des légumes ou du fenouil et mangé, il donne beaucoup de lait aux femmes.

11] Les pierres qu'il a dans la tête, suspendues au cou, guérissent l'ophtalmie et les maux de tète.

Ses yeux, portés, sont un remède pour l'ophtalmie.

12] Son fiel noircit les yeux verts des enfants; il guérit les yeux et les leucomes.

13] Si tu fais un mélange de ses deux yeux, de ceux de l'orphe, du thon, de l'étoile de mer et du fiel de l'hyène et que tu y mêles de la graisse de l'animal sauvage que tu voudras, la lampe une fois allumée, fais-en une fumigation, et les spectateurs croiront que l'animal dont tu as mélangé la graisse est là. Semblablement, si tu y mêles de l'eau de mer, ils croiront que la mer est là; l'eau d'un fleuve, que le fleuve est là; de l'eau de pluie, qu'il pleut. Quant à l'étoile de mer, mets-la toute entière, après l'avoir broyée.

V. I.] Sa graisse est utile pour les maladies du fondement et de l'utérus.

Des poissons gnaphis.

Le bouillon des poissons gnaphis, mêlé à la lessive de cendres, éclaircit les yeux des vieillards et empêche qu'ils se fatiguent.

Les pierres de leurs têtes, suspendues au cou, amènent l'insomnie ; mangées, elles donnent des cauchemars.

De la liche.

La liche, poisson de mer connu de tous. Le bouillon du poisson frais amollit le ventre, seul, bu avec du vin ; ses dents, suspendues au cou, guérissent les maux de dents des vieillards comme des jeunes gens.

Δ

ΠΕΡΙ ΔΕΛΦΙΝΟΣ ΙΧΘΥΟΣ
Du dauphin.

1] Le dauphin, gros cétacée, est un animal marin. On le trouve en grande quantité dans le Pont-Euxin ; on en tire l'huile de dauphin et la colle de poisson.

2] Sa peau gonflée, tournée vers le nord, fait souffler Borée ; tournée vers le sud, fait souffler le Notus ; elle agit de même pour les autres vents.

3] Ses dents, suspendues au cou des enfants, favorisent leur dentition.

4] Son estomac, desséché et broyé, pris comme potion, guérit les gens malades de la rate.

Le foie du dauphin, mangé, guérit merveilleusement les fièvres tierce, quarte et demi-tierce.

ΠΕΡΙ ΔΡΑΚΟΝΤΟΣ
De la vive.

5] La vive est un poisson tout à fait venimeux : ouvert et appliqué, il sert à soigner la blessure qu'il a faite.

6] Son aiguillon, calciné, placé sur une dent avec une décoction de suc d'euphorbe, la déracine.

7] Les pierres qu'il a dans la tête, prises en boisson, servent à soigner la pierre de la vessie.

8] Incinérée et employée en poudre, avec du soufre, elle sert à soigner les ulcères qui proviennent de sa piqûre.

9] Son aiguillon, enfoncé dans un arbre, le fait aussitôt sécher.

Le poisson dans son entier, calciné et réduit en cendres, en potion, guérit la pierre et la strangurie.

La tête seule, avec ses aiguillons, calcinée et réduite en cendres, en potion, dissipe le frisson de la fièvre : prenez plusieurs têtes avec leurs aiguillons, car le poisson est petit.

La cendre du poisson, mêlée au suc de gouet, en liniment, guérit les dartres et les lèpres.

Ε

ΠΕΡΙ ΕΓΧΕΛΥΟΣ
De l'anguille.

L'anguille est un poisson très allongé, semblable au serpent. Elle se trouve le plus souvent dans les étangs situés au bord de la mer.

1] Si tu broies le foie entier de l'anguille avec son fiel, que tu le délayes dans du vin et que tu le donnes à boire à quelqu'un sans qu'il le sache, il ne pourra plus jamais boire de vin.

2] L'anguille elle-même, étouffée dans le vin, combat l'ivresse, si tu fais boire le vin dans lequel elle a été étouffée.

3] Mangée grillée, elle guérit les gens malades de l'estomac et atteints de dysenterie.

Dépecée et appliquée, elle guérit les piqûres d'aspic.

ΠΕΡΙ ΕΛΟΠΟΣ
De l’esturgeon.

Voir le Vieil Interprète, dans le texte grec.

ΠΕΡΙ ΕΧΙΝΟΥ
De l’oursin.

5] La chair de l'oursin de mer, mangée, amollit le ventre, et prise avec du vin aromatisé, elle sert à soigner supérieurement les reins et la pierre.

6] L'oursin, calciné et réduit en cendre, puis saupoudré, guérit la lèpre, cicatrise rapidement les ulcères des sourcils et amène aussi à l'état de cicatrice toutes sortes d'ulcères.

7] Employé en pommade avec de la graisse d'ours ou de dauphin ou de porc, il arrête l'alopécie.

