BIBLIOTHÈQUE DE PHOTIUS

          

     121 HIPPOLYTE,

      Contre les hérésies.
   

       Oeuvre numérisée par Marc Szwajcer

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  121. Hippolyte, Contre les hérésies.

 

 

 
 
 
 
 
 

Ἀνεγνώσθη βιβλιδάριον Ἱππολύτου· μαθητὴς δὲ Εἰρηναίου ὁ Ἱππόλυτος. Ἦν δὲ τὸ σύνταγμα κατὰ αἱρέσεων λβʹ, ἀρχὴν ποιούμενον Δοσιθεανούς, καὶ μέχρι Νοητοῦ καὶ Νοητιανῶν διαλαμβάνον. Ταύτας δέ φησιν ἐλέγχοις ὑποβληθῆναι ὁμιλοῦντος Εἰρηναίου, ὧν καὶ σύνοψιν ὁ Ἱππόλυτος ποιούμενος τόδε τὸ βιβλίον φησὶ υντεταχέναι.

Τὴν δὲ φράσιν σαφής ἐστι καὶ ὑπόσεμνος  καὶ ἀπέριττος, εἰ καὶ πρὸς τὸν ἀττικὸν οὐκ ἐπιστρέφεται λόγον. Λέγει δὲ ἄλλα τέ τινα τῆς ἀκριβείας λειπόμενα, καὶ ὅτι ἡ πρὸς Ἑβραίους ἐπιστολὴ οὐκ ἔστι τοῦ ἀποστόλου Παύλου.

Λέγεται δὲ οὗτος καὶ προσομιλεῖν τῷ λαῷ κατὰ μίμησιν Ὠριγένους, οὗ καὶ συνήθης μάλιστα καὶ ἐραστὴς τῶν λόγων ὑπῆρχε, ὡς καὶ προτρέψασθαι αὐτὸν τὴν θείαν ὑπομνηματίσαι γραφήν, ἐγκαταστήσας αὐτῷ καὶ ὑπογραφέας ἑπτὰ ταχυγράφους καὶ ἑτέρους τοσούτους γράφοντας εἰς κάλλος, ὧν ἦν καὶ τῆς δαπάνης αὐτὸς χορηγός. Καὶ ταῦτα ὑπηρετούμενος αὐτῷ ἀπαιτεῖν αὐτὸν ἀπαιραιτήτως τὸ ἔργον, ἐξ οὗ καὶ ἐργοδιώκτην ἐν μιᾷ τῶν ἐπιστολῶν παρὰ Ὠριγένους κληθῆναι. Πλεῖστα δὲ καὶ οὗτος λέγεται συγγεγραφέναι.

J'ai lu le court traité d’Hippolyte (1), qui a été disciple de S. Irénée, intitulé Contre les trente-deux hérésies ; il commence par les Dosithéens (2), & il continue jusqu’à Noëtus (3), & aux Noëtiens. Il dit que toutes ces hérésies ont été réfutées par S. Irénée dans ses leçons, & qu'il n'a fait dans ce petit livre que recueillir les raisonne-ments & les arguments de ce Père.

Son discours est clair, quelque peu grave, & il ne dit rien d'inutile, quoi qu'il n'ait pas les agréments du style Attique. Il avance des choses qui ne sont pas véritables, & entre autres que l'Epître aux Hébreux n'est pas de saint Paul.

On dit qu'il a fait plusieurs Homélies au peuple, aussi bien qu'Origène qui était son ami, & qui le poussa à écrire un commentaire sur la Bible, ce qu’il fit à ses propres frais avec sept copistes et autant de calligraphes. Ayant rendu ce service, il demanda avec insistance l’ouvrage, alors qu’Origène, dans l’une de ses lettres, le traite d’escroc. On dit qu'il a écrit un grand nombre d’autres ouvrages
 

[1]   Milieu du IIIe siècle. Disciple d’Irénée et opposant actif aux Gnostiques. Prêtre à Rome, il devint anti-évêque en opposition à Callixtus (Callistus), un adhérent du Monarchianisme (réfutation de la Trinité). Le traité Contre les hérésies fut découvert dans un couvent du Mont Athos en 1842.

[2] Secte juive, appelée du nom de Dosithée de Samaria (Ier siècle) qui se tua en jeûnant. Il insistait avec rigueur sur l’observance du Sabbat.

[3]  (03) Mort vers l’an 200, il naquit à Smyrne ou Ephèse. Selon lui, « le Christ était le Père, et le Père était né, avait souffert et était mort ».