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 Sénèque

Hercule furieux.

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Je hais Hercule qui s'amuse dans ses douze travaux

Monstra iam desunt mihi, 40
Minorque labor est Herculi iussa exsequi,
Quam mihi iubere : laetus imperia excipit.
Quae fera tyranni iussa uiolento queant
Nocere iuueni? nempe pro telis gerit
Quae timuit, et quae fudit : armatus uenit 45
Leone et hydra. Nec satis terrae patent :
Effregit ecce limen inferni Iouis,
Et opima uicti regis ad superos refert.
Parum est reuerti; foedus umbrarum perit.
Vidi ipsa, uidi, nocte discussa inferum, 50
Et Dite domito, spolia iactantem patri
Fraterna. Cur non uinctum et oppressum trahit
Ipsum catenis paria sortitum Ioui?
Ereboque capto politur, et retegit Styga?
Patefacta ab imis manibus retro uia est , 55
Et sacra dirae mortis in aperto iacent.
At ille, rupto carcere umbrarum, ferox
De me triumphat, et superbifica manu
Atrum per urbes ducit Argolicas canem.

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[40] Les monstres vont manquer à la fin. Moins en peine d'exécuter que moi de prescrire, il reçoit mes ordres avec joie. Quel caprice de tyran pourrait mettre en péril un héros de cette trempe? Les monstres qu'il a vaincus, Hercule s'en fait des armes, et marche à de nouveaux combats, renforcé des terreurs de l'hydre et du lion de Némée. La terre ne lui suffisait plus ; son bras a forcé la barrière du Ténare, et le voilà revenu au jour, triomphant des enfers et chargé de leurs dépouilles opimes. C'est peu d'en être revenu, il a violé le pacte fait avec le Jupiter de l'Érèbe. [50] J'ai vu, oui j'ai vu de mes yeux ce vainqueur de la nuit et de la puissance infernale offrant à son père le trophée insolent de la dépouille fraternelle. A quoi tenait-il qu'il ne traînât, détrôné et chargé de chaînes à sa suite un dieu traité d'égal avec Jupiter dans le partage de la toute-puissance? que lui-même, prenant possession du Tartare, il ne forçât le Styx à couler sous la voûte des cieux? Du moins a-t-il montré la voie de retour aux mânes, et mis à nu le sanctuaire de la mort. A présent il me brave; il parcourt la Grèce de ville en ville, promenant par dérision le terrible gardien des ombres.

Les monstres manquent à ma vengeance, et il est moins difficile à Hercule d'exécuter mes ordres, qu'à moi d'ordonner. Il reçoit mes commandements avec joie; et certes, que pourraient contre ce jeune et puissant guerrier les arrêts du tyran le plus barbare? Ses armes, ce sont maintenant les monstres qu'il a redoutés et qu'il a vaincus. L'hydre de Lerne et le lion de Némée font sa force dans les combats. La terre n'est déjà plus assez grande pour lui. Il a brisé les portes du Jupiter souterrain ; il est remonté vers les vivants chargé des dépouilles opimes du roi des morts. C'est peu même d'en revenir ; il a rompu le pacte que le ciel avait fait avec les ombres. Je l'ai vu moi-même, je l'ai vu tirer le voile qui recouvre les abîmes des enfers, triompher du roi des morts, et venir étaler aux yeux de Jupiter les trophées ravis à son frère. Qui l'empêche de charger de chaînes et d'emmener captif ce dieu même, dont la puissance est égale à celle du maître des dieux ? Qui l'empêche de garder les enfers comme sa conquête, et de briser pour jamais les barrières du Styx? Il a bien pu trouver une voie pour remonter du séjour des mânes , et profaner, en les exposant à tous les yeux, les profondeurs mystérieuses de la mort. Tout fier d'avoir brisé les portes du séjour des ombres, il triomphe de ma puissance, et traîne insolemment le chien du Ténare à travers les villes de l'Argolide:

COMMENTAIRE

 

Les portes du Jupiter souterrain. Cette expression, Inferni Jovis, se retrouve dans l'Hercule Oetéen de notre auteur :
Nec maesta nigri regna conterrent Jovis;
dans Virgile, Énéide, liv. IV, v. 638:
Sacra Jovi Stygio ;
dans Homère, Iliade, liv. IX , v. 457 :
Zeæw te kataxyñniow kaÜ ¤pain¯ Persefñneia.
De même Proserpine a été nommée la Junon souterraine par presque tous les poètes latins, notamment par Claudien, dans le fameux début de son poème sur l'Enlèvement de Proserpine :
Inferni raptoris equos afflataque curru
Litora Taenario, caligantesque profundis
Junonis thalamos, etc.

