TOME IX
ΠΕΡΙ ΟΣΤΕΩΝ ΦΥΣΙΟΣ.
DE LA NATURE DES OS.
ARGUMENT.
On peut voir, au t. I, p. 418, ou en feuilletant les pages de ce livre, qu'il est composé de cinq morceaux provenant de différentes sources. Le compilateur qui les a réunis, trouvant, dans la collection hippocratique, la pièce que Galien désigne sous le titre de τὰ Προσκείμενα τῷ Μοχλικῷ (Appendice au Mochlique), et qui traite de la distribution des veines, y a joint les fragments sur le même sujet qui sont dans le livre de la Nature de l'homme et dans le Deuxième livre des Épidémies. Il a pris nous ne savons où (car les anciens n'en parlent nulle part) le morceau qui est le premier de la compilation; mais, vu les notions qui y sont contenues et le langage, il est bien difficile d'admettre que ce morceau n'appartienne pas à la collection hippocratique; où, d'ailleurs, ce compilateur, récent très-certainement, l'aurait-il trouvé? Je pense donc que, primitivement, ce morceau et celui qui clôt la compilation se suivaient sans intermédiaire; que c'était là la pièce que Galien nommait τὰ προσκείμενα τῷ Μοχλικῷ, et que le compilateur les sépara pour intercaler entre deux le fragment du Deuxième Livre des Épidémies, celui du livre de la Nature de l'homme (fragment attribué à Polybe par Aristote), et celui de Syennesis de Chypre. Si c'est du 3 livre de l'Histoire des animaux d'Aristote qu'il a tiré (ce qui n'est pas certain) le fragment de Syennesis de Chypre, il aurait dû en tirer aussi celui de Diogène d'Apollonie ; car, de la sorte, il aurait mis sous les yeux du lecteur l'ensemble des notions anatomiques sur les veines avant Aristote.
163 A ce point de vue, malgré l'absence de Diogène d'Apollonie, la compilation n'est pas dépourvue d'intérêt. Aristote assure qu'à lui appartient l'idée d'avoir mis dans le cœur l'origine des veines , origine qu'auparavant on plaçait dans la tête. Avec nos textes, il est possible de discuter le dire d'Aristote, et sinon de le changer, du moins de le rectifier et de le développer. J'ai déjà remarqué, t. I, p. 220, qu'il était inexact d'attribuer à Diogène d'Apollonie l'opinion qui place dans la tête cette origine. Le fait est que le morceau du Deuxième Livre des Épidémies se rapproche beaucoup de Diogène d'Apollonie ; et que, là, il s'agit non de veines venant de la tête, mais d'une grosse veine, l'hépatitide, qui est aux lombes et qui a des rapports avec le cœur. C'est encore de veines qui traversent le cœur, qui viennent du cœur, se rendant de là aux viscères du ventre et aux membres, c'est de telles veines, dis-je, qu'il est question dans le premier morceau de la compilation. Ainsi, Diogène d'Appllonie, l'auteur du Deuxième Livre des Épidé¬mies et celui du premier morceau de la compilation, ont pris en considération les grosses veines qui sont dans le ventre, dans la poitrine, et en rapport avec le cœur ; mais il s'en faut que l'idée d'Aristote sur l'origine des veines dans le cœur, y soit véritablement exprimée.
Autre est le langage de Syennesis de Chypre, du livre de la Nature de l'homme et de l'auteur du dernier morceau de la compilation. Là, l'origine des veines est placée à la tête. Syennesis de Chypre imagine une disposition croisée où la veine partant de l'œil gauche va aux parties droites du corps, et la veine partant de l'œil droit va aux parties gauches. Le livre de la Nature de l'homme suppose quatre paires de grosses veines qui, venant de la tête, ont, chacune, leur département dans le corps. C'est aussi de la tête, suivant l'auteur du dernier morceau de la compilation, que vient la veine unique de laquelle les autres dérivent; il la suit dans son trajet imaginaire et y rattache toutes les veines qu'il connaît dans le corps; mais à cette idée il ajoute celle de cercle décrit, et, 164 pour trouver ce cercle, il admet que les veines arrivées au pied se réfléchissent, remontent, le long de la jambe et de la cuisse, jusqu'au ventre et à la poitrine, et vont rejoindre les veines issues de la veine primitive.
Tel est le résumé des vues que la plus ancienne anatomie, celle qui a précédé Aristote, celle qui appartient expressément aux temps hippocratiques, s'est faites des veines et de leur distribution. On les comprend maintenant, et on y aperçoit un développement qu'il est possible de signaler. Signaler ce développement, montrer comment l'esprit humain procède pour pénétrer les choses cachées, est ce qui fait essentiellement l'intérêt philosophique de l'histoire des sciences. L'opinion la plus ancienne est celle qui fait provenir les veines de la tête ; elle est, dis-je, la plus ancienne, quand bien même Syennesis de Chypre, Polybe et l'auteur du dernier morceau de la compilation ne seraient pas de fait les plus anciens en date; ils auraient recueilli et accepté une doctrine antérieure qui venait de loin et qui subsistait à côté de doctrines différentes. Quand elle naquit, aucune véritable observation anatomique n'avait encore dirigé la conception ; et les savants d'alors se crurent autorisés à imaginer ce qui leur sembla le plus plausible : des veines descendant de la tête et allant à toutes les parties. Dans cette opinion, la réalité tient la plus petite place possible, et l'imagination y tient la plus grande.
