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Oeuvre numérisée par Marc Szwajcer

 

 

 

 

TROISIÈME CYRANIDE

LIVRE II - LIVRE IV

 

DES OISEAUX

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LIVRE MÉDICAL SOMMAIRE D'HERMÈS TRISMÉGISTE

DE LA CONNAISSANCE SCIENTIFIQUE ET DE L'INFLUENCE PHYSIQUE DES ANIMAUX,

COMPOSÉ POUR SON ÉLÈVE ASCLÉPIOS. — DÉBUT.

 

 

Α

ΠΕΡΙ ΑΕΤΟΥ
De l’aigle.

1] L'aigle, roi de tous les oiseaux, est de couleur sombre : quand il vole sous l'éther, tout volatile frémit.

2] Il a une grande puissance. Après l'avoir pris à la chasse, garde-le vivant un jour et une nuit ; ensuite après avoir lié d'abord l'aigle et son bec, dis à son oreille : « Aigle, ami de l'homme, maintenant je t'immole pour toute cure dans laquelle tu es efficace. » Puis, prenant une épée toute en fer et brûlant des parfums, die : « Ï merveille ! »

3] Ayant pris un aigle à la chasse, celui qui portera son cœur, la peau de sa tète, ses yeux et la pointe de ses grandes ailes, sera amoureux et chéri. Et celui qui les porte dans un phylactère sera rendu par là pacifique, aimé et amoureux : et s'il s'avance au milieu des combats, il ne sera pas blessé, il ne subira pas davantage de dommages de la tempête ou de la foudre, mais en tout il sera bien vu et tranquille. Mais il faut le porter cousu dans sa propre peau, et placé dans un tube d'or.

4] Si quelque pêcheur porte sur lui son ventre ou sa tête ou la pointe de ses ailes, jamais il ne fera ni mauvaise pêche ni mauvaise chasse.

5] La saponaire, cuite avec ses ailes, guérit les gens possédés. Placé dans une maison, il détourne les combats.

(Voir les additions du Vieil Interprète latin dans le texte grec).

Son fiel, délayé avec une décoction de poireau, d'opobalaamum et de miel, en liniment, guérit l'amaurose, les troubles de la vue et la cataracte.

La fumée de ses plumes guérit la léthargie, l'hystérie et la frénésie. (Cf. texte grec, §§ 13 et 14).

Ses ongles, brûlés et broyés avec du vin vieux, employés en liniment, guérissent la douleur de la tumeur de la luette. Pris en breuvage, ils délivrent les gens empoisonnés.

Si une femme prend en breuvage la moelle de cet animal et qu'elle s'en mette un peu sur le col de l'utérus, elle deviendra incapable de concevoir.

Mets de côté ses os brûlés, réduits en poudre sèche : ils guérissent, en effet, lorsqu'on les saupoudre dessus, les ulcères des oreilles; injectés avec du vin, ils sont excellents pour l'odontalgie.

Le cœur de l'aigle, bouilli et donné en secret en aliment, ou sec dans un breuvage, procure aux femmes une grande amitié, et c'est un philtre d'amour à l'égard de leurs maris.

Ses pattes, portées, ont une grande efficacité pour faire remporter la victoire sur les ennemis.

ΠΕΡΙ ΑΛΕΚΤΟΡΟΣ
Du coq.

Le coq est un animal domestique connu de tous. Son ventre brûlé, broyé et pris en breuvage, guérit les dysentériques. Si on mange souvent ses testicules et son croupion, il en résulte l'érection et un très grand désir de rapprochement sexuel. (Voir le V. I. dans le texte grec.)

ΠΕΡΙ ΑΛΚΥΟΝΟΣ
De l'alcyon.

L'alcyon est un oiseau tout à fait joli, couleur de lapis lazuli changeante, qui vit sur les côtes de la mer et dans les étangs. II engendre dans l'eau. Lors donc qu'il pondra ses œufs, c'est un pronostic de grand calme sur la mer, annonçant que les flots ne seront pas agités : en effet, il pond sur le bord de la mer là où les flots déferlent le plus. Il se nourrit de petits poissons. Lorsqu'il aura couvé et que ses petits voleront, de nouveau la mer, comme à l'ordinaire, recommencera à battre.

Si quelqu'un prend cet oiseau à la chasse et l'attache à sa tête dans un chiffon, celui qui dort beaucoup éloignera de lui le sommeil.

Le pilote de navire qui portera ses yeux, gouvernera son navire en toute sécurité et sans que les flots soient agités.

(Voir le V. I. — Reprise du texte grec.)

ΠΕΡΙ ΑΙΘΥΙΑΣ
De la mouette.

6] La mouette, oiseau de mer insatiable, connu de tous. S'il rencontre un navire voguant et qu'en volant il plonge dans la mer, il annonce un danger au vaisseau, mais s'il vole au-dessus ou se pose sur un rocher, il présage une heureuse navigation.

7] Son sang est un remède contre les bêtes venimeuses.

8] Son ventre séché, pris en breuvage ou porté, procure une bonne digestion et le bon état de l'estomac.

9] Son fiel, avec de la résine de cèdre, employé en collyre, ne laisse pas repousser les poils des paupières qui ont été arrachés.

10] La mouette tout entière, salée et mangée, guérit l'éléphantiasis. Elle a la même vertu pour la rate.

11] Ses œufs guérissent la dysurie, les reins et l'estomac.

Β

 
Du boros.

Le boros [le gourmand] est un oiseau noir connu de tous, car c'est celui que tous appellent corneille. Sa fiente, bue avec du vin, guérit la dyspnée et la toux. Son sang desséché, bu dans du vin, à la dose d'une cotyle, guérit l'hydropisie. Son cœur rôti, donné à une femme à son insu, soit comme aliment, soit comme breuvage, est un philtre d'amour pour elle à l'égard de l'homme, et si une femme et un homme qui se disputent réciproquement ou l'un des deux contre l'autre, prennent comme aliment ou comme breuvage ce qui vient d'être dit, ils changent leur haine en bon accord. La cervelle de l'oiseau, employée en pommade avec du miel et du satyrion sur le membre d'un homme, lui procure un très grand plaisir pendant ses rapports avec une femme, et celle-ci le préférera à tout autre et n'aura de rapports qu'avec lui.

