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LUCIEN

   Lucien de Samosate
   Oeuvres complètes de Lucien de Samosate
Tome premier / trad. nouvelle avec une introd. et des notes par Eugène Talbot,...
 Paris : Hachette, 1912

XIX.

SUR UNE FAUTE COMMISE EN SALUANT.

1. Il est difficile, quand on est homme, d'échapper à l'influence de quelque divinité; mais il est plus difficile encore de se justifier d'une faute commise par inadvertance et sous l'inspiration d'un dieu. J'ai éprouvé l'un et l'autre, lorsque, venant te saluer le matin et devant employer la formule accoutumée, xaÝre (réjouis-toi), je me suis oublié, moi un homme d'or pourtant; et je t'ai dit : êgÛaine (sois en bonne santé). Ce dernier souhait n'est pas d'un mauvais augure, mais il était hors de propos, et ne convenait pas au matin. Aussi, à peine fut-il lâché, que le rouge me monta au visage et que je me sentis dans la plus grande confusion. Les assistants s'imaginèrent tout naturellement, les uns, que j'étais fou, les autres, que l'âge me faisait radoter; quelques-uns crurent que j'avais encore le cerveau troublé par le vin de la veille. Pour toi, tu donnas la preuve de la plus grande indulgence, et c'est à peine par un léger sourire que tu me fis sentir l'erreur de ma langue. J'ai pensé que je ferais bien, pour me consoler, d'écrire quelques lignes sur ce sujet, afin de diminuer le chagrin que me cause ma faute, et d'adoucir celui que je ressens d'avoir manqué aux bienséances, à mon âge et devant un si grand nombre de témoins : je ne crois pas, d'ailleurs, avoir à justifier ma langue, qui ne s'est trompée que pour faire un souhait favorable.
2.
En commençant ce traité, je m'attendais à y trouver un problème insoluble ; mais, à mesure que je suis allé en avant, les mots sont arrivés d’eux-mêmes sous ma plume. Toutefois, je n'entrerai pas en matière sans dire quelque chose de ces trois formules : xaÛrein (se réjouir, être joyeux), eï pr‹ttein (bien faire, avoir bonne chance), êgiaÛnein (dire en bonne santé). XaÛrein était le salut ordinaire des anciens. Ils s'en servaient non seulement le matin et à la première rencontre, mais ceux mêmes qui ne s'étaient jamais vus l'employaient, comme dans ce vers :

Sois joyeux, souverain du pays de Tirynthe (01) !

On s'en servait après le repas, quand la conversation était animée par le vin. Exemple :

Sois joyeux, ton repas est fort brillant, Achille (02) !

dit Ulysse, quand il s'acquitte de l'ambassade qui lui a été confiée. En se quittant, on se saluait de la même manière :

Soyez joyeux, la mort va me rendre immortel (03).

On n'avait point encore assigné un temps particulier pour cette salutation, et elle n'était pas, comme à présent, réservée au matin. Elle était même usitée dans les circonstances les plus funestes et les plus maudites ; ainsi Euripide fait dire à Polynice, qui va mourir :

Soyez joyeux, déjà la nuit sombre m'entoure (04).