ΠΕΡΙ ΕΧΕΝΗΙΔΟΣ
Du rémora.

8] Le rémora est un poisson puissant. S'il s'attache à un navire en marche, porté par un vent favorable, il l'arrête.

9] Prenant donc un rémora vivant, mets-le dans l'huile de pétrole pour l'étouffer, et lorsque tu voudras le faire bouillir, pèse le poisson. S'il pèse une livre, ajoute un setier de pétrole au poisson dépecé ; puis fais bouillir sur un feu doux, et lorsque tu t'apercevras que le poisson est dissous et que son jus est mélangé à l'huile, clarifie et mêle iii onces de beurre de première qualité avec ce jus de poison et le setier d'huile, et lorsque le mélange est aussi bouilli, mets dans un vase de verre, puis, sers-t-en pour frotter les pieds, les mains, les articulations. Car lors même que l'affection de la goutte daterait de dix ans, elle sera guérie, qu'elle soit aux pieds, aux mains, aux genoux. Emploie au lit et au sortir du bain. En faisant bouillir, fais attention que le pétrole ne bouille pas trop, car il prendrait feu. Fais donc bouillir à ciel ouvert et non dans la maison, mettant le poids susdit. Si le poisson est de ix livres ou de va an moins, mets le même poids d'huile, et vii onces de beurre. L'huile de pétrole est le naphte.

Ζ

ΠΕΡΙ ΖΜΥΡΑΙΝΗΣ
De la murène.

1] La murène est un animal marin, malfaisant et méchant, sans écailles, ayant des taches noires sur l'épine dorsale et sur la peau, venimeux et s'attaquent à l'homme. La murène est l'ennemie du poulpe et le détruit. Le homard, au contraire, détruit la murène, au point que lorsqu'on fait cuire ensemble un homard et une murène, la murène disparaît. Hais le poulpe, à son tour, détruit le homard.

2] Les dents de la murène, suspendues au cou des enfants, facilitent leur dentition.

3] Mangée dans un bouillon au poivre, elle guérit les néphrétiques et guérit supérieurement l'éléphantiasis et les affections galeuses.

Du marteau.

Le marteau est un poisson ayant une tête large et plate ; pour le reste du corps il ressemble au cynogaleos. Son fiel, avec du suc de baumier, en liniment, rend la vue perçante.

Η

De l’hédonia.

L'hédonia, que quelques-uns nomment abidis, est un poisson de mer et d'étang, car il vit dans ces deux éléments ; mangé et bu en bouillon, il produit l'érection ; il soulage aussi les néphrétiques.

ΠΕΡΙ ΗΠΑΤΟΣ
Du foie.

1] Le foie est un poisson mou, paresseux, ayant un gros foie.

2] Son fiel, bu avec de l'hydromel, guérit merveilleusement les maladies de foie.

3] Son foie desséché, saupoudré, guérit toute inflammation et la goutte des pieds.

4] Sa tête calcinée, employée en poudre sèche, sert à soigner les vieux ulcères et les plaies cancéreuses.

Θ

ΠΕΡΙ ΘΥΝΝΟΥ
Du thon.

Le thon est un poisson de mer, connu de tous. Son fiel, avec du suc de joubarbe, en injections, détruit les leucomes.

1] Si quelqu'un broyé les yeux d'un thon et un poumon marin, et qu'il en mette sur le toit d'une maison, le soir, ceux qui seront dans la maison croiront voir des étoiles.

2] Si, voyageant par une soirée sans lune, tu en frottes un bâton, tu croiras que du bâton jaillit une lumière.

3] Si tu dessines [avec la composition], sur un mur ou sur un papier, un animal sauvage quelconque ou que tu le peignes, on ne le verra pas le jour, mais le soir les spectateurs seront frappés d'effroi.

4] Le fiel et le foie des thons, broyés ensemble et mis sur la place des poils des paupières préalablement arrachés, les empêchent de repousser.

Les autres propriétés de ses yeux, cherche-les dans le poisson glaucus : là, tu les apprendras.

Ce mélange, c'est-à-dire celui dû fiel, appliqué comme onguent, guérit les engelures.[1]

ΠΕΡΙ ΘΡΙΣΣΗΣ
De l’alose.

L'alose est un petit poisson de mer.

5] L'alose réduite en poudre, puis mangée, guérit la dysurie.

6] Calcinée, sa cendre avec de l'huile d'iris ou de lis, en pommade, embellit et épaissit les cheveux et en arrête la chute.

7] Grillée, elle calme les coliques et les maux d'estomac.

Ι

ΠΕΡΙ ΙΠΠΟΥΡΟΥ
De la lampuge.

1] La lampuge, poisson de mer, que quelques personnes appellent coryphée. 2] Son fiel, employé avec du miel non enfumé, en collyre, guérit toute amblyopie et amaurose.

ΠΕΡΙ ΙΠΠΟΚΑΜΠΟΥ
De l’hippocampe.

