BIBLIOTHÈQUE DE PHOTIUS
275. Hésychius de Jérusalem, etc.,
Homélies sur Jacques, frère du Seigneur.
Ἀνεγνώσθη Ἡσυχίου, πρεσβυτέρου Ἱεροσολύ μων, εἰς Ἰάκωβον τὸν ἀδελφὸν τοῦ Κυρίου καὶ Δαβὶδ τὸν θεοπάτορα. Εἰ μὴ ἐταπείνωσεν ἑαυτὸν γενόμενος ὁ Σωτὴρ ἡμῶν ὑπήκοος μέχρι θανάτου οὐκ ἂν οἰκέται συγγενεῖς ἐχρη μάτιζον, οὐκ ἂν ὁ πηλὸς πατὴρ τοῦ κεραμέως ἐλέγετο. Ἐν τῇ Σιὼν τὴν Βηθλεὲμ ὡς παροῦσαν ἀσπά ζομαι, ἐν τῇ θυγατρὶ τὴν μητέρα βλέπω. Ἐν σοὶ δᾳδοῦχος ἀστὴρ εἷς ἀνήφθη, ἐν ταύτῃ δὲ πολλοί. Ἐκεῖ νος τοὺς μάγους ὡδήγησεν, αὕτη Πάρθους καὶ Μήδους καὶ Ἐλαμίτας καὶ τοὺς ἐξ ἐθνῶν πάντων τῷ φωτὶ τῆς ἀστραπῆς ἐδᾳδούχησε. Σὺ γάλα ἕλκεις ἐκ μασθῶν παρθενικῶν, αὕτη Πνεῦμα ἐκ κόλπων κατάγει πατρικῶν. Σὺ τὸν ἄρτον ἐζύμωσας, ἀλλ´ ἡ Σιὼν δεῖπνον ἀνέδειξε· σὺ τὸν μόσχον ἐπὶ τῆς φάτνης ἔθρεψας, ἀλλ´ ἡ Σιὼν εἰς τὸν βωμὸν ἀνήγαγε· σὺ τὸν Ἰησοῦν ἐν τοῖς σπαργάνοις ἔκρυψας, αὕτη δὲ τῷ Θωμᾷ τὴν πλευρὰν βουληθέντι ψηλαφῆσαι ἐγύμνωσε· σὺ παρθένον ἔχεις τίκτουσαν κεκλεισμένων τῶν ὀργάνων τῆς φύσεως, αὕτη παστάδα κεκλεισμένων τῶν θυρῶν ἔνδον τὸν νυμφίον δεχομένην καὶ ἔχουσαν. Πῶς ἐγκωμιάσω τὸν τοῦ Χριστοῦ δοῦλον καὶ ἀδελφόν, τὸν τῆς νέας Ἱε ρουσαλὴμ ἀρχιστράτηγον, τὸν τῶν ἱερέων ἡγεμόνα, τῶν ἀποστόλων τὸν ἔξαρχον, τὸν ἐν κεφαλαῖς κορυφήν, τὸν ἐν λύχνοις ὑπερλάμποντα, τὸν ἐν ἄστροις ὑπερφαί νοντα; Πέτρος δημηγορεῖ, ἀλλ´ Ἰάκωβος νομο θετεῖ καὶ ὀλίγαι λέξεις τὸ τοῦ ζητήματος συνέστειλαν μέγεθος. «Ἐγὼ κρίνω μὴ παρενοχλεῖν τοῖς ἀπὸ τῶν ἐθνῶν» καὶ ἑξῆς. Ἐγὼ κρίνω, οὗ τὴν κρίσιν ἀθετεῖν οὐ θέμις οὐδὲ φαυλίζειν τὸ ψήφισμα· ἐν ἐμοὶ γὰρ ὁ πάντων κριτὴς καὶ νεκρῶν καὶ ζώντων φθέγγεται. Ἐμὸν τὸ ὄργανον, ἀλλ´ ὁ τεχνίτης ὑπὲρ ἐμέ. Ἐγὼ τὴν γλῶσ σαν παρέχω, ἀλλ´ ὁ Δημιουργὸς Λόγος τὸν λόγον χο– ρηγεῖ. Μὴ τῷ καλάμῳ, τῷ δὲ γράφοντι πρόσεχε. Τὴν ἀκοὴν ὑπακοὴ διαδεχέσθω. Μοδέστου ἀρχιεπισκόπου Ἱεροσολύμων εἰς τὰς μυροφόρους. Τὸν ἕβδομον ἀριθμὸν καὶ ἐπὶ τῆς ἀρετῆς καὶ ἐπὶ τῆς κακίας εὑρίσκομεν τὴν γραφὴν παραλαμβάνουσαν. Εἰκότως οὖν τὴν Μαρίαν ἐκλέγεται τὴν Μαγδαληνὴν ὁ Σωτήρ, ἀφ´ ἧς ἐκβεβλήκει δαιμόνια ἑπτά, ἵνα τὸν ἄρ χοντα τῆς κακίας δι´ αὐτῆς ἀπελάσῃ τῆς ἀνθρωπί νης φύσεως. Ὅτι φησίν, αἱ ἱστορίαι τὴν Μαγδα ληνὴν ταύτην διὰ βίου παρθένον διδάσκουσι. Καὶ μαρ τύριον δὲ αὐτῆς φέρεται, ἐν ᾧ λέγεται διὰ τὴν ἄκραν αὐτῆς παρθενίαν καὶ καθαρότητα ὡς ὕαλον αὐτὴν κα θαρὸν τοῖς βασανισταῖς φαίνεσθαι. Ὅτι φησί, μετὰ τὴν κοίμησιν τῆς Δεσποίνης ἡμῶν Θεοτόκου πορευ θεῖσα εἰς Ἔφεσον πρὸς τὸν ἠγαπημένον μαθητήν, ἐκεῖσε τὸν δρόμον τὸν ἀποστολικὸν διὰ τοῦ μαρτυρίου ἡ μυροφόρος Μαρία ἐτελείωσε, μὴ θελήσασα μέχρι τῆς τελευτῆς χωρισθῆναι τοῦ παρθένου καὶ εὐαγγελιστοῦ Ἰωάννου. Ὥσπερ, φησίν, ἡ ἀπαρχὴ τῶν ἀποστόλων Πέτρος ὠνομάσθη διὰ τὴν ἀσάλευτον πίστιν ἣν εἶχεν ἐπὶ Χριστὸν τὴν πέτραν, οὕτω καὶ αὕτη ἀρχηγὸς τῶν μαθητριῶν γενομένη διὰ τὴν καθαρότητα αὐτῆς καὶ τὸν πόθον ὃν εἶχεν εἰς αὐτὸν Μαρία ὁμωνύμως τῇ Μητρὶ παρὰ τοῦ Σωτῆρος