Au reste, les stoïciens ne reconnaissaient dans Jupiter, Neptune et Pluton, qu'un seul et même dieu, divisé quant aux fonctions, mais un dans son essence, trinité païenne qui n'a rien de commun avec la trinité des chrétiens qui rentre aussi dans l'unité.

Chargé des dépouilles opimes du roi des morts. Il nous a fallu rendre opima victi regis spolia. Les dépouilles opimes étaient les armes du général ennemi que le général romain avait tué dans le combat. Les premières dépouilles de ce genre furent remportées par Romulus sur Acron, roi des Céniniens. Hercule n'avait point tué Pluton, et ne lui avait enlevé que Cerbère; mais il ne faut pas exiger dans un poète une justesse absolue

Dont la puissance est égale à celle du maître des dieux. Non pas absolument, mais Pluton était dieu comme Jupiter, et il avait sous sa puissance le tiers du monde; c'est là ce que nous voulons dire.

 

LE LION DE NÉMÉE

http://grenier2clio.free.fr/grec/htrav1.htm

Le premier travail qu'Eurysthée imposa à Héraclès fut de tuer et de ramener le lion de Némée dont la peau était si dure que ni le fer ni l'airain ne pouvait l'entamer.
Ce lion était la progéniture monstrueuse d'Echidna et de Typhon (ou de Chimère et du chien Orthros eux même enfants d'Echidna). Mais certains auteurs pensent qu'il est l'oeuvre de Séléné soit son enfant soit une création à partir de l'écume de mer faite à la demande d'Héra.
Parvenu à Cléonae, à mi-chemin entre Corinthe et Argos, Héraclès logea chez un berger (ou cultivateur) du nom de Molorchos, dont le lion avait tué le fils. Un jour, comme Molorchos était sur le point d'offrir un bélier à Héra pour obtenir ses faveurs, Héraclès le retint et le demanda d'attendre un mois avant de faire un sacrifice au héros s'il revenait. 
Héraclès arriva à Némée, mais, comme le lion avait dépeuplé tous les environs, il ne trouva personne pour le renseigner et il ne vit aucune empreinte du fauve. 
Après avoir d'abord cherché sur le mont Apesas, du nom d'Apesanlus un berger que le lion avait tué, Héraclès se rendit au mont Trétos et là, il aperçut le lion qui revenait à sa tanière, tout maculé du sang de sa dernière victime. Il tira une volée de flèches sur le fauve, mais elles rebondirent sur sa peau épaisse sans lui faire aucun mal, le lion se contenta de lécher ses côtes en baillant. Ensuite, il utilisa son épée qui plia comme un fétu de paille, finalement, il brandit sa massue et assena un tel coup sur la gueule du lion qu'il rentra dans sa tanière à double sortie en secouant la tête, non pas de douleur, mais parce que ses oreilles lui tintaient. Héraclès, après avoir regardé tristement sa massue hors d'usage, disposa alors un filet à l'une des issues de l'antre et entra par l'autre.
Sachant à présent qu'aucune arme ne servirait de rien contre le monstre, il le prit à bras-le-corps et engagea la lutte. Le lion lui coupa un doigt(tous les auteurs ne sont pas d'accord sur ce point), mais, lui ayant saisi la tête, il fit la prise du collier et serra avec tant de force qu'il étouffa la bête.Héraclès revint à Cléonae le trentième jour en rapportant le cadavre du lion sur ses épaules et il fit avec Molorchos un sacrifice à Zeus Sauveur. Puis Héraclès se tailla une nouvelle massue et, après avoir apporté plusieurs changements aux Jeux Néméens jusque-là célébrés en l'honneur d'Opheltès, et qu'il dédia à Zeus, il emporta le cadavre du lion à Mycènes.
Eurysthée, stupéfait et terrifié, lui interdit à jamais l'accès de la ville et lui ordonna, à l'avenir, de déposer le fruit de ses Travaux en dehors des portes. Eurysthée donna l'ordre à ses forgerons de fabriquer une jarre en bronze qu'il enfouit dans la terre.
Et, depuis lors, chaque fois qu'Héraclès revenait, il se réfugiait dans la jarre et envoyait ses ordres par la voix d'un héraut appelé Coprée (fils de Pélops) qu'il avait purifié après un meurtre. Pendant un certain temps, Héraclès fut embarrassé, il ne savait comment s'y prendre pour écorcher le lion, jusqu'à ce qu' il eut l'idée d'utiliser les propres griffes du fauve, tranchantes comme un rasoir. Bientôt, il put revêtir sa peau invulnérable et s'en faire une armure pour la suite de ses averntures. Il utilisa la tête du lion comme casque.
Le lion fut mis au nombre des constellations par Zeus, pour perpétuer l'exploit d'Héraclès. 