L'hippocampe est un animal marin. Calciné, sa cendre, mélangée à la poix liquide et à de la graisse d'ours, arrête l'alopécie. La carapace de l'oursin de mer produit les mêmes effets.

ΠΕΡΙ ΙΟΥΛΙΔΟΣ
De la joulie.

5] La joulie est un poisson moucheté, connu de tous.

6] Ses dents, portées au cou, chassent les démons et les fantômes.

7] Ses yeux repoussent les sorts ; mangés d'une manière continue, ils sont bons pour les épileptiques.

Κ

ΠΕΡΙ ΚΕΦΑΛΟΥ
Le muge.

1] Le muge est un poisson de mer, connu de tous. Sa tête salée, calcinée, en onguent, avec du miel, est bonne pour les tumeurs du fondement, les hémorroïdes et les affections situées ailleurs. La tête du thon pélamis a également la même vertu. Il faut donc employer avec grand soin un mélange des deux.

ΠΕΡΙ ΚΟΡΑΚΟΥ
Du korax.

Voir le Vieil Interprète, dans le texte grec.

ΠΕΡΙ ΛΥΝΟΣ ΘΑΛΑΣΣΙΟΥ
Du chien de mer.

Le chien de mer est un poisson malfaisant, connu de tous.

3] Ses dents calcinées, employées avec du miel et de l'os de sèche, sont bonnes pour les gencives malades.

4] Sa peau, si on la porte, met les chiens en fuite ; bien lisse, placée sur les morsures des chiens de terre, elle les guérit.

ΠΕΡΙ ΚΥΠΡΙΝΟΥ
De la carpe.

5] La carpe est un poisson de rivière et d'étang.

Son foie, en fumigations, calme l'épilepsie.

6] La fumée de sa graisse et de son foie, met les démons en fuite.

7] Son fiel, avec du miel, en collyre, purifie toute amaurose, amblyopie, néphélion, leucome et leurs envahissements.

8] Sa graisse est un excitant vénérien. Si quelqu'un, après l'avoir fait fondre, en frotte le gland de son membre, il se produira aussi une vive couleur et la conception.

ΠΕΡΙ ΚΩΒΙΩΝ ΗΤΟΙ ΚΟΒΕΝΩΝ
Des goujons (?).

9] Le goujon est un poisson de mer (?). Son bouillon, avec du lait, produit le relâchement du ventre.

ΠΕΡΙ ΚΙΧΛΗΣ
De la grive de mer.

10] Le bouillon de grive de mer relâche le ventre, procure une bonne digestion, porte aux rapports sexuels et donne du lait aux nourrices.

ΠΕΡΙ ΚΑΡΙΔΟΣ
De la squille.

11] Squille, animal marin. En applications, elle guérit la piqûre des scorpions. En effet, si tu inscris sur l'endroit de la piqûre : « Squille, enlève promptement la douleur », à l'instant le blessé sera guéri.

11 bis] Si on grave sur une pierre de jais une squille et qu'on porte la pierre dans un anneau, on ne sera jamais piqué par un scorpion.

ΠΕΡΙ ΚΑΡΚΙΝΟΥ
De l’écrevisse.

12] Les écrevisses de rivières, broyées, bues avec du lait de chèvre, servent à soigner les gens piqués par les scorpions et ceux mordus par les vipères dipsas et cérastes.

13] Données dans du vin noir aux femmes dont les couches sont laborieuses, elles procurent un accouchement facile.

13 bis] Mises en poudre sur les blessures des flèches, elles font sortir les pointes des traits, les échardes, les épines et toutes les choses analogues.

14] Avec de la cire, en cataplasme, elles guérissent les engelures.

14 bis] L'écrevisse de mer crue, calcinée avec du plomb, puis broyée, guérit les carcinomes.

15] Sa cendre avec de l'huile de verjus, en applications soulage les engelures; avec de la cire, la goutte.

ΠΕΡΙ ΚΑΡΑΒΟΥ
Du crabe.

Le crabe est un animal des bords de la mer, plus petit, mais semblable au homard.

16] Le crabe, cuit, soulage ceux qui ont des maux d'estomac.

17] Son bouillon, bu avec du vin, guérit la néphrite et la dysurie, et met le ventre en mouvement.

ΠΕΡΙ ΚΟΧΛΙΩΝ ΘΑΛΑΣΣΙΩΝ
Des coquillages de mer.

18] Le bouillon de coquillages marins, d'acharnes, de phocides, d'anchois et de lépades, amollit et assouplit le ventre devenu dur.

Les coquillages de terre et de mer sont petits, mais ils servent à guérir les plus graves affections : calcinés, ils soulagent la dysenterie, quand elle n'est pas purulente ; broyés, sans être calcinés, placés sur le ventre des hydropiques, sur les articulations des arthritiques jusqu'à ce qu'ils forment d'eux-mêmes un dépôt, ils sont utiles, parce qu'a travers la profondeur, ils dessèchent l'eau.