Et ce n'était pas seulement un témoignage d'amitié, c'était aussi une expression de haine, un adieu fait à la société. Dire à quelqu'un : MakrŒ xaÛrein (bien de la joie), cela signifie qu'on ne se soucie pas d'être avec lui.
3.
Le premier, dit-on, qui employa cette formule, fut le coureur Philippide (05), qui, venant annoncer la victoire de Marathon, cria aux archontes assis sur leurs sièges et inquiets de l'issue du combat : "Réjouissez-.vous, nous sommes vainqueurs !" et, en disant le mot xaÛrete, il expira.
Cléon, démagogue des Athéniens, écrivit le premier xaÛrein au commencement de la lettre qu'il adressa de Sphactérie, et dans laquelle il annonçait l'heureuse nouvelle de la victoire et de la prise des Spartiates (06). Après lui Nicias, envoyant des lettres de Sicile, se conforma à cet ancien usage pour annoncer ses succès (07).
4.
L'admirable Platon (08), digne législateur en ces matières, rejette complètement xaÛrein comme peu convenable et n'offrant rien de sérieux; il introduit en place eï pr‹ttein (avoir bonne chance), formule conforme, selon lui, à la bonne disposition du corps et à celle de l'âme. Écrivant à Denys, il le blâme de ce que, dans un hymne en l'honneur d'Apollon, il disait au dieu xaÛrein, salutation indigne d'Apollon Pythien, peu convenable à des hommes bien élevés, loin de l'être à des dieux.
5.
Quoique le divin Pythagore n'ait pas jugé à propos de nous laisser aucun de ses ouvrage, on sait néanmoins, autant qu'il est permis d'en juger par Ocellus de Lucanie, Archytas (09), et ses autres disciples, qu'il ne mettait jamais en tête de ses lettres, ni xaÛrein ni eï pr‹ttein ; il commençait toujours par êgiaÛnein (bonne santé). En effet, tous ceux qui sont sortis de son école, lorsqu'ils s'écrivent sur quelque sujet sérieux, commencent par se dire êgiaÛnein, une bonne santé étant ce qui convient le mieux à l'âme et au corps et renfermant en général tous les biens que l'homme peut désirer. Voilà pourquoi le triple triangle enlacé, formé de cinq lignes (10), qui servait de symbole à tous ceux de cette secte, était nommé par eux le signe de la sauté. Enfin, ils pensaient que dans êgiaÛnein, c'est-à-dire la santé, se trouvaient compris eï pr‹ttein et xaÛrein , la bonne chance et la joie, tandis que eï pr‹ttein et xaÛrein ne renferment pas l'idée d’ êgiaÛnein . Quelques-uns prennent pour symbole le quaternion, qui est leur plus grand serment (11), et qui forme un nombre parfait, et ils l'appellent le principe de la santé : parmi eux est Philolaüs (12).
6.
Mais qu'ai-je besoin de citer les anciens, lorsque Épicure lui-même, ce grand homme, pour qui la joie avait tant de charmes, et qui regardait le plaisir comme le souverain bien, dans ses lettres sérieuses, dont quelques-unes nous restent, et en écrivant à ses amis, commence toujours par leur recommander de se bien porter, êgiaÛnein (13) ? Dans la tragédie et dans la comédie on trouve aussi le même souhait dès le premier abord. Par exemple (14) :

Soyez sauf et joyeux,

et c'est avec sagesse que l'on place la santé avant la joie.
Alexis (15) dit à son tour :

Maître, bonne santé, que vous revenez tard !

Et Achéus (16) :

Je suis bien criminel, mais à toi la santé.

Et Philémon (17) :

Avant tout la santé, puis ma fortune faite,
Et puis encor la joie, et l'absence de dette
.

L'auteur du scolie cité par Platon (18) , que dit-il ? "La santé est le premier des biens, la beauté le second, et le troisième la richesse." Quant à la joie, il n'en dit pas un mot. Rappelle-toi aussi ces vers qui sont dans la bouche de tout le monde (19) :

O déesse chérie,
Santé, veille sur moi ;
Je veux toute la vie
Demeurer près de toi.

