BIBLIOTHÈQUE DE PHOTIUS
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Théodore de Mopsueste,
Sur la magie des Perses
et en quoi elle diffère du Christianisme.
Ἀνεγνώσθη βιβλιδάριον Θεοδώρου περὶ τῆς ἐν Περσίδι μαγικῆς, καὶ τίς ἡ τῆς εὐσεβείας διαφορά, ἐν λόγοις τρισί. Προσφωνεῖ δὲ αὐτοὺς πρὸς Μαστούβιον ἐξ Ἀρμενίας ὁρμώμενον, χωρεπίσκοπον δὲ τυγχάνοντα. Καὶ ἐν μὲν τῷ πρώτῳ λόγῳ προτίθεται τὸ μιαρὸν Περσῶν δόγμα ὃ Ζαράδης εἰσηγήσατο, ἤτοι περὶ τοῦ Ζουρουάμ, ὃν ἀρχηγὸν πάντων εἰσάγει, ὃν καὶ τύχην καλεῖ· καὶ ὅτι σπένδων ἵνα τέκῃ τὸν Ὁρμίσδαν, ἔτεκεν ἐκεῖνον καὶ τὸν Σατανᾶν· καὶ περὶ τῆς αὐτῶν αἱμομιξίας. Καὶ ἁπλῶς τὸ δυσσεβὲς καὶ ὑπέραισχρον δόγμα κατὰ λέξιν ἐκθεὶς ἀνασκευάζει ἐν τῷ πρώτῳ λόγῳ. Ἐν δὲ τοῖς λοιποῖς δυσὶ λόγοις τὰ περὶ τῆς εὐσεβοῦς διέρχεται πίστεως, ἀπὸ τῆς κοσμογονίας ἀρξάμενος, καὶ περὶ αὐτῆς τῆς χάριτος ὁμοίως καὶ ἐπιτροχάδην διελθών. Οὗτος ὁ Θεόδωρος ὁ Μοψουεστίας εἶναι δοκεῖ· τήν τε γὰρ Νεστορίου αἵρεσιν, καὶ μάλιστα ἐν τῷ τρίτῳ λόγῳ, κρατύνων προαναφωνεῖ, ἀλλὰ καὶ τὴν τῶν ἁμαρτωλῶν ἀποκατάστασιν τερατεύεται. |
J’ai lu trois courts traités de Théodore (1) Sur la magie des Perses et en quoi elle diffère du Christianisme (2), dédié à Mastubius, évêque arménien et suffragant. Dans son premier livre le dogme infâme des Perses, inventé par Zaradès (3) touchant Zurouam (4) , que cet impie introduisit principe de toutes choses & qu'il appelle fortune (ou) destin est exposé. Comment ensuite Zarouam, se préparant à engendrer Hormisdas (5), avait engendré Hormisdas & Satan; & enfin ce qui résulta du mélange du sang (6) de l’un & de l'autre. Ayant étalé cette doctrine im-pie et honteuse en mots précis, il la réfute dans le premier livre. Dans les deux autres livres il discute de la foi chrétienne, débutant à la création du monde et passant en même temps rapidement sur la loi de la grâce (7).
On pense que ce Théodore est
Théodore de Mopsueste, car il mentionne en l’approuvant
l’hérésie de Nestor, surtout dans le troisième livre. Il parle
aussi stupidement du retour des pécheurs vers leur condition
première. |
[1] Cod. XXXVIII. [2] Dirigé contre Zoroastre qui faisait son chemin à l’époque. [3] Zoroastre. [4] Zervan, le temps infini, dont Ormuzd et Ahriman, le Bon et le Mauvais Esprits (jumeaux), étaient supposés être l’émanation. La secte des Zervanistes osa ainsi éviter le dualisme zoroastrien. [5] Ormuzd. [6] Référence aux supporteurs gnostiques du Zoroastrisme.
[7]
L’ère chrétienne. |