BIBLIOTHÈQUE DE PHOTIUS
78.
Malchus,
Histoire Byzantine.
Ἀνεγνώσθη Μάλχου σοφιστοῦ Βυζαντιακὰ ἐν βιβλίοις ἑπτά. Ἄρχεται μὲν ἐξ οὗ Λέοντα τὸν βασιλέα ἡ νόσος ἐπίεζε, τούτῳ δὲ τῆς βασιλείας ἔτος ἑπτακαιδέκατον παρετείνετο. Διέρχεται δὲ τήν τε Ζήνωνος ἀνάρρησιν, καὶ τὴν ὑπερόριον τῆς βασιλείου δόξης διατριβήν, καὶ τὴν Βασιλίσκου ἀνάρρησιν, καὶ τὴν τῆς ἁλουργίδος ἀπόθεσιν καὶ τὴν ἐπὶ τῇ βασιλείᾳ πάλιν κάθοδον Ζήνωνος, τήν τε τοῦ προειρημένου Βασιλίσκου διὰ ξίφους ἀναίρεσιν, ἧς καὶ γυνὴ καὶ τέκνα παρανόμῳ κρίσει ἐκοινώνησαν. Καὶ ὅτι Ἀρμάτος, ὁ Ζήνωνα κατάγων, τοιαύτης ἀντιμισθίας ἀπώνατο διὰ Ὀνούλφου δεξάμενος τὴν σφαγήν. Διαλαμβάνει δὲ καὶ τὴν Θευδερίχου τοῦ Ὀτριαρίου στάσιν, καὶ τὴν Θευδερίχου τοῦ Μαλαμείρου φιλίαν, καὶ τὸν πρὸς τὸν τοῦ Ὀτριαρίου Θευδέριχον πόλεμον, καὶ τὴν κατὰ Ζήνωνος πάλιν στάσιν καὶ τὴν Μαρκιανοῦ ἐπανάστασιν, καὶ πρό γε τούτου τὴν τῆς πενθερᾶς Βηρίνης ἐπιβουλήν, καὶ τὴν διὰ τοῦτο φυγαδείαν τὴν ἀΐδιον, καὶ τὴν κατὰ Ἴλλου πρότερον ἐπιβουλὴν Βηρίνῃ συσκευασθεῖσαν, καὶ τὴν Ἐπιδάμνου ὑπὸ Θευδερίχου τοῦ Μαλαμείρου ἐν δόλῳ κατάσχεσιν. Ταῦτα διεξιών, διέξεισι καὶ τὰ ἐπὶ Ῥώμης καὶ τέλος τοῦ ἑβδόμου λόγου ποιεῖται τὸν Νέπωτος θάνατον, ὃς ἐκβαλὼν τῆς ἀρχῆς Γλυκέριον τήν τε Ῥωμαϊκὴν ἰσχὺν περιεβάλετο, καὶ εἰς σχῆμα κείρας κληρικοῦ ἀντὶ βασιλέως ἀρχιερέα κατέστησεν· ὑφ´ οὗ καὶ ἐπιβουλευθεὶς ἀνῄρηται. Οὗτοι οἱ ζʹ τῆς ἱστορίας λόγοι καὶ προηγουμένους ὑποφαίνουσιν αὐτῷ λόγους ἄλλους διαπεπονῆσθαι· καὶ ἡ ἀπαρχὴ δὲ τῶν ἑπτὰ τοῦ πρώτου λόγου τοῦτο παραδηλοῖ· οὐ μὴν ἀλλὰ καὶ ἑπομένους, εἰ τὸ ζῆν προσῆν τῷ συγγραφεῖ, ὡς τοῦ ἑβδόμου λόγου τὸ πέρας ἐνδείκνυσιν. Ἔστι δὲ ὁ συγγραφεὺς Φιλαδελφεύς, εἴ τις ἄλλος κατὰ συγγραφὴν ἱστορίας ἄριστος, καθαρός, ἀπέριττος, ὐκρινής, λέξεων ταῖς ἀνθηροτάταις καὶ εὐσήμοις καὶ εἰς ὄγκον τινὰ ἀνηγμέναις χρώμενος· οὐδὲ αἱ καινοπρεπεῖς αὐτῷ, ὅσαι τὸ ἐμφατικὸν καὶ εὔηχον καὶ μεγαλεῖον ἔχουσι, παραβλέπονται ὥσπερ τὸ ... καὶ τοιαῦτ´ ἔνια καὶ ὅλως κανών ἐστιν ἱστορικοῦ λόγου. Σοφιστὴς δ´ ἦν τὸ ἐπιτήδευμα, καὶ ῥητορικῆς εἰς ἄκρον ἐληλακώς, καὶ τὴν θρησκείαν οὐκ ἔξω τοῦ χριστιανικοῦ θειασμοῦ. |
J’ai lu l’Histoire Byzantine en sept livres du sophiste Malchus.[1] Elle commence par la maladie et la mort de l’empereur Léon dans sa dix-septième année de règne. L’auteur rapporte la proclamation et l’accession de Zénon, son éviction du trône et sa vie privée, l’accession et l’abdication de l’usurpateur Basiliscus. La restauration de Zénon et le meurtre de Basiliscus, de sa femme et de ses enfants injustement mis à mort en même temps. Harmatius, qui avait restauré Zénon, eut une récompense semblable, car il fut mis à mort par Onulphus. L’auteur fournit un compte rendu de la rébellion de Théodoric, fils de Triarius ; l’amitié de Théodoric, fils de Malamir,[2] et sa guerre avec Théodoric, fils de Triarius ; la seconde révolte contre Zénon, la rébellion de Marcien, la conspiration de la belle-mère de Zénon,[3] et le bannissement à vie de Marcien. Complot de Verina contre Illus, prise par traîtrise de la ville d’Edamnus par Théodoric, fils de Malamir. Après avoir décrit ces événements l’auteur aborde les affaires romaines. Le septième livre se termine avec la mort de Népos, qui, ayant détrôné Glycerius, assumait le pouvoir impérial ; Népos ordonna que les cheveux de Glycerius soient coupés comme ceux d’un religieux et le fit prêtre au lieu d’empereur. Népos lui-même fut par la suite tué à l’instigation de Glycerius. Ces sept livres montrent que l’auteur avait déjà écrit une partie antérieure, comme cela apparaît aussi au début du premier des sept livres. La fin du septième livre annonce une continuation, si la vie lui avait été accordée. Malchus, natif de Philadelphie, est un historien admirable. Sa diction est pure, libre de toute redondance et facile à comprendre ; la langue est fleurie et explicite, quelque peu pompeuse ; il n’hésite pas à utiliser des expressions peu familières par emphase, euphonie et sublimité. De façon générale, son langage est un modèle pour l’historien. Sophiste de profession, rhéteur éminent, il paraît avoir été favorable au Christianisme.
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[1] De Philadelphie en Syrie. Selon la Souda, l’Histoire commençait avec le règne de Constantin le Grand ; selon Photius avec la 17e année du règne de Léon (473), étant une continuation de celle de Priscus. Elle s’achevait avec le meurtre de l’empereur romain d’Occident Népos (480). [2] Ou Valamir.
[3]
Contre Zénon. |