TRAITÉ DES FACULTÉS DE L'ÂME
PAR PORPHYRE.
FRAGMENTS CONSERVES PAR STOBÉE (01).
But de ce traité.
Nous nous proposons de décrire
les facultés de l'âme et de faire l'histoire des opinions qu'ont
professées sur ce sujet les anciens et les modernes.
Différence de la Sensibilité et
de l'Intelligence.
Ariston (02)
attribue à l'âme une Faculté perceptive (ἀντιληπτικὴ δύναμις),
qu'il divise en deux parties. Selon lui, la première, appelée la
Sensibilité (αἰσθητικὸν μέρος), principe et origine des sensations,
est ordinairement mise en jeu par un des organes des sens; la seconde,
qui subsiste par elle-même et sans les organes, ne porte pas de nom
spécial dans les êtres dépourvus de raison, êtres chez lesquels elle ne
se manifeste point ou du moins ne se manifeste que d'une façon faible et
obscure; elle s'appelle Intelligence (νοῦς) chez les êtres doués
de raison, chez lesquels seuls elle apparaît clairement. Ariston dit que
la Sensibilité n'agit qu'avec le secours des organes et que
l'intelligence n'en a pas besoin pour s'exercer. Pourquoi donc les
rapporte-t-il toutes deux à un même genre, la Faculté perceptive
? Toutes deux perçoivent sans doute, mais l'une perçoit la
forme sensible des êtres, et l'autre perçoit leur essence. En
effet, la Sensibilité ne perçoit pas l'essence, mais la forme sensible
et la figure ; c'est l'intelligence qui perçoit que l'objet est un homme
ou un cheval. Il y a donc deux espèces de perception bien différentes
l'une de l'autre: la perception sensible reçoit une impression et
s'applique à un objet extérieur; la perception intellectuelle, au
contraire, ne reçoit pas d'impression (03).
Il y a eu des philosophes qui séparaient ces deux parties : ils
appelaient Intelligence (νοῦς) et Raison discursive
(διάνοια) (04); l'Entendement (τὸ
διεξοδικόν) qui s'exerce sans l'imagination et sans la sensation; et
Opinion (05), l'Entendement qui
s'exerce avec l'imagination et la sensation. D'autres, au contraire,
regardaient l'essence rationnelle (λογικὴ οὐσία) comme une
essence simple, et ils lui attribuaient des opérations dont la nature
est complètement différente. Or il n'est pas raisonnable de rapporter à
la même essence des facultés qui diffèrent complètement par leur nature
: car la pensée et la sensation ne sauraient avoir la même essence pour
principe, et, si l'on donnait le nom de perception à l'opération de
l'Intelligence, on ne ferait qu'énoncer des termes équivalents. Il faut
donc établir entre ces deux choses, l'Intelligence et la Sensibilité,
une séparation bien tranchée. D'un côté, l'Intelligence (νοῦς) possède
une nature toute spéciale, ainsi que la Raison discursive (διάνοια), qui
est au-dessous d'elle : elles ont pour fonctions, l'une, la pensée
intuitive (ἡ ἀθρόα ἐνεργία), l'autre, la pensée discursive (ἡ
ἐν διεξόδῳ
ἐνεργία). D'un autre côté, la Sensibilité (ἡ αἰσθητικὴ δύναμις)
diffère complètement de l'Intelligence; elle s'exerce avec les organes
ou sans leur concours : dans le premier cas, elle se nomme sensation
(τὸ αἰσθητικόν); dans le second, imagination (τὸ φανταστικόν);
néanmoins la sensation et l'imagination appartiennent au même genre.
Dans l'Entendement, l'Intelligence intuitive est supérieure à l'Opinion
(τὸ δοξαστικόν), qui s'applique à la sensation ou à l'imagination; cette
seconde espèce de pensée, qu'on la nomme pensée discursive ou
qu'on lui donne un autre nom [tel que celui d'opinion], est
supérieure à la sensation et à l'imagination, mais inférieure à la
pensée intuitive (06).
De l'Assentiment.
Numénius, qui admet que la
Faculté de l'assentiment (συγκαταθετικὴ δύναμις) est susceptible de
produire diverses opérations, dit que la représentation (φαντασία) est
un accessoire de cette faculté, qu'elle n'en constitue pas une opération
ni une fonction, mais une conséquence (07).
