BIBLIOTHÈQUE DE PHOTIUS
169. Cyrille d'Alexandrie, Contre Nestor.
Ἀνεγνώσθη τοῦ ἐν ἁγίοις Κυρίλλου κατὰ τῶν Νεστορίου δυσφημιῶν τόμοι εʹ, ὧν ὁ μὲν πρῶτος ἀνατρέπει τῆς Νεστορίου βλασφημίας κεφάλαια δέκα, ὁ δὲ δεύτερος κεφάλαια ιδʹ, ὁ δὲ τρίτος Ϛʹ, ὁ δὲ τέταρτος ζʹ, ὁ δὲ πέμπτος καὶ αὐτὸς ζʹ. Ἔστι δὲ τὸ τῆς ἑρμηνείας αὐτῷ εἶδος κατὰ τὴν ἰδιάζουσαν αὐτοῦ τῶν λόγων ἰδέαν ἐκμεμορφωμένον, βραχὺ δέ τι πρὸς τὸ ταπεινότερον ὑπενηνεγμένον. Ἐμπεριείχετο δὲ τῇ βίβλῳ καὶ πρὸς αὐτὸν Νεστόριον ἐπιστολή, ἐπιχειροῦσα δῆθεν αὐτὸν μεταπείθειν καὶ φιλικῶς διορθοῦσθαι. Ἀλλὰ καὶ Νεστορίου πρὸς Κύριλλον ἀντίγραφον, τὰ ἐν τῇ ἐπιστολῇ κεφάλαια ἐμφερόμενα ποιούμενον ἐν εὐθύναις. Καὶ δὴ ἑτέρα ἐπιστολὴ Κυρίλλου, ὡς ἀπὸ τῆς ἐν Ἀλεξανδρείᾳ συνόδου πρὸς Νεστόριον ἀποσταλεῖσα, ἥτις ἀναθεματίσαι αὐτὸν ἠξίου ἀναθεματισμοὺς ιβʹ κεφαλαίων. Ἔτι δὲ καὶ ἕτεραι πρὸς Οὐαλέριον ἐπίσκοπον κατὰ Νεστορίου καὶ τῶν αὐτοῦ δογμάτων· καὶ πρὸς Ἀκάκιον ἐπίσκοπον Μελιτηνῆς δογματική, μᾶλλον δὲ ἀπολογίαν περιέχουσα τῆς πρὸς Ἰωάννην τὸν Ἀντιοχείας ἑνώσεως καὶ ὁμονοίας. Καὶ ἕτεραι διάφοροι περὶ τῆς αὐτῆς ὑποθέσεως, ὧν ἐν δυσὶ καὶ τὸ ἐν Νικαίᾳ διερμηνεύει θεόσοφον μάθημα. Ἐν οἷς ἅπασι τῶν οἰκείων λόγων τὸν χαρακτῆρα ἐπιτείνων ἢ ἀνιεὶς ὅμως διαφυλάττει. Συμπεριείχετο δὲ καὶ ἡ πρὸς Ἀκάκιον ἐπίσκοπον Σκυθοπόλεως περὶ τοῦ ἀποπομπαίου καὶ ἔτι ἕτερος λόγος ἐπιγραφόμενος· «Σχόλια περὶ τῆς ἐνανθρωπήσεως τοῦ Μονογενοῦς», ἐν ᾧ διασαφοῦται ταῦτα, τί ἐστι Χριστός, τίνα τε τρόπον προσήκει νοεῖσθαι τὸ Ἐμμανουήλ, καὶ τί ἐστιν Ἰησοῦς ὁ Χριστός, καὶ κατὰ τί εἴρηται ἄνθρωπος ὁ τοῦ Θεοῦ λόγος, εἶτα κατὰ τί κεκενῶσθαι λέγεται ὁ τοῦ Θεοῦ λόγος καὶ πῶς εἷς ὁ Χριστός, καὶ πῶς εἷς ὁ Ἐμμανουήλ, καὶ τίνα λέγομεν εἶναι τὴν ἕνωσιν· καὶ περὶ τοῦ ἄνθρακος ὃν εἶδεν Ἡσαΐας, καὶ ἕτερα παραπλήσια τούτοις ιʹ κεφάλαια. Πολὺ δὲ τὸ χρήσιμον οὗτος ὁ λόγος ἔχει. |
J’ai lu de saint Cyrille, Contre les blasphèmes de Nestor (1), cinq livres dont le premier réfute dix chapitres des calomnies de Nestor, le second quatorze chapitres, le troisième six, le quatrième sept et le cinquième également sept. Il y a chez lui une forme d'élocution qui lui est propre, conforme à ses écrits, mais il a extrêmement négligé la modestie. Il y avait aussi dans cet ouvrage une lettre est adressée à Nestor lui-même, où il essayait de le persuader et de le corriger aimablement. En plus il y a aussi la réponse de Nestor à Cyrille, où il pense qu'il faut condamner les principes qui étaient contenus dans la lettre. Il y a aussi une autre lettre envoyée par Cyrille à Nestor depuis le synode d'Alexandrie qui l’enjoint d’abjurer les douze chapitres. Il y en a d'autres à l'Evêque Valérius contre Nestor et ses dogmes, une lettre dogmatique à Acacius, évêque de Mélitène (c'est plutôt une apologie pour une unité de vues et un accord avec Jean d'Antioche). Il y plusieurs autres lettres sur les mêmes sujets; deux d'entre elles exosent les doctrines divines du concile de Nicée (2). Dans tous ces écrits, il garde la forme de ses écrits, tantôt l’accentuant, tantôt l’atténuant. Dans le même volume, il y avait la lettre sur le bouc émissaire, envoyée à Acacius, évêque de Scythopolis, et, en outre, un autre écrit intitulé Scholies sur l'Incarnation du Fils unique où sont exposées les questions suivantes: Qui est le Christ? Comment doit être compris "Emmanuel"? Qui est Jésus Christ, et pourquoi la Parole de Dieu fut-elle appelée homme? Alors, pourquoi dit-on que la Parole de Dieu a disparu? Comment le Christ est-il un et comment est-il Emmanuel? Et qu’avons-nous à dire sur l'unité? Sur le charbon ardent que vit Isaïe et dix autres articles du même ordre que ceux-ci.
Ce travail est d’une grande
utilité (3). |
[1] Photius a déjà discuté de cet auteur et de cet ouvrage dans le codex 49. L’ouvrage existe encore; voir Migne, PG., t. 76, col. 9-256. Dans l'œuvre originale, le deuxième avait produit seulement 13 chapitres. [2] Tous se trouvent dans Migne, PG., t. 77, col. B 40-297 (passim). Il est clair que Photius a découvert une collection d'écrits anti-nestoriens extraits des lettres de Cyrille.
[3]
Le texte de ces Scholies est dans Migne, PG., t. 75, col.
1370-1412. Les questions posées par Photius sont très précises
et dans l'ordre du texte original, en fait les titres des neuf
premiers chapitres de l'ouvrage. L’abréviateur n’a pas poursuivi
au-delà ou signalé pourquoi il s’est arrêté après le chapitre 9. |