ΠΕΡΙ ΒΟΥΦΟΥ
Du hibou.

1] Quelques-uns disent que le hibou est un oiseau qui aime à veiller : ne sortant pas pendant le jour, la nuit il fait grand bruit et pousse des cris.

2] Son ongle, porté au cou par les hommes, est un porte-bonheur et un phylactère contre les calomnies, contre les pillards et les menteurs.

Γ

ΠΕΡΙ ΦΥΠΟΥ
Du vautour.

1] Le vautour est un très grand oiseau, très utile, connu de tous. Voici l'utilité du petit du vautour. Les os de sa tête, attachés par un fil de pourpre au coude, guérissent la céphalalgie et le vertige chronique de la tête.

2] Sa cervelle, broyée avec de la résine de cèdre et de l'huile vieille, employée en frictions sur les tempes, guérit toute céphalalgie et la léthargie.

3] Son fiel avec du miel et du suc de marrube, sert à soigner la cataracte.

4] Sa graisse, mêlée à la graisse de porc, sert aux arthritiques, aux gens atteints de tremblements et de frissons, aux goutteux, aux dyspeptiques, aux paralytiques, enfin à ceux qui sont malades à la suite d'évacuations.

5] De plus, son cœur, enfermé dans sa peau, arrête toute hémorragie : tout démon, brigands ou bêtes sauvages fuiront celui qui le porte. Il sera bien vu de tous les hommes et de toutes les femmes, il vivra dans l'abondance, il aura du succès dans toutes les affaires.

6] Le cœur du vautour adulte, bouilli et donné aux femmes secrètement à manger, ou sec dans un breuvage, est pour elle un puissant philtre d'amitié et de désir amoureux.

7] Ses pattes, portées, sont merveilleusement et incroyablement efficaces pour le succès des discours, la réussite des affaires, le silence des ennemis et la victoire sur les adversaires.

8] Ses ongles, calcinés et broyés avec du vin vieux et employés en frictions sur tout le corps et pris en breuvage sont efficaces pour vaincre ses ennemis.

9] Son bec avec sa langue, porté sur soi, est bon pour les voyages nocturnes; en effet, il éloigne les démons, les bêtes féroces, tous les serpents, tout malheur, et pour tout dire, il procure toute victoire, l'abondance des richesses, le bonheur des paroles, et fait obtenir à celui qui le porte bonnes causes, gloire et honneur.

10] Porte donc avec sa langue ses yeux, étant pur de corps.

11] Si une femme fait fondre la moelle de l'oiseau et s'en frotte pendant sept jours le ventre, puis qu'elle frotte le ventre de son propre mari, elle ne concevra jamais.

12] De ses os calcinés et broyés, fais une poudre sèche; car elle guérit tout ulcère qui en est saupoudré : bue avec du vin et employée pour laver les dents, elle guérit l'odontalgie.

13] Son fiel avec une décoction de marrube, d'opobalsamum et de miel, en collyre, guérit supérieurement l'amaurose, les troubles de la vue et la cataracte.

14] Les fumigations faites avec ses ailes servent à soigner la léthargie, les spasmes hystériques et la frénésie.

15] Toutes les vertus de l'aigle, le vautour les a également; mais si nous avons passé sous silence les plus nombreux de ses emplois, il faut que tu l'utilises comme l'aigle.

De la chouette.

La chouette est un oiseau qu'on appelle aussi corbeau de nuit : elle a un diadème qui ressemble à un nimbe ou à une couronne au-dessus du visage.

Son foie, instillé avec de l'huile de roses et du nard, guérit les maux d'oreilles.

Son bouillon, bu ou mangé, fait venir le lait.

Sa tète, en aliment, sert à soigner les maux de tête et les vertiges.

Son œuf, mais le mâle, teint les cheveux blancs. Voici comment tu reconnaîtras l'œuf mâle : enfilant une aiguille avec du fil blanc, tu perceras un trou au milieu de l'œuf et tu le traverseras, si le fil noircit, l'œuf est mâle, si non il est femelle.

Si, au déclin de la lune, tu fais bouillir cet oiseau et que tu le donnes à manger à un épileptique, il sera sauvé; traite semblablement celui qui tombe frappé du mal sacré, car il est excellent pour soigner cette maladie.

De la grue.

La grue est un oiseau reconnaissable pour tous : c'est tout à fait un oiseau de présage. Lorsque les hivers doivent être durs, abandonnant les contrées septentrionales, elles gagnent l'Egypte et y vivent, puis, à l'époque du printemps, elles reviennent. Si en volant elles crient, c'est signe de beau temps; si elles se taisent, signe de pluie. Dans leur vol, elles imitent les éléments des lettres.

Sa graisse, en liniment, apporte rapidement la santé aux malades, quelle que soit la maladie.

Son ventre, en aliment, procure à celui qui le mange une bonne digestion.

Δ

ΠΕΡΙ ΔΡΥΚΟΛΑΠΤΟΥ
Du pic-vert.

1] Le pic-vert, que certains appellent dendrocolapte est un oiseau au bec très fort qui, lorsqu'il pond, fait ses œufs dans le creux d'un arbre. Si quelqu'un bouche son nid de quelque façon que ce soit, soit avec une pierre, soit avec du bois ou une lame de fer, puis s'éloigne, le pic-vert viendra et apportera une plante qu'il connaît et en l'appliquant, il ouvrira toutes les fermetures.

2] Ses yeux, portés sur soi, procurent une vue perçante.

3] Son bec, suspendu au cou, guérit tous les maux de dents, les douleurs de la luette, l'amygdalite et l'esquinancie ; mangé bouilli, il rend promptement la santé aux malades et procure un bien-être merveilleux à ceux qui sont liés par des philtres magiques.

