Hippocrate

HIPPOCRATE

 

DES MALADIES. LIVRE DEUXIÈME. -  ΠΕΡΙ ΝΟΥΣΩΝ ΤΟ ΔΕΥΤΕΡΟΝ.

 

ΠΕΡΙ ΝΟΥΣΩΝ ΤΟ ΔΕΥΤΕΡΟΝ.

DES MALADIES. LIVRE DEUXIÈME.

ARGUMENT.

Le Deuxième livre des Maladies (cette désignation est tout à fait arbitraire ; ce deuxième livre n'est pas la suite du premier et n'a pas pour suite le troisième) expose une série de maladies où la description tient peu de place, mais où le traitement en tient beaucoup. Il est souvent très-aisé de reconnaître et de nommer l'affection dont l'auteur hippocratique a voulu parler; mais, quelquefois aussi, la chose est fort difficile. Il ne m'a pas toujours été possible d'éclaircir ces obscurités, et, dans ce cas, je me suis borné à y joindre quelque vague intitulé indiquant au lecteur qu'ici je ne puis lui servir de guide. Cependant il est, dans cette catégorie, deux points qui, faisant exception, méritent un examen spécial : l'un est l'objet d'une explication très-sûre ; l'autre, d'une conjecture qui ne me paraît pas sans quelque probabilité.

Il est parlé, au § 59, d'une maladie ainsi désignée : poumon tombant contre le côté ( πλευμν προσπεσν ς τ πλευρν; et, comme disent les traducteurs latins : pulmo in latus procumbens). Qu'est-ce que cela signifie, et de quoi s'agit-il? Il s'agit des fausses membranes qui se développent dans la pleurésie et du bruit de frottement qui en est la conséquence. L'auteur, après avoir indiqué la toux et la douleur de côté, ce qui conduit à l'idée d'une affection de poitrine, ajoute : « Un bruit comme de cuir se fait entendre  (1). » Ceci est décisif dans une 2 description qui d'ailleurs offre les caractères d'une pleurésie. Il ajoute encore : « On dirait que le malade respire par la poitrine. » Une telle phrase nous montre l'auteur hippocratique essayant de se rendre compte du bruit insolite que son oreille percevait dans l'acte de la respiration.

Les Hippocratiques étaient des observateurs très-attentifs. Notre auteur avait fort bien remarqué que ce bruit qui le frappait pouvait se produire dans la poitrine après l'opération de l'empyème. « Si cette affection, dit-il, survient à la suite d'une blessure ou d'une incision pour l'empyème (cela arrive quelquefois)... » En effet, cela arrive quelquefois ; on lit dans le livre de M. Fournet : « En certains cas d'opérations de l'empyème et en un grand nombre de cas de pleurésie, le bruit de frottement pleurétique témoigne, par son apparition, du rapprochement qui s'est opéré entre les deux surfaces pleurétiques ; il témoigne de l'étendue de ce rapprochement et du volume qu'a repris le poumon longtemps comprimé par un épanchement. Chez un de nos malades, ce signe a été plus fidèle que l'auscultation et que la percussion : le poumon s'était remis en contact avec les cotes ; mais, sa couche périphérique étant assez fortement indurée, il en résultait une obscurité assez grande dans le son de ce côté de la poitrine, et une diminution assez marquée des bruits respiratoires ; et ces deux circonstances faisaient croire à tort que le poumon était encore maintenu à distance des côtes par une couche de liquide (2). » C'est sans doute, en cas d'opération de l'empyème et d'ouverture de la poitrine, le mouvement de rapprochement du poumon vers les côtes, qui a suggéré aux Hippocratiques l'idée d'appeler cette maladie  : Poumon tombant sur le côté.

On sait que Laennec, après avoir découvert l'auscultation, reconnût que des faits d'auscultation se trouvaient déjà consi- 3 gnés dans la Collection hippocratique, sans que personne, ni lui-même, y eût fait jamais attention (3). Le passage cité par Laennec est ici, § 61 , il est ainsi conçu : « Si, appliquant l'oreille contre la poitrine, vous écoutez pendant longtemps, cela bout comme du vinaigre. » Comme il s'agit d'une hydrothorax aiguë, il est difficile de dire de quel bruit parle l'auteur hippocratique. Mais il mettait l'oreille contre la poitrine; et ainsi il était dans la bonne voie pour étudier les sons qui se produisent dans la cavité thoracique. C'est de la sorte qu'il avait reconnu le bruit de frottement ; c'est de la sorte encore qu'il avait constaté le bruit de fluctuation dans le cas d'empyème. A cela se bornent les découvertes des Hippocratiques ; mais, par cela même, il est certain qu'ils possédaient la pratique d'écouter la poitrine, et qu'ils avaient perçu différents bruits caractéristiques. Tous ces essais, déjà très-bien conduits! ont dormi dans, leurs livres, sans être développés, sans même être compris, jusqu'à Laennec, qui, contrôlant l'oreille par l'anatomie pathologique, a poussé si loin l'auscultation et rendu un tel service au diagnostic.

Voilà ce que signifie le poumon tombant contre le côté; voyons maintenant ce que signifie le sphacèle au cerveau. Il est parlé, dans le Livre deuxième des maladies, § 23, d'un sphacèle du cerveau; celui-là n'est l'objet d'aucun doute; c'est une affection cérébrale accompagnée d'une lésion des os et des parties externes, j'ai discuté ce point t. V, p. 584, dans l'Argument des Prénotions coaques, et on trouve des exemples caractéristiques de ce qu'entendaient par là les Hippocratiques, dans Épid. VII, 35. Mais il est un autre sphacèle du cerveau; qui n'a rien de commun avec le précédent et dont la nature est tout à fait problématique.

De ce dernier sphacèle cérébral nous avons trois descriptions : la première et la seconde sont dans le Deuxième livre des maladies, § S et § 20, et dans le Troisième livre des maladies, § 4. Ces trois descriptions, à vrai dire, n'en font qu'une ; 4 car elles sont calquées l'une sur l'autre. Voici les traits principaux de la maladie : douleur s'étendant de la nuque au rachis, froid gagnant le cœur, défaillance, sueur, suffocation. A la vérité, la description qui est dans le Troisième livre présente des différences : au lieu de défaillance, ἀψυχίη elle donne νηκουστίη, surdité; au lieu de froid gagnant le cœur, elle donne froid gagnant la tête : ceci paraît tout à fait une fausse leçon, κεφαλήν au lieu de καρδίην, et rend d'autant plus suspect νηκουστίη au lieu de ψυχίη. Elle donne aussi φωνος, perte de la parole, au lieu de πνοος, suffocation.

Tout en tenant compte de ces différences, il reste dans les trois descriptions une maladie avec douleur allant de la nuque au rachis et avec sueur. Ces deux signes augmentent notablement la créance que l'on peut accorder aux autres indiqués dans les deux premières descriptions, à savoir, le froid au cœur, la défaillance et la suffocation. Une telle réunion de symptômes porte l'idée vers la maladie cardiaque des anciens. M. le professeur Hecker (Der englische Schweiss, p. 185—199) a clairement démontré la grande ressemblance de la maladie cardiaque avec la suette anglaise, qui, à la fin du xve siècle et dans le courant du xvie exerça de si cruels ravages en Europe ; et, à son tour, la suette anglaise a des analogies évidentes avec la suette miliaire, qui règne encore dans quelques localités, en Picardie particulièrement. La douleur du rachis a été notée dans la suette anglaise (Hecker, ib., p. 148, note). L'auteur hippocratique parle d'hémorragies par le nez ou par la bouche ; on peut encore voir chez Hecker, p. 204, que dans l'épidémie d'Abbeville, en 1733, les épistaxis furent fréquentes , même jusqu'à la syncope, et que les femmes furent souvent prises de flux sanguins par les voies génitales. Ces rapprochements me permettent de proposer comme une question à examiner si ce prétendu sphacèle du cerveau ne serait pas une forme de la maladie cardiaque, maladie caractérisée par un trouble dans les fonctions du cœur, la menacé de syncope et une sueur profuse.

5 Il est souvent question, dans ce livre et dans le suivant, d'infusion dans le poumon, ἐγχεῖν ἐς τὸ πλεύμονα. Il s'agit de remèdes ayant une vertu maturative et excitante, que l'on faisait boire au malade quand il y avait dans le poumon quelque abcès dont on voulait hâter la maturation et provoquer la rupture dans les bronches. Quoi qu'il en soit de la nature des remèdes administrés ainsi, il est évident, par l'expression employée, qu'on avait l'intention d'agir directement sur le poumon et que l'on croyait le mettre en contact avec le médicament. En effet ce fut une opinion très-accréditée dans la haute antiquité qu'une portion des boissons s'engageait dans les voies respiratoires et arrivait jusqu'au poumon. On trouvera, à la fin du Quatrième livre des maladies, une digression fort développée, où l'auteur prouve que cette opinion est une complète erreur. Mais notons qu'elle figure dans les Deuxième et Troisième livres des maladies.

En parcourant, dans ce livre, ce qui est relatif au traitement, on reconnaîtra que l'auteur expose avec beaucoup de détail et de soin l'emploi de la ptisane ou décoction d'orge passée ou non passée, du mélicrat, du vin, de l'oxymel et du bain. Je remarque que tout cela est un commentaire excellent et très-instructif de ce qui est dit dans le livre du Régime des maladies aiguës. (Voy. t. II, p. 277, le § 7 et les §§ 14, 15, 16, 17 et 18.) On a ici en pratique ce qui est là en précepte. Vu la parfaite concordance de ces deux documents, il est certain qu'ils appartiennent, sinon au même auteur, sinon à la même école, du moins à la même époque médicale.

Ce Deuxième livre des maladies ne nous est certainement pas parvenu dans son intégrité. Il n'a point de commencement véritable, et il s'ouvre par un fragment. Cela se confirme par une autre considération, à savoir que les onze premiers paragraphes sont suivis de onze autres qui en sont une répétition presque textuelle. On a donc encore ici un exemple de ces désordres, de ces mutilations qui ont affecté la Collection hippocratique à une époque très-ancienne, à une époque qui pré- 6 cède la fondation des établissements littéraires et scientifiques d'Alexandrie. (Voy. t.1, p. 265 et suiv.)

J'ai employé souvent les mots aliments de céréales, une expression équivalente me manquant pour rendre ce que l'auteur hippocratique nomme τὸ σιτίον ou τὰ σιτία. En effets il distingue σιτίον de ὄψον ; σιτίον, c'est ce qu'on mange avec la viande ou les légumes, etc; c'est le pain ou la polenta (pâte d'orge), Ὄψον au contraire désigne les mets proprement dits, ce que nous appelons plats. Le lecteur voudra donc bien prendre aliments de céréales comme traduction de σιτίον. On voit par là que dans les temps hippocratiques l'alimentation ordinaire était, dans ce point, ordonnée comme la nôtre  du pain ou de la pâte d'orge pour accompagner la viande ou les légumes,

Notre Deuxième livre est plein de l'emploi que les anciens Grecs faisaient du vomissement. Cette pratique avait passé des habitudes hygiéniques dans la thérapeutique, c'était une opération fort laborieuse : on se gorgeait d'aliments différents, suivant le but proposé, et au bout d'un certain temps on en provoquait l'expulsion. Il est fait grand usage de la cautérisation. Les évacuations par le haut et par le bas sont administrées très-fréquemment. La purgation de la tête se fait par les errhins. L'alimentation et les exercices sont réglés avec soin. En somme, la médication est active et bien loin de cette inaction expectante qu'on a quelquefois, mais à tort, attribuée à Hippocrate.

BIBLIOGRAPHIE,

MANUSCRITS.

2255.=  Ε, 2444 = F, 2444 = G, 2442 = Η, 2140 = I, 2143 = J, 2145 = K, Cod. Serv. ap. Foes = L, 2332 = X, 2148 = Z. 7 Imp. Corn. ap. Mack = K', Imp. Samb. ap. Mack = P', Cod. Fevr. ap. Foess = Q', Cod. Vindob.= θ.

ÉDITIONS, TRADUCTIONS ET COMMENTAIRES.

Voyez pour cela la bibliographie, t. VI, p. 439, et ajoutez : G. E.Stahl, de Febre lethifera Hipp. adlibr. de Morb. II, 4. Hal., 1711. — Andr. O. Goelicke, de Morbo ractuoso Hipp. de Morb. libr. II. Francof. ad Viadr. 1734. 4.

 

(1) Ceci est représenté dans les traductions latines par : sanguis velut corium stridet Mais on verra dans la note relative à ce passage et dans les variantes des mss. les raisons qui donnent toute certitude à mon interprétation.

(2) Recherches sur l'auscultation des organes respiratoires, t. I, p. 219.

(3) De l'asucultation médicale, 3e édit., l.1, p. 37.

 

ΠΕΡΙ ΝΟΥΣΩΝ ΤΟ ΔΕΥΤΕΡΟΝ.

1. Οὐρέεται πολλὸν ὅταν ὑπερθερμανθῇ ἡ κεφαλή· τήκεται γὰρ ἐν αὐτῇ τὸ φλέγμα· τηκόμενον δὲ χωρέει τὸ μὲν ἐς τὰς ῥῖνας, τὸ δὲ ἐς τὸ στόμα, τὸ δὲ διὰ τῶν φλεβῶν αἳ ἄγουσιν ἐς τὸ αἰδοῖον· ὅταν δὲ ἐς τὸ αἰδοῖον ἀφίκηται, οὐρέει καὶ πάσχει οἷά περ ὑπὸ στραγγουρίης. Ἀμβλυώσσουσι δὲ, ὅταν ἐς τὰ ἐν τοῖσιν ὀφθαλμοῖσι φλέβια ἐσέλθῃ φλέγμα· ὑδαρεστέρη τε γὰρ γίνεται ἡ ὄψις καὶ θολερωτέρη, καὶ τὸ λαμπρὸν ἐν τῷ ὀφθαλμῷ οὐχ ὁμοίως λαμπρόν ἐστιν, οὐδὲ καταφαίνεται ἐν αὐτῷ, ἐὰν ἐθέλῃ ὁρᾷν, ὁμοίως ὡς καὶ ὅτε λαμπρὸς καὶ καθαρὸς ἦν. Οὗτος ἐν τεσσαράκοντα ἡμέρῃσι μάλιστα ὑγιάζεται. Ἢν δὲ χρόνῳ ὕστερον πολλῷ ὑποστρέψῃ ἡ νοῦσος, τὸ δέρμα τῆς κεφαλῆς παχύνεται, καὶ τὸ ἄλλο σῶμα αἴρεται καὶ παχύνεται καὶ εὐχροέει. Τούτῳ τὸ φλέγμα ἐς τὰς σάρκας τρέπεται, καὶ ὑπὸ τούτου δοκέει παχὺς εἶναι· αἱ γὰρ σάρκες, ἅτε διάβροχοι ἐοῦσαι καὶ ἠρμέναι καὶ ἀραιότεραι, ἕλκουσιν ἐκ τῶν φλεβῶν αἷμα, καὶ διὰ τοῦτο δοκέουσιν εὔχροοι εἶναι.

2. Ἑτέρη νοῦσος· ἡ κεφαλὴ ἑλκέων καταπίμπλαται, καὶ τὸ σῶμα οἰδέει, καὶ ἡ χροιὴ ἰκτερώδης, καὶ ἄλλοτε ἄλλῃ τοῦ σώματος ἕλκεα ἐκφύει, καὶ πυρετὸς λαμβάνει ἄλλοτε καὶ ἄλλοτε, καὶ ἐκ τῶν ὤτων ὕδωρ ῥεῖ. Τούτῳ, ὅταν ἐν τῇ κεφαλῇ φλέγμα ὑπόχολον ἐντραφῇ, τὰ μὲν ἕλκεα γίνεται, ὅταν τὸ βρέγμα διάβροχον γένηται τῷ φλέγματι καὶ τῇ χολῇ, καὶ ἀραιὸν ἔῃ καὶ ἅλες τὸ φλέγμα καὶ ἡ χολή· ἵσταται γὰρ τοῦτο καὶ σήπεται καὶ ἑλκοῦται· ἐς δὲ τὰ ὦτα λεπτυνόμενον τὸ φλέγμα διαδιδοῖ. Ἐν δὲ τῷ ἄλλῳ σώματι τά τε ἕλκεα κατὰ τὸν αὐτὸν λόγον τοῖσιν ἐν τῇ κεφαλῇ γίνεται, συσσηπομένου τοῦ αἵματος καὶ τῆς χολῆς, ᾗ ἂν τύχῃ ἁλισθέντα· ταύτῃ γὰρ ἡ σὰρξ σήπεται καὶ ἑλκοῦται, καὶ προσκατασήπει τὸ ἐσελθὸν τοῦ φλέγματος καὶ τῆς χολῆς, καὶ γίνεται πῦον.

3. Ἑτέρη νοῦσος· περιωδυνίη τὴν κεφαλὴν ἴσχει, καὶ ἐμέει χολὴν, καὶ δυσουρέει, καὶ παραφρονέει. Οὗτος περιωδυνέει μὲν ὑπὸ τῆς ὑπερθερμασίης τῆς κεφαλῆς, παραφρονέει δὲ ὅταν τὸ αἷμα τὸ ἐν τῇ κεφαλῇ ὑπὸ χολῆς ἢ φλέγματος ὑπερθερμανθῇ καὶ κινηθῇ μᾶλλον τοῦ εἰωθότος· ἐμέει δὲ χολὴν ἅτε κεκινημένης αὐτῆς ἐν τῷ σώματι, καὶ ἡ κεφαλὴ ὑπὸ τῆς θερμασίης ἕλκει ἐφ´ ἑωυτὴν, καὶ τὸ μὲν παχύτατον ἐμέει, τὸ δὲ λεπτότατον ἕλκει ἐς ἑωυτήν· οὐρέει δὲ καὶ ἐν ταύτῃ ὑπὸ τῶν αὐτῶν, ὡς καὶ ἐν τῇ πρόσθεν εἴρηται.

4. Ἑτέρη νοῦσος· ἢν περὶ τὸν ἐγκέφαλον φλέβια ὑπερεμήσῃ, τὸ μὲν οὔνομα οὐκ ὀρθὸν τῇ νούσῳ, οὐ γὰρ ἀνυστὸν ὑπερεμῆσαι οὐδὲν τῶν φλεβίων οὔτε τῶν ἐλασσόνων οὔτε τῶν μειζόνων· ὀνομαίνουσι δὲ καὶ φασὶν ὑπερέμετον· εἰ δ´ ὡς μάλιστα ὑπερεμήσειε, νοῦσος ὑπ´ αὐτοῦ οὐκ ἔοικεν ἂν γίνεσθαι· ἀπ´ ἀγαθοῦ γὰρ κακὸν οὐχ οἷόν τε γενέσθαι, οὐδ´ ἀγαθὸν πλέον τοῦ δέοντος οἷόν τε γενέσθαι, ἀλλ´ ὑπερεμέειν δοκέει ὅταν ἐς τὰς φλέβας χολὴ ἢ φλέγμα ἐσέλθῃ. Μετεωρίζονταί τε γὰρ αἱ φλέβες καὶ σφύζουσι, καὶ ὀδύνη κατὰ πᾶσαν τὴν κεφαλὴν ἐγγίνεται, καὶ τὰ ὦτα ἠχέει, καὶ ἀκούει οὐδέν· καὶ ἠχέει μὲν ἅτε τῶν φλεβίων σφυζόντων καὶ παλλομένων, τηνικαῦτα γὰρ ἦχος ἔνεστιν ἐν τῇ κεφαλῇ, βαρυηκοεῖ δὲ τὸ μέν τι ὑπὸ τοῦ ἔσωθεν ψόφου καὶ ἤχου, τὸ δὲ ὅταν ὁ ἐγκέφαλος καὶ τὰ φλέβια τὰ περὶ αὐτὸν ἐπαρθῇ. Ὑπὸ γὰρ τῆς ὑπερθερμασίης ἐμπίπλησι τὸ κατὰ τὸ οὖς κενεὸν ὁ ἐγκέφαλος ἑωυτοῦ, καὶ ἅτε οὐκ ἐνεόντος τοῦ ἠέρος ἰσοπληθέος, ὡς καὶ ἐν τῷ πρὶν χρόνῳ, οὐδὲ τὸν ἦχον ἴσον παρέχοντος, οὐκ ἐνσημαίνει οἱ τὰ λεγόμενα ὁμαλῶς, καὶ ἀπὸ τούτου βαρυηκοέει. Οὗτος, ἢν μὲν ῥαγῇ αὐτῷ ἐς τὰς ῥῖνας ἢ ἐς τὸ στόμα ὕδωρ καὶ φλέγμα, ὑγιὴς γίνεται· ἢν δὲ μὴ ῥαγῇ, ἑβδομαῖος μάλιστα ἀποθνήσκει. Ἢν δὲ αἱ ἐν τῇ κεφαλῇ ὑπερεμέσωσι φλέβες, ὑπερεμέουσι δὲ ὑπὸ τῶν αὐτῶν ἃ καὶ ἐν τῷ πρόσθεν εἴρηται· σημήϊον δὲ ὅτι τοιούτῳ τρόπῳ ὑπερεμέουσι τόδε· ὅταν τις ἢ χεῖρα τοῦτο πάσχουσαν ἐπιτάμῃ ἢ κεφαλὴν ἢ ἄλλο τι τοῦ σώματος, τὸ αἷμα μέλαν ῥέει καὶ θολερὸν καὶ νοσῶδες· καίτοι οὐ δίκαιον κατ´ οὔνομα, ἀλλ´ ἐρυθρὸν καὶ εἰλικρινὲς ῥεῖν. Ὅταν δὲ ὑπερεμέσωσιν ὑπὸ τῶν αὐτῶν, ἴσχει ὀδύνη καὶ σκοτοδινίη καὶ βάρος τὴν κεφαλήν· ὀδύνη μὲν ὑπὸ τῆς ὑπερθερμασίης τοῦ αἵματος, σκοτοδινίη δὲ ὅταν ἅλες ἐπὶ τὸ πρόσωπον χωρήσῃ τὸ αἷμα, βάρος δὲ ἅτε τοῦ αἵματος πλέονος ἐόντος ἐν τῇ κεφαλῇ καὶ θολερωτέρου καὶ νοσωδεστέρου ἢ εἴωθεν.

5. Σφακελισμὸς ἐγκεφάλου· ἢν σφακελίσῃ ὁ ἐγκέφαλος, ὀδύνη ἔχει ἐκ τῆς κεφαλῆς τὴν ῥάχιν καὶ ἐπὶ τὴν καρδίην φοιτᾷ, καὶ ἀψυχίη καὶ ἱδρὼς, καὶ ἄϋπνος τελέθει, καὶ ἐκ τῶν ῥινῶν αἷμα ῥεῖ, πολλάκις δὲ καὶ αἷμα ἐμέει. Σφακελίζει δὲ ὁ ἐγκέφαλος τρόπῳ τοιῷδε· ὁκόταν ἢ ὑπερθερμανθῇ ἢ ὑπερψυχθῇ, ἢ χολώδης ἢ φλεγματώδης γένηται μᾶλλον τοῦ εἰωθότος, ὅταν δέ τι τούτων πάθῃ, ὑπερθερμαίνεται, καὶ τὸν νωτιαῖον μυελὸν διαθερμαίνει, καὶ οὗτος ὀδύνην τῇ ῥάχει παρέχει· ἀψυχέει δὲ ὅταν προσίστηται πρὸς τὴν καρδίην φλέγμα ἢ χολή· προσίστασθαι δὲ ἀνάγκη κεκινημένων καὶ ὑγρασμένων· ἱδρὼς δὲ γίνεται ὑπὸ πόνου· τὸ αἷμα δὲ ἐμέει ὅταν αἱ φλέβες αἱ μὲν ἐν τῇ κεφαλῇ ὑπὸ τοῦ ἐγκεφάλου θερμανθῶσιν, αἱ δὲ παρὰ τὴν ῥάχιν ὑπὸ τῆς ῥάχιος, ἡ δὲ ῥάχις ὑπὸ τοῦ νωτιαίου μυελοῦ, ὁ δὲ μυελὸς ὑπὸ τοῦ ἐγκεφάλου, ὅθεν περ πέφυκεν· ὅταν οὖν θερμανθῶσιν αἱ φλέβες καὶ τὸ αἷμα ἐν αὐτῇσι ζέσῃ, διαδιδοῦσιν αἱ μὲν ἀπὸ τῆς κεφαλῆς ἐς τὰς ῥῖνας, αἱ δ´ ἀπὸ τῆς ῥάχιος αἱμοῤῥόοι ἐς τὸ σῶμα. Οὗτος τριταῖος ἀπόλλυται ἢ πεμπταῖος ὡς τὰ πολλά.

DES MALADIES. LIVRE DEUXIÈME.

1. (Maladie causée par la pituite avec difficulté d'uriner et amblyopie. Comp. les maladies dites épaisses des Affect. int.) Une urine abondante est rendue quand la tête a subi un excès de chaleur. En effet le phlegme s'y fond, et, fondu, il coule d'une part aux narines, d'autre part à la bouche, d'autre part à travers les veines qui conduisent aux génitoires. Quand il est arrivé là, les patients urinent et éprouvent des accidents comme ceux de la strangurie. Ils ont de l'amblyopie quand du phlegme pénètre dans les veines des yeux; car la vue devient plus humide et plus trouble, le brillant de l'œil n'est plus aussi brillant, et, si on veut regarder, les objets ne sont plus apparents comme quand il était pur et limpide. Ce patient guérit en quarante jours au plus. Si, longtemps après, la maladie revient, la peau de la tête s'épaissit, le reste du corps se gonfle, s'épaissit et prend bonne couleur. Dans ce cas le phlegme pénètre dans les chairs, et c'est ce qui donne l'apparence de l'embonpoint. En effet les chairs, étant humectées, gonflées et plus lâches, attirent le sang hors des veines ; de là vient la bonne coloration apparente.

2. (Autre maladie causée par la pituite avec ulcérations.) Autre maladie : la tête se remplit d'ulcères, le corps se gonfle, la couleur devient ictérique; des ulcères se forment çà et là sur le corps ; il survient de la fièvre de temps à autre, et de l'eau coule des oreilles. En ce cas, quand un phlegme subbilieux s'entretient dans la tête, les ulcères naissent par l'humidité que le phlegme et la bile produisent au sinciput, et par l'état d'atténuation et d'abondance du phlegme et de la bile; il en résulte stagnation, corruption et ulcération ; le phlegme atténué pénètre dans les oreilles. Pour le reste du corps, les ulcères se 11 développent de la même façon que ceux de la tête, par la corruption simultanée du sang et de la bile là où la chance accumule ces liquides. En effet, en ce point, la chair se corrompt et s'ulcère; à fur et mesure elle corrompt ce qui afflue, phlegme et bile, et elle devient du pus.

3. (Affection cérébrale aiguë. Par la comparaison avec § 44, il paraît s'agir d'une otite.) Autre maladie : une douleur intense tient la tête; vomissement de bile, dysurie et délire. Le patient a de la douleur par l'excès de chaleur de la tête. Il délire, le sang de la tête étant échauffé et mis en mouvement. plus que d'habitude par la bile ou le phlegme. Il vomit de la bile, ce liquide étant ému dans le corps, et la tête, en raison de la chaleur, l'attirant à soi : de la sorte, la partie la plus épaisse est vomie, la partie la plus ténue est attirée. Il urine par les mêmes causes déduites dans le cas précédent.

4. (Affection cérébrale avec éruption d'un liquide purulent par lés narines ou la bouche, cette affection est attribuée aux veines qui revomissent; remarque sur l'impropriété de cette expression.) Autre maladie : les veines autour du cerveau revomissent; ce mot, à la vérité, n'est pas juste pour la maladie ; car il n'est pas possible qu'aucune des veines, grandes ou petites, revomissent; toutefois on nomme cela revomir. Si, dans le fait, les veines revomissaient, sans doute il n'en résulterait pas de maladie; en effet, un bien ne peut produire du mal, ni même un bien disproportionné. Mais les veines semblent revomir quand il y entre de la bue ou du phlegme ; elles se gonflent, elles battent; de la douleur occupe la tête entière; les oreilles bourdonnent et le patient n'entend rien. Il y a bourdonnement à cause du battement et des pulsations des veines; c'est alors en effet que les oreilles bourdonnent. Il y a dureté d'ouïe, d'une part à cause du bruit et du bourdonnement intérieurs, d'autre part à cause du gonflement du cerveau et des veines 13 cérébrales ; l'excès de chaleur fait que le cerveau emplit le vide qu'il a vers l'oreille ; dès lors l'air n'est plus en même quantité qu'auparavant, et ne rend plus le même son ; les paroles ne sont plus aussi significatives, c'est ce qui fait que l'ouïe est dure. En ce cas, si de l'eau et du phlegme font éruption par les narines ou par la bouche, le patient guérit ; sinon, il meurt d'ordinaire vers le septième jour. Si les veines de la tête revomissent (elles revomissent par les mêmes causes énoncées dans ce qui précède), voici ce qui montre que les choses se passent ainsi : quand on incise le bras, ou la tête, ou toute autre partie ayant cette affection, il s'en écoule un sang noir, trouble et morbide. Or, ce n'est pas de nom seulement, c'est rouge et pur que le sang doit couler. Quand donc les veines revomissent par les mêmes causes, il y a douleur, vertige et pesanteur de tête; douleur par l'excès de chaleur du sang, vertige par l'afflux du sang au visage, pesanteur, parce que le sang est plus abondant dans la tête, plus trouble et plus morbide que d'habitude.

5. (Il ne s'agit pas ici de sphacèle du cerveau; cela est évident, mais de quoi s'agit-il? Voy. une conjecture, Argument, p. 3.) Sphacèle du cerveau : quand le cerveau se sphacèle, une douleur va de la tête au rachis et gagne le cœur ; il y a défaillance, sueur, insomnie ; le sang coule des narines, et souvent il est vomi. Voici comment le cerveau se sphacèle : un excès de chaleur, un excès de froid, un excès de bile, un excès de phlegme survenant au delà de l'ordinaire, soit l'un, soit l'autre, le cerveau s'échauffe et communique sa chaleur à la moelle dorsale ; la moelle cause de la douleur à l'épine. La défaillance vient de ce que le phlegme ou la bile se portent sur le cœur, et ils ne peuvent pas ne pas s'y porter vu qu'ils sont en mouvement et plus liquides. La sueur vient de la souf- 15 france. Le vomissement de sang vient de ce que le cerveau communique sa chaleur aux veinée de la tété, le rachis aux veines rachidiennes, la moelle dorsale au rachis, le cerveau à la moelle, qui provient du cerveau; quand donc les veines s'échauffent et que le sang y bout, les veines de la tête donnent dans les narines, les veines sanguines du rachis donnent dans le corps. Le patient meurt d'ordinaire le troisième ou le cinquième jour.

 6 Ἑτέρη νοῦσος· ἐξαπίνης ὀδύνη λαμβάνει τὴν κεφαλὴν, καὶ παραχρῆμα ἄφωνος γίνεται καὶ ἀκρατὴς ἑωυτοῦ. Οὗτος ἀποθνήσκει ἐν ἑπτὰ ἡμέρῃσιν, ἢν μή μιν πῦρ ἐπιλάβῃ· ἢν γὰρ ἐπιλάβῃ, ὑγιὴς γίνεται. Πάσχει δὲ ταῦτα, ὅταν αὐτῷ μέλαινα χολὴ ἐν τῇ κεφαλῇ κινηθεῖσα ῥυῇ, καὶ μάλιστα καθ´ ὃ τὰ πλεῖστά ἐστι φλέβια, ἐν τῷ τραχήλῳ φημὶ καὶ τοῖσι στήθεσιν· ἔπειτα καὶ τῇ ἑξῆς ἀπόπληκτος γίνεται καὶ ἀκρατὴς, ἅτε τοῦ αἵματος ἐψυγμένου. Καὶ ἢν κρατήσῃ ὥστε τὸ αἷμα θερμανθῆναι, ἤν τε ὑπὸ τῶν προσφερομένων ἤν τε ὑφ´ ἑωυτοῦ, μετεωρίζεταί τε καὶ διαχέεται, καὶ κινέεται, καὶ τὴν πνοιὴν ἐσάγεταί τε καὶ ἀφρέει καὶ χωρίζεται τῆς χολῆς, καὶ ὑγιὴς γίνεται. Ἢν δὲ μὴ κρατήσῃ, ψύχεται ἐπὶ μᾶλλον· καὶ ὅταν παντάπασι ψυχθῇ καὶ ἐκλίπῃ ἐξ αὐτοῦ τὸ θερμὸν, πήγνυται καὶ κινηθῆναι οὐ δύναται, ἀλλὰ ἀποθνήσκει. Ἢν δὲ ἐκ θωρήξιος ταῦτα πάθῃ, πάσχει ὑπὸ τῶν αὐτέων, καὶ ἀπόλλυται ὑπὸ τῶν αὐτέων, καὶ διαφεύγει ὑπὸ τῶν αὐτέων.

7. Τερηδών· ὅταν τερηδὼν γένηται ἐν τῷ ὀστέῳ, ὀδύνη λαμβάνει ἐκ τοῦ ὀστέου, χρόνῳ δὲ ἀφίσταται τὸ δέρμα ἀπὸ τῆς κεφαλῆς ἄλλῃ καὶ ἄλλῃ. Οὗτος δὲ ταῦτα πάσχει, ὅταν ἐν τῇ διπλόῃ τοῦ ὀστέου ὑπογενόμενον φλέγμα ἐναποξηρανθῇ· ταύτῃ γὰρ ἀραιὸν γίνεται, καὶ ἐκλείπει ἐξ αὐτέου ἡ ἰκμὰς πᾶσα, καὶ ἅτε ξηροῦ ἐόντος ἀφίσταται τὸ δέρμα ἀπ´ αὐτοῦ. Αὕτη ἡ νοῦσος οὐ θανάσιμός ἐστιν.

8. Ἑτέρη νοῦσος· ἢν βλητὸς γένηται, ἀλγέει τῆς κεφαλῆς τὸ πρόσθεν, καὶ τοῖσιν ὀφθαλμοῖσιν οὐχ ὁμαλῶς ὁρᾷ, καὶ κομαίνει, καὶ αἱ φλέβες σφύζουσι, καὶ πυρετὸς ἴσχει βληχρὸς, καὶ τοῦ σώματος ἀκρασίη. Οὗτος ταῦτα πάσχει, ὅταν αἱ ἐν τῇ κεφαλῇ φλέβες θερμανθῶσιν καὶ θερμανθεῖσαι εἰρύσωσι φλέγμα ἐς ἑωυτάς. Ἡ μὲν οὖν ἀρχὴ τῆς νούσου ἐκ τούτου γίνεται· τὸ δὲ ἔμπροσθεν τῆς κεφαλῆς διὰ τόδε ἀλγέει, ὅτι αἱ φλέβες ταύτῃ εἰσὶν αἱ παχύταται, καὶ ὁ ἐγκέφαλος ἐς τὸ πρόσω μᾶλλον κεῖται τῆς κεφαλῆς ἢ ἐς τοὔπισθεν· καὶ τοῖσιν ὀφθαλμοῖσι διὰ τοῦτο οὐχ ὁρᾷ προκειμένου τοῦ ἐγκεφάλου καὶ φλεγμαίνοντος. Τὸ δὲ σῶμα διὰ τόδε ἀκρασίαι ἴσχουσιν· αἱ φλέβες ἐπὴν ἐς ἑωυτὰς ἐρύσωσι φλέγμα, ἀνάγκη ὑπὸ ψυχρότητος τοῦ φλέγματος τὸ αἷμα ἑστάναι μᾶλλον νῦν ἢ ἐν τῷ πρὶν χρόνῳ καὶ ἐψῦχθαι· μὴ κινεομένου δὲ τοῦ αἵματος, οὐχ οἷόν τε μὴ οὐχὶ καὶ τὸ σῶμα ἀτρεμίζειν καὶ κεκωφῶσθαι. Καὶ ἢν μὲν τὸ αἷμα καὶ τὸ ἄλλο σῶμα κρατήσῃ ὥστε διαθερμανθῆναι, διαφεύγει· ἢν δὲ τὸ φλέγμα κρατήσῃ, ἐπιψύχεται μᾶλλον τὸ αἷμα καὶ πήγνυται· καὶ ἢν ἐς τοῦτο ἐπιδιδῷ ψυχόμενον καὶ πηγνύμενον, πήγνυται παντελῶς καὶ ἐκψύχεται ὥνθρωπος καὶ ἀποθνήσκει.

9. Κυνάγχη· κυνάγχη δὲ γίνεται ὅταν ἐν τῇ κεφαλῇ φλέγμα κινηθὲν ῥυῇ ἅλες κάτω καὶ στῇ ἐν τῇσι σιαγόσι καὶ περὶ τὸν τράχηλον. Οὗτος οὔτε τὸ σίελον δύναται καταπίνειν, ἀναπνεῖ δέ τε βιαίως καὶ ῥέγχει, καὶ ἔστιν ὅτε καὶ πυρετὸς αὐτὸν ἴσχει. Τὸ μὲν οὖν νούσημα ἀπὸ τούτου γίνεται, ἄλλοτε ὑπ´ αὐτὴν τὴν γλῶσσαν, ἄλλοτε ὑπὲρ τῶν στηθέων ὀλίγον.

