BIBLIOTHÈQUE DE PHOTIUS
175. Pamphila, Notes historiques et diverses.
Ἀνεγνώσθη Παμφίλης συμμίκτων ἱστορικῶν ὑπομνημάτων λόγοι ηʹ. Αὕτη ἀνδρὶ μὲν συνῴκει, ὡς καὶ αὐτὴ τῶν ὑπομνημάτων προοιμιαζομένη ἐπισημαίνεται· ᾧ καὶ ιγʹ ἔτη ἐκ παιδὸς συμβιοῦσα ἤδη τῆς ὑπομνηματικῆς ταύτης συγγραφῆς λέγει ἀπάρξασθαι, συγγράψαι δὲ ἅ τε παρὰ τοῦ ἀνδρὸς μάθοι, τὰ ιγʹ ἔτη συνεχῶς αὐτῷ συνοῦσα καὶ μηδ´ ἡμέραν μηδ´ ὥραν ἀπολειπομένη, καὶ ἃ παρ´ ἄλλου τινὸς ἀκοῦσαι συνέβη τῶν παρ´ αὐτὸν ἀφικνουμένων (πολλοὺς δὲ φοιτᾶν ὄνομα καὶ δόξαν ἔχοντας ἐπὶ παιδείᾳ) καὶ δὴ καὶ ὅσα βιβλίων αὐτὴ ἀνελέξατο. Ταῦτα δὲ πάντα, ὅσα λόγου καὶ μνήμης αὐτῇ ἄξια ἐδόκει, εἰς ὑπομνήματα συμμιγῆ καὶ οὐ πρὸς τὰς ἰδίας ὑποθέσεις διακεκριμένον ἕκαστον διελεῖν, ἀλλ´ οὕτως εἰκῇ καὶ ὡς ἕκαστον ἐπῆλθεν ἀναγράψαι, ὡς οὐχὶ χαλεπὸν ἔχουσα, φησί, τὸ κατ´ εἶδος αὐτὰ διελεῖν, ἐπιτερπέστερον δὲ καὶ χαριέστερον τὸ ἀναμεμιγμένον καὶ τὴν ποικιλίαν τοῦ μονοειδοῦς νομίζουσα. Χρήσιμον δὲ τὸ βιβλίον εἰς πολυμαθίαν· εὕροι γὰρ ἄν τις καὶ τῶν ἱστορικῶν οὐκ ὀλίγα ἀναγκαῖα, καὶ δὴ καὶ ἀποφθεγμάτων καὶ ῥητορικῆς διατριβῆς ἔνια καὶ φιλοσόφου θεωρίας καὶ ποιητικῆς ἰδέας, καὶ εἴ τι τοιοῦτον ἐμπέσοι. Αἰγυπτία δὲ τὸ γένος ἡ Παμφίλη, ἤκμασε δὲ καθ´ οὓς χρόνους Νέρων ὁ Ῥωμαίων ἤκμαζεν αὐτοκράτωρ. Ἡ δὲ φράσις, ὡς ἔστιν ἐκ τῶν προοιμίων συλλαβεῖν, καὶ ἐν οἷς ἄλλοθί που ἴδιόν τι λέγει, καὶ μάλιστα κατὰ τὴν διάνοιαν, οἷα δὴ καὶ γυναικὸς ἔκγονον οὖσα, τῆς ἀφελοῦς ἐστιν ἰδέας, οὐδὲ τῇ λέξει πρὸς τὴν ἰδέαν ἀλλοτριουμένη. Ἐν οἷς δὲ τὰ τῶν ἀρχαιοτέρων ἀπομνημονεύουσα λέγει, ποικιλώτερον αὐτῇ καὶ οὐ καθ´ ἓν εἶδος σύγκειται ὁ λόγος. |
J’ai lu les huit livres des Notes historiques diverses de Pamphila (1). C’était une femme mariée, comme elle nous le fait savoir au début de ces commentaires ; elle avait été vécu trente ans avec son mari depuis sa jeunesse, quand elle commença l'écriture de ces souvenirs ; elle dit qu'elle rapporte ce qu’elle apprit de son mari en partageant sa vie durant trente ans, ne passant sous silence ni un jour ni une heure, et ce qu’elle a entendu de toutes ceux qui venaient chez son mari (beaucoup de gens le fréquentaient illustres par leur nom et pour leur culture), et enfin ce qu'elle observa dans ses lectures. Elle rapporte dans ses Notes tout ce qui lui semblait digne d'être rapporté, pêle-mêle, sans placer chaque chose en un endroit précis, mais en les entassant selon son bon vouloir et dans l'ordre où il venait. Il ne serait pas difficile, dit-elle, de les classer selon un plan, mais elle pense que le mélange et la diversité sont plus agréables et plus gracieux qu'un plan unitaire. Ce livre est utile pour s'instruire. On y trouvera beaucoup de faits historiques importants, des maximes, des travaux sur la rhétorique et la théorie philosophique, sur la forme poétique et d'autres choses encore au hasard.
Pamphila était égyptienne ; elle
fleurissait au temps où Néron, empereur des Romains régnait. Son
style, (autant qu'on peut le percevoir dans la préface et quand
ailleurs elle parle personnellement, surtout dans sa pensée),
est d'un genre simple, comme celui d'une femme ; le vocabulaire
même n'est pas étranger à cela. Chaque fois qu'elle cite des
choses remarquables des écrivains anciens, son style est varié
et n'est pas composé selon une canevas unique. |
[1] Il
n’existe que des fragments de cet auteur, qui se trouvent dans
Müller, Fragmenta Hist. Graec., Vol. III, p. 520-522. On
pourra trouver une discussion sur l'auteur et ses fragments dans
Regenbogen, s. v. Pamphila (n. 1), P. W., vol. XVIII, 2
(1949), col. 309-328. Les fragments ne sont ni nombreux ni très
importants. Il en existe 10 tout, dont 8 proviennent de Diogène
Laërce et 2 d'Aulu-Gelle. Aucun d'eux ne donne l'information
biographique ci-dessus, qui doit donc avoir figurée dans le
texte lu par Photius. L'avis de la Souda n'est pas aussi
complet, et ses informations proviennent d’Hésychius. Photius
indique dans le codex 161 que Sopater a utilisé Pamphila dans sa
compilation. |