Ε

ΠΕΡΙ ΕΡΩΔΙΟΥ
Du héron.

1] Le héron est un oiseau qui fait son nid sur les toits ou sur les maisons des villes comme l'hirondelle ; il a sur la tête une aigrette, comme une couronne, haute d'environ trois doigts.

2] Si tu suspends au cou de ceux qui ne peuvent dormir son bec avec du fiel d'écrevisse dans une peau d'âne, tu les feras dormir.

3] Si dans un diner quelqu'un met dans le vin le linge qui renferme le bec, «eux qui le boiront s'endormiront, comme si depuis plusieurs jours ils ne dormaient pas.

ΠΕΡΙ ΕΔΩΝΟΣ
Du rossignol.

4] Le rossignol est un petit oiseau connu. Au printemps, il ne cesse de chanter nuit et jour et son chant est mélodieux et son nom lui vient de ce qu'il chante toujours.

5] Si quelqu'un avale son cœur [encore] palpitant avec du miel, puis qu'il porte un autre cœur avec la langue de l'oiseau, il sera beau parleur, aura une voix claire et sera écouté avec plaisir.

6] Si quelqu'un porte ses yeux, il ne cessera de dormir tant qu'il les portera.

7] Son foie avec du miel, en collyre, rend la vue perçante.

Ζ

ΠΕΡΙ ΖΗΝΗΣ
De la zéné.

1] La zéné est le petit oiseau du dieu Jupiter : il a sur la tête des plumes rouges et des plumes jaunes aux ailes, en un mot il est de plusieurs couleurs. Quelques-uns l'appellent chardonneret.

2] Mangé rôti, il est très bon pour les maux de ventre et la colique, et ceux qui entendent son chant deviennent tempérants.

Η

ΠΕΡΙ ΗΛΙΟΔΡΟΜΟΥ
De l’héliodrome.

1] L’héliodrome est un oiseau indien qui, aussitôt né, vole vers le soleil qui se lève ; mais quand le soleil a tourné, alors il vole vers le couchant. Il ne vit pas plus d'une année, mais il enfante ses petits, mâles et femelles. Il a cette qualité : si quelqu'un, après l'avoir ouvert, porte ses entrailles embaumées, il deviendra très riche : mangé, il procure la santé, et l'homme qui le portera ne sera pas malade pendant tous les jours de sa vie et s'enrichira considérablement.

Du thératès.

Le thératès [le chasseur] est un oiseau appelé aussi guépard. Sa graisse, mélangée avec du vitriol bleu, guérit les gangrènes : avec de la cire et de la litharge, elle est bonne pour les anciennes blessures et les fistules.

Sa fiente, mélangée avec du vinaigre et de l'huile de roses, en frictions, guérit les migraines.

Θ

ΠΕΡΙ ΘΩΠΕΙΟΥ
Du thopeios.

1] Le thopeios est un oiseau de nuit; ses yeux et son cœur, portés sur soi, écartent la crainte pendant la nuit et garantissent les yeux ; mangé, il procure le bien être et la bonne digestion.

Ι

ΠΕΡΙ ΙΕΡΑΚΟΣ
De l’épervier.

1] L'épervier a la même puissance que le vautour, mais moindre. Sa fiente, bue avec du vin sucré, facilite l'accouchement, bue surtout en quantité.

2] Plumé vivant et bouilli avec de l'huile de lin jusqu'à dissolution, l'huile étant filtrée, celui que tu en frotteras sera guéri des troubles de la vue et de toute amblyopie.

3] Cet oiseau, mangé rôti, guérit le mal sacré.

4] Ses yeux, suspendus au cou, font cesser la fièvre tierce.

5] Son cœur, porté sur une partie du corps, conserve indemne celui qui le porte.

Son fiel, avec du nerprun et du crocolyte, en collyre, guérit les troubles de la vue et l'amblyopie.

Du milan.

Le milan est un oiseau sacré. Sa tête, plumée, desséchée, pelée et absorbée dans de l'eau à la dose d'une exagie, est bonne pour les gens qui ont la goutte aux pieds et aux mains.

K

ΠΕΡΙ ΚΟΡΑΚΟΣ
Du corbeau.

1] Le corbeau, appelé aussi mamygère, est connu de tous. Pris et enfoui vivant dans du crottin de cheval pendant xl jours, puis brûlé et mis en pommade, c'est un remède excellent pour ceux qui ont la goutte aux pieds et aux mains.

2] Sa fiente, en fumigations, guérit les dartres blanches et la lèpre blanche.

3] Ses œufs, avec de l'alun, noircissent les cheveux blancs.

ΠΕΡΙ ΚΟΡΩΝΗΣ ΤΗΣ ΚΑΡΔΙΔΟΝΗΣ
De la corneille cardidone (?)

4] Le cœur de la corneille, porté sur soi, procure la concorde entre l'homme et la femme.

5] Si tu donnes en secret son intérieur rôti à une femme, elle te chérira tout à fait.

6] Si tu frottes ton membre avec son cerveau mélangé à du miel et du satyrion et que tu aies des rapports avec une femme, elle te chérira et ne se donnera pas à un autre qu'à toi.

7] Son sang desséché, mêlé à deux cuillerées de vin, pris dans un breuvage, guérit merveilleusement les hydropiques.

8] Si quelqu'un a mal au pied, prends une corneille sans blessure, coupe-lui l'ergot de la patte droite auprès de l'articulation, puis après avoir fait un phylactère, attache-le sous le pied du malade en état de pureté ; puis ayant frotté toute la corneille avec de l'essence de térébenthine ou avec de l'huile, laisse-la s'envoler vivante. Attache son ergot au pied malade; si c'est le pied gauche, l'ergot de gauche, si c'est le pied droit, l'ergot de droite. Mais que le phylactère ne soit pas mouillé et qu'il ne tombe pas à terre, mais qu'il soit porté attaché dans une peau de cerf. Et lorsque tu coupes l'ergot, dis : « J'enlève ton ergot pour la guérison de la sciatique, de la goutte et de toutes les articulations. » Et l'ayant frottée, laisse-la partir.