προσηγόρευται. Ὥσπερ τῷ Δεσπότῃ τῶν μαθητῶν ἠκολούθει ὁ χορός, οὕτω τῇ Δεσ ποίνῃ καὶ Μητρὶ τοῦ Κυρίου τῶν μαθητευομένων γυναικῶν ὁ χορός. Ἐθαύμαζον γάρ, φησί, ποτε οἱ μα θηταὶ ὅτι μετὰ γυναικὸς ἐλάλει, δῆλον ὡς οὐκ οὔσης τοιαύτης συνηθείας τῷ Κυρίῳ, ἀλλὰ τὸν εὐαγγελικὸν δρόμον τῆς Μητρὸς τοῦ Δεσπότου συνεξανυούσης τῷ Υἱῷ καὶ Δημιουργῷ. Καὶ αὗται συνακολουθοῦσαι αὐτῇ τῷ κοινῷ Δεσπότῃ ἐκ τῶν ὑπαρχόντων ἐν τοῖς ἀναγκαίοις καὶ τοῖς μαθηταῖς διηκόνουν. Ἀνεγνώσθη τοῦ αὐτοῦ ἐπιγραφὴν ἔχων «Ἐγκώμιον εἰς τὴν κοίμησιν τῆς παναγίας Θεοτόκου». Πολύστιχος μὲν ὁ λόγος, οὐδὲν δ´ ἀναγκαῖον οὐδὲ τοῦ προγεγραμμένου λόγου οἰκεῖον καὶ συγγενὲς ἐπιδεδειγμένος. Μοδέστου ἀρχιεπισκόπου Ἱεροσολύμων ἐκ τοῦ εἰς τὴν ὑπαπαντήν. Καὶ ἡ τὸν ἑβδομήκοντα χρόνον σαββατίσασα μετὰ ἀνδρὸς Ἄννα, προσευχαῖς καὶ νηστείαις προσκαρτεροῦσα, ὀγδοήκοντα καὶ τεσσάρων ἐτῶν ὑπάρχουσα, τὴν ἐκ τῶν τεσσάρων στοιχείων νικήσασα σάρκα, καὶ τὸν νοῦν καθάρασα πρὸς ὑποδοχὴν Πνεύματος ἁγίου, καὶ ταῖς γενικαῖς ἑαυτὴν ἀρεταῖς κατακοσμήσασα, τὸν τῆς ὀγδοηκοντάδος παρέδραμε καιρόν, καὶ εὗρεν ἐν τῷ ναῷ τὸν Σωτῆρα τοῦ μέλλοντος αἰῶνος ἐν ἀγκάλαις βασταζόμενον. Εἰκότως ὡς αἰτίας τῆς ἐναμαρτήτου ἡδονῆς τὰς θυγατέρας τῆς Εὔας προσφέρειν ὁ νόμος προσέταξεν ὑπὲρ τοῦ καθαρισμοῦ αὐτῶν τὴν θυσίαν τῶν δύο τρυγόνων ἢ δύο νεοσσοὺς περιστερῶν, δηλοῦν τος τοῦ νόμου ὅτι δεῖ τὸν προσερχόμενον Θεῷ καθαρεύειν καὶ ψυχῇ καὶ σώματι καὶ ἀκακίας ἔχεσθαι. Ὁ Χριστὸς πληρωτής ἐστιν, οὐκ ὀφειλέτης νόμου. Εἰς πτῶσιν δὲ καὶ ἀνάστασιν κεῖται, πτῶσιν μὲν τῆς ἁμαρ τίας, ἀνέγερσιν δὲ τῆς δικαιοσύνης, καὶ εἰς σημεῖον ἀντιλεγόμενον τοῖς κυριοκτόνοις Ἰουδαίοις τοῖς λέγουσιν· «Εἰ Υἱὸς εἶ τοῦ Θεοῦ, κατάβηθι ἀπὸ τοῦ σταυροῦ, καὶ πιστεύομέν σοι» καὶ «Σοῦ δὲ αὐτῆς τὴν ψυχὴν διε λεύσεται ῥομφαία, ὅπως ἀποκαλυφθῶσιν ἐκ πολλῶν καρδιῶν διαλογισμοί», ὅτι μήτηρ εἶ κατὰ ἀλήθειαν πάσχουσα τὰ μητρὸς ὑπὲρ τοῦ τέκνου καὶ Θεοῦ, τοῦ παθόντος ὑπὲρ ἡμῶν σαρκί. |
275. Hésychius de Jérusalem, etc., Homélie sur Jacques, frère du Seigneur. J’ai lu d’Hésychius de Jérusalem,[1] Sur Jacques, le frère du Seigneur et Sur David, le père de Dieu. Si notre Sauveur ne s’était pas humilé lui-même en devenant pour nous obéissant jusqu’à la mort,[2] ses serviteurs ne seraient pas ses parents et on n’appellerait pas la terre le père du potier. Dans Sion, je salue Bethléem comme si elle y était présente ; dans la fille je vois la mère. En toi a brillé une étoile qui porte la lumière, en elle, il y en a eu beaucoup. Cet étoile a conduit les mages, Sion a éclairé de sa fulgurance les Parthes, les Mèdes, les Elamites et tous les nations. Toi, tu tires du lait du sein d’une vierge ; Sion à tiré l’Esprit du sein du Père. C’est toi qui fermenté le pain, mais Sion a présenté le repas. C'est toi qui a nourri le veau dans la crèche, mais Sion l’a conduit à l’autel ; c’est toi qui as enveloppé Jésus