BIBLIOTHÈQUE DE PHOTIUS

          

     217 ORIBASE,

      Collection médicale.
   

       Oeuvre numérisée par Marc Szwajcer

 

 

 

 

 

 

 

 

 

217. Oribase, Collection médicale.


 

 

 

Ἡ δὲ δευτέρα πραγματεία Ἰουλιανῷ μὲν καὶ αὕτη τὴν προσφώνησιν ποιεῖται, ἐν οʹ δὲ περαίνεται λόγοις, καὶ τὸ χρήσιμον οὐκ ἔλαττον ἀλλὰ καὶ μᾶλλον ἢ ἡ προτέρα τοῦ πολυστίχου παρέχεται.

Προοιμιάζεται δὲ καὶ αὕτη τοῦτον τὸν τρόπον· « Τὰς προσταχθείσας ἐπιτομὰς παρὰ τῆς σῆς θειότητος, αὐτοκράτορ Ἰουλιανέ, πρότερον, ἡνίκα διετρίβομεν ἐν Γαλατίᾳ τῇ πρὸς ἑσπέραν, εἰς τέλος ἤγαγον καθὼς ἠβουλήθης, ἅς τινας ἐκ μόνων τῶν ὑπὸ Γαληνοῦ γραφέντων ἐποιησάμην.

Ἐπειδὴ δὲ ἐπαινέσας ταύτας δευτέραν ἐπέταξας πρᾶξιν, πάντων τῶν ἀρίστων ἀνδρῶν ἀναζητήσαντά με τὰ καιριώτατα συναγαγεῖν καὶ πάντα ὅσα χρησιμεύει πρὸς τὸ αὐτὸ τέλος τῆς ἰατρικῆς, καὶ τοῦτο πράττειν ὡς οἷός τέ εἰμι προθύμως διέγνωκα. Περιττὸν δὲ νομίσας εἶναι καὶ παντελῶς εὔηθες τὸ ἐγγράφειν τὰ αὐτὰ πολλάκις καὶ τῶν ἄριστα συγγραψάντων καὶ τῶν μὴ ὁμοίως τὸ  ἀκριβὲς ἐξεργασαμένων, μόνα τὰ τῶν ἄμεινον εἰπόντων συνάξω, μηδὲν ὧν Γαληνὸς εἶπε παραλιπών, καθότι τῶν συγγραψάντων ἁπάντων εἰς τὰς αὐτὰς ὑποθέσεις αὐτὸς κρατεῖ μεθόδοις καὶ διορισμοῖς τοῖς ἀκριβεστάτοις χρώμενος, ἅτε ταῖς ἱπποκρατείοις ἀρχαῖς καὶ δόξαις ἐξακολουθῶν. Χρήσομαι δὲ κἀνταῦθα τοιαύτῃ τάξει. Πρῶτον μὲν συνάξω τὰ τοῦ ὑλικοῦ μέρους, ἶτα ὅσα περὶ φύσεως καὶ κατασκευῆς εἴρηται ἀνθρώπου, μεθ´ ἃ τὰ τῆς ὑγιεινῆς καὶ ἀναληπτικῆς πραγματείας, μετὰ ταῦτα ὅσα τῆς διαγνωστικῆς καὶ προγνωστικῆς ἔχεται θεωρίας, ἐφ´ οἷς τὰ περὶ νοσημάτων καὶ συμπτωμάτων καὶ ὅλως τῆς τῶν παρὰ φύσιν ἐπανορθώσεως ».

