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HERMIASDÉRISION DES PHILOSOPHES PAÏENS
Oeuvre numérisée par Marc Szwajcer
HERMIAS,PAR M. STIÉVENART.
La puissance de la raillerie était grande sur l'esprit des Grecs. L'un d'eux, dont on ignore la ville natale, philosophe et chrétien zélé du second siècle, Hermias, lançait avec dextérité ces flèches légères, tandis qu'entre les mains des autres Pères orientaux le glaive de la parole sainte, toujours arme défensive, frappait des coups plus salutaires encore. L'opuscule d'Hermias, peu connu, et, en maint endroit, fort obscur, a pour titre les Philosophes païens raillés. Dans un cadre ingénieux et sous une forme vive et piquante, l'auteur, doué d'un vaste savoir, passe en revue tous les rêveurs célèbres du paganisme. Une épithète, un trait, lui suffisent pour caractériser, avec une justesse enjouée, l'homme et le système. Chacun vient exposer rapidement son opinion sur la Divinité, sur l'âme humaine, sur les principes des choses. C'est un petit drame, un peu bouffon vers la fin, qui rappelle, moins le cynisme, la causticité de Lucien vendant, vers la même époque, les philosophes à l'encan, et crayonnant ce Ménippe qui, rebuté de leurs interminables disputes, prend le parti d'imiter Icare, et d'aller voir par lui-même ce qui se passe aux cieux. Mais la plaisanterie du sophiste de Samosate n'aboutit qu'au scepticisme universel, tandis que celle d'Hermias conduit à la foi. Ici les acteurs se succèdent sur la scène, de manière que le second détruit toujours ce qu'avance le premier. Joignez à cela une heureuse flexibilité, qui prévient la monotonie, écueil du sujet, et sait trouver autant de tours nouveaux que l'auteur évoque de personnages. Faiblesse de notre raison abandonnée à elle-même, besoin qu'elle a de la lumière d'en haut, grandeur du bienfait de la révélation : telles sont les conclusions implicites et graves de ce pieux pamphlet, que l'auteur du Voyage d’Anacharsis avait lu sans doute, lorsqu'il fait parler le grand-prêtre de Cérès sur les causes premières.[1] Et même, pour se convaincre de l'exactitude des assertions d'Hermias sur la doctrine sommaire de chaque philosophe ancien, on ne consulterait pas sans fruit les sources diverses où Barthélémy a puisé. Nous traduisons le Διασυρμὸς, en déclarant bien haut qu'aujourd'hui on en sait plus long, on s'exprime plus clairement, on s'accorde infiniment mieux qu'autrefois.
HERMIASDÉRISION DES PHILOSOPHES PAÏENSΔιασυρμὸς τῶν ἕξω Φιλοσόφων
Paul, le bienheureux apôtre, mes bien-aimés, écrivait aux Corinthiens, voisins de la Laconie : La sagesse de ce monde est folie devant Dieu. Et ce n'était point parler à l'aventure. Cette sagesse, en effet, m'a bien l'air de remonter à la rébellion des anges:[2] de là, le perpétuel antagonisme des philosophes dans l'exposition de leurs systèmes. Qu'est-ce que l'âme? Démocrite répondra : C'est un feu ; le Stoïcien, une substance aérienne ; d'autres, une intelligence; Héraclite, le mouvement. — C'est une vapeur; — une émanation des astres. — Pythagore la définira un nombre moteur, une monade; Hippon, une eau génératrice; Dinarque, une harmonie ; Critias, du sang ! — Ceux-ci l'appellent un souffle ; ceux-là, une quintessence des éléments. Voilà donc la guerre entre tous ces anciens. Et, par suite, quelle logomachie sur ce seul point ! Quelle fureur d'argumentation entre sophistes plus ardents à se quereller qu'a chercher la vérité ! Passe encore qu'ils ne s'accordent point sur la nature de l'âme : mais, sur le reste, leurs oracles seront-ils unanimes? Voyons. L'un place le bonheur de cette âme dans le bien; l'autre, dans le mal ; un troisième, entre les deux. — Elle est immortelle. — Elle paie tribut à la mort. — Elle dure peu. — Tel la fait passer dans le corps de la brute ; tel la résout en atomes. — On lui assigne ici trois transmigrations diverses; là, une période de trois mille ans.