Il n'en fut plus de même quand on jeta un coup d'œil sur le corps; il fallut abandonner cette dérivation qui partait de la tête : on aperçut les grosses veines qui sont dans les cavités du tronc ; et l'on construisit un autre type de distribution moins subjectif que le premier, et où l'objet étudié commença de compter pour davantage. Mais l'angiologie, surtout quand on n'injecte pas les vaisseaux et qu'on n'a de notion exacte ni sur le rôle des artères ni sur celui des veines, ni sur le cours du sang, est bien difficile; on se perdit dans le labyrinthe des ramifications. Néanmoins un second temps dans l'évolution de l'étude et de l'idée avait été marqué.
165 Le troisième l'est par Aristote, qui, voyant les choses plus distinctement, aperçoit la connexion entre le cœur et les veines.
A côté de l'idée d'une source des veines dans la tête, il en est une autre collatérale qui place dans la tête aussi l'origine de ce que les anciens appelaient nerfs et qui comprenait les tendons, les ligaments, les aponévroses, sans doute aussi les nerfs, en un mot toutes les parties blanches. La prépondérance de la tête, je veux dire la dépendance où est tout le corps des nerfs encéphaliques et rachidiens, a dû suggérer toutes ces opinions, Le peu que Ton savait en anatomie et en physiologie , on essayait de le représenter par des conceptions qui liaient des notions, de soi mal cohérentes, et de remédier par l'imagination a leur imperfection effective.
C'est la même tendance à systématiser ce qu'on croyait savoir et ce qui n'était pas eu, qui a suggéré de considérer d'une part la trachée-artère et de l'autre la verge comme une dépendance et une sorte de prolongement des veines. Suivant les anciens, les artères, les veines et la trachée-artère formaient un seul système ; la trachée-artère apportant l'air, le souille, le pneuma, les artères le recevant, et les veines y puisant l'animation. C'était par le souffle , par le pneuma que l'érection était supposée se produire. Tel fut le nœud par lequel l'esprit des anciens réunit des choses disparates, animé par le désir de comprendre, déçu par les lacunes de ses connaissances.
Aujourd'hui, quand le microscope nous a conduits aux dernières limites visibles de la texture, il nous faut comprendre aussi ; et, si la réalité ne ressort pas nettement de l'observation , on comble les lacunes par des intermédiaires que l'on combine sans doute, mais où l'imagination a une part inévitable. Et ici l'imagination n'est pas prise en un sens défavorable; étant le supplément naturel de ce qui ne se voit pas, supplément utile pour former l'hypothèse, à la condition de ne prendre l'hypothèse que comme un échelon provisoire. Ce que 166 sont pour nous les dernières limites delà texture microscopique, l'organisation en bloc l'était pour les anciens, c'est-à-dire le champ ouvert à la spéculation hypothétique. Nous, nous sommes bornés, contenus, guidés dans nos plus grandes témérités systématiques, par un vaste ensemble de notions acquises contre lequel nous ne devons pécher en aucun cas. Eux n'avaient aucunes de ces bornes salutaires. Celui qui se rendra compte de cette situation mentale ne s'étonnera pas du mode à la fois imaginaire et rudimentaire de leurs conceptions, et, en les voyant ainsi tâtonner et s'avancer dans les ténèbres, il apprendra à juger les conditions du progrès de toute science. L'histoire ainsi employée est le verre grossissant qui nous montre, dans des proportions où rien ne nous échappe, la trame du développement scientifique. Les difficultés que les anciens avaient pour les grosses veines, nous les avons pour les capillaires.
BIBLIOGRAPHIE.
MANUSCRITS.
2254= D, 2144=F, 2141 =G, 2142 = H, 2140 = I, 2142 = J, 2145 = K, Cod. Serv. ap. Foes=L, 2247 = M, 2248 = N, 2332= x:, Imp. Samb. ap. Mack = Ρ', Cod. Fevr. ap. Foes = Q'.
ÉDITIONS ET TRADUCTIONS.
Joannis Riolani Osteologia ex Hippocratis libris eruta. Parisiis, in-8, 1626. — Galenus de ossibus ad tirones, graece et latine, Lugduni Batavorum, 1665, in-12. Dans ce livre, qui 167 est de Jean van Horn, se trouve, à la page 258, le livre de la Nature des os, en grec et en latin. — Cœsonis Graram, Examen problematis Hippocratici, an de liquidis aliquid in fistulam spiritalem illabatur secundum naturam (1), Chilonii, in-4, 1665.