Leurs carapaces, réduites en cendre, font disparaître toutes sortes de dartres. Et si tu les joins au miel, tu guériras l'œdème du ventre, les blessures des muscles, les obscurcissements des yeux, l'hémorragie nasale, et, plein d'admiration, tu chanteras la puissance divine.

ΠΕΡΙ ΚΗΡΥΚΩΝ
Des buccins ou trompes marines.

19. V. I.] Les buccins de mer, attachés à une femme qui vient d'accoucher, calment les douleurs et les engorgements des seins.

20] Leur cendre, en frictions avec du miel, guérit les taches de rousseur, les tumeurs du visage et les ulcères rongeants.

21] Les pourpres et les trompes, cuites ensemble et mangées, sont salutaires à ceux qui ont bu de la ciguë ou de l'aconit.

22] Et leur bouillon très cuit, est fort salutaire à ceux qui ont pris quelque drogue dangereuse.

23] Leurs cornes (?), brûlées, guérissent les tendons retournés.

24] Leurs coquilles, calcinées et mêlées au miel, guérissent les fluxions des joues et les ulcères rongeants.

25] Délayés avec de l'eau, ils font sortir les esquilles d'os et renaître les chairs.

26] Leur chair, mêlée au blanc d'œuf, appliquée sur le front, guérit les douleurs rhumatismales de la migraine.

ΠΕΡΙ ΚΟΧΛΙΟΥ
De l’escargot.

27. V. I.] L'escargot ou limaçon terrestre, broyé et employé en cataplasme, calme les douleurs du front et la fluxion des yeux, fait disparaître les scrofules, et, en lotions, guérit les plaies des oreilles et les fractures.

28] L'escargot sans coquille, mélangé avec de la manne, c'est-à-dire du pyrograne du Liban, insufflé dans les narines, arrête le saignement de nez et ouvre l'entrée fermée de l'utérus.

29] Lorsque le soleil monte au ciel, fends l'entre-deux des cornes d'un escargot sans coquille et enlève, avec un bâton très pointu, l'os qui s'y trouve; en l'enveloppant dans une étoffe de lin, conserve-le pour toute espèce d'ophtalmie. Mangé, il empêche le développement de toute ophtalmie et des affections du pharynx, de la gorge, de la toux et les maux de tête et tous les accidents qui peuvent arriver autour de la tête et du cou. Si on en était atteint, en le portant au cou, on serait guéri.

30] La bave des escargots détruit les poils des paupières.

31] Une potion d'escargots, piles avec leurs coquilles, avec du vin, de la myrrhe et des dattes, guérit la colique.

32] Leur cendre, en poudre, sur du cérat, guérit la chute du fondement.

Λ

ΠΕΡΙ ΛΑΜΒΡΑΚΟΣ
Du loup de mer.

1] Le loup est un poisson de mer semblable au muge. Son fiel, en liniment avec du miel, dissipe les leucomes et procure une vue perçante. On en compose un collyre de cette façon : fiel de loup et de vautour, de chaque, vi exagies; encens mâle, ix ex.; myrrhe, ii ex. ; litharge, i ex. ; baume et eau de joubarbe, de chaque, viii ex. ; miel non enfumé, iii onces. Il est utile pour l'amblyopie et les débuts de la cataracte, les néphélions, la nyctalopie, les aspérités internes de la paupière, les poches d'eau qui se forment sous les paupières, les pustules des paupières, les fistules lacrymales. En vieillissant, il devient meilleur.

2. V. I.] Son ventre, mangé, facilite la digestion et fait beaucoup manger.

3] Porté, il a les mêmes vertus.

4] Le cristallin de ses yeux, porté, guérit l'ophtalmie.

5] Les pierres qu'il a dans la tête guérissent les maux de tête et la migraine, celle de droite doit être appliquée à droite, celle de gauche à gauche.

6] Ses dents, suspendues au cou des enfants qui font leurs dents, leur sont utiles.

7] L'os qu'il a au sommet de la tête, placé sur la tête, fait sortir les épines qu'on a avalées.

ΠΕΡΙ ΛΑΓΩ
Du lièvre de mer.

8] Le lièvre de mer, broyé et appliqué en collyre, ne laisse pas repousser les poils des paupières qui ont été arrachés.

9] A ceux qui en ont mangé, fais boire le sang chaud d'une oie nouvellement tuée : c'est un contrepoison des choses délétères.

Μ

ΠΕΡΙ ΜΑΙΝΙΔΟΣ
De la mendole.

Les mendoles sont des poissons de mer. Leurs têtes calcinées, réduites en cendre, avec de la graisse d'ours, en pommade, arrêtent l'alopécie.

Dans leur entier, elles sont utiles aux gens mordus par des chiens ou piqués par des scorpions. Elles arrêtent les ulcères rongeants.

1. V. I.] La tête de la mendole, calcinée, en onguent, guérit les fies, les ongles purulents, les crevasses de l'anus et les loupes.