[3] — Trois mille ans, philosophe ! toi qui les garantis, es-tu sûr de vivre un siècle? Comment caractériser toutes ces opinions? Est-ce jonglerie, démence, absurdité, ou rage de contredire? Ne serait-ce pas plutôt tout cela à la fois? S'ils ont trouvé la vérité, qu'ils aient tous même langage ; que l'un, du moins, approuve ce qu'un autre avance : alors, ô sages! je serai volontiers de votre avis. Mais, quand vous déchirez ainsi cette pauvre âme et la mettez en pièces, quand celui-ci change sa nature, celui-là son essence, quand vous la faites voyager d'une matière en une autre, mon esprit se révolte contre ces transformations sans fin. Tantôt je suis immortel : quel bonheur ! tantôt destiné à mourir : quel sujet d'affliction ! L'instant d'après, me voilà dissous en invisible poussière. Je deviens eau, air, flamme. Hais attendez, je ne suis plus rien de tout cela : on me fait bête fauve, on me fait poisson.[4] Grâce à cette nouvelle métamorphose, je dis aux dauphins : Vous êtes mes frères ! Que je vienne à m'examiner, je me fais peur : quel nom me donner? suis-je homme ou chien, loup ou taureau, oiseau ou serpent, dragon ou chimère? Car ces magiciens me changent en toutes sortes d'animaux terrestres, aquatiques, volatiles, amphibies, sauvages, apprivoisés, muets, parleurs, stupides, intelligents. Je fends l'onde, je vole, je m'élance dans les airs, je rampe, je cours, je reste immobile. — Empédocle paraît, et me voici arbrisseau ! Ainsi, sur l'âme humaine, divergence complète dans les investigations de nos penseurs. Peut-être que, sur les dieux, sur le monde, ils pourront proclamer la vérité? Hélas ! moins encore. Les dirai-je esprits forts, ou atteints de délire ? Quoi ! ils ignorent leur âme, et ils voudraient scruter l'essence divine! Leur propre corps est pour eux une énigme, et ils se fatiguent à sonder le mystère de la nature ! Si du moins ils s'accordaient sur les causes premières ! Voici l'école d'Anaxagore rentrons. « L'Intelligence, nous dit-il, principe, cause, règle suprême, a substitué l'ordre au désordre, le mouvement à l’immobilité, dissipé le chaos, semé la beauté sur les déserts. »—Ce magnifique langage me rend l'ami du maître, son disciple fervent. Mais vis-à-vis sont assis Mélissos et Parménide : celui-ci chante en vers harmonieux l'unité de l'être, son éternité, son infini, son perpétuel repos, son homogénéité. — Me voilà, je ne sais comment, tourné vers cette doctrine : Parménide a détrôné Anaxagore. Lorsque je crois mes idées bien arrêtées, Anaximène se présente et crie : « Moi, je t'affirme que le grand Tout, c'est l'air. Condensé, l'air devient eau ; raréfié, substance éthérée et feu; rendu à son premier état, air pur. Recommence-t-il à s'épaissir ? il parcourt de nouveau le cercle de ses changements. » — Comment ne pas admettre cette théorie? Vive Anaximène ! Cependant, Empédocle menace, frémit : « Haine et amour, rugit-il du fond de l'Etna, voilà les principes de toutes choses. L'une divise, l'autre unit. Leur combinaison produit tout; et je définis l'univers une agglomération d'êtres semblables et différents, illimités et bornés, éternels et créés. » —Bravo, Empédocle ! je me plonge, pour te suivre, dans tes cratères brûlants. « Arrête ! crie Protagoras en me barrant le passage. Le