BIBLIOTHÈQUE DE PHOTIUS
127. Eusèbe, Vie de Constantin.
Ἀνεγνώσθη Εὐσεβίου τοῦ
Παμφίλου ἡ εἰς Κωνσταντῖνον τὸν μέγαν βασιλέα ἐγκωμιαστικὴ
τετράβιβλος ἐν ᾗ περιέχεται ἥ τε τοῦ ἀνδρὸς ἄλλη πολιτεία ἐξ
αὐτῆς πρώτης ἡλικίας ἀρχομένη, καὶ ὅσαι πρὸς τὴν ἐκκλησιαστικὴν
ἱστορίαν συντελοῦσι πράξεις, μέχρις οὗ τὸν βίον ἀπέλιπεν, εἰς
ἑξηκοστὸν καὶ τέταρτον παραταθέντα χρόνον. Περὶ μέντοι γε τῆς Ἀρειανῆς αἱρέσεως οὐδὲν σαφὲς ἀπαγγέλλει, οὐδ´ εἰ τῆς δόξης ἐκείνης εἴχετο, οὐδ´ ὅτι μεταβέβληται, ἀλλ´ οὐδ´ ὅτι φαύλως ἢ ὀρθῶς ἐδόξαζεν Ἄρειος, καίπερ ἀνάγκην ἔχων ἐν μνήμῃ ταῦτα ποιήσασθαι ἅτε δὴ μέγα μέρος ἐπεχούσης τῆς συνόδου τῶν τοῦ μεγάλου πράξεων Κωνσταντίνου, κἀκείνης πάλιν ἐξαπαιτούσης τὴν περὶ τούτων λεπτομερεστάτην ἱστορίαν. Ἀλλὰ στάσιν μὲν ἐμπεσεῖν μεταξὺ Ἀρείου καὶ Ἀλεξάνδρου, τὴν αἵρεσιν οὕτω λέγων καὶ ὑποκρυπτόμενος ἀποφαίνεται, ἐπί τε τῇ στάσει λίαν ἀλγῆσαι τὸν θεοφιλῆ βασιλέα, καὶ ἀγωνίσασθαι διά τε ἐπιστολῶν διά τε τοῦ Ὁσίου ὃς Κουδρούβης ἐπεσκόπει, εἰς φιλίαν καὶ ὁμόνοιαν συζεῦξαι τὸ στασιάζον τῆς πρὸς ἀλλήλους ἔριδος ἀφεμένους καὶ τῶν τοιούτων ζητήσεων, ὡς δ´ οὐκ ἔπειθε, σύνοδον πανταχόθεν ἀθροῖσαι καὶ τὴν ἐμπεσοῦσαν ἔριν εἰς εἰρήνην διαλύσασθαι. Οὐ μὴν εἰς τὸ ἀκριβὲς καὶ ἐπίδηλον ἀναγράφεται. Οὕτως οὖν ὥσπερ αἰσχυνομένῳ ἐοικὼς καὶ μὴ βουλομένῳ δημοσιεύειν Ἄρειον τήν τε τῆς συνόδου ἐξενηνεγμένην κατ´ αὐτοῦ ψῆφον καὶ τῶν συνασεβησάντων αὐτῷ καὶ συνεξωσθέντων τὴν δικαίαν εἴσπραξιν, οὐ μὴν ἀλλ´ οὐδ´ ἣν θεόθεν πᾶς ὀφθαλμὸς εἶδεν ἔνδικον Ἀρείου καταστροφήν, οὐδὲν τούτων ἄγων εἰς φῶς, τήν τε περὶ τῆς συνόδου καὶ τῶν ἐν αὐτῇ πραχθέντων καὶ περὶ αὐτὴν ἱστορίαν παρέδραμε.
Διὸ καὶ περὶ τοῦ θεσπεσίου
Εὐσταθίου διηγεῖσθαι μέλλων οὔτε τοῦ ὀνόματος μέμνηται, οὐδ´ ὅσα
περὶ αὐτὸν ἐτολμήθη καὶ εἰς ἔργον ἀποβέβηκεν, ἀλλ´ εἰς στάσιν
καὶ ταραχὴν ἀνάγων καὶ ταῦτα γαληνίας καὶ πάλιν ἐπιλέγει,
ἐπισκόπων κατὰ τὴν Ἀντιόχειαν συνδεδραμηκότων σπουδῇ βασιλέως
καὶ συνεργίᾳ, καὶ τὸ στασιάζον καὶ ταραττόμενον εἰς τὸ εἰρηναῖον
μεταβεβληκότων. Ὁμοίως δὲ καὶ ἐν οἷς ὁ πολύαθλος ἐσκευωρήθη
Ἀθανάσιος, εἰς ταῦτα τὴν ἱστορίαν ὁρμήσας ἐπαφεῖναι, στάσεως μὲν
ἐμπλησθῆναι πάλιν καὶ ταραχῆς τὴν Ἀλεξάνδρειαν λέγει, καὶ ταύτην
πραϋνθῆναι ἐπισκόπων παρουσίᾳ τὴν βασιλικὴν ἐχόντων συμμαχίαν·
οὔτε δὲ τίς ἦν ὁ στασιάζων οὐδ´ ἥτις ἡ στάσις, ἢ τί καὶ
πράξαντες τὴν ἔριν ἐπράϋναν, οὐδὲν οὐδ´ ὅλως ποιεῖται ἐπίδηλον.