(1) L'opinion qu'une part des boissons passe dans la trachée-artère, admise dans le livre du Cœur, l'est aussi dans le livra de la Nature des os.
us. t{ΠΕΡΙ ΟΣΤΕΩΝ ΦΥΣΙΟΣ.} |
1. (Énumération des os et des principaux viscères. Il y a communication du larynx à la vessie.) Les os de la main sont vingt-sept; du pied, vingt-quatre; du cou, jusqu'à la grande vertèbre, sept ; des lombes, cinq; du rachis, vingt; de la tête, avec ceux des yeux, huit ; en tout, quatre-vingt-onze , avec les ongles, cent onze (voy. note 3). Quant à l'homme, les os, autant que nous les avons reconnus nous-mêmes , sont : vertèbres, au-dessus de la clavicule, avec la grande, sept ; vertèbres des côtes, autant que les côtes, douze ; vertèbres, aux flancs en dehors, là où sont les hanches, aux lombes, cinq. Le sperme, comme un rayon, de chaque côté de la vessie; de là des veines, de chaque côté de l'uretère, se rendent aux parties honteuses. Boisson allant par la gorge et l'œsophage. Larynx conduisant au poumon et à la trachée-artère, et, de là, au haut de la vessie. Cinq lobes du foie; au quatrième est appliqué le fiel, dont l'orifice est tourné vers le diaphragme, le cœur et le poumon. Une membrane entoure le cœur. Les intestins sont plus grands que ceux du chien; ils sont suspendus aux méso-colons, qui, par des nerfs (voy. note 12), tiennent au rachis sous le ventre. Reins tenant, par des nerfs, au rachis et à l'artère. 2. (Source du cœur. Une veine de même nature se rend aux 171 parties inférieures ; une autre en sort, qui se rend aux parties supérieures.) Source du cœur; une veine de même nature se rend, par le diaphragme, par le foie, la rate et les reins à la hanche, autour du mollet, au tarse; une autre, venant du cœur, va aux aisselles, aux clavicules, aux régions jugulaires, à la tète, au nez , au front, le long des oreilles, aux épaules, au dos, à 173 la poitrine, au ventre, par l'avant-bras; celle des aisselles, à l'avant-bras et à la partie plate de la main. 3. (Production des nerfs, c'est-à-dire des parties blanches, tendineuses, membraneuses.) Production des nerfs de l'occiput au long du rachis, au long de la hanche, aux parties honteuses, aux cuisses, aux pieds, aux jambes, aux mains ; d'autres aux bras, partie aux chairs, partie au péroné (radius) jusqu'au pouce ; ceux des chairs, aux autres doigts ; d'autres à l'omoplate, à la poitrine, au ventre, aux os, aux ligaments; des parties honteuses, au long de l'anus et de la cavité cotyloïde ; l'un en haut du fémur , l'autre en bas , aux genoux, de là étendu avec le genou, allant au tendon, au talon, aux pieds; un autre au péroné; d'autres aux reins. 4. (Des reins.) Ces veines ont, de chaque côté, une bifurcation qui est la plus grande, l'une de çà, l'autre de là de chaque rein, et elles ont des pertuis aux reins. Les reins ont la forme d'un cœur, et ils sont eux-mêmes creusés d'une cavité. Le rein gît ayant son creux tourné vers les grandes veines ; là naissent de lui les veines qui vont à la vessie; et la boisson est attirée aux reins par les veines ; puis l'eau est comme filtrée par les reins et par ces mêmes canaux intérieurs qu'elle suit. Car ce qui conduit d'eux à la vessie est spongieux, et là l'urine se filtre et se sécrète du sang, aussi est-elle rouge. Il n'y a pas, pour aller aux reins, d'autres veines que celles qui ont été dites, ni, autant que je sache, de lieu où la boisson s'écoulerait. 5. (Veines et artères se distribuant dans les régions costales.) Les veines s'étendant le long des côtes sont au bas de chaque côte, non vers la tête, plus bas que l'artère et en dehors. L'artère ensuite, passant par-dessous, distribue aux côtes. De la grosse veine, hors du cœur, il en revient une inclinée à gau- 175 che. Puis, une va par le milieu-des vertèbres jusqu'à l'extrémité des côtes, distribuant des branches, non d'une façon égale, aux côtes droites et aux côtes gauches. Une autre en distribue d'égales, mais elle se divise en haut dans les parties droites. 6. (Veines se distribuant dans la région claviculaire.) Au long de chaque clavicule, les veines ont fourni des divisions, deux en haut, deux sous le sternum, les unes à droite, les autres à gauche, mais davantage vers le cou ; deux vers le cœur davantage, les unes à droite, les autres à gauche ; de chacune, le long des côtes , et de là elles se divisent, comme celles d'en bas, jusqu'à ce qu'elles se soient confondues avec celle qui revient du cœur en bas. 7. (Distribution de la veine sanguine qui parait être la veine cave, et de l'artère qui parait être l'aorte.) La veine sanguine est séparée de l'artère dont il a été parlé, à cause que, là, elle est en haut, procédant à travers le cœur. Quant au bas des côtes, la veine