BIBLIOTHÈQUE DE PHOTIUS
98. Zosime, Histoire.
Ἀνεγνώσθη ἱστορικὸν λόγοις ἓξ Ζωσίμου κόμητος ἀπὸ φισκοσυνηγόρου. Ἔστι τὴν θρησκείαν ἀσεβὴς καὶ πολλάκις ἐν πολλοῖς ὑλακτῶν κατὰ τῶν εὐσεβῶν, σύντομος δὲ καὶ τὴν φράσιν εὐκρινής τε καὶ καθαρός, οὐδὲ τοῦ ἡδέος ἀπῳκισμένος. Ἄρχεται μὲν τῆς ἱστορίας, ὡς ἄν τις εἴποι, ἀπὸ Αὐγούστου, ἐπιτρέχει δὲ πάντας τοὺς μέχρι Διοκλητιανοῦ, ψιλὴν ὥσπερ τὴν ἀνάρρησιν καὶ τὴν διαδοχὴν αὐτῶν ἀφηγούμενος. Ἀπὸ δὲ Διοκλητιανοῦ πλατύτερον περὶ τῶν βεβασιλευκότων διαλαμβάνει ἐν βιβλίοις πέντε. Τὸ γὰρ πρῶτον τοὺς μέχρι Διοκλητιανοῦ ἀπὸ Αὐγούστου ἀριθμεῖται. Καὶ πληροῖ τὴν ἕκτην βίβλον ἐν ἐκείνοις ἀπαρτιζομένην τοῖς χρόνοις ἐν οἷς Ἀλάριχος τὴν Ῥώμην τὸ δεύτερον πολιορκῶν καὶ τῶν ἐνοικούντων ἀπορουμένων, λύει τὴν πολιορκίαν, βασιλέα τούτοις Ἄτταλον ἀνειπών. Εἶτα δὲ καὶ τῆς βασιλείας τοῦτον παραλύσας διὰ τὸ μὴ δοκεῖν εὖ διατίθεσθαι τὰ τῆς ἐγκεχειρισμένης αὐτῷ βασιλείας, πρὸς Ὁνώριον τὸν βασιλέα κατὰ τὴν Ῥάβενναν διατρίβοντα ἐφ´ ᾧ σπείσασθαι ἵετο. Ἀλλὰ Σάρος, Γότθος καὶ αὐτός, διάφορος ὢν Ἀλαρίχῳ, ἔχων τε ὑπ´ αὐτὸν ἄχρι τριακοσίων καὶ προστεθεὶς Ὁνωρίῳ καὶ συμπολεμεῖν αὐτῷ κατὰ Ἀλαρίχου διατεινόμενος, ἐμποδὼν ἔστη. Καὶ ἡ μὲν ἕκτη αὐτῷ ἱστορία ὧδε τελευτᾷ.
Εἴποι δ´ ἄν τις οὐ γράψαι αὐτὸν
ἱστορίαν, ἀλλὰ μεταγράψαι τὴν Εὐναπίου, τῷ συντόμῳ μόνον
διαφέρουσαν, καὶ ὅτι οὐχ, ὥσπερ ἐκεῖνος, οὕτω καὶ οὗτος
Στελίχωνα διασύρει· τὰ δ´ ἄλλα κατὰ τὴν ἱστορίαν σχεδόν τι ὁ
αὐτός, καὶ μάλιστα ἐν ταῖς τῶν εὐσεβῶν βασιλέων διαβολαῖς. Δοκεῖ
δέ μοι καὶ οὗτος δύο ἐκδόσεις, ὥσπερ κἀκεῖνος, πεποιηκέναι. Ἀλλὰ
τούτου μὲν τὴν προτέραν οὐκ εἶδον· ἐξ ὧν δὲ ἣν ἀνέγνωμεν
ἐπέγραψε «νέας ἐκδόσεως» συμβαλεῖν ἦν καὶ ἑτέραν αὐτῷ, ὥσπερ καὶ
τῷ Εὐναπίῳ, ἐκδεδόσθαι. Σαφὴς δὲ μᾶλλον οὗτος καὶ συντομώτερος,
ὥσπερ ἔφημεν, Εὐναπίου, καὶ ταῖς τροπαῖς, εἰ μὴ σπάνιον, οὐ
κεχρημένος. |
J’ai lu l'Histoire du comte Zosime,[1] ex-avocat du fisc, en six livres. Païen impie, il a souvent aboyé contre la vraie foi. Son style est concis, clair et pur, et non dénué de charme. Il commence son histoire presque à l'époque d'Auguste, et survole rapidement les empereurs jusqu’à Dioclétien, ne faisant que les mentionner dans leur ordre de succession. A partir de Dioclétien il traite plus longuement de ses successeurs en cinq livres. Le premier livre contient les empereurs d'Auguste à Dioclétien et le sixième livre se termine à l’époque où Alaric, assiégea pour la deuxième fois Rome,[2] avec des citoyens réduits à des actes désespérés, il leva le siège et il proclama Attale empereur. Peu de temps après, il le déposa en raison de son incompétence, et il envoya une ambassade à Honorius, alors à Ravenne, avec des propositions de paix. Mais Sarus, Goth lui-même et ennemi d'Alaric, s’attacha à Honorius avec environ 300 hommes, et, promettant de faire tout son possible pour l’aider contre Alaric, réussit à faire échouer les négociations. C’est là-dessus que le sixième livre se termine.[3] On peut dire que Zosime n'a pas lui-même écrit l'histoire, mais qu'il a résumé celle d’Eunape,[4] elle n’en diffère que par sa brièveté et parce qu'il n'attaque pas Stilicon comme celui-ci. A d'autres égards, son compte rendu est à peu près le même, en particulier dans les attaques contre les empereurs chrétiens. Je pense que ces deux auteurs ont fait de nouvelles éditions, même si je n'ai pas vu la première édition, mais on peut supposer d’après le titre de "nouvelle édition", que j'ai lue, que, comme Eunape, il a publié une seconde édition. Il est plus clair et plus concis, comme nous l'avons dit, qu’Eunape, et emploie rarement des figures de style.
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[1] Son histoire, probablement écrite entre 450 et 501, commence vraiment par la mort de Commode (192) et se termine en 410, juste avant le siège de Rome par Alaric. C’est un païen extrêmement fanatique, amoureux des vieilles légendes mythologiques, des oracles, des prodiges, et de tout le merveilleux, ignorant de la géographie, et qui ne porte aucune intérêt à la chronologie. Mais l’ouvrage est précieux car compilé principalement à partir d'autorités contemporaines dignes de foi (voir le Codex 80). [2] En 409. [3] En 410, peu avant la nouvelle prise de Rome par Alaric. [4] Codex 77.
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