BIBLIOTHÈQUE DE PHOTIUS
112, 113. Clément de Rome,
Constitutions Apostoliques et Reconnaissances.
Ἀνεγνώσθη Κλήμεντος τοῦ Ῥώμης τεύχη βιβλίων δύο, ὧν τὸ μὲν ἐπιγράφεται «Διαταγαὶ τῶν ἀποστόλων διὰ Κλήμεντος», ἐν ᾧ καὶ οἱ τῶν συνοδικῶν κανόνων τῷ ἀθροίσματι τῶν ἀποστόλων κανόνες ἐπιγραφόμενοι περιέχονται· τὸ δὲ τὴν προσφώνησιν ὡς ἐν ἐπιστολῆς εἴδει πρὸς Ἰάκωβον τὸν ἀδελφόθεον ποιεῖται, ἐν ᾧ αἵ τε λεγόμεναι τοῦ ἀποστόλου Πέτρου πράξεις καὶ αἱ πρὸς Σίμωνα τὸν μάγον διαλέξεις, καὶ ἔτι ὁ ἀναγνωρισμὸς Κλήμεντος καὶ τοῦ πατρὸς καὶ τῶν ἄλλων ἀδελφῶν, διὸ καὶ ἔν τισι τῶν βιβλίων ἡ ἐπιγραφὴ «Κλήμεντος τοῦ Ῥωμαίου ἀναγνωρισμός» ἐπιγράφεται. Ἔν τισι δέ, ὡς ἔφημεν, ἐπιστολὴ προτάττεται ὡς πρὸς τὸν ἀδελφόθεον Ἰάκωβον, καὶ αὕτη δὲ οὐχ ἡ αὐτή, οὐδὲ ὡς ἀπὸ τοῦ αὐτοῦ προσώπου προενηνεγμένη, ἀλλ´ ἐπὶ μέν τινων βιβλίων ὡς ἀπὸ Πέτρου τοῦ ἀποστόλου πρὸς Ἰάκωβον ἐπεσταλμένη, ἐφ´ ἑτέρων δὲ ὡς ἀπὸ Κλήμεντος πρὸς Ἰάκωβον, ἄλλη καὶ ἄλλη, καθὼς προείπομεν. Καὶ ἡ μὲν δηλοῖ Πέτρον τὰς οἰκείας συγγράψασθαι πράξεις καὶ πρὸς Ἰάκωβον αἰτησάμενον ταύτας ἀποστεῖλαι· ἡ δὲ διαλαμβάνει ὡς Κλήμης ταύτας κατὰ πρόσταγμα Πέτρου συγγράψειε, κἀκείνου πρὸς τὴν ἀγήρω μεταναστάντος ἀποστείλοι Κλήμης πρὸς Ἰάκωβον. Ἔστιν οὖν εἰκασμῷ διαλαβεῖν ὡς δύο μὲν εἴησαν τῶν Πέτρου πράξεων ἐκδόσεις γεγενημέναι, τῷ δὲ χρόνῳ τῆς ἑτέρας διαρρυείσης ἐπεκράτησεν ἡ τοῦ Κλήμεντος· ἐν πᾶσι γὰρ τοῖς βιβλίοις ἃ εἴδομεν, καίτοι οὐκ ὀλίγων ὄντων, μετὰ τὰς διαφόρους ἐκείνας ἐπιστολὰς καὶ ἐπιγραφὰς τὴν αὐτὴν εὕρομεν ἀπαραλλάκτως πραγματείαν, ἀρχομένην· «Ἐγὼ Κλήμης» καὶ τὰ ἑξῆς ἐνταττόμενα. Μυρίων δὲ ἀτοπημάτων ἡ πραγματεία γέμει αὕτη, καὶ τῆς εἰς τὸν Υἱὸν βλασφημίας κατὰ τὴν Ἀρείου δόξαν ἐστὶν ἀνάπλεως. Αἱ δέ γε Διαταγαὶ τρισὶ μόνοις δοκοῦσιν ἐνέχεσθαι· κακοπλαστίᾳ, ἣν οὐ χαλεπὸν ἀποσκευάσασθαι, καὶ ὅτι κατὰ τοῦ Δευτερονομίου ὕβρεις τινὰς ἐπαφίησιν, ἃ καὶ ῥᾷστον διαλύσασθαι, καὶ ἔτι Ἀρειανισμῷ ὅπερ ἄν τις καὶ βιαίως διακρούσαιτο. Ἡ μέντοι γε τῶν Πέτρου πράξεων βίβλος τῷ τε λαμπρῷ καὶ τῇ σεμνότητι καὶ ἔτι τῷ καθαρῷ καὶ συντόνῳ καὶ τῇ ἄλλῃ ἀρετῇ τοῦ λόγου καὶ πολυμαθείᾳ τοσοῦτον ἔχει πρὸς τὰς Διαταγὰς τὸ παραλλάττον, ὡς μηδὲ συγκρίσει τῇ κατὰ τοὺς λόγους πρὸς ἀλλήλας παραβάλλεσθαι τὰς βίβλους. Οὗτός ἐστιν ὁ Κλήμης περὶ οὗ φησιν ὁ θεσπέσιος Παῦλος ἐν τῇ πρὸς Φιλιππησίους ἐπιστολῇ·« Μετὰ καὶ Κλήμεντος καὶ τῶν λοιπῶν συνεργῶν μου, ὧν τὰ ὀνόματα ἐν βίβλῳ ζωῆς». Οὗτος καὶ ἐπιστολὴν ἀξιόλογον πρὸς Κορινθίους γράφει, ἥτις παρὰ πολλοῖς ἀποδοχῆς ἠξιώθη ὡς καὶ δημοσίᾳ ἀναγινώσκεσθαι. Ἡ δὲ λεγομένη δευτέρα πρὸς τοὺς αὐτοὺς ὡς νόθος ἀποδοκιμάζεται, ὥσπερ ὁ ἐπιγραφόμενος ἐπ´ ὀνόματι αὐτοῦ Πέτρου καὶ Ἀππίωνος πολύστιχος διάλογος.
Τοῦτόν φασιν οἱ μὲν δεύτερον μετὰ
Πέτρον Ῥώμης ἐπισκοπῆσαι, οἱ δὲ τέταρτον· Λῖνον γὰρ καὶ
Ἀνάκλητον μεταξὺ αὐτοῦ καὶ Πέτρου Ῥώμης ἐπισκόπους διαγεγονέναι·