De la calandre.

La calandre est un petit oiseau connu de tous ; elle a une huppe sur la tête. Bouillie et mangée continuellement avec son bouillon, elle est excellente pour la colique et la dysenterie.

ΠΕΡΙ ΚΙΣΣΑΣ
De la pie.

9] La pie est un oiseau intelligent qui imite la voix de l'homme.

10] Son cœur, porté sur soi, avec de la racine de lierre, calme les attaques de nerfs des femmes. Semblablement, c'est un remède pour la dysurie.

11] C'est un oiseau de couleur changeante, qui rend vertueux celui qui le mange.

ΠΕΡΙ ΚΟΣΣΥΦΟΥ
Du merle.

12] Le merle est un oiseau à la voix agréable, qui chante beaucoup pendant l'été : son plumage est entièrement noir : seul son bec est couleur d'or.

13] Bouilli dans de l'huile vieille, jusqu'à dissolution, si on frotte de cette huile un malade qui a les membres retournés, il sera guéri ; il est également un remède pour la sciatique.

L

ΠΕΡΙ ΛΑΡΟΥ
De la mouette.

1] La mouette est un oiseau de mer. Elle a les mêmes vertus que l'alcyon.

2] Possédant un cœur de mouette, entre chez une femme dont l'accouchement est pénible, elle enfantera aussitôt; mais pendant qu'elle accouche, retire-toi, de peur qu'elle ne rejette quelque chose de plus.

3] Son ventre, séché, pris en breuvage et porté, procure une excellente digestion.

ΠΕΡΙ ΛΑΜΠΥΡΙΔΟΣ
Du ver luisant.

4] Le ver luisant est un ver ailé qui vole pendant l'été, et qui brille pendant la nuit comme une étoile : il a une lampe dans le sphincter.

5] Si tu l'enveloppes dans une peau de mulet et que tu le suspendes au cou d'une femme, elle sera infailliblement hors d'état de concevoir.

6] Si on met un ver luisant dans un endroit où il y a des puces, elles s'enfuiront.

M

ΜΕΡΙ ΜΕΡΟΠΟΣ
Du guêpier.

1] Le guêpier est un oiseau tout vert; mais ses ailes sont couleur de pourpre : quelques-uns l'appellent gangrène. Il est intelligent et a beaucoup de vertus comme l'alcyon. Lorsqu'il a des petits et que quelqu'un veut les lui prendre, il les transporte de place en place ; et lorsqu'il leur donne à manger, il vole dans différents endroits pour qu'on ne sache pas où il les nourrit.

2] Son cœur est utile pour composer des philtres; mangé, il soulage les gens malades du cœur, du foie ou de l'estomac.

3] Il est nommé mérops [mortel], parce qu'il prend place immédiatement après l'homme et met son amitié en lui.

4] Son fiel, avec du miel et du suc de rue, guérit la cataracte.

Sa fiente avec du vin, en onguent, soulage les gens malades du cœur. Son cœur, broyé et pris en breuvage, secourt les malades du foie et procure l'amitié.

Les melissoi, oiseaux à huppe noire.

Le melissos [protecteur des abeilles], est un oiseau qui chante bien l'été. Calciné, broyé avec du miel, en liniment, c'est un remède pour les mélicéris et les tumeurs graisseuses. Mangé rôti, il guérit la dysenterie.

Ν

ΠΕΡΙ ΝΗΣΣΗΣ
Du canard.

1] Le canard de rivière et d'étang est un oiseau connu de tous.

2] Son sang chaud ou séché, bu dans du vin, sauve ceux qui le boivent quand ils ont été mordus par des animaux malfaisants ou par une vipère, et procure la force et la santé.

Sa graisse, en onguent, est utile pour la bonne santé et pour de nombreux usages.

Ξ

ΠΕΡΙ ΞΟΘΥΡΟΥ
Du xouthros.

1] Le xouthros, que d'autres nomment strouthos est un oiseau appelé aussi pyrgite ou trogl[od]ite [qui niche dans les tours].

2] Sa fiente, bue dans du vin, cause une grande érection.

3] Employée en pommade, avec de la graisse de porc, elle arrête l'alopécie.

4] Mangé rôti, il procure aux hommes la jouissance.

Sa graisse, en cataplasme avec de radiante, [appliquée] deux fois par jour sur les brûlures, procure du soulagement.

Ο

ΠΕΡΙ ΟΡΝΙΘΟΣ
Des poules.

L'oiseau domestique, appelé aussi poule, est connu de tous.

1] La cervelle de l'oiseau de basse-cour, en frictions, aide à la dentition des petits enfants.

2] Bue avec du vin, elle guérit les gens mordus par un scorpion.

3] Son cœur encore palpitant, attaché à la cuisse, est excellent pour faciliter l'accouchement.

4] Son foie, broyé et appliqué en cataplasme avec de la farine d'orge et de l'eau, soulage les goutteux.

5] Sa graisse, fondue avec du nard, est utile pour les maux d'oreilles ; elle sert à faire des pessaires pour les femmes, et pour les affections nerveuses.

6] Les poussins, coupés en morceaux et posés chauds sur les ulcères venimeux, tirent tout le venin : mais il faut continuellement les changer jusqu'à ce qu'ils ne deviennent plus du tout chauds; ensuite, après avoir coupé des feuilles vertes d'olivier, les appliquer avec de l'huile et du sel sur les ulcères.

7] La fiente fraîche des poules, appliquée, guérit les engelures et les blessures occasionnées par les chaussures ; elle guérit également les verrues qui causent des démangeaisons ; bue avec du vin coupé, elle protège ceux qui mangent des champignons [vénéneux]. Sèche, broyée avec du sel de nitre et de la myrrhe sèche, elle arrête rapidement l'alopécie.

