BIBLIOTHÈQUE DE PHOTIUS

          

     211 DENYS D'EGEE,

      Dictyaques.
   

       Oeuvre numérisée par Marc Szwajcer

 

 

 

 

 

 

 

 

 

211. Denys d'Egée, Dictyaques.


 

 

 

Ἀνεγνώσθη Διονυσίου Αἰγέως· Δικτυακῶν ἔφερε τὴν ἐπιγραφήν. Ἦν δὲ ἄρα τὸ βιβλιδάριον κεφαλαίοις ἀπαρτιζόμενον ρʹ, ὧν τὰ μὲν ἰδίαν ἑκάστην ὑπόθεσιν κατεσκεύαζε (νʹ δὲ ταῦτα ἦν) τὰ δὲ λοιπὰ νʹ ἀνασκευὴν ἕκαστον πρὸς ἑκάστην τῶν κατεσκευασμένων ἐσπούδαζεν, ἑκάστῃ παρασκευῇ ἀντιπαρατιθεμένης παρευθὺ καὶ κατὰ συνέχειαν τῆς ἀνασκευῆς.

Ἡ μὲν ἑρμηνεία τοῦ λόγου οὔτε ἐξωράϊσται οὔτε ἔρριπται τοῦ κάλλους, ἄλλως τε καὶ ὅτι οὐδ´ ἐπιδεικτικῶς ἀλλ´ ἐς τὸ γυμνάσιον τῷ συγγραφεῖ τὸ σπούδασμα τείνει, καὶ ἰσχνότητος αὐτῷ καὶ τῶν συστοίχων μέλει. Χρήσιμον δὲ τὸ βιβλίον τοῖς τὴν διαλεκτικὴν τριβὴν ἀσκουμένοις.

Ἡ δὲ ὑπόθεσις λέγει ταῦτα, ὅτι ἐξ ἀμφοτέρων ἡ καταβολὴ τοῦ σπέρματος καὶ ζωογονία γίνεται, καὶ τοὐναντίον οὐκ ἐξ ἀμφοτέρων. Δεύτερον, ὅτι ἀφ´ ὅλου τοῦ σώματος ἡ τοῦ σπέρματος ἔκκρισις, καὶ τοὐναντίον ὅτι ἀπὸ μόνων τῶν διδύμων. Γʹ ὅτι ἡ πέψις θερμασίᾳ γίγνεται καὶ ὅτι οὐχ οὕτως. Δʹ ὅτι τρίψει ἡ πέψις γίνεται, καὶ ὅτι οὐ τρίψει. Εʹ ὅτι σήψει ἡ πέψις, καὶ ὅτι οὐ σήψει. Ϛʹ ὅτι τοῦ πνεύματος ἰδιότητι ἡ πέψις, καὶ ὅτι οὐχ οὕτως. Ζʹ ὅτι χυμῶν ἰδιότητι ἡ πέψις, καὶ ὅτι οὐχ οὕτως. Ηʹ ὅτι θερμασίας ἰδιότητι ἡ πέψις, καὶ ὅτι οὐχ οὕτως. Θʹ ὅτι θερμασίᾳ ἡ ἀνάδοσις, καὶ ὅτι οὐχ οὕτως.