dans les langes, c’est c'est elle qui, pour Thomas qui voulait toucher son flanc, l'a découvert. Toi, tu as une vierge qui enfanta alors que les organes de la nature étaient ; Sion, elle, a la chambre nuptiale qui accueille et garde l’époux alors que les portes sont fermées. Comment puis-je faire l'éloge du serviteur et frère de notre Seigneur, le commandant de la nouvelle Jérusalem, le prince des prêtres, l'exarque (ou chef) des apôtres, la haute tête (ou la Couronne), parmi les têtes, la grande lumière entre les feux, les plus illustres et resplendissantes parmi les étoiles ? c’était Pierre qui prêchait, mais c’était Jacques qui décidait et peu de mots résument la grandeur de la question. « Je juge de ne pas tracasser ceux qui viennent de chez les Gentils[3] ». Je décide, moi dont il n’est pas permis d’abroger le jugement ni de mépriser le décret ; en moi, en effet, parle le juge de tous, morts et vivants. L’instrument m’appartient mais son auteur est supérieur à moi. C’est moi qui prête ma langue, mais c’est le Verbe-Créateur qui fournit la Parole. Regarde non la plume mais celui qui écrit. Que l’obéissance succède à l’entendement. De Modeste,[4] archevêque de Jérusalem, Sur les femmes porteuses de parfums. Le nombre sept est pris, dans l'Ecriture, pour toutes les vertus, comme pour tous les vices. Jésus-Christ choisit donc, avec raison, Madeleine de laquelle il avait chassé sept démons, afin de faire connaître, par elle, qu'il venait délivrer l'humanité entière de l'esclavage de l'auteur du mal. Car, dit-il, des histoires racontent que Madeleine, de laquelle le Sauveur chassa sept démons,[5] fut toute sa vie vierge, et que dans le récit de son martyre il est dit, qu'à cause de sa parfaite virginité et son excellente pureté, elle parut à ses bourreaux comme un limpide cristal. Après la mort de notre Sainte Dame la mère de Dieu, elle alla à Ephèse auprès du disciple bien-aimé; et là, Marie, la porteuse de parfums, acheva par le martyre sa course apostolique ; n'ayant pas voulu, jusqu'à son dernier soupir, être séparée de Jean, évangéliste et vierge. Car, dit-il, de même que le chef des apôtres fut appelé Pierre, à cause de l'inaltérable foi qu'il eut dans le Christ qui est la pierre fondamentale, ainsi Madeleine devenue chef des disciples, à cause de sa pureté et de l'amour qu'elle eut pour le Sauveur, fut surnommée Marie, comme sa divine Mère. De même que le Maître est accompagné du chœur des disciples, de même la Maîtresse, la Mère du Seigneur, était accompagnée du chœur des femmes disciples. Les disciples s’étonnèrent un jour, dit-il, en effet, de ce qu'il parlait avec une femme,[6] ce qui montre que le Seigneur n’avait pas l'habitude de fréquenter les femems ; la Mère du Maître cependant suivait la course évangélique de son Fils et Créateur. Et