terme, la règle des choses, c'est l'homme. Or, j'appelle choses ce qui tombe sous les sens. Ce qui ne les affecte pas n'existe en aucune façon dans la nature. »— Ces paroles chatouillent mon orgueil : quel plaisir d'apprendre que tout se rapporte à moi[5] ! D'un autre point surgit Thalès : d'un air mystérieux, il me fait signe qu'il m'apporte la vérité. « C'est l'eau qui est le principe de tout. L'humide compose, l'humide est le résidu de la décomposition ; la terre elle-même flotte sur les eaux. » — Et je n'en croirais pas Thalès, Thalès, l'ancien de l’Ionie ! Par malheur, son compatriote Anaximandre me révèle un principe antérieur à l'humide : c'est le mouvement éternel, par qui tout naît ou finit. — Allons ! inclinons-nous devant Anaximandre. Mais comment t'échapper, illustre Archélaüs ? Ne démontres-tu pas clairement que l'univers provient du chaud et du froid? Toutefois un nouveau contradicteur s'élève : c'est Platon. Il proclame avec pompe, comme causes premières, Dieu, la matière, et le mode. — Oui, Platon, tu dis vrai ! Le moyen de refuser son adhésion au philosophe qui a fabriqué le char de Jupiter[6] ? Jaloux de ce beau talent du maître, Aristote est là, derrière lui. « Non, dit-il d'une voix aigre : j'établis deux autres principes, l'actif et le passif. L'actif, rien ne le modifie : c'est l’éther. Le passif admet quatre qualités, le sec, l'humide, le chaud, le froid ; et la transition de l’une à l'autre fait tout périr comme tout éclore. » — Je n'en puis plus, ainsi ballotté par ce flux et reflux d'opinions. C'en est fait, je m'en tiens à celle du Péripatéticien : qu'aucune autre désormais ne me vienne rompre la tête ! Que faire pourtant ? des philosophes qui ont sur Aristote le droit d'aînesse, accourent d'un autre côté, pour m'abêtir. Ainsi, Phérécyde me débite que les causes primordiales sont Zeus, Chthonia et Kronos ; que Zeus est l'air, Chthonia la terre, Kronos le temps ; que l'air engendre, la terre conçoit,[7] et le temps fait naître. Encore, si je ne retrouvais pas la mésintelligence dans cette classe de vieux sages ! Mais, traitant tout cela de balivernes : « Je pose, dit Leucippe, .comme fondement de tout, les infinis, les mobiles, et les parcelles corpusculaires. Les molécules les plus subtiles forment, en s'élevant, l'air et le feu; les plus denses, restant dans les régions inférieures, deviennent eau et terre. » Combien de temps encore serai-je écartelé entre de pareils enseignements? Ne rencontrerai-je la vérité nulle part ? Voici Démocrite : Il va peut-être me mettre sur la voie. Ecoutons : « L'être et le non-être sont les seuls principes universels. L'être, c'est le plein ; le non-être, c'est le vide. Or, c'est dans le vide que le plein produit toutes choses avec évolution ou rythme. » J'en croirais peut-être le gentil Démocrite, et volontiers je rirais avec lui, n'était Héraclite, qui me fait encore une fois virer de bord. « Ce pauvre homme se trompe, me dit-il la larme à l'œil : il n'y a d'autre principe du monde que le feu. Le feu passe par deux états : volatil ou lourd, il donne ou reçoit, assemble ou sépare. » Pour le coup, c'est assez; ce déluge de causes primordiales me donne le vertige. Vainement, de son coin, Epicure me demande grâce pour sa sublime doctrine des atomes et du vide. « Ignores-tu que, par des myriades de combinaisons et sous des formes infinies, mes atomes donnent à tout la vie et la mort? » Je ne te contredirai point, débonnaire Epicure; mais vois Cléanthe qui met la tête hors de son puits,[8] pour berner tes atomes. Permets que faille près de lui puiser à la véritable source : c'est Dieu, c'est la matière. Que de belles choses j'apprends alors ! La terre se change en eau, l'eau en air; l'air s'élève; le feu circule dans le périgée;[9] l'âme du monde pénètre tout; chacun de nous est une portion de cette âme universelle.