BIBLIOTHÈQUE DE PHOTIUS

          

     206 PROCOPE DE GAZA,

      Divers scholies.
   

       Oeuvre numérisée par Marc Szwajcer

 

 

 

 

 

 

 

 

 

206. Procope de Gaza, Divers scholies.


 

 

 

ἈἈνεγνώσθη Προκοπίου σοφιστοῦ ἐξηγητικαὶ σχολαὶ εἴς τε τὴν Ὀκτάτευχον τῶν παλαιῶν γραμμάτων καὶ εἰς τὰς Βασιλείας καὶ δὴ καὶ τὰ Παραλειπόμενα.

Πολύχους μὲν οὗτος καὶ πολύστιχος ὁ ἐξηγητής, πλὴν οὐκ εἰς περιττάς τινας καὶ ἐξαγωνίους ἀποδιατρίβων παρεκδρομάς, ἀλλὰ τῷ διαφορὰς δοξῶν περὶ τῆς αὐτῆς ὑποθέσεως ἀναγράφειν πολλάκις. Τοῦτο δὲ καὶ προοιμιάζεται εἰς ὄγκον αὐτῷ διαπλαττόμενον, καὶ μάλιστα πρὸς τὴν Θεοδωρήτου σύνοψίν τε καὶ φιλοκαλίαν τὸ σύνταγμα αἴρεται. Καὶ εἴη ἂν οἰκειότατόν τε καὶ χρειωδέστατον, εἰ μετὰ τὴν ἐν ἐκείνοις τριβὴν ἡ περὶ ταῦτα τοῦ ἀνδρὸς τὰ σπουδάσματα σχολὴ διαδέχοιτο.

Καὶ ἡ φράσις δὲ αὐτῷ εἰς τὸ ἄριστον ἤσκηται, εἰ καὶ τῆς ἐξηγητικῆς διατυπώσεως ἔχει τι καὶ κομψότερον.

J’ai lu de Procope le sophiste (1) des travaux exégèse Sur l’Octateuque de l’Ancien Testament, Sur le livre des Rois et les Paralipomènes.

C'est un exégète diffus et prolixe ; non par ses digressions superflues qui n'ont rien à voir avec son sujet, mais en rappelant trop souvent les divergences d’opinion sur le sujet. Il déclare en commençant qu’il a édifié un ouvrage important : ce qui va à l'encontre de la briéveté et de la beauté de Théodoret ; et ce qui serait le meilleur et le plus utile, ce serait, qu'après cette lecturre, de prendre du temps aux travaux de cet écrivain-ci.

Son style est trop poli et trop orné pour un commentaire qui demande moins de travail et d'ornements.
 

[1]    Procope (~ 4б5-548) naquit à Gaza et semble avoir été un des meilleurs rhéteurs de son temps. Devenu vieux, il céda la place à Choricius et le vit avec bonheur diriger son école. On sait peu de choses de lui.

Procope laissa de nombreux discours traitant de choses de nature fort différente. Ils étaient répandus, recherchés et dignes, paraît-il, de servir de modèles. Parmi ses autres compositions, on faisait cas d'une Métaphrase d'Homère. C'était une sorte de glose dans la-quelle chaque idée du poète était reproduite sous les formes les plus variées ; cet ouvrage eût suffi seul pour prouver à quel point il posséda l'art des rhéteurs et combien il avait dû travailler pour l'acquérir. On cite encore des recherches sur les huit premiers livres de l'Ancien Testament (Octateuque) et sur ceux des Rois et des Paralipomènes. Dans ce travail, il rapportait avec prolixité les différentes opinions auxquelles chaque point du texte avait pu donner lieu ; Photius lui reproche cette inutile abondance, ainsi que l'éclat de son style trop orné pour un simple commentaire. Il avait en outre écrit sur le prophète Isaïe (un ouvrage présentant les mêmes qualités et les mêmes défauts). Jean Courtier l'édita avec une interprétation latine et le texte du prophète, en 1580. Enfin, indépendamment d'exercices de déclamation et de lettres, il faut encore ajouter à la liste de ses œuvres une explication des proverbes de Salomon, en manuscrit à la Bibliothèque nationale.