Les Stoïciens, au contraire, non seulement font consister la sensation
dans la représentation, mais encore rapportent l'essence de la
représentation à l'assentiment. Selon eux, l'imagination sensible
(αἰσθητικὴ φαντασία) est l'assentiment ou la sensation de la
détermination de l'assentiment (08). Longin
n'admet point qu'il y ait une faculté d'assentiment (09).
Les philosophes de l'ancienne Académie croient que la sensation ne
comprend pas la représentation sensible, et qu'elle n'a, par conséquent,
aucune propriété dans l'origine, puisqu'elle ne participe pas à
l'assentiment. Si la représentation sensible est l'assentiment ajouté à
la sensation, la sensation n'a par elle-même aucune vertu, puisqu'elle
n'est pas l'assentiment donné aux choses que nous possédons (10).
Des Parties de l'âme.
Ce n'est pas seulement sur ces
facultés que diffèrent les anciens. Il y a encore entre eux un désaccord
profond sur les questions suivantes : Quelles sont les parties de l'âme
? Qu'est-ce qu'une partie? Qu'est-ce qu'une faculté? Quelle différence y
a-t-il entre une partie et une faculté?
Les Stoïciens divisent l'âme en huit parties : les cinq Sens , la Parole
, la Puissance génératrice, enfin le Principe dirigeant (τὸ ἡγεμονικόν),
qui a les autres facultés pour ministres, en sorte que l'âme est
composée d'une faculté qui commende et de facultés qui obéissent (11).
Dans leurs écrits sur la Morale, Platon et Aristote divisent l'âme en
trois parties. Cette division a été adoptée par la plupart des
philosophes ultérieurs; mais ils n'ont pas compris qu'elle n'avait pour
but que de classer et de définir les vertus (12).
En effet, si l'on considère cette division en elle-même, on voit qu'elle
n'embrasse pas toutes les facultés de l'âme: elle ne comprend ni
l'Imagination, ni la Sensibilité, ni l'Intelligence, ni les Facultés
naturelles [la puissance génératrice et la puissance nutritive].
D'autres philosophes, tels que Numénius, n'admettent pas une seule âme
en trois parties, comme les précédents, ni en deux, la partie
rationnelle et la partie irrationnelle; mais ils croient que nous avons
deux âmes, l'une rationnelle, l'autre irrationnelle (13).
Quelques-uns d'entre eux attribuent l'immortalité aux deux âmes;
d'autres ne l'attribuent qu'à l'âme rationnelle, et pensent que la mort
ne suspend pas seulement l'exercice des facultés qui appartiennent à
l'âme irrationnelle, mais encore dissout son essence. Enfin, il en est
qui croient qu'en vertu de l'union des deux âmes les mouvements sont
doubles, parce que chacune d'elles ressent les passions de l'autre.
De la différence des Parties et
des Facultés de l'âme.
Nous allons maintenant expliquer
quelle différence il y a entre une partie et une faculté de l'âme. Une
partie diffère d'une autre par le caractère de son genre, tandis que des
facultés diverses peuvent se rapporter à un genre commun (14).
C'est pourquoi Aristote refusait à l'âme des parties et lui accordait
des facultés (15). En effet, l'introduction
d'une partie nouvelle change la nature du sujet, tandis que la diversité
des facultés n'altère pas son unité. Longin ne reconnaissait pas dans
l'animal [l'être vivant] plusieurs parties, mais seulement plusieurs
facultés. Sous ce rapport, il suivait la doctrine de Platon, selon qui
l'âme, indivisible en elle-même, se divise dans les corps (16).
Au reste, de ce que l'âme n'a point plusieurs parties, il ne s'ensuit
pas qu'elle n'ait qu'une faculté unique : car ce qui n'a point de
parties peut posséder plusieurs facultés.
Pour mettre fin à cette discussion confuse, il faut poser un principe de
définition qui serve à déterminer quelles sont les différences et les
ressemblances essentielles qui existent soit entre les parties d'un même
sujet, soit entre ses facultés, soit entre ses parties et ses facultés.