Sa fiente, bue avec de l'oxymel, convient à ceux qui ont des coliques; appliquée en liniment, elle guérit les verrues qui causent des démangeaisons et le charbon.

Sa graisse, mélangée à la staphisaigre, guérit supérieurement les suppurations et le pityriasis de la tête.

ΠΕΡΙ ΟΡΤΥΓΟΣ
De la caille.

8] La caille est connue de tous. Ses yeux, suspendus au cou, guérissent l'ophtalmie, la fièvre tierce et la fièvre quarte. 9] Son bouillon amollit le ventre ; en aliment, elle sert à soigner les reins.

Π

ΠΕΡΙ ΠΕΛΑΡΓΟΥ
De la cigogne.

1] La cigogne est un oiseau très courageux. En effet, lorsque le printemps arrive, elles prennent toutes leur vol, enrôlant toutes sortes d'oiseaux, les oies sauvages, les canards et toute espèce d'oiseaux, puis quittent l'Egypte, la Lybie, la Syrie et se dirigent vers la Lycie, vers un fleuve qui s'appelle le Xanthus, et là, engagent la guerre contre les corbeaux, les corneilles, les geais, les vautours et tous les oiseaux carnivores. Comme ceux-ci connaissent l'endroit, ils se trouvent tous là.

2] L'armée des pélicans [lire des cigognes] se range en bataille sur un des côtés du fleuve : sur l'autre rive se dispose celle des corbeaux, des vautours et des autres oiseaux carnivores : pendant tout le septième mois, ils se préparent à la guerre : ils savent, en effet, les jours où ils doivent commencer la guerre : et lorsqu'ils commencent la guerre, leurs cris s'entendent jusqu'au ciel : et des flots de sang des oiseaux blessés coulent vers le fleuve, ainsi que des plumes dont on ne saurait dire la quantité. Les Lyciens les utilisent pour garnir leurs lits. Après leur retour de la guerre, on pourrait voir les corneilles blessées, ainsi que la foule des autres oiseaux carnivores : nombreux aussi sont les blessés parmi les cigognes, les pélicans et les oiseaux qui les accompagnent : beaucoup d'entre eux aussi tombent morts pendant la bataille.

3] La guerre qu'ils se livrent entre eux et la victoire des uns ou des autres fournit aux hommes un présage : car si l'armée des cigognes remporte la victoire, il y aura grande quantité et abondance de blé et des autres grains : si la masse des corneilles est victorieuse, il y aura abondance de brebis, de bestiaux, de bœufs et d'autres quadrupèdes.

4] Les cigognes ont aussi une autre particularité remarquable : car lorsque les parents vieillissent et ne peuvent plus voler, leurs enfants, les soutenant de chaque côté sous les aisselles, les transportent d'une place à l'autre et les nourrissent ainsi. Et lorsqu'ils n'y voient plus clair, leurs enfants leur mettent la nourriture dans le bec et cet échange, ce payement en retour, s'appelle ντιπελάργωσις, piété filiale.

5] Les œufs de la cigogne ont cette propriété : dissous dans du vin, ils noircissent les cheveux. Mais il faut frotter le front et les yeux avec du levain : il faut aussi après avoir teint les cheveux, les laver et les oindre d'huile de myrrhe ou de verjus, dans quoi on aura fait fondre de la graisse d'ours ou de sanglier.

6] Si tu prends un petit poussin d'une cigogne, que tu le mettes dans une marmite neuve, et qu'après l'avoir lutée, tu le mettes cuire à sec sur le fourneau, lorsqu'il sera carbonisé, tu enlèveras la cendre, tu la broieras convenablement et lu auras un collyre sec pour le néphélion, le larmoiement, le trichiasis ; et tout cela, fais-le comme un homme de l'art ; si tu veux en faire un collyre mou, mets la cendre dans du miel non enfumé, en quantité suffisante, mélange bien et emploie.

7] Ayant enlevé à une cigogne vivante les tendons des pattes, des jambes et des ailes, donne-les à porter à des goutteux des pieds et des mains, membre pour membre, et ils seront guéris.

8] Une cigogne, mangée bouillie une fois chaque année, au printemps, avant qu'elle se soit envolée pour la guerre, conserve indemnes et sans douleurs les nerfs et les articulations de celui qui l'a mangée : car elle fera fuir la goutte aux pieds, aux mains, aux genoux, la sciatique, l'arthrite, l'opisthotonos et toutes les maladies nerveuses et articulaires.

9] Sa fiente, en cataplasme avec des feuilles de jusquiame et de laitue, soulage les goutteux.

10] Prends la peau de son estomac, lave-la dans du vin, fais-la sécher à l'ombre, tiens-la bien unie. Si quelqu'un a bu un breuvage mortel, grattes-en, mets la raclure dans du vin avec de l'eau de mer, donne à boire et l'on sera conservé indemne.

11] Ses intestins, mangés, guérissent les coliques et les maux de reins.

12] Son fiel, en liniment, rend la vue perçante.

13] Si quelqu'un prend le cœur d'une cigogne victorieuse dans la guerre et le lie dans une peau d'épervier ou de vautour vaincue, et qu'il écrive sur le cœur ceci : « J'ai vaincu mes adversaires », puis qu'il suspende le tout à son bras : le porteur sera terrible et admiré ; il vaincra tous ses supérieurs à la guerre et dans les procès. C'est un phylactère inviolable, donnant la victoire et très puissant.

ΠΕΡΙ ΠΕΡΙΣΤΕΡΑΣ
De la colombe.

