BIBLIOTHÈQUE DE PHOTIUS
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Thémistius,
Discours
Lesbonax, Discours.
Ἀνεγνώσθη βιβλιδάριον Θεοδώρου περὶ τῆς ἐν Περσίδι μαγικῆς, καὶ τίς ἡ τῆς εὐσεβείας διαφορά, ἐν λόγοις τρισί. Προσφωνεῖ δὲ αὐτοὺς πρὸς Μαστούβιον ἐξ Ἀρμενίας ὁρμώμενον, χωρεπίσκοπον δὲ τυγχάνοντα. Καὶ ἐν μὲν τῷ πρώτῳ λόγῳ προτίθεται τὸ μιαρὸν Περσῶν δόγμα ὃ Ζαράδης εἰσηγήσατο, ἤτοι περὶ τοῦ Ζουρουάμ, ὃν ἀρχηγὸν πάντων εἰσάγει, ὃν καὶ τύχην καλεῖ· καὶ ὅτι σπένδων ἵνα τέκῃ τὸν Ὁρμίσδαν, ἔτεκεν ἐκεῖνον καὶ τὸν Σατανᾶν· καὶ περὶ τῆς αὐτῶν αἱμομιξίας. Καὶ ἁπλῶς τὸ δυσσεβὲς καὶ ὑπέραισχρον δόγμα κατὰ λέξιν ἐκθεὶς ἀνασκευάζει ἐν τῷ πρώτῳ λόγῳ. Ἐν δὲ τοῖς λοιποῖς δυσὶ λόγοις τὰ περὶ τῆς εὐσεβοῦς διέρχεται πίστεως, ἀπὸ τῆς κοσμογονίας ἀρξάμενος, καὶ περὶ αὐτῆς τῆς χάριτος ὁμοίως καὶ ἐπιτροχάδην διελθών. Οὗτος ὁ Θεόδωρος ὁ Μοψουεστίας εἶναι δοκεῖ· τήν τε γὰρ Νεστορίου αἵρεσιν, καὶ μάλιστα ἐν τῷ τρίτῳ λόγῳ, κρατύνων προαναφωνεῖ, ἀλλὰ καὶ τὴν τῶν ἁμαρτωλῶν ἀποκατάστασιν τερατεύεται. |
J’ai lu les trente six Discours politiques de Themistius (1). Certains sont dédiés à l’empereur Constantius, d’autres à Valens, Valentinien le jeune (2) et Théodose, et contiennent des éloges ampoulés et des panégyri-ques de ces empereurs. Le style est clair, fleuri, & sans superfluité, & ses termes comme ayant toujours quel-que chose de grave & d'élevé sans être extraordinaires. Themistius florissait pendant le règne de Valens, comme ses ouvrages le montrent. C’était encore un jeune homme à l’époque de Constantius, par qui il fut élu sénateur. On peut s’en rendre à l’évidence par la lettre envoyée par l’empereur au sénat en faveur de Themis-tius. Son père, qui était aussi philosophe, s’appelait Eugenius. Nous avons vu ses commentaires sur tous les ouvrages d’Aristote ainsi que d’utiles et concises paraphrases sur les Analytiques, l’Ame, la Physique et d’autres similaires. Il fit également quelque chose pour la compréhension de Platon ; en fait, c’était un étudiant mais aussi un amoureux de la philosophie.
J’ai lu aussi les seize discours
de Lesbonax (3). Ce Lesbonax …. |
[1] Appelé Euphrades (« le beau diseur »), néo-platonicien et sophiste (~ 317-390), né en Paphlagonie, résidant ensuite à Constanti-nople, où il entra au service de l’état, pour finir préfet de la ville. L’une de ses tâches spécifiques était de fournir des discours aux empereurs, car il vécut sous six d’entre eux. Au-delà de ses discours, c’était un écrivain prolifique sur les sujets philosophiques. Tout jeune homme, il se fit une réputation considérable par son commentaire sur Aristote. Il était en bons termes avec les grands écri-vains, les orateurs les philosophes, tant chrétiens que païens. Grégoire de Nazianze l’appelle « le roi des arguments ». Des trente-six discours mentionnés par Photius, il nous en reste trente quatre, ainsi qu’une partie de son ouvrage sur Aristote. [2] Discours que nous n’avons plus.
[3]
Sans doute Lesbonax de Mytilène, auteur de trois discours
existant encore. Il vivait peut-être au Ier siècle.. |