On verra clairement par là si, dans l'animal, l'âme a réellement
plusieurs parties ou simplement plusieurs facultés, et quelle opinion il
convient d'adopter, ou celle qui attribue à l'homme une seule âme, mais
véritablement composée de plusieurs parties par elle-même on par rapport
au corps, ou bien celle qui suppose en l'homme une réunion de plusieurs
âmes et l'assimile ainsi â un choeur dont le concert des parties fait
l'unité, en sorte que plusieurs paties essentiellement différentes
concourent à former un seul être.
Il faut voir d'abord en quoi diffèrent dans l'âme la partie, la faculté
et la disposition (κατασκευή). Une partie diffère toujours d'une autre
par le sujet, le genre et les fonctions. Une disposition est une
aptitude particulière d'une partie à remplir le rôle que lui a assigné
la nature. Une faculté est l'habitude d'une disposition, la puissance
qu'une partie a de faire la chose pour laquelle elle est disposée. On a
sans inconvénient confondu la faculté et la disposition; mais il y a une
différence essentielle entre la partie et la faculté. Les facultés, quel
qu'en soit le nombre, peuvent exister dans une essence unique, sans
occuper tel ou tel point dans l'étendue du sujet, tandis que les parties
participent en quelque sorte à son étendue et y occupent un point
déterminé. Ainsi toutes les propriétés d'une pomme sont réunies dans un
même sujet, mais les diverses parties qui la composent sont séparées les
unes des autres. La notion de la partie implique l'idée de quantité par
rapport à la totalité du sujet. La notion de la faculté, au contraire,
implique l'idée de totalité. C'est pourquoi les facultés restent
indivisibles parce qu'elles pénètrent tout le sujet, taudis que les
parties sont séparées les unes des autres parce qu'elles ont une
quantité.
Comment donc peut-on dire que l'âme est indivisible et qu'elle a trois
parties? Car, en entendant affirmer que l'âme contient trois parties
sous le rapport de la quantité, il est raisonnable de demander comment
l'âme peut tout à la fois être indivisible et avoir trois parties. On
résout cette difficulté en disant que l'âme est indivisible en tant
qu'on la considère dans son essence et en elle-même, et qu'elle a trois
parties en tant qu'unie à un corps divisible elle y exerce ses diverses
facultés dans diverses parties. En effet, ce n'est pas la même faculté
qui réside dans la tête, dans la poitrine et dans le foie (17).
Donc, si l'on a divisé l'âme en plusieurs parties, c'est en ce sens que
ses diverses fonctions s'exercent en diverses parties du corps.
Nicolas (18) disait que la division de
l'âme n'était pas fondée sur la quantité, mais sur la qualité, comme la
division d'un art ou d'une science. En effet, si l'on considère une
étendue, on voit que le tout est la somme des parties, et qu'il augmente
ou qu'il diminue selon qu'on lui ajoute ou qu'on lui ôte une partie. Or,
ce n'est pas en ce sens qu'on attribue des parties à l'âme : car elle
n'est pas la somme de ses parties, parce qu'elle n'est point une étendue
ni une multitude. Les parties de l'âme ressemblent à celles d'un art. Il
y a toutefois cette différence qu'un art est incomplet et imparfait s'il
lui manque une partie, tandis que toute âme est parfaite, et que tout
animal qui n'a point atteint le but de sa nature est un être imparfait.
Ainsi, par parties de l'âme Nicolas entend les diverses facultés de
l'animal. En effet l'animal, et en général l'être animé, par cela seul
qu'il possède une âme, a plusieurs facultés, telles que la vie, le
sentiment, le mouvement, la pensée, le désir, et toutes ces facultés ont
l'âme pour cause et pour principe. Ceux donc qui attribuent à l'âme des
parties entendent par là les facultés par lesquelles l'être animé peut
produire des actes ou éprouver des passions. Tout en proclamant l'âme
même indivisible, rien n'empêche de diviser ses fonctions. L'animal est
donc divisible, si dans sa notion on fait entrer aussi la notion du
corps (19) : car les fonctions vitales que
l'âme communique au corps s'y trouvent nécessairement divisées par la
diversité des organes, et c'est cette division des fonctions vitales qui
a fait attribuer des parties à l'âme elle-même. Comme l'âme peut être
conçue dans deux états différents selon qu'elle vit en elle-même ou
qu'elle incline vers le corps (20), c'est
seulement quand elle incline vers le corps qu'elle se divise et qu'elle
a des parties. Quand un grain de blé est semé et qu'il produit un épi,
on voit apparaître des parties dans cet épi, quoique le tout qu'il forme
soit indivisible (21), et ces parties
divisibles reviennent ensuite elles-mêmes à une unité indivisible; de
même, quand l'âme, qui est indivisible par elle-même, se trouve unie au
corps, on y voit apparaître des parties.