14] La colombe est un oiseau connu de tous. Il existe dans l'Inde un arbre appelé péridexion; son fruit est si doux et si bon que les colombes, après en avoir mangé restent dans l'arbre et y font leur nid. Le serpent craint cet arbre au point d'en fuir même l'ombre. Si l'ombre de l'arbre s'étend vers l'orient le serpent fuit vers l'occident ; si l'ombre vient vers l'occident, le serpent court vers l'orient; et la puissance de l'arbre l'empêche d'attraper les colombes. Mais si quelqu'une des colombes s'éloigne de l'arbre, le serpent les attire par son souffle et les mange. Mais si elles s'envolent toutes ensemble, ni le serpent, ni les oiseaux au vol rapide n'osent les toucher. Les feuilles de l'arbre ou son écorce, en fumigations, chassent toute espèce de mal.

15] Le sang chaud de la plume de la colombe, versé goutte à goutte, calme et guérit les troubles et les irritations purulentes des yeux.

16] Sa fiente, mélangée à de la farine d'orge et d'iris, de la glu et de la graisse de porc, détruit tout à l'entour les gangrènes et fait sortir les écrouelles ; en pommade, avec du vinaigre, elle fait disparaître les boutons et les taches du visage et les marques. Avec de la racine de cèdre elle guérit merveilleusement, les dartres blanches, les lichens, la lèpre. Avec de la terre d'Egypte, de l'euphorbe et du safran, et frottée sur le front, elle guérit merveilleusement le mal de tête. Avec de l'huile, appliquée en onguent, elle dégage le ventre.

17] Les testicules du mâle, donnés par les hommes aux femmes, sont un philtre d'amour; il en est de même de l'utérus de la femelle donné aux hommes.

ΠΕΡΙ ΠΕΡΔΙΚΟΣ
De la perdrix.

18] La perdrix est un oiseau fourbe; elle fait prendre à la chasse ses semblables et couve les œufs des autres comme les siens; puis, lorsque les petits sont grands, elle s'éloigne pour s'appairer, laissant seule celle qui a couvé.

19] Le fiel de la perdrix, avec du miel et du jus de baumier et de fenouil, procure une vue perçante : bouilli avec des coings et des pommes, et mangé en prenant ensuite une potion astringente, il sert à soigner les coliques et les maux d'estomac.

20] Ses œufs, en aliment, excitent les désirs vénériens : on en fait des philtres d'amour ; mélangés à la graisse d'oie et appliqués au bout du sein des nourrices, ils font venir beaucoup de lait. Les coquilles de ses œufs, cassées, broyées, mêlées à la cire et à la cadmie, redressent les seins tombants des femmes.

Ρ

ΠΕΡΙ ΡΑΦΙΟΣ
Du raphis.

1] Le ramphios est un oiseau qui vole le long des rives du Nil ; on l'appelle aussi pélican. Il vit dans les marais d'Egypte et voici comment il aime ses enfants. Lorsqu'ils sont nés et qu'ils commencent à grandir, ses petits le frappent au visage. Ne pouvant supporter cela, les pélicans battent leurs petits sur la tête et les tuent. Mais, plus tard, leurs entrailles sont émues et ils pleurent les petits qu'ils ont fait mourir. Le même jour, la mère a pitié de ses propres enfants, elle se déchire les flancs et les ouvre, et son sang dégouttant sur les petits cadavres les ramène à la vie et ils ressuscitent naturellement.

2] Leur fiel, mêlé au nitre, guérit les dartres noires, rend les cicatrices noires de la couleur de la peau, fait briller l'argent terni et guérit toute tache noire.

3] Leur sang, en potion, guérit l'épilepsie.

S

ΠΕΡΙ ΣΠΙΝΟΥ
Du pinson.

1] Le pinson est un joli petit oiseau, connu de tous, qui vit dans les champs. 2] Si on le mange, il donne la beauté et préserve l'homme de l'ivresse.

ΠΕΡΙ ΣΕΙΣΟΠΥΓΙΟΥ
Du hoche-queue.

3] Le hoche-queue est un petit oiseau qu'on rencontre le long des berges et des rives des cours d'eau. Sa queue est sans cesse agitée, d'où vient son nom.

4] Si donc quelqu'un le met avec ses plumes dans une marmite et qu'après l'avoir carbonisé et broyé, le donne dans un breuvage à une femme, elle se consumera d'amour. Car, c'est un invincible philtre d'amour, que personne ne connaît.

Τ

ΠΕΡΙ ΤΑΩΝΟΣ
Du paon.

1] Le paon est un oiseau sacré de toutes couleurs, très beau, ayant son charme dans sa queue. Lorsqu'il chausse, il pousse un cri, et quand il a chaussé, il s'éloigne. Il chausse seulement au printemps. Ses œufs sont précieux pour la confection de l'or, comme ceux de l'oie. Lorsque le paon est mort, il ne se putréfie pas et n'exhale pas une mauvaise odeur, mais il demeure comme embaumé de myrrhe.

2] Son cerveau est un breuvage d'amour.

3] Son cœur, porté, procure la beauté et le succès.

4] Son sang, en potion, chasse les démons.

5] Ses entrailles et sa fiente, en fumigations, écartent toute laideur et toute folie.

6] Mangé lui-même, il sert à guérir la dysenterie.

7] Sa fiente, en potion, guérit l'épilepsie.

ΠΕΡΙ ΤΡΥΓΟΝΟΣ
De la tourterelle.

8] La tourterelle est un oiseau connu de tous; elle n'a qu'un mâle.

9] Sa fiente, avec du miel, purifie les leucomes ; mêlée à l'huile de roses, en liniment, elle sert à soigner l'utérus.

10] La tourterelle, en aliment, inspire aux hommes et aux femmes la modération dans leurs désirs réciproques.

Son sang, instillé chaud dans les yeux, en guérit les congestions.

De l’hirondelle de mer.

L'hirondelle de mer est un oiseau connu de tous. Ses excréments, bus dans du vin, produisent l'érection; délayés dans de la graisse de porc et employés en liniment, ils arrêtent l'alopécie. Sa graisse avec de radiante, en cataplasme, [appliquée] deux fois par jour, soulage les brûlures.

Υ

ΠΕΡΙ ΥΠΕΡΙΟΝΙΔΟΣ
De l’hypérion.