L'HYDRE DE LERNE

http://grenier2clio.free.fr/grec/htrav2.htm

Pour le deuxième des douze Travaux, Eurysthée demanda à Héraclès de tuer l'Hydre de Lerne, monstre né de Typhon et d'Echidna et élevé par Héra.
Lerne se trouve près de la mer, à quelque distance de la cité d'Argos. A l'ouest se dresse le mont Pontinos, avec son bois de platanes sacrés. Chaque année, des rites nocturnes et secrets se tenaient à Lerne en l'honneur de Dionysos qui était descendu au Tartare à cet endroit pour aller chercher Sémélé, et, non loin de là, étaient célébrés les Mystères de Déméter Lernéenne, dans une enceinte qui marquait l'emplacement où Hadès et Perséphone descendirent, eux aussi, au Tartare.
Cette région fertile à la fois et sacrée vivait dans la terreur de l'Hydre, dont le repaire se trouvait sous un platane à la septuple source du fleuve Amymoné, et qui hantait les marais sans fond de Lerne et le lac Alcyonien qui se trouvait dans le voisinage. Ces marais sont devenus le tombeau de bien des voyageurs imprudents.
Athéna avait médité sur le meilleur moyen pour Héraclès de venir à bout de ce monstre, et, lorsqu'il arriva à Lerne, Iolaos conduisant son char, elle lui indiqua le repaire de l'Hydre. Sur son conseil, il força l'Hydre à sortir en lui lançant des flèches embrasées puis, retenant son souffle, il s'empara d'elle. Mais le monstre s'enroula autour de ses pieds pour essayer de le faire tomber. C'est en vain qu'avec sa massue il lui assenait des coups sur la tête: à peine en avait-il écrasé une que deux ou trois autres repoussaient à leur place. 
Un crabe géant sortit du marais pour venir en aide à l'Hydre et mordit au pied Héraclès, qui, furieux, écrasa sa carapace et appela Iolaos à son secours Iolaos mit le feu à un côté du bois, puis pour empêcher l'Hydre de faire renaître de nouvelles têtes, il cautérisa les chairs à leur racine avec des brandons et réussit aussi à arrêter le sang. Alors, avec une épée (ou une serpe d'or) Héraclès décapita la tête immortelle, dont une partie était en or, et l'enterra toute vivante, alors qu'elle lançait encore des sifflements terribles, sous un lourd rocher près de la route d'Elaeos. Il arracha les entrailles du cadavre et trempa ses flèches dans son venin, et depuis lors, la moindre blessure de l'une d'elles est irrémédiablement mortelle.
Pour récompenser le crabe de ses services, Héra le mit au nombre des douze Signes de Zodiaque; quant à Eurysthée, il ne voulut pas considérer ce Travail comme régulièrement accompli, à cause de l'intervention d'Iolaos qui avait apporté les brandons. 

