BIBLIOTHÈQUE DE PHOTIUS

          

     191 SAINT BASILE DE CÉSARÉE,

      Les Ascétiques.


   

       Oeuvre numérisée par Marc Szwajcer

 

 

 

 

 

 

 

 

 

191. Saint Basile de Césarée, Les Ascétiques.


 

 

 

Ἀνεγνώσθη τοῦ ἐν ἁγίοις Βασιλείου, ἐπισκόπου Καισαρείας Καππαδοκίας, τὰ λεγόμενα Ἀσκητικά, ἐν δυσὶ λόγοις. Χρήσιμον μὲν τὸ βιβλίον, εἴπερ τι ἄλλο, ἑκάστῳ τῶν εὐσεβεῖν αἱρουμένων καὶ τυχεῖν τῶν αἰωνίων ἀγαθῶν, μάλιστα δὲ τοῖς ἐν κοινοβίῳ τὸν ἀσκητικὸν διαθλοῦσιν ἀγῶνα. Ἔχει δὲ καὶ πολλῶν ἀπορημάτων γραφικῶν, ὅσα συνεπικοσμεῖ τὸ ἦθος, ἐν συνόψει λύσεις καὶ σαφηνισμόν.

Ἐν μὲν οὖν τοῖς λόγοις τὸ σύνηθες αὐτοῦ τοῦ ἤθους διαπρέπει καὶ τῆς σαφηνείας τὸ καθαρόν· πλὴν ἐπ´ ἐνίοις τῶν ζητημάτων ἐστί πως αὐτῷ παρεσπαρμένον καὶ τὸ ἐμφατικόν, οὐ τῆς λέξεως εἰς γλῶτταν νεανιευούσης, οὐδὲ τῆς συνθήκης περιβολαῖς ἐπηλυγαζομένης, οὐ μὴν οὐδ´ ἄλλῃ τινὶ ξενιζούσῃ καὶ ἀνακεχωρηκυίᾳ ἢ τοῦ ἰδίου τρόπου ἢ τοῦ πολιτικοῦ λόγου περιεργίᾳ καὶ δεινότητι· ἀλλὰ ταῦτα φυλάττων ὡς ἔθος, τὸ ἐμφατικὸν ὥσπερ ἐναπορρίπτει, μηδεμίαν ἐναφιεὶς ἐπιτηδεύματος ἔννοιαν, πλὴν ὅσα γε τῇ συντομίᾳ προβάλλει αὐτό· τὸ μέντοι εὐκρινές, ἅτε δὴ κεφαλαιώδη προβεβλημένος τὸν λόγον, καιρὸν οὐχ ὁρῶν εὑρίσκειν, οὐδ´ ἐχρήσατο τὰ πολλά. Διήκει δ´ αὐτοῦ καὶ τὸ δριμὺ μετὰ τοῦ πιθανοῦ πολλαχοῦ τῶν ζητημάτων ταῖς λύσεσι, πανταχοῦ δὲ τὸ ψυχωφελὲς καὶ σωτήριον. Οὐ μέντοι τῇ συντομίᾳ μόνῃ περιθραύεται τὸ σαφές, οὐδὲν δ´ ἔλαττον καὶ τῷ μὴ τοὺς τὴν λύσιν ἐπιτελοῦντας λόγους εἰς τὸ συμπεραντικὸν ἀπαρτίζεσθαι σχῆμα, ἀλλ´ ἐν τῷ διερριμμένῳ μὲν τῶν προτάσεων, ἀνεπιφόρῳ δὲ καὶ οὐ συνειλημμένῳ τῶν ἀποδείξεων τὴν διάνοιαν περιπλανᾶσθαι. Ἡ δὲ τούτων αἰτία εἰς ποικίλην περισχίζεται μέθοδον προνοίας, ἣν ἀφίημί σου τὸ συνετὸν ἐπισκοπεῖν.

Οὐκ ἐν τοῖς δυσὶ δὲ λόγοις τὸ ἐμφατικὸν ἐπιτρέχει. Αὐτίκα ὁ πρῶτος οὐδὲν ἐπιδείκνυσι τοιοῦτον, πλὴν ἅπαξ που τῇ ἀποσιωπήσει τὸ δύσφημον οἰκονομῶν, ἐπεὶ τά γε ἄλλα, πολὺς μέν ἐστι τὸ ἀφελές, ἴσος δὲ τὸ καθαρόν, ἀλλὰ καὶ τὸ εὐκρινές. Διὰ μέντοι τῶν δύο αὐτῷ διήκει τὸ ἁπλούστερον καὶ καθωμιλημένον τῶν τε λέξεων καὶ τῆς συνθήκης, πρὸς τὴν τῶν πολλῶν ἀκοὴν διατυπούμενόν τε καὶ ταπεινούμενον, καὶ μόνης τῆς τῶν ἀκροατῶν σωτηρίας καταστοχαζόμενον.