sanguine, dite grosse veine, distribue derechef aux vertèbres, est attachée là, et n'est plus suspendue comme en haut et allant à travers le foie. Aux lombes, en haut est l'artère; en bas la veine sanguine qui s'élève du foie à travers le diaphragme ; elle se porte à la droite du cœur jusqu'aux clavicules ; simple, si ce n'est autant qu'elle communique avec le cœur même. De ce qui se partage là, une partie est plus superficielle, l'autre partie traverse le ventricule du cœur. Puis, venant du cœur, au côté gauche, la veine gît vers le rachis, simple et revenant vers les parties supérieures du corps, jusqu'aux plus hautes côtes ; elle fournit des divisions étendues régulièrement le long de chaque côte jusqu'à la connexion du sternum, à gauche et à droite; sa portion droite est plus vers les vertèbres que le cordon de l'artère et celui de la veine venant du foie. A la partie inférieure du cœur, le cordon direct qui en vient est plus vers les vertèbres que le cordon de l'artère ; le second est celui qui est au long 175 du cœur, et il se tourne vers les parties inférieures du diaphragme , celles qui sont appendues au rachis. De là, des divisions se portent chacune directement, allant les unes vers les autres, à travers les os et les chairs. 8. (Disposition croisée des veines : de l'œil gauche au foie et au testicule; de l'œil droit à la rate et au testicule. Cette disposition fantastique est de Syennesis de Chypre, dans un fragment qu'Aristote cite, Hist. des animaux, iii, 3.) Les grosses veines sont ainsi constituées : de l'œil, le long du sourcil, à travers le dos le long du poumon, sous le sternum ; celle du droit au gauche, celle du gauche au droit Celle du gauche, par le foie, au rein et au testicule; celle du droit, à la rate, au rein et au testicule. A ces veines les parties honteuses sont l'abouchement. De la mamelle droite, à la hanche gauche et à la, jambe; de la mamelle gauche, aux parties droites. L'œil droit, du côté gauche, ainsi que le testicule; de la même façon, du côté droit, l'œil gauche. 9. (Morceau qui est textuellement dans le livre de la Nature de l'homme, § 11, t. vi, p. 58, et qu'Aristote, ibid., cite un l'attribuant à Polybe. Quatre paires de veines. La première paire part de derrière la tête et va aux hanches et aux membres inférieurs. La seconde paire (jugulaires) vient de la tête près des oreilles et arrive aux testicules, aux cuisses et aux malléoles internes. La troisième paire va des tempes aux omoplates et au poumon, et, se croisant, va, celle de droite à la rate, celle de gauche au foie ; elle finit à l'anus. La quatrième paire va du devant de la tête aux bras, aux mains, au foie, à la rate, au ventre, aux parties génitales. Outre ces grosses veines, il y a des veines qui du ventre portent la nourriture aux différentes parties du corps. Enfin, les grosses veines elles-mêmes donnent des veines qui vont du dedans au dehors et du de/tors au dedans, et qui communiquent entre elles.) Les plus grosses veines sont ainsi disposées : il y en a quatre paires dans le corps. L'une de ces paires, partant de derrière la tête, passe 177 par le cou, parcourt en arrière le rachis, et arrive à droite et à gauche aux hanches et aux membres inférieurs, puis gagne par les jambes les malléoles externes et les pieds. Il faut donc faire, à la par de externe des jarrets et des malléoles, les saignées que l'on pratique pour les douleurs du dos et des hanches. Les veines de la seconde paire, nommées jugulaires, viennent de la tête près des oreilles, passent par le cou, longent le rachis en avant des deux côtés, et arrivent le long des lombes aux testicules et aux cuisses, puis par la partie interne des jarrets et par les jambes aux malléoles internes et aux pieds. Il faut donc, dans les douleurs des lombes et des testicules, faire les saignées au côté interne des jarrets et aux malléoles internes. La troisième paire de veines se rend des tempes par le col aux omoplates, puis se porte au poumon et arrive, celle du côté droit à gauche, sous la mamelle, à la rate et au rein, celle de gauche allant du poumon à droite sous la mamelle, au foie et au rein, toutes deux finissant à l'anus. La quatrième paire va du devant de la tète et des yeux sous le cou et les clavicules, puis d'en haut par les bras au pli du coude, puis par les avant-bras aux carpes et aux doigts, puis des doigts elle remonte par les paumes des mains et les avant-bras au pli du coude, par la partie inférieure des bras aux aisselles, et d'en haut, par les côtes, Γ une se rend à la rate, l'autre au foie, toutes deux allant se terminer par delà le ventre aux parties génitales ; telle est la distribution des grosses veines! Il est aussi des veines venant du