[10] Bon Dieu ! quelle ténébreuse poussière soulève cette armée de philosophes! Je regarde du coté de l'Afrique, et j'en aperçois une autre, qui s'élance comme un torrent. Carnéade, Clitomaque, à la tête d'innombrables sectateurs, renversant devant eux les arrêts de tous leurs devancière, ont pour mot d'ordre : « Tout est impénétrable ; pas une vérité près de laquelle ne repose l'illusion et l'erreur. » Que devenir, après des recherches si longues, si fatigantes ? Comment vider mon cerveau, «à débordent tant de systèmes opposés? Quoi! rien ne serait accessible à noire intelligence ! Ο vérité ! où donc t'es-tu reléguée? Et toi, philosophie si vantée, loin de transmettre des notions certaines, tu t'escrimes donc pour des chimères ! Bientôt défile encore, d'un pas majestueux et en silence, une antique tribu : Pythagore la conduit. Elle daigne s'arrêter devant moi, pour proclamer d'autres dogmes, plus entortillés que les mystères de Cérès; et j'ai encore le courage d'entendre ses arcanes, scellés du grand mot, le maître l’a dit : « Le générateur universel, c'est la monade ; les formes et les nombres de la monade constituent les éléments; et les éléments s'expliquent de la manière, suivante. Assemblage de vingt-quatre triangles rectangles, le feu se renferme entre quatre côtés égaux. Chacun de ces cotés consiste en six triangles ; et de là, la forme pyramidale de la flamme. Quarante-huit triangles rectangles, bornés par huit côtés égaux, voilà l'air: son image est un octaèdre déterminé par huit triangles équilatéraux, dont chacun se divise en six triangles rectangles : en tout, quarante-huit. Pour l'eau, elle se compose de cent vingt triangles : figurez-vous un icosaèdre formé de six fois vingt triangles à angles et à côtés égaux. Il entre enfin quarante-huit triangles dans la composition de la terre; six carrés la dessinent : c'est un cube. Divisez en huit triangles chaque surface quadrangulaire d'un corps cubique, vous obtiendrez encore quarante-huit pour total.[11] » J'écoutais d'un air ébahi toute cette théorie géométrique de l'univers. Soudain, possédé de ce dieu, j'abandonne patrie, maison, femme, enfants. Plus de liens qui me retiennent dans cette fange ! Empruntant au docte sage sa toise magique, je m'élance dans l'empyrée, et me voilà mesurant le feu. Jupiter est incapable de cette besogne : si un être supérieur, un prodigieux esprit, une intelligence sublime, si moi enfin, je n'escaladais l'éther pour en évaluer la masse, malheur à Jupiter et à son trône ! Lorsque j'ai fait, et que le roi des dieux a su de moi combien il y a d'angles dans la matière ignée, je redescends de là-haut. A peine restauré avec quelques figues,[12] je m'enfonce dans les mers ; et, sans me tromper d'une coudée, que dis-je? d'un demi-doigt, j'arpente la plaine liquide, je sonde l'abîme, et vais disserter savamment, à la barbe de Neptune, sur l'étendue de son empire. Quant à la terre, en une journée le tour en est fait. Son poids, sa mesure, sa forme, sont soumis à mes calculs ; et je m'assure que, sur cette masse immense, il n'y a pas erreur de la largeur de la main. C'est peu encore (ô puissance de mon génie !), je sais le nombre des étoiles, des poissons, des animaux de tout genre, de toute espèce, de toute famille. Enfin, je jette ce monde dans ma balance, et je vois