2] Le garum et la saumure de mendoles grasses, sont bons pour la gale : en gargarisme, ils guérissent merveilleusement les inflammations purulentes et les ulcères de la gorge.

3] Mangé rôti, le poisson guérit les reins et la dysurie, il est bon pour l'estomac et facilite la digestion.

La mendole entière calcinée, en onguent, fait disparaître les fourmillements, les verrues et les clous.

Le bouillon de mendoles et leur chair font un bon estomac et guérissent ceux qui ont la colique ou des crampes.

5. V. I.] Cuites avec du fenouil, leur bouillon donne du lait aux femmes.

ΠΕΡΙ ΜΕΛΑΝΟΥΡΟΥ
Du bogue.

6] Le bogue, mangé rôti, rend la vue perçante.

7] Son bouillon, en boisson, guérit les gens qui se tordent de coliques.

ΠΕΡΙ ΜΥΩΝ
Des moules.

8. V. I.] Les moules marines, cuites avec du maceron, des poireaux, du persil, mangées en buvant du vin, guérissent la sciatique.

9] Les moules sont des animaux à coquilles. Leur bouillon, en boisson, amollit le ventre.

10] Leurs coquilles, calcinées et broyées, employées en poudre sèche, arrêtent les ulcères rongeants et les gangrènes, et sont bonnes pour soigner les vieux ulcères.

11] En collyre, avec du miel, elles entravent l'épaississement des paupières et éclaircissent les leucomes; mais il faut laver la cendre dans de l'eau sucrée.

Ν

ΠΕΡΙ ΝΑΡΚΑΣ
De la torpille.

1] La torpille est un poisson de mer que beaucoup appellent marga; appliquée encore vivante sur la tête des gens qui ont mal à la tête, elle enlève la douleur; bouillie vivante dans l'huile, jusqu'à dissolution, après filtrage, en liniment, elle apaise les douleurs des arthritiques. Calcinée, réduite en cendres, employée en poudre sèche, elle rétablit la chute du fondement.

Sa graisse, étendue sur de la laine et placée sur le fondement, arrête les inversions de l'utérus. Si une femme s'en frotte les parties honteuses, son mari n'aura pas de rapports avec elle.

Ξ

 
De l’espadon.

L'espadon est un poisson de mer semblable à la joulie, mais plus petit et plus mince. Frit avec du suc de bette et du plomb, son huile, en pommade, purifie les croûtes et la teigne de la tête. Et son fiel, mêlé aux préparations propres à rendre la vue bonne, convient parfaitement.

ΠΕΡΙ ΞΥΘΟΥ
Du xythe.

1] Le xythe est un poisson que quelques-uns appellent picarel.

2] Sa tête salée, calcinée, resserre les plaies avec excroissances de chair, arrête les ulcères rongeants, fait disparaître les clous et les excroissances de chair ; crue, elle convient aux gens mordus par un scorpion ou par un chien ; comme aussi, salée, pour tous les maux.

Ο

ΠΕΡΙ ΟΝΟΥ ΘΑΛΑΣΣΙΟΥ
De l’âne marin.

1] L'âne marin que les uns appellent poulpe, les autres octapode.

2] Le mettant dans une marmite neuve encore vivant, fais-le bouillir, et l'eau qui en sortira, fais-la boire au bain, dans du vin vieux, aux gens malades des reins ou ayant la pierre, et ils seront guéris, et rendront dans leur urine, le calcul, fin comme du sable.

Les ânes qu'on trouve sous les eaux, sont des petits animaux à pattes nombreuses, ayant une vertu purgative et dessicative.

Délayés dans du vin, en potion, ils guérissent la dysurie et la jaunisse et, en liniment avec du miel, ils sont bons pour les maux de gorge· Injectes-en dans les oreilles pour l'otalgie, après les avoir fait chauffer avec de l'huile de roses.

De l’orphe.

L'orphe est un poisson de mer. Son sang, en liniment, guérit les dartres blanches; son fiel, en liniment, guérit lesleucomes. Mangé, ce poisson facilite la digestion et rend l'estomac bon, il guérit la néphrite et la dysurie. La pierre qu'il a dans la tête, suspendue au cou, guérit tous les maux de tête. Egalement, ses yeux, portés, guérissent merveilleusement l'épanchement de l'ophtalmie.

Π

ΠΕΡΙ ΠΕΛΩΡΙΔΩΝ
Des pélores.

1] Les pélores sont des petits poissons de mer.

2] Leur bouillon et celui des crabes, bu avec du vin, amollit le ventre.

ΠΕΡΙ ΠΝΕΥΜΟΝΟΣ
Du poumon marin [méduse].

Le poumon marin est un animal informe, qui ne nage pas, replié sur lui-même. Broyé et en emplâtre, il fait cesser les douleurs de la goutte.

Si tu l'enveloppes dans un morceau d'étoffe propre et que tu le fasses sécher au soleil, la nuit tu le verras briller comme une lampe.