Ὁ μὲν οὖν πρῶτος αὐτῷ λόγος διεξέρχεται τίς ἡ αἰτία καὶ ὁ κίνδυνος τῆς τοσαύτης τῶν ἐκκλησιῶν τοῦ Θεοῦ καὶ ἑκάστου πρὸς τὸν ἕτερον διαφωνίας τε καὶ διαστάσεως. Δεύτερον ὅτι πάσης ἐντολῆς Θεοῦ παράβασις σφοδρῶς καὶ φοβερῶς ἐκδικεῖται· καὶ ἡ ἀπόδειξις ἐκ τῶν Γραφῶν. Τρίτον περὶ τῆς εὐσεβοῦς πίστεως ἡμῶν, ἤτοι τῆς εἰς τὴν ὑπεραγίαν Τριάδα καθαρᾶς ἡμῶν καὶ εἰλικρινοῦς ὁμολογίας.

Ὁ δὲ δεύτερος οἷον χαρακτῆρα Χριστιανοῦ κεφαλαιώδη καὶ σύντομον παρατίθεται, καὶ χαρακτῆρα πάλιν παραπλήσιον τῶν προεστώτων τοῦ λόγου. Εἶτα οἷον ὅρους τινὰς ἀσκητικούς, ὡς ἐν ἐρωτήσει καὶ ἀποκρίσει προηγμένους ἐκτίθεται, τὸν ἀριθμὸν νεʹ, καὶ πάλιν συντομώτερον ἑτέρους ὅρους τιγʹ.





 

J’ai lu de saint Basile, évêque de Césarée en Cappadoce, l’ouvrage appelé Les Ascétiques[1] en deux livres. L’ouvrage est utile à tous ceux qui choisissent la voie de la piété pour atteindre les biens de l'éternité et surtout à ceux qui se livrent à la lutte de l'ascèse en communautés. Il contient, en outre, des solutions et de brèves explications des nombreuses difficultés de l'Écriture, qui augmentent la réputation de talent naturel de l'auteur.

Dans ces écrits, donc, apparaît le talent naturel auquel l'auteur est habitué, aussi bien que sa clarté très pure. Malgré tout, certains problèmes qu’il aborde sont quelque peu allusifs. Ce n'est pas que la langage contienne des innovations mineures de vocabulaire, ni que la construction soit obscurcie par des "doubles emplois", et ce n'est pas la présence d’une quelconque étrange recherche, manquant de cette nouvelle habileté et de cette douceur, soit dans la manière familière de l'auteur ou du langage classique ; mais, tout en conservant les qualités qui lui sont usuelles, c'est comme s’il disperse les allusions en des endroits sans perdre aucune idée de leur importance, sauf dans les cas où il cède à la concision. Quant à la clarté, compte tenu qu'il présente son ouvrage comme un résumé, il ne l'a pas travaillée la plupart du temps, car il n'en avait pas besoin. Souvent ce qui ressort des solutions de ses recherches est la profondeur avec la persuasion, et ce qui en ressort partout, c’est une utilité salutaire pour les âmes. Ce n’est pas seulement la brièveté qui détruit la clarté, ni le fait qu'il n'a pas arrangé les raisonnements pour sa solution en forme de conclusion, mais c’est le fait que, dans la présentation des arguments, dans le manque de vigueur et de cohésion des démonstrations, la pensée s’égare. La cause de ces défauts est due aux différents types de réflexion, dont je laisse l'examen à ton esprit éclairé.

L’allusion, autrement, n'est pas continue dans ces deux livres ; en fait, il n'y en a pas beaucoup dans le premier; cependant, dans un passage, il traite de mots indécents avec réticence ; pour le reste, il a une grande simplicité, une pureté égale, et aussi la clarté qui, d'un bout à l'autre de ces deux livres, apparaissent avec une grande connaissance de l'emploi des mots et de la syntaxe, ainsi que le souci d’être compris du vulgaire et de se mettre à leur niveau pour leur salut.

Son premier livre expose ainsi la cause et le danger d'une très grave divergence de vues et d'une très grande séparation entre l'église de Dieu et entre les hommes. En second lieu, qu’une transgression de toutes les ordres divins est punie avec une redoutable vigueur, et il le montre à partir des Écritures. Il traite enfin de notre sainte foi, c'est-à-dire de notre doctrine pure et claire sur la trois fois sainte Trinité.

Le second livre expose brièvement pour ainsi dire les principaux traits de caractère d'un chrétien et l'image très similaire de ceux qui sont appelés à enseigner. Ensuite, il développe d'une certaine manière quelques règles pour l’ascétisme sous forme de cinquante-cinq questions et réponses, puis, de façon plus sommaire, trois cent treize autres règles.

 

 

 

[1] Ce codex a déjà été brièvement mentionné dans le codex 144. L’ouvrage nous est parvenu mais son titre ne correspond pas à cette description.