Si la santé mérite ainsi qu'on la chérisse et si l'effet qu'elle produit est de se bien porter, on doit la préférer à tous les autres biens.
7.
Je pourrais te citer des milliers de passages tirés des poètes, des historiens et des philosophes, qui tous donnent le premier rang à la santé; je n'en ferai rien cependant, pour ne pas donner à cet écrit un tour ridicule et puéril, et ne pas m'exposer à chasser un clou avec l'autre (20). Mais quelques traits d'histoire ancienne, qui me reviennent en mémoire, et qui ont rapport à mon sujet, viendront ici, je pense, fort à propos.
8.
Alexandre étant sur le point de livrer la bataille d'Issus, comme le raconte Eumène de Cardie (21) dans une lettre à Antipater, Héphestion entra le matin dans la tente du prince, et soit oubli, soit distraction, comme moi, soit aussi qu'il y fût contraint par quelque dieu, il lui dit, ainsi que je l'ai fait : "Portez-vous bien, ô roi, voici l'instant de ranger les troupes en bataille." Les courtisans sont tout surpris de cette étrange manière de donner le bonjour, et Héphestion lui-même est à demi mort de honte ; mais Alexandre : "J'accepte, dit-il, cet augure : il me promet que nous reviendrons sains et saufs du combat."
9.
Antiochus Soter (22), près d'en venir aux mains avec les Galates, crut voir en songe Alexandre, qui se précipitait vers lui et lui ordonnait de prendre pour cri de guerre : " Bonne santé !" Il le fit, et remporta une célèbre victoire.
10.
Ptolémée, fils de Lagus, écrivant à Séleucus, changeait manifestement l'usage établi : il commençait ses lettres par êgiaÛnein (bonne santé), et, au lieu de les finir par ¤rrÇsyai (portez-vous bien), il les terminait par xaÛrein (réjouisse-vous). Ce fait est attesté par Dionysodore (23), qui a recueilli les lettres de Ptolémée.
11.
Il sera convenable de citer encore l'exemple de Pyrrhus, roi d'Épire, ce prince qui a mérité de passer, après Alexandre, pour le plus grand guerrier, et qui a éprouvé tant de vicissitudes de la fortune (24). Lorsqu'il adressait une prière, un sacrifice ou une offrande aux dieux, jamais il ne leur demandait la victoire, l'accroissement de sa puissance, la gloire de grandes richesses; il les priait de lui accorder une seule faveur, la santé, persuadé qu'avec elle, tout le reste viendrait aisément par surcroît. Et il avait raison, selon moi, de croire que tous les autres biens sont inutiles sans la santé.
12.
"Mais aujourd'hui, me dira-t-on peut-être, l'usage a fixé le sens de ces mots et le temps auquel il convient de les employer, et vous, vous les changez ; quoique vous n'ayez rien dit de choquant, vous n'êtes pas, à vrai dire, plus exempt de faute qu'un homme qui s'attacherait un casque à la jambe et une bottine à la tête." Fort bien, mon cher ami, répondrais-je, vous n'auriez pas tort, s'il était quelque moment où la santé ne fût pas nécessaire. Mais vous en avez besoin à chaque instant, le matin, au milieu du jour, la nuit, surtout si vous êtes au pouvoir, ou si vous avez de nombreuses et importantes affaires qui exigent les forces du corps. Celui qui vous dit : "Réjouissez-vous," ne vous fait entendre qu'un mot de bon augure, ce n'est qu'un simple voeu ; mais celui qui vous dit : "Portez-vous bien," vous rend un vrai service ; il vous rappelle tout ce que nous avons à faire pour conserver notre santé, et il n'exprime pas seulement un souhait, il donne un conseil.
13.
Eh quoi ? Dans les ordres que vous recevez continuellement de l'empereur, ne trouvez-vous pas pour premier avis : "Prenez soin de votre santé ?" Rien n'est plus sage. A quoi servirait le reste, si la santé n'y était pas ? Mais vous-mêmes, si j'entends un peu la langue des Romains, ne répondez-vous pas souvent aux politesses de ceux qui vous saluent, en leur souhaitant la santé ?
14.
Or, en disant ceci, je n'ai pas la prétention de supprimer xaÛrein, pour y substituer exclusivement êgiaÛnein : tout mon dessein est de prouver que j'ai fait cette faute par inadvertance ; autrement, j'eusse été ridicule de vouloir innover et changer le temps assigné à ces salutations.
15.
Cependant je rends grâces aux dieux d'une faute qui a produit un souhait plus favorable ; peut-être même cette erreur m'est-elle arrivée par une volonté particulière d'Hygie ou d'Esculape, qui se sont servis de moi pour vous promettre la santé. Et comment cela me serait-il advenu sans la volonté d'un dieu, moi qui, dans le cours d'une longue vie, n'ai jamais commis semblable erreur ?
16.
S'il faut, toutefois, alléguer pour ma défense une excuse humaine, je te dirai qu'il ne doit pas paraître étrange que, désirant vivement me faire connaître de toi d'une manière avantageuse, l'excès de mon zèle m'ait troublé au point de me rejeter dans une erreur opposée. Peut-être aussi n'est-il pas facile de garder son sang-froid à la vue de cette foule de, soldats dont les uns vous poussent et les autres vous saluent d'une singulière façon.
17.
Mais je suis convaincu que, quand même les autres attribueraient ma faute à un manque de jugement et d'instruction ou à mon radotage, tu n'y vois, toi, qu'une preuve de respect et -de simplicité, la marque d'une âme peu faite au tumulte du barreau. C'est là, en effet, qu'on prend cette hardiesse qui n'est pas éloignée de la témérité et de l'impudence. Puissé-je, cependant, ne plus commettre une pareille faute ou, si ce malheur m'arrive, la voir tourner en bon augure !
18.
Sous l'empire du premier Auguste, il advint, dit-on, un fait à peu près semblable. Cet empereur venait de rendre un jugement fort équitable, et d'absoudre un homme faussement accusé d'un crime capital ; celui-ci, pour lui témoigner sa reconnaissance, s'écria à haute voix : "Je te remercie, César, d'avoir jugé si mal et si injustement." Tous ceux qui entouraient Auguste se montrant indignés et voulant mettre cet homme en pièces ; "Ne vous fâchez point, dit d'empereur, il faut juger son intention et non sa langue." Voilà ce que dit Augusta ; et toi, que tu juges ma langue ou mon intention, tu n'y trouveras rien que de favorable.
19.
A présent il me reste encore, ce me semble, une autre chose à craindre, c'est que quelques personnes ne s'imaginent que j'ai commis cette faute exprès pour composer cette apologie. Eh bien, mon cher Asclépius, je consens volontiers à ce que ce discours paraisse moins une justification qu'un prétexte pour faire montre de ma science.

