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Élégies Oeuvre numérisée par Marc Szwajcer
CALLINUS
TRADUIT EN VERS FRANÇAIS, PAR A. BARON. FRAGMENTSJeunes gens, jusqu'à quand cette indigne langueur? N'aurez-vous donc jamais quelque énergie au cœur ? Quoi ! devant vos voisins ni honte, ni colère ! Vous vous croyez assis à l'ombre de la paix ; Et la guerre est partout, et la main de la guerre Saisit tout. Debout donc, frappez, de loin, de près, Et même en expirant, lancez vos derniers traits. Combattre pour ses fils, et sa femme, et sa terre, Pour un homme est si noble et si beau ! mais la mort ! La mort ne vient qu'au jour, que lui. fixa le sort. En avant ! le combat s'engage : Sous le fer de vos boucliers Ramassez tout votre courage, Haut la lance ! jeunes guerriers. Songez-y, nul n'échappe aux Parques dévorantes, Nul, fût-il né du sang de nos Dieux éternels! Tel fuyait au seul bruit des flèches résonnantes, Qui rencontra la mort aux foyers paternels. Mais celui-là, des siens, dans la nuit de la tombe, L'amour et les regrets ne l'accompagnent pas. De l'autre, peuple, grands, tous pleurent le trépas : La patrie est en deuil quand le brave succombe. Vivant, il est l'égal des demi-dieux ; Il apparaît à tous les yeux Comme la tour qui couvre une ville alarmée, Et seul, par ses hauts faits, il vaut toute une armée. 2Des fiers Cimmériens les bataillons s'avancent. 3……………. Le chef des frères courageux.
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