Ιʹ ὅτι ἡ ἀνάδοσις τῷ τὴν θερμασίαν ἐφ´ ἑαυτὴν ἕλκειν, καὶ ὅτι οὐχ οὕτως. Ιαʹ ὅτι τῷ πνεύματι ἡ ἀνάδοσις, καὶ ὅτι οὐχ οὕτως. Ιβʹ ὅτι τῇ τῶν ἀρτηριῶν παραθέσει ἡ ἀνάδοσις, καὶ ὅτι οὐχ οὕτως. Ιγʹ ὅτι τῇ κατὰ κενὸν ἀπουσίᾳ ἡ ἀνάδοσις, καὶ ὅτι οὐ κατὰ τὸ ἄδηλον ἀπουσίᾳ ἡ ἀνάδοσις. Ιδʹ ὅτι δι´ ἀτροφίαν τοῦ ὁρατικοῦ πόρου ἡ ἀπογλαύκωσις συμβαίνει, καὶ ὅτι οὐχ οὕτως. Ιεʹ ὅτι παρ´ ἔμπτωσιν αἵματος εἰς τὸν ὁρατικὸν πόρον ἡ ἀπογλαύκωσις, καὶ ὅτι οὐχ οὕτως. ΙϚʹ ὅτι καθ´ ὑγρῶν πάχος καὶ διαπνοὴν ἡ ἀπογλαύκωσις, καὶ ὅτι οὐχ οὕτως. Ιζʹ ὅτι ἡ φρενῖτις κατὰ διάτασιν τῆς μήνιγγος καὶ φθορὰν τοῦ αἵματος γίνεται, καὶ ὅτι οὐχ οὕτως. Ιηʹ ὅτι κατὰ θερμασίας πλεονασμὸν ἡ φρενῖτις συμβαίνει, καὶ ὅτι οὐχ οὕτως. Ιθʹ ὅτι διὰ φλεγμονὴν ἡ φρενῖτις, καὶ ὅτι οὐχ οὕτως.

Κʹ ὅτι ὁ λήθαργος διὰ φλεγμονὴν γίνεται, καὶ ὅτι οὐχ οὕτως. Καʹ ὅτι κατὰ διάτασιν οἱ ληθαργικοὶ καὶ φθοράν, καὶ ὅτι οὐχ οὕτως. Κβʹ ὅτι περὶ ὅλον τὸ σῶμα ἡ τοῦ πιεῖν καὶ φαγεῖν συνίσταται ὄρεξις, καὶ ὅτι περὶ μόνον τὸν στόμαχον. Κγʹ ὅτι ἡ τοῦ φαγεῖν καὶ πιεῖν ὄρεξις περὶ διάνοιαν. Κδʹ ὅτι καθ´ ὑγρῶν ἔνδειαν τὸ δίψος, καὶ ὅτι οὐχ οὕτως. Κεʹ ὅτι περὶ τὸν στόμαχον διπλῆ τις ὁρᾶται ἐνέργεια, καὶ ὅτι οὐχ οὕτως. ΚϚʹ ὅτι ἡ ἐντὸς μῆνιγξ ἡ ἐν τῷ κοιλώματι ἀρχὴ τῶν νεύρων ἐστί, καὶ ὅτι οὐχ οὕτως ἀλλ´ ἡ ἐκτός. Κζʹ ὅτι ἀναδιδόμενα τὰ φάρμακα καθαίρει, καὶ ὅτι οὐχ οὕτως, ἀλλὰ κατὰ τὴν πρόσπτωσιν. Κηʹ ὅτι οὐ χρηστέον τοῖς καθαρτικοῖς, καὶ ὅτι χρηστέον. Κθʹ ὅτι οἴνου δόσει χρηστέον ἐπὶ τῶν πυρεσσόντων, καὶ τοὐναντίον ὅτι ἀσύμφορον.

Λʹ ὅτι λουτρὸν τοῖς πυρέσσουσι λυσιτελεῖ, καὶ ὅτι ἀσύμφορον. Λαʹ ὅτι δεῖ ἐν ταῖς ἐπιτάσεσι τῶν νόσων κλύζειν, καὶ ὅτι οὐ προσῆκον. Λβʹ ὅτι οὐ δεῖ κατ´ ἀρχὰς ὑπαλείψει χρῆσθαι, καὶ ὅτι συμφέρον. Λγʹ ὅτι δεῖ καταπλάττειν τὴν κεφαλήν, καὶ ὅτι οὐ δεῖ, τοῖς δ´ ὀσφραντοῖς μόνον χρῆσθαι. Λδʹ ὅτι ἐμετοποιία ἀσύμφορον, καὶ ὅτι συμφέρον. Λεʹ ὅτι οὐκ ἐπιπέμπει ἡ καρδία αἷμα, καὶ ὅτι ἐπιπέμπει. ΛϚʹ ὅτι οὐχ ἡ καρδία τὸ πνεῦμα ἐπιπέμπει, ἀλλ´ αἱ ἀρτηρίαι ἕλκουσι, καὶ ὅτι ἔμπαλιν. Λζʹ ὅτι ἐξ ἑαυτῆς ἡ καρδία κινεῖται, καὶ ὅτι οὐκ ἐξ ἑαυτῆς. Ληʹ ὅτι κατὰ φύσιν αἷμα ἐν ἀρτηρίαις ὑπάρχει, καὶ ὅτι οὐχ αἵματος αἱ ἀρτηρίαι ἀγγεῖον. Λθʹ ὅτι πάντα τὰ ἀγγεῖα ἐν τῷ ὄγκῳ ἁπλᾶ ἐστι, καὶ ὅτι πλέγματά ἐστι.