10. Σταφυλή· σταφυλὴ δὲ γίνεται ὅταν ἐς τὸν γαργαρεῶνα καταβῇ φλέγμα ἀπὸ τῆς κεφαλῆς· κατακρήμναται καὶ γίνεται ἐρυθρός· ἢν δὲ πλείων χρόνος γένηται, μελαίνεται· μελαίνεται δὲ ὧδε· ἐπὶ φλεβός ἐστιν ὁ γαργαρεὼν παχέης, καὶ ἐπὴν φλεγμήνῃ, θερμαίνεται, καὶ ὑπὸ τῆς θερμασίης ἕλκει καὶ ἐκ τῆς φλεβὸς τοῦ αἵματος, καὶ μελαίνεται ὑπ´ αὐτοῦ. Διὰ τοῦτο δὲ καὶ ἢν μὴ ὀργῶντα τάμῃς, παραχρῆμα ἀποσπαρθάζουσιν· ἡ γὰρ φλὲψ διαθερμαίνει καὶ ὑπὸ τῆς θερμασίης ἐμπιπλεῖ τὰ περὶ τὸν γαργαρεῶνα αἵματος, καὶ δι´ ὅλου ἀποπνίγονται.

6. (Coup de sang ou apoplexie.) Autre maladie : tout à coup une douleur saisit la tête, et soudain le patient perd la parole et le mouvement. La mort vient en sept jours, à moins que la fièvre ne le prenne ; si la fièvre le prend, il guérit (Aph. VI, 51). Il éprouve ces accidents quand la bile noire, étant en mouvement dans la tête, se met à fluer là surtout où il y a le plus de veines, je veux dire au cou et à la poitrine. Puis le lendemain il est frappé d'apoplexie et de perte de mouvement, en raison du refroidissement du sang. Si le corps l'emporte au point que le sang se réchauffe, ou par les choses administrées ou de soi-même, ce liquide éprouve soulèvement et diffusion, il se meut, attire la respiration, écume, se sépare de la bile, et la guérison se fait. S'il ne l'emporte pas, la réfrigération croît ; et quand elle est générale et que le chaud est épuisé, le patient devient roide, il ne peut se mouvoir et succombe. Si cette maladie provient d'excès de vin, les accidents sont les mêmes, les causes de mort sont les mêmes, les causes de salut sont les mêmes.

7. (Carie du crâne.) Carie : quand la carie se met dans l'os, il devient le point de départ de la douleur ; au bout de quel- 17 que temps la peau se détache de la tête sur un point et sur un autre. Cette maladie survient quand du phlegme» se formant dans le diploé de l'os, s'y dessèche ; là en effet l'os s'atténue, toute l'humeur s'en dissipe, et c'est par cette dessiccation que le derme s'en décolle. Cette maladie n'est pas mortelle.

8. (Apoplexie ou ramollissement du cerveau.) Autre maladie : si le patient est sidéré, il éprouve de la douleur dans le devant de la tête, il ne voit pas aussi bien, il est dans la somnolence, les veines battent : fièvre sourde, impotence du corps. Ces accidents surviennent quand les veines de la tête s'échauffent et qu'échauffées elles attirent le phlegme à elles. Tel est le point de départ de la maladie. Quant à la douleur du devant de la tête, elle tient à ce que les veines sont là plus grosses et que l'encéphale est plus sur le devant de la tête que sur le derrière. Aussi le malade n'y voit pas, le cerveau étant sur le devant et enflammé. Quant aux impuissances qui se manifestent dans le corps, en voici la cause : les veines attirant à elles le phlegme, le sang est nécessairement, vu le froid du phlegme, plus stationnaire qu'auparavant et refroidi ; le sang n'étant pas en mouvement, il est impossible que le corps aussi ne soit pas atteint d'immobilité et de torpeur. A la vérité, si le sang et le reste du corps triomphent au point de se réchauffer, le patient réchappe ; mais si le phlegme l'emporte, le sang se refroidit encore davantage et se coagule ; et si le refroidissement et la coagulation vont à ce point, tout se coagule en l'homme, il se refroidit et meurt.

9. (Angine.) Angine : l'angine se produit quand le phlegme, mis en mouvement dans la tête, coule en bas avec abondance et s'arrête dans les mâchoires et au cou. Le patient ne peut avaler sa salive, mais il respire péniblement et râle, et parfois il est saisi de fièvre. C'est de cette façon que vient la maladie, 19 tantôt sous la langue même, tantôt un peu au-dessus de la poitrine.

10. (Inflammation de la luette.) Grain de raisin : le grain de raisin se produit quand, de la tête, il descend du phlegme dans la luette. La luette devient pendante et rouge, et au bout d'un certain temps elle noircit. Voici comment : la luette est sur une grosse veine ; s'enflammant, elle s'échauffe, et, en vertu de la chaleur, elle attire du sang de la veine ; c'est de la sorte qu'elle noircit. Aussi, quand on manque à la couper au moment de l'orgasme, aussitôt le patient tombe en convulsion ; car la veine échauffe, et, par la chaleur, remplit de sang les parties avoisinantes de la luette, aussi les malades sont complètement suffoqués.

11. Ἀντιάδες· ἀντιάδες δὲ καὶ ὑπογλωσσίδες καὶ οὖλα καὶ γλῶσσα καὶ ὅσα τοιαῦτα ταύτῃ πεφυκότα, ταῦτα πάντα νοσέει ὑπὸ φλέγματος· τὸ δὲ φλέγμα ἀπὸ τῆς κεφαλῆς καταβαίνει· ἡ δὲ κεφαλὴ ἐκ τοῦ σώματος ἕλκει· ἕλκει δὲ ὅταν διαθερμανθῇ· διαθερμαίνεται δὲ ὑπὸ σιτίων καὶ ἡλίου καὶ πόνων καὶ πυρός· ὅταν δὲ διαθερμανθῇ, ἕλκει τὸ λεπτότατον ἐς ἑωυτὴν ἐκ τοῦ σώματος· ὅταν δὲ εἰρύσῃ, καταβαίνει καὶ πάλιν ἐς τὸ σῶμα.

12. Νοῦσοι αἱ ἀπὸ τῆς κεφαλῆς γινόμεναι· ὅταν πλήρης γένηται ἡ κεφαλὴ καὶ τύχῃ ὑπό τινος τούτων διαθερμανθεῖσα, νάρκη ἴσχει τὴν κεφαλὴν, καὶ οὐρέει συχνὰ, καὶ τὰ ἄλλα πάσχει ἅπερ ὑπὸ στραγγουρίης· οὗτος ἡμέρας ἐννέα ταῦτα πάσχει, καὶ ἢν μὲν ῥαγῇ κατὰ τὰς ῥῖνας ἢ κατὰ τὰ ὦτα ὕδωρ καὶ βλέννα, ἀπαλλάττεται τῆς νούσου, καὶ παύεται τῆς στραγγουρίης, οὐρέει τε ἀπόνως καὶ πουλὺ καὶ λευκὸν ἐς τὰς εἴκοσιν ἡμέρας, καὶ ἡ ἐκ τῆς κεφαλῆς ὀδύνη ἐκλείπει, καὶ ἐκ τῶν ὀφθαλμῶν ἐσορῶντι κλέπτεταί οἱ ἡ αὐγὴ, καὶ δοκέει τὸ ἥμισυ τῶν προσώπων ὁρᾷν. Οὗτος τεσσαρακοσταῖος ὑγιὴς παντελῶς γίνεται· ἐνίοτε δὲ πολλοῖς ὑπανέστρεψεν ἡ νοῦσος ἑβδόμῳ ἔτει ἢ τεσσαρεσκαιδεκάτῳ· καὶ τὸ δέρμα οἱ παχύνεται τῆς κεφαλῆς, καὶ ψαυόμενον ὑπείκει, καὶ ἀπ´ ὀλίγων σιτίων ἁπαλὸς καὶ εὔχροος φαίνεται, καὶ ἀκούει οὐκ ὀξέα. Ὅταν οὕτως ἔχοντι ἐπιτύχῃς ἀρχομένῳ τῆς νούσου πρόσθεν ἢ ῥαγῆναι κατὰ τὰς ῥῖνας τὸ ὕδωρ καὶ κατὰ τὰ ὦτα, καὶ ἔχῃ αὐτὸν ἡ περιωδυνίη, ἀποξυρήσαντα χρὴ αὐτοῦ τὴν κεφαλὴν, περιδέοντα περὶ τὸ μέτωπον τὸν ἀσκὸν τὸν σκύτινον, ὕδατος ἐμπιπλῶντα ὡς ἂν ἀνέχηται θερμοτάτου, ἐᾷν αὐτὸν χλιαίνεσθαι, καὶ ἐπὴν ἀποψυχθῇ, ἕτερον ἐγχέειν· ἢν δὲ ἀσθενέῃ, παύεσθαι, καὶ διαλιπὼν αὖθις ποιέειν ταὐτὰ ἔστ´ ἂν χαλάσῃ ἡ περιωδυνίη· καὶ ἢν ἡ κοιλίη μὴ ὑποχωρέῃ, ὑποκλύσαι αὐτὸν, καὶ πιπίσκοντα τῶν οὐρητικῶν μελίκρητα διδόναι ἐπιπίνειν ὑδαρέα· καὶ θαλπέσθω ὡς μάλιστα· ῥοφανέτω δὲ τὸν χυλὸν τῆς πτισάνης λεπτόν. Ἢν δὲ ἡ γαστὴρ μὴ ὑποχωρέῃ, λινόζωστιν ἑψήσας ἐν ὕδατι, τρίβων, διηθέων τὸν χυλὸν, συμμίσγειν ἴσον τοῦ ἀπὸ τῆς πτισάνης χυλοῦ καὶ τοῦ ἀπὸ τῆς λινοζώστιος, καὶ μέλι ὀλίγον παραμίσγειν ἐς τὸν χυλόν· τοῦτον ῥοφάνειν τρὶς τῆς ἡμέρης, καὶ ἐπιπίνειν οἶνον μελιχρὸν, ὑδαρέα, λευκὸν, ὀλίγον ἐπὶ τῷ ῥοφήματι. Ἐπὴν δέ οἱ ῥαγῇ κατὰ τὰς ῥῖνας τὰ βλεννώδεα, καὶ οὐρέῃ παχὺ, καὶ τῆς ὀδύνης ἀπηλλαγμένος ἔῃ τῆς κεφαλῆς, τῷ ἀσκῷ μηκέτι χρήσθω, ἀλλὰ λουόμενος πολλῷ θερμῷ πινέτω τὰ διουρητικὰ καὶ μελίκρητα ὑδαρέα· καὶ τὰς μὲν πρώτας ἡμέρας κέγχρον λειχέτω, καὶ κολοκύντην ἐσθιέτω ἢ τεῦτλα τρεῖς ἡμέρας· ἔπειτα σιτίοισι χρήσθω ὡς μαλθακωτάτοισι καὶ διαχωρητικωτάτοισι, προστιθεὶς ὀλίγον ἀεὶ τῶν σιτίων. Ἐπὴν δὲ τεσσαράκοντα ἡμέραι διέλθωσι, καθίσταται γὰρ μάλιστα ἡ νοῦσος ἐν τοσούτῳ χρόνῳ, καθήρας αὐτοῦ τὴν κεφαλὴν πρότερόν οἱ φάρμακον δοὺς κάτω κάθηρον· ἔπειτα, ἢν ὥρη ἔῃ τοῦ ἔτεος, ὀῤῥὸν μεταπῖσαι ἑπτὰ ἡμέρας· ἢν δὲ ἀσθενήσῃ, ἐλάσσονας· ἢν δὲ ὑποστρέψῃ ἡ νοῦσος, πυριάσας αὐτὸν ὅλον, ἐς αὔριον δοῦναι ἐλλέβορον πίνειν· κἄπειτα διαλείπειν ὅσον ἄν σοι δοκέῃ χρόνον, καὶ τότε τὴν κεφαλὴν καθήρας, κατωτερικὸν δοὺς φάρμακον, καῦσον τὴν κεφαλὴν ἐσχάρας ὀκτὼ, δύο μὲν παρὰ τὰ ὦτα, δύο δ´ ἐν τοῖσι κροτάφοισι, δύο δὲ ὄπισθεν τῆς κεφαλῆς ἔνθεν καὶ ἔνθεν ἐν τῇ κοτίδι, δύο ἐν τῇ ῥινὶ παρὰ τοὺς κανθούς· τὰς φλέβας καίειν δὲ τὰς μὲν παρὰ τὰ ὦτα, ἔστ´ ἂν παύσωνται σφύζουσαι· τοῖσι δὲ σιδηρίοισι σφηνίσκους ποιησάμενος, διακαίειν πλαγίας τὰς φλέβας. Ταῦτα ποιήσαντι ὑγιείη ἐγγίνεται.

13. Ἄλλη νοῦσος· ἑλκέων καταπίμπλαται τὴν κεφαλὴν, καὶ τὰ σκέλεα οἰδίσκεται ὥσπερ ἀπὸ ὕδατος, καὶ ἐν τῇσι κνήμῃσιν ἐμπλάσσεται, καὶ ἢν πιέσῃς, ἡ χροιὴ ἰκτερώδης, καὶ ἐκφύει ἕλκεα ἄλλοτε ἄλλῃ, μάλιστα δὲ περὶ τὰς κνήμας, καὶ φαίνεται πονηρὰ προσιδέειν, ἀποφλεγμήναντα δὲ ταχέως ὑγιέα γίνονται, καὶ πυρετὸς ἄλλοτε καὶ ἄλλοτε λαμβάνει· ἡ δὲ κεφαλὴ ἀεὶ θερμὴ γίνεται, καὶ ἐκ τῶν ὤτων ὕδωρ ῥέει. Ὅταν οὕτως ἔχῃ, φάρμακόν οἱ δοῦναι, ὑφ´ οὗ φλέγμα καὶ χολὴ καθαρεῖται ἄνω· ἢν μὲν ψῦχος ἔῃ, προπυριήσας καὶ λούσας θερμῷ· ἔπειτα διαλείπων ἡμέρας τρεῖς τὴν κεφαλὴν καθῆραι· μετὰ δὲ κάτω φάρμακον πῖσαι· ἢν δὲ ὥρη ἔῃ, καὶ ὀῤῥὸν μεταπιέτω· εἰ δὲ μὴ, γάλα ὄνου· μετὰ δὲ τὰς καθάρσιας σιτίοισιν ὡς ἐλαχίστοισι χρήσθω καὶ διαχωρητικωτάτοισι, καὶ ἀλουτεέτω. Ἢν δὲ ἡ κεφαλὴ ἥλκωται, τρύγα κατακαίων οἰνηρὴν, σμῆγμα ποιέων, σύμμισγε τῆς βαλάνου τὸ ἔκλεμμα λεῖον τρίβων, λίτρον συμμίσγων ἴσον, ἀποσμήξας τούτοισι, λούσθω πολλῷ θερμῷ. Χριέσθω δὲ τὴν κεφαλὴν, δαφνίδας τρίψας καὶ κηκίδας καὶ σμύρναν καὶ λιβανωτὸν καὶ ἀργυρίου ἄνθος καὶ ὕειον ἄλειφα καὶ δάφνινον ἔλαιον· ταῦτα μίξας χρίειν. Τὸν δὲ μετὰ ταῦτα χρόνον ἐμέτοισι χρήσθω τρὶς τοῦ μηνὸς, καὶ γυμναζέσθω καὶ θερμολουτεέτω. Ἢν δέ σοι τάδε ποιέοντι ἐκ μὲν τοῦ ἄλλου σώματος ἡ νοῦσος ἐξεληλύθῃ, ἐν δὲ τῇ κεφαλῇ ἔτι ἕλκεά οἱ γίνηται, καθήρας τὴν κεφαλὴν αὖθις, φάρμακον κάτω μεταπῖσαι· ἔπειτα ξυρήσας τὴν κεφαλὴν, καταταμέειν τομὰς ἀραιὰς, καὶ ἐπὴν ἀποῤῥυῇ τὸ αἷμα, ἀνατρῖψαι· ἔπειτα εἴρια πινόεντα οἴνῳ ῥαίνων ἐπιδεῖν, καὶ ἐπὴν ἀπολύσῃς, περισπογγίζειν καὶ μὴ βρέχειν· ἔπειτα κυπάρισσον ἐπιπάσσειν ἐλαίῳ ὑποχρίων· τοῖσι δὲ εἰρίοισιν ἐπιδέσμοισι χρήσθω, ἔστ´ ἂν ὑγιὴς γένηται.

14. Ἄλλη νοῦσος· περιωδυνίη λαμβάνει τὴν κεφαλὴν, καὶ ἐπὴν κινήσῃ τις ἧσσον [ἢ πλέον], ἐμέει χολήν· ἐνίοτε δὲ καὶ δυσουρέει καὶ παραφρονέει· ἐπὴν δ´ ἑβδομαῖος γένηται, ἐνίοτε ἀποθνήσκει· ἢν δὲ τὴν ἑβδόμην διίῃ, ἐνναταῖος ἢ ἑνδεκαταῖος, ἢν μή οἱ ῥαγῇ κατὰ τὰς ῥῖνας ἢ κατὰ τὰ ὦτα. Ἢν δὲ ῥαγῇ, ὑπεκφυγγάνει· ῥεῖ δὲ ὑπόχολον ὕδωρ, ἔπειτα τῷ χρόνῳ πῦον γίνεται ἐκσαπέν. Ὅταν οὖν οὕτως ἔχῃ, ἕως μὲν ἂν ἡ περιωδυνίη ἔχῃ κατ´ ἀρχὰς, πρὶν ῥαγῆναι ἐκ τῶν ῥινῶν καὶ τῶν ὤτων, σπόγγους ἐν ὕδατι θερμῷ βρέχων, ἇσσον προστιθέναι πρὸς τὴν κεφαλήν· ἢν δὲ μὴ τοιούτοισι χαλᾷ, τῷ ἀσκῷ χρῆσθαι τὸν αὐτὸν τρόπον, ὅνπερ ἐπὶ τῆς προτέρης· πινέτω δὲ μελίκρητα ὑδαρέα· ἢν δὲ μηδ´ ἀπὸ τοῦ μελικρήτου, τὸ ἀπὸ τῶν κρίμνων ὕδωρ πινέτω· ῥοφανέτω δὲ τὸν χυλὸν τῆς πτισάνης, καὶ ἐπιπινέτω λευκὸν οἶνον ὑδαρέα. Ἐπὴν δὲ ῥαγῇ κατὰ τὰ ὦτα καὶ ὁ πυρετὸς ἀνῇ καὶ ἡ ὀδύνη, σιτίοισι χρήσθω διαχωρητικοῖσιν, ἀρξάμενος ἐξ ὀλίγων, προστιθεὶς αἰεὶ, καὶ λούσθω θερμῷ κατὰ κεφαλῆς, καὶ τὰ ὦτα διακλύζειν ὕδατι καθαρῷ, καὶ ἐντιθέτω σπογγιὰν μέλιτι ἐμβάπτων. Ἢν δέ τοι μὴ ξηραίνηται οὕτως, ἀλλὰ χρόνιον γένηται τὸ ῥεῦμα, διακλύσας, ἐμβάλλειν ἀργύρου ἄνθος, σανδαράχην, ψιμύθιον, ἴσον ἑκάστου, λεῖα τρίβων, ἐμπιπλεὶς τὸ οὖς σάσσειν, καὶ ἢν παραῤῥέῃ, ἐπεμβάλλειν τοῦ φαρμάκου· ἐπὴν δὲ ξηρὸν γένηται τὸ οὖς, ἐκκαθήρας, ἐκκλύσαι τὸ φάρμακον· ἔπειτα, κωφὸν γὰρ γίνεται τὸ πρῶτον ἀποξηρανθὲν, πυριᾷν αὐτῷ βληχρῇσι πυρίῃσι τὰ ὦτα· καταστήσεται γὰρ οὕτω χρόνῳ. Ἀποθνήσκουσι δὲ καὶ ἢν ἐς τὸ οὖς περιωδυνίη γενομένη μὴ ῥαγῇ ἐν τῇσιν ἑπτὰ ἡμέρῃσιν. Τοῦτον λούειν πολλῷ θερμῷ, καὶ σπόγγους ἐν ὕδατι θερμῷ βρέχων, ἐκμάσσων, χλιαροὺς προστιθέναι πρὸς τὸ οὖς. Ἢν δὲ μηδὲ οὕτω ῥηγνύηται, πυριᾷν αὐτῷ τὸ οὖς· ῥοφήμασι δὲ καὶ πόμασι τοῖσιν αὐτοῖσι χρῆσθαι οἷσί περ ἐπὶ τοῖσι πρόσθεν.

15. Ἑτέρη νοῦσος· ἢν ὕδωρ ἐπὶ τῷ ἐγκεφάλῳ γένηται, ὀδύνη ὀξείη ἴσχει διὰ τοῦ βρέγματος καὶ τῶν κροτάφων ἄλλοτε ἄλλῃ, καὶ ῥῖγος καὶ πυρετὸς ἄλλοτε καὶ ἄλλοτε, καὶ τὰς χώρας τῶν ὀφθαλμῶν ἀλγέει, καὶ ἀμβλυώσσει, καὶ ἡ κόρη σχίζεται, καὶ δοκέει ἐκ τοῦ ἑνὸς δύο ὁρᾷν, καὶ ἢν ἀναστῇ, σκοτοδινίη μιν λαμβάνει, καὶ τὸν ἄνεμον οὐκ ἀνέχεται οὐδὲ τὸν ἥλιον, καὶ τὰ ὦτα τέτριγε, καὶ τῷ ψόφῳ ἄχθεται ἀκούων, καὶ ἐμέει σίελα καὶ λάπην, ἐνίοτε δὲ καὶ τὰ σιτία, καὶ τὸ δέρμα λεπτύνεται τῆς κεφαλῆς, καὶ ἥδεται ψαυόμενος. Ὅταν οὕτως ἔχῃ, πρῶτον μὲν δοῦναί οἱ πιέειν φάρμακον ἄνω, ὅ τι φλέγμα ἄξει, καὶ μετὰ τοῦτο τὴν κεφαλὴν καθῆραι· ἔπειτα διαλείπων φάρμακον πῖσαι κάτω· ἔπειτα σιτίοισιν ἀνακομίζειν αὐτὸν ὡς ὑποχωρητικωτάτοισιν, ὀλίγα ἀεὶ προστιθείς· ἐπὴν δὲ κατεσθίῃ ἤδη τὰ σιτία ἀρκοῦντα, ἐμέτοισι χρήσθω νῆστις, τῷ φακίῳ συμμίσγων μέλι καὶ ὄξος, λάχανα προτρώγων, καὶ τῇ ἡμέρῃ ταύτῃ ᾗ ἂν ἐμέσῃ, πρῶτον μὲν κυκεῶνα πινέτω λεπτόν· ἔπειτα ἐς ἑσπέρην σιτίοισιν ὀλίγοισι χρήσθω, καὶ ἀλουτεέτω καὶ περιπατείτω ἀπὸ τῶν σιτίων καὶ ὄρθρου, φυλασσόμενος τὸν ἄνεμον καὶ τὸν ἥλιον, καὶ πρὸς πῦρ μὴ προσιέτω. Καὶ ἢν μὲν τοιαῦτα ποιήσαντι ὑγιὴς γένηται· εἰ δὲ μὴ, προκαθήρας αὐτὸν ἄνω πρῶτον μὲν ἐλλεβόρῳ, ἔπειτα ἐς τὰς ῥῖνας ἐγχέαι φάρμακον, καὶ διαλιπὼν ὀλίγον χρόνον κάτω καθῆραι· ἔπειτα ἀνακομίσας σιτίοισιν, εἶτα καταταμὼν τὴν κεφαλὴν κατὰ τὸ βρέγμα, τρυπῆσαι πρὸς τὸν ἐγκέφαλον, καὶ ἰῆσθαι ὡς πρίσμα.
 

11. (Inflammation des amygdales, du dessous de la langue, des gencives, de la langue.) Amygdales : les amygdales, les sublinguales, les gencives, la langue et toutes les parties attenantes deviennent malades par le phlegme. Le phlegme descend de la tête, la tête l'attire du corps, et elle l'attire quand elle s'échauffe ; or, elle s'échauffe par les aliments, par le soleil, par les fatigues, par le feu. Étant échauffée, elle attire à soi, hors du corps, la partie la plus ténue, laquelle, ainsi pompée, descend derechef dans le corps.

12. (Ceci n'est qu'une répétition du § 1er; la rédaction en diffère à peine; seulement, ici, le traitement est exposé. Cautérisation.) Maladies provenant de la tête : quand la tête s'est remplie et qu'elle se trouve échauffée par quelqu'une de ces causes, elle s'engourdit ; le patient urine fréquemment, et il éprouve ce qu'on éprouve dans la strangurie. Ces accidents durent neuf jours ; et si de l'eau et des mucosités se font jour 21 par les narines ou par les oreilles, la maladie se dissipe, la strangurie cesse, il urine sans douleur une urine abondante et blanche pendant vingt jours ; la douleur de tête ne se fait plus sentir ; quand il regarde, la lumière lui est dérobée (Du Régime salutaire, 8), et il lui semble voir la moitié des visages. Ce malade guérit complètement au bout de quarante jours. Mais souvent la maladie récidive la septième année ou la quatorzième. La peau de la tête s'épaissit, elle cède sous le doigt ; le patient, avec peu d'aliments, prend de l'embonpoint et du teint; l'ouïe est obtuse. Quand en cet état vous arrivez au début de la maladie, avant l'éruption de l'eau par les narines et les oreilles, et que le patient éprouve beaucoup de douleur, vous lui raserez la tête, vous fixerez au front une outre de cuir remplie d'eau aussi chaude qu'il pourra la supporter, et le laisserez s'échauffer ; quand l'outre se refroidit, vous en remplissez une autre ; si le malade est faible, vous interrompez, et, après une interruption, vous revenez au même moyen, jusqu'à l'apaisement de la douleur. S'il n'a pas le ventre libre, on fera prendre des lavements; et, administrant des diurétiques, on donnera à boire du mélicrat étendu d'eau. Il se tiendra aussi chaud que possible, et prendra une décoction légère d'orge. Le ventre ne devient-il pas libre ? faites cuire de la mercuriale dans de l'eau, pilez, passez, et mêlez partie égale de cette eau et de la décoction d'orge; ajoutez-y un peu de miel; il prendra cette préparation trois fois par jour, et boira, par dessus, un vin mielleux, aqueux, blanc, en petite quantité. Après que les matières muqueuses ont fait éruption par les narines, que l'urine 23 est devenue épaisse et qu'il est débarrassé de la céphalalgie, il cessera l'usage de l'outre ; mais, se lavant avec beaucoup d'eau chaude, il boira les diurétiques et du mélicrat étendu d'eau. Les premiers jours il prendra du panic, et mangera de la courge ou des bettes pendant trois jours ; puis il usera des aliments les plus émollients et les plus relâchant, dont il augmentera peu à peu la quantité. Quarante jours étant passés, intervalle où d'ordinaire la maladie se dissipe, purgez-lui préalablement la tête, et donnez un médicament qui évacue par le bas; puis, si c'est la saison, faites boire du petit lait pendant sept jours; pendant moins s'il y a faiblesse. En cas de récidive, faites prendre un bain de vapeur entier, et le lendemain faites boire l'ellébore ; puis, après une intermission aussi longue qu'il vous paraîtra convenable, purgez la tête, administrez un évacuant par le bas, et faites à la tête huit eschares, deux près des oreilles, deux aux tempes, deux derrière la tête de chaque côté à la nuque, deux au nez dans les angles. On brûlera les veines près des oreilles jusqu'à ce que les battements en cessent. Les ferrements seront en forme de coin, et vous brûlerez les veines transversalement (des lieux dans l'homme, § 40). Par ces moyens la santé se rétablit.

13. (Ceci n'est qu'une répétition du § 2; la rédaction en diffère à peine; seulement, ici, le traitement est exposé. Incisions au cuir chevelu.) Autre maladie : la tête se remplit d'ulcères, les membres inférieurs enflent comme par de l'eau ; l'impression du doigt demeure aux jambes, et, si vous appuyez, la couleur est ictérique. Il vient des ulcères tantôt ici et tantôt là, particulièrement aux jambes ; les ulcères ont mauvaise apparence, mais, à la chute de l'inflammation, ils guérissent promptement. La fièvre s'établit de temps à autre, la tête est toujours chaude, et il s'écoule de l'eau par les oreilles. En cet état, donnez un mé- 25 dicament évacuant par le haut le phlegme et la bile, après avoir, s'il fait froid, préalablement étuvé et lavé à l'eau chaude. Après une intermission de trois jours, purgez la tête, puis faites boire un évacuant par le bas. Si c'est la saison, il boira aussi du petit-lait; sinon, du lait d'ânesse. Après les évacuations, il usera de très-peu d'aliments et des plus relâchants. Les bains sont interdits. Si la tête s'ulcère, brûlez de la lie de vin, faites un onguent en y mêlant de l'écorce de gland bien broyée et une quantité égale de nitre; après s'en être frotté, il se lavera avec beaucoup d'eau chaude. Il s'oindra la tête avec l'onguent suivant : baies de laurier, noix de galle, myrrhe, encens, fleurs d'argent, graisse de porc, huile de laurier, le tout broyé et mélangé. Dans le temps qui suivra il usera du vomissement trois fois par mois, fera de la gymnastique et prendra des bains chauds. Si, pendant ce traitement, la maladie quitte, il est vrai, le reste du corps, mais que des ulcérations continuent à se produire dans la tête, purgez de nouveau la tête, puis donnez un médicament évacuant par le bas. Ensuite, ayant rasé la tête, pratiquez des incisions légères, et, le sang ayant coulé, des frictions; puis appliquez un bandage de laine grasse humectée de vin ; quand vous Pétez, épongez et ne mouillez pas ; puis, oignant avec de l'huile, saupoudrez avec de la poudre de cyprès; employez le bandage de laine jusqu'à guérison.

14. (Otite; ceci n'est qu'une répétition du § 3; seulement, ici, le traitement est exposé.) Autre maladie : une douleur intense saisit la tête ; et, pour peu qu'on remue le patient, il vomit de la bile ; parfois il y a de la dysurie et du délire. Parvenu au septième jour, il succombe souvent, ou, s'il passe le septième, au neuvième ou au onzième, à moins qu'il n'y ait éruption par les narines ou par les oreilles. En cas d'érup- 27 tion, il réchappe ; c'est d'abord une eau sub-bilieuse qui s'écoule ; puis, avec le temps, cela devient du pus parla corruption. Dans cet état, au début, tant que la douleur intense existe, avant l'éruption par les narines et les oreilles, imbibez des éponges d'eau chaude, et appliquez-les à la tête ; si ces moyens ne suffisent pas, employez l'outre comme il a été dit dans le cas précédent. Il boira du mélicrat étendu d'eau. S'il ne prend pas du mélicrat ainsi préparé, il prendra l'eau de farine d'orge. Pour potage, il usera de la décoction d'orge, et, par dessus, boira un vin blanc aqueux. Après l'éruption par les oreilles et l'amendement de la fièvre et de la douleur, il usera d'aliments relâchants, commençant par peu et ajoutant sans cesse. Il se baignera la tête avec de l'eau chaude ; il s'injectera dans les oreilles de l'eau pure et s'appliquera une éponge imprégnée de miel. Si malgré ces soins l'écoulement ne se sèche pas, mais devient chronique, introduisez, après injection, de la fleur d'argent, de la sandaraque, de la céruse, en quantités égales, finement broyées, vous en emplirez complètement l'oreille ; et s'il y a écoulement par les côtés, ajoutez du médicar ment. L'oreille étant devenue sèche, nettoyez-la et débarrassez-la du médicament par des injections. Puis, l'oreille séchée étant dans les premiers moments obtuse, faites-y de légères vaporisations ; de cette façon les choses se remettront avec le temps. Les malades succombent encore quand la douleur intense de l'oreille ne donne pas lieu, dans les sept jours, à une éruption. On lavera le patient avec beaucoup d'eau chaude ; on mouillera d'eau chaude des éponges, on les exprimera, et on les appliquera chaudes à l'oreille. Si ces moyens ne procurent pas l'éruption, on exposera l'oreille à la vapeur d'eau. On usera des mêmes potages et des mêmes boissons que dans le cas précédent.

15. (Affection cérébrale aiguë. Trépanation.) Autre maladie : quand de l'eau se forme dans l'encéphale, une douleur aiguë 29 se fait sentir au bregma et aux tempes, tantôt en un point, tantôt en un autre; il y a de temps à autre frisson et fièvre ; la région des yeux est douloureuse ; le patient a de l'amblyopie, la pupille se divise, et pour un objet il lui semble en voir deux. S'il se lève, il est pris de vertige ; il ne supporte ni le vent ni le soleil ; les oreilles lui tintent, le bruit lui cause de l'impatience ; il vomit de la salive, de la pituite, parfois même les aliments. La peau de la tête s'amincit, et on lui fait plaisir en le touchant. En cet état, on lui donnera d'abord à boire un phlegmagogue évacuant par le haut, puis on purgera la tête. Après une intermission, on administrera un médicament qui évacue par le bas ; après, on le restaurera par des aliments très-relâchants, dont on augmentera très-graduellement la quantité. Arrivé à une alimentation suffisante, il usera des vomissements à jeun, mêlant du miel et du vinaigre à la décoction de lentilles, et mangeant d'abord des légumes. Le jour où il vomit, il boira d'abord un cycéon léger {sorte de bouillie), puis le soir il usera de peu d'aliments. Il s'abstiendra du bain. H se promènera après les aliments et le matin, se gardant du vent et du soleil. Il ne se mettra pas auprès du feu. Si par ces moyens il guérit, tout est dit. Sinon, purgez-le d'abord préalablement par le haut avec l'hellébore, puis introduisez un errhin dans les narines, et, après une courte intermission, purgez par le bas. Puis restaurez avec des aliments ; cela fait, incisez la tête au bregma, perforez jusqu'au cerveau, et traitez comme une trépanation par la scie.

16. Ἄλλη νοῦσος· ῥῖγος καὶ ὀδύνη καὶ πυρετοὶ διὰ τῆς κεφαλῆς, μάλιστα δὲ ἐς τὸ οὖς καὶ ἐς τοὺς κροτάφους καὶ ἐς τὸ βρέγμα, καὶ τὰς χώρας τῶν ὀφθαλμῶν ἀλγέει, καὶ αἱ ὀφρύες δοκέουσίν οἱ ἐπικέεσθαι, καὶ τὴν κεφαλὴν βάρος ἔχει, καὶ ἤν τίς μιν κινήσῃ, ἐμέσει, καὶ ἐμέει πουλὺ καὶ ῥηϊδίως, καὶ τοὺς ὀδόντας ναρκᾷ καὶ αἱμωδίη ἔχει, καὶ αἱ φλέβες αἴρονται καὶ σφύζουσιν αἱ ἐν τῇ κεφαλῇ, καὶ οὐκ ἀνέχεται ἠρεμέων, ἀλλ´ ἀλύει καὶ ἀλλοφρονέει ὑπὸ τῆς ὀδύνης. Τούτῳ ἢν μὲν κατὰ τὰς ῥῖνας ἢ κατὰ τὰ ὦτα ῥαγῇ, ὕδρωψ ῥεῖ ὑπόπυος, καὶ ὑγιὴς γίνεται· ἢν δὲ μὴ, ἀποθνήσκει ἐν ἑπτὰ ἡμέρῃσιν ὡς τὰ πολλά. Αὕτη ἡ νοῦσος γίνεται μάλιστα ἐκ λιπυρίης, ἐπὴν ἀπαλλαγεὶς τοῦ πυρὸς, ἀκάθαρτος ἐὼν, ἢ σιτίων ἐμπιπλῆται, ἢ θωρήσσηται, ἢ ἐν ἡλίῳ κάμῃ. Ὅταν οὕτως ἔχῃ, πρῶτον μὲν ἀφιέναι ἀπὸ τῆς κεφαλῆς τοῦ αἵματος ὁπόθεν ἄν σοι δοκέῃ· ἐπὴν δὲ ἀφῇς, τὴν κεφαλὴν ξυρήσας, ψύγματά οἱ προσφέρειν, καὶ ἢν μὴ ὑποχωρέῃ ἡ γαστὴρ, ὑποκλύσαι· πίνειν δὲ διδόναι τὸν ἀπὸ τῆς πτισάνης χυλὸν ψυχρὸν καὶ ἐπιπίνειν ὕδωρ· ἢν δέ οἱ πρὸς τὰ ψύγματα μὴ χαλᾷ, μεταβαλὼν, τῷ ἀσκῷ χρῆσθαι καὶ θερμαίνειν. Ἐπὴν δὲ παύσηται ἡ ὀδύνη, σιτίοισι χρήσθω διαχωρητικοῖσι, καὶ μὴ ἐμπιπλάσθω· ἐπὴν δὲ γένηται εἰκοσταῖος πεπαυμένης τῆς ὀδύνης, πυριήσας αὐτοῦ τὴν κεφαλὴν, πρὸς τὰς ῥῖνας φάρμακον προστίθει, καὶ διαλιπὼν ἡμέρας τρεῖς φάρμακον πῖσαι κάτω.

17. Ἑτέρη νοῦσος· ἢν ὑπερεμήσαντα τὰ φλέβια τὰ ἔναιμα τὰ περὶ τὸν ἐγκέφαλον θερμήνῃ τὸν ἐγκέφαλον, πυρετὸς ἴσχει ἰσχυρὸς, καὶ ὀδύνη ἐς τοὺς κροτάφους καὶ τὸ βρέγμα καὶ ἐς τοὔπισθεν τῆς κεφαλῆς, καὶ τὰ ὦτα ἠχέει, καὶ πνεύματος ἐμπίπλαται, καὶ ἀκούει οὐδὲν, καὶ ἀλύει, καὶ ῥιπτάζει αὐτὸς ἑωυτὸν ὑπὸ τῆς ὀδύνης· οὗτος ἀποθνήσκει πεμπταῖος ἢ ἑκταῖος. Ὅταν οὕτως ἔχῃ, θερμαίνειν αὐτοῦ τὴν κεφαλήν· ἢν γὰρ ῥαγῇ διὰ τῶν ὤτων ἢ τῶν ῥινῶν ὕδωρ, οὕτως ἐκφυγγάνει τὸν ὄλεθρον· ἢν δ´ ἐκφύγῃ τὰς ἡμέρας τὰς ἓξ, διαιτᾷν ὥσπερ τὴν προτέρην.