Il nous reste à examiner quelles sont les facultés que l'âme développe
par elle-même (22) [l'Intelligence et la
Raison discursive], et quelles sont celles qu'elle développe par
l'animal [la Sensibilité) (23). C'est le
vrai moyen de mettre en évidence la différence des deux essences, et la
nécessité de ramener à l'âme elle-même les parties de son essence qui
ont été renfermées dans les parties du corps (24).
(01) Ces fragments, tirés de Stobée (Eclogae
physicae, l, 52, p. 827, éd. Heeren), sont, avec le fragment cité
plus haut (De la Mémoire, p. LVII, note 3), tout ce qui nous
reste du traité Des Facultés de l'âme par Porphyre. Ils peuvent
servir d'introduction au livre I de l'Ennéade I (Qu'est-ce que
l'animal? Qu'est-ce que l'homme ?), et en général à la Psychologie
de Plotin, dont on trouvera un résumé, p. 324. Pour l'appréciation de
ces fragments, Voy. M. Vacherot, Histoire de l'École d'Alexandrie,
t. Il, p. 45-48. - Outre le traité des Facultés de l'âme,
Porphyre avait composé un traité De l'Âme, dans lequel il
commentait la doctrine exposée par Plotin dans le livre VII de l'Ennéade
IV (De l'Immortalité de l'âme). Eusèbe nous en a conservé
plusieurs morceaux étendus dans sa Préparation évangélique (XI,
28; XIV, 10; XV, 11, 10).
(02) Il y a eu deux philosophes de ce nom,
l'un stoïcien, l'autre péripatétitien.
(03) Voy. p. LXXIIII, 325, 333.
(04) Voy. p. 38 (note 5), 343.
(05) Voy. p. 337.
(06) Le texte de ce passage est si corrompu
qu'Heeren n'en a pas compris le sens, comme il l'avoue lui-même. Sur les
rapports de la Sensibilité, de la Raison discursive et de
l'Intelligence, Voy. p. LXX-LXXIV et p. 321-328.
(07) Numénius a discuté cette question dans
son traité De l'infidélité des Académiciens à l'égard de Platon
(Eusèbe, Prép. évang., XIV, 5-9).
(08) Voy. M. Ravaisson, Sur le
Stoïcisme (Mém. de l'Acad. des Inscriptions et Belles-Lettres, I.
XXI, p. 31-36.)
(09) Longin avait composé un traité de
l'Âme (Eusèbe, Prép. évang., XV, 21).
(10) Même observation que ci-dessus,
note 4 de la page précédente.
(11)
« Les Stoïciens, dit
Jamblique, distinguent huit parties dans l'âme, mais attribuent à ces
parties plusieurs facultés... Pour eux, le Principe dirigeant comprend
l'Imagination, l'Assentiment, l'Appétit et la Raison.
» (Stobée, Eclogae
physicae, I, 52, p. 878.)
(12) Cette observation de Porphyre (qu'il
faut rapprocher du passage cité p. LVII, note 3) est importante pour
l'histoire de la Psychologie. Elle se trouve reproduite et complétée,
pour ce qui regarde Platon, dans un fragment de Jamblique cité par
Stobée (Eclogae physicae, l, 52, p. 878):
« Platon, Archytas et les
autres Pythagoriciens divisent l'âme en trois parties, la Raison, la
Colère et la Concupiscence, qu'ils regardent comme nécessaires pour
constituer les vertus. Ils accordent à l'âme comme facultés la Puissance
naturelle, la Sensibilité, l'Imagination, la Locomotion, l'Amour du beau
et du bien, a enfin l'intelligence.