Μʹ ὅτι διὰ τῶν νεύρων ἡ αἴσθησις καὶ ἡ κίνησις τοῦ ζῴου, καὶ ὅτι οὐχ οὕτως. Μαʹ ὅτι ἀρχὴ φλεβῶν ἡ καρδία καὶ ὅτι οὐκ ἀρχή. Μβʹ ὅτι ἧπαρ ἀρχὴ φλεβῶν, καὶ ὅτι οὐκ ἀρχή. Μγʹ ὅτι κοιλία φλεβῶν ἀρχή, καὶ ὅτι οὐκ ἀρχή. Μδʹ ὅτι πάντων τῶν ἀγγείων ἀρχὴ μῆνιγξ, καὶ ὅτι οὐκ ἀρχή. Μεʹ ὅτι πνεύμων ἀρτηριῶν ἀρχή, καὶ ὅτι οὐκ ἔστιν ἀρχή. ΜϚʹ ὅτι ἡ παρὰ τὴν ῥάχιν ἀρτηρία ἀρτηριῶν ἀρχή, καὶ ὅτι οὐκ ἀρχή. Μζʹ ὅτι ἡ καρδία ἀρχὴ ἀρτηριῶν, καὶ ὅτι οὐκ ἀρχή. Μηʹ ὅτι οὐχ ἡ καρδία ἀρχὴ νεύρων, ἀλλ´ ἡ περιέχουσα τὸν ἐγκέφαλον μῆνιγξ, καὶ ὅτι οὐκ ἀρχή. Μθʹ ὅτι οὐ περὶ καρδίαν τὸ διανοητικὸν ἀλλὰ περὶ κεφαλήν, καὶ ὅτι ἀνάπαλιν. Νʹ ὅτι τὸ διανοητικόν ἐστι περὶ τὴν μέσην τοῦ ἐγκεφάλου κοιλίαν, καὶ ὅτι οὐχ οὕτως.

Ταῦτα καὶ ἡ ὑπόθεσις διατείνεται.
 

J’ai lu de Denys d’Egée. Il a appelé son livre Dictyaca.  C'est un petit livre réparti en cent chapitres dont 50 établissaient chaque proposition particulière, et autant dautres s’efforçant chacune de réfuter les propositions établies, la réfutation se trouvant aussitôt après chaque démonstration.

Le style de l’ouvrage n’est ni très orné ni sans la beauté, surtout que, pour l’auteur, le travail n’est pas destiné à l'ostentation, mais à la discussion ; il se soucie d’un genre subtil et de l'enchaînement des idées. Le livre est utile pour l'exercice de la dialectique.

Le contenu de l’ouvrage est le suivant.

1. Que le sperme est envoyé par les deux parents ainsi que la génération provient des deux parents et, au contraire, qu’ils ne proviennent pas de tous les deux. 2. Que c’est du corps tout entier que provient le sperme et, au contraire, qu’il provient des testicules. 3. Que la digestion se fait par la chaleur, et qu’il n’en est pas ainsi. 4. Que la digestion se fait par la mastication, et qu’elle ne se fait pas par la mastication. 5. Que la digestion est due à une décomposition, et qu’elle n'est pas due à la décomposition. 6 Que la digestion se fait  par la respiration, et qu’elle ne sa fait pas. 7. Que la digestion est produite par une propriété des sucs, et le contraire. 8. Que la digestion est due à une propriété de la chaleur, et le contraire. 9. Que digestion se fait par la chaleur, le contraire.