ventre qui sont distribuées dans, le corps en grand nombre et de toute façon, et par lesquelles la nourriture arrive aux parties. D'autre part, les grosses veines en fournissent qui se rendent, tant du dedans que du dehors, au ventre et au reste du corps, et qui communiquent entre elles les unes de dedans en dehors et les autres de dehors en dedans. C'est donc d'après ces dispositions qu'il faut pratiquer les saignées : mais il faut avoir soin qu'elles soient aussi loin que possible du lieu où les douleurs se font sentir d'habitude et où le sang se rassemble. De cette façon, en effet, il ne se fera pas 179 soudainement un grand changement, et, en rompant l'habitude, vous empêcherez le sang de continuer à se rassembler dans le même lieu. 10. (Morceau, qui se trouve textuellement dans Épid. ii, 4,1, t. V, p. 120. Description de la veine héparitide, qui est la veine cave; ses rapports avec l'artère. Indication de cordons qu'il est peut-être loisible a*identifier, du moins en partie, avec de véritables nerfs.) L'hépatitide est aux lombes jusqu'à la grande vertèbre en bas, et est en communication avec les vertèbres; de là elle s'élève à travers le foie et le diaphragme jusqu'au cœur. Elle se dirige droit vers les clavicules. De là, des veines, les unes vont au cou, les autres aux omoplates, les autres, se recourbant en bas, s'inclinent à côté des vertèbres et des côtes» Du côté gauche, une est près des clavicules) du côté droit, elle occupe un certain espace. Une autre est recourbée des deux côtés;, une autre, recourbée un peu au-dessous, communique, à partir du point où la première a cessé, avec les côtes, jusqu'à ce que, se recourbant à gauche, elle rencontre celle qui part du cœur même. Recourbée en bas, elle marche sur les vertèbres, jusqu'à ce qu'elle arrive au point d'où elle a commencé à s'élever; communiquant avec toutes les autres côtes, et donnant à chaque côte, deçà et delà, des rameaux, étant unique, et placée, à partir du cœur, dans une certaine étendue, plutôt à gauche, puis au-dessous de l'artère, jusqu'à ce qu'elle se dépense et arrive au point d'où l'hépatitide s'est élevée ; mais, avant d'arriver là, elle s'est divisée vers les deux dernières côtes, et ces deux divisions se sont dépensées en allant l'une d'un côté des vertèbres, l'autre de l'autre. Celle qui va droit du cœur 181 aux clavicules, est au-dessus de l'artère, comme aux lombes elle est au-dessous, et, s'en séparant, va au foie, d'une part aux portes de ce viscère et au lobe, d'autre part dans le reste immédiatement, un peu au-dessous du diaphragme. Le diaphragme est uni au foie, et il n'est pas facile de l'en séparer. Deux veines, à partir des clavicules, les unes d'un côté, les autres de l'autre, se rendent sous la poitrine à la région sous-ombilicale ; où elles vont de là, je ne le sais pas. Le diaphragme, vers la vertèbre située au bas des côtes, là où le rein tient à une artère , est déployé. Des conduits partent du rein deçà et delà, ayant la manière d'une artère. C'est là, sans doute, que, revenant du cœur, l'hépatitide s'est terminée. De l'hépatitide, à travers le diaphragme, s'élèvent les deux plus grandes veines, l'une deçà, l'autre delà, et, se ramifiant à travers le diaphragme, elles sont autour; elles sont aussi au-dessus du diaphragme, et celles-ci sont un peu plus apparentes. Deux cordons {nerfs) partent de l'encéphale sous l'os de la grande vertèbre en haut; et chacun, longeant l'œsophage de chaque côté de l'artère, est venu à lui-même semblable à un seul ; puis ces cordons se sont terminés là où les vertèbres et le diaphragme sont unis, et quelques-uns, douteux, ont paru, à partir de cette réunion, se rendre au foie et à la rate; un autre cordon, de chaque côté, partant des vertèbres adjacentes aux clavicules, s'étend le long du rachis sur les parties latérales des vertèbres et communique aux côtes. Comme les veines, ces cordons me paraissent se rendre à travers le diaphragme au mésentère ; mais ils se sont arrêtés là ; derechef, du point d'où le diaphragme est né, les cordons, étant continus vers le milieu au-dessous de l'artère, ont communiqué, du reste, aux vertèbres, comme les veines, jusqu'à ce qu'ils se soient dépensés, ayant parcouru tout l'os sacré. 11. (Ce morceau jusqu'à ta fin est le texte connu de Galien sous le titre de τὰ προσκείμενα τῷ Μοχλιχῷ. Idée générale des veines qui n'ont point de commencement, pas plus qu'un cercle n'en a.) Les os donnent au corps le maintien, la rectitude et la forme; les nerfs, la flexion, la contraction et l'extension; les chairs et la peau, la liaison et l'arrangement de tout; les veines, répandues dans tout le corps, le souffle, le flux et le mouvement, les veines qui proviennent nombreuses d'une seule ; et cette veine unique, où elle commence et où elle finit, je ne sais ; car, un cercle étant accompli, le commencement n'en est pas trouvé (Des Lieux dans l'homme, § 1). Quant aux ramifications, je montrerai d'où elles sont suspendues, en quel point du corps elles cessent, comment l'unique leur correspond, et dans quelles régions elles sont étendues. 