τελευτῆσαι δὲ αὐτὸν τρίτῳ ἔτει Τραιανοῦ. |
J’ai lu deux volumes des ouvrages de Clément, évêque de Rome.[1] L’un est intitulé Les Constitutions apostoliques par Clément, contenant les canons synodaux attribués à l'assemblée des Apôtres. L’autre, sous forme de lettre, est dédié à Jacques, frère du Seigneur, et contient ce qu'on appelle les Actes de l'Apôtre Pierre, Ses conversations avec Simon Magus, La reconnaissance de Clément, de son père et ses deux frères. Par conséquent, dans certains exemplaires, il est intitulé La reconnaissance de Clément de Rome. Comme nous l'avons dit, une lettre est indiquée comme envoyée à Jacques, frère du Seigneur, mais ni toujours la même, ni par la même personne, selon certains les copies furent envoyées par l'apôtre Pierre, selon d'autres par Clément à Jacques. Dans le premier cas, Pierre semblerait avoir établi un compte rendu de ses propres actes et l'avoir envoyé à Jacques à sa demande ; dans le second cas, Clément l’aurait compilé à la demande de Pierre et l'aurait envoyé à Jacques, une fois que Pierre fut passé à la vie immortelle. On peut supposer alors qu'il y eut deux éditions des Actes de Pierre ; et que, lorsque l'une d’elles disparut au cours du temps, celle de Clément seul survécut. Car, dans tous les exemplaires que j'ai vu --- et ce n’est pas un petit nombre --- j'ai toujours constaté après ces différents titres et épîtres le même début du traité, « Moi, Clément », etc. Le travail est plein d'innombrables absurdités et de blasphèmes contre le Fils en accord avec l'hérésie des Ariens. Les Constitutions semblent être passibles de blâme sur les trois points suivants: fiction maladroite, qui il est facile d’enlever ; les charges abusives retenues contre le Deutéronome, qui peuvent facilement être satisfaites, et ses Arianismes, qui peuvent être réfutés par une vigoureuse attaque. Mais le livre des Actes de Pierre, dans sa netteté et son sérieux, sa pureté, sa véhémence, ses excellences de linguistique générale, et son grand enseignement, est tellement supérieur à la Constitution que, en ce qui concerne le langage, aucune comparaison entre les deux ouvrages n’est possible. Saint Paul parle de ce Clément dans l'Épître aux Philippiens, « avec Clément aussi, et mes autres compagnons de travail, dont les noms sont écrits dans le livre de vie.[2] » Il écrivit également une lettre aux Corinthiens,[3] d’une si haute hauteur de pensée qu'on la lut en public. Une seconde lettre aux mêmes est rejetée comme douteuse, ainsi qu’une longue discussion, un dialogue entre Pierre et Ap(p)ion.[4] Certains disent que Clément succéda à Pierre comme évêque de Rome, d'autres qu'il fut le quatrième évêque, après Linus et Anaclet, et qu'il mourut la troisième année du règne de Trajan.
