BIBLIOTHÈQUE DE PHOTIUS
122. Épiphane, Panarion.
Ἀνεγνώσθη Ἐπιφανίου τοῦ ἁγιωτάτου ἐπισκόπου τὰ Πανάρια. Ἐν τεύχεσι μὲν γʹ, τόμοις δὲ ζʹ, κατὰ αἱρέσεων δὲ πʹ. Ἄρχεται μὲν ἀπὸ τοῦ Βαρβαρισμοῦ, κάτεισι δὲ μέχρι τῶν Μεσσαλιανῶν. Πάντων δὲ τῶν πρὸ αὐτοῦ κατὰ αἱρέσεων καταβεβληκότων πόνους πλατύτερός τε καὶ χρησιμώτερος, ὅτι ἅπερ τε ἐκείνοις ἐρρήθη τὸ χρήσιμον ἔχοντα, οὗτος οὐ καταλέλοιπε, καὶ εἴ τι προσεξευρεῖν ἠδυνήθη, προσέθηκε. Τὴν δὲ φράσιν ταπεινός τε καὶ οἷα εἰκὸς Ἀττικῆς παιδείας ἀμελέτητον τυγχάνειν. Ἀσθενὴς δὲ ἐκ τοῦ ἐπὶ πλεῖστον καὶ ἐν ταῖς κατὰ τῶν δυσσεβῶν αἱρέσεων συμπλοκαῖς· ἐνιαχοῦ μέντοι ἀριστεύει ταῖς ἐπιβολαῖς, εἰ καὶ τῶν ῥημάτων αὐτῷ καὶ τῆς συντάξεως οὐδὲν τὸ ἰδίωμα συμβελτιοῦται. |
J’ai lu le Panaria du très saint évêque Epiphane (1), c'est une réfutation de quatre-vingts hérésies, formant trois volumes divisés en sept livres. Cela commence par les croyances des barbares, et va jusqu'aux Messaliens (2). L’auteur écrit là l'ouvrage le plus considérable et le plus utile qui ait été publié jusqu'à lui contre les hérétiques, car il n’a omis aucun argument utile les concernant, et il en a ajouté d’autres trouvés par lui-même.
Son style est pauvre, comme celui
d’une personne non familière de l’élégance attique. Il est
surtout faible dans ses conflits contre les hérésies; parfois,
cependant, il est remarquable dans son attaque bien que ni les
termes dont il se sert ni sa manière de construire les phrases
ne s'élèvent à la hauteur de son sujet |
[1] ~316-403, né près d’Eleutheropolis en Palestine, évêque de Constantia (Salamis) à Chypre. Ce fut un vigoureux opposant à Origène et Chrysostome. Panaria est le mot latin équivalent à « corbeille à pain ».
[2]
Cf. cod. 52. |