Εἰς τοιοῦτον μὲν τύπον καὶ ἡ δευτέρα προοιμιάζεται πραγματεία, ἀπ´ ἐκείνης ἀρχομένη τῆς ὑποθέσεως, καθάπερ καὶ ἡ πρὸ αὐτῆς, ἥτις τὰς ἐν τροφαῖς δυνάμεις ἀναδιδάσκει. Ἐν οʹ δὲ λόγοις διέξεισιν ἃ ἐπαγγέλλεται. Καὶ δευτέρα μέν ἐστι τῷ χρόνῳ, προτερεύει δὲ τῇ χρείᾳ, ἅτε μὴ μόνα ὅσα Γαληνὸς ὀρθῶς ἔγραψε περιέχουσα, ἀλλὰ καὶ ὅσα αὐτῷ μὲν παρεῖται, ἄλλοις δὲ εἰς διδασκαλίαν προτέθειται. Καί γέ μοι δοκῶ χρησιμεύειν τὴν σπουδὴν ταύτην, ἵνα μὴ λέγω πασῶν τῶν ἄλλων ὅσαι εἰς ἰατρικὴν χρείαν τε καὶ θεωρίαν κατεβλήθησαν πραγματεῖαι, ἀλλὰ πάντως γε τῶν πλειόνων τῷ τε σαφῶς ἀπηγγέλθαι τὰ ἀπηγγελμένα, καὶ τῷ μηδὲν παραλιπεῖν καὶ τῷ φωναῖς διαφόροις τὰ πλείω τῶν συντεταγμένων ῥηθῆναι, ἐξ ὧν καὶ εἴ τι ἀσαφὲς ἐν τούτοις συνέβη τινὶ ῥηθῆναι, διὰ τῆς ἄλλων ἀναπτύξεως σαφηνίζεται. Καὶ τῷ γε ἰατρικὴν μετιόντι κατὰ ταύτην ἔγωγε παραινέσαιμ´ ἂν τὴν πραγματείαν τὴν διατριβὴν ὅτι μάλιστα ποιεῖσθαι. Ἀλλὰ τοιαύτη μὲν καὶ ἡ  δευτέρα Ὀρειβασίῳ τῆς ἰατρικῆς μεταχειρίσεώς τε καὶ θεωρίας συναγωγή.

Le deuxième traité présente, lui aussi dédicace au même Julien comprend soixante-dix livres. Il constitue une contribution aussi utile que le premier et même plus utile à cause de son poids.[1]

Il a lui aussi une introduction ; elle est ainsi conçue : « 1 Empereur Julien, j'ai achevé, suivant votre désir, pendant notre séjour dans les Gaules occidentales, l'abrégé que Votre Divinité m'avait commandé et que j'ai tiré uniquement des écrits de Galien. 2. Après avoir loué cette collection, vous me commandâtes un second travail, celui de rechercher et de rassembler ce qu'il y a de plus important dans les meilleurs médecins et tout ce qui contribue à atteindre le but de la médecine; je me décidai volontiers à faire ce travail autant que j'en étais capable, persuadé qu'une pareille collection serait très utile, puisque les lecteurs pourraient y trouver rapidement ce qui, dans chaque cas, convient aux malades. 3. Jugeant qu'il est superflu et même tout à fait absurde de répéter plusieurs fois la même chose, en puisant chez les auteurs qui ont le mieux écrit, et chez ceux qui n'ont pas composé leurs ouvrages avec le même soin, je prendrai uniquement dans les meilleurs écrivains, n'omettant rien des matériaux qui m'étaient fournis autrefois par Galien seul, coordonnant mon ouvrage d'après la considération que cet auteur l'emporte sur tous ceux qui ont traité le même sujet, parce qu'il se sert des méthodes et des définitions les plus exactes, attendu qu'il suit les principes et les opinions hippocratiques. J'adopterai ici l'ordre suivant : je rassemblerai d'abord ce qui concerne la matière de l'hygiène et de la thérapeutique, ensuite ce qui a été dit sur la nature et la structure de l'homme, puis ce qui regarde la conservation de la santé et le rétablissement des forces chez les malades, après cela ce qui tient à la doctrine du diagnostic et du pronostic; enfin je traiterai de la guérison des maladies et des symptômes, en un mot de ce qui est contre nature. »

Voià donc l'introduction du deuxième traité. Il commence par le même argulment que le premier, qui expose les propriétés des aliments. Dans les soixante dix livres, il passe en revue ce qu'il avait annoncés. Cette oeuvre, postérieure dans le temps, est première en utilité, car elle contient nons seulement ce que Galien à livré pour la postérité, mais aussi des questions qu’il a laissées de côté et que d’autres ont enseignées. Et, selon moi, ce travail est utile, non pas plus que tous ce qui a été collationné sur l'art et la science médicales, mais en tout cas plus que la plupart d’entre eux, pour la clarté avec laquelle l’exposé est fait et parce que rien n’y est laissé de côté et parce que la plupart des choses rassemblées sont exprimées en termes variés. Si une chose relaté par quelqu'un d'autre est trop obscure, elle est bientôt éclairée par l’explication d’autrs auteurs. Et pour ceux qui s’appliquent à la la science médicale, je leur conseillerais de consulter avec assiduité ce traité.

Telle est donc la seconde collection d’Oribase sur la pratique et la science médicales.


 
 

[1] Photius préfère ce second travail non seulement au premier, mais presque à tout ce qui s'est jamais fait sur la médecine. On l’a encore aujourd’hui.