18. Ἑτέρη νοῦσος· ἢν ὑπερεμήσωσιν αἱ φλέβες ἐν τῇ κεφαλῇ, ὀδύνη ἔχει βραχέη τὴν κεφαλὴν πᾶσαν καὶ ἐς τὸν τράχηλον, καὶ μεταβάλλει ἄλλοτε ἄλλῃ τῆς κεφαλῆς, καὶ ἐπειδὰν ἀναστῇ, σκοτοδινίη μιν ἴσχει, πυρετὸς δὲ οὐ λαμβάνει. Ὅταν οὖν οὕτως ἔχῃ, ξυρήσας τὴν κεφαλὴν, ἢν μὴ τοῖσι χλιάσμασιν ὑπακούῃ, σχίσαι ἀπὸ τῆς κεφαλῆς τὸ μέτωπον, ᾗ ἀπολήγει τὸ δασύ· ἐπὴν δὲ τάμῃς, διαστείλας τὸ δέρμα, ὅταν ἀποῤῥυῇ τὸ αἷμα, ἁλσὶ λεπτοῖσι διαπάσαι· ἐπὴν δέ σοι τὸ αἷμα ἀποῤῥυῇ, συνθεὶς τὴν τομὴν, κρόκῃ διπλῇ κατειλίξαι πᾶσαν αὐτήν· ἔπειτα περιχρίσας τῇ κηροπίσσῳ σπληνίσκον, ἐπιθεὶς κάτω ἐπὶ τῷ ἕλκει, εἴριον πινόεν ἐπιτιθεὶς, καταδῆσαι, καὶ μὴ λῦσαι ἄχρις ἑπτὰ ἡμερέων, ἢν μὴ ὀδύνη ἔχῃ· ἢν δὲ ἔχῃ, ἀπολύσασθαι. Διδόναι δὲ, ἔστ´ ἂν ὑγιὴς γένηται, πίνειν μὲν τὸ ἀπὸ τοῦ κρίμνου, ῥοφάνειν δὲ τὸν χυλὸν τῆς πτισάνης καὶ ἐπιπίνειν ὕδωρ.

19. Ἑτέρη νοῦσος· ἢν δὲ χολᾷ ὁ ἐγκέφαλος, πυρετὸς ἴσχει βληχρὸς καὶ ῥῖγος καὶ ὀδύνη διὰ τῆς κεφαλῆς πάσης, μάλιστα δὲ ἐς τοὺς κροτάφους καὶ ἐς τὸ βρέγμα καὶ ἐς τὰς χώρας τῶν ὀφθαλμῶν, καὶ αἱ ὀφρύες ἐπικρέμασθαι δοκέουσι, καὶ ἐς τὰ ὦτα ὀδύνη ἐσφοιτᾷ ἐνίοτε, καὶ κατὰ τὰς ῥῖνας χολὴ ῥεῖ, καὶ ἀμβλυώσσουσι τοῖσιν ὀφθαλμοῖσι· καὶ τοῖσι μὲν πλείστοισιν ἐς τὸ ἥμισυ τῆς κεφαλῆς ἡ ὀδύνη ἐσφοιτᾷ, γίνεται δὲ καὶ ἐν πάσῃ τῇ κεφαλῇ. Ὅταν οὕτως ἔχῃ, ψύγματά οἱ προστιθέναι πρὸς τὴν κεφαλὴν, καὶ ἐπὴν ἥ τε ὀδύνη καὶ τὸ ῥεῦμα παύηται, σελίνου χυλὸν ἐς τὰς ῥῖνας ἐνστάζειν, καὶ ἀλουτεέτω ἕως ἂν ἡ ὀδύνη ἔχῃ, καὶ ῥοφανέτω κέγχρον λεπτὸν, μέλι ὀλίγον παραχέων, καὶ πινέτω ὕδωρ· ἢν δὲ μὴ ὑποχωρέῃ, κράμβας ἐσθιέτω καὶ τὸν χυλὸν ῥοφανέτω· ἢν δὲ μὴ, τῆς ἀκτῆς τῶν φύλλων τὸν αὐτὸν τρόπον, καὶ ἐπήν σοι δοκέῃ καιρὸς εἶναι, σιτία προσφέρειν οἱ ὡς ὑποχωρητικώτατα· καὶ ἢν, ἀπηλλαγμένου τοῦ ῥεύματος καὶ τῆς ὀδύνης, ὑπὲρ τῆς ὀφρύος αὐτῷ βάρος ἐγγένηται ἢ μύξα παχέη καὶ σαπρὴ, πυριήσας αὐτὸν ὄξει καὶ ὕδατι καὶ ὀριγάνῳ, ἔπειτα λούσας θερμῷ ὕδατι, προσθεῖναι τὸ ἄνθος τοῦ χαλκοῦ καὶ τὴν σμύρναν πρὸς τὰς ῥῖνας. Ταῦτα ποιήσας, ὡς τὰ πολλὰ ὑγιὴς γίνεται· ἡ δὲ νοῦσος οὐ θανατώδης.

20. Ἑτέρη νοῦσος· ἢν σφακελίσῃ ὁ ἐγκέφαλος, ὀδύνη λάζεται ἐκ τῆς κοτίδος ἐς τὴν ῥάχιν, καὶ ἐπὶ τὴν καρδίην καταφοιτᾷ ψῦχος, καὶ ἱδρὼς ἐξαπίνης, καὶ ἄπνοος τελέθει, καὶ διὰ τῶν ῥινῶν αἷμα ῥεῖ· πολλοὶ δὲ καὶ ἐμέουσιν. Οὗτος ἐν τρισὶν ἡμέρῃσιν ἀποθνήσκει· ἢν δὲ τὰς ἑπτὰ ἡμέρας ὑπερφύγῃ, οὐχ ὑπερφεύγουσι δὲ οἱ πολλοὶ, ἢν οὖν τὸ αἷμα ἐμέῃ ἢ ἐκ τῶν ῥινῶν ῥέῃ, μήτε λούειν αὐτὸν θερμῷ, μήτε χλιάσματα προσφέρειν, πίνειν δὲ διδόναι ὄξος λευκὸν ὑδαρὲς κιρνὰς, καὶ ἢν ἀσθενέῃ, τῆς πτισάνης ῥοφάνειν. Ἢν δὲ πλεῖόν σοι δοκέῃ τοῦ δικαίου ἐμέειν τὸ αἷμα ἢ ἐκ τῶν ῥινῶν οἱ ῥέῃ, ἀπὸ μὲν τοῦ ἐμέτου πινέτω ἄλητον σιτάνιον ἐπὶ ὕδωρ ἐπιπάσσων· ἢν δὲ ἐκ τῶν ῥινῶν ῥέῃ, καὶ ἀποδείτω τὰς φλέβας τὰς ἐν τοῖσι βραχίοσι καὶ τὰς ἐν τοῖσι κροτάφοισι, σπλῆνα ὑποτιθείς. Ἢν δὲ τούτων οἱ μηδ´ ἕτερον ἔῃ, ἀλγέῃ δὲ τὴν κοτίδα καὶ τὸν τράχηλον καὶ τὴν ῥάχιν, καὶ ἐπὶ τὴν καρδίην ἴῃ τὸ ψῦχος, χλιαίνειν ἐν τοῖσιν ὀρόβοισι τὰ στέρνα καὶ τὸ νῶτον καὶ τὴν κοτίδα καὶ τὸν τράχηλον. Ταῦτα ποιέων μάλιστα ἂν ὠφελέοις· ἐκφεύγουσι δὲ τὴν τοιαύτην νοῦσον ὀλίγοι.
 

16. (Affection cérébrale et otite, suite d'une fièvre.) Autre maladie : frisson, douleur et fièvres à travers la tête, surtout à l'oreille, aux tempes et au bregma; le patient souffre à la région des yeux ; les sourcils lui paraissent un poids; il a de la 31 pesanteur à la tête ; si on le remue, il vomira, et il vomit avec facilité des matières abondantes, qui causent aux dents de la stupeur et de l'agacement ; les veines de la tête se soulèvent et battent ; il ne peut garder le repos, mais il a de la jactitation et du délire par la force de la douleur. En ce cas, s'il se fait une éruption par les narines ou par les oreilles, c'est une eau sub-purulente qui s'écoule, et le malade guérit. Sinon, il meurt en sept jours d'ordinaire. Celte maladie survient sur-tout à la suite de la fièvre lipyrie, quand, délivré de la fièvre, ayant le corps plein d'impuretés, il fait excès, soit d'aliments, soit de boisson, ou travaille au soleil. Les choses étant ainsi, d'abord vous tirerez du sang de la tête dans, le point que vous jugerez convenable ; après cette émission, rasez la tête, faites des applications réfrigérantes, et, si le ventre n'est pas libre., administrez un lavement; donnez à boire de la décoction d'orge froide et de l'eau par dessus. Si les applications réfrigérantes ne soulagent pas, changez de plan, employez l'outre et échauffez. Quand la douleur est calmée, le malade usera d'aliments relâchants, ayant soin de ne pas se gorger. Quand il arrive au vingtième jour, la douleur ayant cessé, il prendra un bain de vapeur à la tête, un errhin dans les narines, et, après un intervalle de trois jours, un évacuant par le bas.

17. (Voyez le § 4.) Autre maladie : si les veines sanguines de l'encéphale, ayant revomi, échauffent cette partie, il survient une fièvre intense, de la douleur aux tempes, au bregma, et à l'occiput ; les oreilles tintent et se remplissent de vent ; le malade n'entend rien, il s'agite et est en proie à la jactitation par la force de la douleur. Il succombe le cinquième ou sixième jour. Les choses étant ainsi, on lui échauffera la tête; car si de l'eau fait éruption par les oreilles ou par les narines, il échappe ainsi à la mort. S'il passe les six jours, on le traitera comme dans le cas précédent.

18. (Voyez le § 4. Incision du cuir chevelu.) Autre maladie : si les veines de la tête revomissent, une douleur légère occupe la tête entière et s'étend jusqu'au cou ; elle se porte tantôt sur un point de la tête, tantôt sur un autre. Quand le patient se lève, il est pris de vertige, mais il n'a pas de fièvre. Les choses étant ainsi, on lui rase la tête, si les applications chaudes ne réussissent pas ; on lui incise le front à partir du point où cessent les cheveux ; l'incision faite, on écarte la peau, et, après l'écoulement du sang, on saupoudre avec du sel fin. Le sang ayant cessé de couler, on rapproche l'incision, et on l'entoure tout entière avec un fil double ; puis on applique sur la plaie une compresse enduite d'un mélange de cire et de poix; on pose pardessus de la laine grasse, et on met un bandage qu'on n'ôte qu'au bout de sept jours, à moins qu'il y ait douleur; en ce cas, on l'enlève. On donnera à boire, jusqu'à guérison, l'eau de farine d'orge, pour potage la décoction d'orge, et, par dessus, de l'eau.

19. (Affection cérébrale indéterminée.) Autre maladie : quand le cerveau est en proie à la bile, il y a une fièvre sourde, du frisson et de la douleur dans la tête entière, mais surtout aux tempes,, au bregma et à la région des yeux ; les sourcils semblent peser; la douleur gagne parfois les oreilles ; de la bile s'écoule par les narines, la vue devient obtuse. Chez la plupart, la douleur occupe la moitié de la tête ; mais elle se fait sentir aussi dans la tête entière. Les choses étant ainsi, on fera des applications réfrigérantes à la tête ; quand la douleur et le flux cessent, on injecte dans les narines du jus de persil. Le patient ne prendra pas de bains tant que la douleur persiste ; pour potage il aura du panic léger, en y mêlant un peu de miel, et il boira de l'eau. Si le ventre n'est pas libre, il mangera du chou, et, pour potage, la décoction d'orge ; sinon, des feuilles de sureau apprêtées de la même manière. Quand on jugera le 35 temps venu, il prendra les aliments les plus relâchants. Si, le flux et la douleur ayant cessé, il éprouve de la pesanteur au-dessus du sourcil ou qu'il se forme une mucosité épaisse et corrompue, faites-lui prendre un bain de vapeur avec le vinaigre, Peau et l'origan; puis, l'ayant lavé à l'eau chaude, appliquez aux narines la fleur de cuivre et là myrrhe. Par ces moyens, il guérit la plupart du temps ; la maladie n'est pas mortelle.

20. (Répétition du § 5; ici le traitement est exposé; remarquez aussi, parmi les symptômes, la différence entre suffocation et insomnie.) Autre maladie : quand le cerveau est pris de sphacèle, une douleur s'étend de la nuque au rachis; du froid gagne le cœur; le malade sue soudainement, il est pris de suffocation, et du sang s'écoule par les narines ; plusieurs même ont des vomissements de sang. Le patient succombe en trois jours. S'il passe les sept jours, c'est bon signe; mais la plupart ne les passent pas. S'il rend du sang par le vomissement ou par les narines, on ne le lavera pas à l'eau chaude, on ne fera pas d'applications chaudes, mais on lui fera boire du vinaigre blanc étendu d'eau ; s'il est faible, pour potage, Porge en décoction. Si vous jugez que trop de sang s'échappe par le vomissement ou par les narines, il prendra, s'il s'agit de vomissement, de l'eau saupoudrée de farine de blé de trois mois ; s'il s'agit d'épistaxis, on comprimera en outre les veines des bras et des tempes en mettant des compresses par dessous les ligatures. S'il ne survient ni vomissement ni épistaxis, mais s'il souffre à la nuque, au cou et au rachis et que le froid aille au cœur, on échauffera avec des sachets pleins d'ers la poitrine, le dos, la nuque et le cou. C'est surtout par ces moyens que vous serez utile ; mais peu réchappent.

21. Ἑτέρη νοῦσος· ἐξαπίνης ὑγιαίνοντα ὀδύνη ἔλαβε τὴν κεφαλὴν, καὶ παραχρῆμα ἄφωνος γίνεται, καὶ ῥέγχει, καὶ τὸ στόμα κέχηνε, καὶ ἤν τις αὐτὸν καλέσῃ ἢ κινήσῃ, στενάζει μοῦνον, ξυνίει δὲ οὐδὲν, καὶ οὐρέει πουλὺ, καὶ οὐκ ἐπαΐει οὐρέων. Οὗτος, ἤν μιν μὴ πυρετὸς λάβῃ, ἐν τῇσιν ἑπτὰ ἡμέρῃσιν ἀποθνήσκει· ἢν δὲ λάβῃ, ὡς τὰ πολλὰ ὑγιὴς γίνεται· ἡ δὲ νοῦσος πρεσβυτέροισι μᾶλλον γίνεται ἢ νεωτέροισιν. Τοῦτον, ὅταν οὕτως ἔχῃ, λούειν χρὴ πολλῷ καὶ θερμῷ, καὶ θάλπειν ὡς μάλιστα, καὶ ἐνστάζειν μελίκρητον χλιαρὸν ἐς τὸ στόμα. Ἢν δὲ ἔμφρων γένηται καὶ ἐκφύγῃ τὴν νοῦσον, ἀνακομίσας αὐτὸν σιτίοισιν, ἐπήν σοι δοκέῃ ἰσχύειν, ἐς τὰς ῥῖνας ἐνθεὶς αὐτῷ φάρμακον, καὶ διαλιπὼν ὀλίγας ἡμέρας, κατωτερικὸν δὸς φάρμακον πιεῖν· ἢν γὰρ μὴ καθήρῃς, δεῖμα αὖθις τὴν νοῦσον ὑποστρέψαι· ἐκφυγγάνουσι δὲ οὐ μάλα ἐκ τῆς πρώτης.

22. Ἑτέρη νοῦσος· ἢν δὲ ἐκ θωρήξιος ἄφωνος γένηται, ἢν μὲν αὐτίκα δὴ καὶ παραχρῆμα λάβῃ μιν πυρετὸς, ὑγιὴς γίνεται· ἢν δὲ μὴ λάβῃ, τριταῖος ἀποθνήσκει. Ἢν δὲ μὴ οὕτως ἔχοντι ἐπιτύχῃς, λούειν πολλῷ καὶ θερμῷ, καὶ πρὸς τὴν κεφαλὴν σπόγγους ἐν ὕδατι βάπτων θερμῷ προστιθέναι, καὶ ἐς τὰς ῥῖνας κρόμμυα ἀπολέπων ἐντιθέναι. Οὗτος ἢν μὲν ἀνατείνας τοὺς ὀφθαλμοὺς καὶ φθεγξάμενος παρ´ ἑωυτῷ γένηται καὶ μὴ φλυηρῇ, τὴν μὲν ἡμέρην ταύτην κεῖται κωμαίνων, τῇ δ´ ὑστεραίῃ ὑγιὴς γίνεται· ἢν δ´ ἀνιστάμενος χολὴν ἐμέῃ, μαίνεται, καὶ ἀποθνήσκει μάλιστα ἐν πέντε ἡμέρῃσιν, ἢν μὴ κατακοιμηθῇ. Τοῦτον οὖν χρὴ τάδε ποιέειν· λούειν πολλῷ καὶ θερμῷ, ἔστ´ ἂν αὐτὸς ἐς ἑωυτὸν παρῇ· ἔπειτα ἀλείψας ἀλείφατι πολλῷ, κατακλῖναι ἐς στρώματα μαλθακῶς, καὶ ἐπιβάλλειν ἱμάτια, καὶ μήτε λύχνον καίειν παρ´ αὐτῷ, μήτε φθέγγεσθαι· ὡς γὰρ ἐπιτοπολὺ ἐκ τοῦ λουτροῦ κατακοιμᾶται, καὶ ἢν κοιμηθῇ, ὑγιὴς γίνεται. Ἐπὴν δὲ παρ´ ἑωυτὸν γένηται, τὰς πρώτας ἡμέρας τῶν σιτίων ἐρύκειν αὐτὸν, ἡμέρας τρεῖς ἢ τέσσαρας, διδόναι δὲ κέγχρον λεπτὸν ῥοφάνειν ἢ πτισάνης χυλὸν, καὶ οἶνον μελιτοειδέα πίνειν· ἔπειτα σιτίοισι χρῆσθαι ὡς μαλθακωτάτοισι καὶ ὀλίγοισι τὸ πρῶτον.

23. Σφάκελος ἐγκεφάλου· ἢν σφάκελος λάβῃ, ἡ ὀδύνη ἴσχει μάλιστα τὸ πρόσθεν τῆς κεφαλῆς κατὰ σμικρὸν, καὶ ἀνοιδέει, καὶ πελιδνὸν γίνεται, καὶ πυρετὸς καὶ ῥῖγος καταλαμβάνει. Ὅταν οὕτως ἔχῃ, ταμόντα χρὴ, ἵν´ ἐξοιδέει, καὶ διακαθήραντα τὸ ὀστέον, ξύσαι ἕως ἂν ἀφίκηται πρὸς τὴν διπλοΐδα· εἶτα ἰῆσθαι ὡς κάτηγμα.

24. Τερηδών· ὅταν τερηδὼν γένηται ἐν τῷ ὀστέῳ, ὀδύνη λαμβάνει ἀπὸ τούτου τοῦ ὀστέου· τῷ δὲ χρόνῳ λεπτὸν γίνεται, καὶ ἀναφυσᾶται, καὶ γίνεται ἐν αὐτῷ κάτηγμα, καὶ ἢν οὕτω ἀνατάμῃς, εὑρήσεις ἄναιμον ὀστέον καὶ τρηχὺ καὶ πυῤῥὸν, ἐνίοισι δὲ καὶ διαβεβρωμένον πρὸς τὸν ἐγκέφαλον. Ὅταν οὕτως ἔχοντι ἐπιτύχῃς, ἢν μὲν ἔῃ πέρην διαβεβρωμένον, αἱρεῖν ἄριστον, καὶ ἰῆσθαι ὡς τάχιστα τὸ ἕλκος· ἢν δὲ τετρωμένον μὲν μὴ ἔῃ, τρηχὺ δὲ, ξύσας μέχρι τῆς διπλοΐδος, ἰῆσθαι ὥσπερ τὴν πρόσθεν.

25. Ἑτέρη νοῦσος· ἢν βλητὸς γένηται, ἀλγέει τὸ πρόσθεν τῆς κεφαλῆς, καὶ τοῖσιν ὀφθαλμοῖσιν οὐ δύναται ὁρᾷν, ἀλλὰ κῶμά μιν ἔχει, καὶ αἱ φλέβες ἐν τοῖσι κροτάφοισι σφύζουσι, καὶ πυρετὸς βληχρὸς ἔχει, καὶ τοῦ σώματος παντὸς ἀκρησίη καὶ μινύθη. Ὅταν οὕτως ἔχῃ, καίειν αὐτὸν θερμῷ πολλῷ, καὶ χλιάσματα πρὸς τὴν κεφαλὴν προστιθέναι· ἐκ δὲ τῆς πυρίης ἐς τὰς ῥῖνας σμύρναν καὶ ἄνθος χαλκοῦ· ῥοφάνειν δὲ τὸν χυλὸν τῆς πτισάνης, καὶ πίνειν ὕδωρ. Καὶ ἢν μὲν ταῦτα ποιέοντι ῥᾴων γένηται· εἰ δὲ μὴ, ταύτῃ γὰρ μόνη ἐλπὶς, σχίσαι αὐτοῦ τὸ βρέγμα, καὶ ἐπὴν ἀποῤῥυῇ τὸ αἷμα, συνθεὶς τὰ χείλεα, ἰῆσθαι καὶ καταδῆσαι· ἢν δὲ μὴ σχίσῃς, ἀποθνήσκει ὀκτωκαιδεκαταῖος, ἢ εἰκοσταῖος ὡς τὰ πολλά.

 

37 21. (Coup de sang ou apoplexie; répétition du § 6.) Autre maladie : le sujet en santé est pris d'une céphalalgie soudaine; il perd aussitôt la parole, il râle, la bouche est entrouverte; si on l'appelle ou le bouge, il ne fait que gémir, mais ne comprend rien; il urine beaucoup, et urine sans s'en apercevoir. Si la fièvre ne survient pas, il succombe dans les sept jours (Aph. VI, 51) ; si elle survient, il guérit d'ordinaire. Les personnes d'un certain âge sont plus sujettes à cette affection que les jeunes. Les choses étant ainsi, il faut laver le patient avec beaucoup d'eau chaude, l'échauffer autant que possible, et instiller du mélicrat tiède dans la bouche ; s'il reprend sa connaissance et échappe à la maladie, vous le restaurerez par l'alimentation ; quand il vous paraîtra fortifié, vous introduirez un errhin dans les narines; après un intervalle de quelques jours, vous administrerez un médicament qui purge par le bas; en effet, si vous ne purgez pas, il est à craindre que la maladie ne récidive. Mais peu échappent à la première attaque.

22. (Affection cérébrale aiguë, suite d'un excès de boisson.) Autre maladie : quand un individu, après un excès de boisson, perd la parole, si la fièvre le saisit aussitôt, il guérit; sinon, il succombe au bout de trois jours (Aph. v, 5). Si vous êtes ap--pelé auprès d'un malade qui n'est pas ainsi, vous le laverez avec beaucoup d'eau chaude ; vous appliquerez sur la tête des éponges trempées dans l'eau chaude, et vous introduirez dans les narines des poireaux pelés. Si, ouvrant les yeux et parlant, il reprend sa connaissance et ne délire pas, il reste ce jour-là dans la somnolence, et le lendemain il entre en guérison ; mais si, se levant, il vomit de la bile, le transport le saisit, et il succombe en cinq jours au plus, à moins qu'il ne s'endorme. Voici ce qu'il faut faire : on le lavera avec beaucoup d'eau chaude jusqu'a ce qu'il revienne à lui ; puis, l'ayant oint avec beaucoup d'huile, on le couche sur un lit mollet, on jette sur 39 lui des couvertures, et on se garde d'allumer une lampe ou de parler près, de lui' car d'ordinaire il s'endort en sortant du bain, et, s'il dort, il est guéri. Quand il a sa connaissance, on lui interdit de manger pendant les trois ou quatre premiers jours, mais on lui fait prendre en potage du panic léger ou de la décoction d'orge, et boire du vin mielleux. Puis il usera d'aliments très-émollients et en petite quantité.

23. (Affection des os du crâne. Voyez sur ce sphacèle, t. V, p. 581 .Comparez aussi Ep. VII, 35.) Sphacèle du cerveau: quand le sphacèle prend, la douleur vient peu à peu occuper surtout le devant de la tête ; il se manifeste du gonflement et de la lividité ; la fièvre et le frisson s'emparent du malade. Les choses étant ainsi, il faut inciser là où il y a gonflement, nettoyer l'os et le ruginer jusqu'au diploé ; puis on traite comme une fracture.

24. ( Carie du crâne; répétition du § 7.) Carie : quand la carie est dans un os, la douleur a là son point de départ ; avec le temps, l'os s'amincit, de l'air s'y développe, et il se fracture. Si vous incisez en cet état, vous trouvez l'os exsangue, raboteux et d'un jaune rouge; parfois il est corrodé jusqu'au cerveau. Quand vous êtes appelé en ce cas, si l'os est corrodé de part en part, le mieux est de l'ôter et de guérir la plaie aussitôt que possible ; s'il n'est pas perforé, mais qu'il soit raboteux, on rugine jusqu'au diploé, et on traite comme dans le cas précédent.

25. (Apoplexie ou ramollissement du cerveau. Répétition du § 8. Incision du cuir chevelu.) Autre maladie : si le malade est sidéré, il souffre dans le devant de la tête, il ne peut voir. La somnolence le tient, les veines des tempes battent, et il y a une fièvre sourde, 41 et impuissance et diminution du corps entier. Les choses étant ainsi, on le lavera avec beaucoup d'eau très-chaude, et on fera des applications chaudes sur la tête. Après la fomentation, on introduira dans les narines de la myrrhe et de la fleur de cuivre. Pour potage, il aura la décoction d'orge, et il boira de l'eau. Si par ces moyens l'état s'améliore, très-bien ; sinon, il faut, et c'est la seule ressource, inciser le bregma ; après l'écoulement du sang, on rapproche les lèvres de l'incision, on traite et on met un bandage. Si vous n'incisez pas, il meurt d'ordinaire le dix-huitième jour ou le vingtième.

26. Κυνάγχη· πυρετὸς λαμβάνει καὶ ῥῖγος καὶ ὀδύνη τὴν κεφαλὴν, καὶ τὰ σιαγόνια οἰδίσκεται, καὶ τὸ πτύαλον χαλεπῶς καταπίνει, ἀποπτύει δὲ καὶ τὰ σίαλα σκληρὰ καὶ κατ´ ὀλίγον, καὶ ἐν τῇ φάρυγγι κάτω ῥέγχει· καὶ ἢν καταλαβὼν τὴν γλῶσσαν σκέπτῃ, ὁ μὲν γαργαρεὼν οὐ μέγας, ἀλλὰ λαπαρός· ἡ δὲ φάρυγξ ἔσωθεν σιάλου γλίσχρου ἔμπλεως, καὶ οὐ δύναται ἐκχρέμπτεσθαι, καὶ οὐκ ἀνέχεται κείμενος, ἀλλ´ ἢν κατακέηται, πνίγεται. Τοῦτον ἢν οὕτως ἐπιτύχῃς ἔχοντα, ποιέειν τάδε· πρῶτον μὲν σικύας προσβάλλειν πρὸς τὸν σπόνδυλον τὸν ἐν τῷ τραχήλῳ τὸν πρῶτον ἐπὶ τὰ καὶ ἐπὶ τὰ, παραξυρήσας ἐν τῇ κεφαλῇ παρὰ τὸ οὖς ἔνθεν καὶ ἔνθεν, καὶ ἐπὴν ἀποσφίγξῃς τὴν σικύην, ἐᾷν προσκέεσθαι ὡς πλεῖστον χρόνον· ἔπειτα πυριᾷν αὐτὸν ὄξει καὶ λίτρῳ καὶ ὀριγάνῳ καὶ καρδάμου σπέρματι, τρίψας λεῖα, κεράσας τὸ ὄξος ἰσόχοον ὕδατι, καὶ ἄλειφα ὀλίγον ἐπιστάξας, διεῖναι τούτῳ· ἔπειτα ἐς χυτρίδιον ἐγχέας, ἐπιθεὶς ἐπίθημα, καὶ κατασκεπάσας, τρυπήσας τὸ ἐπίθημα, κάλαμον ἐνθεῖναι κοῖλον· ἔπειτα ἐπιθεὶς ἐπ´ ἄνθρακας, ἀναζέσαι, καὶ ἐπὴν διὰ τοῦ καλάμου ἡ ἀτμὶς ἀνίῃ, περιχάσκων ἑλκέτω ἔσω τὴν ἀτμίδα, φυλασσόμενος μὴ κατακαύσῃ τὴν φάρυγγα· ἔξωθεν δὲ σπόγγους βάπτων ἐς ὕδωρ θερμὸν, προστιθέσθω πρὸς τὰς γνάθους καὶ τὰ σιαγόνια. Ἀναγαργάριστον δὲ αὐτῷ ποιέειν ὀρίγανον καὶ πήγανον καὶ θύμβραν καὶ σέλινον καὶ μίνθην καὶ λίτρον ὀλίγον, μελίκρητον κεράσας ὑδαρὲς, ὄξος ὀλίγον ἐπιστάξαι· λεῖα τρίψας τὰ φύλλα καὶ τὸ λίτρον, τούτῳ διεὶς, χλιήνας, ἀναγαργαριζέτω· ἢν δὲ τὸ σίαλον ἴσχηται, μύρτου λαβὼν ῥάβδον, λείην ποιήσας, καὶ τὸ ἄκρον αὐτῆς ἐπικάμψας τὸ ἁπαλὸν, κατειλίξας αὐτὸ ἐν εἰρίῳ μαλθακῷ, καθορῶν ἐς τὴν φάρυγγα, τὸ σίαλον ἐκκαθαίρειν· καὶ ἢν ἡ γαστὴρ μὴ ὑποχωρέῃ, βάλανον προστιθέναι ἢ ὑποκλύζειν· ῥοφανέτω δὲ τὸν χυλὸν τῆς πτισάνης καὶ ὕδωρ ἐπιπινέτω. Ἢν δέ οἱ οἴδημα ἐκφύῃ καὶ οἰδίσκηται πρὸς τὰ στήθεα καὶ ἐρυθρὸν ἔῃ καὶ καίηται, ἐλπίδες πλέονες σωτηρίης· ποιέειν δέ οἱ τάδε· ἐπὴν ἔξω τράπηται τὸ φλέγμα, τεῦτλα ἐμβάπτων ἐς ὕδωρ ψυχρὸν, προστιθέναι· ἀναγαργαριζέτω δὲ χλιαροῖσι, καὶ ἀλουτεέτω. Ταῦτα ποιέων μάλιστα ἂν ἐκφυγγάνοι. Ἡ δὲ νοῦσος θανατώδης, καὶ ἐκφυγγάνουσιν ὀλίγοι.

27. Ἑτέρη κυνάγχη· πυρετὸς καὶ ὀδύνη λαμβάνει τὴν κεφαλὴν, καὶ ἡ φάρυγξ φλεγμαίνει καὶ τὰ σιηγόνια, καὶ τὸ σίαλον καταπίνειν οὐ δύναται, πτύει δὲ παχὺ καὶ πολλὸν, καὶ φθέγγεται χαλεπῶς. Ὅταν οὕτως ἔχῃ, πρῶτον μὲν σικύην προσβάλλειν τὸν αὐτὸν τρόπον ὥσπερ καὶ ἄνωθεν εἴπομεν· ἔπειτα προσίσχειν σπόγγον βρέχων ἐν ὕδατι θερμῷ πρὸς τὸν τράχηλον καὶ τὰ σιηγόνια· ἀναγαργαρίζειν δὲ διδόναι τὸ ἀπὸ τῶν φύλλων εἱληθερές· πίνειν δὲ διδόναι μελίκρητον ὑδαρές· ῥοφάνειν δὲ ἀναγκάζειν τὸν χυλὸν τῆς πτισάνης. Ἢν δέ οἱ ταῦτα ποιέοντι τὸ σίαλον μὴ ἐξίῃ, πυριᾷν τὸν αὐτὸν τρόπον ὥσπερ ἐν τῇ πρόσθεν. Ἢν δέ οἱ ἐς τὰ στήθεα τράπηται ἢ ἐς τὸν τράχηλον τὸ φλέγμα, τεῦτλα ἢ κολοκύντας καταταμὼν, ἐμβαλὼν ἐς ὕδωρ ψυχρὸν ἐπιτιθέσθω, καὶ πινέτω ψυχρὸν, ὅκως τὸ σίαλον εὐπετέστερον ἀποχρέμπτηται· ὅταν δὲ ἐξοιδήσῃ ἐς τὰ στήθεα, οἱ πλέονες ἐκφεύγουσιν. Ἢν δὲ, τῆς φάρυγγος καθεστηκυίης καὶ τῶν οἰδημάτων, στραφῇ ἐς τὸν πλεύμονα ἡ νοῦσος, πυρετὸς εὐθὺς ἐπανέλαβε, καὶ ὀδύνη τοῦ πλευροῦ, καὶ ὡς ἐπιτοπολὺ ἀπέθανε, ἐπὴν τοῦτο γένηται· ἢν δὲ ὑπερφύγῃ ἡμέρας πέντε, ἔμπυος γίνεται, ἢν μή μιν βὴξ ἐπιλάβῃ αὐτίκα· ἢν δὲ ἐπιλάβῃ, ὑποχρεμψάμενος καὶ ἀποκαθαρθεὶς, ὑγιὴς γίνεται. Τοῦτον, ἔστ´ ἂν μὲν ἡ ὀδύνη τὸ πλευρὸν ἔχῃ, χλιαίνειν τὸ πλευρὸν, καὶ προσφέρειν ὅσα περ εἰ περιπλευμονίῃ ἔχοιτο· ἢν δὲ ὑπερφύγῃ τὰς πέντε ἡμέρας καὶ ὁ πυρετὸς ἀνῇ, ἡ δὲ βὴξ ἔχῃ, τὰς μὲν πρώτας ἡμέρας ῥοφήμασι διαχρῆσθαι· ἐπὴν δὲ τῶν σιτίων ἄρξηται, ὡς λιπαρώτατα καὶ ἁλυκώτατα ἐσθίειν· ἢν δέ τοι βὴξ μὴ ἔῃ, ἀλλὰ γινώσκῃς ἔμπυον γινόμενον, δειπνήσας, ἐπὴν μέλλῃ καθεύδειν, σκόροδα ἐσθιέτω ὠμὰ ὡς πλεῖστα, καὶ ἐπιπινέτω οἶνον οἰνώδεα ἀκρητέστερον· καὶ ἢν μὲν οὕτως οἱ ῥαγῇ τὸ πῦον· ἢν δὲ μὴ, τῇ ὑστεραίῃ λούσας θερμῷ θυμιάσαι, καὶ ἢν ῥαγῇ, ἰῆσθαι ὥσπερ ἔμπυον.

28. Ἑτέρη κυνάγχη· φλεγμαίνει τοὔπισθεν τῆς γλώσσης καὶ τὸ κλῇθρον τὸ ὑπὸ τὸν βρόγχον, καὶ οὐ δύναται καταπίνειν τὸ σίαλον, οὐδ´ ἄλλο οὐδέν· ἢν δ´ ἀναγκασθῇ, διὰ τῶν ῥινῶν οἱ ῥέει. Ὅταν οὕτως ἔχῃ, τρίψας μίνθην χλωρὴν καὶ σέλινον καὶ ὀρίγανον καὶ λίτρον καὶ τῆς ῥόου τῆς ἐρυθρῆς, μέλιτι διεὶς, παχὺ ποιέων, ἐγχρίειν τὴν γλῶσσαν ἔσωθεν ᾗ ἂν οἰδέῃ· ἔπειτα ἀναζέσας σῦκα, ἀποχέας τὸ ὕδωρ, τρίψας τῆς ῥόου, ὀλίγην διῆναι τῷ συκίῳ τούτῳ, καὶ ἀναγαργαρίζειν, ἐὰν δύνηται· ἢν δὲ μὴ, διακλύζεσθαι· πίνειν δὲ διδόναι τὸ ἀπὸ τῶν κρίμνων ὕδωρ· ἔξωθεν δὲ τὸν αὐχένα καὶ τὰ σιηγόνια καταπλάσσειν ἀλήτῳ, ἐν οἴνῳ καὶ ἐλαίῳ ἕψοντα, χλιαρῷ, καὶ ἄρτους προστιθέναι θερμούς. Ἀποπυΐσκεται γὰρ ὡς τὰ πολλὰ ἐν τῷ κλήθρῳ, καὶ ἢν μὲν ῥαγῇ αὐτόματον, ὑγιὴς γίνεται· ἢν δὲ μὴ ῥηγνύηται, ψηλαφήσας τῷ δακτύλῳ ἢν μαλθακὸν ἔῃ, σιδήριον ὀξὺ προσδησάμενος πρὸς τὸν δάκτυλον τρῆσαι. Ταῦτα ποιήσαντι ὑγιέες γίνονται· ἡ δὲ νοῦσος αὕτη ἥκιστά ἐστι θανατώδης.