(01) Auteur incertain.

(02) Homère, Iliade, IX, v. 226.

(03 Vers d'Empédocle. On prétend que ce furent les adieux qu'il fit à ses disciples, avant de mourir en se précipitant dans l'Etna.

(04) Euripide , Phéniciennes, v. 1462.

(05) Hérodote (livre VI, chap. CV) l'appelle Phidippide. Voy., à ce propos, la note de Paulmier de Grentemesnil , cité par Lehmann, t. III, p. 718. Elle est intéressante pour l'intelligence de plusieurs noms propres grecs.

(06 Cf. Thomas Magister, au mot xaÛrein. Pour la bataille de Sphactérie, voy. Duruy, Hist. gr., chap. XIV, p. 334.

(07  Sur l'expédition de Nicias, voy. Duruy, chap. XV, p. 354 et suivantes.

(08 Platon, Ep. III.

(09) Il reste, sous le nom d'Ocellus de Lucanie, un petit traité grec sur la nature de l'univers, dans lequel l'auteur soutient l'éternité du monde. Ce livre, dont l'authenticité est douteuse, publié à Paris en 1539, in-4°, et à Leipsig en 1801, in-8°, avec un commentaire de Rudolphi, a été traduit en français par Batteux. - Pour Archytas de Tarente, voy. la thèse latine de M. Egger : De Archytae Tarentini vita, operibus et philosophia disquisitio, Paris, 1833.