4. V. I.] Il sait attirer fréquemment au-dessus de lui tous les oiseaux du ciel, de telle sorte que lorsqu'ils viennent pour le manger, il les prend.

5. V. I.] Ses os, en fumigations, éloignent tous les maux, comme le fait l'étoile de mer.

ΠΕΡΙ ΠΗΛΑΜΥΔΟΣ
Du thon pélamyde.

Le thon pélamyde est un poisson de mer qui, calciné avec sa tête, broyé et posé en emplâtre, arrête les ulcères rongeants et guérit la gangrène. Son garum guérit les maux d'oreilles.

ΠΕΡΙ ΠΕΡΚΗΣ
De la perche.

Voir le Vieil Interprète, dans le texte grec.

ΠΕΡΙ ΠΕΤΡΕΩΣ
De la lamproie.

Ibid.

Du poulpe.

Le poulpe ou octapode : mangé cuit dans son jus, il guérit la néphrite et la dysurie. La substance noire qu'il laisse échapper, sert pour écrire.

De la pourpre.

La pourpre de mer, appelée aussi conchyle, est plus petite que le buccin.

En fumigations, elle arrête les inversions de l'utérus et fait cesser l'hystérie.

Son bouillon, en boisson, amollit le ventre et provoque l'évacuation.

Si tu broyés la chair crue de la pourpre et que tu l'appliques avec de la myrrhe, elle calmera la migraine, comme la douleur de toute autre partie du corps.

Attachée et fixée, elle guérit tous les maux de tête.

Π

ΠΕΡΙ ΡΑΦΙΔΟΣ
De l’aiguille.

1] L'aiguille est un poisson de mer appelé aussi belonis. Son bec est long et ressemble à celui de la sphyrène [marteau]. Son bec, porté ou en fumigations, chasse les démons.

2] Calcinée et broyée avec de l'huile d'iris, elle fait repousser les cheveux dans l'alopécie. Quel grand don et quel remède !

ΠΕΡΙ ΡΙΝΗΣ
De l’auge.

L'auge est un poisson de mer.

Sa peau, calcinée et broyée, en poudre, guérit les tumeurs et arrête les hémorragies nasales.

Σ

ΠΕΡΙ ΣΑΛΠΗΣ
La merluche.

La merluche est un poisson de mer, bon à manger.

Les pierres qu'il a dans la tête, portées, celle de droite contre le testicule droit, celle de gauche contre le testicule gauche, produisent l'érection. Sa graisse, en pommade, est tout à fait excellente pour les plaisirs sexuels.

ΠΕΡΙ ΣΑΥΡΟΥ
Du saure.

Le saure[2] est un poisson de mer, connu de tous.

Son fiel, en liniment sur les seins des femmes, fait venir beaucoup de lait.

Egalement aussi les stellines (?). Mangées, elles donnent du lait aux femmes : et le bouillon de stellines produit le même effet.

Macérées avec de la résine de cèdre, en cosmétique, elles ne laissent pas repousser les poils qui ont été arrachés.

Du scorpion.

Le scorpion est un poisson de mer, connu de tous. Etouffe-le dans du vin que tu donneras à boire aux gens malades de la rate, et ils seront guéris merveilleusement.

Si tu en fais boire à une femme hémorroïsse, le sang s'arrêtera immédiatement.

Si tu veux arrêter une hémorragie, fais rôtir le scorpion et donne-le à manger et aussitôt le sang cessera de couler.

ΠΕΡΙ ΣΗΠΙΩΝ
De la sèche.

4] L'os de la sèche enlève les aspérités des paupières et supprime les poils du corps, comme la pierre ponce. Ramasse-le donc sur les rivages de la mer ; employé comme poudre sèche, fréquemment, il fait disparaître les leucomes.

ΠΕΡΙ ΣΥΝΑΓΡΙΔΟΣ
Du synagre.

5] Le synagre est un poisson de mer, connu de tous. Ses dents, suspendues au cou des enfants qui font leurs dents, les leur font sortir sans douleur et guérissent tous les maux de dents.

6] Son fiel, avec de l'huile d'amandes, guérit les maux d'oreilles.

ΠΕΡΙ ΣΑΡΓΟΥ
Du muge.

7] Les dents du muge, portées, éloignent tous les maux de dents.

Τ

ΠΕΡΙ ΤΡΙΓΛΑΣ
Du mulet.

Le mulet est un poisson de mer. Calciné avec du miel, en onguent, il détruit les ulcères charbonneux et les guérit complètement. Etouffé, dans du vin, ce vin, donné à boire, facilite les couches laborieuses.

1] Si on coupe les barbes d'un mulet encore vivant qu'ensuite on relâche dans la mer, et qu'on les donne à une femme dans une potion, elles provoqueront chez elle un très grand désir érotique et une grande amitié.

2] Porté, il procure la réussite en toutes affaires.