29. Σταφυλή· ἢν σταφυλὴ ἐν τῇ φάρυγγι γένηται, ἐμπίπλαται ἄκρος ὁ γαργαρεὼν ὕδατος, καὶ γίνεται στρογγύλος τὸ ἄκρον καὶ διαφανὴς, καὶ ἐπιλαμβάνει τὴν πνοιὴν, καὶ ἢν φλεγμαίνῃ τὰ σιαγόνια ἔνθεν καὶ ἔνθεν, ἀποπνίγεται· ἢν δὲ αὐτὸ ἐφ´ ἑωυτοῦ γένηται, τούτων μὴ φλεγμηνάντων, ἧσσον ἀποθνήσκει. Ὅταν οὕτως ἔχῃ, λαβὼν τῷ δακτύλῳ τὸν γαργαρεῶνα, ἄνω ἐς τὴν ὑπερώην ἀποπιέσας, διαταμέειν ἄκρον· ἔπειτα διδόναι ἀναγαργαρίζειν τὸ ἀπὸ τῶν φύλλων· λείχειν δὲ ἄλητον ψυχρὸν, καὶ ὕδωρ ἐπιπίνειν, καὶ μὴ λούεσθαι.

30. Ἀντιάδες· ἢν ἀντιάδες γένωνται, συνοιδέει ὑπὸ τὴν γνάθον ἔνθεν καὶ ἔνθεν, καὶ ψαυόμενον σκληρόν ἐστιν ἔξωθεν, καὶ ὁ γαργαρεὼν ὅλος φλεγμαίνει. Ὅταν οὕτως ἔχῃ, καθεὶς τὸν δάκτυλον, διωθέειν τὰς ἀντιάδας· πρὸς δὲ τὸν γαργαρεῶνα προσχρίειν ἄνθος χαλκοῦ ξηρὸν, καὶ ἀναγαργαρίζειν τῷ ἀπὸ τῶν φύλλων εἱληθερεῖ· ἔξωθέν τε καταπλάσσειν, ᾗ ἂν ἀποιδέῃ, ὠμήλυσιν, ἐν οἴνῳ καὶ ἐλαίῳ ἑψῶν, χλιαρήν. Ἐπὴν δέ σοι δοκέωσι τὰ φύματα μαλακὰ εἶναι, ἔσωθεν ἀφασσώμενα, ὑποτύψαι μαχαιρίῳ· ἔνια δὲ καὶ αὐτόματα καθίσταται.

 

26. (Angine; comp. le § 9. Nettoyage de la gorge à l'aide d'une baguette enveloppée d'un morceau, de laine.) Angine : il y a fièvre, frisson, douleur de tête; le dessous des mâchoires se gonfle; le malade avale difficilement la salive ; il crache aussi des matières dures et par petits morceaux (Voy. Chaque 418 et l'Argument, § 3, t. V, p. 579). La partie inférieure de la gorge est le siège d'un râlement. Si, saisissant la langue, vous examinez, vous trouvez la luette sans gonflement et vide ; mais la gorge est en dedans pleine d'une salive visqueuse. Le malade ne peut cracher ; il n'endure pas d'être couché, et, s'il reste dans cette position, il étouffe. Si vous êtes appelé auprès d'un homme en cet état, voici ce qu'il faut faire : d'abord mettre des ventouses vers la première vertèbre du cou de chaque coté, ayant rasé la tête près de l'oreille deçà et delà; et, quand la ventouse a pris, la laisser en place le plus longtemps possible ; puis faire prendre un bain de vapeur avec le vinaigre, le nitre, l'origan et la graine de cardame (erucaria aleppica d'après Fraas), le tout broyé, avec autant de vinaigre que d'eau, avec addition d'un peu d'huile ; on laisse macérer, puis on verse dans un vase, on met un couvercle qu'on enveloppe, on perce le couvercle, on y adapte un ro- 43 seau creux; alors ou place l'appareil sur des charbons, el on chauffe; quand la vapeur monte par le roseau, le malade, ouvrant la bouche, l'attire, prenant garde qu'elle ne lui brûle la gorge; à l'extérieur, on applique des éponges trempées dans l'eau chaude sur les mâchoires et le dessous. Pour gargarisme, prenez l'origan, la rue, la sarriette, le persil, la menthe, un peu de nitre; versez du mélicrat étendu d'eau et un peu de vinaigre ; pilez les feuilles et le nitre ; faites macérer, chauffez et employez en gargarisme. Si la salive est adhérente, prenez une branche de myrte, polissez-la , courbez-en l'extrémité flexible, enveloppez-la d'une laine molle, et, regardant dans la gorge, nettoyez la salive. Si le ventre n'est pas libre, prescrivez un suppositoire ou un lavement. Pour potage, le malade aura la décoction d'orge, et pardessus il boira de l'eau. S'il survient du gonflement, si ce gonflement se manifeste à la poitrine, et qu'il y ait de la rougeur et une chaleur brûlante, les chances de salut sont nombreuses (Aph. VI, 37; VII, 49). Voici ce qu'il faut faire : la phlegmasie s'étant tournée au dehors, trempez des feuilles de bette dans l'eau froide et appliquez-les. Les gargarismes seront chauds. Il ne prendra pas de bains. C'est par ces moyens surtout qu'il réchappera. La maladie est dangereuse, et peu sont sauvés.

27. (Angine se propageant au poumon et se terminant par empyème.) Autre angine ; la fièvre et la douleur saisissent la tête; la gorge s'enflamme ainsi que le dessous des mâchoires. Le patient ne peut avaler sa salive; il crache épais et beaucoup; il parle difficilement. Les choses étant ainsi, d'abord on appliquera la ventouse comme nous avons dit plus haut; puis on apposera 45 une éponge trempée dans Peau chaude au cou et sous les mâchoires. Pour gargarisme il aura la préparation susdite des feuilles, chaude; pour boisson, le mélicrat étendu d'eau; et en potage on lui fera prendre, à force, de la décoction d'orge. Si par ces moyens la salive ne sort pas, on lui donnera un bain de vapeur comme dans le cas précédent. Si la phlegmasie se tourne à la poitrine ou au cou, coupez des bettes ou des courges, trempez-les dans l'eau froide, et appliquez-les ; faites boire froid» afin que la salive soit expulsée plus facilement. Quand le gonflement se porte en dehors à la poitrine, la plupart réchappent. Il peut arriver que, le mal de gorge et les gonflements cessant, la maladie se tourne sur le poumon ; aussitôt la fièvre reprend, et la douleur de côté se fait sentir. Le malade, après cet accident, succombe d'ordinaire; mais, s'il passe cinq jours, il devient empyématique [à moins que la toux ne survienne aussitôt; si elle survient, il expectore, se nettoyé et guérit. En ce cas, tant que là douleur se fait sentir au côté, il faut échauffer ce côté, et traiter comme pour la péripneumonie. S'il passe les cinq jours et que la fièvre se relâche, mais que la toux persiste, il usera de potages pendant les premiers jours ; quand il commencé à prendre des aliments solides, il les prendra très-gras et très-salés. Mais s'il n'y a pas de toux et que vous reconnaissiez la formation de l'empyème, le malade, à son repas du soir et quand il va dormir, mangera de l'ail cru en grande quantité, et boira par dessus un vin généreux et pur. Si, de cette façon, le pus fait éruption, tant mieux ; sinon, le lendemain, après avoir été lavé à l'eau chaude, il prendra un bain de vapeur. Si l'éruption s'ensuit, on traitera comme dans le cas d'empyème.

47 28. (Inflammation de la partie postérieure de la langue et de l'épiglotte. Abcès, ouverture.) Autre angine : la partie postérieure de la langue et l'opercule qui est à la gorge s'enflamment ; le malade ne peut avaler sa salive ni rien autre ; si on l'y force, cela revient par les narines. Les choses étant ainsi, pues de la menthe verte, du persil, de l'origan, du nitre et du sumac rouge, trempez dans du miel, faites épais, et frottez-en la langue en dedans là où est le gonflement. Puis faites bouillir des figues, transvasez; pilez du sumac, trempez-en un peu dans cette eau de figues, et qu'il se gargarise avec cela s'il peut; sinon , qu'il s'en lave la bouche. Il boira l'eau de farine d'orge. A l'extérieur, on appliquera sur le cou et le dessous des mâchoires un cataplasme chaud de farine cuite dans du vin et dé l'huile; et on appliquera aussi dès pains chauds. En effet le plus souvent il se forme de la suppuration dans l'opercule; si elle se fait jour spontanément, le malade guérit. Sinon, tâtez avec le doigt si la partie est molle, attachez au doigt un ferrement aigu, et perforez. Par ces moyens, on obtient la guérison : cette maladie n'est nullement mortelle.

29. (Inflammation de la luette; répétition du § 40. Excision de la luette.) Grain de raisin : si le grain de raisin se forme dans la gorge, le bout de la luette se remplit d'eau, s'arrondit et devient transparent; la respiration est gênée, et, si le dessous des mâchoires s'enflamme des deux côtés, le malade étouffe. Dans le cas où la luette est seule affectée saris inflammation concomitante de ces parties, le danger est moins grand. Quand il en est ainsi, prenez la luette avec le doigt, pressez-la en haut contre le palais, et tranchez-en le bout; puis donnez le garga- 49 risme fait avec les plantes (voy. p. 43, /. 5). Faites prendre de la farine de froment froide et boire de l'eau par dessus. Pas de bain.

30. (Amygdalite. Comp. le § 11.) Amygdales : quand les amygdales s'affectent, il se forme à la mâchoire, des deux côtés, un gonflement; on sent, en touchant par dehors, de la dureté; la luette entière est enflammée. Les choses étant ainsi, introduisez le doigt et écartez les amygdales ; frottez la luette avec de la fleur de cuivre sèche ; faites gargariser avec le gargarisme susdit, chaud (Voy. p. 43). A l'extérieur, appliquez, là ou il y a gonflement, un cataplasme chaud de farine d'orge cuite dans du vin et de l'huile. Quand les tumeurs vous paraîtront molles, touchées par dedans, percez-les avec un bistouri. Quelques-unes guérissent spontanément.

31. Ὑπογλωσσίς· ἢν ὑπογλωσσὶς γένηται, ἡ γλῶσσα οἰδίσκεται, καὶ τὸ ὑποκάτω, καὶ τὸ ἔξω ψαυόμενον σκληρόν ἐστι, καὶ τὸ σίαλον καταπίνειν οὐ δύναται. Ὅταν οὕτως ἔχῃ, σπόγγον ἐς ὕδωρ θερμὸν ἐμβάπτων προστιθέναι, καὶ τὴν ὠμήλυσιν ἑψῶν ἐν οἴνῳ καὶ ἐλαίῳ καταπλάσσειν ἔξω ᾗ ἂν ἀποιδέῃ· ἀναγαργαρίζειν δὲ τῷ συκίῳ, καὶ μὴ λούεσθαι· ἐπὴν δὲ διάπυον γένηται, τάμνειν· ἐνίοτε δὲ αὐτόματον ἐκρήγνυται, καὶ καθίσταται οὐ τμηθέν· ἐπὴν δὲ ἔξω ἀποπυήσῃ, διακαῦσαι.

32. Φλέγμα συστὰν ἐς τὴν ὑπερώην· ἢν δὲ φλέγμα συστῇ ἐς τὴν ὑπερώην, ἀποιδέει καὶ ἐμπυΐσκεται. Ὅταν οὕτως ἔχῃ, καίειν τὸ φῦμα· ἐπὴν δὲ ἐξίῃ τὸ πῦον, κλύζειν τὸ λοιπὸν, πρῶτον μὲν λίτρῳ καὶ ὕδατι χλιαρῷ, ἔπειτα οἴνῳ, ἐπὴν δὲ ἐκκλύσῃ, σταφίδα τρίψας λευκὴν, ἐξελὼν τὸ γίγαρτον, ἐντιθέναι ἐς τὸ καῦμα· ἐπὴν δὲ ἐκρυῇ, οἴνῳ ἀκρήτῳ χλιαρῷ διακλυζέτω, καὶ ἐπὴν μέλλῃ τι ἐσθίειν ἢ ῥοφάνειν, σπόγγιον ἐντιθέναι· ταῦτα ποιέειν ἔστ´ ἂν ὑγιὴς γένηται.

33. Πώλυπος· ἢν πώλυπος γένηται ἐν τῇ ῥινὶ, ἐκ μέσου τῶν χόνδρων κατακρέμαται, οἷον γαργαρεὼν, καὶ ἐπὴν ὤσῃ τὴν πνοιὴν, προσέρχεται ἔξω, καὶ ἐστὶ μαλθακὸν, καὶ ἐπὴν ἀναπνεύσῃ, οἴχεται ὀπίσω, καὶ φθέγγεται σομφὸν, καὶ ἐπὴν καθεύδῃ, ῥέγχει. Ὅταν οὕτως ἔχῃ, σπόγγιον καταταμὼν στρογγύλον, καὶ ποιήσας οἷον σπείραν, κατειλίξαι λίνῳ αἰγυπτίῳ καὶ ποιῆσαι σκληρόν· εἶναι δὲ μέγεθος ὥστε ἐπαρτίζειν ἐς τὸν μυκτῆρα, καὶ δῆσαι τὸ σπόγγιον λίνῳ τετραχόθι· μῆκος δὲ ἔστω ὅσον πυγονιαῖον ἕκαστον· ἔπειτα ποιήσας αὐτῶν μίαν ἀρχὴν, ῥάβδον λαβὼν κασσιτερίνην λεπτὴν ἐκ τοῦ ἑτέρου κύαρ ἔχουσαν, διείρειν ἐς τὸ στόμα τὴν ῥάβδον ἐπὶ τὸ ὀξὺ, καὶ ἐπὴν λάβῃ, διέρσας διὰ τοῦ κύαρος τὸ λίνον, ἕλκειν ἔστ´ ἂν λάβῃ τὴν ἀρχήν· ἔπειτα χηλὴν ὑποθεὶς ὑπὸ τὸν γαργαρεῶνα, ἀντερείδων, ἕλκειν ἔστ´ ἂν ἐξειρύσῃς τὸν πώλυπον. Ἐπὴν δὲ αὐτὸν ἐκσπάσῃς καὶ παύσηται τὸ αἷμα ῥέον, περιθεὶς περὶ τὴν μήλην ξηρὸν ὀθόνιον μοτῶσαι, καὶ τὸ λοιπὸν ἀναζέσαι τοῦ ἄνθους ἐν μέλιτι, καὶ χρίων τὸν μοτὸν ἐντιθέναι ἐς τὴν ῥῖνα· καὶ ἐπὴν ἤδη τὸ ἕλκος ἀλθαίνηται, μόλιβδον ποιησάμενος ὥς τοι καθίκῃ πρὸς τὸ ἕλκος, τοῦτον μέλιτι χρίων προστιθέναι ἔστ´ ἂν ὑγιὴς γένηται.

34. Ἕτερος πώλυπος· ἐμπίπλαται ἡ ῥὶς κρέασι, καὶ ψαυόμενον τὸ κρέας σκληρὸν φαίνεται, καὶ διαπνεῖν οὐ δύναται διὰ τῆς ῥινός. Ὅταν οὕτως ἔχῃ, ἐνθέντα χρὴ σύριγγα καῦσαι σιδηρίοισιν ἢ τρισὶν ἢ τέσσαρσιν· ἐπὴν δὲ καύσῃς, ἐμβάλλειν τοῦ ἑλλεβόρου τοῦ μέλανος τρίψας, καὶ ἐπὴν ἐκσαπῇ καὶ ἐκπέσῃ τὸ κρέας, μοτοὺς τοὺς λινέους χρίων τῷ μέλιτι ἐπιτίθει σὺν τῷ ἄνθει· ἐπὴν δὲ ἀλθαίνηται, τοὺς μολίβδους χρίων τῷ μέλιτι ἐστίθει, ἄχρις ἂν ὑγιὴς γένηται.

35. Ἕτερος πώλυπος· ἔσωθεν ἐκ τοῦ χόνδρου προέχει κρέας στρογγύλον· ψαυόμενον δὲ μαλθακόν ἐστιν. Ὅταν οὕτως ἔχῃ, χορδὴν λαβὼν νευρίνην, βρόχον αὐτῇ σμικρὸν ποιήσας, κατειλίξαι λίνῳ λεπτῷ, ἔπειτα τὴν ἀρχὴν τὴν ἑτέρην διεῖναι διὰ τοῦ βρόχου, μέζονα ποιήσας τὸν βρόχον· ἔπειτα τὴν ἀρχὴν διεῖραι διὰ τῆς ῥάβδου τῆς κασσιτερίνης· ἔπειτα ἐνθεὶς τὸν βρόχον ἐς τὴν ῥῖνα, τῇ μήλῃ τῇ ἐντετμημένῃ περιτείνας τὸν βρόχον περὶ τὸν πώλυπον, ἐπὴν περικέηται, διείρειν τὴν ῥάβδον ἐς τὸ στόμα, καὶ λαβὼν ἕλκειν τὸν αὐτὸν τρόπον, τῆς χηλῆς ὑπερειδούσης· ἐπὴν δὲ ἐξελκύσῃς, ἰῆσθαι ὥσπερ τὸν πρόσθεν.

31. (Hypoglossite. Comp. § 44.) Hypoglossite : quand il se forme une hypoglossite, la langue se gonfle ainsi que les parties subjacentes ; au dehors il y a dureté au toucher, et le malade ne peut avaler sa salive. Les choses étant ainsi, appliquez une éponge trempée dans l'eau chaude ; mettez, là où il y a gonflement, un cataplasme de farine d'orge cuite dans le vin et l'huile ; faites gargariser avec la décoction de figues. Pas de bains. Quand la suppuration est formée, incisez. Quelquefois le pus se fait jour spontanément, et les choses se remettent sans incision. Quand la suppuration se fait jour à l'extérieur, cautérisez.

32. (Inflammation du palais.) Phlegme fixé au palais : quand du phlegme se fixe au palais, cette partie se gonfle et suppure. Les choses étant ainsi, cautérisez la tumeur. Quand le pus est sorti, nettoyez le reste d'abord avec du nitre et de l'eau tiède, puis avec du vin. Après ces lotions, écrasez du raisin sec blanc 51 après avoir ôté le pépin, et mettes dans l'endroit cautérisé. Quand cela tombe, le malade se lavera avec du vin pur tiède. Quand il va manger quelque chose bu prendre un potage, il met une éponge. Voilà ce qu'il faut faire jusqu'à guérison.

33. (Polype; arrachement avec un fil et une éponge.) Polype : quand un polype s'est formé dans lé ne2, il pend du milieu des cartilages comme une luette; quand le malade pousse sa respiration , le polype sort au dehors et il est mou ; dans l'inspiration il rentre. La voix est voilée ; et pendant le sommeil il y a renflamment. Les choses étant ainsi, coupez une rondelle d'éponge, faites-en une boule, et liez-la d'un fil d'Egypte assez fortement pour la rendre dure. La grosseur en doit être telle qu'elle s'adapte à la narine. L'éponge sera attachée avec quatre fils dont chacun sera long d'une coudée. Vous réunirez ces quatre fils en un seul bout; vous prendrez une verge d'étain mince et percée d'un trou à une de ses extrémités. Vous ferez passer jusque dans la bouche cette verge par son extrémité mince. Puis, l'ayant saisie, vous passerez par le chas le bout des quatre fils, et vous tirerez jusqu'à ce que vous saisissiez le bout des fils. Alors, plaçant un pied de biche à la luette et soutenant, vous tirerez jusqu'à ce que vous ameniez le polype. Quand il est arraché et que le sang a cessé de couler, vous mettrez autour de la sonde un linge sec ; puis vous ferez bouillir de la fleur de cuivre dans du miel ; vous en enduirez la tente et vous la mettrez dans le nez. Lorsque la plaie arrive à cicatrisation, vous ferez une tige en plomb qui aille jusqu'à la plaie , vous l'enduirez de miel, et vous Introduirez jusqu'à guérison.

34. (Polype; cautérisation.) Autre polype : le nez se remplit de chair; cette chair, au contact, paraît dure; le malade ne peut respirer par le nez. Les choses étant ainsi, mettez une canule et cautérisez avec trois ou quatre ferrements. Après la 53 cautérisation, introduisez de l'ellébore noir broyé ; après la corruption et la chute de la chair, faites des tampons de lin, enduisez-les de miel, et placez-les avec la fleur de cuivre dans le nez. Quand la cicatrisation avance, enduisez de miel les tiges de plomb et introduisez-les jusqu'à guérison.

35. (Polype; arrachement par un fil.) Autre polype : en dedans du cartilage proémine une chair ronde ; au toucher elle est molle. Les choses étant ainsi, prenez une corde de nerf, faites-y une bouclette, tournez autour un fil menu ; puis passez l'autre bout de ce fil dans la bouclette en faisant une boucle plus grande. Passez le bout dans le chas de la verge d'étain ; mettez la boucle dans le nez et passez-la autour du polype à l'aide de la sonde entaillée; quand la boucle est en place, introduisez la verge jusque dans la bouche ; saisissez le fil, et tirez-le de la même façon, en soutenant avec le pied de biche. Le polype étant arraché, traitez comme dans le cas précédent.

36. Ἕτερος πώλυπος· ἔσωθεν παρὰ τὸν χόνδρον ἀπό τευ σκληρὸν φύεται, καὶ δοκέει μὲν εἶναι κρέας· ἢν δὲ ψαύσῃς αὐτοῦ, ψοφέει οἷον λίθος. Ὅταν οὕτως ἔχῃ, σχίσαντα τὴν ῥῖνα σμίλῃ ἐκκαθῆραι, ἔπειτα ἐπικαῦσαι· τοῦτο δὲ ποιήσας, συῤῥάψαι πάλιν τὴν ῥῖνα, καὶ ἰῆσθαι τὸ ἕλκος τῷ χρίσματι ἐναλείφων, ῥάκος ἐντιθέναι, καὶ ἐπὴν περισαπῇ, ἐγχρίειν τὸ ἄνθος τὸ ἐν τῷ μέλιτι· ἀλθίσκειν δὲ τῷ μολύβδῳ.

37. Ἄλλος· φύεται ἐκ πλαγίου τοῦ χόνδρου ἐν ἄκρῳ οἷον καρκίνια· πάντα δὲ ταῦτα καίειν χρή· ὅταν δὲ καύσῃς, ἐπιπάσαι τοῦ ἑλλεβόρου· ἐπὴν δὲ σαπῇ, καθαίρειν τῷ ἄνθει τῷ σὺν τῷ μέλιτι· ἀλθίσκειν δὲ τῷ μολίβδῳ.

38. Ἴκτερος· ἡ χροιὴ μέλαινα γίνεται κατὰ τὸ πρόσωπον, μάλιστα δὲ τὰ ἐσκιασμένα, καὶ οἱ ὀφθαλμοὶ χλωροὶ καὶ ἡ γλῶσσα κάτωθεν, καὶ αἱ φλέβες αἱ ὑπὸ τῇ γλώσσῃ παχεῖαι καὶ μέλαιναι, καὶ ἄπυρος γίνεται, καὶ οὐρέει παχὺ χολῶδες. Ὅταν οὕτως ἔχῃ, πρῶτον μὲν τὰς φλέβας τὰς ὑπὸ τῇ γλώσσῃ ἀποσχᾷν, ἔπειτα λούοντα πολλῷ καὶ θερμῷ, διδόναι πίνειν νήστει τοῦ ἀσφοδέλου τὰς ῥίζας, ἀποκαθαίρων, ἑψῶν ἐν οἴνῳ ὅσον πέντε ῥίζας, καὶ σέλινα συμμίξας ὅσον χεῖρα πλήρεα τῶν φύλλων· ἐπιχεῖν δὲ οἴνου γλυκέος τρία ἡμικοτύλια αἰγιναῖα, καὶ λείπειν ἡμικοτύλιον· τοῦτο κιρνὰς, ἕκτον αὐτῷ διδόναι πίνειν· ἐπὴν δὲ οὐρήσῃ, σιτίοισι χρῆσθαι διαχωρητικοῖσι, καὶ μετὰ τὸ σιτίον ἐρεβίνθους λευκοὺς τρωγέτω, καὶ πινέτω οἶνον λευκὸν, πολὺν, ὑδαρέα, καὶ σέλινα τρωγέτω ἐπὶ τῷ σιτίῳ καὶ πράσα. Ποιεέτω δὲ ταῦτα ἑπτὰ ἡμέρας, καὶ ἢν μέν οἱ δοκέῃ ἐν ταύτῃσιν ἡ χροιὴ κεκαθάρθαι ἐπιεικῶς· ἢν δὲ μὴ, καὶ ἑτέρας τρεῖς ταῦτα ποιεέτω· μετὰ δὲ, ἐπισχὼν μίαν ἢ δύο ἡμέρας, πρόσθες φάρμακον πρὸς τὰς ῥῖνας· μετὰ δὲ, φάρμακον πῖσον κάτω, ὑφ´ οὗ χολὴν καθαρεῖται, καὶ ἢν μὴ σπληνώδης ἔῃ, ὄνου γάλα ἢ ὀῤῥὸν μετάπισον. Ταῦτα ποιέων ὑγιὴς γίνεται.

39. Ἕτερος ἴκτερος· πυρετὸς λαμβάνει βληχρὸς, καὶ τὴν κεφαλὴν βάρος ἔχει, καὶ οἱ πυρετοὶ ἐπαύσαντο ἐνίοισιν· αὐτὸς δὲ γίνεται χλωρὸς, οἵ τε ὀφθαλμοὶ μάλιστα, καὶ ἀσθενείη, καὶ ἀκρησίη τοῦ σώματος, καὶ οὐρέει παχὺ καὶ χλωρόν. Τοῦτον θερμῷ λούειν, καὶ διδόναι πίνειν διουρητικά· ἐπὴν δέ σοι δοκέῃ καθαρώτερος εἶναι καὶ ἡ χροιὴ βελτίων γένηται, πρόσθες φάρμακον πρὸς τὰς ῥῖνας, καὶ μετάπισον κάτω· σιτίοισι δὲ ὡς μαλθακωτάτοισι χρῆσθαι· οἶνον δὲ πινέτω λευκὸν, γλυκὺν, ὑδαρέα. Ταῦτα ποιέων ὑγιὴς γίνεται.

40. Πυρετοὶ ἀπὸ χολῆς· ἢν χολᾷ ὁ ἄνθρωπος, πυρετὸς αὐτὸν λαμβάνει καθημέρην καὶ ἀφίει, ἔχει δὲ μάλιστα τὸ μέσον τῆς ἡμέρης, καὶ τὸ στόμα πικρὸν, καὶ ὅταν ἄσιτος ᾖ, λυπέει αὐτόν· ἐπὴν δὲ φάγῃ, πνίγεται, καὶ ὑπὸ ὀλίγων τινῶν ἐμπίπλαται, καὶ βδελύττεται, καὶ ἐμεσίαι μιν λαμβάνουσιν, καὶ ἐς τὴν ὀσφῦν βάρος ἐμπίπτει καὶ ἐς τὰ σκέλεα, καὶ ὑπνώσσει πολλά. Τούτου, ἢν μετὰ τὸ πῦρ ἐξιδρῷ, καί οἱ ψυχρὸς καὶ πουλὺς ᾖ, καὶ τοῦ πυρετοῦ μὴ ἀπαλλάσσηται, ἡ νοῦσος χρονίη γίνεται· ἢν δὲ μὴ ἱδρῷ, θᾶσσον κρίνεται. Ὅταν οὕτως ἔχῃ, ἐπὴν γένηται ἐνναταῖος, φάρμακον διδόναι· ἢν γὰρ αὐτίκα ἀρχομένου τοῦ πυρετοῦ διδῷς, ἐπὴν καθαρθῇ, ἐπανέλαβε πυρετὸς, καὶ αὖθις φαρμάκου δεῖται. Ἐπὴν δὲ τὸ μὲν στόμα μὴ πονέῃ, ἐς δὲ τὴν νειαίρην γαστέρα στρόφος ἐμπίπτῃ, φάρμακον πῖσαι κάτω, καὶ μεταπῖσαι γάλα ὄνου ἢ ὀῤῥὸν ἢ τῶν χυλῶν τινά· ἢν δ´ ἀσθενὴς ἔῃ, ὑποκλύσαι. Πρὸ δὲ τοῦ φαρμάκου τῆς πόσιος, ἢν πυρεταίνῃ, ἕωθεν μὲν διδόναι μελίκρητον ὑδαρές· τὴν δὲ ἄλλην ἡμέρην ἐφ´ ἣν ὁ πυρετὸς ἔχει, ὕδωρ ὁπόσον ἂν θέλῃ διδόναι ψυχρὸν πίνειν· ἐπὴν δὲ ἀνῇ ὁ πυρετὸς, ῥοφᾷν διδόναι πτισάνης χυλὸν ἢ κέγχρον λεπτὸν, καὶ ἐπιπίνειν οἶνον λευκὸν, οἰνώδεα, ὑδαρέα. Ἢν δὲ ἔμπυρος ἔῃ καὶ μὴ ἀνίῃ μήτε τῆς νυκτὸς μήτε τῆς ἡμέρης, ψαυόμενος δὲ ἢν τὰ μὲν ἄνω θερμὰ, ἡ κοιλίη δὲ καὶ οἱ πόδες ψυχροὶ καὶ ἡ γλῶσσα τρηχείη, τούτῳ μὴ δῷς φάρμακον, ἀλλ´ ὑποκλύζειν μαλθακῷ κλύσματι, καὶ διδόναι ῥοφάνειν τὸν χυλὸν τῆς πτισάνης ψυχρὸν δὶς τῆς ἡμέρης, καὶ ἐπιπίνειν οἶνον ὑδαρέα, τὸν δὲ ἄλλον χρόνον πίνειν ὕδωρ ὡς ψυχρότατον. Οὗτος ἢν μὲν ἑβδομαῖος ἐξιδρώσῃ καὶ τὸ πῦρ αὐτὸν μεθῇ· ἢν δὲ μὴ, τεσσαρεσκαιδεκαιταῖος ἀποθνήσκει ὡς τὰ πολλά.
 

36. (Polype; incision de la narine et cautérisation.) Autre polype : en dedans, le long du cartilage, pour une cause quelconque, il naît une dureté, et ce paraît être une chair; mais si l'on y touche, cela résonne comme une pierre. Les choses étant ainsi, fendez la narine avec un bistouri, nettoyez, puis cautérisez par dessus. Gela fait, recousez la narine, traitez la plaie en l'oignant avec l'onguent, mettez un linge; quand le tout s'est consumé, enduisez avec la fleur de cuivre dans du miel ; achevez la guérison avec le plomb.

37. (Espèce de cancer dans le nez; cautérisation.) Autre : sur le côté du cartilage, à l'extrémité, naissent des espèces de cancers : il faut brûler tout cela; après la cautérisation, saupoudrez d'ellébore. Quand tout est consumé, mondifiez avec la fleur de cuivre dans le miel ; achevez la guérison avec le plomb.

38, (Ictère.) Ictère $ la couleur devient foncée au visage, mais surtout aux parties habituellement couvertes; les yeux jaunissent; la langue jaunit en dessous. Les. veines sons la langue sont grosses et noires; apyrexie; urine épaisse, bilieuse. Les choses étant ainsi, on ouvrira d'abord les veines sous la langue ; puis, lavant avec beaucoup d'eau chaude, on donnera à boire à jeun la racine d'asphodèle, nettoyée, cuite dans du vin, à la dose de cinq racines, avec une poignée de feuilles de persil; on versera, de vin doux, trois demi-cotyles d'Égine, et on réduira à une demi-cotyle (cotyle  = 0 litre, 27); on donnera cette préparation par sixièmes. Quand l'urine flue, on usera d'aliments relâchants; après les aliments, le malade mangera des pois chiches blancs, et boira du vin blanc, aqueux, en abondance; il mangera, par-dessus les aliments, du persil et du poireau. Il suivra ce régime pendant sept jours. Si pendant ce temps sa couleur parait se nettoyer, très-bien ; sinon, il prolongera ce régime de trois jours; ce terme écoulé, mettant une interruption d'un jour ou deux, vous appliquerez un médicament aux narines ; puis vous ferez prendre un cholagogue qui évacue par le bas, et, si le malade ne souffre pas de la rate, prescrivez-lui du lait d'ânesse ou du petit-lait. Par ces moyens, il guérira.

39. (Autre ictère.) Autre ictère : une fièvre sourde s'établit, la tête devient pesante, et chez quelques-uns la fièvre cesse ; mais la malade jaunit, surtout aux yeux; faiblesse, impuissance du corps, urine épaisse et jaune. Dans ce cas on lavera à l'eau chaude, et Ton donnera à boire des diurétiques. Quand le malade paraîtra nettoyé et que la couleur sera meilleure, introduisez un médicament dans les pannes, et, après, faites boire un médicament qui évacue par le bas. User des aliments les 57  plus émollients; boire un vin blanc, doux, aqueux. Par ces moyens, la santé se rétablit.

40. (Fièvres bilieuses.) Fièvres de bile. Quand le patient est en proie à la bile, la fièvre le prend et le quitte chaque jour; elle le tient surtout dans le milieu de la journée. La bouche est amère. Quand il est à jeun, il souffre ; quand il a mangé, il étouffe, et peu d'aliments suffisent pour le remplir. Il est dégoûté; des vomituritions le saisissent; de la pesanteur se fait sentir aux lombes et aux* membres inférieurs ; il a beaucoup de somnolence. Dans ce cas, une sueur venant après l'accès de fièvre, cette sueur étant froide et abondante, et la fièvre ne cessant pas, la maladie devient chronique (Aph. IV, 37; Coaque, 562). S'il n'y a pas de sueur, la crise est plus prompte. Les choses étant ainsi, quand le malade est au neuvième jour, on donnera un évacuant ; en effet, si vous le donnez dès le début de la fièvre, la fièvre reprend après l'évacuation, et il est de nouveau besoin d'évacuant. Si l'orifice cardiaque n'est pas douloureux, mais qu'il y ait des tranchées dans le bas-ventre, on fera boire un médicament qui évacue par le bas (Aph. IV, 17 et 20), et prendre ensuite du lait d'ânesse ou du petit-lait ou quelqu'une des décoctions [de céréales]. Si le malade est faible, on se contentera de clystères. Avant de boire l'évacuant, le malade, s'il a de la fièvre, prendra, le matin, du mélicrat étendu d'eau ; pendant le reste de la journée où la fièvre le tient, de l'eau froide tant qu'il voudra. Quand la fièvre sera tombée, il 'aura pour potage de la décoction d'orge ou du panic léger ; par dessus il boira un vin blanc, généreux, coupé d'eau. S'il est fébricitant, et qu'il n'y ait de rémission ni la nuit ni le jour, mais qu'au toucher on lui trouve les parties supé- 59 rieures chaudes, le ventre et les pieds froids et la langue rugueuse, on ne lui donnera pas d'évacuant, mais il prendra un clystère émollient ; on lui donnera en potage de la décoction d'orge, froide, deux fois par jour ; par dessus il boira du vin étendu d'eau; le reste du temps, de l'eau aussi froide que possible. La sueur survient-elle au septième jour et la fièvre tombe-t-elle? très-bien; sinon, il meurt d'ordinaire au quatorzième jour.

41. Ἄλλος πυρετός· ἔξωθεν ἀφασσόμενος ἐστὶ βληχρὸς, ἔσωθεν δὲ καίεται, καὶ ἡ γλῶσσα αὐτοῦ τρηχείη, καὶ πνεῖ διὰ τῶν ῥινῶν καὶ τοῦ στόματος θερμόν· ὅταν δὲ πεμπταῖος γένηται, τὰ ὑποχόνδρια σκληρὰ, καὶ ὀδύνη ἔνεστι, καὶ ἡ χροιὴ οἷον ὑπὸ ἰκτέρου ἐχομένου φαίνεται, καὶ οὐρέει παχὺ καὶ χολῶδες. Τοῦτον ἢν μὲν ἑβδομαῖον ὄντα ῥῖγος λάβῃ καὶ πυρετὸς ἰσχυρὸς καὶ ἐξιδρώσῃ· ἢν δὲ μὴ, ἀποθνήσκει ἑβδομαῖος ἢ ἐνναταῖος· λαμβάνει δὲ μάλιστα, ἢν μὴ τὸ ἔτος αὐχμηρὸν γένηται, αὕτη ἡ νοῦσος. Ὅταν οὕτως ἔχῃ, λούειν θερμῷ ἑκάστης ἡμέρης, καὶ πίνειν διδόναι μελίκρητον ὑδαρὲς πολλὸν, καὶ ῥοφάνειν τὸν χυλὸν τῆς πτισάνης ψυχρὸν δὶς τῆς ἡμέρης· ἐπὶ δὲ τῷ ῥοφήματι πίνειν οἶνον ὑδαρέα, λευκὸν, ὀλίγον· ἢν δὲ ἡ γαστὴρ μὴ ὑποχωρέῃ, ὑποκλύσαι, ἢ βάλανον προσθεῖναι· σιτίον δὲ μὴ προσφέρειν, ἕως ἂν ὁ πυρετὸς ἀνῇ· ἐπὴν δὲ παύσηται, φάρμακον πῖσαι κάτω· ὑποστρέφει γὰρ ἔστιν ὅτε ἡ νοῦσος, ἢν ἀκάθαρτος διαφέρηται. Ἡ νοῦσος αὕτη λαμβάνει, ἢν ὑπερχολήσῃ τὸ αἷμα.