10. Que la distribution des aliments se fait par l'attrarction ce la chaleur, et le contrairei. 11. Que la digestion se fait par respiration, et le contraire. 12. Que la digestion se fait grâce à la proximité des artères, et le contraire. 13. Que la digestion se fait par l'absence dans le vide, et que la digestion ne se fait pas par absence incertaine (????). 14. Que le glaucome se produit parce que le nerf optique manque d'alimentation, et le contraire. 15. Que le glucome se produit par un épanchement de sang sur le nerf optique et le contraire. 16. Que c’est par l’épaisseur et l’exhalaison que se produit le glaucome, et le contraire. 17 Que le transport au cerveau se produit par rupture de la méninge et la corruption du sang, et qu’il n’en est pas ainsi. 18. Que c’est par surabondance de la chaleur que le transport au cerveau arrive, et qu’il n’en est pas ainsi. 19. Que la frénésie arrive par distension des méninges et le contraire.

20. Que la léthargie provient d’une inflammation, et le contraire. 21. Que c’est par distension et décomposition que se produisent les léthargies, et le contraire. 22. Que c’est par tout le corps que se diffuse l’envie de boire et de manger, et que ce n’est pas dans le seul estomac. 23. Que le désir de manger et de boire est dans l’imagination. 24. Que c’est par manque d'humeurs que se produit la soif, et le contraire. 25. Que c’est dans l’estomac qu’on voit se manifester une double force, et le contraire. 26. Que la membrane inférieure du cerveau, située dans un creux est le principe des nerfs, et le contraire : elle est à l'extérieur. 27. Que les médicaments en se diffusant dans les corps purifient, et le contrairei. 28. Qu’il ne faut pas utiliser les purgatifs, et qu’il faut les utiliser. 29. Qu’il faut donner du vin aux fiévreux et, le contraire, parce que c'est funeste.

30. Que les bains sont utiles aux fiévreux, et qu’au contraire ils sont dangereux. 31. Qu’il faut donner des clystères dans la période ascendante des maladies, et qu'il ne faut pas en donner. 32. Qu’il ne faut pas user d’onctions au début des maladies, et que c’est très utile. 33. Qu’il faut soigner la tête avec des cataplasmes, et qu’il ne faut pas le faire, mais utiliser des inhalations. 34. Qu’il n’est pas bon de faire vomir, et que c’est utile. 35. Que le cœur propulse pas le sang, et qu’il ne le propulse pas. 36. Que le cœur émet le souffle mais que les artères l’attire et le contraire. 37. Que le cœur se meut de lui-même, et que qu'il ne se meut pas de lui-même. 38. Que c’est par nature qu’il existe du sang dans les artères, et que les artères ne sont pas un réceptacle de sang. 39. Que tous les vaisseaux à l’intérieur du corps sont simples, et que ce sont des tissus.

40. Que la sensation  et le mouvement de l’être vivant se font par les nerfs, et le contraire. 41. Que le cœur est le principe des veines, et le contraire. 42. Que le foie est principe des veines, et le contraire. 43. Que le ventre est le principe des veines, et le contraire. 44. Que le principe de tous les vaisseaux est la méninge, et le contraire. 45. Que le poumon est le principe des artères, et le contraire. 46. Que l'artère située près de la colonne vertébrale est le principe des artères, et le contraire. 47. Que le cœur est le principe des artères, et le contraire. 48. Que le cœur n'est pas le principe des nerfs mais la membrane qui entoure le cerveau, et le contraire. 49. Que la force de la pensée n’est pas dans le cœur mais dans la tête, et le contraire. 50. Que la force de la pensée est dans le ventricule central du cerveau, et le contraire.

Voila ce que contient cette oeuvre.