Ἀνεγνώσθη Ὠριγένους τὸ περὶ ἀρχῶν, λόγοι δʹ, ὧν ὁ μὲν πρῶτος περὶ πατρὸς καὶ υἱοῦ καὶ ἁγίου πνεύματος· ἐν ᾧ πλεῖστα βλασφημεῖ, τὸν μὲν υἱὸν ὑπὸ τοῦ πατρὸς πεποιῆσθαι λέγων, τὸ δὲ πνεῦμα ὑπὸ τοῦ υἱοῦ, καὶ διήκειν μὲν τὸν πατέρα διὰ πάντων τῶν ὄντων, τὸν δὲ υἱὸν μέχρι τῶν λογικῶν μόνων, τὸ δὲ πνεῦμα μέχρι μόνων τῶν σεσωσμένων. Λέγει δὲ καὶ ἄλλα παραλογώτατα καὶ δυσσεβείας πλήρη· μετεμψυχώσεις τε γὰρ ληρῳδεῖ, καὶ ἐμψύχους τοὺς ἀστέρας, καὶ ἕτερα τούτοις παραπλήσια. Ἔστι δ´ ὁ μὲν πρῶτος αὐτῷ λόγος μεμυθολογημένος περὶ πατρὸς καὶ (ὡς ἐκεῖνός φησι) περὶ Χριστοῦ καὶ περὶ ἁγίου πνεύματος, ἔτι καὶ περὶ λογικῶν φύσεων.

Ὁ δὲ δεύτερος περὶ κόσμου καὶ τῶν ἐν αὐτῷ κτισμάτων, καὶ ἔτι ὅτι εἷς θεὸς νόμου καὶ προφητῶν, καὶ ὅτι ὁ αὐτὸς παλαιᾶς καὶ καινῆς διαθήκης θεός, καὶ περὶ τῆς τοῦ σωτῆρος ἐνανθρωπήσεως, καὶ ὅτι τὸ αὐτὸ πνεῦμα ἐν Μωϋσῇ καὶ τοῖς ἄλλοις προφήταις καὶ ἁγίοις ἀποστόλοις· ἔτι περὶ ψυχῆς, περὶ ἀναστάσεως, περὶ κολάσεως, περὶ ἐπαγγελιῶν.

 Ὁ δὲ τρίτος περὶ αὐτεξουσίου· πῶς ὁ διάβολος καὶ αἱ ἀντικείμεναι δυνάμεις κατὰ τὰς γραφὰς στρατεύονται τῷ ἀνθρωπίνῳ γένει· ὅτι γενητὸς ὁ κόσμος καὶ φθαρτὸς ἀπὸ χρόνου ἀρξάμενος.

Ὁ δὲ τέταρτος περὶ τέλους· ὅτι θεῖαι αἱ γραφαί· τέλος ὅπως δεῖ ἀναγινώσκειν καὶ νοεῖν τὰς γραφάς.

J’ai lu les quatre livres d’Origène (1) Des premiers principes. Le premier parle du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Ses déclarations sont souvent blasphématoires; ainsi, il affirme que le Fils fut créé par le Père, le Saint-Esprit par le Fils, et que le Père imprègne toutes les choses existantes ; le Fils, seulement celles qui sont douées de raison ; le Saint-Esprit uniquement celles qui sont sauvées. Il fait aussi d'autres déclarations étranges et per-verses, en donnant frivolement libre cours à la migration des âmes, aux étoiles vivantes, et ainsi de suite. Ce premier livre est plein de fables sur le Père, le Christ (ainsi qu’il nomme le Fils), le Saint-Esprit, et les créatures doués de raison.

Dans le second livre, il traite du monde et des choses créées. Il affirme que le Dieu de la Loi et des prophètes, de l'Ancien et du Nouveau Testament, est seul et unique, qu'il y avait le même Saint-Esprit en Moïse, le reste des prophètes et les saints Apôtres. Il examine en outre l'Incarnation du Sauveur, l'âme, la résurrection, le châtiment, et les promesses.

Le troisième livre traite de la libre volonté ; comment le diable et les pouvoirs hostiles, selon les Ecritures, font la guerre à l'humanité ; que le monde créé est périssable, ayant eu un commencement dans le temps.

Le quatrième livre traite de l’ultime fin, de la divine inspiration des Écritures, et de la manière correcte de les lire et de les comprendre.

 

[1]   Surnommé Adamantius (184-253), né à Alexandrie, mort à Tyr. Ce traité a fourni les principaux arguments de l'accusation d'hérésie qui a été engagée contre lui. Il a également été appelé Chalcenterus (« entrailles effrontées ») pour sa passion du travail. Ses nombreux travaux comprennent des homélies, et le célèbre traité Contre Celse. Des fragments de son Hexapla (une appréciation de l'Ancien Testament) ont été préservés.