42. Ἢν τριταῖος πυρετὸς ἔχῃ· ἢν μὲν οὖν μὴ παρεὶς τρεῖς λήψιας τῇ τετάρτῃ λάβῃ, φάρμακον πῖσαι κάτω· ἢν δέ σοι δοκέῃ φαρμάκου μὴ δεῖσθαι, τρίψας τοῦ πενταφύλλου τῶν ῥιζῶν ὅσον ὀξύβαφον ἐν ὕδατι, δοῦναι πιεῖν. Ἢν δὲ μηδὲ ἐν τούτῳ παύηται, λούσας αὐτὸν πολλῷ θερμῷ, πῖσαι τὸ τρίφυλλον καὶ ὀπὸν σιλφίου ἐν οἴνῳ ἰσοκρατέϊ, καὶ κατακλίνας ἐπιβαλέειν ἱμάτια πολλὰ ἕως ἱδρώσῃ· ἐπὴν δὲ ἐξιδρώσῃ, ἢν διψῇ, δοῦναι πιεῖν ἄλφιτον καὶ ὕδωρ· ἐς ἑσπέρην δὲ κέγχρον ἑψήσας λεπτὸν, ῥοφησάτω, καὶ οἶνον ἐπιπινέτω· ἕως δ´ ἂν διαλείπῃ, σιτίοισιν ὡς μαλθακωτάτοισι χρήσθω.

43. Πυρετὸς τεταρταῖος· τεταρταῖος πυρετὸς ὅταν ἔχῃ, ἢν μὲν ἐξ ἄλλης νούσου λάβῃ ἀκάθαρτον, φάρμακον πῖσαι κάτω· ἔπειτα τὴν κεφαλὴν καθῆραι, ἔπειτα φάρμακον πῖσαι κάτω· ἢν δὲ μὴ ταῦτα ποιήσαντι παύηται, διαλείπων δύο λήψιας μετὰ τὴν κάτω κάθαρσιν, λούσας αὐτὸν πολλῷ θερμῷ, πῖσον τοῦ καρποῦ τοῦ ὑοσκυάμου ὅσον κέγχρον, καὶ μανδραγόρου ἴσον, καὶ ὀποῦ τρεῖς κυάμους, καὶ τριφύλλου ἴσον, ἐν οἴνῳ ἀκρήτῳ πιέειν. Ἢν δὲ ἐῤῥωμένος καὶ ὑγιαίνειν δοκέων, ἐκ κόπου ἢ ἐξ ὁδοιπορίης πυρετήνας, καταστῇ αὐτῷ ἐς τεταρταῖον, πυριήσας αὐτὸν, σκόροδα δίδου ἐς μέλι βάπτων· ἔπειτα ἐπιπινέτω φάκιον, μέλι καὶ ὄξος μίξας· ἐπὴν δ´ ἐμπλησθῇ, ἐμεσάτω· ἔπειτα λουσάμενος θερμῷ, ἐπὴν ψυχθῇ, πιέτω κυκεῶνα ἐφ´ ὕδατι· ἑσπέρης δὲ σιτίοισι μαλθακοῖσι καὶ μὴ πολλοῖσι διαχρήσθω· τῇ δὲ ἑτέρῃ λήψει λούσας θερμῷ πολλῷ, ἱμάτια ἐπιβαλὼν ἕως ἐξιδρώσῃ, πῖσαι παραχρῆμα λευκοῦ ἑλλεβόρου τῶν ῥιζέων ὅσον τριῶν δακτύλων μῆκος, καὶ τοῦ τριφύλλου ὅσον δραχμὴν μέγεθος, καὶ ὀποῦ δύο κυάμους, ἐν οἴνῳ ἀκρήτῳ· καὶ ἢν ἐμεσίαι μιν ἔχωσιν, ἐμεσάτω· ἢν δὲ μὴ, ὁμοίως, μετὰ δὲ τὸ καθῆραι τὴν κεφαλήν· σιτίοισι δὲ χρήσθω ὡς μαλθακωτάτοισιν· ὅταν δὲ ἡ λῆψίς μιν ἔχῃ, μὴ νῆστις ἐὼν τὸ φάρμακον πινέτω.

44. Πλευρῖτις· πλευρῖτις ὅταν λάβῃ, πυρετὸς καὶ ῥῖγος ἔχει, καὶ ὀδύνη διὰ τῆς ῥάχιος ἐς τὸ στῆθος, καὶ ὀρθοπνοίη, καὶ βὴξ, καὶ τὸ σίαλον λεπτὸν καὶ ὑπόχολον, καὶ ἀποβήσσεται οὐ ῥηϊδίως, καὶ διὰ τῶν βουβώνων ὀδύνη, καὶ οὐρέει αἱματῶδες. Ὅταν οὕτως ἔχῃ, ἢν μὲν τὸ πῦρ ἀνῇ ἑβδομαῖον ἐόντα, ὑγιὴς γίνεται· ἢν δὲ μὴ ἀνῇ, ἀφικνέεται ἡ νοῦσος ἐς τὰς ἕνδεκα ἡμέρας ἢ τὰς τεσσαρεσκαίδεκα· οἱ μὲν οὖν πολλοὶ ἐν ταύτῃσιν ἀπόλλυνται· ἢν δὲ ὑπερβάλῃ τὴν τεσσαρεσκαιδεκάτην, ἐκφυγγάνει. Ὅταν οὕτως ἡ ὀδύνη ἔχῃ, χλιάσματα προστιθέναι· πινέτω δὲ μέλι, ἀναζέσας, ἐπιχέας ὄξος ἴσον τῷ μέτρῳ τοῦ μέλιτος, ἔπειτα ὁπόσον ἂν γένηται μέτρον τοῦ ἑφθοῦ μέλιτος καὶ τοῦ ὄξους, ἐπιχέας ὕδατος ἑνὸς δέοντος εἴκοσι, τοῦτο διδόναι πίνειν κατ´ ὀλίγον πυκνὰ, καὶ μεταμίσγειν ὕδωρ, ὄξος ὀλίγον παραχέων· ῥοφεέτω δὲ καὶ κέγχρου χυλὸν, μέλι ὀλίγον παραστάζων, ψυχρὸν, ὅσον τεταρτημόριον κοτύλης ἐφ´ ἑκατέρῳ σιτίῳ, καὶ πινέτω οἶνον λευκὸν, οἰνώδεα, ὑδαρέα, ὀλίγον· ὁ δὲ οἶνος ἔστω ὡς μαλθακώτατος ὀδμὴν μὴ ἔχων. Ὅταν δὲ ὁ πυρετὸς ἀφῇ, ἡμέρας μὲν δύο τὸν κέγχρον ῥοφεέτω δὶς τῆς ἡμέρης, καὶ τεῦτλα ἡδύτατα ἐσθιέτω· ἔπειτα μετὰ ταῦτα σκύλακα ἢ ὀρνίθιον κάθεφθον ποιήσας, τοῦ ζωμοῦ ῥοφεέτω, καὶ τῶν κρεῶν φαγέτω ὀλίγα· τὸν δὲ λοιπὸν χρόνον μάλιστα ὅσον ὑπὸ τῆς νούσου ἔχοιτο, ἀριστιζέσθω μὲν τὸν κέγχρον, ἐς ἑσπέρην δὲ σιτίοισιν ὡς ἐλαχίστοισι χρήσθω καὶ μαλθακωτάτοισιν.

45. Ἑτέρη πλευρῖτις· πυρετὸς ἔχει καὶ βὴξ καὶ ῥῖγος καὶ ὀδύνη ἐς τὸ πλευρὸν καὶ ἐς τὴν κληῗδα ἐνίοτε, καὶ τὸ σίελον πτύει ὑπόχολον καὶ ὕφαιμον, ὅταν τύχῃ ῥηγματίας ὤν. Τούτῳ ᾗ ἂν ὀδύνη ἔχῃ μάλιστα, προστιθέναι χλιάσματα, καὶ λούειν θερμῷ, ἢν μὴ ὁ πυρετὸς πουλὺς ἔχῃ· ἢν δὲ μὴ, μή· πίνειν δὲ διδόναι κηρίον ἐν ὕδατι ἀποβρέχων, ἄρτι ὑπόγλυκυ ποιέων, καὶ μεταμίσγειν ὕδωρ, ῥοφάνειν δὲ τὸν χυλὸν τοῦ κέγχρου δὶς τῆς ἡμέρης, καὶ ἐπιπινέτω οἶνον λευκὸν ὑδαρέα, καὶ ἢν ὑπερφύγῃ τὰς τεσσαρεσκαίδεκα ἡμέρας, ὑγιὴς γίνεται.
 

41. (Fièvre bilieuse avec affection des hypochondres.) Autre fièvre : à l'extérieur, au contact, la chaleur est médiocre ; mais à l'intérieur le malade est brûlant ; la langue est rugueuse, Pair expiré par les narines et par la bouche est chaud; au cinquième jour, les hypochondres deviennent durs, il y a douleur, et la couleur est celle d'un ictérique ; l'urine est épaisse et bilieuse. En ce cas, si au septième jour surviennent frisson, fièvre intense et sueur, très-bien (Aph. IV, 88); sinon, il meurt au septième jour ou au neuvième. Cette maladie prend surtout quand l'année n'est pas sèche. Les choses étant ainsi, on lavera avec de l'eau chaude tous les jours ; on donnera du mélicrat étendu d'eau, en abondance ; pour potage, la décoction d'orge, froide, deux fois par jour ; par dessus le potage, du vin blanc, étendu d'eau, en petite quantité. Si le ventre n'est pas libre, prescrivez un lavement ou un suppositoire ; ne donnez pas d'aliment jusqu'à la chute de la fièvre. Quand elle est tombée, faites boire un médicament qui évacue par le bas ; car il arrive parfois que la maladie récidive quand il reste des impuretés dans le corps. Cette maladie se déclare quand le sang a un excès de bile.

42. (Fièvre tierce.) Fièvre tierce : si après trois accès consécutifs le quatrième survient, faites prendre un •médicament qui évacue par le bas. Dans le cas où l'évacuation ne parait pas nécessaire, pilez un oxybaphe (0 litre, 068) de racines de quintefeuille dans de l'eau, et faites boire cette préparation. Cela 61 même échouant, lavez le patient avec beaucoup d'eau chaude, faites boire le trèfle (psoralea bituminosa, L. d'après Fraas), et du suc de silphion dans du vin coupé d'eau par moitié ; et, couchant le malade, mettez, par-dessus, beaucoup de couvertures jusqu'à ce qu'il sue. Après la sueur, s'il a soif, faites boire de la farine et de l'eau. Pour le soir, on fera cuire du panic léger, on le lui donnera en potage, et par dessus il boira du vin. Jusqu'à la fin, il usera des aliments les plus émollients.

43. (Fièvre quarte.) Fièvre quarte : en cas de fièvre quarte, si elle succède à une autre maladie dans un corps qui a gardé des impuretés, on fera boire un médicament qui évacue par le bas ; puis on purgera la tête; ensuite on reviendra à l'évacuation par le bas. Si, malgré ces moyens, la fièvre ne cesse pas, vous laisserez passer deux accès après l'évacuation par le bas ; alors, ayant lavé le malade, avec beaucoup d'eau chaude, faites boire du fruit de la jusquiame gros comme un grain de panic, autant de mandragore, du suc de silphion au poids de trois fèves, autant de trèfle, le tout bu dans du vin pur. Si le sujet, vigoureux et paraissant en santé, étant pris de fièvre à la suite d'une fatigue ou d'une marche, tombe de là en fièvre quarte, donnez-lui un bain de vapeur, faites-lui manger de l'ail trempé dans le miel ; puis il boira par dessus une décoction de lentilles où on aura mêlé du miel et du vinaigre. Ainsi rempli, il vomira. Alors il se lavera à l'eau chaude, et, étant refroidi, il prendra un cycéon (sorte de bouillie) à l'eau. Le soir il usera d'aliments émollients, en quantité médiocre. A l'accès suivant, on le lavera avec beaucoup d'eau chaude, on lui mettra des couvertures jusqu'à ce qu'il sue, et aussitôt on lui fera boire des racines d'ellébore blanc de la longueur de trois doigts, une drachme de trèfle, deux fèves, en poids, de suc de silphion, le tout dans du vin pur. S'il a des vomituritions, qu'il vomisse ; s'il n'en a pas, qu'il vomisse encore, mais après avoir eu la tête purgée. Il usera des aliments les plus émollients ; quand il est dans l'accès, il aura soin de ne pas prendre à jeun le médicament.

63 44. (Pleurésie.) Pleurésie : quand la pleurésie attaque; il y a frisson et fièvre, douleur traversant le rachis et allant à la poitrine, orthopnée, toux ; l'expectoration est ténue et subbilieuse. Le patient n'expectore pas fatalement. De la douleur se fait sentir à travers les aines, et l'urine devient sanguinolente. Les choses étant ainsi, si te septième jour la fièvre tombe; le malade guérit. Si elle ne tombe pas, la maladie va jusqu'au onzième ou au quatorzième. Or beaucoup meurent dans cet intervalle. Si on passe le quatorzième, on réchappe. Quand la douleur est ainsi, on fait des applications chaudes ; le malade boit du miel bouilli, où l'on a versé une quantité égalé de vinaigre ; puis, mesurant ce qu'il reste du miel cuit et du vinaigre, on y verse dix-neuf parties d'eau. On donne à boire cette préparation peu à la fois et souvent ; et on y mêle de Peau, avec addition d'un peu de vinaigre. Pour potage, le malade prendra de là décoction de panic froide, avec addition d'un peu de miel, à la dose d'un quart de cotyle après le repas du matin et celui du soir; et il boira du vin blanc, généreux, étendu d'eau, en petite quantité ; le vin sera aussi émollient que possible et n'aura pas de bouquet. Quand la fièvre est tombée, il prendra, pendant deux jours, pour potage le panic deux fois par jour et mangera des bettes très-bien accommodées; puis on fera bien cuire un jeune chien ou une volaille, pour potage il prendra le bouillon, et pour aliment un peu de la viande. Pendant tout le reste du temps que durera la mata-* die, il prendra au déjeuner du panic, et le soir le moins d'aliments qu'il pourra et les plus émollients.

45. (Autre pleurésie.) Autre pleurésie : il y a fièvre, toux, frisson, douleur au côté et parfois à la clavicule. L'expectoration est subbilieuse, sanguinolente quand le patient se trouve  65 avoir une rupture (Voy. t. V, p. 579). En ce cas, on fera, là où la douleur est le plas vive, des applications chaudes; on lavera à l'eau chaude, si la fièvre n'est pas intense; si elle l'est, on s'en abstiendra. On prendra un rayon de miel, on le macérera dans de l'eau, de manière que cela soit très-doux, on y mêlera de l'eau, et on le fera boire. Pour potage, le malade prendra de la décoction de panic deux fois par jour; par dessus il boira du vin blanc coupé d'eau. S'il passe les quatorze jours, il guérit.

46. Ἄλλη πλευρῖτις· πυρετὸς ἴσχει καὶ βρυγμὸς καὶ βὴξ ξηρὴ, καὶ ἐκβήσσεται χλωρὰ, ἔστι δ´ ὅτε καὶ πελιδνὰ, καὶ τὸ πλευρὸν ὀδύνη λαμβάνει, καὶ τὸ μετάφρενον ὑπέρυθρον γίνεται, χλιαίνεται δὲ τὴν κεφαλὴν καὶ τὰ στήθεα, ποτὲ δὲ τὴν κοιλίην καὶ τοὺς πόδας καὶ τὰ σκέλεα, καὶ ἀνακαθήμενος μᾶλλον βήσσει, καὶ ἡ γαστὴρ ταράσσεται, καὶ τὸ ἀποπάτημα πάνυ χλωρὸν καὶ κάκοδμον. Οὗτος ἐν εἴκοσιν ἡμέρῃσιν ἀποθνήσκει· ἢν δὲ ταύτας ἐκφύγῃ, ὑγιὴς γίνεται. Τούτῳ, ἔστ´ ἂν τεσσαρεσκαίδεκα ἡμέραι παρέλθωσι, διδόναι πίνειν τὸ ἀπὸ τοῦ κρίμνου, καὶ μεταπίνειν οἶνον λευκὸν, οἰνώδεα, ὑδαρέα· ῥοφέειν δὲ τὸν χυλὸν τῆς πτισάνης ψυχρὸν δὶς τῆς ἡμέρης· ἀντὶ δὲ τοῦ μέλιτος ὑπὸ τὸν χυλὸν μίσγειν ῥοιῆς χυλὸν οἰνώδεος, ὅταν ἤδη ὁ χυλὸς ἑφθὸς ᾖ, καὶ λούειν μὴ πολλῷ· ἐπὴν δὲ τεσσαρεσκαίδεκα ἡμέραι παρέλθωσιν, ἔπειτα ἀριστιζέσθω τὸν κέγχρον, ἐς ἑσπέρην δὲ τοῖσι κρέασι τοῖσιν ὀρνιθίοισι καὶ τῷ ζωμῷ καὶ σιτίοισιν ὀλίγοισι χρήσθω. Τὴν δὲ τοιαύτην νοῦσον ὀλίγοι ἐκφυγγάνουσιν.

47. Περιπλευμονίη· πυρετὸς ἴσχει ἡμέρας τεσσαρεσκαίδεκα τὸ ἐλάχιστον· τὸ δὲ μακρότατον δύο δεούσας εἴκοσι, καὶ βήσσει ταύτας τὰς ἡμέρας ἰσχυρῶς, καὶ ἀποχρέμπτεται τὸ μὲν πρῶτον σίαλον παχὺ καὶ καθαρὸν ἑβδόμῃ καὶ ὀγδόῃ, ἐπὴν δὲ ὁ πυρετὸς λάβῃ, ἐννάτῃ καὶ δεκάτῃ ὑπόγλυκυ καὶ πυῶδες, ἔστ´ ἂν αἱ τεσσαρεσκαίδεκα ἡμέραι παρέλθωσιν· καὶ ἢν μὲν ἐν τῇ πεντεκαιδεκάτῃ ἡμέρῃ ξηρανθῇ ὁ πλεύμων καὶ ἐκβήξῃ, ὑγιάζεται· ἢν δὲ μὴ, δύο δεούσαις εἴκοσι προσέχειν· καὶ ἢν μὲν ἐν ταύτῃσι παύσηται τοῦ βήγματος, ἐκφεύγει· ἢν δὲ μὴ παύηται, εἴρεσθαι αὐτὸν, εἰ γλυκύτερον τὸ σίαλον, καὶ ἢν φῇ, ἡ νοῦσος ἐνιαυσίη γίνεται· ὁ γὰρ πλεύμων ἔμπυος γίνεται. Τούτῳ χρὴ τὰς μὲν πρώτας ἡμέρας οἶνον διδόναι γλυκὺν, λευκὸν, ὑδαρέα, κατ´ ὀλίγον πίνειν πυκινά· ῥοφάνειν δὲ τῆς πτισάνης τὸν χυλὸν διδόναι, μέλι παραμίσγων, τρὶς τῆς ἡμέρης, ἔστ´ ἂν αἱ ὀκτωκαίδεκα ἡμέραι παρέλθωσι καὶ ὁ πυρετὸς παύσηται. Κινδυνεύει δὲ μάλιστα ἐν τῇσιν ἑπτὰ ἢ ἐν τῇσι τεσσαρεσκαίδεκα· ἐπὴν δὲ τὰς ὀκτωκαίδεκα ἡμέρας ὑπερβάλῃ, οὐκ ἔτι ἀποθνήσκει, ἀλλὰ πτύει πῦον, καὶ τὰ στήθεα πονέει, καὶ βήσσει. Ὅταν οὕτως ἔχῃ, πιπίσκειν νῆστιν τὸ σὺν τῷ ἐλελισφάκῳ, καὶ ῥοφάνειν ἔτνος, στέαρ συμμίσγων πλέον, ἢν μὴ θάλπος ᾖ· ἢν δ´ ᾖ, μὴ ῥοφανέτω, ἀλλὰ σιτίοισι χρήσθω ἁλυκοῖσι καὶ λιπαροῖσι καὶ τοῖσι θαλασσίοισι μᾶλλον ἢ κρέασι· καὶ ἢν μή σοι δοκέῃ καθαίρεσθαι κατὰ λόγον, ἐγχεῖν καὶ πυριᾷν· ἢν μὲν παχὺ ᾖ τὸ πῦον, πυριᾷν· ἢν δὲ λεπτὸν, ἐγχεῖν· καὶ τῶν σιτίων ἔχεσθαι ὡς μάλιστα, καὶ τῶν δριμέων ἀπέχεσθαι καὶ κρεῶν βοείων καὶ οἰείων καὶ χοιρείων. Ὅταν ἐκ περιπλευμονίης ἔμπυος γένηται, πυρετὸς ἴσχει καὶ βὴξ ξηρὴ καὶ δυσπνοίη, καὶ οἱ πόδες οἰδέουσι, καὶ οἱ ὄνυχες ἕλκονται τῶν χειρῶν καὶ τῶν ποδῶν. Τοῦτον, ὅταν οὕτως ἔχῃ, ἐπὴν δεκαταῖος γένηται, ἀφ´ ἧς ἂν ἄρξηται ἔμπυος γίνεσθαι, λούσας πολλῷ θερμῷ, τρίψας ἄρου ῥίζαν, ὅσον ἀστράγαλον μέγεθος, καὶ ἁλὸς χόνδρον, καὶ μέλι καὶ ὕδωρ, καὶ ἄλειφα ὀλίγον, ἐξειρύσας τὴν γλῶσσαν, ἐγχέαι χλιαρόν· ἔπειτα κινῆσαι τὸν ὦμον, καὶ ἢν μὲν ὑπὸ τούτου τὸ πῦον ῥαγῇ· εἰ δὲ μὴ, ἕτερον ποιῆσαι· σίδια δριμέα ἐκχυμώσας καὶ κυκλάμινον, ὅσον ὀξύβαφον τῶν σμικρῶν ἑκατέρου ἔστω, ἔπειτα ὀπὸν σιλφίου τρίψας ὅσον κύαμον, διεῖναι, καὶ συμμῖξαι γάλακτος ὅσον ὀξύβαφον αἴγειον ἢ ὄνειον, τοῦτο χλιαρὸν ἐγχεῖν· ἢν δὲ ὑπὸ τούτου μὴ ῥαγῇ, ῥαφάνου φλοιὸν καὶ ἄνθος χαλκοῦ ὅσον τρεῖς κυάμους τρίψας λεῖον, διπλάσιον δὲ ἔστω τῆς ῥαφάνου, ἐλαίῳ διεῖναι, ὅσον τεταρτημόριον κοτύλης, τοῦτο ἐγχεῖν χλιαρὸν, καὶ ἢν ῥαγῇ τὸ πῦον, σιτίοισιν ὡς ἁλμυρωτάτοισι καὶ λιπαρωτάτοισι χρῆσθαι, καὶ ἢν μὴ ἴῃ τὸ πῦον, κατ´ ὀλίγον πυριᾷν κατὰ τὸ στόμα σίου χυλῷ, οἴνῳ τορνίῳ, γάλακτι βοείῳ ἢ αἰγείῳ, ἴσον ἑκάστου συμμίξας· ἔστω δὲ ὅσον τρεῖς κοτύλαι· ἔπειτα ἐμβάλλειν ἰπνοῦ ὄστρακα διαφήνας, τοῦτο ἑλκέτω διὰ τοῦ αὐλοῦ φυλασσόμενος ὅκως μὴ κατακαίηται. Ἐπὴν δὲ καθαρώτερον πτύῃ, ἐγχεῖν αὐτῷ κνίδης σπέρμα, λιβανωτὸν, ὀρίγανον, ἐν οἴνῳ λευκῷ καὶ μέλιτι καὶ ἐλαίῳ ὀλίγῳ, ἐγχεῖν δὲ διὰ τρίτης ἡμέρης· μετὰ δὲ, βούτυρον, ῥητίνην ἐν μέλιτι διατήκων· καὶ σιτίοισι μηκέτι χρῆσθαι ἁλμυροῖσι μηδὲ λιπαροῖσι· πινέτω δὲ νῆστις τὰς ἐν μέσῳ ἡμέρας τῶν ἐγχύτων, ἐλελίσφακον, πήγανον, θύμβραν, ὀρίγανον, ἴσον ἐν οἴνῳ ἀκρήτῳ, ὅσον ὀξύβαφον μετὰ πάντων ἐπιπάσσων. Ἢν δὲ μὴ ῥαγῇ ὑπὸ τῶν ἐγχύτων, οὐδὲν θαυμαστόν· πολλάκις γὰρ ἐκρήγνυται ἐς τὴν κοιλίην, καὶ αὐτίκα δοκέει ῥᾴων εἶναι, ὅταν ἐκ στενοῦ ἐς εὐρυχωρίην ἔλθῃ. Ὁκόταν ὁ χρόνος πλείων γένηται, ὅ τε πυρετὸς ἰσχυρότερος καὶ ἡ βὴξ ἐπιλαμβάνει, καὶ τὸ πλευρὸν ὀδυνᾶται, καὶ ἐπὶ μὲν τὸ ὑγιὲς οὐκ ἀνέχεται κατακείμενος, ἐπὶ δὲ τὸ ἀλγέον, καὶ οἱ πόδες οἰδέουσι καὶ τὰ κοῖλα τῶν ὀμμάτων. Τοῦτον, ὅταν ἡμέρη πέμπτη καὶ δεκάτη γένηται ἀπὸ τῆς ἐκρήξιος, λούσας πολλῷ θερμῷ, καθίσας ἐπὶ ἐφέδρου, ὅ τι μὴ ὑποκινήσει, ἕτερος μὲν τὰς χεῖρας ἐχέτω, σὺ δὲ τῶν ὤμων σείων, ἀκροάζεσθαι ἐς ὁκότερον ἂν ψοφέῃ· βούλεσθαι δὲ ἐς τὸ ἀριστερὸν ταμέειν· ἧσσον γὰρ θανατῶδες. Ἢν δέ σοι ὑπὸ τοῦ πάχεος καὶ τοῦ πλήθεος μὴ ψοφέῃ, ποιέει γὰρ τοῦτο ἐνίοτε, ὁκότερον ἂν ἀποιδέῃ καὶ ὀδυνᾶται μᾶλλον, τοῦτο τάμνειν ὡς κατωτάτω ὄπισθεν τοῦ οἰδήματος μᾶλλον ἢ ἔμπροσθεν, ὅκως σοι ἡ ἔξοδος τοῦ πύου εὔροος ᾖ· τάμνειν δὲ μεταξὺ τῶν πλευρέων στηθοειδέϊ μαχαιρίδι τὸ πρῶτον δέρμα, ἔπειτα ὀξυβελέϊ, ἀποδήσας ῥάκει, τὸ ἄκρον τῆς μαχαιρίδος λιπὼν ὅσον τὸν ὄνυχα τοῦ δακτύλου τοῦ μεγάλου, καθεῖναι ἔσω· ἔπειτα ἀφεὶς τὸ πῦον ὅσον ἄν σοι δοκέῃ, μοτοῦν ὠμολίνῳ μοτῷ, λίνον ἐκδήσας· ἀφεῖναι δὲ τὸ πῦον ἑκάστης ἡμέρης ἅπαξ· ἐπὴν δὲ γένηται δεκαταῖος, ἀφεὶς ἅπαν τὸ πῦον, ὀθονίῳ μοτοῦν· ἔπειτα ἐγχεῖν οἶνον καὶ ἔλαιον χλιαίνων αὐλίσκῳ, ὡς μήτε ὁ πλεύμων ἐξαπίνης ἐωθὼς βρέχεσθαι τῷ πύῳ ἀποξηρανθῇ· ἐξιέναι δὲ τὸ ἔγχυμα τὸ μὲν ἕωθεν ἐς ἑσπέρην, τὸ δ´ ἑσπερινὸν ἕωθεν· ἐπὴν δὲ τὸ πῦον λεπτὸν οἷον ὕδωρ ᾖ, καὶ γλίσχρον τῷ δακτύλῳ ψαυόμενον, καὶ ὀλίγον, ἐντιθέναι μοτὸν κασσιτέρινον κοῖλον· ἐπὴν δὲ παντάπασι ξηρανθῇ ἡ κοιλίη, ἀποτάμνων τοῦ μοτοῦ κατὰ μικρὸν, συμφύειν τὸ ἕλκος, ἔστ´ ἂν ἐξέλῃς τὸν μοτόν. Σημήϊον δὲ ἢν μέλλῃ ἐκφεύξεσθαι, ἢν μὲν τὸ πῦον ᾖ λευκὸν καὶ καθαρὸν καὶ ἶνες αἵματος ἐνέωσιν, ὡς τὰ πολλὰ ὑγιὴς γίνεται· ἢν δὲ οἷον λεκιθοειδὲς ἀποῤῥυῇ τῇ πρώτῃ, ἢ τῇ ὑστεραίῃ ἀποῤῥυῇ παχὺ, ὑπόχλωρον, ὄζον, ἀποθνήσκουσιν, ἐπειδὰν ἐκρυῇ τὸ πῦον.

48. Ἄλλη νοῦσος· ὅταν πλευμᾷ, τὸ σίαλον παχὺ, ὑπόχλωρον, γλυκὺ βήσσεται, καὶ βρυγμὸς, καὶ ὀδύνη ἐς τὸ στέρνον καὶ ἐς τὸ μετάφρενον, καὶ συρίζει ἐν τῇ φάρυγγι λεπτὸν, καὶ ἡ φάρυγξ ξηρὴ γίνεται, καὶ τὰ κύλα ἐρυθρὰ, καὶ ἡ φωνὴ βαρέη, καὶ οἱ πόδες οἰδίσκονται, καὶ οἱ ὄνυχες ἕλκονται, καὶ καταλεπτύνονται τὰ ἄνω, καὶ μινύθει, καὶ μυσάσσεται τὸ σίαλον, ἐπὴν ἀποχρεμψάμενος ἔχῃ ἐν τῷ στόματι, καὶ βήσσει τοὺς ὄρθρους καὶ μεσονύκτιον μάλιστα· βήσσει δὲ καὶ τὸν ἄλλον χρόνον· καὶ λαμβάνει μᾶλλον γυναῖκα νεωτέρην ἢ πρεσβυτέρην. Τούτῳ ἢν μὲν αἱ τρίχες ἤδη ἐκ τῆς κεφαλῆς ῥέωσι καὶ ψιλῶται ἤδη ἡ κεφαλὴ ὡς ἐκ νούσου, καὶ πτύοντι ἐπ´ ἄνθρακας βαρὺ ὄζῃ τὸ σίαλον, φάναι αὐτὸν ἀποθανεῖσθαι ἐντὸς ὀλίγου χρόνου, τὸ δὲ κτεῖνον ἔσεσθαι διάῤῥοιαν· ἐπὴν γὰρ ἤδη τὸ πῦον τὸ περὶ τὴν καρδίην σήπηται, τοῦτο ὄζει κνίσης ἐπὶ τοῖσιν ἄνθραξι, καὶ ξυνθερμαινόμενος ὁ ἐγκέφαλος ῥεῖ ἅλμην, ἣ κινεῖ τὴν κοιλίην· σημήϊον δὲ τούτου, ῥέουσιν ἐκ τῆς κεφαλῆς τρίχες. Τοῦτον μὴ ἰᾶσθαι ὅταν οὕτως ἔχῃ· ἢν δὲ καταρχὰς ἐπιτύχῃς τῇ νούσῳ, φάκιον δὸς πιεῖν· εἶτα διαλιπὼν μίην ἡμέρην ἐλλέβορον δοῦναι κεκρημένον ὅκως τὴν κάτω κοιλίην μὴ κινήσῃ, καὶ ἐπὴν ἐς τὸ στόμα τῆς νυκτὸς αὐτῷ φοιτᾷ ἅλμη, πρὸς τὰς ῥῖνας αὐτῷ προστίθει φάρμακα πυκνότερα· ἢν δὲ μὴ ῥέῃ, προστίθει μὲν, διὰ πλέονος δὲ χρόνου, καὶ τοῦ μηνὸς ἅπαξ προσπιπίσκοντα ἐλλέβορον, ὅσον τοῖσι δυσὶ δακτύλοισιν ἆραι, ἐν οἴνῳ γλυκεῖ κεκρημένον· φάκιον δὲ αὐτίκα δοῦναι ἐπιπίνειν· φάρμακα δὲ ὡς ἐλάχιστα πινέτω· ἢν μὲν οἱ πυρετοὶ ὀξύτεροι ἐπιλαμβάνωσι, τὴν ῥίζαν τὴν λευκὴν καὶ τοῦ ἐλλεβόρου λείχειν ἐν μέλιτι δίδου· οὕτω γὰρ ἥκιστα τὴν κοιλίην κινήσει· ἢν δὲ στρόφος ἐγγένηται ἐν τῇ κάτω κοιλίῃ, πρῶτον μὲν κλύσαι κείνῳ ἐς ὃ ὁ κόκκος συμμίσγεται· ἢν δὲ μηδ´ οὕτω παύηται, γάλακτι ὀνείῳ ἑφθῷ κάθηρον· φάρμακον δὲ μὴ δίδου κατωτερικόν. Ἢν δὲ πρὸ τοῦ φαρμακίου προπίνων τὸν ἐλλέβορον χολὴν ἐμέῃ, αὐτῷ τῷ φακίῳ ἐμεέτω. Σιτίοισι δὲ χρήσθω, ἢν μὴ οἱ πυρετοὶ ὀξέες ἔχωσι, κρέασι μηλείοισιν ἑφθοῖσι καὶ ὀρνιθίοισι καὶ κολοκύνθῃ καὶ τεύτλοισι· ζωμὸν δὲ μὴ ῥοφεέτω, μηδὲ βάπτεσθαι· ἰχθύσι δὲ χρήσθω σκορπίοισι καὶ σελάχεσιν ἑφθοῖσι· θερμὸν δὲ μηδὲν ἐσθιέτω· μηδὲ λουέσθω ἢν ὁ πυρετὸς ἔχῃ πολύς· μηδὲ λαχάνοισι δριμέσι χρήσθω, ὅτι μὴ θύμβρῃ ἢ ὀριγάνῳ· οἶνον δὲ λευκὸν πινέτω. Ἢν δὲ ἄπυρος ᾖ, θέρμαι δὲ λαμβάνωσιν ἄλλοτε καὶ ἄλλοτε, ἐσθιέτω ἰχθῦς ὡς ἀρίστους καὶ πιοτάτους, καὶ λιπαρὰ καὶ γλυκέα καὶ ἁλμυρὰ ὡς μάλιστα, καὶ περιπάτοισι χρήσθω μήτε ἐν ἀνέμῳ μήτε ἐν ἡλίῳ, καὶ ἐμεέτω ἀπὸ τῶν σιτίων, ὅταν οἱ δοκέῃ καιρὸς εἶναι, καὶ λοῦσθαι χλιαρῷ πλὴν τῆς κεφαλῆς· σιτίων δὲ ἄρτος ἀμείνων, ὅσοι μὴ μαζοφάγοι εἰσί· τούτοισι δὲ ἀμφότερα συμμίσγειν.

49. Ἑτέρη νοῦσος, ἥτις καλέεται φθόη· βὴξ ἔχει, καὶ τὸ πτύσμα πολλὸν καὶ ὑγρὸν, καὶ ἐνίοτε ῥηϊδίως ἀναβήσσεται, καὶ τὸ πῦον οἷον χάλαζα, καὶ διατριβόμενον ἐν τοῖσι δακτύλοισι σκληρὸν καὶ κάκοδμον γίνεται· ἡ δὲ φωνὴ καθαρὴ καὶ ἀνώδυνος, καὶ οἱ πυρετοὶ οὐ λαμβάνουσι, θέρμη δὲ ἐνίοτε, ἄλλως τε καὶ ἀσθενής. Τοῦτον χρὴ ἐλλέβορον πιπίσκειν καὶ φάκιον, καὶ εὐωχέειν ὡς μάλιστα, ἀπεχόμενον τῶν δριμέων καὶ κρεῶν βοείων καὶ χοιρείων καὶ οἰείων, καὶ γυμνάζεσθαι ὀλίγα καὶ περιπατέειν, καὶ ἀπὸ σιτίων ἐμέτοισι χρῆσθαι, καὶ λαγνείης ἀπέχεσθαι. Αὕτη ἡ νοῦσος γίνεται ἑπτὰ ἔτεα ἢ ἐννέα· οὗτος ἢν ἐξ ἀρχῆς θεραπευθῇ, ὑγιὴς γίνεται.