1] L’hypérion est la femelle de l'aigle. Sa vertu est la même que celle du mâle.

2] Sa fiente, avec du miel, guérit merveilleusement les gens atteints d'esquinancie, soulage toutes les affections de la gorge et la toux.

3] Son cœur, mangé par les femmes, les rend fortes et saines, plus fortes que les hommes, et modérées dans leurs désirs.

Φ

 
Du pigeon ramier.

Le pigeon ramier est un oiseau connu de tous.

Son sang chaud, instillé dans les yeux, guérit leurs congestions, et mis sur la dure-mère, est un remède pour la folie survenant à la suite de coups. Son ventre, broyé et bu peu à peu, fait sortir les calculs des reins.

ΠΕΡΙ ΦΗΝΗΣ
De l’orfraie.

1] L'orfraie est un oiseau briseur d'os, qui non seulement se nourrit de chair, mais mange même les os.

2] Si après avoir broyé son ventre séché, on le boit avec du vin, il facilite merveilleusement la digestion ; si on le porte, il produit le même effet ; il sert également à soigner la pierre et la dysurie.

3] L'os de la cuisse de l'oiseau, attaché à la cuisse, est salutaire pour les varices des pieds.

4] Son fiel, employé en liniment avec du miel, fait cesser les leucomes et les lèpres.

ΠΕΡΙ ΦΑΣΙΑΝΟΣ
Du faisan.

5] Le faisan est un oiseau connu de tous.

6] Sa fiente, employée en liniment et bue, produit l'érection.

7] Sa graisse soulage beaucoup les gens atteints du tétanos, et les affections de l'utérus.

8] Son sang est un antidote contre les poisons.

9] Son fiel procure une vue perçante.

ΠΕΡΙ ΦΑΛΑΡΙΔΟΣ
De la poule d'eau.

10] La poule d'eau est l'oiseau dit, « au front blanc », car il est extrêmement noir, mais le dessus de son bec est blanc. Il se trouve dans les fleuves et dans les étangs.

11] Sa cervelle, mélangée à de la vieille huile, sert à soigner toutes les maladies du fondement de l'homme.

12] L'oiseau lui-même, mangé, est l'antidote nécessaire contre les poisons.

Χ

ΠΕΡΙ ΧΕΛΙΔΟΝΟΣ
De l’hirondelle.

1] L'hirondelle, qui le matin réveille tout le monde par son chant, a ces vertus : si on met ses petits dans une marmite, et qu'après l'avoir lutée avec de la terre, on chauffe fortement, puis qu'on ouvre la marmite et qu'on regarde, on trouve deux petits se bécotant et deux qui se détournent l'un de l'autre.

2] Si donc tu prends ceux qui s'aimaient, que tu les broyés avec de l'huile et que tu en frottes une femme, immédiatement elle te suivra.

3] Si tu lui donnes a boire de leur cendre, elle deviendra folle d'amour ; tu la délieras ainsi : prends de la cendre des petits qui se détournaient l'un de l'autre, frottes-en la femme ou fais lui en boire, el l'amour excessif sera détourné.

4] Leur cendre et celle des mères, en liniment, avec du miel, guérit l'esquinancie; bue avec de l'hydromel, les ulcérations de la trachée-artère.

5] L'hirondelle elle-même, mangée d'une façon continue, sert à soigner le mal sacré.

6] Les pierres qui se trouvent dans l'intérieur du ventre des petits, suspendues au bras droit, guérissent les hépatiques; elles préservent de la toux, du coryza, de l'enflure de la luette et des amygdales, et de toute ophtalmie.

7] Leurs yeux, attachés au front, calment l'ophtalmie et guérissent toute fièvre accompagnée de frisson. Mangés, ils calment l'épilepsie et donnent une vue perçante.

8] Leur cendre, en liniment, rend la vue perçante. En onctions, elle est également excellente pour soigner les ulcères du pharynx et de la langue, les chancres rongeants et les gangrènes.

9] La terre de son nid, délayée dans l'eau et appliquée sur la gorge et sur le pharynx, guérit les phlegmons et l'esquinancie ; avec du vinaigre, elle calme les maux de tête.

10] Sa fiente, en breuvage, guérit les abcès. Mélangée à du fiel de chèvre, elle teint les cheveux en noir et guérit les dartres blanches.

Sa cervelle, avec du miel, est également bonne pour la cataracte.

Le fiel de l'animai, avec de la terre de Cimole, teint les cheveux.

ΠΕΡΙ ΧΑΡΑΔΡΙΟΥ
Du pluvier.

11] Le pluvier, oiseau à huppe, qui prévoit l'avenir. Car si quelqu'un est malade et que l'oiseau placé devant lui détourne le visage du malade, celui-ci meurt : mais s'il fixe les yeux sur le malade, il enlève toute maladie, puis s'envole vers le soleil et rejette la maladie, et malade et oiseau sont sauvés.

12] Son cœur et sa tête, si on les porte, rendent le porteur exempt de maladie et indemne de toute souffrance pendant toute sa vie.

ΠΕΡΙ ΧΗΝΑΡΙΟΥ
De l’oison.

13] L'oie est un oiseau connu de tous.

14] Si on coupe avec un ciseau la langue d'une oie vivante et qu'on la mette sur la poitrine d'un homme ou d'une femme endormis, ils avoueront tout ce qu'ils ont fait.

15] Sa cervelle, bouillie en décoction dans sa propre graisse avec du mélilot, appliquée, est excellente pour les crevasses, les hémorroïdes et toutes les inflammations de l'anus. Broyée avec de l'huile de roses, de la graisse, des jaunes d'œufs durs, elle est salutaire pour les inflammations de l'utérus. Avec de la moelle de cerf, elle convient pour les crevasses des lèvres et pour les engelures. Injectée avec de l'huile de lis, elle fait sortir les fœtus morts. Avec du suc de solanum, elle est excellente pour les aphtes; avec du miel, elle guérit les affections de la langue. Avec du poivre, elle est bonne pour les écoulements des oreilles, même chroniques. Broyée avec de la staphisaigre, elle purifie les ulcères charbonneux.