12. (Veine partant de la tête ; allant en arrière le long de l'épine; divisée de l'ouïe; se rendant à la langue; Gagnant l'acromion (l'auteur remarque que vers cette région la veine est sujette à des ruptures de guérison difficile); finalement, se distribuant dans le bras et la main.) Autour de la tête, dans le milieu, latéralement gît la veine qui est plate, mince, et contenant peu de sang; elle implante, dans le cerveau, aux sutures, beaucoup de veinules ténues. Elle est étendue tout autour de la tête jusqu'au front et aux tempes. Elle se dirige en arrière de la tête, en dehors, au long de la peau de l'épine. De là elle descend le long de la veine externe et de la veine interne parmi celles qui sont à la région jugulaire. Divisée au delà de l'ouïe, elle s'écarte de la mâchoire et chemine en dehors volumineuse; d'elle se rendent à la langue beaucoup de petites veines, si ce n'est celle qui est sous la langue ou sous les dents molaires. La veine même, volumineuse, descend par la clavicule sous l'omoplate ; et par là se développe une veine à travers le nerf (tendon) qui est sous l'épomis (acromion), veine appelée pour cela épomidienne. Cette veine est sanguine et pleine de sang qui coule ; elle se guérit difficilement si elle éprouve rupture ou distension. D'un côté un nerf large, de 185 l'autre un cartilage l'entourent; l'intervalle qu'ils laissent est occupé par la veine même et par une membrane d'apparence écumeuse. Ainsi, le lieu n'étant pas charnu, la veine se rompt facilement, n'ayant pas de chairs qui croissent autour; et si du sang se répand dans cette partie, il trouve de la place, et, retenu, il se durcit ; induré, il cause une maladie. Ainsi cette veine chemine par où j'ai dit plus haut. Celle qui-est sous l'omoplate produit, sous les mamelles, de petites veines nombreuses et impliquées. Dépassant, à travers l'épomis, le cartilage, la veine, distribuée en dessous, se dirige au bras, ayant le muscle à gauche. La veine qui vient ensuite se divise autour de l'épaule et de la partie supérieure du coude; à partir de là, elle est disposée des deux côtés du coude; puis au carpe de la main ; de là, s'écoulant complètement dans l'étendue de la main, elle y erre beaucoup et s'y implante. 13. (Suite de la distribution de la veine primitive, de celle qu'on a laissée pour suivre les ramifications dans le membre supérieur. Celle-là gagne la région jugulaire et projeté dans le cœur une très-grosse veine. Opinion d'après laquelle cette veine forme la trachée-artère. Explication des conditions qui rendent fréquentes et dangereuses les maladies du poumon, entre autres la phtisie. L'auteur admet qu'il passe de la boisson dans les voies respiratoires.) Quant à la veine primitive, à celle qui se distribue au long de l'épine, à travers le dos, la région jugulaire et la gorge, elle projette dans le cœur une très-grande veine qui a beaucoup d'orifices au cœur : de là, gagnant la bouche, elle forme le conduit qui, à travers le poumon, est dit artère (trachée-artère); conduit qui a peu de sang et beaucoup de pneuma. Dans l'ampleur et la laxité de ce viscère, elle y a un grand nombre de canaux, devenant cartilagineuse dans les autres conduits. Aussi arrive-t-il que, dans ces voies du poumon , 187 s'introduit quelque chose d'étranger, soit avec la boisson, soit avec le passage du souffle et du sang, les veines étant telles, et ce viscère étant spongieux, capable de recevoir beaucoup de liquide et situé en haut; car là est le partage des liquides entrants. En outre, le sang n'est guère étreint dans ces veines ; et, ne cheminant pas vite , il n'emporte pas ce qui y tombe; ces corps étrangers, n'étant pas emportés, demeurent, et il se forme une concrétion. Ainsi dépérit la part d'aliment qui est voisine, le larynx ayant son accès et de ce côté et du côté du dehors (voy. note 4). Les voies étant interceptées par la concrétion, la respiration s'accélère et devient difficile, vu que l'air ne peut être d'une part expulsé et d'autre part attiré facilement. De là résultent des maladies, telles que les asthmes et les phtisies sèches. Si le liquide qui y est rassemblé prédomine, de sorte qu'il ne puisse pas y avoir induration et concrétion, il produit la corruption dans le poumon et dans les parties environnantes, et le patient devient empyématique et phtisique. Ces maladies s'engendrent aussi par d'autres causes. 