Ἀνεγνώσθη Ἀλεξανδρέως Ἀχιλλέως Τατίου τῶν περὶ Λευκίππην καὶ Κλειτοφῶντα λόγοι ηʹ.

Ἔστι δὲ δραματικόν, ἔρωτάς τινας ἀτόπους ἐπεισάγον. Καὶ λέξει μὲν καὶ συνθήκῃ δοκεῖ διαπρέπειν· εὐσήμῳ τε γὰρ καὶ ἐπὶ τροπὴν οἰκείως τετραμμένῃ, ὅτε καὶ ταύτῃ χρῷτο· ἀφοριστικαί τε καὶ σαφεῖς καὶ τὸ ἡδὺ φέρουσαι αἱ πλεῖσται περίοδοι, καὶ τὴν ἀκοὴν τῷ ἤχῳ λεαίνουσαι. Ἀλλὰ τό γε λίαν ὑπέραισχρον καὶ ἀκάθαρτον τῶν ἐννοιῶν καὶ τὴν τοῦ γεγραφότος φαυλίζει καὶ γνώμην ἐν πᾶσι καὶ σπουδήν, καὶ τοῖς ἀναγινώσκειν ἐθέλουσι κατάπτυστον τὴν ἀνάγνωσιν ποιεῖται καὶ φευκτήν. Πολλὴν δὲ ὁμοιότητα ἐν τῇ διασκευῇ καὶ πλάσει τῶν διηγημάτων, πλὴν σχεδόν τι τῶν προσώπων τῆς ὀνομασίας καὶ τῆς μυσαρᾶς αἰσχρότητος, πρὸς τὰ τοῦ Ἡλιοδώρου δράματα φυλάττει.

J'ai lu les Aventures de Clitophon et de Leucippe par Achille Tatius d'Alexandrie (1), en huit livres.

C'est un roman dans lequel il introduit des amours peu convenables. Il paraît se distinguer par le style et par une entente re-marquable de l'arrangement des mots et de leur emploi dans des acceptions détournées. La plupart de ses périodes sont précises, claires, agréables et douces à l'oreille, mais la turpitude et l'infamie de ces conceptions souillent la pensée et le talent de l'écrivain, et le rendent méprisable et dangereux pour ceux qui voudraient le lire. Il a beaucoup de ressemblance avec les Ethiopiques d’Héliodore pour la disposition et la forme des récits ; il n'en diffère guère que par la désignation des personnages et par sa honteuse obscénité.

(V. Chauvin, Les romanciers grecs et latins, 1864.)
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[1]  Vivait probablement au IIIe siècle. Son ouvrage est parvenu jusqu’à nous.

[2] Aussi appelé L’Egyptien, un genre de roman historique, dans lequel on trouve des allusions à l’histoire de l’époque, travestie en des récits mythiques d’Osiris et de Typhon.

[3] 385-412.