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[1] Il vécut pendant le premier siècle après J.-C. Selon la tradition, il fut l'un des premiers successeurs de saint Pierre comme évêque de Rome. De nombreux ouvrages, tels les Homélies Clémentines, et le Roman des Reconnaissances, les Constitutions apostoliques, lui sont attribués, mais à tort ; le seul écrit portant son nom accepté comme authentique étant la Première Épître à l'Église de Corinthe (la deuxième ne peut être attribuée à Clément). Sur l'ensemble de la question voir l’édition de l'évêque Lightfoot (1890). [2] IV. 3. Clément étant un nom très commun, cette identification n'est pas certaine. [3] Oubliée à partir du IVe siècle, cette lettre est retrouvée au XVIIe siècle dans le Codex Alexandrinus. En 1894, un bénédictin belge trouve à Namur un manuscrit du XIe siècle contenant la traduction en latin populaire de la lettre de Clément, traduction remontant au IIe ou IIIe siècle, soit presque contemporaine de son écriture. La parenté du texte avec l’Epître aux Hébreux est indéniable et la question se pose de savoir si les deux textes émanent de la même source. Il existe une deuxième épître de Clément au Corinthiens qui date d'environ 150 et s'apparente davantage à une homélie qu'à une épître, assez banale et décousue mais pleine de gravité et qu'on ne peut attribuer à Clément. Adolph von Harnack a cru pouvoir l'identifier avec une lettre de l'évêque Soter, adressée vers 170, à l'église de Corinthe. Des traits communs avec Le Pasteur d'Hermas laissent penser également à une origine romaine. (Wikipédia) [4] Apion dit Plistonicès fut un grammairien d'Alexandrie, commentateur d’Homère, et vécut au milieu du premier siècle après JC Il était connu pour sa haine des Juifs et du christianisme juif. Né en Égypte, il fut député par les Alexandrins à Caligula pour se plaindre des Juifs. Il avait écrit une histoire de l'Égypte, sous le nom d'Αἰγυπτιακά qui est citée en témoignage par Eusèbe de Césarée. Clément d'Alexandrie, dans la première Stromate, copiée par Eusèbe, Prépar. évang., l. 10, c. 12 en s'autorisant de Tatien, lui rend son surnom; Suidas dans sa biographie le nomme Ὁ Πλειστονίκου . Cet Apion était un personnage ridicule au rapport de Pline, Hist. natur. « Apion quem Tiberius Caesar cymbalum mundi vocabat, quum publicae (propriae) famae Tympanum potius videri posset. » Le même Pline, l. XXXVII, c. 19, lui donne pour surnom le nom de son père par un usage assez commun aux latins, « Apion cognominatus Plistonices scriptum reliquit » ; en cela il a été imité par Aulu-Gelle, Noctium atticae, l. V, c. 14 : « Apion qui Plistonices appellatus est; » l. VI. c. 8: « Apion graecus homo qui Plistonices est appellatus : » Selon Aulu-Gelle, Apion fut un érudit d'une grande connaissance de l'antiquité grecque et des merveilles de l'Égypte, mais ayant le défaut de se laisser aller à l'exagération et à étaler ses sciences. (Wikipédia)
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