BIBLIOTHÈQUE DE PHOTIUS
202. Hippolyte de Rome,
Commentaire sur Daniel et sur le Christ.
Ἀνεγνώσθη Ἱππολύτου ἐπισκόπου καὶ μάρτυρος ἑρμηνεία εἰς τὸν Δανιήλ. Κατὰ λέξιν μὲν οὐ ποιεῖται τὴν ἀνάπτυξιν, πλὴν τὸν νοῦν γε ὡς ἔπος εἰπεῖν οὐ παρατρέχει· πολλὰ μέντοι ἀρχαιοτρόπως καὶ οὐκ εἰς τὸ ὕστερον διηκριβωμένον καταλέγει. Ἀλλ´ ἐκείνων οὐκ ἂν εἴη δίκαιος λόγον ὑπέχειν. Τοὺς γὰρ ἀρχὴν θεωρίας καταβαλλομένους οὐ δίκας ἀπαιτεῖν τῶν παρειμένων ἀλλ´ ἀγαπᾶν μάλιστα αὐτῆς τε τῆς ἐπιβολῆς καὶ ἐφ´ ὅσον ἂν καταλήψεως τῶν διασκοπουμένων προχωροίη· τὸ δὲ τὴν τοῦ Ἀντιχρίστου παρουσίαν, καθ´ ἣν ἡ τοῦ αἰσθητοῦ κόσμου τοῦδε συντέλεια ἵσταται, μηδὲ τοῖς μαθηταῖς δεομένοις τοῦ Σωτῆρος ἀποκαλύψαντος, εἶτα αὐτὸν ταύτην πεντακοσίοις ἔτεσιν ἀπὸ Χριστοῦ ὑπαχθέντα περιγράψασθαι, ὡσανεὶ τῶν ἀπὸ πρώτης τοῦ κόσμου καταβολῆς ἑξακισχιλίων ἐτῶν συντελουμένων, καὶ τὴν διάλυσιν αὐτοῦ ἐφεστάναι, τοῦτο καὶ θερμοτέρας ἂν εἴη τοῦ προσήκοντος γνώμης, καὶ ἡ ἀπόβασις ἀνθρωπίνης ἀγνοίας ἀλλ´ οὐκ ἐπιπνοίας τῆς ἄνωθεν διελέγχει. Ἡ δὲ φράσις αὐτῷ τὸ σαφὲς ὅτι μάλιστα οἰκειουμένη πρέποι ἂν ἑρμηνείᾳ, εἰ καὶ τοὺς ἀττικοὺς οὔ τι μάλα θεσμοὺς δυσωπεῖται. Συνανεγνώσθη αὐτοῦ καὶ ἕτερος λόγος περὶ Χριστοῦ καὶ Ἀντιχρίστου, ἐν ᾧ ἥ τε αὐτὴ τῶν λόγων ἰδέα διαπρέπει καὶ τὸ τῶν νοημάτων ἁπλούστερόν τε καὶ ἀρχαιότροπον. |
J’ai lu d’Hippolyte évêque et martyr le Commentaire sur Daniel, qui n'est pas une explication suivie de tout le texte de ce prophète, mais qui néanmoins en éclaircit toutes les pensées. Il y a diverses choses qui se sentent de ces premiers exposés &: qui ne sont pas dans l'exactitude que l'on a gardée depuis. Mais il ne serait pas raisonnable de le condamner pour cela. Car dans ces personnes qui ont commencé à développer les secrets de l’Ecriture, il n'y a aucune raison de les blâmer sur ce compte, car il serait injuste de reprocher à ceux qui ont jeté les fondements de toute science mais louer au contraire leur ardeur qui leur a fait entreprendre les premiers une chose si difficile, & recevoir avec joie les éclaircissements qu'ils nous ont donnés. Mais qu’il détermine l’apparence de l’Antéchrist (à laquelle il fixe aussi la fin de ce monde visible) à l’année 500 après le Christ, et l’accomplissement de 6.000 ans depuis la création du monde, relève plutôt d’une marque d’amicale fantaisie que de jugement, car le Christ lui-même n’aurait pas satisfait ses disciples sur de tels sujets, bien qu’ils le désirassent. Cette estimation doit par conséquent être imputée à l’ignorance humaine, et non pas à l’illumination. Le style en est clair, bien adapté à un commentaire bien que très éloigné de la pureté attique.
Il y a un autre livre de lui sur
le Christ et l'Antéchrist dans lequel il brille par sa forme
mais le fonds est trop mince et trop archaïque. |