» Némésius fait aussi la
même remarque que Porphyre, mais pour Aristote seulement, et il explique
dans quel but ce philosophe divise l'âme en trois parties:
« Aristote dit, dans sa
Physique [dans le traité De
l'Âme, Il, 31, que l'âme a cinq facultés, la Puissance végétative,
la Sensibilité, la Locomotion, l'Appétit et l'Entendement. Mais, dans sa
Morale, il divise l'âme en deux parties principales, qui sont la Partie
raisonnable et la Partie irraisonnabte puis il subdivise cette dernière
en Partie soumise à la raison et Partie non soumise à la raison.
» (De la Nature de
l'homme, chap. XV.) Pour plus d'éclaircissement, Voy.. les extraits
de Platon et d'Aristote qui se trouvent p. 397-400.
(13) Jamblique dit à ce sujet dans un
fragment cité par Stobée (Eclogae physicae, 1, 52, p. 894) :
« Les Platoniciens
diffèrent entre eux d'opinion : les uns, comme Plotin et Porphyre,
rapportent à un seul ordre et à une seule idée les fonctions et les
facultés diverses de la vie; les autres, comme Numénius, les opposent
pour la lutte; d'autres enfin, comme Atticus et Plutarque, de la lutte
font sortir l'harmonie.
»
(14) Jamblique reproduit cette définition
de Porphyre dans un fragment cité par Stobée (Eclogae physicae,
I, 52, p. 878) :
« II y a entre une partie
et une faculté cette distinction qu'une partie diffère d'une autre
partie par son essence, tandis qu'une faculté peut avoir le même sujet
qu'une autre faculté et n'en diffère que par sa fonction.
»
(15)
« Quelques-uns prétendent
que l'âme est divisible, qu'elle pense par une partie et qu'elle désire
par une autre. Mals qui donc alors maintient les parties de l'âme, si
par sa nature elle est divisée? Certes ce n'est pas le corps; et il
paraîtrait bien plutôt que c'est l'âme qui maintient le corps. Du moment
qu'elle en sort, il cesse de respirer et bientôt se corrompt. Si donc il
y a quelque autre chose qui la rende une, c'est ce quelque chose qui
serait surtout l'âme.
» (Aristote, De l'Âme,
I, 5; p. 158 de la trad. de M. Barthélemy St-Hilaire.)
(16) Voy. le passage de Platon cité p.
367-368.
(17) Plotin dit que les anciens plaçaient
la Raison dans la tête, l'Appétit irascible dans le cœur et l'Appétit
concupiscible dans le foie (Enn. IV, liv. IIl, § 23).
(18)
Nicolas de Damas avait composé un
traité De l'Âme. C'était un commentaire sur le traité d'Aristote
qui porte le même titre.
(19) Voy. les Notes, p. 365-366
(20) Voy. Enn. I, liv. I § 12, p.
49.
(21) Voy. Enn Il, liv. VI § 1, p.
235:
« Dans une raison
séminale, toutes choses sont ensemble ; dans un corps, au contraire,
tous les organes sont séparés.
»
(22) Le texte d'Heeren porte : τίνες διά
τήν ψθχὴν ζῶα προβέβληνται . Au lieu de ζῶα, nous lisons ζωαί, comme
dans cette phrase de Jamblique :
« Plotin et Porphyre
pensent que les facultés propres à chaque partie de l'univers [à chaque
individu'] sont produites par l'Âme [universelle] et que [à la mort des
individus] les vies produites par l'Âme (τὰς ζωὰς προβληθείσας) cessent
d'exister, comme la vie d'un être engendré par une semence finit quand
la raison séminale se retire de lui pour rentrer en elle-même [en
remontant à l'Âme qui l'a produite].
» (Stobée. Eclogae
physicae, I, 52, p. 866.) Pour Porphyre, Voy. p. LXXXI; pour Plotin,
Enn. V, liv. II, § 2.
(23) Voy. p. LXX, fin. C'est cette question
que Plotin traite dans le livre I de l'Ennéade I : Qu'est-ce que
l'animal? Qu'est-ce que l'homme?
(24) Sur la séparation de l'âme et du
corps, Voy. p. LII, 380-385.
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