50. Ἢν ἀφθήσῃ ἡ σύριγξ τοῦ πλεύμονος, πυρετὸς ἴσχει βληχρὸς, καὶ ὀδύνη μέσον τὸ στῆθος, καὶ τοῦ σώματος κνησμὸς, καὶ ἡ φωνὴ βραγχώδης, καὶ τὸ σίαλον ὑγρὸν καὶ λεπτὸν πτύει, ἐνίοτε δὲ παχὺ καὶ οἷον πτισάνης χυλόν· καὶ ἐν τῷ στόματι ὀδμή οἱ ἐγγίνεται βαρέη οἷον ἀπὸ ἰχθύων ὠμῶν· καὶ ἄλλοτε καὶ ἄλλοτε ἐν τῷ σιάλῳ ἐμφαίνεται σκληρὰ, οἷον μύκης ἀφ´ ἕλκεος· καὶ τὰ ἄνω λεπτύνεται, μάλιστα δὲ ἅπας· καὶ οἱ κύκλοι τοῦ προσώπου ἐρυθριῶσι, καὶ οἱ ὄνυχες τῷ χρόνῳ ἕλκονται καὶ ξηροὶ καὶ χλωροὶ γίνονται. Τελευτᾷ δὲ αὐτίκα, ἢν μὴ θεραπευθῇ, αἷμα πτύων καὶ πῦον· ἔπειτα καὶ πυρετοὶ ἰσχυροὶ ἐπιγινόμενοι κατ´ οὖν ἔκτειναν· ἢν δὲ θεραπευθῇ, ἐκφυγγάνει ἐκ ταύτης τῆς φθίσιος. Θεραπεύειν δὲ χρὴ, φάκια πιπίσκοντα ἐμέειν· ἢν δέ σοι καιρὸς δοκέῃ εἶναι ἐλλέβορον πίνειν, ἢν μὲν δυνατὸς ἔῃ ὥνθρωπος, αὐτόθεν· ἢν δὲ μὴ, παραμίσγειν τῷ φακίῳ ἥμισυ πόσιος, διαλείπων ἐν πέμπτῃ ἢ ἐν ἕκτῃ πόσει· τὴν δὲ κάτω κοιλίην μὴ κινέειν φαρμάκῳ, ἢν μὴ οἱ πυρετοὶ λαμβάνωσιν ἰσχυροί· ἢν δὲ λαμβάνωσι, γάλακτι ὄνου ὑποκαθαίρειν. Ἢν δὲ ἀσθενὴς ᾖ ὥστε πίνειν, ὑποκλύσαι· ἧττον δὲ κεφαλήν· καὶ ἢν μὲν τὸ σίαλον ἐς τὸ στόμα ἴῃ πολλὸν καὶ ἁλμυρὸν, πρὸς τὰς ῥῖνας προσθεῖναι ὅ τι χολὴν μὴ ἄξει· ἢν δὲ μὴ ἴῃ τὸ ῥεῦμα ἐς τὸ στόμα, μὴ προστιθέναι πρὸς τὴν κεφαλήν· ἐπὴν δὲ τὸ σίαλον δυσῶδες ᾖ, τὰς μεταξὺ τῶν φακίων ἐγχεῖν ἐς τὸν πλεύμονα φάρμακον· μίην δὲ διαλιπὼν ἐπὴν ἔχῃς ἡμέρην, θυμιᾷν. Σιτίοισι δὲ χρῆσθαι κρέασι μηλείοισι καὶ ὀρνιθίοισι, καὶ ἰχθύσι σελάχεσι καὶ σκορπίοισιν ἑφθοῖσι· διὰ τετάρτης ἡμέρης τάριχον ἐσθιέτω ὡς ἄριστον καὶ πιότατον, καὶ ἀριστάτω μὲν μᾶζαν, δειπνείτω δὲ ταύτῃ συμμίσγων καὶ ἄρτον· καὶ μήτε ῥοφανέτω μηδὲν, μήτε κυκεῶνα πινέτω, ἢν ἐσθίειν δυνατὸς ᾖ· τὰ δ´ ὀψὰ ἡδύνειν σησάμῳ ἀντὶ τοῦ τυροῦ, καὶ κοριάνῳ καὶ ἀνήθῳ· σιλφίῳ δὲ μηδὲν χρῆσθαι μηδέ τινι ἄλλῳ λαχάνῳ δριμέϊ, ὅ τι μὴ ὀριγάνῳ ἢ θύμῳ ἢ πηγάνῳ. Περιπάτοισι δὲ χρήσθω καὶ πρὸ τοῦ σιτίου καὶ μετὰ τὸ σιτίον, φυλασσόμενος τὸν ἄνεμον καὶ τὸν ἥλιον· θωρηξίων ἀπεχέσθω καὶ ἀφροδισίων· λούσθω δὲ χλιαρῷ, πλὴν τῆς κεφαλῆς, ταύτην δὲ ὡς διὰ πλείστου χρόνου.
 

46. (Autre pleurésie.) Autre pleurésie : il y a fièvre, grincement de dents, toux sèche ; l'expectoration est jaune, quelquefois livide. Le côté est douloureux; le dos devient un peu rouge. La tête et la poitrine s'échauffent, parfois aussi le ventre, les pieds et les jambes. Sur son séant, le malade tousse davantage. Le ventre se dérange; les déjections sont très-jaunes et fétides. Un tel malade succombe en vingt jours ; s'il les passe, il guérit. Il faut, jusqu'à ce que quatorze jours soient passés, donner à boire de l'eau de farine d'orge, et, par dessus, boire un vin blanc, généreux, coupé d'eau. Pour potage, le malade prendra la décoction d'orge, froide, deux fois par jour. Au lieu de miel, il mêlera à cette décoction le jus d'une grenade vineuse, quand la décoction est déjà faite. On le lavera avec une médiocre quantité d'eau. Quand quatorze jours seront passés, il prendra, au déjeuner, du panic; le soir, de la volaille, du bouillon et quelques aliments. Peu échappent à cette maladie.

47. (Péripneumonie; abcès du poumon; pus dans la poitrine; paracentèse. ) Péripneumonie : la fièvre dure quatorze jours au moins, dix-huit au plus. Pendant tout ce temps, le malade tousse beaucoup. D'abord il expectore des matières épaisses et non mélangées le septième et le huitième à dater du début de la fièvre, douceâtres et purulentes le neuvième et le dixième, jusqu'à ce que les quatorze jours soient passés. Si le quinzième le poumon se sèche et que l'expectoration s'épuise, le malade guérit. Si- 67 non, il faut faire attention aux dix-huit ; cesse~t-il, dans ce terme, de tousser? il réchappe. Dons le cas contraire» on lui demandera si l'expectoration a une saveur plus douée; répond-il affirmativement? il en a pour un an; en effet le poumon devient empyématique. A ce malade, les premiers jours, on donnera un vin doux, blanc, coupé d'eau, à boire peu à la fois et souvent. Pour potage il aura la décoction d'orge avec miel, trois fois dans la journée, jusqu'à ce que les dix-huit jours soient passés et que la fièvre ait cessé. Le danger est le plus grand aux sept jours ou aux quatorze. Quand il a passé tes dix-huit, il ne meurt pas encore, mais il crache du pus, il souffre dans la poitrine, et il tousse. Les choses étant ainsi, on lui fera boire à jeun la préparation avec la sauge, et pour potage une purée où l'on mélangera beaucoup de graisse, s'il ne fait pas chaud; s'il fait chaud, il ne prendra pas ce potage, mais il usera d'aliments salés et gras, venant plutôt des poissons de mer que des animaux terrestres. Si la poitrine ne paraît pas se nettoyer convenablement, il faut infuser (Voy. Argument, p. 5) et donner des bains de vapeur ; le pus est-il épais ? on donnera le bain de vapeur ; est-il ténu ? on infusera. Le malade mangera autant que possible; if s'abstiendra des choses acres, du bœuf, du mouton et du porc. Quand à la suite de la péripneumonie un abcès se forme, il y a fièvre, toux sèche, dyspnée ; les pieds enflent, les ongles des mains et des pieds se rétractent. Les choses étant ainsi, au dixième jour du début de la formation de l'abcès, lavez le malade avec beaucoup d*eau chaude, puis pilez de la racine d'arum gros comme un osselet, un grain de sel, du miel, de l'eau, un peu de graisse ; faites tirer la langue, et infusez chaud. Ensuite secouez l'épaule. Si par 69 ce moyen le pus fait éruption, c'est bien ; sinon, essayez autre chose : extrayez le jus de grenades âcres et du cyclamen; ayez de chaque un petit oxybaphe, puis pilez gros comme une fève de suc de silphion, délayez; mêlez-y un oxybaphe de lait de chèvre ou d'ânesse, et infusez cela chaud [dans le poumon]. Si ce moyen ne procure pas l'éruption, prenez de la peau de navet et gros comme trois fèves de fleur de cuivre, broyez exactement (la dose de navet doit être double), délayez dans un quart de cotyle d'huile et infusez cela chaud. Si le pus fait éruption, le patient usera des aliments les plus salés et les plus gras. Le pus ne vient-il pas? vous ferez prendre, par la bouche, petit à petit un bain de vapeur ainsi composé : jus de sion (sium sisarum, L.), vin tornien {voy. note 4), lait de vache ou de chèvre, mêlez de chaque quantité égale, en tout trois cotyles ; puis mettez-y des têts de four très-chauds; le malade aspirera cette vapeur par un tuyau, prenant garde de se brûler. Quand l'expectoration devient plus pure, on lui infusera : graine d'ortie, encens, origan, dans du vin blanc, du miel et un peu d'huile ; cette infusion se fera tous les trois jours; puis il prendra du beurre et de la résine dissoute dans du miel. Il n'usera plus des aliments salés ou gras. Les jours entre les infusions, il boira à jeun : sauge, rue, sarriette, origan, de chaque, quantité égale, dans un oxybaphe de vin pur saupoudre de toutes ces substances. Si les infusions ne déterminent pas l'éruption, il ne faut pas s'étonner; car souvent la rupture se fait dans la cavité (pleurale), et immédiatement le malade paraît mieux, le pus ayant passé d'un lieu étroit en un espace plus large. Au bout de quelque temps, 71 la fièvre augmente, la toux s'établit, le coté devient douloureux ; le décubitus, impossible sur le côté sain , est possible sir le côté affecté. Les pieds enflent ainsi que le dessous des yeux. En ce cas, quand on a atteint le quinzième jour après la rupture, on lave le patient avec beaucoup d'eau chaude,  on l'assoit sur un siège qui ne bouge pas; un aide lui tient les bras, et vous, le secouant par les épaules, vous écoutez de quel côté le bruit se fait entendre ; on doit désirer d'inciser du coté gauche, car le danger est moindre. Si, en raison de la densité et de la quantité, il n'y a pas de bruit (cela arrive quelquefois), vous ferez, du coté où il y a gonflement et le plus de douleur, l'incision aussi bas que possible, plutôt en arrière du gonflement qu'en avant, afin que l'écoulement du pus soit facile. Vous inciserez entre les côtes, avec un bistouri convexe, la peau d'abord ; puis, prenant un bistouri pointu, vous l'entourerez d\in linge jusqu'à la pointe, et vous en laisserez libre la longueur de l'ongle du pouce; alors vous enfoncerez l'instrument. Ayant laissé couler autant de pus que vous jugerez convenable, vous mettrez une tente de lin écru, que vous attacherez avec un fil. Vous évacuerez le pus une fois par jour. Au dixième jour, ayant fait sortir tout le pus, vous mettrez un linge pour tente ; puis vous injecterez avec une canule du vin et de l'huile tièdes, afin que le poumon, accoutumé à être baigné par le pus, ne soit pas à sec tout à coup. On évacuera l'injection du matin le soir, celle du soir le matin. Quand le pus devient ténu comme de l'eau, visqueux au toucher et en petite quantité, vous mettez une tente d'étain creuse. La cavité étant complètement desséchée, vous rognerez la sonde peu à peu, et vous cicatriserez la plaie jusqu'à ce que vous retiriez la sonde. Voici  73 ce qui indique que le malade réchappera : si le pus est blanc et pur et qu'il contienne des fibres de sang, il y a beaucoup de chances de guérison (Aph. VII, 44). Mais si le pus coule comme du jaune d'œuf le jour même, ou qu'il coule le lendemain épais, jaunâtre, fétide, les malades succombent après l'évacuation du pus.

48. (Phthisie.) Autre maladie : quand il y a pulmonie, l'expectoration est épaisse, jaunâtre, douce au goût; grincement de dents ; douleur à la poitrine et au dos ; léger sifflement dans la gorge ; gorge sèche ; rougeur du dessous des yeux ; voix rauque ; gonflement des pieds ; rétraction des ongles. Le haut du corps s'amincit, le malade maigrit; quand l'expectoration lui vient dans la bouche, elle lui cause du dégoût. Il tousse surtout le matin et dans le milieu de la nuit, mais il tousse aussi le reste du temps. Cette affection attaque plutôt une femme jeune qu'une femme d'un certain âge. Dans ce cas, si les cheveux tombent et que la tête soit déjà dépouillée comme à la suite d'une maladie, et si l'expectoration, projetée sur des charbons, exhale une odeur désagréable, prédisez que le malade succombera en peu de temps, et que c'est la diarrhée qui l'emportera. En effet, quand déjà le pus qui est autour du cœur se corrompt, cela sent la viande brûlée sur des charbons ; et le cerveau, échauffé, laisse écouler une saumure qui dérange le ventre; la preuve, c'est que les cheveux tombent. Quand les choses en sont là, il ne faut pas traiter (de l'Art, § 3). Mais si vous prenez la maladie au début, faites boire de l'eau de lentilles ; puis, laissant un jour d'intervalle, donnez l'ellébore tempéré, afin qu'il ne dérange pas le ventre. Quand, la nuit, de la saumure vient dans la bouche du malade, mettez-lui fréquemment des errhins dans les narines ; s'il n'en vient pas, mettez des errhins tout de même, mais à de plus longs inter-75 vales ; chaque mois une fois; il boira de l'ellébore, autant qu'on en peut prendre avec deux doigts, tempéré dans du vin doux; il prendra aussitôt par dessus, de l''eau de lentilles. Il boira le moins qu'il pourra d'évacuants. Si les fièvres prennent plus d'acuité, donnez-lui en éclegme dans du miel la racine blanche (Voy  note 2) et de l'ellébore; c'est de cette façon que cela dérangera le moins le ventre. Si des tranchées se font sentir dans le bas-ventre, prescrivez d'abord le lavement où entre le grain (de Cnide) (dapne gnidium L.); si ce moyen ne suffit pas, nettoyez avec le lait d'ânesse cuit; mais ne donnez pas de médicament qui évacue par le bas. Si, administrant l'ellébore, le malade vomit de la bile avant de prendre le médicament, il vomira avec l'eau même de lentilles. Pour aliments il usera, si les fièvres ne sont pas aiguës, de viandes de mouton bouillies, de volailles, de courge et de bettes. Il ne prendra ni bouillons, ni sauces. En fait de poissons, il mangera des scorpios (scorpœna scrofa) et des poissons cartilagineux bouillis. Il ne mangera rien de chaud. Il ne se baignera pas si la fièvre est forte, il n'usera point des herbages âcres, si ce n'est la sarriette ou l'origan. Il boira du vin blanc. Est-il sans fièvre, mais pris çà et là de chaleur? il mangera les poissons les meilleurs et les plus gras, des choses grasses, douces et salées autant que possible. Il se promènera, évitant le vent et le soleil. Il vomira après s'être empli l'estomac, quand cela paraîtra convenable. Il se lavera à l'eau chaude excepté la tête. Le pain est un aliment meilleur pour tous ceux qui ne sont pas habitués à la polenta ; à ceux-là, on mêlera les deux aliments.

49. (Autre phtisie.) Autre maladie qui est nommée phtisie : le malade tousse; l'expectoration est abondante et aqueuse; parfois elle est rendue facilement. Le pus est comme un grain de grêle; écrasé entre les doigts, il est dur et de mauvaise odeur. La voix est nette et ne cause aucune douleur. Il n'y a 77 point de fièvre, mais il y a quelquefois de la chaleur, et d'ailleurs le malade est faible. Dans ce cas, il faut faire boire l'ellébore et l'eau de lentilles; le malade mangera bien, s'abstenant des choses acres, du bœuf, du porc et du mouton ; il fera quelques exercices et se promènera. Il vomira, l'estomac empli. Il s'abstiendra du coït. Cette maladie dure sept ans ou neuf. Le malade, s'il est traité dès l'abord, guérit.

50. (Phtisie laryngée.) Si le tuyau du poumon devient aphteux, il y a une fièvre sourde, une douleur occupe le milieu de la poitrine ; le corps démange, la voix est rauque, l'expectoration aqueuse et ténue, quelquefois épaisse et comme de la décoction d'orge. Dans la bouche se fait sentir une odeur désagréable comme de poissons crus. De temps à autre se montrent dans l'expectoration des portions dures, comme un champignon provenant d'un ulcère. Les parties supérieures maigrissent ; mais surtout le malade maigrit tout entier. Les joues rougissent ; à la longue les ongles se rétractent, ils deviennent secs et jaunes. Le malade, s'il n'est pas traité, meurt soudainement, crachant du sang et du pus ; ou plus tard il survient des fièvres intenses qui l'emportent. Mais s'il est traité, il réchappe de cette phtisie. Voici comment on le traitera : boire des décoctions de lentilles et vomir. Jugez-vous opportun d'administrer l'ellébore? si le sujet est fort, il le prendra tel quel ; sinon, on mêlera à la décoction de lentilles la moitié de la potion, et on interrompra à la cinquième ou sixième potion. On ne dérangera pas le ventre inférieur par des médicaments, s'il ne survient pas de fortes fièvres ; s'il en survient, on le purgera .avec le lait d'ânesse. Est-il trop faible pour le prendre ? on prescrira les lavements. On agira moins sur la tête. A la vérité, s'il vient dans la bouche beaucoup de salive salée,-on introduira dans les narines un errhin qui ne fasse pas couler la bile, 79 mais s'il ne se fait pas de flux dans la bouche, on n'appliquera rien vers la tête. Quand l'expectoration est de mauvaise odeur, les jours entre l'administration de la décoction de lentilles, on infusera un médicament dans le poumon ; et, ayant laissé passer un jour, on fera des fumigations. Pour aliments, il usera de mouton, de volaille, de poissons cartilagineux, des scorpènes, le tout bouilli. Tous les quatre jours il mangera la meilleure salaison et la plus grasse ; à déjeuner il prendra de la polenta, à dîner il la mélangera avec du pain. Il ne prendra aucun potage, il ne boira pas de cycéon s'il peut manger. Il assaisonnera ses mets avec le sésame au lieu de fromage, avec la coriandre et l'aneth; il n'usera aucunement du silphion ni d'aucun herbage âcre, si ce n'est l'origan, ou le thym, ou la rue. Il usera de promenades, et avant le repas, et après le repas, se gardant du vent et du soleil ; il s'abstiendra d'excès, de vin et des plaisirs vénériens. Il se lavera à l'eau chaude, excepté la tête, qu'il ne lavera qu'à de très-longs intervalles.

51. Φθίσις νωτιάς· ἡ νωτιὰς φθίσις ἀπὸ τοῦ μυελοῦ γίνεται· λαμβάνει δὲ μάλιστα νεογάμους καὶ φιλολάγνους· γίνονται δὲ ἄπυροι, καὶ ἐσθίειν ἀγαθοὶ, καὶ τήκονται· καὶ ἢν ἐρωτᾷς αὐτὸν, φήσει οἱ ἄνωθεν ἀπὸ τῆς κεφαλῆς κατὰ τὴν ῥάχιν κατέρχεσθαι δοκεῖν οἷον μύρμηκας, καὶ ἐπὴν οὐρέῃ ἢ ἀποπατέῃ, προέρχεταί οἱ θορὸς πουλὺς καὶ ὑγρὸς, καὶ γενεὴ οὐκ ἐγγίνεται, καὶ ὀνειρώσσει, κᾂν συγκοιμηθῇ γυναικὶ, κᾂν μή· καὶ ὅταν ὁδοιπορήσῃ ἢ δράμῃ, ἄλλως τε καὶ πρὸς αἶπος, ἆσθμά μιν καὶ ἀσθενείη ἐπιλαμβάνει, καὶ τῆς κεφαλῆς βάρος, καὶ τὰ ὦτα ἠχέει. Τοῦτον χρόνῳ ὅταν ἐπιλάβωσι πυρετοὶ ἰσχυροὶ, ἀπ´ οὖν ὤλετο ὑπὸ λιπυρίου. Ὅταν οὕτως ἔχῃ, ἢν ἐξ ἀρχῆς μεταχειρίσῃ, πυριήσας αὐτὸν ὅλον, φάρμακον δοῦναι πίνειν ἄνω, καὶ μετὰ τοῦτο τὴν κεφαλὴν καθῆραι, μετὰ δὲ πῖσαι κάτω· ἐγχειρέειν δὲ βούλεσθαι μάλιστα τοῦ ἦρος· καὶ μεταπῖσαι ὀῤῥὸν ἢ γάλα ὄνειον· βόειον δὲ γάλα διδόναι πιέειν τεσσαράκοντα ἡμέρας· ἐς ἑσπέρην δὲ ἕως ἂν γαλακτοποτέῃ, χόνδρον διδόναι ῥοφεῖν· σιτίων δὲ ἀπεχέσθω. Ἐπὴν δὲ παύσηται γαλακτοποτέων, σιτίοισι διακομίζειν αὐτὸν μαλθακοῖσιν ἐξ ὀλίγου ἀρχόμενος, καὶ παχύνειν ὡς μάλιστα, καὶ ἐνιαυτοῦ θωρηξίων ἀπεχέσθω καὶ ἀφροδισίων καὶ ταλαιπωριέων ὅ τι μὴ περιπάτοισι, φυλασσόμενος τὰ ψύχεα καὶ τὸν ἥλιον· λούσθω δὲ χλιαρῷ.

52. Πλεύμονος νοῦσος· τὸ σίαλον παχὺ καὶ λιγνυῶδες βήσσεται, καὶ ἡ χροιὴ μέλαινα καὶ ὑποιδαλέη, καὶ ὀδύναι λεπταὶ ὑπὸ τὸ στῆθος καὶ ὑπὸ τὰς ὠμοπλάτας, καὶ δυσελκέες γίνονται. Ἧσσον δ´ ἐπικίνδυνος τοῦ ἑτέρου οὗτος, καὶ ἐκφυγγάνουσι πλέονες. Τοῦτον χρὴ ἐλλέβορον πιπίσκειν καὶ αὐτὸν καὶ τοῖσι φακίοισι μίσγοντα, καὶ ἐγχέειν ἐς τὸν πλεύμονα, καὶ θυμιᾷν, καὶ εὐωχέειν ἀπεχόμενον κρεῶν βοείων καὶ οἰείων καὶ χοιρείων καὶ λαχάνων δριμέων, ὅ τι μὴ ὀριγάνῳ ἢ θύμβρῃ· καὶ περιπάτοισι χρήσθω· ἐξ ἠοῦς δὲ πρὸς αἶπος ὁδοιπορέειν νῆστιν· ἔπειτα πίνειν τῶν φύλλων ἐπ´ οἴνῳ ἐπιπάσσοντα κεκρημένῳ· τὸ δὲ λοιπὸν σιτίοισι χρήσθω τοῖσιν εἰρημένοισιν.

53. Ἀρτηρίη τρωθεῖσα· ἢν τρωθῇ ἡ ἀρτηρίη, βὴξ ἔχει, καὶ αἷμα βήσσεται, καὶ λανθάνει ἡ φάρυγξ πιμπλαμένη τοῦ αἵματος, καὶ ἐκβάλλει θρόμβους, καὶ ὀδύνη γίνεται ἐκ τοῦ στήθεος ἐς τὸ μετάφρενον ὀξέη, καὶ τὸ σίαλον γλίσχρον καὶ πουλὺ, καὶ ἡ φάρυγξ ξηρὴ, καὶ πυρετὸς καὶ ῥῖγος ἐπιλαμβάνει, καὶ κέρχνεται ἡ φάρυγξ οἷον ὑπὸ λιπαροῦ· ἔς τε μὲν πεντεκαίδεκα ἡμέρας πάσχει τοιαῦτα· μετὰ δὲ πῦον πτύει, καὶ οἷα ἕλκεος κρότωνας, καὶ αὖθις βὴξ, καὶ ἐῤῥάγη οὖν τὸ αἷμα, καὶ μετὰ τὸ πῦον παχύτερον πτύει, καὶ ὁ πυρετὸς ἰσχυρότερος γίνεται, καὶ τελευτᾷ ἐς πλεύμονα, καὶ καλέεται ῥηγματίας πλεύμονος. Ἢν δὲ μετὰ τὸ πρῶτον αἷμα μὴ πτύσῃ πῦον, παυσάμενον χρὴ ταλαιπωρίης καὶ γυμνασίων ἐπ´ ὄχημα μὴ ἀναβαίνειν, σιτίων ἀπεχόμενον ἁλμυρῶν καὶ λιπαρῶν καὶ πιόνων καὶ λαχάνων δριμέων· καὶ ἐπὴν αὐτὸς ἑωυτοῦ δοκέῃ ἄριστα τοῦ σώματος ἔχειν, καῦσαι τὰ στήθεα καὶ τὸ μετάφρενον ἐν μοίρῃ ἑκάτερον· καὶ ἐπὴν τὰ ἕλκεα ὑγιὴς γένηται, ἐνιαυτὸν ἀπεχέσθω θωρηξίων, καὶ μὴ ὑπερπίμπλασθαι, μηδὲ τῇσι χερσὶ ταλαιπωρέειν, μηδὲ ἐπ´ ὄχημα ἀναβαίνειν, ἀλλὰ παχύνειν αὐτὸν ὡς μάλιστα τὸ σῶμα.

54. Ἄορτρα τοῦ πλεύμονος σπασθέντα· ἐπὴν ἄορτρον σπασθῇ τοῦ πλεύμονος, τὸ πτύσμα λεπτὸν πτύει, ἐνίοτε δὲ αἱματῶδες, ἀφρονέει τε καὶ πυρετὸς ἴσχει, καὶ ὀδύνη τὸ στῆθος καὶ τὸ μετάφρενον καὶ τὸ πλευρὸν, καὶ ἢν στραφῇ, βήσσεται καὶ πτάρνυται. Τοῦτον ᾗ ἂν ὀδύνη ἔχῃ, χλιάσματα προστιθέναι, καὶ διδόναι προῤῥοφάνειν κενταύριον καὶ δαῦκον, καὶ ἐλελισφάκου φύλλα τρίβων, καὶ μέλι καὶ ὄξος ἐπιχέων καὶ ὕδωρ, διδόναι καταῤῥοφάνειν· καὶ πτισάνης χυλὸν προῤῥοφανέτω, καὶ ἐπιπινέτω οἶνον ὑδαρέα. Ἐπὴν δὲ τῆς ὀδύνης παύσηται, ἐλελίσφακον κόψας καὶ σήσας, καὶ ὑπερικὸν καὶ ἐρύσιμον λεῖα καὶ ἄλφιτον, ἴσον ἑκάστου, ταῦτ´ ἐπιβαλὼν ἐπὶ οἶνον κεκρημένον, διδόναι πίνειν νήστει, καὶ ἢν μὴ νῆστις ᾖ, διδόναι δὲ ῥοφάνειν ἔτνος ἄναλτον· ἢν δὲ θάλπος ᾖ, σιτίοισι διαχρῆσθαι ὡς μαλθακωτάτοισιν, ἀνάλτοισι καὶ ἀκνίσοισιν, ἐπὴν ἤδη ἐπιεικέως ἔχῃ τὸ σῶμα καὶ τὸ στῆθος καὶ τὸ νῶτον. Ἢν δὲ ἀμφότερα σπασθῶσι, βὴξ ἴσχει, καὶ τὸ σίαλον πτύεται παχὺ λευκὸν, καὶ ὀδύνη ὀξέη ἴσχει ἐς τὸ στῆθος καὶ ὑπὸ τὰς ὠμοπλάτας καὶ τὸ πλευρὸν, καὶ καῦμα ἔχει, καὶ καταπίμπλαται φῴδων, καὶ ξυσμὴ ἔχει, καὶ οὐκ ἀνέχεται οὔτε καθήμενος οὔτε κείμενος οὔτε ἑστηκὼς, ἀλλὰ δυσθενέει. Οὗτος τεταρταῖος μάλιστα ἀποθνήσκει· ἢν δὲ ταύτας ὑπερφύγῃ, ἐλπίδες μὲν οὐ πολλαί· κινδυνεύει δὲ καὶ ἐν τῇσιν ἑπτά· ἢν δὲ καὶ ταύτας διαφύγῃ, ὑγιάζεται. Τοῦτον, ὅταν οὕτως ἔχῃ, λούειν πολλῷ θερμῷ δὶς τῆς ἡμέρης, καὶ ὅταν ἡ ὀδύνη ἔχῃ, χλιάσματα προστιθέναι, καὶ διδόναι πίνειν μέλι καὶ ὄξος, ῥοφάνειν δὲ χυλὸν πτισάνης, καὶ ἐπιπίνειν οἶνον λευκὸν οἰνώδεα. Ἢν δὲ πρὸς τὸ λουτρὸν καὶ τὰ χλιάσματα πονέῃ καὶ μὴ ἀνέχηται, προσφέρειν αὐτῷ ῥάκια ἡμιτυβίου, καὶ βάπτων ἐς ὕδωρ ἐπὶ τὰ στήθεα ἐπιτιθέναι καὶ ἐπὶ τὸ νῶτον, καὶ πίνειν διδόναι κηρίον ἐν ὕδατι ἀποβρέχων ὡς ψυχρότατον, καὶ τὸν χυλὸν ψυχρὸν καὶ ὕδωρ ἐπιπίνειν, καὶ κεῖσθαι πρὸς τὸ ψῦχος. Ταῦτα ποιέειν· ἡ δὲ νοῦσος θανατώδης.

55. Ἐρυσίπελας ἐν πλεύμονι· ἢν ἐρυσίπελας ἐν πλεύμονι γένηται, βὴξ ἔχει, καὶ τὸ σίαλον ἀποπτύει πουλὺ καὶ ὑγρὸν, οἷον ἀπὸ βράγχου, ἔστι δὲ οὐχ αἱματῶδες, καὶ ὀδύνη ἴσχει τὸ μετάφρενον καὶ τοὺς κενεῶνας καὶ τὰς λαπάρας, καὶ τὰ σπλάγχνα μύζει, καὶ ἐμέει λάπην καὶ οἷον ὄξος, καὶ τοὺς ὀδόντας αἱμωδιᾷ, καὶ πυρετὸς καὶ ῥῖγος καὶ δίψα λαμβάνει, καὶ ὅταν τι φάγῃ, ἐπὶ τοῖσι σπλάγχνοισι μύζει, καὶ ἐρεύγεται ὀξὺ, καὶ ἡ κοιλίη τρίζει, καὶ τὸ σῶμα ναρκᾷ, καὶ ὅταν ἐμέσῃ, δοκέει ῥᾴων εἶναι· ὅταν δὲ μὴ ἐμέσῃ, ἀπιούσης τῆς ἡμέρης, στρόφος καὶ ὀδύνη ἐγγίνεται ἐν τῇ γαστρὶ, καὶ ἀπόπατος ὑγρὸς γενόμενος διεχώρησεν. Ἡ δὲ νοῦσος μάλιστα γίνεται ἐκ θωρηξίων καὶ ἐκ κρεηφαγιέων καὶ ἐξ ὕδατος μεταβολῆς· ἴσχει δὲ καὶ ἄλλως. Τοῦτον φάρμακον πιπίσκειν κάτω, καὶ μεταπιπίσκειν γάλα ὄνου, ἢν μὴ σπληνώδης ᾖ φύσει· ἢν δὲ σπληνώδης ᾖ, μὴ καθαίρειν μήτε χυλοῖσι μήτε γάλακτι μήτε ὀῤῥῷ, ἀλλ´ ὅ τι ὀλίγον ἐσελθὸν πολὺ ἐξάξει· ὑποκλύζειν δὲ τὰς κοιλίας, καὶ βαλάνους προστιθέναι, ἢν μὴ ἡ κοιλίη ὑποχωρέῃ, ἐν πάσῃσι τῇσι νούσοισι, καὶ ψυχρολουτέειν ἐν ταύτῃ τῇ νούσῳ, καὶ γυμνάζεσθαι, ὅταν οἱ πυρετοὶ ἀνῶσι καὶ δοκέῃ ἐπιεικέως ἔχειν τοῦ σώματος· καὶ τοῦ ἦρος καὶ τοῦ μετοπώρου ἔμετον ποιέειν· σκορόδων δὲ κεφαλὰς τρεῖς καὶ ὀριγάνου δραχμίδα ὅσην τρισὶ δακτύλοισι περιλαβεῖν, ἑψεῖν ἐπιχέαντα δύο κοτύλας οἴνου γλυκέος καὶ κοτύλην ὄξεος ὡς ὀξυτάτου καὶ μέλιτος ὅσον τεταρτημόριον, ἑψεῖν δὲ ἕως ἂν ἡ τρίτη μοῖρα λειφθῇ· κἄπειτα γυμνάσας τὸν ἄνθρωπον καὶ λούσας ὕδατι χλιαρῷ πῖσαι θερμὸν, καὶ πιπίσκειν φάκιον, μέλι καὶ ὄξος συμμίσγων, ἔστ´ ἂν ἐμπλησθῇ· ἔπειτα ἐμεέτω, καὶ τὴν ἡμέρην ταύτην πιὼν ἄλφιτον καὶ ὕδωρ ἐκνηστευέτω· ἐς ἑσπέρην δὲ τεῦτλον φαγέτω καὶ μάζης σμικρὸν, καὶ πινέτω οἶνον ὑδαρέα· ἀνὰ δὲ τὸν ἄλλον χρόνον ἐμεέτω τοῖσι φακίοισι καὶ ἀπὸ σιτίων. Καὶ ἢν ἀφίστηται ἡ ὀδύνη ὑπὸ τὰς ὠμοπλάτας, σικύην προσβάλλειν, καὶ τὰς φλέβας ἀποτύψαι τὰς ἐν τῇσι χερσί· σιτίοισι δὲ χρῆσθαι ἀνάλτοισι καὶ μὴ λιπαροῖσι μηδὲ πίοσι· δριμέα δὲ καὶ ὀξέα ἐσθιέτω καὶ ψυχρὰ πάντα, καὶ περιπάτοισι χρήσθω. Ταῦτα ποιέων ἄριστα ἂν διαιτῷτο, καὶ διὰ πλείστου χρόνου ἡ νοῦσος γίνοιτο· ἔστι δὲ οὐ θανατώδης, ἀλλ´ ἀπογηράσκοντας ἀπολείπει. Εἰ δὲ βούλοιο νεώτερον ἐόντα θᾶσσον ἀπαλλάξαι τῆς νούσου, καθήρας αὐτὸν, καῦσον τά τε στήθεα καὶ τὸ μετάφρενον.
 

51. (Pertes séminales.) Phtisie dorsale: la phtisie dorsale vient de la moelle ; elle attaque principalement les nouveaux mariés et les gens adonnés aux plaisirs vénériens ; ils sont sans fièvre, ont bon appétit, et maigrissent. Si vous les interrogez, ils répondent que des espèces de fourmis leur semblent descendre de la tête le long du rachis ; après la miction ou la défécation, ils rendent du sperme en abondance et aqueux ; ils n'engendrent pas, ils ont des pollutions nocturnes, soit qu'ils couchent ou non avec une femme. En marchant, en courant, et surtout en montant une côte, ils sont pris de gêne dans la respiration et de faiblesse. La tête est pesante; les oreilles tintent. Au bout d'un certain temps, des fièvres fortes survenant, le malade succombe par la fièvre lipyrie. Les choses étant ainsi, si vous avez le médicament dès le début, faites prendre un bain 81  de vapeur de tout le corps ; donnez un vomitif, puis purgez la tête ; puis faites boire un médicament qui évacue par le bas (on doit désirer que le traitement commence le printemps); le malade boira ensuite du petit-lait ou du lait d'ânesse. Il prendra du lait de vache pendant quarante jours ; le soir, tant qu'il sera à l'usage du lait, il prendra pour potage du gruau de blé; il s'abstiendra d'aliments solides. Quand il aura cessé de boire le lait, on le restaurera avec des aliments émollients en commençant par une petite quantité ; on lui donnera autant d'embonpoint que possible. D'une année il s'abstiendra d'excès de vin, des plaisirs vénériens et des exercices, excepté la promenade, se gardant du froid et du soleil. Il se lavera avec l'eau chaude.

52. (Ceci doit être encore une phtisie pulmonaire, et, en lisant ici : Cette maladie est plus dangereuse que la précédente, on peut croire que la description des pertes séminales a été à tort intercalée immédiatement auparavant.) Maladie du poumon : l'expectoration est épaisse et fuligineuse ; il y a couleur foncée de la peau et boursouflure ; des douleurs légères se font sentir à la poitrine et aux omoplates ; les plaies se cicatrisent difficilement. Cette affection est moins dangereuse que la précédente, et un plus grand nombre réchappent. On fera boire au malade l'ellébore seul et mêlé à la décoction de lentilles ; on infusera dans le poumon ; on fera des fumigations ; il mangera bien, s'abstenant de bœuf, de mouton, de porc, d'herbages acres, si ce n'est l'origan ou la sarriette. Il usera de promenades; le matin, il gravira à jeun une côte ; puis il boira du vin coupé qui aura été saupoudré avec les plantes (Voy. p. 49, l. i). Du reste, il prendra les aliments susdits.

53. (Ceci paraît être encore une forme de phtisie; Des Affect. int., § 1.) Trachée-artère blessée: quand la trachée-artère est blessée, il y a toux, du sang est expectoré ; fa gorge se remplit de sang d'une façon latente; le patient en rejette des caillots; une douleur aiguë va de la poitrine au dos ; l'expectoration est visqueuse et abondante; la gorge, sèche; la fièvre et le frisson sur- 83 vennent; il y a du râle dans la gorge comme si quelque chose de gras s'y trouvait. Le malade éprouve ces accidents jusqu'au quinzième jour, puis il crache du pus et des fragments de bronches qui semblent provenir d'un ulcère. La toux prend de nouveau; du sang fait éruption; et après, le malade expectore un pus plus épais ; la fièvre devient plus intense ; cela finit par atteindre le poumon, et alors l'affection s'appelle une rupture du poumon. Si après le premier sang le malade ne crache pas de pus, il cessera toute fatigue, tout exercice, n'ira pas en voiture, et s'abstiendra des aliments salés, huileux, gras et des herbages acres. Quand il paraîtra être au mieux, on cautérisera la poitrine et le dos tour à tour. Les plaies étant guéries, il s'abstiendra pendant un an d'excès de vin, d'excès d'aliments, de fatigues manuelles et d'aller en voiture. On s'efforcera de lui donner autant d'embonpoint que possible.