elles, qui l’accompagnaient, servaient quand il le fallait le Maître et ses disciples selon leur faculté. J’ai lu du même un sermon intitulé Panégyrique sur la dormition de la très sainte Mère de Dieu. Ce sermon est long et ne montre ni lien de parenté avec le précédent. De Modeste, archevêque de Jérusalem - Sur la Présentation. Anne, depuis soixante dix ans, observait le sabbat avec son mari en persévérant dans les prières et dans les jeûnes ; elle était âgée de quatre-vingt quatre ans[7] ; elle avait vaincu la chair composée des quatre éléments et purifié son esprit pour recevoir l’Esprit-Saint ; elle s’était ornée des vertus essentielles, après avoir dépassé quatre-vingts ans ; elle trouva dans le Temple le Sauveur des temps à venir que l’on portait dans les bras. C'est à juste titre que la Loi a ordonné aux filles d’Eve, en tant que cause d’un plaisir fuatif, d’apporter en purification l’offrande une paire de tourterelles ou de jeunes colombes : la Loi signifie ainsi que celui qui s’approche de Dieu doit avoir l’âme et le corps exempt de tout péché. Le Christ est celui qui accomplit la Loi mais il n’est le débiteur de la Loi. Il est là pour la chute et le relèvement : pour la chute du péché et la ressurection de la justice, et comme un signe de contradiction pour les Juifs déicides qui disaient : « Si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix[8] et nous croyons en toi. » Et « Toi-même, un glaive te transpercera l’âme ; ainsi seront dévoilées les débats de bien des cœurs[9] » parce que tu es la mère qui souffre réellement ce qu’endure une mère pour son fils et son Dieu qui a souffert pour nous dans sa chair. |
[1] Voir le codex 269. [2] Philippiens, 2, 7-8. [3] Act., 15, 19. [4] Saint Modeste était un patriarche de Jérusalem, mort le 17 décembre 630 à Sozos. Modeste était prêtre et higoumène du cloître Saint-Théodose près de Bethléem. Il gagna la confiance du patriarche Zacharie de Jérusalem. Quand Jérusalem fut prise par les Perses en 614, il put s'échapper, mais le patriarche Zacharie dut partir pour l'exil, et Modeste fut élu pour le remplacer. Il s'occupa alors de relever les sanctuaires détruits, et incita les moines à retourner à leurs couvents que le danger leur avait fait abandonner. De même il s'occupa des tombes des martyrs. Après que le patriarche Zacharie fut mort en exil, l'empereur byzantin Héraclius nomma Modeste patriarche, et lui rendit la croix de la crucifixion que les Perses avaient volée. Peu de mois après Modeste mourut à son tour au cours d'un déplacement. Son corps fut ramené à Jérusalem et enterré dans le tombeau des patriarches, dans l'église des apôtres sur le mont des Oliviers. [5] Luc, 8, 2. [6] Jean, 4, 27. [7] Luc, 2, 37. [8] Matth., 27, 40-42. [9] Luc, 2, 35.
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