14. (Continuation de la veine, qui s'attache à la moelle épinière, aux reins, à l'anus, aux testicules, à l'épididyme.) De là cette veine occupe le poumon, et, par les deux grands lobes qui sont tournés en dedans, elle s'étend sous le diaphragme jusqu'à l'épine ; elle est blanche, nerveuse, et envoie, à travers le reste du corps, qui est condensé, des veines petites, mais qui ont de la tension ; puis, au travers des vertèbres, elle s'attache comme un lierre à la moelle épinière par de nombreuses veinules. Les autres veines, étendues dans le corps, et se ren- 189 dant de toutes les parties à l'épine, apportent chacune l'humeur la plus ténue et la plus pure, qui là se dégorge. Celle-ci, qui est étendue par-dessus, aboutit au même point par les plexus qui y sont introduits ; de là elle s'enracine aussi dans les reins près de la fausse côte par des veines ténues et fibreuses; de là, s'étendant, elle se condense; puis elle devient nerveuse à l'anus, et s'y insère, pressant les muscles qui resserrent; dans la vessie, dans les testicules et les épididymes, elle s'enracine par des veines entrelacées, ténues, solides et fibreuses. 15. (De même qu'en haut la veine avait produit la trachée-artère , de même, ici, en bas, elle produit la verge. Distribution aux testicules et à la matrice. Explication de l'érection et de la sensation du coït.) De là, la partie la plus grosse et la plus droite de cette veine, revenant sur soi, se forme en verge, ce qui est le membre génital ; dans sa rétroflexion, elle s'adapte aux mêmes parties ; et, à travers le pubis, en haut, sous la peau du ventre, les rameaux de la veine même se portent vers les veines descendantes qui débouchent les unes dans les autres. Le membre génital est aussi traversé par des veines grosses et ténues, denses et recourbées. Chez les femmes, cette veine se rend à la matrice, à la vessie et à l'urètre. De là elle marche droit, chez les femmes se suspendant à la matrice, chez les mâles se contournant autour des testicules. Par cette disposition de la nature, la veine en question contient abondance de choses génitales ; en effet, nourrie des parties les plus abondantes et les plus pures, ayant peu de sang, étant creuse, grosse comme un nerf, et remplie de souffle, elle force, quand elle est tendue par le membre génital, les petites veines jetées dans l'épine ; ces veines, forcées sur elles-mêmes, comme une ventouse, transmettent tout à la veine supérieure ; il se fait aussi, des autres parties du corps, un épanchement dans cette veine ; mais la plus grande quantité, comme il a été dit, afflue 191 de la moelle, La volupté s'y joint, quand cette veine est remplie de semence. Habituée, le reste du temps, à contenir un peu de sang et du souille, alors qu'elle s'emplit et s'échauffe et que le sperme coule en bas, elle se contracte sur ce qu'elle contient. Le souffle qui y est, la violence présente, la chaleur, et la tension, de toute part, des veinules, excite une titillation. 16. (Continuation de la veine, qui s'enlace aux vertèbres et aux côtes, gagne la fesse et se rend au pied; veine qui perce le fémur; à la jambe, autre veine qui nourrit la moelle.) Cette veine donne des ramifications, et, se distribuant à travers le dos et la région jugulaire le long de l'épine, elle enlace les côtes de beaucoup de petites veines, elle pénètre alternativement les vertèbres à travers les chairs, de manière à être bien nourrie et pleine de sang. Quant à elle, elle marche le long de la fesse, à travers le muscle, enfoncée sous le fémur. A la fesse, vers l'articulation de la cuisse , auprès de la tête du fémur, elle perce par une veine qui procure la respiration.au fémur; puis elle passe au delà du fémur, vers la jointure du genou. A l'aine, elle enfonce une autre veine à racines nombreuses et difficile à détourner. Celle qui chemine par le muscle, s'enlace autour du genou, et, à travers le haut de l'os de la jambe, elle jette comme un conduit une veine qui nourrit la moelle, elle débouche par le bas de l'os de la jambe, à la jointure du pied. La veine elle-même s'étend profondément, par la rotule, à l'intérieur, à travers le muscle de la jambe , elle s'enlace à la malléole, en dedans, étant grosse et pleine de sang; et là, autour de la 193 malléole et du tendon , elle enchevêtre des veines difficiles à séparer. 