CAPTURE DE CERBÈRE

http://grenier2clio.free.fr/grec/htrav12.htm

Le dernier et le plus difficile des Travaux d'Héraclès fut de ramener des Enfers le chien Cerbère. Pour s'y préparer, il commença par aller à Eleusis où il demanda à participer aux Mystères et à porter la couronne de myrte. A l'époque d'Héraclès, seuls les Athéniens y étaient admis, Thésée proposa qu'un certain Pylios l'adoptat. C'est ce qui fut fait; et, après qu'Héraclès eut été purifié du meurtre des Centaures, car il était interdit à quiconque avait du sang sur les mains d'assister aux Mystères, il fut initié selon les règles par Musée, fils d'Orphée, tandis que Thésée était son parrain. 
Ainsi donc, ablutionné et préparé, Héraclès descendit au Tartare par le Ténare en Laconie. Il était conduit par Athéna et Hermès, car, toutes les fois qu'épuisé par ses Travaux et désespéré il implorait Zeus, Athéna descendait auprès de lui pour le réconforter. Terrorisé par l'air farouche d'Héraclès et quelques coups de rame, Charon ne fit aucune difficulté pour lui faire traverser le Styx, lorsque Héraclès, quittant la vieille barque délabrée, mit pied à terre, toutes les Ombres s'enfuirent, excepté Méléagre et la Gorgone Méduse. En apercevant Méduse, il tira son épée, mais Hermès le rassura: elle n'était ici qu'un fantome; et lorsqu'il pointa sa flèche vers Méléagre, qui était revêtu d'une brillante armure, Méléagre se mit à rire: " Tu n'as rien à redouter des morts ", dit-il. Ils causèrent amicalement pendant un moment et Héraclès offrit à Méléagre d'épouser sa soeur Déjanire.
Près des portes du Tartare, Héraclès vit ses amis Thésée et Pirithoos attachés de façon cruelle à leurs sièges et il libéra Thésée en l'arrachant du sien, mais il fut obligé d'abandonner Pirithoos. Puis il déplaça le rocher sous lequel Déméter avait emprisonné Ascalaphos; ensuite désirant gratifier les Ombres d'une libation de sang chaud, il tua une bête du troupeau d'Hadès. Leur berger Ménoetès ou Ménoetios fils de Ceuthonymos, le défia à la lutte mais Héraclès le saisit à la taille et lui brisa les côtes. Perséphone sortit alors de son palais, vint à la rencontre d'Héraclès, l'accueillit comme un frère et intercéda pour la vie de Ménoetès. Quand Héraclès demanda Cerbère, Hadès debout auprès de sa femme répondit d'un air sombre: " Il est à toi, à la condition que tu parviennes à le maîtriser sans avoir recours à ta massue ni à tes flèches. " Héraclès découvrit le chien attaché par des chaînes aux portes de l'Achéron; il le saisit hardiment au cou dont il surgit trois têtes munies de serpents. Sa queue, hérissée de fer, se dressa prête à frapper, mais Héraclès, protégé par sa peau de lion, ne relâcha pas son étreinte, et Cerbère, étouffé, dut céder.
Avec l'aide d'Athéna, Héraclès repassa le Styx sans encombre et remonta Cerbère tantôt en le traînant et tantôt en le portant- il le fit passer par la fissure près de Trézène, à travers laquelle Dionysos avait conduit sa mère Sémélé. Héraclès amena Cerbère à Mycènes et Eurysthée, qui était en train de faire un sacrifice, lui tendit une part réservée aux esclaves et garda les meilleurs morceaux pour ses parents; Héraclès alors manifesta son juste courroux en tuant trois fils d'Eurysthée: Périmèdes, Eurybios et Eurypyle.