54. (Fièvre avec affection pulmonaire. Comp. le § 58.) Lobes du poumon en spasme : quand un lobe du poumon est en spasme, l'expectoration est ténue et parfois sanguinolente; le patient a du délire, de la fièvre, de la douleur à la poitrine, au dos et au côté; s'il se tourne, il tousse et éternue. En ce cas, on fera des applications chaudes là où est la douleur; on pilera la centaurée, le daucus (lophotœnia aurea Grieseb. Spicil. fl. rum. p. 377, d'après Fraas), les feuilles de sauge, on y versera du miel, du vinaigre et de l'eau, et on fera boire cela. Pour potage , le malade prendra la décoction d'orge, et, par dessus, boira du vin étendu d'eau. La douleur ayant cessé, broyez et passez la sauge, l'hypericum et l'erysimon (sisymbrium polyceratium L., d'après Fraas), avec du gruau d'orge, de chaque quantité égale, jetez sur du vin coupé, et faites boire à 85 jeun. Si le malade n'est pas à jeun, il prendra pour potage de la purée sans sel. S'il fait chaud, il usera d'aliments très-émollients, non salés et sans odeur de graisse, alors qu'il se trouve déjà assez bien pour le corps, pour la poitrine et pour le dos. Quand les deux lobes du poumon sont en spasme, il y a toux ; L'expectoration est épaisse et incolore ; une douleur aiguë se fait sentir à la poitrine, aux omoplates et au côté ; le malade est brûlant; son corps se remplit de rougeurs; il éprouve du prurit; il ne supporte d'être ni sur son séant, ni couché, ni debout; mais il est sans force. Un tel malade succombe d'ordinaire en quatre jours ; s'il va plus loin, les chances de salut ne sont pas nombreuses ; il est en danger aussi dans les sept jours ; s'il les passe, il guérit. Les choses étant ainsi, on le lavera avec beaucoup d'eau chaude deux fois par jour, et, quand il y a douleur, on fera des applications chaudes. Il boira du miel et du vinaigre ; pour potage il aura la décoction d'orge, et, par dessus, du vin blanc généreux. Si le bain et les applications chaudes le font souffrir et qu'il ne puisse les supporter, trempez des chiffons dans de l'eau froide, et appliquez-les sur la poitrine et le dos. Il boira aussi froide que possible une infusion de rayon de miel ; il prendra froide la décoction d'orge, et boira de l'eau par dessus, et sera couché au frais. Voilà ce qu'il faut faire ; mais la maladie est fort dangereuse.

55. (Cette maladie, qui est chronique, paraît être un dérangement des fonctions digestives avec affection concomitante des voies respiratoires.) Érysipèle dans le poumon : quand il y a érysipèle au poumon, le malade tousse; l'expectoration est abondante et aqueuse, comme celle d'un rhume, elle n'est pas sanguinolente; la douleur se fait sentir au dos et aux flancs; les viscères du ventre gargouillent; il vomit de la pituite et comme du vinaigre, ce qui agace les dents; il a de la fièvre, du frisson, delà soif. Quand il mange quelque chose, les viscères gargouillent; il a des rapports aigres, le ventre fait 87 du bruit, et le corps est engourdi. Vomissant, il paraît mieux; ne vomissant pas, il est pris, à la fin du jour de tranchées et de douleurs dans le ventre, et il a des selles liquides. Cette maladie provient surtout d'excès de vin, d'avoir mangé trop de viande et d'avoir changé d'eau ; elle provient aussi d'autre causes. Au malade, on fera boire un évacuant par le bas, et, après, prendre du lait d'ânesse, si naturellement il n'a pas la rate susceptible. S'il l'a, on ne le purgera, ni avec les décoctions (de céréales), ni avec le lait, ni avec le petit-lait, mais on le purgera avec ce qui, sous un petit volume , produira une abondante évacuation. On prescrira les lavements et les suppositoires, si le ventre n'est pas libre, en cette maladie comme dans toutes. Il prendra des bains froids et s'exercera quand les fièvres tomberont, et qu'il paraîtra avoir le corps en assez bon état. Au printemps et en automne, il vomira de cette façon : prenez trois gousses d'ail, une pincée d'origan, faites cuire dans deux cotyles de vin doux et une de vinaigre très-fort et un quart de cotyle de miel, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que le tiers; puis faites faire de l'exercice au sujet, lavez-le avec de l'eau chaude, et donnez-lui cette préparation chaude ; il prendra de la décoction de lentilles avec addition de miel et de vinaigre, jusqu'à ce qu'il soit rempli. Alors il vomira, et ce jour-là, buvant de l'eau et de la farine d'orge, il gardera la diète. Le soir il mangera des bettes et un peu de polenta, et boira du vin étendu d'eau. Pendant tout le reste du temps, il vomira avec la décoction de lentilles et les aliments. Si la douleur se porte aux omoplates, on y appliquera une ventouse, on ouvrira les veines des bras. Le malade usera d'aliments qui ne seront ni salés, ni huileux, ni gras, il mangera des choses âcres et acides, et tout froid. Il usera de promenades. Par ces moyens, 89 il mènera le meilleur régime et fera durer la maladie le plus de temps; elle n'est pas mortelle et quitte les gens quand ils vieillissent. Voulez-vous en délivrer plutôt un jeune homme? purgez-le et cautérisez la poitrine et le dos.

56. Νωτιάς· ῥῖγος καὶ πυρετὸς καὶ βὴξ καὶ δύσπνοια λαμβάνει, καὶ τὸ σίαλον πτύει χλωρὸν, ἔστι δ´ ὅτε καὶ ὕφαιμον, καὶ πονέει μάλιστα τὸ μετάφρενον καὶ τοὺς βουβῶνας, καὶ ἡμέρῃ τρίτῃ ἢ τετάρτῃ οὐρέει αἱματῶδες, καὶ ἀποθνήσκει ἑβδομαῖος· ἐπὴν δὲ τὰς τεσσαρασκαίδεκα ἐκφύγῃ, ὑγιὴς γίνεται· ἐκφυγγάνει δ´ οὐ μάλα. Τούτῳ διδόναι μελίκρητον ἀναζέσας ἐν καινῇ χύτρῃ, ψύχων, σελίνου φλοιὸν ἀποτέγγων ἢ μαράθρου· τοῦτο διδόναι πίνειν, καὶ πτισάνης χυλὸν δὶς τῆς ἡμέρης, καὶ ἐπιπίνειν οἶνον λευκὸν ὑδαρέα· ᾗ δ´ ἂν ὀδύνη προσίστηται, χλιαίνειν, καὶ λούειν θερμῷ, ἢν μὴ ὁ πυρετὸς πολὺς ἔχῃ· ἐπὴν δὲ αἱ τεσσαρεσκαίδεκα ἡμέραι παρέλθωσιν, ἀριστίζεσθαι μὲν τὸν κέγχρον, ἐς ἑσπέρην δὲ κρέα σκυλακίου ἢ ὀρνίθεια ἑφθὰ ἐσθίειν, καὶ τοῦ ζωμοῦ ῥοφάνειν· σιτίοισι δὲ ὡς ἐλαχίστοισι χρῆσθαι τὰς πρώτας ἡμέρας.

57. Φῦμα ἐν τῷ πλεύμονι· ἐπὴν φῦμα φυῇ ἐν τῷ πλεύμονι, βὴξ ἔχει καὶ ὀρθοπνοίη καὶ ὀδύνη ἐς τὸ στῆθος ὀξέη καὶ ἐς τὰ πλευρὰ, καὶ ἕως μὲν τῶν τεσσαρεσκαίδεκα ἡμερῶν πάσχει· τοῖσι γὰρ πλείστοισι τοσαύτας ἡμέρας μάλιστα φλεγμαίνει τὸ πάθος τοῦ φύματος· καὶ τὴν κεφαλὴν διαλγέει καὶ τὰ βλέφαρα, καὶ ὁρᾷν οὐ δύναται, καὶ τὸ σῶμα ὑπόπυῤῥον γίνεται καὶ φῴδων ἐμπίπλαται. Τοῦτον λούειν πολλῷ θερμῷ, καὶ μελίκρητον διδόναι πίνειν ὑδαρὲς, καὶ τῆς πτισάνης τὸν χυλὸν ῥοφάνειν, καὶ οἶνον ὑδαρέα ἐπιπίνειν· ἢν δὲ ἡ ὀδύνη πιέζῃ, χλιαίνειν· ἐπὴν δὲ παύσηται, σιτίοισιν ὡς μαλθακωτάτοισι χρῆσθαι. Ἢν δὲ ἀπηλλαγμένον τῆς νούσου δυσπνοίη λαμβάνῃ, ἐπὴν πρὸς ὀρθὸν χωρίον ἴῃ ἢ σπεύσῃ πη ἄλλως, φάρμακον διδόναι, ὑφ´ οὗ ἡ κοιλίη ἡ κάτω μὴ κινήσεται· καὶ ἢν ἅμα τῷ ἐμέσματι πῦον ἕπηται, ἢν μὲν τὸ πῦον ᾖ λευκὸν καὶ ἶνες ἐν αὐτῷ ὕφαιμοι ἔωσιν, ἐκφυγγάνει· ἢν δὲ πελιδνὸν καὶ χλωρὸν καὶ κάκοδμον, ἀποθνήσκει. Καθαίρονται δὲ ἐν τεσσαράκοντα ἡμέρῃσιν ἀφ´ ἧς ἂν ῥαγῇ, πολλοῖσι δὲ καὶ ἐνιαυσίη γίνεται ἡ νοῦσος· ποιέειν δὲ χρὴ τοῦτον ἅπερ τὸν ἔμπυον. Ἢν δὲ μὴ ῥαγῇ, ἐνίοισι γὰρ τῷ χρόνῳ ἀφίσταται ὡς τὸ πλευρὸν καὶ ἐξοιδίσκεται, τοῦτον χρὴ, ἢν τοιοῦτο γένηται, τάμνειν ἢ καίειν.

58. Πλεύμων πλησθείς· ἢν πλησθῇ ὁ πλεύμων, βὴξ ἴσχει καὶ ὀρθοπνοίη καὶ ἆσθμα, καὶ τὴν γλῶσσαν ἐκβάλλει, καὶ πίμπλαται φῴδων, καὶ ξυσμὸς ἔχει, καὶ ὀδύνη ὀξέη ἴσχει ἐς τὸ στῆθος καὶ κατὰ τὰς ὠμοπλάτας, καὶ οὐκ ἀνέχεται οὔτε καθήμενος οὔτ´ ἀνακείμενος οὔθ´ ἑστηκὼς, ἀλλὰ δυσθενεῖ. Οὗτος τεταρταῖος μάλιστα ἀποθνήσκει· ἢν δὲ καὶ ταύτας ὑπερφύγῃ, ἐλπίδες μὲν οὐ πολλαί· κινδυνεύει δὲ καὶ ἐν τῇσιν ἑπτά· ἢν δὲ ταύτας ὑπερεκφύγῃ, ὑγιάζεται. Τοῦτον ὅταν οὕτως ἔχῃ, λούειν πολλῷ καὶ θερμῷ δὶς τῆς ἡμέρης, καὶ ὅταν ὀδύνη ἔχῃ, χλιάσματα προστιθέναι, καὶ πίνειν διδόναι μέλι καὶ ὄξος ἑφθὸν, καὶ ῥοφάνειν χυλὸν πτισάνης καὶ ἐπιπίνειν οἶνον· ἢν δὲ πρὸς τὸ λουτρὸν καὶ τὰ χλιάσματα πονέῃ καὶ μὴ ἀνέχηται, προσφέρειν αὐτῷ ψύγματα, καὶ πίνειν διδόναι κηρίον ἐν ὕδατι ἀποβρέχων ὡς ψυχρότατον, καὶ κεῖσθαι πρὸς τὸ ψῦχος· ταῦτα ποιέειν· ἡ δὲ νοῦσος χαλεπὴ καὶ θανατώδης.

59. Ὁ πλεύμων προσπεσὼν ἐς τὸ πλευρόν· ἢν ὁ πλεύμων πρὸς τὸ πλευρὸν προσπέσῃ, βὴξ ἴσχει καὶ ὀρθοπνοίη, καὶ σίαλον βήσσεται λευκὸν, καὶ ὀδύνη τὸ στῆθος καὶ τὸ μετάφρενον ἴσχει, καὶ ὠθέει προσκείμενος, καὶ δοκέει τι ἐγκέεσθαι βαρὺ ἐν τοῖσι στήθεσι, καὶ κεντέουσιν ὀδύναι ὀξεῖαι, καὶ τρίζει οἷον μάσθλης, καὶ τὴν πνοιὴν ἐπέχει· καὶ ἐπὶ μὲν τὸ πονέον ἀνέχεται κατακείμενος, ἐπὶ δὲ τὸ ὑγιὲς οὒ, ἀλλὰ δοκέει τι αὐτῷ οἷον ἐκκρέμασθαι βαρὺ ἐκ τοῦ πλευροῦ, καὶ διαπνέειν δοκέει διὰ τοῦ στήθεος. Τοῦτον λούειν θερμῷ πολλῷ δὶς τῆς ἡμέρης, καὶ μελίκρητον πιπίσκειν, καὶ ἐκ τοῦ λουτροῦ, οἶνον λευκὸν κεραννὺς καὶ μέλι ὀλίγον, καὶ δαύκου καρπὸν τρίψας καὶ τῆς κενταυρίης, διεὶς τούτοισι, διδόναι χλιαρὸν καταῤῥοφάνειν· καὶ προστιθέναι πρὸς τὸ πλευρὸν ἐς ἀσκεῖον ἢ ἐς βοείην κύστιν ὕδωρ χλιαρὸν ἐγχέων, καὶ ταινίῃ συνδεῖν τὰ στήθεα, καὶ κεῖσθαι ἐπὶ τὸ ὑγιὲς, καὶ τὸν χυλὸν διδόναι τῆς πτισάνης χλιαρὸν, καὶ ἐπιπίνειν οἶνον ὑδαρέα. Ἢν δὲ ἐκ τρώματος τοῦτο γένηται ἢ τμηθέντι ἐμπύῳ, γίνεται γὰρ, τούτῳ κύστιν πρὸς σύριγγα προσδήσας, ἐμπιπλάναι τῆς φύσης καὶ εἰσιέναι ἔσω, καὶ μοτὸν στερεὸν κασσιτέρινον ἐντιθέναι, καὶ ἀπωθέειν πρόσω. Οὕτω διαιτῶν τυγχάνοις ἂν μάλιστα.

60. Τοῦ πλευροῦ φῦμα· ἐπὴν ἐν πλευρῷ φῦμα ᾖ, βὴξ ἴσχει σκληρὴ καὶ ὀδύνη καὶ πυρετὸς, καὶ ἔγκειται βαρὺ ἐν τῷ πλευρῷ, καὶ ὀδύνη ὀξέη ἐς τὸ αὐτὸ ἀεὶ χωρίον λαμβάνει, καὶ δίψα ἰσχυρὴ, καὶ ἀπερεύγεται τὸ πόμα θερμὸν, καὶ ἐπὶ μὲν τὸ ἀλγέον οὐκ ἀνέχεται κατακείμενος, ἐπὶ δὲ τὸ ὑγιές· ἀλλ´ ἐπὴν κατακλίνῃ, δοκέει οἷόν περ λίθος ἐκκρέμασθαι, καὶ ἐξοιδέει, καὶ ἐξερεύθει, καὶ οἱ πόδες οἰδέουσιν. Τοῦτον τάμνειν ἢ καίειν· ἔπειτα ἀφιέναι τὸ πῦον, ἔστ´ ἂν γένηται δεκαταῖος, καὶ μοτοῦν ὠμολίνῳ· ἐπὴν δὲ γένηται δεκαταῖος, ἐξιεὶς τὸ πῦον πᾶν, ἐσιέναι οἶνον καὶ ἔλαιον χλιήνας, ὡς μὴ ἐξαπίνης ἀποξηρανθῇ, καὶ μοτοῦν ὀθονίῳ· ἐξιεὶς δὲ τὸ ἐγκεχυμένον, ἐγχέειν ἕτερον· ποιέειν δὲ ταῦτα πέντε ἡμέρας· ἐπὴν δὲ τὸ πῦον λεπτὸν ἀποῤῥέῃ οἷον πτισάνης χυλὸς καὶ ὀλίγον, καὶ κολλῶδες ἐν τῇ χειρὶ ψαυόμενον ᾖ, κασσιτέρινον μοτὸν ἐντιθέναι, καὶ ἐπὴν παντάπασι ξηρανθῇ, ἀποτάμνων τε τοῦ μοτοῦ ὀλίγον, ἀεὶ ξυμφύειν τὸ ἕλκος πρὸς τὸν μοτόν.
 

56. (Ceci est une affection aiguë des voies respiratoires.) Maladie dorsale : il y a frisson, fièvre, toux et dyspnée ; l'expectoration est jaune, parfois sanguinolente; le malade souffre surtout au dos et aux aines ; le troisième jour ou le quatrième, il rend une urine sanguinolente et meurt le septième. S'il passe le quatorzième, il réchappe; mais cela n'est pas commun. En ce cas, faites bouillir du mélicrat dans un pot neuf, refroidissez-le, mouillez-en l'écorce de persil ou de fenouil, et faites boire. Il prendra aussi la décoction d'orge deux fois par jour, et, par-dessus, boira du vin blanc étendu d'eau. Là où la douleur est fixée, on fera des applications chaudes, on le lavera à l'eau chaude si la fièvre n'est pas forte. Quand les quatorze jours seront passés, il prendra au déjeuné le panic, et le soir de la viande de jeune chien ou de volaille bouillie , et boira le bouillon. Mais les premiers jours il mangera le moins possible.

57. (Abcès au poumon; ouverture dans les bronches ou dans la plèvre.) Tumeur dans le poumon: quand une tumeur se forme dans le poumon, il y a toux, orthopnée, douleur aiguë à la poitrine et aux côtés; le malade éprouve ces accidents quatorze jours ; car chez la plupart c'est pendant ce nombre de jours qu'est le plus enflammé le mal de la tumeur. La tète et les paupières sont douloureuses; le malade ne peut voir; le corps devient d'une couleur rougeâtre, et se remplit de rougeurs. En ce cas, on lavera avec beaucoup d'eau chaude, on donnera le mélicrat coupé d'eau, en potage la décoction d'orge ; et, par-dessus, du vin coupé. Si la douleur est: forte, on fera des applications chaudes; quand elle aura cessé, il usera des aliments les plus émollients. Si, délivré de la maladie, il 81 éprouve de la dyspnée soit en montant une côte soit en se hâtant de toute autre façon, on lui donnera un évacuant qui ne dérange pas le ventre par le has; dans le cas où. le vomissement est suivi du pus, si le pus est blanc et qu'il offre des fibres sanguines, les malades réchappent; mais, s'il est livides verdâtre et fétide, les malades succombent; ils se mondifient en quarante jours à compter de celui où la rupture s'est faite; chez beaucoup la maladie dure même un an. On traitera ce cas comme l'empyème. Si la rupture ne se fait pas (chez quelques-uns, en effet, au bout d'un certain temps, le dépôt vient an coté qui se gonfle), il faut, cela arrivant, inciser on cautériser.

58. (Répétition du paragraphe § 4, au moins dans la partit qui commence par : quand les deux lobes du poumon sont en spasme, etc. Cela porterait à croire qu'au lieu de ττλησθεὶς, rempli, on peut tire ici σκασθείς, en spasme, ou bien, pats haut, au lieu de σπασθντα, en spasme, lire κλησθέντα, remplis.) Poumon rempli : quand te poumon se remplit, il y a toux, orthopnée, anhélation ; le malade tire la langue, le corps se couvre de rougeurs, il y a prurit; une douleur aiguë se fait sentir à la poitrine et aux omoplates; il ne supporte d'être ni assis ni couché ni debout ; il est très-faible. Un tel malade succombe d'ordinaire le quatrième jour; s'il va plus loin, les chances de salut ne sont pas encore nombreuses; et le danger recommence au septième jour; mais, s'il passe les sept, il guérit. Les choses étant ainsi, on le lavera avec beaucoup d'eau chaude deux fois par jour; quand il y a douleur, on fait des applications chaudes ; on donne à boire du miel et da vinaigre bouilli; en potage, la décoction d'orge; et, par-dessus, du vin. Si le bain et les applications chaudes le font souffrir et qu'il ne les supporte pas, on aura recours aux applications froides; on lui donnera à boire aussi froide que possible une incision de rayon de miel, et il sera couché au frais. Voilà ce qu'il faut faire ; cette maladie est difficile et dangereuse.

93 59. (Fausses membranes dans la plèvre; bruit de frottement; voy. Argument, p. 3.) Poumon tombant contre le côté : quand le poumon tombe contre le côté, le malade a toux et orthopnée; l'expectoration est incolore; de la douleur se fait sentir à la poitrine et au dos ; le poumon pousse, appuyant sur le côté; il semble au malade qu'il a un poids dans la poitrine; des douleurs aiguës le piquent; un bruit comme de cuir se fait entendre, et la respiration s'arrête. Le malade peut rester couché sur le côté douloureux, mais il ne le peut sur le côté sain, sentant alors comme quelque chose de pesant suspendu au côté. On dirait qu'il respire par la poitrine. Ce malade, on le lavera avec beaucoup d'eau chaude deux fois par jour; on lui fera boire du mélicrat. Après le bain /il prendra chaud ceci : mêlez du vin blanc et un peu de miel, pilez la graine du daucus et de la centaurée, et faites digérer. Vous appliquerez contre le côté, dans une petite outre ou dans une vessie de bœuf, de l'eau chaude. Vous serrerez la poitrine avec un bandage ; et le malade se couchera sur le côté sain. Il prendra chaude la décoction d'orge, et, par-dessus, du vin coupé d'eau. Si cette affection survient à la suite d'une blessure ou d'une incision pour l'empyème (cela arrive quelquefois), on attachera une canule à une vessie, on remplira d'air la vessie, et on poussera Γ air dans l'intérieur; on mettra en place une sonde solide d'étain et on la poussera en avant. C'est par ce traitement que vous réussirez surtout.

60. (Abcès dans le côté donnant-lieu à un empyème. Comp. le § 57.) Tumeur du côté : quand une tumeur se forme au côté, il y a toux sèche, douleur et fièvre; un poids s'y fait, sentir; une douleur aiguë est continuellement fixée au même point; la soif est vive ; le malade régurgite la boisson chaude; il ne supporte pas d'être couché sur le côté douloureux, mais 95 il le supporte sur le coté sain. Quand il est couché, il lui semble qu'une pierre lui est suspendue. Le côté enfle , il rougit , les pieds se tuméfient. A ce malade, il faut pratiquer l'incision ou la cautérisation, puis tirer le pus jusqu'à ce qu'on arrive au dixième jour, et mettre une tente de lin écru. Au dixième jour, ayant évacué tout le pus, injectez du vin et de l'huile tièdes, afin que le poumon ne se trouve pas subitement au sec, et mettez une tente de linge. On fait sortir l'injection et on en pratique une autre. On agit ainsi pendant cinq jours. Quand le pus coule ténu comme de la décoction d'orge et en petite quantité, et qu'il est collant au doigt, mettez une sonde d'étant; et, quand la suppuration est complètement tarie, coupez incessamment un peu de la sonde, et sur cette sonde procurée à mesure la cicatrisation.

61. Ὕδερος πλεύμονος· ἢν ὕδερος ἐν τῷ πλεύμονι γένηται, πυρετὸς καὶ βὴξ ἴσχει, καὶ ἀναπνέει ἀθρόον, καὶ οἱ πόδες οἰδέουσι, καὶ οἱ ὄνυχες ἕλκονται πάντες, καὶ πάσχει οἷά περ ἔμπυος γενόμενος, βληχρότερον δὲ καὶ πολυχρονιώτερον· καὶ ἢν ἐγχέῃς ἢ πυριᾷς ἢ θυμιᾷς, οὐχ ὁμαρτέει πῦον· τούτῳ ἂν γνοίης ὅτι οὐ πῦον, ἀλλὰ ὕδωρ ἐστί· καὶ ἢν πολλὸν χρόνον προσέχων τὸ οὖς ἀκουάζῃ πρὸς τὰ πλευρὰ, ζέει ἔσωθεν οἷον ὄξος. Καὶ ἕως μέν τινος ταῦτα πάσχει, ἔπειτα δὲ ῥήγνυται πρὸς τὴν κοιλίην· καὶ αὐτίκα μὲν δοκέει ὑγιὴς εἶναι καὶ τῆς νούσου ἀπηλλάχθαι, τῷ δὲ χρόνῳ ἡ κοιλίη ἐμπίπραται, καὶ τά τε αὐτὰ κεῖνα πάσχει καὶ μᾶλλον· ἔνιοι δὲ καὶ οἰδίσκονται τὴν γαστέρα καὶ τὴν ὄσχην καὶ τὸ πρόσωπον, καὶ ἔνιοι δοκέουσιν εἶναι ἀπὸ τῆς κοιλίης τῆς κάτω, ὁρῶντες τὴν γαστέρα μεγάλην καὶ τοὺς πόδας οἰδέοντας· οἰδίσκεται δὲ ταῦτα, ἢν ὑπερβάλῃς τὸν καιρὸν τῆς τομῆς. Τοῦτον χρὴ, ἢν μὲν ἀποιδήσῃ ἔξω, ταμόντα διὰ τῶν πλευρέων ἰῆσθαι· ἢν δὲ μὴ ἀποιδέῃ, λούσαντα πολλῷ θερμῷ, καθίσαι ὥσπερ τοὺς ἐμπύους, καὶ ὅπη ἂν ψοφέῃ, ταύτῃ τάμνειν· βούλεσθαι δὲ ὡς κατωτάτω, ὅκως τοι εὔροον ἔῃ. Ἐπὴν δὲ τάμῃς, μοτοῦν ὠμολίνῳ, παχὺν καὶ ἔπακρον ποιήσας τὸν μοτὸν, καὶ ἀφιέναι τοῦ ὕδατος φειδόμενος ὡς ἐλάχιστα. Καὶ ἢν μέν σοι ἐν τῷ μοτῷ πῦον περιγένηται πεμπταίῳ ἐόντι ἢ ἑκταίῳ, ὡς τὰ πολλὰ ἐκφυγγάνει· ἢν δὲ μὴ περιγένηται, ἐπὴν ἐξεράσῃς τὸ ὕδωρ, δίψα ἐπιλαμβάνει καὶ βὴξ, καὶ ἀποθνήσκει.

62. Στῆθος ἢ μετάφρενον ῥαγέν· ἢν τὸ στῆθος ἢ τὸ μετάφρενον ῥαγῇ, ὀδύναι ἴσχουσι τὸ στῆθος καὶ τὸ μετάφρενον διαμπερὲς, καὶ θέρμη ἄλλοτε καὶ ἄλλοτε ἐπιλαμβάνει, καὶ τὸ σίαλον ὕφαιμον βήσσεται, τὸ δ´ οἷον θρὶξ διατρέχει διὰ τοῦ σιάλου αἱματώδης· μάλιστα δὲ ταῦτα πάσχει, ἢν τῇσι χερσί τι πονήσῃ ἢ ἐφ´ ἅμαξαν ἐπιβῇ ἢ ἐφ´ ἵππον. Τοῦτον καίειν καὶ ἔμπροσθεν καὶ ἐξόπισθεν μοίρῃ ἴσῃ ἑκάτερον, καὶ οὕτως ὑγιὴς γίνεται· ἐπισχεῖν δὲ τῶν πόνων ἐνιαυτὸν, καὶ παχῦναι ἐκ τῆς καύσιος.

63. Πυρετὸς καυσώδης· πυρετὸς ἴσχει καὶ δίψα ἰσχυρὴ, καὶ ἡ γλῶσσα τρηχείη καὶ μέλαινα καὶ χλωρὴ καὶ ξηρὴ καὶ ἐξέρυθρος ἰσχυρῶς, καὶ οἱ ὀφθαλμοὶ χλωροὶ, καὶ ἀποπατέει ἐρυθρὸν καὶ χλωρὸν, καὶ οὐρέει τοιοῦτο, καὶ πτύει πολλόν· πολλάκις δὲ καὶ μεθίσταται ὡς ἐπὶ περιπλευμονίην, καὶ παρακόπτει· τούτῳ ἂν γνοίης ὅτι περιπλευμονίη γίνεται. Οὗτος ἢν μὲν γένηται περιπλευμονικὸς, ἢν τεσσαρεσκαίδεκα ἡμέρας ὑπερφύγῃ, ὑγιὴς γίνεται· ἢν δὲ γένηται ἐν ὀκτωκαίδεκα ἡμέρῃσιν, ἢν μὲν ἀκάθαρτος γενόμενος ἔμπυος γένηται, τοῦτον χρὴ πίνειν τὸ ἀπὸ τοῦ κρίμνου, καὶ μεταπίνειν ὄξος ὡς εὐωδέστατον λευκὸν, καὶ ῥοφάνειν τὸν χυλὸν τῆς πτισάνης δὶς τῆς ἡμέρης, ἢν δὲ ἀσθενὴς ᾖ, τρὶς, καὶ ἐπιπίνειν οἶνον οἰνώδεα, λευκὸν, ὑδαρέα, καὶ λούειν ὡς ἐλάχιστα· ἢν δὲ ἔμπυος γένηται, διαιτᾷν ὡς ἔμπυον.

64. Πυρετὸς λυγγώδης· πυρετὸς ἴσχει σπερχνὸς, καὶ ῥῖγος, καὶ βὴξ, καὶ λὺγξ, καὶ βήσσει ἅμα τῷ σιάλῳ θρόμβους αἵματος, καὶ ἑβδομαῖος ἀποθνήσκει· ἢν δὲ δέκα ἡμέρας ὑπερφύγῃ, ῥᾴων γίνεται· εἰκοστῇ δὲ ἡμέρῃ ἐμπυΐσκεται, καὶ βήσσει τὰς πρώτας ἡμέρας πῦον ὀλίγον, ἔπειτα ἐπιπλέον· καθαίρεται δὲ ἐν τεσσαράκοντα ἡμέρῃσι. Τοῦτον τὰς μὲν πρώτας ἡμέρας πιπίσκειν τὸ ὄξος καὶ τὸ μέλι ἑφθὸν, καὶ μεταμίσγειν ὄξος καὶ ὕδωρ ὑδαρὲς ποιέων· ῥοφάνειν δὲ χυλὸν πτισάνης μέλι ὀλίγον παραμίσγων, καὶ οἶνον ἐπιπίνειν λευκὸν οἰνώδεα· ἐπὴν δὲ δέκα ἡμέραι παρέλθωσιν, ἢν τὸ πῦρ παύσηται καὶ τὸ πτύαλον καθαρὸν ᾖ, τὴν πτισάνην ὅλην ῥοφανέτω ἢ τὸν κέγχρον· ἢν δὲ εἰκοσταῖος τὸ πῦον πτύσῃ, πινέτω, κόψας καὶ σήσας τὸν ἐλελίσφακον καὶ πήγανον καὶ θύμβρην καὶ ὀρίγανον καὶ ὑπερικὸν, ἴσον ἑκάστου ξυμμίσγων, ὅσον σκαφίδα σμικρὴν ξυμπάντων, καὶ ἀλφίτων τὸ αὐτὸ ἐπὶ οἴνῳ γλυκεῖ κεκρημένῳ, νήστει πίνειν· καὶ ῥοφανέτω ἢν χειμὼν ᾖ ἢ μετότωρον ἢ ἔαρ· ἢν δὲ θέρος ᾖ, μή· ἀλλ´ ἀμυγδάλια τρίβων καὶ σικύου σπέρμα πεφωσμένον καὶ σήσαμον ἴσον ἑκάστου, σύμπαν δὲ ὅσον σκαφίδα, ἐπιχέας ὕδατος ὅσον κοτύλην αἰγιναίαν, ἄλητον ἐπιπάσσων καὶ κηρίον, τοῦτο ῥοφανέτω μετὰ τὸ πόμα· σιτίοισι δὲ χρήσθω λιπαροῖσι καὶ ἁλμυροῖσι καὶ θαλασσίοισι μᾶλλον ἢ κρέασι· λούσθω δὲ θερμῷ, τὴν κεφαλὴν ὡς ἐλάχιστα. Ταῦτα ποιέων ἀπαλλάσσεται τῆς νούσου.

65. Νοῦσος ἡ καλουμένη λήθαργος· βὴξ ἴσχει, καὶ τὸ σίαλον πτύει πουλὺ καὶ ὑγρὸν, καὶ φλυηρέει, καὶ ὅταν παύσηται φλυηρέων, εὕδει, καὶ ἀποπατέει κάκοδμον. Τοῦτον πιπίσκειν τὸ ἀπὸ τοῦ κρίμνου, καὶ μεταπιπίσκειν οἶνον λευκὸν οἰνώδεα, καὶ ῥοφάνειν τὸν χυλὸν τῆς πτισάνης· ξυμμίσγειν δὲ σίδης χυλόν· καὶ οἶνον ἐπιπίνειν οἰνώδεα λευκὸν, καὶ μὴ λούειν. Οὗτος ἐν ἑπτὰ ἡμέρῃσιν ἀποθνήσκει· ἢν δὲ ταύτας ὑπερφύγῃ, ὑγιὴς γίνεται.
 

61. (Hydrothorax aiguë, paracentèse.) Hydropisie du poumon : s'il se forme une hydropisie dans le poumon, le malade a de la fièvre et de la toux ; la respiration est fréquente ; les pieds enflent; tons les ongles se rétractent, et il éprouve les accidents de l'empyème, seulement avec moins de force et plus de lenteur. Si vous faites une infusion dans le poumon ou administrez un bain de vapeur ou une fumigation, le pus ne suit pas ; par cela vous reconnaîtrez que c'est non du pus, mais de l'eau; et, si, appliquant l'oreille contre la poitrine, vous écoutez pendant longtemps, cela bout en dedans comme du vinaigre. Le malade éprouve ces accidents pendant quelque temps ; puis l'éruption se fait dans la cavité [pleurale]. Sur l'instant il parait guéri et délivré de la maladie ; mais au bout d'un certain temps la cavité se remplit, les mêmes accidents renaissent et même avec plus de force. Chez quelques-uns le ventre, les bourses et le visage se tuméfient, et certains pensent que cela provient du ventre inférieur, voyant que l'abdomen est gros et que les pieds sont gonflés ; or, ces parties enflent quand vous laissez passer le temps de l'incision. En ce 97 cas, s'il y a tuméfaction au dehors, il faut inciser entre les cotes et traiter. S'il n'y a point de tuméfaction, on lavera le malade avec beaucoup d'eau chaude, on l'assoira comme les empyématiques, et on pratiquera l'incision là où le bruit se fait entendre. On doit désirer que ce soit le plus bas possible, afin que l'écoulement soit libre. Après l'incision, on mettra une tente en lin écru, grasse et pointue par le bas. On ne tirera que très-peu d'eau à la fois. Si du pus apparaît sur la tente le cinquième jour ou le sixième, les malades réchappent la plupart du temps; s'il n'y a pas de pus, l'eau étant évacuée, la soif et la toux surviennent et ils succombent.

62. (Rupture de la poitrine, c'est-à-dire accidents inflamr matoires succédant à un effort ou à quelque violence ; voy. t. V, p. 379.) Rupture de la poitrine ou du dos : si la poitrine ou le dos éprouvent une rupture, des douleurs se font sentir à la poitrine et au dos tout entier ; il survient de la chaleur de temps à autre. L'expectoration est sanguinolente, un filet de sang s'y fait voir. Le malade éprouve surtout ces accidents s'il travaille avec les mains, s'il va en voiture ou à cheval. En ce cas, on cautérise en avant et en arrière, alternativement, et de cette façon le malade guérit. Mais il s'abstiendra de tout travail pendant un an, et après la cautérisation il suivra un régime qui lui donne de l'embonpoint.

63. (Fièvre ardente; transformation en péripneumonie.) Fièvre causode : il y a fièvre et forte soif ; la langue est raboteuse, noire, jaune, sèche, très-rouge ; les yeux sont jaunes, les déjections sont rouges et jaunes ; l'urine est semblable ; le malade crache beaucoup. Souvent la fièvre se change en péripneumonie, et il délire; à ce signe vous reconnaîtrez que la péripneumonie survient. En cas de transformation péripneumonique, s'il passe quatorze jours, il guérit. Arrivé à dix-huit jours, si, ne s'étant pas mondifié, il crache du pus, on lui fera boire l'eau de farine d'orge,  et ensuite du vi- 99 naigre blanc bien odorant, il prendra en potage la décoction d'orge deux fois par jour, en cas de faiblesse trois fois, et par dessus il boira un vin généreux, blanc, coupé d'eau; on le lavera très-peu, S'il devient empyématique, on le traitera comme tel.

64. (Apoplexie pulmonaire; voy. des Mal. in, § 16.) Fièvre singultueuse : il y a fièvre intense, frisson, toux, hoquet; le malade rend, avec l'expectoration, des grumeaux de sang, et il meurt au septième jour. S'il passe dix jours, il se trouve mieux; mais, le vingtième, une suppuration se forme, et les premiers jours il expectore un peu de pus, ensuite davantage. Il se mondifie en quarante jours. A ce malade, les premiers jours, on donnera à boire le vinaigre et le miel cuits, on coupera le vinaigre avec l'eau de manière à faire un liquide aqueux. Pour potage il aura la décoction d'orge, où l'on mêlera un peu de miel ; par-dessus, il boira un vin blanc généreux. Dix jours étant écoulés, si la fièvre tombe et que l'expectoration soit pure, il prendra en potage l'orge avec la décoction ou le panic. Mais si au vingtième il crache du pus, pilez et passez sauge, rue, sarriette, origan, hypéricum, à dose égale, plein une petite scaphis (coquille de moule d'après Gal. Gl.) en tout, même quantité de farine d'orge, et faites boire à jeun dans un vin doux coupé ; il prendra ce breuvage en hiver, en automne ou au printemps, mais non pendant l'été. En place, pilez des amandes, de la graine de courge torréfiée, du sésame, de chaque autant, plein une scaphis en tout, versez de l'eau plein une cotyle d'Égine, saupoudrez avec de la farine et du rayon de miel ; le malade prendra ce potage après sa boisson. Il usera d'aliments gras, salés, poissons de 101 mer plutôt que viande. Il se lavera à .l'eau chaude, excepté la tête. Par ces moyens il arrive à guérison.

