BIBLIOTHÈQUE DE PHOTIUS
28. Socrate, Histoire ecclésiastique.
Ἀνεγνώσθη Σωκράτους ἐκκλησιαστικὴ ἱστορία, ἐφεξῆς οὖσα τῆς Εὐσεβίου· ἄρχεται μὲν γὰρ ἀπὸ τῆς Κωνσταντίνου βασιλείας, καὶ κάτεισιν ἕως τῆς τοῦ νέου Θεοδοσίου βασιλείας. Ὁ δὲ συγγραφεὺς παρὰ Ἀμμωνίῳ καὶ Ἑλλαδίῳ τοῖς Ἀλεξανδρεῦσι γραμματικοῖς φοιτῶν ἔτι παῖς ὢν τὰ τῆς γραμματικῆς ἐδιδάσκετο, ἑλληνισταῖς οὖσι καὶ διὰ στάσιν ἐκπεσοῦσι τῆς πατρίδος καὶ ἐν Κωνσταντινουπόλει διατρίβουσι. Περιέχει ἡ βίβλος χρόνον ἐτῶν ρμʹ· ἡ δὲ πᾶσα ἱστορία ἐν τόμοις αὐτῷ συντέθειται ἑπτά. Ἡ δὲ φράσις οὐδὲν ἔχει ἀξιόλογον. ἀλλὰ καὶ ἐν τοῖς δόγμασιν οὐ λίαν ἐστὶν ἀκριβής. |
J’ai lu l’Histoire ecclésiastique de Socrate (1), une continuation de celle d’Eusèbe. Commençant par le règne de Constantin, elle va jusqu’à l'époque de Théodose le Jeune (2). L'écrivain, qui avait suivi les leçons d’Ammonius et d’Helladius, les grammairiens d’Alexandrie (3), en étant un garçon, a été instruit en "grammaire" par des tuteurs païens, qui ont été bannis de leur pays natal pour sédition et ont migrés leur profession à Constantinople.
L’ouvrage contient les événements
de 140 ans, et toute l'histoire est comprise en sept livres. Il
n'y a rien de remarquable dans le style de l'auteur, et il n'est
pas très précis en matière de doctrine. |
[1] Socrate de Constantinople (~ 380-439), à l'origine avocat. [2] Empereur 408-450.
[3]
Le mot grec γραμματικός est équivalent à « un homme littéraire »
généralement, avec une référence particulière à l'étude de la
poésie. La même idée apparaît dans γραμματική (grammaire).
Ammonius et Helladius prirent refuge à Constantinople, où ils
enseignèrent à Socrate. |