17. (Réfléchissement de la veine qui du pied remonte le long de la jambe et de la cuisse jusqu'aux testicules , à l'anus et au sacrum.) Cette veine court en bas du pied sous le tarse, et là, s'étant enlacée et appuyant sur le gros orteil une double veine pleine de sang, elle quitte le tarse pour se réfléchir en haut sous la peau ; elle se montre grossie en dehors à la malléole ; en haut elle se distribue le long du tibia, sur le rayon qui y est opposé (le péroné) ; à la région gastro-cnémienne elle (ait comme une fronde ; de là elle s'étend le long du côté interne du genou ; elle jette aussi à la rotule des veines, et, en dedans de cet os, elle enlace une veine creuse qui, s'il y survient de la souffrance, amasse très-vite une humeur bilieuse. Elle pénètre dans le dedans et le creux du genou ; elle jette dans le jarret des veines à replis nombreux, lesquelles, s'étendant de là aux nerfs inférieurs de la cuisse, s'enracinent aux testicules et à l'anus, et qui, vers l'os sacré, s'étant atténuées, s'unissent et s'étendent tout autour. 18. (Continuation de cette veine réfléchie ; elle gagne le foie, se bifurque, et tient au rein. Distribution analogue du côté gauche, sauf les différences en raison de la rate.) Celle qui est venue au dedans du genou se porte en haut, au dedans de la cuisse, jusqu'à l'aine ; allant par la hanche au delà jusqu'à l'épine et aux lombes, elle est en dehors, grosse, large et pleine de sang ; elle arrive en haut au foie. Produisant une veine bifurquée pleine de sang, elle tient au rein et au lobe droit du foie. S'étant plongée au-dessous du foie, elle se fend en une grosse veine; et, s'étant réfléchie, elle s'insère au gros du 195 foie. Une partie de la veine est sur la surface du viscère où est la bile, ayant beaucoup de racines et de tresses à travers le foie ; l'autre partie chemine dans l'intérieur de ce viscère. Deux veines se déploient entre les deux lobes larges; l'une, passant à travers les têtes des lobes et la peau, émerge du nombril ; l'autre, pressant sur l'épine et sur le rein, s'ancre à la vessie et aux parties génitales. Commençant à s'élever de la hanche à l'hypogastre, elle envoie beaucoup de veines vagabondes. Dans l'épine, elle attache les côtes et les vertèbres, produisant ces ramifications et enlaçant les intestins et le ventre. Celles qui viennent de l'hypogastre, s'enchevêtrent en s'étendant aux mamelles, au menton et au sommet des épaules. Celle qui vient dans le gros du foie, creuse le conduit de la bile et se distribue en haut sous l'épine, s'étant fait une voie à travers le diaphragme. La veine du côté gauche a, en tout, le même enracinement que celle du côté droit, sauf que, s'élevant à gauche, elle ne se jette pas dans le foie; mais elle s'insère dans la rate, à la tête de ce viscère, dans le gros; de là, elle s'enfonce dans son intérieur, et elle y dispose un réseau de veines pleines de sang. La rate entière est suspendue à l'épiploon par les veines qui viennent d'elle, et elle lui fournit le sang. Celles qui viennent de la tête de la rate, s'attachant à l'épine, traversent le diaphragme. 19. (Continuation. La veine droite et la veine gauche, vont sous le poumon, et pénètrent dans le cœur. Le cœur est assis dans un passage étroit, comme s'il tenait les rênes de tout le corps. C'est à la poitrine que le sentiment est le plus perçu. Explication des colorations qui vont et viennent. Si, de cette description confuse, on essaye de dégager l'idée que l'auteur se 197 faisait du système veineux, on voit que, suivant lui, une veine essentielle partait de la tête, allait au bras, gagnait le cœur et s'étendait jusqu'aux parties inférieures, à la jambe et au pied. Là, la veine remontait et regagnait le tronc, le foie, la rate et le cœur; c'est ainsi qu'il concevait ce cercle dont il ne connaissait pas le commencement. Il avait aussi l'opinion que la veine donnait naissance à la trachée-artère et à la verge; cela tenait à l'opinion qui prévalait que le pneuma passait de la trachée-artère aux veines, et que ce pneuma était essentiel à l'érection et à l'excrétion spermatique.) De là, la veine droite et la veine gauche sont conduites en bas sous le poumon ; étant pleines de sang sous lui, elles se versent dans lui. Celles qui viennent du dedans du poumon, viscère lâche naturellement, deviennent ténues et pauvres de sang, vu qu'il les épuise, et, se jetant en forme de frein dans le cœur autour des oreillettes, elles pénètrent dans ses cavités. Ces veines et les précédentes y envoient aussi des ramifications ; car ce viscère est assis dans un passage étroit, comme s'il tenait les rênes de tout le corps. Aussi est-ce à la poitrine que, de tout le corps, le sentiment est le plus perçu. De leur côté, les changements fie coloration sont produits par le cœur resserrant ou relâchant les veines ; quand il les relâche, le teint devient animé, de bonne couleur et transparent ; quand il les resserre, pâle et livide ; ces nuances varient en raison des colorations préexistantes en chacun. FIN DU LIVRE DE LA NATURE DES OS. |