65. (Fièvre pseudo-continue avec somnolence, voy. f. II, p. 572.) Maladie dite léthargus : le malade tousse, l'expectoration est abondante et aqueuse, il délire ; et, quand il cesse de délirer, il dort. Les selles sont fétides. A ce malade on fera boire l'eau de farine d'orge, et, après, un vin blanc généreux ; pour potage, la décoction d'orge ; on y mêlera du jus de grenade. Par-dessus, on lui fera boire du vin blanc. Il ne prendra pas de bain. Ce malade meurt en sept jours ; s'il passe ce terme, il guérit.

66. Ἑτέρη νοῦσος ἡ λεγομένη αὐαντή· οὐκ ἀνέχεται ἄσιτος οὐδὲ βεβρωκὼς, ἀλλ´ ὅταν μὲν ἄσιτος ᾖ, τὰ σπλάγχνα μύζει, καὶ καρδιώσσει, καὶ ἐμέει ἄλλοτε ἀλλοῖα, καὶ χολὴν καὶ σίαλα καὶ λάπην καὶ δριμὺ, καὶ ἐπὴν ἐμέσῃ, ῥᾴων δοκέει εἶναι ἐπ´ ὀλίγον· ἐπὴν δὲ φάγῃ, ἐρύγματά οἱ γίνεται, καὶ φλογιᾷ, καὶ ἀποπατήσειν αἰεὶ οἴεται πουλύ· ἐπὴν δὲ καθίζηται, φῦσα ὑποχωρέει· καὶ τὴν κεφαλὴν ὀδύνη ἔχει, καὶ τὸ σῶμα πᾶν ὥσπερ ῥαφὶς κεντέειν δοκέει ἄλλοτε ἄλλῃ, καὶ τὰ σκέλεα βαρέα καὶ ἀσθενέα, καὶ μινύθει καὶ ἀσθενὴς γίνεται. Τοῦτον φάρμακον πιπίσκειν, πρῶτον μὲν κάτω, ἔπειτα δὲ ἄνω, καὶ τὴν κεφαλὴν καθαίρειν· καὶ σιτίων ἀπέχεσθαι γλυκέων καὶ ἐλαιηρῶν καὶ πιόνων καὶ θωρηξίων· ἐμέειν δὲ τοῖσι χυλοῖσι καὶ ἀπὸ σιτίων, καὶ τὴν ὥρην ὄνου γάλα ἢ ὀῤῥὸν πιπίσκων, φάρμακον προσπῖσαι, ὁκοτέρου ἄν σοι δοκέῃ μᾶλλον δεῖσθαι· ψυχρολουτέειν δὲ τὸ θέρος καὶ τὸ ἔαρ, τὸ φθινόπωρον δὲ καὶ τὸν χειμῶνα ἀλείμματι χρῆσθαι, καὶ περιπατέειν, καὶ γυμνάζεσθαι ὀλίγα· ἢν δὲ ἀσθενέστερος ᾖ ἢ ὥστε γυμνάζεσθαι, ὁδοιπορίῃ χρῆσθαι· καὶ σιτίοισι ψυχροῖσι καὶ διαχωρητικοῖσι χρήσθω· καὶ ἢν ἡ γαστὴρ μὴ ὑποχωρέῃ, ὑποκλύζειν κλύσματι μαλθακῷ. Ἡ δὲ νοῦσος χρονίη καὶ ἀπογηράσκοντας, ἢν μέλλῃ, ἀπολείπει· ἢν δὲ μὴ, συναποθνήσκει.

67. Πυρετὸς ὁ φονώδης λεγόμενος· πυρετὸς ἴσχει καὶ ῥῖγος, καὶ αἱ ὀφρύες ἐπικρέμασθαι δοκέουσι, καὶ τὴν κεφαλὴν ἀλγέει, καὶ ἐμέει σίαλον θερμὸν καὶ χολὴν πολλήν· ἐνίοτε καὶ κάτω ὑποχωρέει· καὶ τοὺς ὀφθαλμοὺς αἱ χῶραι οὐ χωρέουσι, καὶ ὀδύνη ἐς τὸν αὐχένα καὶ ἐς τοὺς βουβῶνας ἴσχει· καὶ δυσθενεῖ καὶ φλυηρέει. Οὗτος ἑβδομαῖος ἢ καὶ πρότερον ἀποθνήσκει· ἢν δὲ ταύτας ὑπερφύγῃ, ὡς τὰ πολλὰ ὑγιαίνει· ἡ δὲ νοῦσος θανατώδης. Τούτῳ ψύγματα χρὴ προσίσχειν πρὸς τὰ σπλάγχνα καὶ πρὸς τὴν κεφαλὴν, καὶ πίνειν διδόναι ἐρείξαντα τὰς κάχρυς σὺν τοῖσιν ἀχύροισιν, ἀποβρέχοντα, ἀπηθέοντα τὸ ὕδωρ, ἐν τούτῳ μελίκρητον ποιέοντα, ὑδαρὲς τοῦτο διδόναι· σιτίον δὲ μὴ προσφέρειν μηδὲ ῥόφημα ἑπτὰ ἡμερέων ἄχρις, ἢν μὴ ἀσθενής σοι δοκέῃ εἶναι· ἢν δὲ ᾖ, χυλὸν πτισάνης ψυχρὸν καὶ λεπτὸν ὀλίγον διδόναι δὶς τῆς ἡμέρης, καὶ ἐπιπίνειν ὕδωρ· ἐπὴν δὲ ἑπτὰ ἡμέραι παρέλθωσι καὶ τὸ πῦρ μεθῇ, κέγχρον λείχειν· ἐς ἑσπέρην δὲ κολοκύνθην ἢ τεῦτλα διδόναι ὀλίγα, καὶ οἶνον λευκὸν ὑδαρέα ἐπιπίνειν, ἔστ´ ἂν γένηται ἐνναταῖος· ἔπειτα σιτίῳ ὡς ἐλαχίστῳ διαχρήσθω, ἀριστιζόμενος κέγχρον· λουτρῷ δὲ, ἔστ´ ἂν ἡ ὀδύνη ἔχῃ καὶ ὁ πυρετὸς, μὴ χρήσθω· ἐπὴν δὲ παύσηται, λούσθω πολλῷ· ἢν δὲ ἡ γαστὴρ μὴ ὑποχωρέῃ, ὑποκλύζειν κλύσματι μαλθακῷ, ἢ βαλάνους προστιθέναι. Ἐπὴν δὲ ἰσχύσῃ, προσθεὶς πρὸς τὰς ῥῖνας φάρμακον μαλθακὸν, τὴν κοιλίην κάτω κάθηρον· ἔπειτα γάλα ὄνου μετάπισον.

68. Πελίη νοῦσος· πυρετὸς ἴσχει ξηρὸς καὶ φρὶξ ἄλλοτε καὶ ἄλλοτε, καὶ τὴν κεφαλὴν ἀλγέει, καὶ τὰ σπλάγχνα ὀδύνη ἔχει, καὶ ἐμέει χολὴν, καὶ ὅταν ἡ ὀδύνη ἔχῃ, οὐ δύναται ἐνορᾷν, ἀλλὰ βαρύνεται· καὶ ἡ γαστὴρ σκληρὴ γίνεται, καὶ ἡ χροιὴ πελιδνὴ, καὶ τὰ χείλεα καὶ τῶν ὀφθαλμῶν τὰ λευκὰ πελιδνὰ, καὶ ἐξορᾷ ὡς ἀγχόμενος· ἐνίοτε καὶ τὴν χροιὴν μεταβάλλει, καὶ ἐκ πελιδνοῦ ὑπόχλωρος γίνεται. Τοῦτον φάρμακον πιπίσκειν καὶ κάτω καὶ ἄνω, καὶ ὑποκλύζειν, καὶ ἀπὸ τῆς κεφαλῆς ἀποκαθαίρειν, καὶ θερμῷ ὡς ἥκιστα λούειν, ἀλλὰ ἐπὴν λούηται, εἱληθερεῖν, καὶ ὀῤῥὸν τὴν ὥρην καὶ γάλα ὄνου πιπίσκειν, καὶ σιτίοισιν ὡς μαλθακωτάτοισι χρῆσθαι καὶ ψυχροῖσιν, ἀπεχόμενον τῶν δριμέων καὶ τῶν ἁλμυρῶν· λιπαρωτέροισι δὲ καὶ γλυκυτέροισι καὶ πιοτέροισι χρήσθω. Ἡ δὲ νοῦσος ὡς τὰ πολλὰ συναποθνήσκει τῷ κάμνοντι.

69. Νοῦσος ἐρυγματώδης· ὀδύνη λάζεται ὀξέη, καὶ πονέει ἰσχυρῶς, καὶ ῥιπτάζει αὐτὸς ἑωυτὸν, καὶ βοᾷ, καὶ ἐρεύγεται θαμινὰ, καὶ ἐπὴν ἀπερύγῃ, δοκέει ῥᾴων εἶναι· πολλάκις δὲ καὶ χολὴν ἀπεμέει ὀλίγην ὅσον βρόχθον· καὶ ὀδύνη λαμβάνει ἀπὸ τῶν σπλάγχνων ἐς τὴν νειαίρην γαστέρα καὶ τὴν λαπάρην, καὶ ἐπὴν τοῦτο γένηται, ῥᾴων δοκέει εἶναι, καὶ ἡ γαστὴρ φυσᾶται καὶ σκληρὴ γίνεται καὶ ψοφέει, καὶ ἡ φῦσα οὐ διαχωρέει οὐδὲ ὁ ἀπόπατος. Τοῦτον ἢν ὀδύνη ἔχῃ, λούειν πολλῷ θερμῷ, καὶ χλιάσματα προστιθέναι· ὅταν δὲ ἐν τῇ γαστρὶ ἡ ὀδύνη ᾖ καὶ ἡ φῦσα, ὑποκλύζειν, καὶ τῆς λινοζώστιος ἑψῶν τὸν χυλὸν ξυμμίσγειν τῆς πτισάνης τῷ χυλῷ, καὶ ἐπιπίνειν οἶνον γλυκὺν ὑδαρέα· σιτίον δὲ μὴ προσφέρειν ἔστ´ ἂν ἡ ὀδύνη χαλάσῃ· πινέτω δὲ ἓξ ἡμέρας, ἐκ νυκτὸς στέμφυλα βρέχων γλυκέα, τὸ ὕδωρ τὸ ἀπὸ τούτων· ἢν δὲ μὴ ἔχῃ στέμφυλα, μέλι καὶ ὄξος ἑφθόν· ἐπὴν δὲ τῆς ὀδύνης ἀποκινήσῃ, φαρμάκῳ κάτω τὴν κοιλίην καθαίρειν· σιτίοισι δὲ χρήσθω μαλθακοῖσι καὶ ὑποχωρητικοῖσι, καὶ θαλασσίοισι μᾶλλον ἢ κρέασι, κρέασι δὲ ὀρνιθείοισι καὶ μηλείοισιν ἑφθοῖσι, καὶ τεῦτλα καὶ κολοκύνθην, τῶν δ´ ἄλλων ἀπέχεσθαι. Ἡ δὲ νοῦσος ὅταν μὲν νέον λάβῃ, χρόνῳ ἐξέρχεται· ἢν δὲ πρεσβύτερον, συναποθνήσκει.

70. Νοῦσος φλεγματώδης· λάζεται μὲν καὶ ἄνδρα, μᾶλλον δὲ γυναῖκα· καὶ παχείη μέν ἐστι καὶ εὔχρως, ὁδοιπορέουσα δὲ ἀσθενέει, μάλιστα δὲ ἐπὴν πρὸς αἶπος ἴῃ· καὶ πυρετὸς λεπτὸς λαμβάνει, ἐνίοτε καὶ πνίγμα· καὶ ἀπεμέει μὲν, ὅταν ἄσιτος ᾖ, χολὴν καὶ σίαλα πολλὰ, πολλάκις δὲ καὶ ὅταν φάγῃ, τοῦ δὲ σιτίου οὐδέν· καὶ ὅταν πονήσῃ, ὀδυνᾶται ἄλλοτε ἄλλῃ τὸ στῆθος καὶ τὸ μετάφρενον, καὶ καταπίμπλαται πομφῶν ὡς ὑπὸ κνίδης. Τοῦτον φάρμακον πιπίσκειν, καὶ ὀῤῥὸν καὶ γάλα ὄνου πινέτω· ἢν δὲ ὀῤῥοποτέῃ, προπῖσαι φάρμακον κάτω ὡς πλείστας ἡμέρας· καὶ ἢν ἀπολήγῃ τῆς ὀῤῥοποτίης, μεταπιέτω γάλα ὄνειον· ἐπὴν δὲ πίνῃ, σιτίων μὲν ἀπεχέσθω· οἶνον δὲ πινέτω ὡς ἥδιστον, ἐπὴν παύσηται καθαιρόμενος· ἐπὴν δὲ ἀπολήξῃ τῆς πόσιος, ἀριστιζέσθω μὲν κέγχρον, ἐς ἑσπέρην δὲ σιτίῳ ὡς μαλθακωτάτῳ χρήσθω καὶ ἐλαχίστῳ· ἀπεχέσθω δὲ πιόνων καὶ γλυκέων καὶ ἐλαιηρῶν· καὶ ἄλλοτε καὶ ἄλλοτε, μάλιστα τοῦ χειμῶνος, ἀπεμεέτω τῷ φακίῳ, λάχανα προτρώγων· καὶ θερμῷ ὡς ἥκιστα λούσθω, ἀλλὰ εἱληθερεέτω. Ἡ δὲ νοῦσος συναποθνήσκει.
 

66. (Sorte d'hypochondrie.) Autre maladie dite desséchante : pour le patient il est également insupportable d'être à jeun ou d'avoir mangé. Quand il est à jeun, les viscères gargouillent, il a de la cardialgie, et il vomit de temps à autre des matières diverses, bile, salive, pituite, humeurs âcres ; après le vomissement, il est plus à l'aise pour un peu de temps. A-t-il mangé? il lui vient des rapports, il est en feu, et croit sans cesse aller copieusement à la selle ; mais, quand il se met sur le siège, il ne rend que des gaz. La tête est douloureuse. Le corps entier est comme piqué d'une aiguille tantôt en un endroit, tantôt en un autre. Les jambes sont pesantes et, faibles. Le malade maigrit et s'affaiblit. A ce malade on fera boire un médicament qui évacue d'abord par en bas, puis par en haut. On purgera la tête. Il s'abstiendra des aliments doux, huileux, gras, et des excès de vin. Il vomira avec les décoctions et après les aliments. Dans la saison il boira du lait d'ânesse ou du petit lait, et vous lui ferez boire un médicament qui évacue par la voie que vous jugerez convenable. Il usera de bains froids en été et au printemps ; en automne et en hiver il usera d'onctions , il marchera et fera quelque gymnastique. S'il est trop faible pour la gymnastique, il se contentera de la marche. Ses aliments seront froids et relâchants. Si le ventre n'est pas 103 libre -, il prendra un lavement émollient. La maladie dure longtemps , et, quand elle doit quitter, elle ne quitte qu'à la longue, sinon, elle ne finit qu'avec le malade.

67. (Fièvre.) Fièvre dite meurtrière : il y à fièvre et frisson; les sourcils semblent un poids; la tête est douloureuse. Le malade vomit de la salive chaude et beaucoup de bile ; parfois il va par le bas. Les yeux sont à l'étroit dans leurs régions. De la douleur se fait sentir au cou et aux aines. Le malade est très-faible et délire. Il meurt le septième jour ou même plus tôt; s'il passe ce terme, il guérît d'ordinaire; la maladie est dangereuse. En ce cas on fera des applications réfrigérantes sur les viscères et sur la tête ; on prendra de l'orge grillée, on la broiera avec sa balle, on fera digérer, on passera l'eau, on fera avec cela dit mélicrat, et on le donnera coupé d'eau. On ne fera prendre au malade ni aliment ni potage pendant sept . jours, à moins qu'on ne le juge faible ; s'il est faible, on donnera un peu de décoction d'orge froide et légère, deux fois par jour, et on fera boire de l'eau par-dessus. Quand sept jours sont passes et que la fièvre tombe, on fera prendre en eclegme du panic. Le soir on donnera de la courge ou des bettes en petite quantité, et, par-dessus, du vin blanc coupé, jusqu'à ce qu'il atteigne neuf jours. Puis le malade usera de très-peu d'aliments , prenant à son déjeuner du panic. Tant qu'il y aura douleur et fièvre, il ne prendra pas de bain ; mais après, il se lavera avec beaucoup d'eau chaude. Si le ventre n'est pas libre, on lui prescrira un lavement émollient ou des suppositoires. Quand le malade est fort, introduisez dans les narines . un errhin émollient, et évacuez par le bas ; puis faites prendre du lait d'ânesse.

105 68. (Fièvre.) Maladie livide : il y a une fièvre sèche et, de temps à autre, des frissons. La tête est douloureuse. Le malade souffre dans les viscères; il vomit de la bile, et, quand la douleur existe, il ne peut voir, mais il est appesanti. Le ventre se resserre. La peau devient livide, ainsi que les lèvres et le blanc de l'œil, et il a l'apparence de la strangulation. Quelquefois la couleur change, et de livide elle devient jaunâtre. A ce malade on administrera un médicament qui évacue par le bas et par le haut ; on fera prendre des lavements ; on purgera la tête. Il se lavera très-peu avec l'eau chaude ; mais, après s'être lavé, il s'échauffera au soleil et boira, dans la saison, du petit lait et du lait d'ânesse. Il usera d'aliments très-émolients et froids, s'abstenant des choses acres et salées ; ses aliments seront assez huileux, doux et gras. La maladie, d'ordinaire , ne finit qu'avec le malade.

69. (Maladie flatulente.) Maladie ructueuse : une douleur aiguë se fait sentir, le malade souffre beaucoup ; il a de la jac-titation, il crie; il a de fréquentes éructations, et, après les éructations, il se sent plus à l'aise. Souvent aussi il vomit une gorgée de bile, La douleur, partant des viscères, gagne le bas-ventre et les flancs ; à ce point, il se sent mieux ; le ventre se météorise, devient dur, fait du bruit ; ni gaz ni selles ne sont rendus. Ce malade, quand il y a douleur, sera lavé avec beaucoup d'eau chaude ; on lui fera des applications chaudes. Mais quand la douleur est dans le ventre ainsi que le météorisme, il prendra un lavement ; on fera cuire de la mercuriale, on en mêlera la décoction à la décoction d'orge, et, pardessus, il boira du vin doux coupé d'eau. Il ne prendra pas 107 d'aliment jusqu'à ce que la douleur se soit relâchée. Il boira pendant six jours de l'eau de marc dé raisin doux ; ce marc aura trempé la nuit dans l'eau ; si on n'a pas de marc, il prendra du miel et du vinaigre cuits. La douleur ayant été misé de côté; il prendra un médicament qui évacué par le bas; il usera d'aliments émolliente et relâchants, poissons de mer plutôt que viandes, et, pour viande, volaille et mouton bouillis, bettes, courges, il s'abstiendra du reste. La maladie, quand elle prend jeune, s'en va avec le temps ; si elle prend un vieillard, elle ne finit qu'avec lui.

70. (Maladie phlégmatique.) Maladie phlegmatique : elle attaque les hommes, mais de préférence les femmes. La femme a de l'embonpoint et bon teint; mais, marchant, elle se sent faible, surtout si elle monte une côte. Il y a une fièvre légère, parfois de l'étouffement. De la bile et une pituite abondante sont rendues à jeun, et souvent aussi après le repas ; mais aucune parcelle d'aliments n'est revomie. Dans la fatigue, de le douleur est ressentie tantôt dans un point tantôt dans un autre de la poitrine et du dos. Le corps se remplit de papules comme par l'orde. On fera boire un médicament évacuant On prescrira le petit lait et le lait d'ânesse. En donnant le petit lait, on administrera préalablement pendant le plus de jours qu'on pourra un évacuant par le bas. Quand on cessera le petit lait, on donnera le lait d'ânesse ; après le lait, on défendra les aliments, mais on prescrira un vin très-doux, quand la purgation est finie. Le lait d'ânesse étant terminé, on recommandera pour déjeuner le panic, pour le soir des aliments très-émollients et en très-petite quantité. On défendra les aliments gras, doux, huileux. De temps en temps, surtout en 109 hiver, on fera vomir par la décoction de lentilles, en faisant manger d'abord des herbes. Très-peu d'eau chaude, mais l'insolation. La maladie ne finit qu'avec la vie.

71. Φλέγμα λευκόν· οἰδέει ἅπαν τὸ σῶμα λευκῷ οἰδήματι, καὶ ἡ γαστὴρ παχέη ψαυομένη, καὶ οἱ πόδες καὶ οἱ μηροὶ οἰδέουσι καὶ αἱ κνῆμαι καὶ ἡ ὄσχη, καὶ ἀναπνεῖ ἀθρόον, καὶ τὸ πρόσωπον ἐνερευθὲς, καὶ τὸ στόμα ξηρὸν, καὶ δίψα ἴσχει, καὶ ἐπὴν φάγῃ, τὸ πνεῦμα πυκνὸν ἐπιπίπτει· οὗτος τῆς αὐτῆς ἡμέρης τοτὲ μὲν ῥᾴων γίνεται, τοτὲ δὲ κάκιον ἴσχει. Τούτῳ ἢν μὲν ἡ γαστὴρ ταραχθῇ αὐτομάτη ἀρχομένης τῆς νούσου, ἐγγυτάτω ὑγιὴς γίνεται· ἢν δὲ μὴ ταραχθῇ, φάρμακον διδόναι κάτω, ὑφ´ οὗ ὕδωρ καθαρεῖται, καὶ θερμῷ μὴ λούειν, καὶ πρὸς τὴν αἰθρίην κομίζειν, καὶ τὴν ὄσχην ἀποτύπτειν, ἐπὴν πίμπρηται· σιτίοισι δὲ χρήσθω ἄρτῳ καθαρῷ ψυχρῷ καὶ τεύτλῳ καὶ σκορπίοισιν ἑφθοῖσι καὶ σελάχεσι καὶ κρέασι τετριμμένοισι μηλείοισιν ἑφθοῖσι· τῷ δὲ ζωμῷ ὡς ἐλαχίστῳ, καὶ ψυχρὰ πάντα, καὶ μὴ γλυκέα μηδὲ λιπαρὰ, ἀλλὰ τετριμμένα καὶ ὀξέα καὶ δριμέα, πλὴν σκορόδου ἢ κρομύου ἢ πράσου· ὀρίγανον δὲ καὶ θύμβρην πολλὴν ἐσθίειν, καὶ οἶνον ἐπιπίνειν οἰνώδεα, καὶ ὁδοιπορέειν πρὸ τοῦ σιτίου. Ἢν δ´ ὑπὸ τῶν φαρμάκων οἰδίσκηται, κλύζειν, καὶ τῷ σιτίῳ πιέζειν καὶ περιπάτοισι καὶ ἀλουσίῃ· φάρμακα δὲ ὡς ἐλάχιστα δοῦναι, ἄνω δὲ μηδ´ ἔμπροσθεν ἢ τὰ οἰδήματα κατέλθῃ ἐς τὸ κάτω· ἢν δὲ ἰσχνοῦ ἤδη ἐόντος πνίγμα ἐν τοῖσι στήθεσιν ἐγγίνηται, ἑλλέβορον δὸς πιέειν, καὶ τὴν κεφαλὴν καθῆραι, κἄπειτα κάτω πῖσαι. Ἡ δὲ νοῦσος μάλιστα διακρίνει ἐν οὐδενί.

72. Φροντὶς νοῦσος χαλεπή· δοκέει ἐν τοῖσι σπλάγχνοισιν εἶναι οἷον ἄκανθα καὶ κεντέειν, καὶ ἄση αὐτὸν λάζεται, καὶ τὸ φῶς φεύγει καὶ τοὺς ἀνθρώπους, καὶ τὸ σκότος φιλέει, καὶ φόβος λάζυται, καὶ αἱ φρένες οἰδέουσιν ἐκτὸς, καὶ ἀλγέει ψαυόμενος, καὶ φοβεῖται, καὶ δείματα ὁρᾷ καὶ ὀνείρατα φοβερὰ καὶ τοὺς τεθνηκότας ἐνίοτε· καὶ ἡ νοῦσος ἐνίοτε τοὺς πλείστους λαμβάνει τοῦ ἦρος. Τοῦτον πιπίσκειν ἑλλέβορον, καὶ τὴν κεφαλὴν καθαίρειν, καὶ μετὰ τὴν κάθαρσιν τῆς κεφαλῆς κάτω πῖσαι φάρμακον, καὶ μετὰ ταῦτα πίνειν γάλα ὄνου· σιτίοισι δὲ χρῆσθαι ὡς ἐλαχίστοισιν, ἢν μὴ ἀσθενὴς ᾖ, καὶ ψυχροῖσι καὶ διαχωρητικοῖσι καὶ μὴ δριμέσι μηδ´ ἁλμυροῖσι μηδὲ λιπαροῖσι μηδὲ γλυκέσι· μηδὲ θερμῷ λούσθω, μηδὲ οἶνον πινέτω, ἀλλὰ μάλιστα μὲν ὕδωρ· εἰ δὲ μὴ, οἶνον ὑδαρέα· μηδὲ γυμναζέσθω, μηδὲ περιπατείτω. Ταῦτα ποιέων ἀπαλλάσσεται τῆς νούσου χρόνῳ· ἢν δὲ μὴ ἐπιμελήσῃ, ξυναποθνήσκει.

73. Μέλαινα νοῦσος· μέλαν ἐμέει οἷον τρύγα, ὁτὲ μὲν αἱματῶδες, ὁτὲ δὲ οἷον οἶνον τὸν δεύτερον, ὁτὲ δὲ οἷον πολύπου θολὸν, ὁτὲ δὲ δριμὺ οἷον ὄξος, ὁτὲ δὲ σίαλον καὶ λάπην, ὁτὲ δὲ χολὴν χλωρήν· καὶ ὅταν μὲν τὸ μέλαν τὸ αἱματῶδες ἐμέῃ, δοκέει οἷον φόνου ὄζειν, καὶ ἡ φάρυγξ καὶ τὸ στόμα καίεται ὑπὸ τοῦ ἐμέσματος, καὶ τοὺς ὀδόντας αἱμωδιᾷ, καὶ τὸ ἔμεσμα τὴν γῆν αἴρει, καὶ ἐπὴν ἀπεμέσῃ, δοκέει ῥᾴων εἶναι ἐπ´ ὀλίγον· καὶ οὐκ ἀνέχεται οὔτ´ ἄσιτος ὢν οὔτε πλέον βεβρωκὼς, ἀλλ´ ὁκόταν μὲν ἄσιτος ᾖ, τὰ σπλάγχνα μύζει, καὶ τὰ σίαλα ὀξέα· ὅταν δέ τι φάγῃ, βάρος ἐπὶ τοῖσι σπλάγχνοισι, καὶ τὸ στῆθος καὶ τὸ μετάφρενον δοκέει οἷον ῥαφίοισι κεντεῖσθαι, καὶ τὰ πλευρὰ ἔχει ὀδύνη, καὶ πυρετὸς βληχρὸς, καὶ τὴν κεφαλὴν ἀλγέει, καὶ τοῖσιν ὀφθαλμοῖσιν οὐχ ὁρᾷ, καὶ τὰ σκέλεα βαρέα, καὶ ἡ χροιὴ μέλαινα, καὶ μινύθει. Τοῦτον φάρμακον πιπίσκειν θαμὰ καὶ ὀῤῥὸν καὶ γάλα τὴν ὥρην, καὶ σιτίων ἀπέχειν γλυκέων καὶ ἐλαιηρῶν καὶ πιόνων, καὶ χρῆσθαι ὡς ψυχροτάτοισι καὶ ὑποχωρητικωτάτοισι, καὶ τὴν κεφαλὴν καθαίρειν, καὶ μετὰ τὰς φαρμακοποσίας τὰς ἄνω ἀπὸ τῶν χειρῶν τοῦ αἵματος ἀφιέναι, ἢν μὴ ἀσθενὴς ᾖ· ἢν δὲ ἡ κοιλίη μὴ ὑποχωρέῃ, ὑποκλύζειν μαλθακῷ κλύσματι, καὶ θωρηξίων ἀπέχεσθαι καὶ λαγνείης· ἢν δὲ λαγνεύῃ, νῆστις πυριᾶσθαι· καὶ τοῦ ἡλίου ἀπέχεσθαι, μηδὲ γυμνάζεσθαι πολλὰ, μηδὲ περιπατέειν, μηδὲ θερμολουτέειν, μηδὲ δριμέα ἐσθίειν μηδὲ ἁλυκά. Ταῦτα ποιέειν, καὶ ἅμα τῇ ἡλικίῃ ἀποφεύγει, καὶ ἡ νοῦσος καταγηράσκει σὺν τῷ σώματι· ἢν δὲ μὴ μελεδανθῇ, συναποθνήσκει.

74. Ἄλλη μέλαινα νοῦσος· ὑπόπυῤῥος καὶ ἰσχνὸς καὶ τοὺς ὀφθαλμοὺς ὑπόχλωρος γίνεται, καὶ λεπτόδερμος καὶ ἀσθενὴς τελέθει· ὅσῳ δ´ ἂν χρόνος πλείων ᾖ, ἡ νοῦσος μᾶλλον πονέει· καὶ ἐμέει πᾶσαν ὥρην οἷον σταλαγμὸν ὀλίγον κατὰ δύο βρόχθους, καὶ τὸ σιτίον θαμινὰ, καὶ σὺν τῷ σιτίῳ χολὴν καὶ φλέγμα, καὶ μετὰ τὴν ἔμεσιν ἀλγέει τὸ σῶμα πᾶν, ἔστι δ´ ὅτε καὶ πρὶν ἐμέσαι· καὶ φρῖκαι λεπταὶ καὶ πυρετὸς ἴσχει, καὶ πρὸς τὰ γλυκέα καὶ ἐλαιώδεα μάλιστα ἐμέει. Τοῦτον καθαίρειν χρὴ φαρμάκοισι καὶ κάτω καὶ ἄνω, καὶ μεταπιπίσκειν γάλα ὄνου, καὶ σιτίοισι χρῆσθαι ὡς μαλθακωτάτοισι καὶ ψυχροῖσιν, ἰχθύσιν ἀκταίοισι καὶ σελάχεσι καὶ τεύτλοισι καὶ κολοκύντῃσι καὶ κρέασι τετριμμένοισιν, οἶνον δὲ πίνειν λευκὸν οἰνώδεα ὑδαρέστερον· ταλαιπωρίῃ δὲ ἐν περιπάτοισι χρῆσθαι, καὶ μὴ θερμολουτέειν, καὶ τοῦ ἡλίου ἀπέχεσθαι. Ταῦτα ποιέειν, ἡ δὲ νοῦσος θανατώδης μὲν οὔ, ξυγκαταγηράσκει δέ.

75. Σφακελώδης· τὰ ἄλλα μὲν τὰ αὐτὰ πάσχει, ἐμέει δὲ θρόμβους πεπηγότας χολῆς καὶ κάτω ὁμοίως, ἐπὴν τὰ σιτία ἀποπατήσῃ. Δρᾷν δὲ χρὴ τὰ αὐτὰ ἅπερ ἐπὶ τῆς προτέρης ἐλέχθη, καὶ ὑποκλύζειν.
 

71. (Leucophlegmasie.) Phlegme blanc : tout le corps est pris d'un œdème blanc. Le ventre, au toucher, est épais. Les pieds, les cuisses, les jambes et les bourses se tuméfient. La respiration est fréquente. Le visage est rouge, la bouche sèche, la soif intense. Après le repas, la respiration se précipite. Un tel naïade, dans la même journée, est tantôt mieux, tantôt plus mal. En ce cas, si le ventre se dérange spontanément au début de la maladie, il est très-près de guérir (Aph. VII, 29; Coa. 472). S'il n'y a point de dérangement, on donnera un purgatif qui évacue l'eau. On ne lavera pas à l'eau chaude. On exposera le malade à l'air. On fera des mouchetures aux bourses, quand elles sont tuméfiées. Pour aliments, le malade usera de pain pur et froid, de bettes, de scorpènes bouillies, de poissons mous et de viandes de mouton hachées bouillies ; très-peu de bouillon; tout froid; rien de doux, rien d'huileux; tout haché, acide et acre, excepté l'ail, l'oignon ou le porreau ; il mangera beaucoup d'origan et de sarriette ; par-dessus, il boira du vin généreux, et il marchera avant le repas. Si la tuméfaction augmente par les évacuants, on administrera des lavements ; on le desséchera par la diète, par les marches, par l'abstention des bains. On donnera très-peu d'évacuants, et aucun évacuant par le haut avant que l'œdème ne descende en bas.. Si, le dégonflement étant déjà opéré, il survient de l'oppression dans la poitrine, donnez à boire de l'hellébore, et purgez la tête; puis faites boire un remède qui évacue par le bas. Cette maladie ne se juge presque chez personne.

72. (Hypocondrie.) Souci, maladie difficile : le malade semble avoir dans les viscères comme une épine qui le pique ; l'anxiété le tourmente ; il fuit la lumière et les hommes, il 111 aime les ténèbres, il est en proie à la crainte, la cloison phrénique fait saillie à l'extérieur ; on lui fait mal quand on le touche; il a peur; il a des visions effrayantes, des songes affreux, et parfois il voit |es morts. La malade attaque d'ordinaire au printemps. A ces malades on fera boire l'ellébore, on purgera la tête ; et, après la purgation de la tête, on donnera un médicament qui évacue par le bas, Ensuite on prescrira le lait d'ânesse. Le malade usera de très peu d'aliments, s'il n'est pas faible; ces aliments seront froids, relâchants,  rien d'âcre, rien de salé, rien d'huileux, rien de doux. Il ne se lavera pas à l'eau chaude; il ne boira pas de vin; il s'en tiendra à l'eau; sinon, son vin sera coupé. Point de gymnastique, point de promenades. Par ces moyens, la maladie se guérit avec le temps ; mais, si elle n'est pas soignée, elle finit avec la vie.

73. (Maladie noire ou melœna.) Maladie noire : le malade vomit des matières noires comme de la lie, tantôt sanguinolentes, tantôt semblables à de la piquette, tantôt à l'encre de la sèche, tantôt acres comme du vinaigre,: tantôt salive et pituite, tantôt bile jaune; et, quand c'est le noir sanguinolent qu'il vomit, les matières exhalent une odeur de sang, la gorge et la bouche sont brûlées parle vomissement, les dents agacées, et ces matières tombant à terre y font effervescence. Après le vomissement, il se sent mieux pour un peu de tempe. Être à jeun ou avoir bien mangé lui est également insupportable ; est-il à jeun? les viscères gargouillent, et la salive est acide; a-t-il mangé? il éprouve de la pesanteur dans les viscères, il lui semble qu'on lui perce avec des aiguilles la poitrine et le dos; il y a dou- 113  leur aux côtés, fièvre sourde, céphalalgie ; les yeux ne voient pas ; les jambes sont pesantes ; la couleur est noire ; et le malade maigrit. Dans ce cas, il prendra souvent un évacuant, du petit-lait et du lait dans la saison, il s'abstiendra des aliments doux, huileux et gras ; il les prendra très-froids et très-relâchants. On purgera la tête ; après les évacuations par le haut, on tirera du sang des bras, s'il n'est pas faible. Le ventre n'est-il pas libre? on prescrira un clystère émollient. Le malade s'abstiendra d'excès de vin et du coït. S'il use du coït, il prendra à jeun un bain de vapeur. Il se gardera du soleil, fera peu de gymnastique, ne se promènera pas, ne prendra pas de bains chauds et ne mangera rien d'acre et de salé. Par ces moyens, et avec l'âge, le malade se sauve, et la maladie vieillit avec le corps ; mais, si elle n'est pas soignée, elle abrège la vie.

74. (Autre maladie noire.) Autre maladie noire : le malade prend une teinte rougeâtre, il maigrit ; ses yeux sont jaunâtres ; la peau devient mince, et il s'affaiblit. Plus le temps passe, plus la maladie s'aggrave. Il vomit à tout moment quelques gouttes en deux gorgées; il vomit les aliments souvent, et, avec les aliments, de la bile et du phlegme. Après le vomissement il souffre dans tout le corps, et parfois même avant de vomir. Il a des frissons légers et de la fièvre. Ce qui le fait surtout vomir, ce sont les substances douces et huileuses. En ce cas, on évacuera par le bas et par le haut; après on prescrira le lait d'ânesse. Il usera d'aliments très-émollients et froids, poissons de rivage, poissons cartilagineux, bettes, courges, viandes hachées. Il boira du vin blanc généreux, assez coupé. Son genre d'exercice sera la promenade. Il ne prendra pas de bain chaud et se gardera du soleil. Voilà ce qu'il faut faire. La maladie n'est pas mortelle, mais elle suit jusque dans la vieillesse.

75. (Autre maladie noire; remarquez ici sphacélique employé dans un sens tout particulier, et comparez pour un emploi également particulier du mot sphacèle, le § 5 du Deuxième livre des Maladies.) Maladie sphacélique : le malade éprouve les mêmes accidents que dans le cas précèdent; mais il vomit des grumeaux coagulés de bile ; il en rend aussi par le bas quand il va à la selle. On fera comme il a été dit plus haut, et on prescrira des lavements.

FIN DU DEUXIEME LIVRE DES MALADIES.