3] Si après avoir broyé ses yeux, on en frotte les yeux d'une personne, elle sera aussitôt atteinte d'amblyopie.

Voici le remède : le fiel du poisson avec du miel, en collyre, procurera dans la suite une vue perçante.

Son bouillon, en boisson, soulage ceux qui ont bu du poison.

Son foie, broyé, en cataplasme sur les piqûres des pastenagues, des vives, des scorpions, des lamproies, les guérit merveilleusement.

Sa cendre avec du miel, en onguent, fait sortir les épines et sert à soigner les échardes.

De la sardine.

La sardine est un poisson de mer. Sa tête calcinée, en liniment avec du miel, guérit les ulcères mous et arrête l'alopécie.

Fondue avec de l'huile, filtrée, avec du ladanum et de l'adiante, elle arrête la chute des cheveux.

ΠΕΡΙ ΤΡΙΦΩΝΟΣ
De la pastenague.

4] L'aiguillon de la pastenague, fiché dans un arbre, le fait sécher. Si elle est déposée dans une maison habitée ou dans un navire, elle présage l'insuccès, car, en toutes choses, elle est cause de grand dommage.

Υ

ΠΕΡΙ  ΥΔΡΟΥ
De l’hydre.

1] L'hydre est un serpent, vivant la plupart du temps dans l'eau, nageant dans les étangs, se tenant jusqu'à la poitrine au-dessus de l'eau ; c'est un animal dangereux. Il a une pierre dans la tête. Si donc on le prend, on trouvera la pierre sortant de la tête.

2] Le serpent, étant suspendu et exorcisé afin qu'il vomisse la pierre, l'enfumant avec du laurier, prononce ces paroles : « Par le Dieu qui t'a créé, que tu adores justement avec ta langue double, si tu me donnes la pierre, je ne te ferai pas de mal, mais je te renverrai dans tes propres demeures; » et lorsqu'il aura rejeté la pierre, prends un morceau de soie et garde-la précieusement. Et s'il refuse, prends un couteau et fends-lui le sommet de la tête et tu trouveras la pierre, comme beaucoup d'autres animaux en ont, possédant des vertus naturelles.

3] Voici comment on éprouve la vertu de cette pierre : remplis d'eau un vase d'airain, mets-y la pierre en l'attachant au vase : fais une marque et tu trouveras chaque jour l'eau diminuée de deux cotyles (c'est-à-dire un setier).

4] Pour moi, j'ai attaché une fois la pierre à une femme hydropique et, sans la faire souffrir, je suis devenu maître de sa maladie. Je mesurais chaque jour son ventre avec une bande de papyrus, et je trouvais chaque jour qu'il diminuait de quatre doigts: arrivé à la taille naturelle, j'enlevai la pierre. Car si la pierre demeurait attachée, elle absorberait l'eau naturelle et rendrait absolument sec celui qui la porte.

5] Car, attachée avec mesure, elle convient non seulement aux hydropiques, mais aux rhumatismes des pieds, au flux de larmes, et à n'importe quel membre.

6] Sa tête sert à soigner les rhumatismes des pieds, en raison des antipathies de sa nature.

7] Telles sont la nature et les vertus possédées par la pierre du serpent qu'on appelle hydre.

Du pagre.

Le pagre est un très beau poisson de mer. La pierre qui est dans sa tête fait cracher les arêtes avalées.

Son fiel, en collyre, procure une vue perçante.

Les pierres, trouvées dans sa tête, guérissent les maux de dents et favorisent le travail de la dentition.

Φ

ΠΕΡΙ ΦΩΚΗΣ
Du phoque.

1] Si l'on suspend à son cou la présure du phoque, on aura gain de cause contre ses adversaires au tribunal. Elle donne en effet la victoire et est efficace.

2] Les poils qui entourent son nez, portés dans son cœur, sont un gage de succès et un charme très grand.

3] Si on place sa peau dans une maison, dans un navire, ou si on la porte, aucun malheur n'arrivera à celui qui la porte, car elle détourne le tonnerre, les dangers, les sorts, les démons, les brigands, les rencontres nocturnes.

4] Il faut avoir en même temps qu'elle, la pierre marine appelée corail.

6] Celui qui, ayant la goutte aux pieds, portera des chaussures en peau de phoque, sera guéri : s'il est bien portant, il n'aura pas la goutte aux pieds.

7] Si quelqu'un attache [sa peau] au mât d'un navire, il ne fera jamais naufrage.

8] Si tu dresses au milieu d'une vigne une tête de phoque, toujours les fruits en seront très abondants.

9] Le cerveau du phoque, en potion, chasse les démons et sert à soigner le mal sacré.

10] Ses yeux guérissent toute ophtalmie. Son œil droit donne à celui qui le porte beaucoup de charme et de succès.

[La suite comme ci-dessus, dans la deuxième Cyranide.]

Χ

ΠΕΡΙ ΧΑΝΝΟΥ
Du serran.