d'un clin d'œil combien il pèse. Grâce à ces travaux de Titan, mon âme aspire à dominer la nature. Mais le fils de Néoclès m'avisant : « Eh ! l'ami, tu n'as encore mesuré qu'un seul monde : bagatelle! il y en a des myriades, et de bien plus étendus. » — Me voilà donc obligé d'aller étudier une multitude de cieux, et de nouvelles plaines éthérées. Hâte-toi, me dis-je, prends des provisions pour plusieurs jours ; et en avant à travers les sphères d'Epicure ! D'un élan je m'envole par delà les limites de Téthys et de l'Océan. Arrivé dans un monde nouveau comme dans une capitale étrangère, j'ai tout mesuré en peu d'heures. De là je passe dans un troisième monde, dans un dixième, dans un millième... Mais, ô profondeur infinie ! où donc m'arrêter? Je le vois enfin, tout n'est que ténèbres, nuit trompeuse, perpétuelle illusion, abîme d'ignorance ! Encore, pour ne rien négliger en fouillant ainsi les mondes, faudrait-il compter jusqu'aux atomes qui leur ont donné naissance : labeur éminemment indispensable, sur lequel repose le bonheur des familles et des empires ! Philosophes, c'est à vous que je présente cette esquisse de vos contradictions. Voyez comme l'objet de votre ardente poursuite fuit devant vous d'une fuite éternelle;[13] combien la fin que vous vous proposez est inexplicable et vaine, n'ayant pour point d'appui ni l'évidence, ni le raisonnement!
[1] Voyage d’Anacharsis, chap. XXX. [2] Première Épître aux Corinthiens, chap. Ι, v. 30.
[3]
Has omnes, ubi
mille rotam volvere per annos, Les trois transmigrations et la période de trois mille ans sont réservées par Platon, dans le Phèdre, à l'âme du philosophe qui a cherché la vérité arec un cœur simple. [4] Platon, à la fin du Timée, ne transforme-t-il pas en bêtes sauvages les hommes qui ne se sont point occupés de philosophie, et en poissons, même en huîtres, les plus dépourvus d'intelligence et de savoir? [5] Qu'y a-t-il de si ridicule à penser que tout est fait pour moi, si je suis le seul qui sache tout rapporter a lui! » Emile, livre IV. [6] A quel passage de Platon ce Διὸς ἄρμα fait-il allusion? Le mot ἀρματοποιῖας, qui vient un peu plus bas, se rapporterait-il aux détails on entre Socrate (Théétète, vers la fin) sur les cent pièces dont se composait un char ? [7] Théorie que Virgile, après Lucrèce, a revêtue d'une admirable poésie :
Tum pater omnipotens
fecundis imbribus Aether (Géorg. l. II, v. 325.) [8] « Cleanthes aquam traxit, et rigando hortulo locavit manus. » (Sénèque, Lettre 44.) [9] Le mot périgée n'a pas ici son sens astronomique; il désigne, d'une manière générale, le voisinage de la terre. [10] Virgile, d'après Cléanthe et Lucrèce :
Principio cœlum ac terras,
eamposque liquentes (Enéide, l. VI, v. 724.) [11] Le texte présente une lacune et des altérations; et l'idée d'angle semble au moment confondue avec celles de triangle et de côté. Mais ici la raillerie de l'auteur a-t-elle un fond sérieux ? Son intention est-elle de présenter avec une exactitude scrupuleuse, sous ce voile de moquerie, la cosmogonie de Pythagore ? On doit en douter : de là, l'impossibilité de suppléer et de corriger, j'ai cependant adopté, pour la fin, le changement de nombre proposé par Worth. Le philosophe-mathématicien n'avait pu oublier que 24 est seulement la moitié de 48 ; et Hermias n'a sans doute pas poussé la plaisanterie jusqu'à lui supposer une pareille distraction. [12] Allusion au régime pythagoricien. [13] Il m'a semblé que, par cette belle expression, que j'ose lui emprunter, Pascal avait traduit d'avance.
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