VOCABULAIRE

ab, prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par
ad, prép. : + Acc. : vers, à, près de
aperio, is, ire, ui, apertum : ouvrir, mettre au grand jour (apertus, a, um : 1 - découvert, ouvert; dégagé, libre. - 2 - qui se fait ouvertement, manifeste, évident; qui s'expose. - 3 - clair, intelligible. - 4 - franc, ouvert, sincère, candide; impudent.)
Argolicus, a, um : argien, grec
armatus, a, um : en armes, armé
at, conj. : mais
ater, tra, trum : a - noir, obscur. - b - au fig. noir, hideux, horrible, sinistre, affreux, néfaste, funèbre, funeste, odieux. - c - méchant, horrible, malveillant. - d - obscur, inintelligible.
canis, is, m. : le chien
capio, is, ere, cepi, captum : prendre
carcer, eris, m. : la prison, le box de départ (course)
catena, ae, f. : la chaîne
cur, adv. : pourquoi ?
de, prép. + abl. : au sujet de, du haut de, de
desum, es, esse, defui : manquer
dirus, a, um : sinistre, de mauvaise augure, effrayant (dira, orum : les présages funestes)
Dis, Ditis, m. : Dis, ou Pluton (dieu des enfers)
discutio, is, ere, ussi, ussum : 1. fendre, fracasser 2. dissiper, écarter
domo, as, are, ui, itum : dompter
duco, is, ere, duxi, ductum : I. tirer 1. tirer hors de 2. attirer 3. faire rentrer 4. compter, estimer II. conduire, emmener, épouser
ecce, inv. : voici, voici que
effringo, is, ere, fregi, fractum : briser, saccager, enlever en brisant, faire sauter, forcer
ego, mei : je
Erebus, i, m. : l'Erèbe, les enfers
et, conj. : et. adv. aussi
excipio, is, ere, cepi, ceptum : 1. retirer de, excepter, stipuler expressément 2. accueillir, recevoir (une nouvelle)
exsequor, eris, i, cutus sum : 1 - suivre jusqu’au bout, sans relâche; accompagner, suivre. - 2 - poursuivre, châtier, punir, venger. - 3 - poursuivre (en justice). - 4 - poursuivre, continuer, achever, mener à bout, exécuter, effectuer, faire. - 5 - traiter à fond (un sujet), développer, énumérer, dire, raconter, raconter. - 6 - passer en revue (dans son esprit), rechercher en méditant. - 7 - sens passif : être poursuivi, être exécuté. - 8 - endurer, supporter, souffrir.
ferox, ocis : - 1 - indomptable, fougueux, rétif. - 2 - orgueilleux, arrogant, insolent, hautain. - 3 - fier, hardi, intrépide, courageux, audacieux, brave. - 4 - sauvage, violent, farouche, cruel, brutal, féroce.
ferus, a, um : sauvage, barbare
foedus, deris, n. : le traité
fraternus, a, um : de frère, fraternel
fundo, is, ere, fusi, fusum : fundo, fundere, fudi, fusum : - tr. - 1 - verser, répandre, jeter, lancer (au pr. et au fig.). - 2 - fondre des métaux, mettre en fusion, couler. - 3 - jeter à terre, terrasser, renverser, abattre. - 4 - disperser, mettre en déroute. - 5 - déployer, étendre. - 6 - laisser échapper de sa bouche, émettre. - 7 - lâcher; relâcher (t. de méd.). - 8 - mettre au jour, produire. - 9 - arroser, humecter.
gero, is, ere, gessi, gestum : tr. - 1 - porter, qqf. transporter. - 2 - produire, enfanter. - 3 - au fig. porter, contenir, avoir en soi, entretenir (un sentiment). - 4 - faire (une action); exécuter, administrer, gouverner, gérer, conduire, exercer; au passif : avoir lieu. - 5 - passer (le temps). - 6 - avec ou sans se : se conduire, se comporter; jouer le rôle de, agir en.
Hercules, is, m. : Hercule
hydra, ae, f. : hydre
iaceo, es, ere, cui, citurus : 1 - être étendu, être couché, être alité, être gisant (blessé ou mort), être malade. - 2 - géographiquement : jacere = esse, situm esse : être situé, s’étendre. - 3 - être abattu, être démoralisé. - 4 - rester dans l’oubli, être négligé, être abandonné. - 5 - végéter, être en ruines. - 6 - être bas (---> prix). - 7 - être calme (---> mer).
iacto, as, are : 1. jeter, lancer 2. agiter 3. débattre 4. jeter avec ostentation, vanter
iam, adv. : déjà, à l'instant
ille, illa, illud : adjectif : ce, cette (là), pronom : celui-là, ...
imperium, ii, n. : 1 - le commandement, l'ordre, l'injonction, l'autorité. - 2 - le droit de commander, l'autorité suprême, la puissance, la domination, la souveraineté, l'hégémonie, la suprématie, la prééminence. - 3 - le pouvoir dans l'Etat : le commandement militaire. - 4 - le pouvoir monarchique, la royauté, l'empire. - 5 - l'empire, l'Etat. - 6 - l'ordonnance (du médecin).
imus, a, um : le plus profond de, le fond de
in, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre
infernus, a, um : des enfers, infernal
