BIBLIOTHÈQUE DE PHOTIUS
6. Grégoire de Nysse.
Ἀνεγνώσθη Γρηγορίου Νύσσης ὁμοίως ὑπὲρ Βασιλείου κατὰ Εὐνομίου. Τὴν μὲν φράσιν, εἴ τις ἄλλος ῥητόρων, λαμπρὸς καὶ ἡδονῆς ὠσὶν ἀποστάζων, οὐ μέντοι καθεξῆς οὐδ´ οὗτος τὴν Εὐνομίου γραφὴν ἀπελέγχει. Διὸ καὶ συντομώτερός ἐστι Θεοδώρου, Σωφρονίου δὲ πλατύτερος· πλεονάζει γὰρ τοῖς ἐνθυμήμασι καὶ τοῖς παραδείγμασιν. Ἔστι δὲ ἀδεκάστως εἰπεῖν ὡς ὅσον ὑπερβάλλει κάλλει τε καὶ λαμπρότητι καὶ τῷ ἡδυτάτῳ Θεόδωρον, τοσοῦτον ἐκείνου τοῦτον τὸ πλῆθος τῶν ἐπιχειρημάτων καὶ τὸ γόνιμον εἰς τὸ προέχειν ἐκβιάζεται. |
J’ai lu également l'attaque de
Grégoire de Nysse (1) contre Eunomius
pour la défense de Saint Basile. Son style est aussi brillant
que celui de tout rhéteur, et agréable à écouter. Il ne réfute
pas Eunomius en détail, et est par conséquent plus bref que
Théodore, mais plus complet que Sophronius. Il se plaît à
l’usage d’enthymèmes (2) et arguments
d'exemple. Mais je peux dire sans partialité que la richesse et
la fécondité de ses arguments sont une preuve aussi convaincante
de sa supériorité sur Théodore que le charme, l’éclat, et
l’aspect agréable de son style. |
[1] (332-396). Évêque de Nysse en Cappadoce (372), frère cadet de Basile le Grand, appelé le Père des Pères.
[2]
La signification spéciale d'un "enthymème» est un syllogisme
rhétorique ou imparfait, tiré de prémisses probables. Mais, ici
et ailleurs dans Photius, cela semble signifier simplement
"arguments". |