16] Son fiel, surtout celui de l'oie sauvage, avec du suc de marrube ou de polygonum, en pessaire, aide à la conception et produit l'érection chez les hommes.

17] Sa graisse est utile pour les pessaires, les remèdes fortifiants, les cataplasmes émollients.

18] Sa fiente, en boisson dans l'eau, calme la toux ; celle de l'oie sauvage, en fumigations, éloigne les démons ; elle guérit aussi la léthargie et l'hystérie.

19] Son fiel, avec du fiel de bœuf et de l'eau de laurier, guérit la surdité.

20] Son bouillon, bu avec du vin, est secourable à ceux qui boivent du vin, soit d'aconit, soit de dorycnium.

21] L'intérieur de l'oie rôtie convient, le foie à ceux qui ont mal à l'estomac, le ventre à ceux qui ont mal au ventre, les intestins à ceux qui ont la colique ; son cœur et ses poumons guérissent les phtisiques.

Ψ

ΠΕΡΙ ΨΙΤΤΑΚΟΥ
Du perroquet.

1] Le perroquet est un bel oiseau vert : ses pattes et son bec sont rouges. On le trouve dans la Thébaïde d'Egypte et dans l'Inde. Son bec est dur au point de couper les barreaux de fer. Il imite la voix de l'homme et de tous les animaux.

2] Son bec, quand on le porte, chasse les démons, toute fièvre ; et il a les mêmes propriétés que l'oie.

3] Mangé, il guérit parfaitement la jaunisse et la phtisie.

ΠΕΡΙ ΨΑΡΟΥ
De l’étourneau.

4] L'étourneau, petit oiseau moucheté, connu de tous, qui mange la ciguë, comme la caille, l'ellébore.

5] Mangé, il vient au secours de ceux qui ont bu n'importe quel breuvage délétère : s'il est mangé d'avance, on n'aura pas de mal, on ne courra aucun danger.

Lorsqu'il mange du riz, sa fiente devient purgative, de sorte qu'elle peut nettoyer entièrement : elle guérit les taches de rousseur et les pustules du visage.

De l’outarde.

L'outarde est un gros oiseau, connu de tous.

Sa graisse, mêlée à l'encens et à la myrrhe, en onguent, sert à soigner la gale. Celui qui mange d'une façon continue, à jeun, des rognons d'outarde, n'aura jamais mal aux reins.

Ω

ΠΕΡΙ ΩΩΝ
Des œufs d'oiseaux.

1] Le blanc d'œuf frais, étendu avec une plume, guérit les brûlures; mêlé au blanc de céruse, il fait blanchir les cicatrices noires.

2] L'œuf qui vient d'être pondu, en liniment, accélère l'accouchement. Il est très utile et nécessaire dans les maladies des yeux.

3] Le jaune d'œuf, cuit avec de la myrrhe, guérit les écorchures causées par les chaussures : il arrête toute inflammation et tout écoulement. Il est utile en pessaire, ainsi que pour les affections du fondement; il guérit toute douleur, principalement les inflammations des érysipèles et des abcès. Avalé cru, il arrête les crachements de sang chez la femme et il fortifie les artères. II convient merveilleusement contre toute inflammation, crevasse, douleur de l'anus.

4] La coquille d'œuf calcinée et broyée doit être respirée pour l'hémorragie nasale; frottée sur les dents, elle les fait briller.

5] Sa pellicule est salutaire contre les crevasses des lèvres et les érosions de la langue. Elle agit efficacement pour la confection de l'or. Les œufs de l'oie et du paon produisent les mêmes effets.

6] L'œuf de l'ibis, dur, chasse les bêtes sauvages.

7] Les œufs de la corneille, en onguent, sur les parties génitales, portent à la volupté et produisent un philtre. Les œufs de l'hirondelle produisent les mêmes effets et de plus noircissent les cheveux blancs.

8] Les œufs de la colombe, quand on les mange, produisent l'érection.

9] Les œufs de la perdrix, mélangés au miel, procurent une vue perçante et accélèrent l'accouchement.

10] L'œuf d'autruche, en liniment, soulage les goutteux.

11] Les œufs d'araignée, pris en breuvage, trois pour la fièvre tierce, quatre pour la fièvre quarte, chassent et la fièvre quotidienne et toute mauvaise fièvre.

12] Fais cuire dans l'urine d'âne des œufs de poule non fécondés, donne-les à manger à ceux qui souffrent des reins ou de coliques, et tu les guériras d'une façon surprenante.

13] Les œufs de tortue de mer, mangés, guérissent les lunatiques.

Les coquilles d'œufs de poule, calcinées et broyées, avec de l'oxymel, en breuvage, guérissent l'hémorragie de la vessie.

L'œuf entier, calciné jusqu'à sa réduction en cendre, mélangé avec de l'arsenic, insufflé dans les narines, arrête l'hémorragie nasale.

Le blanc d'œuf avec de la céruse et de l'amidon, en liniment, calme l'inflammation.

L'œuf cru, avalé à jeun, préserve les voyageurs de la soif.

Les œufs, frits dans la poêle avec du nitre et de la cire, mangés à jeun, arrêtent le cours de ventre.

Le liniment composé d'huile mêlée à des œufs, est excellent pour toutes les inflammations et les arrête comme pas un autre remède.

Pour les contusions, prends des jaunes d'œufs sans les blancs, bats-les, mêles-y de la poix sèche et fais cuire au feu, donne à prendre : le remède est tout à fait efficace.

A ceux qui éprouvent de violentes douleurs au fondement, les jaunes d'œufs, sans le blanc, mêlés à de la poix sèche, cuits au feu et avalés, procurent un grand soulagement.

On dit que les œufs de perdrix mangés excitent les désirs vénériens.

 

 

Fin de la troisième Cyranide.