BIBLIOTHÈQUE DE PHOTIUS
84. Dionysius (Denys) d’Halicarnasse,
Abrégé d’histoire
Ἀνεγνώσθη τοῦ αὐτοῦ σύνοψις τῶν τῆς ἱστορίας κʹ βιβλίων ἐν εʹ βιβλίοις· ἐν ᾗ μᾶλλον δοκεῖ ἑαυτοῦ κομψότερος μέν, ἀφῃρημένος δὲ τὸ ἡδῦνον, εἰ καὶ τῷ χρησίμῳ μᾶλλον διαπρέπει, ἅτε χωρὶς τῶν ἀναγκαίων μηδὲν τῷ λόγῳ καταμιγνύμενος. Ἀλλ´ εἶπεν ἄν τις ὡς ἂν ἀπὸ σκήπτρου θεμιστεύων, καὶ τῷ ἀπερίττῳ καὶ συντετμημένῳ, καὶ ἔτι τῇ τε συνθήκῃ καὶ τῇ λέξει, ἠχώ τινα πέμπων, τραχύτερός πώς ἐστι τοῖς ἀκροαταῖς προσφερόμενος. Πλὴν συνόψει μὲν ὁ λόγος οὐκ ἀνάρμοστος, τῷ δὲ τελείῳ καὶ ὁλοκλήρῳ τῆς ἱστορίας οὔτι πρόσφορος. Δῆλον δ´ ὡς οὗτος ὁ συγγραφεὺς Δίωνός τε τοῦ Κοκκίου καὶ Ἀππιανοῦ τοῦ Ἀλεξανδρέως, τῶν τὰς Ῥωμαϊκὰς ἱστορίας συντεταχότων χρόνῳ καθέστηκεν ἀρχαιότερος. |
J'ai lu du même auteur un abrégé
en cinq livres des vingt livres de son histoire : il semble
qu'il n'ait jamais été plus soigné, mais il y dépouille tout
agrément, ce qui pourtant contribue beaucoup à l'utilité d'une
œuvre ; dans son récit, il ne met absolument que le nécessaire.
De son style, concis et libre de toute redondance, on dirait un
roi rendant des arrêts; c'est comme un écho qui sort sans rien
de superflu en termes concis, composés et significatifs, ce qui
le rend un peu dur à l'oreille. Style au reste non malpropre à
un abrégé, mais qui ne conviendrait pas à une histoire complète
et étendue. Il est évident que l’écrivain vivait avant Dion
Coccaeus[1] et Appien d’Alexandrie,
qui ont aussi écrit sur l’histoire de Rome. |
[1]
Dion Cassius. |