Καὶ σχεδὸν ἐν οἷς ἐπισκόπων πρὸς ἀλλήλους φιλονεικίαι περὶ
δογμάτων ἢ περί τινων ἄλλων διαφωνίαι γεγόνασι, τὸν αὐτὸν τῆς
ἐπικρύψεως ἐν τῇ διηγήσει τύπον φυλάττει. |
J’ai lu la Vie de l’empereur Constantin le Grand par Eusèbe Pamphile, un éloge en quatre livres. Il contient l'ensemble du mode de vie de l'homme, et décrit tous ses actes relatifs à l'histoire ecclésiastique, ses premières années jusqu'au jour où il quitta cette vie, à l'âge de soixante-quatre ans. Même ici, l'auteur conserve son style personnel, sauf qu’il est obligé d'avoir un langage quelque peu plus brillant, et que les mots insérés çà et là sont plus imagés que d'habitude ; il ne déploie pas, cependant, beaucoup de charme et de grâce dans son explicatif, ce qui est également un défaut de ses autres ouvrages. Un grand nombre de passages des dix livres de son Histoire ecclésiastique sont disséminés sur cet ouvrage en quatre livres. Il dit que le grand Constantin lui-même fut également baptisé à Nicomédie, après avoir reporté son baptême jusqu'à ce moment-là, car il souhaitait le recevoir dans les eaux du Jourdain. Il n'indique pas avec certitude qui le baptisa. Quant à l'hérésie Arienne, il n'en parle pas clairement : est-ce que Constantin adhéra à cette doctrine ou s'en éloigna-il; est-ce que les points de vue d’Arius furent bons ou mauvais alors qu’il aurait dû l'indiquer, eu égard au fait qu’une grande partie des actes de Constantin est reliée au Synode, et que celui-ci en damanda à nouveau un compte rendu détaillé. Mais il mentionne qu’un "différend" (comme il appelle l'hérésie, pour dissimuler sa nature réelle) surgit entre Arius et Alexandre, et que le pieux empereur fut très attristé de ce « différend », et s'efforça, par lettres et par le biais d’Hosius, évêque de Cordoue, d’inciter les adversaires à renoncer à leur conflit et à de telles questions, et à rétablir l'harmonie et l'amitié entre eux ; que, ne pouvant pas les persuader, il convoqua en même temps un synode de toutes les parties, mettant ainsi un terme aux troubles qui avait éclatés, et faisant la paix. Son compte rendu, toutefois, n'est ni clair, ni précis. C'est pourquoi, comme si la honte et la volonté de rendre public les faits concernant Arius et le décret du Synode contre lui ou le juste châtiment de ses compagnons qui se précipitèrent avec lui dans l’impiété, il ne dit rien à ce sujet. Il ne mentionne même pas le juste châtiment d’Arius infligé par le ciel et vu par tous les yeux. Il ne met aucune de ces choses en lumière, et ne dit presque rien sur le Synode et ses actes. Pour cette raison, lorsque sur le point de parler du divin Eustathe, il ne mentionne même ni son nom, ni les intrigues audacieuses et couronnées de succès contre lui. Les attribuant également à la sédition et au tumulte, il se réfère encore à la tranquillité des évêques réunis à Antioche suite au zèle et à la coopération de l'empereur et que la sédition et le tumulte se changèrent en paix. De même, quand il parle des intrigues contre Athanase l'athlète dans son désir d’inclure ces choses dans son histoire, il explique qu'Alexandrie fut à nouveau pleine de sédition et de troubles, qui furent calmée par la présence des évêques, soutenus par l'empereur. Mais qui commença la sédition, il ne le clarifie pas, ni sa nature, ni la façon dont elle fut résorbée. Il conserve presque la même méthode de dissimulation dans son récit des querelles des évêques sur les dogmes ou de leurs désaccords sur d'autres questions.
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