inferus, a, um : que est au-dessous de, inférieur (inferi : les enfers)
ipse, a, um : (moi, toi, lui,...) même
iubeo, es, ere, iussi, iussum : 1. inviter à, engager à 2. ordonner
Iuppiter, Iouis, m. : Jupiter
iussum, i, n. : l'ordre
iuuenis, is, m. : le jeune homme
labor, oris, m. : la peine, la souffrance, le travail pénible
laetus, a, um : 1. joyeux 2. agréable 3. favorable 4. plaisant 5. riche, abondant
leo, onis, m. : le lion
limen, inis, n. : le seuil, l'entrée
manes, ium, m. : les mânes, les esprits des morts
manus, us, f. : la main, la petite troupe
minor, oris : plus petit (comp. de paruus)
monstrum, i, n. : tout ce qui sort de la nature, le monstre, la monstruosité
mors, mortis, f. : la mort
nec, adv. : et...ne...pas
nempe, adv. : bien sûr, sûrement
noceo, es, ere, nocui, nocitum : - intr. avec dat. - 1 - nuire, faire du mal, causer du tort, être funeste, être malfaisant. - 2 - qqf. tr. commettre (une mauvaise action).
non, neg. : ne...pas
nox, noctis, f. : la nuit
opimus, a, um : riche, gras
opprimo, is, ere, pressi, pressum : tr. - 1 - presser, comprimer, serrer. - 2 - écraser, étouffer, accabler, charger, abattre, opprimer, réduire, anéantir, détruire (au pr. et au fig.). - 3 - tomber, s'abattre, s'écrouler. - 4 - prendre au dépourvu, surprendre, assaillir. - 5 - renfermer, cacher, dissimuler.
par, aris : semblable, pareil (par, paris, m. : le couple, la paire)
parum, adv. : peu
patefio, is, fieri : 1 - s'ouvrir, être ouvert. - 2 - se découvrir, être manifesté, se révéler, être dévoilé.
pateo, es, ere, patui : être ouvert (+ dat., à qqn), s'étendre largement (en parlant de l'étendue d'un pays) ; être à la disposition de (+ dat.). - patet + prop inf : il est évident que
pater, tris, m. : le père, le magistrat
per, prép. : + Acc. : à travers, par
pereo, is, ire, ii, itum : 1 - passer par, passer à travers. - 2 - périr; mourir. - 3 - être perdu, être désespéré. - 4 - en parl. des ch. : périr, être détruit, se perdre. - 5 - être perdu (pour qqn), être enlevé (à qqn). - 6 - être violemment épris, brûler d'amour. - 7 - tr. - aimer ardemment.
polio, is, ire, iui, itum : polir, orner
pro, prép. : + Abl. : devant, pour, à la place de, en considération de
quae, 4 possibilités : 1. nominatif féminin singulier, nominatif féminin pluriel, nominatif ou accusatif neutres pluriels du relatif = qui, que (ce que, ce qui) 2. idem de l'interrogatif : quel? qui? que? 3. faux relatif = et ea - et eae 4. après si, nisi, ne, num = aliquae
quam, 1. accusatif féminin du pronom relatif = que 2. accusatif féminin sing de l'interrogatif = quel? qui? 3. après si, nisi, ne, num = aliquam 4. faux relatif = et eam 5. introduit le second terme de la comparaison = que 6. adv. = combien
queo, is, ire, ii ou iui, itum : pouvoir
refero, fers, ferre, tuli, latum : 1. reporter 2. porter en retour, rapporter (refert : il importe)
retego, is, ere, texi, tectum : tr. - 1 - découvrir, exposer au jour, ouvrir. - 2 - dévoiler, révéler, faire connaître.
retro, adv. : en arrière, par derrière
reuerto, is, ere, i, sum : retourner, revenir (reuertor, eris, i, uersus sum : le même sens)
rex, regis, m. : le roi (Rex, Regis : Rex)
rumpo, rupi, ruptum, ere : briser, faire éclater, enfoncer ; enfreindre
sacrum, i, n. : la cérémonie, le sacrifice, le temple
satis, adv. : assez, suffisamment
sortior, iris, iri, itus sum : tirer au sort, choisir par le sort,
spolium, i, n. : la dépouille, le butin
Styx, igis, f. : le Styx (fleuve des enfers)
sum, es, esse, fui : être
superbificus, a, um : orgueilleux
superus, a, um : qui est au dessus ; Superi : les dieux; supera, orum : les corps supérieurs, célestes
telum, i, n. : le trait (javelot ou flèche)
terra, ae, f. : la terre
timeo, es, ere, timui : craindre, avoir peur, redouter, appréhender, ne pas oser, être dans la crainte.
traho, is, ere, traxi, tractum : 1. tirer 2. solliciter, attirer 3. traîner 4. extraire 5. allonger, prolonger 6. différer, retarder
triumpho, as, are : 1. obtenir les honneurs du triomphe 2. triompher, remporter un triomphe
tyrannus, i, m. : le tyran
umbra, ae
, f. : l'ombre
urbs, urbis, f. : la ville
venio, is, ire, veni, ventum : venir
via, ae, f. : la route, le chemin, le voyage
video, es, ere, vidi, visum : voir (videor, eris, eri, visus sum : paraître, sembler)
vincio, is, ire, vinxi, vinctum : enchaîner
vinco, is, ere, vici, victum : vaincre
violentus, a, um : violent, fougueux, emporté