(10 On l'appelait aussi le pentagramme, le pentalpha ;  et on le figurait ainsi :  C'était une sorte de symbole de reconnaissance entre les disciples de Pythagore, comme l'équerre des francs-maçons.

(11) Cf. Voy. les Sectes à l'encan, chap. 4, et la note.

(12) Auteur présumé des Vers dorés de Pythagore.

(13) "Épicure avait composé un très grand nombre de lettres; il ne nous en reste de lui que trois, conservées par Diogène de Laërte : deux contiennent ou abrégé de sa doctrine physique ; l'une est adressée à un certain Hérodote, peu connu d'ailleurs; et l'autre à Pythoclès, aussi peu célèbre. Quoiqu'elles traitent de matières sérieuses, elles sont cependant dans la forme ordinaire, c'est-à-dire qu'elles commencent par ces mots : ƒEpÛkourow tÒ „HrodñtÄ ou bien tÒ PuyokleÝ xaÛrein, et non pas êgiaÛnein, comme le prétend Lucien. Il y a plus; Diogène de Laërte, qui remarque qu'Epicure employait quelquefois la formule eï pr‹ttein, et celle eï di‹gein, dont il était l'inventeur, ne, dit pas un mot d'êgiaÛnein. Ne pourrait-on pas soupçonner que ce dernier mot est corrompu dans Lucien, et qu'il faut lire à sa place eï di‹gein." BELIN DE BALLU

(14)  Homère, Odyssée, XXIV, v. 401.

(15  Alexis de Thurium, poète de la Nouvelle Comédie ; il n'en reste que des fragments. Lucien parle encore de lui dans le traité intitulé : Exemples de longévité, chap. XXV. Voy. Hist. de la litt. gr. d'A. Pierron, p. 376.

(16) Achéus d'Érétrie, poète tragique, postérieur à Sophocle. Voy Alexis Pierron, p. 267.

(17  Philémon, poète de la Moyenne Comédie : ses fragments ont été recueillis avec ceux de Ménandre par J. Le Clerc, Amsterdam, 1709, et par Aug. Meinelce, Berlin, 1823. Voy. Alexis Pierron, p, 380.

(18)  Sur ce scolie, vol. Plutarque, Questions de table, I, question I; Athénée, Banquet, XI, chap. XV, et XV, chap. XIV, et le scoliaste d'Aristophane sur le v. 1337 des Grenouilles et le v. 1231 des Guêpes ; Alexis Pierron, Hist. de la litt. gr., p. 174. L'auteur du scolie dont parle ici Lucien, et que Platon cite dans son Gorgias, chap. VII, est Simonide ou Épicharme. On le trouvera en partie à la page 72 de l'édition du Gorgias donnée par Stalbaum, dans la collection allemande publiée sous la direction de Jacobs et Rost.

(19) Commencement du Péan d'Ariphron de Sicyone, en l'honneur de la déesse Santé. Voy. Athénée, Banquet, XV, à la fin.

(20) Proverbe familier, que nous avons aussi en français, et qui se trouve dans Aristote, Politique, livre V ; Cicéron, Tusculanes, IV, chap. XXXV.

(21) On trouvera d'intéressants détails sur Eumène, considéré comme historien, dans les Historiens grecs de Vossius, édit. Westertnann , p. 96, et dans l'ouvrage de Robert Geler : Alexandri magni historiarum scriptores aetate suppares, p. 363 et suivantes.

(22) Voy. le traité intitulé Zeuxis ou Antiochus.

(23) Belin de Ballu croit que c'est l'historien de Béotie, dont il est question dans Diodore de Sicile (livre XV), mais cette opinion n'est pas fondée sur des preuves convaincantes. Cf. Vossius, édit. Westermann, p. 431, et les observations de Lehmann, édition de Lucien, tome III, p. 727.

(24) Voy. Justin, livre XVIII, chap. I et suivants.