1] Le serran est un poisson de mer ; mangé rôti, il donne une vue perçante. En pommade, sur la tête, il fait disparaître l'alopécie et la teigne.

Son fiel avec du miel, en collyre, guérit les cicatrices des yeux et éclaircit les très anciens leucomes.

ΠΕΡΙ ΧΕΛΩΝΗΣ
De la tortue.

2] Le sang de la tortue de mer est un remède contre toutes les bêtes féroces; et séché, en potion, il guérit toutes les morsures des animaux sauvages.

3] Ses œufs, mangés, guérissent les épileptiques et les lunatiques.

4. V. I.] L'urine de la tortue de cette espèce, en boisson, guérit ceux qui ont été mordus par un aspic ou par une vipère.

5. V. I.] Le sang de la tortue de terre, en potion, guérit merveilleusement les épileptiques et ceux qui ont été mordus par une vipère ou piqués par un scorpion. En pommade sur la tête, il guérit l'alopécie et fait tomber les pellicules.

6. V. I.] Délayé dans du vinaigre, avec de la peau de serpent, il guérit les douleurs d'oreilles et les brûlures.

7. V. I.] Avec du miel, son fiel fait énormément de bien aux cicatrices et aux leucomes.

8. V. I.] Calcinée toute entière, et prise avec du miel, avec suite, elle éclaircit les vieux leucomes; et le collyre guérit les douleurs et les néphélions : avec du vieux beurre, en onguent, elle guérit les ulcères charbonneux.

9. V. I.] Le sang de la tortue de marais, qui s'appelle emylus, en frictions sur le front, guérit la migraine et tous les maux de tête.

10.V. I.] Sa cendre, avec du cérat à la rose, en liniment, guérit admirablement les érysipèles et la goutte chaude. Sa cendre, en poudre, arrête toutes les éruptions de sang, du nez et des plaies.

11.V. I.] Le sang de la tortue de marais, en frictions sur la tête, guérit merveilleusement les maux de tête invétérés.

12.V. I.] En potion, le sang de la tortue de mer soulage ceux qui sont mordus par une vipère : en onction, il soulage également les ulcères.

13.V. I.] Mangé avec des purées de légumes, et bu, il guérit l'orthopnée et ceux qui ont absorbé quelque poison.

14.V. I.] Les pierres de la tortue, portées avec une racine de pivoine, donnent le succès.

15.V. I.] Son fiel, en collyre, écarte l'affaiblissement des yeux.

16.V. I.] Son foie, en potion, guérit la jaunisse.

Broyée avec du nitre et en onguent, la tortue de terre guérit la lèpre et les démangeaisons.

ΠΕΡΙ ΧΕΛΙΔΟΝΟΣ ΘΑΛΑΣΣΙΟΥ
De l'exocet volant.

17] L'exocet volant est un petit poisson qui vole au-dessus des flots de la mer. Lorsqu'il est en troupe et agité, les marins pensent qu'il annonce le vent et la tempête sur mer.

18] Si quelqu'un le prend et le porte après l'avoir fait sécher, il sera vif, agile et heureux.

ΠΕΡΙ ΧΕΙΛΩΝΟΣ
Du muge aux grosses lèvres.

19] La graisse du muge, avec une décoction de fenugrec, en liniment, guérit les crevasses des lèvres.

ΠΕΡΙ ΧΡΥΣΩΧΟΥ
De la dorade.

La dorade est un poisson de mer. Ses yeux, portés au cou, écartent la fièvre tierce et la fièvre quarte et guérissent l'ophtalmie.

20] Les pierres de la tête de la dorade, portées au cou, guérissent les phtisiques.

Porté dans une enveloppe pure, ou en onctions, son fiel procure une bonne odeur et une élégante prestance.

21. V. I.] Son fiel, en onctions, sur le membre viril, donne le désir et procure le plaisir dans les rapports sexuels.

Du porc marin.

Le porc est un poisson de mer. Sa peau, déposée dans une maison, écarte toute espèce de mauvais sorts et les démons.

Ψ

ΠΕΡΙ ΨΑΡΩΝ
De la vielle.

1] La vielle est un poisson de mer ; cuit frais dans son jus, et mangé en buvant du vin, il fait un bon estomac.

ΠΕΡΙ ΨΥΛΛΩΝ
Des puces de mer.

2] Si tu fais bouillir, dans l'eau de mer, des puces de mer avec du plantain et que tu en arroses une maison où il y a des puces, elles disparaîtront.

LETTRE Ω

ΠΕΡΙ ΩΩΝ

la page manque : voici le texte grec

 

 

[1] Note de première main dans le manuscrit M : « On dit que le thon lui-même, lorsqu'il est irrité on affamé dévore ses propres petits. Hélas, quelle pitié ! »

[2] Le saure est ainsi nommé de sa ressemblance avec le lézard ; et la stelline, dont nous ne trouvons pas le nom, doit être le stellio latin qui veut également dire lézard : c'est donc un synonyme de saure.