BIBLIOTHÈQUE DE PHOTIUS

          

     66 NICÉPHORE,

      Epitomé historique.
   

       Oeuvre numérisée par Marc Szwajcer

 

 

 

 

 

 

 

 

 

66. Nicéphore, Epitomé historique.


 

 

 

Ἀνεγνώσθη ἱστορικὸν σύντομον Νικηφόρου τοῦ  ἐν ἁγίοις Κωνσταντινουπόλεως ἀρχιερέως. Ἄρχεται ἀπὸ τῆς ἀναιρέσεως Μαυρικίου καὶ κάτεισι μέχρι τῆς εἰς γάμον κοινωνίας Λέοντος καὶ Εἰρήνης.

Ἔστι δὲ τὴν φράσιν ἀπέριττός τε καὶ σαφής, καλλιλεξίᾳ τε καὶ συνθήκῃ λόγου οὔτε λελυμένῃ οὔτε αὖ πάλιν συμπεπιεσμένῃ περιέργως κεχρημένος, ἀλλ´ οἵᾳ ἂν χρήσαιτο ὁ ῥητορικὸς ὡς ἀληθῶς καὶ τέλειος ἀνήρ· τό τε γὰρ νεωτεροποιὸν ἐκκλίνει, καὶ τὸ ἀρχαιότροπον καὶ ἐξησκημένον οὐ παρατρέχει.

Ἔτι δὲ καὶ ἡδονὴ κέκραται αὐτοῦ σὺν χάριτι τοῖς λόγοις.

Καὶ ὅλως πολλούς ἐστι τῶν πρὸ αὐτοῦ ἀποκρυπτόμενος τῇδε τῆς ἱστορίας τῇ συγγραφῇ, εἰ μή τῳ, τῷ λίαν συντετμημένῳ, οὐχ ὁλόκληρον δόξει διαπεραίνειν τὴν χάριν.

J’ai lu l'Epitomé historique du patriarche Nicéphore de Constantinople (1). Il commence à la mort de Maurice et va jusqu’au mariage de Léon et d’Irène.

Son style est clair, exempt de redondances, son choix de mots excel-lent, et sa composition ni trop vaste ni trop résumée, mais telle qu’un véritable et parfait orateur la ferait. Il évite les innovations, mais en même temps il aime trop utiliser ce qui est vieux-jeu et plein d’affectation.

Son langage est agréable et non sans charme.

Pour parler de façon générale, il fait ombrage à tous les historiens qui l’ont précédé ; son seul défaut est une extrême brièveté, qui peut apparaître à certains comme incompati-ble avec un ouvrage parfaitement élégant.
 

[1]  806-815. Il commença sa carrière comme civil, et bien que laïc, fut élu patriarche. Sa disposition de conciliation lui amena la haine des extrémistes. Au cours de la campagne de Léon le culte des images, il défendit énergiquement le point de vue orthodoxe. Il fut finalement banni et déposé. En plus l'Epitomé historique des événements de 602-769 mentionné ici, il est l'auteur de tables de l'Histoire Universelle d'Adam jusqu'à la mort de Nicéphore (829), très utilisées par les Byzantins, et de trois Antirrhetici, écrits contre les iconoclastes.